FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2016 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Posé le long d'un magnifique Berliet pour la nuit
    Le port de Tunis côté sanitaires chauffeur
    Decrassage du matin au papier journal
    Let's go !!
    Ben Arrous, terminus
  • Lundi 31 Octobre 2016
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    A 6h30 j'étais debout ce matin, pas moyen de dormir, un peu comme les gamins le jour de Noël qui se levent encore plus tôt que d'habitude pour voir les cadeaux au pied du sapin, pareil. Romain ronfle tellement que le frigo de Dur à du mal à masquer le bruit. Ne sachant pas trop quoi faire je fais le tour du port à la recheche de je sais pas trop quoi, un vieux Berliet comme celui à côté du quel on est garés, ou du café, ou n'importe quoi. J'ai juste trouvé des toilettes, les gogues les plus immondes que j'ai vu depuis ceux du truckstop d'Ashford, c'est pour dire !! Petit à petit le port s'active et Romain finit par emmerger. J'ai vu que Gondrand Valence et Ducourneau balançaient aussi des remorques ici, niveau transport en règle générale, la France est vraiment trés presente ici, les Italiens aussi, mais tout en non accompagné, j'ai juste vu un chauffeur Bulgare.

    Autour de nous, c'est un peu comme le Assen Truck Festival, mais avec des camions Destroy, le camion fétiche ici c'est le SCANIA 113-360, la plupart sont dans des états pitoyables, par contre les chauffeurs sont vraiment pour la plupart très gentils et viennent volontier taper la discut. Evidement, on cause salaire, et surtout condition de vie, ici tout se paye avec des cadeaux : le contrôle technique aussi, ça explique l'état de certains camions, on fait tâche au milieu de tout ça. Un ancien nous explique qu'il doit même donner une pièce pour le gruitier s'il veut avoir son container, mais c'est pas pour autant que sa boite arrive, heureusement nous on a du boulot serieux, donc, le transitaire qui devait arriver à 10h se pointe à presque 15h, c'est normal. Quand on a téléphoné vers 11h et qu'il a dit à Romain dans 1h30, je lui ai dit (alors que je voulais pas y croire au fond de moi) compte le double...

    Karim arrive donc vers 15h pour nous faire degager. J'ai du stock en tablettes de chocolat à distribuer en vue de sortir sans trop de dommages d'ici. Passage au scanner, une tablette, passage aux douanes de sortie 4 tablettes, attente quand même, puis au moment de passer le stop, arrêt en catastrophe par un flic en armes qui monte vilement côté passager, retablette. Enfin, on est dehors et c'est Walid qui prend le relais pour aller faire les livraisons, j'ai bien roulé environ 2km jusqu'à un rond point ou un douanier particulièrement aggressif nous arrête à nouveau, mais après avoir retourné les papiers, le passeport et visité la cabine, retablette, mon stock a pris une claque. De là, j'ai fait environ 8km sans aucun contrôle à travers la banlieue de Tunis, c'est sûr on y est, mais quel dommage de ne pas rouler un peu plus loin, juste pour voir !! Quand on arrive à la Pharmacie Centrale, tout le monde est sur le pied de guerre pour nous accueillir, c'est assez rare de rentrer comme ça dans une boutique tellement on est habitués à devoir se faire contrôler AVANT, mais vu ce qu'on a djà subi comme contrôles.... Romain vide avant moi vu qu'il a que 7 palettes ici et surtout une autre livraison de l'autre côté de Tunis.

    Je reviens au port accompagné d'Ahmed, sur le chemin du retour, j'arrive à un passage à niveau dont les barrières sont en train de se baisser, une, deux, quatre, dix voitures passent sans même ralentir, je me demande si j'ai pas fait une connerie de m'arrêter mais le train finit par vraiment passer. Ahmed me fait garer vers chez Dascher ou il y a des gardiens pour surveiller le camion. On va chercher des sandwichs, mais avant il doit ramener sa soeur chez elle, c'est grève des taxis à Tunis aujourd'hui. Sacré detour qu'on fait quand même avec sa Megane explosée, j'ai cru qu'on allait mourrir au moins 20 fois, mais non, je suis toujours vivant. De retour à 20h, Romain est là depuis un moment avec Walid et c'est à nouveau Karim qui se colle à se depatouiller pour nous faire rentrer. Et vas y que tout est recontrôlé, à l'entrée, au scanner, et même posé le long du bateau, j'ai épuisé le stock de chocolat, et Romain celui de ses bières. On embarque à presque 23h, sur un bateau Tunisien le bateau est un peu en travaux dedans, mais heureusement on a une cabine individuelle et surtout une bonne douche, à minuit le bateau finit par partir à la prochaine la Tunisie !