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Vendredi 2 Octobre 2015

 

Ma grand mère disait que le monde apartient à ceux qui se couchent tard et se lèvent tôt, elle aurait eu 103 ans aujourd'hui, donc, pour ne pas lui donner tort je suis parti juste avant le bordel du matin à Vendargues. Sur l'A9 dans l'autre sens, c'est déjà le binz, y a eu un vieux carton. Pour achever de me reveiller je me suis fait doubler par un Perrenot que j'avais jamais vu, il a plus de lumières sur son attelage que tous les MGtrans et Aurenico réunis, impressionant !!! Je roule tranquille jusqu'à Montelimar ou une douche chaude m'attend.

De retour dans ma camionette, j'ai du travail, en l'occurence 2 ramasses sur mon chemin, une première avec 3 palettes pour la Suède à St Marcel, et 3 petits colis pour Arrezzo à Bourg de péage. Ce coup-ci la semi est pleine comme un oeuf, tout comme le quai à la kommandantur. Vu qu'il y a plus de place, je decroche à quai et je récupère la magnifique Schmitz Viva Plantes  pour charger un complet à livrer lundi matin à Marseille !!! Impeccable de vélo ! J'ai le temps de laver, à 15h c'est bouclé retour à la maison avec le camion qui brille trop magnifique, mais pas longtemps car il se met à pleuvasser, c'est mort ! Je rentre de bonne heure encore ce week-end, j'en profite !

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Lundi 5 Octobre 2015

 

Il ne pleut plus ce matin sur Saint Peray, bien sûr les pluies de ce week-end n'ont rien à voir avec ce que les niçois ont reçu samedi soir. Je suis quand même estomaqué qu'on veuille mettre la faute sur les previsionistes alors que l'urbanisation et le betonnage à outrance y est sans doute pour beaucoup, et pas mal y ont laissé la vie. Je demarre donc de bonne heure à 3h30. C'est tôt, mais pour arriver zen à La Valentine à Marseille, il faut au moins ça. Du coup, ça roule nickel pour descendre, j'ai juste droit aux tous premiers ralentissements après Aubagne. L'adresse de Mediapost est pas bonne, faut en vouloir pour trouver, mais je connaissais la zone pour y avoir déjà livré une fois. Le quai est libre, mais le receptionaire n'arrive pas avant 8h, impecc j'ai de quoi dormir 1h au calme.

A 8h45, je suis vide, delesté des catalogues TOYS 'R US qui vont rapidement envahir vos boites aux lettres. Quand j'étais petit, mon kiff c'était de faire des croix sur ce qui me faisait rêver... Ahhh le SM340 Causse Wallon de chez Solido ! La CC6500 du Capitole de chez Jouef !!! Que du bonheur ! Vu que Noël approche, je dois justement recharger des jouets, à Port St Louis, je jette un oeil à Google Map, c'est encore bien rouge, donc j'attends encore un peu que ça verdisse. J'ai bien fait, ça roule presque bien pour faire le tour de la cité Phocéene, tout au plus quelques bouchons à cause du Tunnel qui est fermé, il y a de gros travaux sur la rocade. Je passe par le port, ou il y a pas mal de familles qui ont élu domicile sous les ponts.

Moi qui pensais glander en attendant pour charger, c'est raté, en moins d'une heure c'est plié. J'ai le temps, j'ai RDV demain 6h à Rives. Mais j'ai aussi les pneus arrière du tracteur à changer, AYME pneus est ok pour 16h30, alors, autant ne pas louper l'occasion. Je casse la graine vite fait et je remonte par Fourques pendant que ça roule bien vu que tout le monde mange à 13h. Je me radine comme prévu à 16h au dépôt, et malheureusement pour le monteur de pneus, il se met à pleuvoir dès les premiers coups de clé à choc. Pour ma part je reste à l'abri sur le quai car il y a en plus pas mal de palettes à bouger, ce qui m'amusera toujours !

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Mardi 6 Octobre 2015

 

A 5h pile je demarre. Un peu de gasoil, un peu d'adblue, et je fonce direction Rives ou ça roule tranquille. Tant mieux, j'ai RDV à 6h, j'ai pas de marge, j'aurai peut-être mieux fait de demarrer 10 minutes plus tôt. Mais je donne mes papiers au guichet à 5h57, ouf, mon honneur d'ex legumier est sauf. Pendant que les interims s'affairent à trier les Barbie femelles et les Barbie males, j'enchaine une série effrénée de parties de Tetris. Il ets même pas 7h quand je suis vide, CMR signé, efficaces les gens ! Je file toute voiles dehors direction Rumilly dans le 74. Mais quelle ne fût pas ma surprise en sortant à Alby/Cheran ! En effet, le Haut Savoyard si souvent prompt à denoncer (à juste titre) la pollution dans ses vallées est coincé dans les bouchons matinaux qui demarrent de la sortie de Rumilly jusqu'au péage soit au moins 5km. J'ai bien regardé, la plupart des autos ne contiennent que environ une seule personne. Il ne doit y avoir aucun TER, ni système de convoiturage dans le 74, c'est un scandale.

Je charge chez un transporteur de Rumilly, trés cool, bien sympa, sauf que le client a pas encore envoyé la liste de colisage, je vais rester presque 2h à quai. Mais ici, ils sont vraiment trés cool. J'ai un bon voyage de feignasse comme j'aime, à savoir un complet ADR à livrer jeudi à 14h à Manchester. C'est sous des trombes d'eau que je quitte Rumilly via Vallières pour rejoindre Frangy, il y a grave du brouillard, heureusement ça roule peu par ici. Je recupère l'A40 et après Bellegarde, je crois bien que j'ai fait une boulette, il devait y avoir une sortie obligatoire ADR, mais c'est mal indiqué, et tant pis, du reste je sais pas par ou ça fait passer vu qu'en principe la N84 est interdite aussi. Bon tant pis je roule jusque Bourg En Bresse pour me sustenter.

Tout l'après-midi, sera une alternance de pluie et de soleil. Je loupe la croisure café avec Angelo de chez Coeur, mais je veux aller au bout de mon amplitude ce soir, pas le temps ! Comme j'ai pas envie de m'enterrer 11h à Sommessous, je sors à Chaumont via la N67 ou calé à 83, je suis finalement presque le moins rapide. Je passe Vitry et je me pose faire ma 11h sur un bout de parking de l'ancienne N44, hi hi hi. Au calme !

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Mercredi 7 Octobre 2015

 

Le vent aura soufflé toute la nuit et j'aurai été bien balloté, mais j'ai trés bien dormi à part ça. C'est vraiment du 4 étoiles ce parking ! Je decolle à 4h30, c'est tôt, mais il faut bien s'avancer un peu et rouler au calme tant qu'il fait nuit. Je garde la nationale jusqu'à Reims, on ne passe plus dans le magnifique village de Beaumont/Vesle, mais la déviation est si longue qu'on gagne pas de temps. Comme de partout il y a un looooooong chantier de 14km sur l'A26, en journée ça doit bouchonner, les premières lueurs du jour apparaissent vers Cambrai, pile poil donc pour un café croissant à Rumaucourt, pas longtemps, faut pas trainer. Il fait bien moche finalement aujourd'hui, bruinasse typique du ch nord, dans l'autre sens, il y a aussi des gros travaux avec un radar special travaux qui provoque au moins 5km de bouchons. C'est bien... Bien chiant. C'est donc un peu avant 9h que j'arrive à Calais, par chance aucun refugié ne bloque la route, par contre la plage est recouverte de toiles de tentes ou moisissent ici un bon nombre de personnes. C'est surrealiste. Les barrières sont bientôt infranchissables, plutôt que de faire le bouchon sur la 4 voies, on est stockés sur l'ancien parking du l'hovercraft.

Au bout d'une heure d'attente, je peux suivre une longue collone de camions, contrôles en tout genre, et finalement au bout d'encore 1h de queue, j'ai la joie d'apprendre que je serais ni sur le 11h35, ni le 12h15, mais le 13h25... Oui, je suis pas prioritaire avec mon super produit. Du coup j'ai le temps de faire 2 photos, resserer mes roues, boire un café, me perfectionner au tetris. Comble du bonheur, le 13h25 est retardé de 15 min et cerise sur le pudding je monte bon dernier sur le Pride of Burgundy, et sur le pont. Du coup, même pas je monte, je reste respirer la mer et profiter des vagues qui viennent parfois s'echouer contre mes carreaux, je suis bien là !!!

C'est laborieusement que je finis par m'extirper du bateau et de toucher enfin la terre anglaise, du moins son bitume. Vu tout le retard pris, je crains le pire pour passer le M25, mais finalement ça passe pas trop mal, c'est juste le début de l'heure de pointe du soir, comme d'hab ça ralenti fort sur Heathrow, mais après sur la M40 au taquet, en plus il fait presque beau !! Je vais au plus loin de l'amplitude, ça me fait atterir à Warwik ou je chope un place potable, vu que j'ai toujours du bol, je suis arrivé pile au moment ou elle se liberait !!! En face de moi, il y a un KFC, mais je me suis pincé fort pour pas y aller !Demain, grasse mat !

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Jeudi 8 Octobre 2015

 

Bien que j'avais prévu une grasse mat, c'est foutu. Le parking est tellement mal foutu que les types sont obligés de faire des manoeuvres abracadabrantesques pour sortir, et à chaque fois, je manque de me faire accrocher, par sécurité, je sors guider, va dormir zen avec ça. J'ai tout loisir de trainer au Starbucks, flaner dans la station, prendre ma douche, ecrire sur le forum, faire un Tetris, et enfin, décoller à 10h. J'aurai pû partir un peu plus tard, mais bon, ça serait con d'arriver en retard au RDV. Il fait un soleil magnifique ce matin, décor de carte postale. Par contre, niveau trafic, pas de miracle c'est grave le bordel à Birmingham, tant et si bien que je prends la M6 Toll, tant pis. Après ça, j'arrive nickel chrome à Manchester, sauf que j'ai pas la bonne adresse du dépôt XPO ou je dois livrer. Je tente un magnifique dépôt tout neuf à côté de Kellogs. Mais c'est pas le bon, y en a 6 en tout sur Birmingham... Le gars me renvoie sur mes pas, et c'est pas l'autre dépôt non plus, finalement, un Anglais qui s'est perdu lui aussi, va la ou je vais, j'ai qu'à le suivre. Il y a une déviation merdique car un pont est coupé, j'ai eu du bol de tomber sur la gars !

Ma baraka va se stopper tout net. Bien que je sois enregistré en "on time", je dois attendre. C'est comme ça, le gardien est en plus particulièrement con et désagréable. Au bout d'une grosse heure, je peux rentrer, le dépot est mal foutu, rikiki, pas digne de XPO. On me fait mettre en attente entre deux semi, j'ai transpiré 9 minutes pour me garer. Pas un trou du cul en rouge pour me guider, y a une sale mentalité ici, ça pue. A contre main, je suis pas bon, surtout à l'équerre sans visibilité. Le gars qui gère le dossier Ecolab, me dit d'attendre, et au bout de 20 minutes, je peux me mettre à quai. Et j'ai jamais pû rentrer à quai, trop étroit pour passer les portes du frigo, je suis donc quitte pour decharger au transpal. Pas grave. sauf qu'à la 3e palette, un chef surgit de nulle part, dit STOP. Il y a un soucis avec les papiers, je re-attends 1h quasi. Ce coup-ci, c'est mort pour recharger ce soir...

Je bloque finalement tout le monde dans la cour, et j'en ai plus rien à foutre. Le cariste est lent comme une chique molle, ça me saoule, moi aussi je prends mon temps... Je repars de là, un peu enervé, bien que ça serve à rien. 4h sur place, faut être zen. Il y a de place ici pour roupiller, mais ça serait quand même plus sage de m'approcher de mon rechargement et de reperer les lieux. J'ai droit à une longue zone de trafic au ralenti dans les travaux pour sortir de Manchester, ça doit bien durer 15km sur la M62, et vu qu'il fait nuit je vois même pas le plus beau passage du parcours dans les Pennines... Je galère quand même un peu à Dewesbury vu que je me suis trompé d'une rue, et finalement je trouve mon client, impossible de dormir devant, je trouve finalement une place dans le poligono industrial voisin, pas loin de chez UPS, ça ira bien comme ça pour finir cette journée à vite oublier.

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Vendredi 9 Octobre 2015

 

Et ben franchement, je suis vraiment content de mon plan parkingtrouvéauhasard. J'ai dormi comme un loir. Bien sûr même si j'ai mis le reveil à 8h30 je suis debout bien avant, parce que d'abord Stephane envoie le message du matin tous les matins à 7h30 et qu'avec le froid, j'ai eu envie de pisser. J'attends le dernier moment pour décoller, histoir de pas perdre de precieuses minutes d'amplitude, je demarre à 9h30, 8h30 ici. 3 minutes plus tard, je me mets en place allée du poulet à Dewesbury. La marchandise, de tas de pièces de bagnoles HS, est prête, y a plus qu'à faire fonctionner mes bras, et un peu ma tête parce que les palettes degueulent de tous les côtés. A peine on commence à charger qu'un chauffeur anglais typique, demande au cariste de venir le decharger avant, mais il ne peut pas rentrer dans la cour vu que c'est rikiki ici. Bien sûr le mec à pas la politesse de me demander, et j'ai perdu mon cariste pendant 1/4h. Après, heureusement, ça a été plus rapide.

De là, je mets cap au sud, aussitôt sur la M1 ça roule pas à plus de 70, y a des travaux, et ça dure vraiment longtemps, jusqu'à ce que sorte direction Derby par la jolie A38. J'ai réussi à faire un trajet de 140km sans un seul bouchon, ce qui est tout bonnement incroyable. Il me faut charger un lot de cartouches d'encre dans un dépôt ou on rigole pas avec la sécurité, ça tombe bien, moi non plus ! Ici, on pourrait à l'aise être remplacé par un robot avec un QI d'huitre. Une fois à quai, (on stipule bien dans le protocole d'ouvrir ses portes avant de taper le quai), il faut deteller le tracteur, et donner les clés au cariste, là pour le coup, on craint pas de se barrer pendant le chargement. Heureusement ça va assez vite, juste le temps de papoter avec un Frigo7 qui est en baché, et les papiers arrivent, j'ai de la quantité limité d'ADR, 387kg juste pour faire chier. Mais Nathalie et Julie en bonnes mères qu'elles sont m'ont toutes les 2 chouchoutées et j'ai pû completer sereinement la DGN. Je file jusqu'à Rugby ou je me tape un gros breakfast à 14h. Le serveur est un Tunisien exilé, tout content de parler français à un français. Et ben moi aussi j'étais content qu'il soit content et si t'es content mieux !

Une douche plus tard et la panse bien remplie, je peux rejoindre ZEN la M1 et ses travaux qui n'en finissent pas. Dans l'autre sens, c'est tout bouché, je crains le pire, mais en fait, pas du tout, j'ai roulé sans freiner pratiquement de bout en bout, et passer le Dartford sans bouchon un vendredi à 17h ça n'a pas de prix ! Tout au plus ça merdouille un peu sur Maidstone et à l'entrée du tunnel, mais j'ai pas eu à me plaindre d'autant que j'ai pas attendu pour monter sur le train. Une fois en France, je fais un stop Gasoil + café à la Total, il y a pas mal de migrants, et je faisais pas le malin en repartant, dans la nuit, j'avais peur d'en ecraser un vu qu'il sont tous habillé en noir. J'ai 3h à rouler encore, et ce soir il y a pas bien de trafic sur l'A26, qu'es ce que je suis bien tout seul !!! Je vais au bout de mes heures histoire d'en profiter au max, et j'échoue à minuit dans la Zi Colbert au nord de Reims avec 9h54 de volant, et ouais !

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Samedi 10 Octobre 2015

 

Pas de danger que je m'oublie cematin, c'est samedi et il faut prendre le chemin de l'Ardèche. Quand je demarre à 9h30 il fait un petit 7°, mes affaires sont déjà toutes rangées et le ménage fait, bien que ce soit samedi c'est le bordel sur la contournement de Reims, il doit y avoir une animation ou chais pas quoi mais ça rame, en plus il y a un brouillard à couper au couteau. Parce que j'ai pas envie de moisir par l'autoroute et que sur la 44 il y a personne, je garde la nationale, tranquille. J'en profite pour m'arrêter à l'Intermarché de Joinville histoire de faire les courses pour la semaine prochaine. C'est pratique ici, on peut se garer sur un large trottoir, nickel ! En 20 minutes c'est fait, je roule jusqu'à Beaune ou je peux manger au fin fond du parking du truckstore desert.

En repartant, j'apprends que les motards sont en colère et font des opérations escargot, mais j'y échappe sur Beaune, Chalon et même Lyon ou l'A6 et le periph sont coupés, du coup obligé de passer par l'A46, c'est comme ça !! C'est finalement qu'une fois arrivé à la sortie Tain l'Hermitage que je vois enfin le soleil, comme quoi !!! Vaut mieux tard que jamais. Carreau ouvert en grand, je respire l'air du pays, ahhh ça fait du bien, 18h30 je gare mon magnifique ensemble frigorifique, et pendant que les amis mangent des merguez frites au Mans, je respire au loin l'odeur du boeuf bourguignon made in Bibi07 !

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Lundi 12 Octobre 2015

 

Le week-end a pas été long, mais au moins je demarre à une heure convenable, il est 10h quand je quitte mon village trop bien classé au patrimoine de l'unesco sous un léger crachin pas mauvais. Première livraisons prévue quartier Beauvert à Monteleger, je connais un peu le quartier vu que c'est juste derrière la maison Lubac, enfin, Inter Loukoum. Je livre donc la filiale française de ce que j'ai chargé en dernier vendredi si vous avez suivi, ici aussi on est trés à poney sur la sécurité. Pendant que j'étais sur le quai, y a un petit jeune tout timide qui est venu me voir pour me demander si j'avais des pompes de sécu au pieds. Visiblement c'est son supérieur qui l'a envoyé au casse pipe. J'ai balancé un coup de pied dans une poubelle avec mes basket trop classes, il était content d'entendre le bruit que ça a fait. Heureusement ça vide rapidos, et je peux aller dans une partie trop magnifique de la Drôme : Le Royans. Ses ravioles, ses noix, et aussi son usine à Ste Eulalie. Je debarque à midi au pied des montagnes, c'est beau et c'est calme. J'esperais qu'on me dise : "on te videra jeudi ou vendredi", mais non, ils vont vider à 13H, merde.

J'en profite donc pour casser la croute tranquille en écoutant le journal à la radio, et comme prévu, à 13h le cariste debarque, 20 minutes plus tard je repars vide, et sous une pluie froide et batante. La route est comme moi, un peu grassouille, molo, molo, molo, je rejoins Montélimar pour faire une ramasse, il y a pas mal de trafic sur l'A7, gross stress vu les precipitations. Je pensais être un peu en retard, mais ma commande n'est pas prête, je peux donc siroter un café en attendant.

C'est 16h bien tassées quand je repars, ça roule encore à peu près sur Montélimar et je remonte directos à Jarcieu. Je garde aucune des palettes pour Barcelone, et je recharge des fûts de bière vides pour St Omer et des cuves de pulpe de fruits pour Tilloy à côté d'Arras. L'usine de glaces est en rupture de stock quasi, il faut livrer avant 14h demain. Je regarde ma montre Seiko à quartz, ça va être chaud. Je demarre à 18h, mais la route de Chanas est coupée, je perds d'entrée de jeu 15 minutes au moins en passant par Cours et Buis. Ici aussi la route est bien grasse, d'ailleurs une bagnole a gouté au fossé, mais sans gravité. Je visais Chaumont pour roupiller, mais ça fera trop juste. Tant pis, je grille une 10h de routas, et je monte jusqu'à Troyes dans l'Aube ou je debarque à 0h30, pile poil.

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Mardi 13 Octobre 2015

 

Il fait pas une grosse chaleur quand je sors de ma cabine douilette. C'est que 9h pourtant... Je prends mon petit café et je vais faire mon pissou. Les toilettes des hommes sont en cours de nettoyage, il y a un Italien devant moi qui hésite, fort de mes années de pratique de la langue Italienne depuis plus de 50 ans, je lui dit : "piu pulito, va bene, le done" Et là, j'ouvre un chiotte au hasard et je tombe nez à nez avec un bon vieux tampax, usagé bien sûr, posé négligeament sur la cuvette des chiottes.  La fille d'avant (car c'est sûr que c'est une fille) a dû hesiter entre l'abandonner dans l'eau ou le mettre à la poubelle, du coup il est resté à mi-parcours. Sacré vie que menent les femmes de ménage. A 9h30, je suis prêt a affronter les milliers de zone de chantier de l'A26, je me suis même demandé si au final on passe pas plus de temps dans les basculements de chaussée que sur route normal, bon, APRR refait le bitume, entre les betteraves et les chantiers, y a du boulot en benne ! En route j'ai appris que mon système de géoloc avait beugué, je suis resté quelque part entre Chaumont et Troyes... C'est pile à l'endroit ou il y a bien 20 ans j'avais fait une course folle avec les schmits, mon bon vieux patron de l'époque doit encore s'en souvenir le pauvre. Pour réinitianlier, il faut s'arrêter et couper la batterie. Visiblement ça a pas marché et j'ai pas que ça à foutre donc, je me radine à 13h10 à Tilloy, le contrat est honoré basta.

De là, je file à Arques, pas à la cristallerie, non, à la brasserie. La dernière fois que je suis venu à Arques, c'était en 91, oui oui ! Et j'y étais arrivé completement explosé vers les midi. La veille après-midi, j'avais chargé du carton avec un SOTRABUR à côté de Belluno en Italie, et je sais pas pourquoi mais on est montés calés sur le 19 comme des malades, pour rien, pour le fun ! L'accueil est plutôt pas amical : "si t'as pas de transpalettes, on te vide pas..." Bon, bien sûr que j'ai un transpal, je bosse chez DUARIG !! ISO9001, on est pas des rigolos, donc en 20 minutes je suis vide !

J'attends une bonne heure avant d'avoir l'adresse de mon retour, j'ai une première ramasse à Waregem en Belgique, mais que demain bien sûr. Comme je suis pas completement con, j'évite soigneusement la magnifique ville de Lille par Steenvorde et Ypres. Au passage je prends ma douche à la Shell à Kortrijk, et je galère au moins 20 minutes pour trouver mon client à Sint Eloois Vivje. Je vois l'usine, mais y a des travaux de partout, j'ai failli pêter un cable. Enfin, c'est pas grave, ce soir grosse coupure et ça compte pour une 11h ! Je suis comme Baloo, il en faut peu pour me rendre heureux !

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Mercredi 14 Octobre 2015

 

Après une nuit calme, mais frisquette, je suis en place avec mon blouson fluo à la porte de la réception dès 7h45. Le chef arrive à 7h58, et j'apprends qu'il y a un camion PRIO-RI-TAIRE avant moi, c'est une petite semi, ça ne me met pas le stress, sauf que, je vais attendre 2h avant de pouvoir me mettre à quai. Heureusement que j'ai pas encore bougé. Je continue donc ma surveillance des péniches qui passent dans le canal avant de charger 6m de plancher avec des tapis de sol. Je sais pas s'ils sont jolis ou moches, ils sont emballés. L'avantage d'être parti tard, c'est que j'évite les bouchons d'Anvers mais que je loupe Bruno qui campe à Lochristi. Je vais prestement completer dans la pampa Hollandaise en bordure de la frontière Belge. Je pensais que ça serait une formalité, tu parles !

Déjà, pour rejoindre Reusel, il faut se fader la traversée d'Arendonck, une plaie. Mais le pire ça a été pour trouver le client, j'ai fait 2 fois la rue avant de le voir, son nom est marqué en tout petit sur son portail qui est lui-même tourné. Je cherchais bêtement des serres, mais avec la brume, je voyais rien de toutes façons. C'est au fin fond de sa ferme au bout d'un chemin que je charge des palettes de sapins pour Mégève, oui, c'est normal. Bref, j'ai 4m50 de plancher annoncé, il y a 20 palettes Europ, les pots depassent de partout et il drache, y a de la boue partout. En clair ça  rentre pas, mais heureusement il y a de la main d'oeuvre, il va falloir depoter 8 palettes en vrac. Les Polonais ici sont vaillants et nombreux, j'ai donc pas grand chose à faire.

L'heure a déjà bien tourné quand je repars, il est 15H30. Autant dire que je suis quitte pour me frapper les bouchons d'Anvers et Bruxelles. Et ça n'a pas loupé, j'ai malgré tout à peu près bien passé Anvers par le R11, le mini ring qui longe le Ring, mais j'ai pas eu le courage d'aller en plus m'enterrer au Luxembourg puis sur l'A31, donc, j'ai opté pour un vieil itinéraire BIS, par Charleroi. Mais je ne savais pas que la N5 était en travaux pratiquement tout du long ce qui ne m'a pas fait gagner du temps, et c'est bien pénible avec déjà tout le temps perdu avant. Par contre une fois terminé ça ira mieux, si on ajoute à ça le contournement total de Charleville, alors là !!! LE TOP ! Aux infos Belges j'entends que le port d'Anvers a battu son propre record de tonnage, ça à l'air formidable en soi, mais combien d'emplois tout ça supprime en Europe ?? Il faudra bien un jour ne plus se rejouir de nouvelles pareilles non ? Je finis par échouer juste après Chalon sur Marne, suffisement loin de la N44 pour pas être emmerdé !

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Jeudi 15 Octobre 2015

 

Quand je demarre ce matin à 7h12, il pleut, et en plus il fait froid. Je ne le sais pas encore, mais la pluie va m'accompagner tout le long de mon trajet, pas une seule acalmie. Malgré tout, ça roule plutôt pas mal pour rejoindre Chaumont, et je peux me reposer une fois sur l'A5, et même piquer une sieste sur l'A39 jusqu'à l'Aire du Poulet de bresse afin que je repose le camion 45 minutes, et qu'accesoirement je prenne une petite douche. Au passage, je suis allé regarder les prix des poulets de bresse à la boutique : 33€ ! A faire cuire soi-même bien sûr ! A ce prix là, je bouffe les os et l'emballage.

46 minutes plus tard, j'attaque les choses sérieuses. Le client à Megève m'attendais ce matin, mais il a pourtant été averti que je ne serai là qu'à 15h. J'en profite pour lui demander si c'est large, y a la place, d'autre semis sont venues. Bien bien. La route normale étant coupée à Sallanches, il faut faire le crochet par St Gervais, c'est joli, enfin, c'est typique, mais en semi je m'en serai largement passé. J'enquille la trés sinueuse route qui est du coup trés fréquentée puisque c'est la seule, chaleur, chaleur. Arrivé à Mégève, je commence à faire moins le fier, il faut passer le long du CASINO, pas le supermarché, non, et monter direction le domaine de l'Arbois. Plus je monte, plus ça pue l'ISF. Arrivé sur place, un gars du chantier vient à ma rencontre en pick-up, et je dois le suivre dans un chemin qui grimpe fort et pas large. 1km5 plus tard, je suis arrivé, et... pas moyen d'acceder au chantier, j'entend la phrase habituelle : "pourtant, y en a d'autres qui son déjà venus" En voyant comment galère un 6 roues pour accéder, le client commence à comprendre que c'est pas possible. Au bout d'une demi heure, plutôt que d'arracher les jupes, le spoiler, le hayon et je sais pas quoi encore d'arrachable, je suis quitte pour tout redescendre en marche arrière et il se met à neiger, c'est rigolo. Finalement, il feront des rotations depuis un petit parking en bas avec leur petit camion pendant que je mange enfin en regardant tomber la neige... Livrer des sapins à Megève ? Quoi de plus normal !?

Il faudra quand même plus d'une heure pour vider, j'ai la semi pleine de terre qui colle, ça fait bien. J'ai plus qu'à me reprocher de Montmelian pour demain, sauf que la route qui mène à Albertville n'existe plus, il faut faire le grand tour par Annecy Chambery. Malgré tout, j'ai quelques minutes pour boire un coup avec Guillaume56 qui se retrouve bien loin de sa bretagne depuis qu'il bosse dans le quartier. On passe une petite demi heure et je termine ma dure journée juste avant Aix Les Bains. La pluie a enfin cessé un peu.

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Vendredi 16 Octobre 2015

 

A 7h10 précises, je décolle. A peine parti, un accident vient de se produire à Aix, je l'ai échappé belle, mais la voiture reste sur la voie de gauche et ça commence déjà à bien rouler, trés vite un bouchon se forme. Je passe Chambéry tranquille et je me pose à quai chez le client à Francin. Dès 8h le cariste attaque à vider pendant que je bois mon café tranquille. J'ai RDV à 11h à Corbas pour recharger, à 11h au même endroit il y a le gars de TomTom qui doit venir aussi, entre temps je dois aussi faire le plein, bref, ce matin ça va être la course !  Il faudra plus d'une heure pour vider, et en repartant, je tombe sur Alexandre, on se donne RDV pour le café vers St Genix. Evidement, c'est quand on est pressé qu'il y a du monde à la Total Express de Chambery, mais c'est pour la bonne cause, en plus, y a de l'Ad Blue. Pour bien m'arranger, l'accès à l'autoroute est fermé, il faut encore refaire le tour de la zone, du coup, mon GPS Garmin m'indique une arrivée prévue à Corbas à 11h48. Ce qui me laisse juste de quoi serrer la main à Alex, et partir comme un voleur. Au niveau de St Exupéry je me suis fait déposer par un Magnum du 15 sur la 3e voie. Le type devait sortir de 20 ans de coma, on lui a pas tout expliqué à mon avis LOL. A 10h58 je debarque au bureau à la STEF, OUF.

Pendant que ça charge et que je me pèle le jonc sur le quai, la gars de TomTom bidouille mon mouchard parce que mon patron ne peut plus me suivre à la trace, ce qui est embettant pour tout le monde finalement, mais c'est que dalle, ça arrive il parait. Les CB peuvent faire des interferences ? Mouais. Y a tellement d'electronique de partout, qu'on jour ou l'autre, tout ça finira bien par nous sauter à la gueule... 

En repartant, j'ai encore 1000 choses à faire, casser la croute à Belleville, prendre une douche à Macon, faire des courses à Tournus, mais y a pas le choix, c'est la vie. Je peux enfin rouler après m'être tapé le bouchon de Chalon. Sur l'A36 je croise plein de calandres connues, dont mon Alecounet31 qui rentre au bercail, je m'arrête une dernière fois de la journée sur l'Aire d'Ecot pour prendre la MAUT. Il me reste 3h20 d'amplitude, et 3h23 pour faire mes 10h, si tout va bien, en 3h05 je suis à Bruchsal après Karlshrue. Il y a un monde incroyable vu que c'est déjà les vacances, honnètement, j'en peux plus des vacanciers. Ils ont pas de vie ces gens, c'est pas possible autrement, et le pire, plus ils ont de belles bagnoles, plus ils sont cons et aggressifs, un jour j'en etranglerai un... Pas de bol, juste avant Freiburg ils ont finit par se mettre un tampon, je perds 10 minutes au moins, dans l'autre sens c'est sur Kehl que ça a tapé grave, y a jamais de répis ici... Quand je me gare sur la parking de l'autohof, il est 22h09 ! Il me restait 1 minute de marge, comment ne pas devenir fou !?

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Samedi 17 Octobre 2015

 

Aujourd'hui, au programme, gros ménage et tri, il fait beau et surtout j'ai rien de mieux à faire. J'ai fait le tour du parking, y a pas de plaques connues. Il y a quand même un Italien, mais il a décidé de passer son week-end au peep show, bof... Les allemands sont nettement moins coincés que nous sur ce sujet, y a des vieux couples qui matent les vitrines, tranquilles, j'ose pas imaginer les conversations, de toutes façons, je comprends rien en Allemand.

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Dimanche 18 Octobre 2015

 

Avec la pluie de la nuit, ça pue grave la pisse. J'irai bien marcher, mais pour aller ou ? Y a rien ici !! Donc, je traine ma misère sur le forum et facebook, ça fait passer le temps. J'ai passé le niveau 43 au tetris et ça, tout le monde s'en fout. A midi, je me suis décidé à manger, pour  20€ t'as rien ici.... Pour passer le temps, je regarde les rats se delecter du tas d'ordure en bas de ma cabine, c'est interessant, c'est comme un reportage de GEO en moins romantique. Autour c'est la fête, et je regrette qu'une chose, pas parler Polonais. J'ai essayé de dormir un peu sur le début de soirée, en vain.

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Lundi 19 Octobre 2015

 

Après des heures de retournage de crâne hier, je me suis décidé à partir à 0h. Et oui, quatorzaine oblige, tu peux pas partir avant, même en frigo, même si la coupure est bonne, c'est NIET. En validant la MAUT, j'ai eu un doute sur la date, mais de retour au camion, j'ai poussé un OUF de soulagement, sinon ça faisait une boulette à 113€. Je me suis fixé pour objectif de rouler au maximum que je peux, et le plus loin possible, tant que le fer est chaud, je le bats ! Et ce matin, les dieux sont avec moi, parce qu'il y a personne à la montée, les rares qu'il y a je les double comme qui rigole avec mes 10T dans la semi, le seul souci cette nuit, c'est le brouillard, mais par chance il est pas aussi épais que celui qu'on peut rencontrer en Italie, et heureusement pour ma moyenne. En 4h20, je passe largement Cassel, j'ai déjà 370km, ce qui est pas mal... Je finis quand même par dormir un petit 15 minutes...

Au reveil le trafic s'est un peu chargé, mais rien d'alarmant, roule, roule, t'occupes pas de la marque du vélo, cavale !! Vu que la radio est pourrie, je me tape une bonne série de CD jusqu'à la Shell à Solgau histoire de refaire mes pleins. La caissière m'offre un gigantesque café, horrible (le café), imbuvable, mais c'est l'intention qui compte, je pars donc avec mon café plein à ras bord et j'ose pas le jeter à la poubelle, je le pose discretement sur mon reservoir et je me casse.

Le jour finit par se lever quand j'arrive à Hamburg. Vu que je sais pas trop ou je vais planter ce jour, je prends les devants et je me paye une bonne douche à Morfleet, crise de rire quand je descends du camion, tout seul, mon café est toujours debout sur le reservoir, la classe hein !?? Vu que j'ai eu aucun bouchon nulle part, il me reste encore 1h49 à rouler, si je compte bien ça me fait arriver à la Scandlines à Puttgarden, je tente le coup... Après Lubecke il y a plus personne, le soleil fait une magnifique percée, c'est joli... Vu que j'ai une baraka énorme comme toujours, le temps de faire mes papiers au bureau et j'embarque le dernier sur le 10h40, j'ai même pas fait exprès !!! Il me reste en tout et pour tout exactement 2 minutes pour sortir de bateau et terminer ma nuit en vrac sur le parking à Rodby, et ben moi je dis que je crois que j'ai battu mon record de traversée la plus rapide de l'Allemagne !

9h01 plus tard, je reprends ma folle ascension, il est presque 21h, du coup, ça roule bien, mais à part comme partout quelques chantiers, et quelques grumeaux danois. Je passe Copenhague comme une fleur, mais finalement ça va pas servir à grand chose, le temps de prendre mon ticket à Heslingor, le ferry part sans moi, merde, il faut attendre le suivant dans 30 minutes. Les NORPOST arrivent derniers et sont prioritaires, c'est débile puisque le bateau part en même temps pour tout le monde !

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Mardi 20 Octobre 2015

 

Pendant la traversée, qui se fait à 20km/h d'après le GPS, il y avait à côté de moi une routière de la nacht, bien blonde, qui a tout fait pour eviter le moindre regard ou salut, je sais que je suis moche mais quand même, là, c'était rigolo, je me suis même demandé si cette pauvre blonde avait un cou articulé. A minuit petantes, on debarque côté Suédois, les POSTNORD vont pas loin, juste après le port, y a donc vraiment pas besoin de se la raconter... De mon côté je prends l'E4, et il y a VRAIMENT personne à la montée, je croise un peu de monde dans l'autre sens, y a rien à faire, rien à voir. De temps en temps un peu de brouillard, un peu de pluivasse, bref c'est long. Je coupe une petite demi heure que je me mets à profits pour me faire une petite salade tomates haricots alors qu'il serait plus judicieux de manger un gros morceau de lard ! Après Jokomping, il reste encore 110km de nationale, j'ai compté, j'ai croisé 3 bagnoles. Du coup, j'arrive fin explosé sur le nouveau grand parking à Kallby à 4h50, 2 minutes plus tard je suis au plumard et je ronfle si fort que j'arrive à masquer le bruit du Thermo King !

Mais malheureusement mon ronflage sera aussi intensif que court, car ici, il y a des travaux depuis des mois. Va dormir toi, quand à côté de toi passe un rouleau compresseur, un autre qui pose des bennes, bref à 9h30 je suis debout, il en manque un peu. J'attends bien sagement 13h45 pour aller m'annoncer à l'interphone. Aujourd'hui, il fait moche mas pas froid c'est déjà ça. J'ai le feu vert pour rentrer, et en plus, il y a personne à quai, si bien que 37 minutes plus tard, j'ai la semi vide et le CMR signé. A la kommandantur à Halmstad, ils sont pas là pour rigoler si bien que j'ai déjà 2 ramasses en vue dans mon téléphone.

J'ai juste 10km à faire pour me rendre à la première ramasse à Lidköping, une petite boite qui paye pas de mine, mais qui fabrique les ranchers des camions benne, les palettes sont pas hautes, mais elles sont bien lourdes. Le problème, c'est que le plancher est encore gelé et que je patine... J'ai l'air encore plus con que d'habitude du coup. De là, je passe aux choses serieuses puisque je dois aller charger à Mölnlycke dans la banlieue sud de Goteborg, donc, ça sera pas aujourd'hui que je ferais les chemins de traverse. Plus je me rapproche et plus ça roule, d'autant que c'est l'heure de pointe quand je déboule là au milieu, j'essaie de pas trop me paumer vu que je suis passé qu'une seule fois dans le quartier. La ramasse elle-même est facile en semi, mais à en croire les traces de ripages dans la cour ça doit être moins rigolo en 25,25m... Retour à Halmstad "as soon as possible" car ça presse, les palettes, pas moi bien sûr !!! Et ben non, je charge que demain matin, pas de chance. Alors que j'allais me rapprocher du supermarché pour acheter des tas de cochonneries locales, un gars du quai m'a filé les clefs de sa Saab, sympa le type, d'autant que je l'avais jamais vu !! A 20h, extinction des feux, j'ai du sommeil à rattraper.

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Mercredi 21 Octobre 2015

 

Aucun doute n'est permis, je suis bien dans le sud. Oui, dans le sud de la Suède, mais dans le sud quand même ! Hier on m'a annoncé un chargement le soir, et j'ai pas chargé, mais on m'a juré par tous les dieux wikings que je chargerai à 8h ce matin. N'étant pas né de la dernière vache, je me garde bien de demarrer mon Fh12+1 et je vais à la pêche aux infos pendant que je bois un petit expresso offert par la maison. Bon finalement, ça arrivera à 9h... Et puis à 9h30, on m'envoie faire une ramasse à deux patés de maisons de là, et entre temps ma marchandise est arrivée, je pouvais pas partir sans, il y a quand même 17 palettes de roulements à bille. Une heure plus tard, je peux enfin décoller, je suis tout beau, tout propre et alourdi de 22T... Je rejoins assez rapidement Helsinborg pour attraper le ferry de 11h30, vu que j'ai des feuilles d'enregistrement d'avance que j'avais déjà rempli, je pose ça au guichet direct, oui, c'est la classe, et 34 secondes plus tard j'ai mon ticket et je saute sur le rafiot, jusque là, j'ai du bol...

Débarqué en terre Danoise, je regarde ce que m'annonce Google Map, il n'y a aucun bouchon sur mon trajet, je peux donc envoyer la sauce, en plus, il fait sec aujourd'hui, limite beau. Pour un provençal il ferait tristouille, pour un habitant du norland c'est la canicule avec 10° !!! En 2h30 je travserse ce magnifique pays qu'est le Danemark pour arriver à Rodby, ici on voit les premiers oliviers, et les cigales chantent quand je descends du camion. Entre temps, je me suis décidé pour l'itineraire allemand à prendre, je vais passer par Aachen et donc Duisburg. Je tente. Par contre au ferry, c'est grave le bordel, il y a des files de camions en attente, déjà deux ferrys qui me sont passés sous le nez, et j'ai une envie de pisser qui me fait pleurer, je vais donc tenter de pas louper un ferry et bloquer les 4875 camions qui me precedent, je cours au chiotte, et là, j'ai decouvert les chiottes les pires que j'ai pas vu depuis longtemps, bêtement, j'ai laissé mon APN dans la cabine.

Quand enfin, j'embarque, c'est la foire d'empoigne, une fois garé dans le bateau, je me paye une bonne sieste bercé par les flots, c'est bien !!! Qui dit foire d'empoigne à l'entrée du toba, dit cohue à la sortie, n'étant pas joueur, je me gare dès que je peux et laisse s'etrpiper tout ce petit monde. En fait d'ici à Lubecke, le seul trafic pour ainsi dire, c'est celui qui vient du ferry, en dehors, y a personne. Effectivement, 15 minutes plus tard je pars et je peux rouler à 90 tout du long sans me prendre la courgette.  Comme on dit dans toute chose malheur est bon, et d'avoir attendu aussi longtemps à Rodby, va me permettre de tout passer ce soir à la régule ! Hamburg, pfeuh rigolade, Bremen ? MDR !!! Moers et la Rurh ??? Trop loooool ! Et oui, en un mot comme en 100, ce soir ça a deroulé du bitume, ça a envoyé de la buchette, tant et si bien que je suis arrivé en 9h54 TTC sur la fabuleuse Aire de Geismühle, pleine comme un oeuf des camions dans tous les sens, j'ai réussi à me garer quand même à 0h30, mais je me demande bien si je vais pas me faire jeter !

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Jeudi 22 Octobre 2015

 

Dans la série mauvaise nuit, celle-ci est bien classée. J'en reviens pas du bruit qu'il y a eu cette nuit, si j'ai fermé l'oeil 3h c'est le bout du monde !! A 6h, je tourne en rond en attendant l'heure de partir, autant dire que dès que j'ai vu s'afficher 9h01 de coupure je me suis tiré. Avant ça, quand même j'ai jeté un oeil à Gogole Map, tout QRO la station !!! Que du vert pour rejoindre Aachen, je quitte Krefeld sans aucun regrets, et 5km plus loin mon camion affiche 6000.000km, déjà ! Sur 50km on change 4 fois d'autoroute, faut pas se gourrer, sur l'A61, il y cette mine impressionnante, faudrait que je cherche sur internet, mais y a un sacré trou ! Une giga piscine !!! C'est la pluie qui m'accueuille et qui ne me lachera pas de la journée, une fois en Belgique. J'échappe par je ne sais quel miracle à un contrôle de la police Belge, je passe Verviers tranquille, et dans la rampe j'ai le temps d'admirer le paysage bouché par la brume, vu que des travaux en bas de la montée empêchent de s'elancer... Malgré tout, j'arrive assez vite au Luxembourg par la face NORD. Ici, c'est la cambrousse Luxembourgeoise. Je balance un peu de gasoil, et je prends les clopes de mes voisins, vivement qu'ils passent tout à la clope elctronique !!! Comme annoncé hier à mon chef, je debarque dans la cour de GN à 13h30, sachant que je m'étais annoncé pour 13/14h, je suis assez content, et une fois à quai, je peux prelasser mon corps boudiné sous la douche brulante.

J'ai rien à recharger ici comme souvent malheureusement, mais mon chef qui a plus d'un tour dans son minitel m'a dégoté un voyage à Creutzwald dans le 57 pour Anse, je suis donc quitte pour refaire un crochet par l'Allemagne, ça me manquait. Perception de la MAUT à Berchem, en tee shirt, il fait chaud ici ! En repartant, c'est le policiers Luxembourgeois qui hesitent à me contrôler, et même après Shengen, je zappe la BAG ! Il se passe quoi aujourd'hui ??? Ils ont plus que ça à faire les policiers européens ? Casser du routier ?? Si on me prend la tête, je pique des bagnoles et je les ferai cramer sur le TGV, attention... LOL

A 17h, j'ai rechargé chez un super transporteur à Creutzwald, belle boutique, bien nickel, bien propre. A 75 ans, le boss tourne encore dans le coin, bon pied, bon oeil ! Il m'a bluffé ! Bon, vous me croirez jamais si je vous dit qu'il y avait gros contrôle DRE à St Avold, mais que j'y ai echappé. J'attrape l'A4 et je m'arrête enfin manger un bout juste avant Metz. 3/4h de pause bien agréables sous une pluie toujours fine mais persistante. J'ai donc plus qu'à rouler 4h23, ce qui me ramène au niveau de Chalon/saône ou je vais m'enterrer dans la ZI à Lux, tranquille, zen, au calme, loin du tumulte Krefeldien, dois !!? Je sais pas. 22h21 fin des opérations, y en a assez pour un jeudi.

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Vendredi 23 Octobre 2015

 

Le jour béni est enfin arrivé, c'est vendredi !!! Alors je décolle me jeter sur la N6 direction Macon, il fait bien humide ce matin, douche rapide à Macon justement histoire de bien demarrer la journée. Je file ensuite en écoutant le journal d'Inter avec la famille Chedid en invité, rien que de la bonne humeur, du moins, jusqu'à 9h ou on annonce l'horrible fait divers de la journée. Juste au moment de livrer à Anse...

Après ça, je remonte charger à Macon, mais ça n'a aucune importance en rapport de ce que j'entends à la radio, j'hallucine en écoutant tout le monde dire et faire parler n'importe qui juste pour dire un truc. Moi surtout, je pense à toutes ces familles qui sont autant de drames, es ce que c'est le moment de refaire le film ? Les journalistes ne sont encore pas accreditésà faire des enquêtes ou tirer des conclusions, à trop vouloir faire de l'info, on tue l'info... Ce soir en tapant ces pauvres lignes, je me dis que la course à l'audience fait dire n'importe quoi. Je pense beaucoup à Cyril ce chauffeur passionné qui est parti avec son petit, fautif, pas fautif ça va changer quoi ? Il y a la fatalité, un jour il faudra finir pas integrer cette notion, le risque 0 n'existe pas, nulle part... 

Après être rentré ce soir à vide à la maison j'ai regardé la télé, ressurenchère, aucune retenue. Avec tout ça, il va quand même falloir passer le week-end, se reposer, se detendre et y retourner lundi en redoublant toujours de prudence, même si ça évitera jamais la FATALITE. Bises à tous.

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Lundi 26 Octobre 2015

 

Aujourd'hui, c'est jour de relâche, je travaille donc  à mi-temps. Au menu, un arrêt chez Trucks Services à Valence pour changer deux leds sur la semi. Coup de bol, y a mon pote Alain aussi qui glande. De là, je vais chez Volvo pour la vidange, en même temps je repars avec une paire de batteries neuves et une semelle en teflon toute neuve aussi ! Du coup je suis reparti pour 600.000km ! A midi tout est terminé, je rentre à la maison avec le pain sous le bras, la classe, c'est tellement rare !

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Mardi 27 Octobre 2015

 

Les vacances sont terminées, ça pouvait pas durer de toutes façons. Je demarre pas trop tôt, ça sert à rien, ma première ramasse est à La Voulte et ça ouvre à 8h40 en route sur la déviation de St Peray je croise justement Alain, qui va livrer dans la banlieue ouest de St Peray, chemin du tram (n'y allez jamais en semi), c'est le genre d'info que je connais, pas trop vite le matin, pas trop vite l'après midi non plus ! Il faudra quand même presque 45 minutes pour charger une seule palette, pour la GB. Cap plein nord, je dois aller à l'autre bout du 42 à Renaison, mine de rien, d'ici ça fait un bout. Mais aujourd'hui ça roule nickel sur l'A7 et même à Givors ça bouchonne pas cequi est completement incroyable comme info et pourtant c'est la stricte verité car je ne me permettrai pas de vous raconter des conneries, je ne suis pas redacteur chez M6. Encore plus incroyable, je charge 8 pal de yaourths pour Turin à la laiterie de Renaison, mais des yaourths pas frais, du moins qui se transportent sans frigo et peuvent être stockés en pleine chaleur. Le gars m'a dit : c'est exprès pour les vieux et les sportifs ! Bon, je suis donc pas obligé d'en bouffer !!!

De là, je vais prendre 4 cuves à l'usine de caramel à Feurs, je connaissais pas, et bien que ce soit près de la gare, il faut avoir l'idée pour y aller en évitant le coeur du village en venant de l'autoroute. Bonne ambiance au chargement, j'enchaine ensuite avec une ramasse de flacons vides à Andrezieux pour Perpignan, et je termine cette tournée de ramasses à St Etienne avec 2m de groupage pour la GB. Retour à Jarcieu avec cette fois-ci un bouchon à Givors, ahhh ça fait du bien !

Je vide toute la semi, et même je la decroche, et j'attends la Vivaplantes que doit me ramener l'Australien. En arrivant au dépôt j'avais donc du 66, de la GB et de l'Italie, donc, je dois charger pour la Suisse. Normal, c'est le tarif ! A 20h je repars avec 6 palettes pour le rallye du Valais, j'ai juste les heures pour aller me poser en coupure à Bardonnex. Mais il faut juste pas trainer. Vu l'heure, ça roule nickel chrome bien qu'il pleuve comme vache qui pisse. Je finis par me radiner à 22h30 sur la parking TIR, pile poil le long d'un frigo qui tourne si fort que dans la nuit j'ai cru que c'était le mien !

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Mercredi 28 Octobre 2015

 

A 7h30 c'est déjà blindé chez le transitaire, et ça bouchonne bien aussi à la frontière. Y a les routmans habitués qui passent en 5 minutes, je sais pas comment, et y a les autres qui font leur footing dont je fais parti. Et comme par hasard c'est chez mon transitaire que ça merde le plus ce matin. On m'a dit, y a de l'attente... Merci, j'ai vu. Je noie donc mon chagrin chez Béa, et c'est là que je retrouve Cyril74 et son méga sprinter turbo intercooler. Le temps passe finalement vite, et je récupère mes papiers bien avant les plus pressés, je cherche pas à comprendre. Je laisse Cyril aller vider son complet à 4km d'ici, et je rejoins mon fidèle quiniento, nous voilà prêts à traverser la Suisse d'une traite, on est des zizi riders, ou on est pas ! L'heure de pointe étant bien passée, ça roule nickel, la Suisse est au travail. Ce matin, je ferais pas de photos de fou, il fait bien moche, à peine si on voit le lac... C'est comme ça, c'est pas l'été donc. Uccio m'avait demandé de livrer à midi, et, à midi pile j'arrive à la caserne de Sion, c'est là que se tient le paddock du rallye du Valais. Et oui Uccio, la régularité n'est pas une invention Suisse, mais bel et bien Ardechoise. 

Je sais, ça surprend.

36 minutes plus tard, je suis vide, mais voilà, j'ai pas de boulot. Je dois seulement me rapprocher de la France via St Gingolph. C'est donc ce que je fais, calé sur RTS1, la meilleure radio suisse, qui propose un dossier trés interessant sur le lait et qui incite l'helvète a acheter son lait auprés des paysans sur les marchés afin de court circuiter la grande distribution. C'est vrai, mais il faudra pas compter sur Migros pour payer des encarts pub sur RTS1. Je passe donc par St Gingolph et son immense parking TIR ou on peut garer pas loin de 2 camions, juste le temps de rendre le ticket de RPLP. Je me gare 1km plus loin côté français pour attendre le programme et manger un bout. La difference est nette côté français. La voie ferrée qui relie St Gingolph et Montreux côté Suisse est electrifiée avec un super train moderne, côté français, il y a d'énormes brousailles et tout est abandonné. C'est plongé dans des pensées ferrovières et d'aménagement du territoire que Stephane m'envoie 1h30 plus tard mon boulot, je dois charger demain matin à Chassieu pour Les Sauvages autre lieu ferrovière célèbre pour sa rampe qui faisait hurler les Turbotrain et autres CC72000 pour relier Lyon à Bordeaux ou Nantes... En attendant, je dois me farcir tout le trafic le long du lac via Evian et surtout Annemasse, une vraie sinecure sous la pluie battante. Depuis le temps que j'avais pas passé Thonon, il y a desormais une belle rocade. Une fois sur l'A40, il tombe des trombes d'eau et je fais pas le mariolle à vide. Après une douche gratos au Col de Ceignes, je finis par me radiner à Chassieu pour 19h30, tranquille Emile, posé OKLM !

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Jeudi 29 Octobre 2015

 

C'est la foire d'empoigne ce matin pour rentrer chez le client. Bon, qu'on se batte pour être le premier au buffet, le premier de cordée, au pire, je veux bien, mais le premier pour rentrer dans un site chimique, là, ça me dépasse. Perso, je ne m'affole pas, et je fais bien parce que je sais que le gars qui doit s'occuper de mon cas est pas encore arrivé, je laisse donc ppas passer tous les stressés de la life et je peux mettre mon joli casque et aller charger un lot  complet de fûts, des GRV et d'autres merdes en plastique pour la destruction. Avec la grosse pluie d'hier ça fait un mélange peu ragoutant et le tout coule alegrement dans la semi. Je regarde le spectacle ecoeuré. En moins d'une heure c'est chargé, et j'ai quand même du bol parce que je vais livrer ça à Les Sauvages juste au dessus de Tarare, je prends donc le Fourvière fluide ce matin et 1h09 plus tard je suis aux limites de 69 et du 42. Il y a un container en cours de chargement, avec le client chinois au cul, ce qui stresse un peu le cariste. Les chinois font des photos, c'est long.... A 11h et des boulettes le container se casse et je peux vider.

De là, je redescends vers la civilisation à Chessy Les Mines, mais je charge qu'à 13h30, ce qui me laisse le temps de manger tranquille. 7 palettes de bâches pour Southampton, ça va vite, ce qui m'arrange bien car j'ai une suite de programme des plus passionantes. Je vais à Meyzieux recuperer un semi laissée chez un client, il faut aller la vider chez un recuperateur de feraille à 2km, et la ramener à quai, puis recuperer mon frigo et me casser. C'est un boulot bien naze, il faut bien l'avouer, mais on peut pas toutes les semaines tracer des grands traits sur la carte et puis, je penseque c'est ce genre de merdes qui paye encore un peu.

Donc, je rentre au dépôt vider les Southampton. J'ai à peine le temps de monter sur le quai que Régis et Anthony ont déjà tout vidé, ils gèrent les bressans !! Du temps j'apprends que je dois laisser mon frigo ici pour reprendre la Bizien à Cyril et la vider demain matin à Vitrolles. Le genre de plan qui me plait pas du tout parce que rouler avec la semi à Cyril c'est pas mon trip, mais on m'a pas donné le choix. Je traine pas au dépôt, juste le temps de laver le plancher de la Schmitz et go south avec le stress et les sabots collés sur le hayon ! A 23h10 je suis posé face à mon client pour demain à Vitrolles.

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Vendredi 30 Octobre 2015

 

Il fait super beau ce matin aux Estroublancs, c'est troublant !! J'entends le bruit typique du DAF €6 garé à côté demoi, c'est Charly83 de chez Daziano, impec, j'enfile mon froc et on part au café. J'ai connu des matins pires. De là, je laisse aller bosser Charly et je vais porter le CMR chez le client, il faut attendre que le douane se reveille à 8h30. OKK. Finalement, j'attends encore 3/4h pour pouvoir me mettre en place, heureusement, après ça va assez vite pour vider, j'ai eu du temps pour reperer l'adresse de ma première ramasse à Cassis. Je dois pas trainer, c'est fermé l'après-midi, il faut être la bas avant 11h30 et j'ai pas envie de passer le week-end à Cassis. Donc, dès que je suis vide, je prends la D9, Aix et Aubagne, je commence juste à stresser après Roquefort et sa route étroite avec plein de branches, l'accés à l'usine est comique aussi, putain, le jour ou t'as la remorque d'un gros maniaque au cul !

Le chargement est prêt, et la sortie est presque pire que l'entrée, il faut faire passer le porte à faux avant de la semi par dessus le parapet d'un pont sous peine de tout arracher à gauche... Mais je suis pas au bout de mes peines, j'ai une ramasse dans une vieille mine derrière Gardanne, et encore des branches, des branches... Arrivé à l'usine, c'est la pause dejeuner, à moi le jeux des 1000€ au calme !

Comme prévu à13h30, les gars arrivent et je charge 8 touret d'élingues pour St Priest. Je pensais devoir completer et remonter direct au dépôt, mais finalement je rentre directos à St Peray, suite lundi, pour la GB apparement, mais avec une semi normale ! 17h15 je suis rentré de ma mini semaine !