A 8h15, le N°635 s'affiche, j'en déduis que c'est pour moi.  J'avance donc mon véhicule jusqu'à la bascule, hier soir le gardien était une jolie jeune fille, ce matin, c'est un Jean-Pierre, militaire à la retraite qui s'occupe des chauffeurs, une fois la pesée faite je vais vider tout au bout de l'usine, là ou on stocke les pires produits pourris. Le cariste est du genre rapide, et le mec qui tire les palettes au cul de la semi aussi, je suis en forme c'est vrai après une bonne nuitau frais, car ce matin, il fait frisquet. Une fois vide, j'ai la joie de ne pas redescendre sur Paris mais au contraire de remonter sur le 80 pour charger des patates évidement ! Au passage à Roye, j'en profite pour regarder les dégats des émeutes d'il y a une semaine, bon, y a un peu moins d'arbres.

Me voilà donc à Soyecourt, ou Soyebref, c'est pareil. J'ai 20 big bag de pétote ou peu'n tierre pour être plus proche du terroir, 25T en tout (soit pas loin de 25.000kg) qui finiront demain sous le couteau aiguisé du producteur ardechois qui en fera des chips qui feront votre bonheur à l'heure de l'apéro. En 1H c'est bouclé, et je peux prendre la route du sud. J'hésite pas longtemps à éviter Paris capitale de la France et je rejoins St Quentin et l'A26, au moins ça roule tranquille. Je trace jusqu'à Troyes ou je casse la croute.

Avant de repartir, je fais déjà le point sur mes heures, et je me mets en tête que je peux carresser l'espoir de rentrer ce soir dans mes pantoufles si je roule mes 10h, la maison est pile poil sur la route de Boffres, faudrait que je sois con pour dormir au camion en bas de chez moi non ? Alors, je roule, je roule, et tout passe nickel ce qui m'arrange enormement, tellement bien que je finis par rentrer tout ça en 13h d'amplitude, camion posé à la maison ! Alors ? C'est qui l'patron !!!???

Pendant que les paysans envahissent Paris Capitale de La France, je me gratte la tête. J'ai une mission digne d'un James Bond ce matin. Le problème est assez simple, c'est une équation à plusieures inconnues. Je vous la livre en vrac, il me faut aller vider ma semi après ma coupure qui finit à 8h40, je dois croiser aussi avec Philippe qui me charge une taut à Montluel à 8h, et il faut livrer vers midi demain à Murcia. Demain, vendredi bien sûr. Mon client à vol d'oiseau est à 11km de chez moi, mais vu les routes tordues avec 25T...Bref, je rebois un enième café, je fume une clope en cachette en pretextant de faire le tour du jardin tranquille avant de partir et à 9h15, je suis au volant de mon camion, et GO ! Il me faudra 35 minutes bien tapées pour arriver à Boffres magnifique village ardechois situé entre les minipoles (l'inverse des megalopoles) d'Alboussière et Vernoux en Vivarais. On le sait peut, mais c'est encore une fois en Ardèche qu'on produit des chips artisanaux, qui se marient si bien à l'apéro avec du saussisson ardechois, de la caillette, arrosé d'une liqueur de marron, bref, la dolce vita 07. Je veux pas insister, mais ils demontent les chips de la Ducale.

En 1/2h je suis vide, ça traine pas, ici quand on commande un camion, c'est qu'on en a besoin. Pour descendre à vide, ça va nettement plus vite, des fois j'ai réussi à froler le 80. Je traverse St Peray tranquille en coupant à travers champs et, si on avait voulu le faire exprès, on y serait pas arrivés, on tombe pile poil ensemble avec Philippe pour faire le relais. Comme m'a dit Philippe, Murcia un lundi c'est cool, mais un jeudi... Oui, c'est moins cool, mais bon, that's life, advienne que pourra, we don't need another hereo. Autant dire que je traine pas pour decrocher et raccrocher, hasta la vista baby, 2 minutes plus tard, je suis à 90 sur l'A7, et si je me fie à mon GPS Garmin Turbo Intercooler, je peux esperer tabler sur une arrivée à murcia pour 12h, voire un peu avant. Je roule au plus loin que je peux, et par chance je passe Montpellier comme un colis chez UPS et j'atteris après Beziers Ouest avec 4h27, j'optimisme et j'ai les crocs.

45 minutes et pas une de plus me voilà reparti, pas pour longtemps, je sors à Narbonne histoire de donner du bon gasoil pas cher à bouffer à mon camion, sauf que la ESSO est HS, je suis sorti pour rien, j'ai perdu 5 precieuses minutes pour rien... Donc, j'ai repris l'A9 toujours au taquet et sous le soleil pour tenter ma chance à la TOTAL Express de Perpignan, et c'est pas mal comme station, sur chaque piste il y a de l'ADBLUE et en plus c'est propre !! Sur La Jonquera il y a encore pas mal de touristes, d'en haut, je vois une file de plusieurs kilomètres pour atteindre le Perthus sur la nationale, ils sont completement ravagés ces gens... Plus j'avance et plus je suis optimiste sur mon heure d'arrivée à Murcia, je table sur 11h30. Je ralentis à peine au niveau de Barbera, et après encore une fois au taquet, ce qui me mène dans la ZI du Riu Clar à Tarragone avec 4h20 de route. Il fait lourdingue ce soir, j'étais bien mieux à Beauvais !

Ma montre Seïko affiche 4h20, ce qui signifie qu'il est l'heure de me lever, prendre mon petit dejeuner tranquillos et demarrer à 4h49. Ce matin, le temps est humidos à en croire la buée sur les rétros, et non seulement il est humidos, mais par moments, il pleut. Oui oui oui, de l'eau tombée directement du ciel vers le sol. Je deconne comme ça, mais en vrai, j'ai calculé mes heures au plus juste, ce soir je dois à tout prix remonter jusqu'à au moins Peniscolà. Mais pour le moment, je suis calé derrière un frigo sur l'A7, en se suit à 500m d'intervalle, je l'ai jamais rattrapé, il m'a jamais semé, si bien qu'on s'est suivit tout le long, il avait le feu au cul aussi le bougre ! Le jour se lève gentiement une fois sur Valencia, et après Sagunto, je retrouve du trafic, les Valenciens vont tafer. De mon côté, je pense plus qu'à une seule chose boire un café là ou je ferais le moins de detour possible, ce parking existe, c'est le caféstore de Massalvès. J'aime pas trop m'arrêter dans ce genre de chaine, mais là, j'ai pas le choix.

45 minutes plus tard, et 3€30 en moins, je redecolle direction Albacete, heureusement il ne pleut pas trop et ça passe pas trop mal sur les 15km manquants de 4 voies à La Font de Higuera, la frontière entre le NORD et le SUD. Mine de rien, j'ai grapillé quelques secondes, qui finissent par faire des minutes, une fois côté sud, le soleil revient et la température grimpe rapidement autour de 30. Comme Michel48, dit Le Gitan, dit desormais Michel MU habite desormais à Orihuela pour couler une retraite paisible, je lui avait filé RDV chez le client à Cabezo de Torres, vu qu'il est en avance sur moi, il m'ouvre la route sur la camino Don Luis, IMPEC ! Bien content de retrouver Michel, ça fait bizarre de se voir ici, sachant qu'on avait plus l'habitude de se croiser entre Langogne et Mende ! Comme quoi... J'ai quand même rempli mon contrat, je suis arrivé chez le client à 11h15, le grutier n'est pas là, mais ça, c'est plus mon problème, et en plus ça me laisse du temps pour papoter avec Michel. Le grutier finit par arriver juste avant l'heure de la soupe à 13h. Il faudra ensuite encore 2h pour vider, c'était lourd et compliqué, mais si c'était simple c'est que j'aurai vidé en Allemagne ou en Suède. Pour la dernière machine, c'est Retraité 48 qui a eu l'idée de génie de faire un peu aider la grue par un gros Fenwick, le grutier ayant omis d'amener des elingues plus courtes, enfin, je passe les details.

Finalement, tout est posé sans casse, et c'est tout ce qui importe. J'ai tout juste le temps de boire un coup avec Michel, et prendre ma douche sans Michel et hasta la proxima Miguel MU !! De retour sur Valencia, ça pleut franchement et c'est carrement craignos à vide tellement il y a de grosses flaques, heureusement il y a pas trop de trafic et j'ai pas perdu de temps finalement, je me ramène avec 4 minutes de marge sur le parking juste après la sortie Peniscolà, facile... Pfeuh !

Détendu garçon, zen, c'est samedi !!! Pas de pitié, je decolle à 4h30, évidement, il fait nuit et je suis tout seul de chez tout seul pour remonter sur l'AP7, le GPS me dit que dans 8h20 je serais à la maison, j'hésite a me jeter sur la 340, mais bon, un tien vaut mieux que deux tu l'auras donc...  J'ai rarement connu des samedis aussi calmes, heureusement il y a la musique à la radio, à 8h je suis au café à Girone SUD, dans les toilettes on dirait qu'il y a eu la guerre ! Un petit crochet par la case SANTI Tabbacco Services et je termine mes 4h30 juste avant la sortie Perpignan Sud, IMPECCCCCC

A ma plus grande surprise, le trafic se charge considerablement après Narbonne, il se charge même tellement que je vais lamentablement perdre 1/2h entre Sète et Montpellier. Sur 107.7 ils se disent "surpris" alors que la journée est classée verte, j'imagine que tous les gens là, ne font pas parti de ceux qui trouvent qu'il y a trop de pollution que vraiment il faut privilégier les transports alternatifs... Non, ceux là, c'est des vrais des tatoués qui profitent du gasoil à 1€, les jusqu'au boutistes, le pire c'est qu'à la descente c'est pareil, voire pire, on aura tout vu. Du coup, j'ai 4h30 de volant arrivé à Intermarché à côté de chez moi, donc, pas con, j'en profite pour faire mes courses pour la semaine prochaine.

Moi qui me croyais tranquille, je me suis bien gourré une fois de plus, oui ce week-end c'est la fête des vins à St Peray, pour éviter la déviation qui dure depuis 3 mois sur la N86j'ai un raccourci à travers champs, mais aujourd'hui en rentrant dans le village, il y a un marché sur l'avenue, heureusement, à peineen installation. Y un type de la mairie qui a voulu faire le mariolle, mais j'ai viré moi même les barrières, il faut quand même pas déconner ! Je vais pas m'arrêter si près du but, ce soir j'ai concours de Tarot, je vais quand même pas louper ça !!!

J'ai mis ma petite laine pour sortir rejoindre mon attelage routier de 44t de PTRA qui m'attend bien sagement sur mon parking. Pour faire court, il caille ce matin, même à St Peray. J'ai pas grand chose à faire aujourd'hui et j'avoue que ça me convient parfaitement, toutefois, il me faut quand même m'inquieter un peu, je charge à Bourg Lès Valence dans un quartier un peu mal placé, étroit. C'est con, mais de chez moi, j'ai du me faire un jus de crâne pour y aller, j'ai choisi l'option "bobos valentinois je vous emmerde", et j'ai traversé les boulevards de Valence. C'est plus court, et historiquement parlant c'est la N7. Dans mon jeune temps, je faisais le mimile la nuit avec mon frigo et je buvais le café en warning garé sur les boulevards le long du "GINGER MAN", mais aujourd'hui c'est impossible, de plus le bar a fermé.

Je charge donc dans une vieille usine, fleuron national de la technologie car elle fabrique des trieuses de courrier pour le monde entier, ils sont pas cons les dromois des fois. Le chargement est assuré par les gars de l'usine, c'est eux qui fournissent les sangles, heureusement, il y en a 44 en tout ! Le chargement se passe en plus dans la bonne humeur, je suis le 1er français sur les 8 camions qu'ils ont chargé pour la même destination que moi, incroyable. A même pas 9h, je suis complet avec 7t694 et je peux m'approcher de Rotterdam. Vu que j'ai un peu le temps, je stoppe à Chanas faire changer mes 2 avant, 580.000km c'est le 2e train de pneus. J'en deduis que c'est la dernière fois qu'on met un jeu de pneus neufs à l'avant sur ce tracteur.

De là, j'ai plus qu'à rouler tranquillement les cheveux au vent, vu que ça souffle grave aujourd'hui, un peu de gasoil en passant à Tournus et cassage de croute à Dijon. J'hésite par ou monter, Lille/Gent/Rotterdam, Chalon/Charleville/Charleroi ou Les Ardennes. Finalement, j'opte pour la dernière solution, ça m'évitera de dormir à Lille centre vu les heures de route. Comme je suis pas completement con, je passe par Longwy quand même pour éviter le sinistre Luxembourg et ses bouchons, et dès que je passe la frontière Belge il se met à pleuvoir, par contre, il y a personne sur l'autoroute, je peux rouler au taquet, et croiser un long convoi de tracteurs agricoles de retour de manif à Bruxelles. Dans mes rêves les plus fous, j'aurai aimé passer la capitale à la fraiche, mais ça fait trop juste, alors je stoppe faire mes 9h à Wavre, garé comme une merde de chien. C'est lundi, ça ira bien !

Il fait un temps tout à fait Belge ce matin, ce qui est un peu logique étant donné que je suis à 10KM de Bruxelles. A 7h30 je demarre, mais je ne roule pas longtemps, 2km plus loin c'est tout bouché, l'échangeur qui relie l'A4 au RING date du lendemain de la victoire sur Napoléon, donc, autant dire que son infrastructure est completement dépassée, et que donc, ça bouchonne. A la radio, il y a une campagne de pub trés drôle des chemins de fers Belges, qui ont inventé un site, fierdenosfiles pour appuyer sur ce fléau débile que sont les bouchons et inciter le Belge moyen a utiliser un moyen de transport alternatif. Mentalement je m'étais préparé à subir une journée de bouchons, mais après Bruxellesxelles ça roule NICKEL CHROME, j'ai même pas freiné pour traverser Antwerpen, dans l'autre sens, c'est pas la même histoire, mais je m'en fous. J'arrive detendu du boule à Meer chez Joost afin de me prelasser sous la douche et me la peter avec mon sac Intermarché au bar. En sortant, je tombe sur un spotter avec un appareil digne d'un photographe de circuit officiel, c'est Neil Jarrold, trop content de faire sa connaissance en chair et en os !

L'heure de pointe est donc derrière moi, et je peux rouler tranquillement vers Rotterdam, le client est averti, je vais avoir une heure d'avance, mais le camion d'avant n'est toujours pas arrivé. Quand on pense qu'il a chargé vendredi... ça fait peur ! C'est donc comme une fleur que je me radine au centre de tri postal de Rotterdam, en journée c'est désert ici, tant mieux, j'ai juste à ouvrir les côté pour sortir les sangles, on vide à quai. J'ai juste à surveiller en buvant un café, la classe !!! 3/4h plus tard, je suis vide, et j'ai plus qu'à prendre la direction de Zwolle pour aller faire la première ramasse. Cassage de croute un peu avant Zwolle, au calme.

La dernière fois que je suis venu à Genemuiden, j'avais chargé un complet en frigo et ça avait été long, là, j'ai juste 6 bricoles à prendre, et ça a été assez rapide, pourtant il a fallu que le cariste aille aux 4 coins du dépôt vu que c'était des produits differents, bien que ça reste des rouleaux de gazon synthétique... J'aime bien le coin, c'est assez retiré des grands axes, j'ai même vu un type avec les sabots typiques, pas les sabots qu'on vend sur l'autoroute pour faire le mimile !! Retour ensuite dans le trafic et la civilisation pour descendre sur Roermond, ça roule pas mal, mais ça bouchonne pas sur tout le trajet, pas mal de zones de chantier ont disparu, pour le plus grand bonheur de la RSE. A 18h17 j'arrive dans la zone à Roermond, tout est fermé et la plupart des rares places PL sont prises, mais il en reste une toute petite pour moi, ça ira trés bien pour faire pipi dans l'herbe !

A 7h30 je suis au bureau pour charger, il fait frisquet ce matin, mais il y a déjà un joli soleil. Evidement, j'ai pas le bon numéro de commande, ça commence bien. Finalement, avec un autre numéro, ça passe bien, et j'ai plus qu'à aller charger les balles de plastique chez leur stockeur, y a un camion avant moi, faut pas être pressé, ensuite retour au bureau pour faire le CMR, à 10h, je décolle, ici charger en 2h c'est un exploit. Etant donné, que ça me fait passer pour midi à Baraque Fraiture, j'appelle Wim La Grenouille si des fois il a rien de mieux à faire que de bouffer avec moi, RDV est donc pris. Par chance ça bouchonne pas trop pour passer Maastricht, ni à Liège et comme prévu je rejoins Wim à Baraque, c'est un repaire de FDR puisque Samu est un habitué ici, à ce qu'il parait j'ai déjà bouffé un soir ici et je m'en souviens à peine, c'est l'âge !

Le temps passe vite, en moins d'une heure on réussit à bouffer et je trace pendant que Wim part à la sièste. C'est bon la retraite !! Vu l'heure, je passe Luxembourg juste avant le rush du soir, pareil pour l'A31, avec son lot de pénibles qui roulent parfois à moins de 80, pour la planète et pour faire chier surtout... Après Toul, je suis bien tranquille je fais tirer jusqu'à Montigny pour trouver du bon café et une bonne douche.

Entre temps, j'ai eu la joie d'apprendre que je dois poser un des rouleaux chargé à Genemuiden hier, à poser demain en passant à Lyon. Quand j'ai reçu l'adresse, je suis devenu blanc comme un linge, Lyon4, La Croix Rousse. Le pire, c'est qu'en plus, il faudra que je sorte le Roermond posé par dessus, et que je ne sais pas lequel des 6 rouleaux du bas est le bon. Bref, j'ai de quoi m'occuper pour demain. J'avertis le client qui m'apprend que 2 collègues sont déjà venus. Dont un avec un camion tout bleu, je doute que ce soit un AUBRY, je penche donc pour Greg. Donc je vais à la chasse aux infos, et je pige à peu près les explications. Sauf que arrivé au bout de l'A46, c'est fermé, je coupe à travers par Caluire. Le coin a tout changé, maintenant, il y a une ligne de trolley qui reduit la largeur de la route et tout, un vrai merdier. Du coup, pour rejoindre les explications du départ, je descends la "montée des soldats", Greg me fait le radioguidage de l'autre côté, pour finir, il faut prendre un sens interdit au niveau du cimetière, avec l'essieu relevé, j'ai pris trop court, et j'ai fait une touchette sur le garde boue de la semi contre un bête piquet en feraille que je voyais pas dans la nuit, pas grave, mais touchette, je vieillis. Je finis tout stressé garé le long du stade, tout seul sans explication, je sais pas si j'aurai pas fait une connerie, je me sens mauvais ce soir ! En tous cas, merci Greg ! Solidarité 07.

Comme prévu, les ouvriers du chantier arrivent à 7h30, précis les mecs ! J'ai donc plus qu'à faire une savante marche arrière pour me mettre en place. Par un coup de chance incroyable, le bon rouleau est celui qui est du bon côté, j'ai pas fait exprès, il y a heureusement de la main d'oeuvre pour vider, et surtout recharger, à 8h c'est une affaire classée. Etant déjà bien en zone rouge niveau heures de la quatorzaine, je laisse passer les bouchons, et je demarre à 9h. J'ai le temps de mater les jeunes lycéens, rouges comme des ecrevisses, faire des tours de terrain. Une heure plus tard, ils seront tout transpirés pour affronter une journée de leçons. Lycéen, je m'étais demerdé à avoir une dispense de sport tellement je trouvais ça mal foutu, j'ai jamais courru, et pareil à l'armée, je me suis bien demerdé ! Faut être débile pour courrir comme ça, après rien ! A 9h pile, Google Map est passé au quasi vert, et je demarre, enfin, je fais une savante marche arrière pour ressortir, cette fois-ci pas en sens interdit, et traverser BY DAY la Croix Rousse, facile. Je suis quand même pas mécontent de retrouver le periphericos lyonnais.

De retour à Jarcieu, j'ai un super bon programme pour finir mes heures, je pose la taut qui est chargée, et je recupère le frigo de La Mesange pour faire un aller retour de pêches. Perso, ça ma va impeccable et en plus j'ai le temps de laver tranquille, puisque je suis prévu pour 15h à Saint Martin de Crau. Descente donc tranquille, j'ai le temps, j'ai même pas doublé à la Grande Vache, mais... J'ai hésité. Le temps de casser une croutas au super parking des Tourettes, je finis par me poser à 15H01 à St Martin, faut dire que j'étais au téléphone avec Rire et Chanson pour lui expliquer comment éviter le folle déviation de St Peray (l'officielle fait 25KM de detour)...

A 17h, je suis sur la remontée, il fait bien lourd cet aprème ici, ça sent l'orage. Le temps encore estival, change brusquement après Montélimar, et au loin je vois des éclairs, et pour finir de la pluie, j'avais pas pu laver depuis un moment, il sera pas resté propre bien longtemps mon taxi. Je passe au dépôt en vitesse mettre un peu de fuel dans le groupe qui est presque à sec et j'en profite pour prendre une douche à 0€ et saluer quelques Duarigmens en partance pour Courtepaille. Sauvage je suis né, sauvage je finirais, je vais me caler tranquille tout seul comme un grand à Chambalud au son du TK SL-200 qui hurle sa race, il est déjà 21h30 !

Et oui, c'est vendredi et le vendredi, tout est permis !!! Comme prévu les premiers arrivent à la station à 6h45, je vais me mettre à quai, et à 7h24 je suis vide, rien à dire. De là, je fonce à travers le brouillard pour charger des paloxs vides à Roussillon ou la camapagne des pommes est au taquet. Ici, c'est des fous du travail, même les allemands sont pas aussi efficaces, la preuve, je suis pas descendu du camion que le cariste m'attendait avec le transpalette sur les fourches, chaud bouillant, et pourtant, il est à peine 8h. Je livre donc foulée à Beaumont-Monteux. Deux transpalettes pour vider, ça fait 11 piles de paloxs chacun. Et ben oui.

Il ne me faut pas trainer, j'ai RDVaux mines à 11h à Valence. Je passe vite fait chez FRED pour lui faire un mimi, et à Dos aussi parce qu'il est jaloux. Pour passer chargé, je prends la superbe bachée à Fred, trop belle ! Dommage que ce soit juste pour faire le tour du propriétaire. Le passage aux mines est une formalité, comme à dit le contrôleur, c'est un VOLVO, c'est du costaud ! Je vais pas le contredire... Vu qu'il me faut attendre 14h pour passer au tachy, je traverse la rue et je file manger avec mon vieux pote Richard, et oui, les transports COMTE sont installés à Valence maintenant. A 14h pile, le camion est dans l'atelier TOP SECRET de l'étalonneur, je peux rien faire, rien dire, c'est comme ça. 2h plus tard, je recupère mon tracteur trop magnifique, et je rentre à mon domicile conjugal pour le goûter, et oui ! Je vais avoir le statut de fonctionnaire !!! Trop content KIKI !

Ce week-end et surtout, cette nuit, les éléments se sont dechainés sur l'Ardèche et bien sûr sur ma maison personnelle aussi, y a pas de raisons, mais pas de dégats, c'est déjà ça... Ce matin, le ciel est redevenu clair, bien qu'il y a de gros bancs de brouillard, à 7h je ripe, comme ça j'évite les bouchons du matin, pas folle la guèpe ! C'est tout shuss que je fonce à Montélimar, à l'Homme d'Arme la route est boueuse, ça a bien coulé sur la N7 on se croirait dans le Nord au moment des betteraves, sauf que là, c'est sur 200m.Je devais charger quasi complet pour Barcelone, mais c'est pas prêt, du coup, je prends un autre voyage, 22 palettes pour Lodi. Je retourne completer à côté du Pouzin, mais voilà, il n'y a pas de chargement le matin, même si on est résident du 07, il y a pas moyen d'avoir une dérogation. Je repars donc, une main devant ; une main derrière et je rentre à Jarcieu CITY. Je garde pas le Lodi, bien sûr, je décroche LA MESANGE pour récuperer la ELF, je dois charger cet apreme à St Clair, ce qui me laisse le temps de becter en route.

C'est dans une trés bonne ambiance que je charge, tranquillement pour ce week-end, puisque c'est le Nurburgring. Arthur me précède. Comme j'ai un peu de place, je complète avec 2 palettes à l'usine d'à côté pour la GB, mais je suis obligé de passer 4fois en bascule pour une sombre histoire de badge bloqué à 40T, ça m'a saoulé. De là, retour à la kommandantur, évidement le quai est plein, et il faut tout vider pour arranger les lots avec Chef Arthur, mais je suis pas pressé vu que le tour de Catalogne que je devais faire me passe sous le nez. Pour demain, c'est finalement un groupage en fleurs qui m'attend. Je redecroche une nouvelle fois et je récupère la Schmitz Vivaplantes, la plus vieille du parc, je lui en ai fait voir à celle-ci !! Bien sûr, à Anjou il y a rien de prêt, j'ai plus qu'à couper 9h à quai et regarder vaguement à quoi ressemble ma tournée de demain, on va y aller tranquille !

A 3h30 je me reveille en sursaut completement speedé, il n'y a plus aucun bruit dehors, tout le monde est parti : "merde, ils m'ont pas chargé !!!" Je monte tout debraillé sur le quai, et oufffffff je suis chargé, tout est sanglé, les barres mises, tout!!! Respire. C'est incroyable, mais j'ai absolument rien entendu, c'est rare que je dorme aussi profondement. J'ai le temps de dejeuner tranquille, à 4h15 je demarre pour faire du bruit dans la campagne. Il y a pas trop de monde pour monter sur Lyon que je passe à 5h, à la régule jusqu'à Bellegarde. Comme je suis parti tôt (trop ?) j'évite de justesse les premiers bouchons à Ferney Voltaire. A 7h30 je suis à mon premier client, Bricomarché GEX. Zob, ça ouvre qu'à 9h... Y a un bar juste à côté, café croissant pour patienter.

A 9h pile, le type arrive, à partir de maintenant, il faut speeder, et enchainer les livraisons. Pour gagner du temps et de la place, j'empille les rolls vides au fur et à mesure, j'arrive pas à bosser dans le bordel. Niveau livraison, c'est du facile, pas d'accès à la con, et les parkings sont loin d'être pleins pour gener les manoeuvres. J'enchaine donc, Ornex, Prevessin, et Chatillon en Michaille juste avant midi, je pourrais pas faire le suivant avant 14h à Chamapgne en Valroney, c'est en plein Bugey, j'ai hésité pour la route à prendre, finalement je suis passé par Culoz. Triste ville, ou l'on découpe au chalumeau les rebuts de la SNCF, j'ai vu ça de loin, ça fait de la peine. Mais j'ai pas la place dans mon jardin pour faire une collection. A 13h je me pose à Champagne, c'est calme ici, très calme, et puis c'est joli  impecc pour se reposer.

Retour ensuite vers Belley ou je livre 2 jardineries, machinalement pour manoeuvrer j'ouvre la fenêtre, et la vitre tombe d'un coup, par miracle j'arrive à la remonter mais j'ose plus l'ouvrir je pense que le mecanisme de la vitre est bien fatigué, de là je file à  Yennes un peu plus bas. Tranquille là aussi. A vol d'oiseau, mon client suivant à Novalaise est à 15km, mais étant pas tellement courageux, j'ai hésité et je suis redescendu sur St Genix et l'A43. Soit 20km de plus. Je reviens sur mes pas pour livrer Belmont juste à côté du péage et je termine enfin ma folle tournée buccolique à Pont de Beauvoisin, OUF, j'en ai plein les pattes. Avec l'heure perdue ce matin, j'ai pas de quoi revenir ramener les rolls vides ce soir, mais si j'étais parti plus tard, j'aurai chopé les bouchons du matin à Lyon et Ferney, j'aurai pas eu les heures non plus... BREF. La RSE est respectée, je me pose sur la station AGIP sur l'A43, bof, mais il y a une douche qui me tend les bras et ça sera pas du luxe ce soir...

Quand je demarre à 5h ce matin, il fait 24°; oui, 24 un peu comme si j'étais à Almeria ce matin, mais non, je suis bien sur l'A43 entre Chambery et Lyon, il y a un fort vente de sud et la météo est apocalyptique d'après la radio. Je rejoins quand même tranquillement Anjou pour déposer les rolls vides, vu qu'il y a personne ça va extremement vide pour tout jeter sur le quai. Delà une mission digne d'un chauffeur à  150M m'attends, je vais charger un complet de palox vides à Roussillon pour Granges les Beaumont, ce qui fait environ 50KM. Mais comme ça fait un peu long d'une traite, je ramène la semi au dépôt pour en reprendre une vide à laisser à Roussillon mais à la plate forme chimique de Roussillon. Dit comme ça, c'est cool, sauf que c'est ultracompliqué ici. La semi va être chargée d'ici vendredi matin pour l'Italie avec un produit dangereux. Il faudra quand même plus d'une heure pour faire tout ça.

Retour en mode solo liner au dépôt, je reprends le frigo de ce matin et je descends à Granges les Beaumont. Depuis le dépôt, j'aurai pu aussi bien passer par la montagne, mais avec le mauvais temps et la chance que j'ai, je suis bien capable de prendreune mauvaise branche dans la tête, donc A7. Lespaloxs sont vite vidés, je libère le quai pile quand Patrick arrive, ce qui nous évite de devoir se croiser sur le trés étroit chemin de la ferme. Je me pose à Valence le long de la N7, histoire de casser la dalle.

A 14h je suis pile poil au RDV chez Volvo pour faire changer le mecanisme de ma vitre, que je vais enfin pouvoir réouvrir. La très bonne surprise c'est que mon boss me fait rentrer à la maison, et oui !!!!  Par un coup de bol incroyable, j'arrive pile en même temps que le livreur de fioul que ma moitié attend de pied ferme depuis ce matin. La2e bonne nouvelle c'est que cette année, j'ai rentré 400L de moins que l'an passé, pour une fois qu'on fait des économies !!!

Parce que j'ai encore pas finit de payer mon crédit de baraque (juillet 2019), je dois me faire violence et retourner tafer. Je demarre en même temps que mon voisin, il est 7h. Le jeu, c'est de partir juste avant les 3 bus de ramassage scolaire qui passent à 7h04. Oui, faut toujours se tenir informé. Il peuvasse à peine ce matin, et ce n'est qu'à partir de Tournon que je trouve de grosses averses qui rendent trés vite la circulation délicate, il y a des flaques énormes, mais malgré ça, se cotoient deux mondes : Celui qui se chie dessus et roule à 40, faisant prendre des risques incroyables à celui quyi a rien compris au film et roule à 100 comme tous les matins. Après avoir quitté la N7 au Creux de la Thine, je fais pas le malin sur les petits chemins qui mènent chez mon client entre Anneyron et Chambalud. Je charge des cuves de pulpe de fruits, et je livre ça foulée à Chanas, ça va vite ! La pluie ne s'est pas calmée et je suis bien content de pas avoir à débacher aujourd'hui. Ma moitié m'appelle completement affolée, l'eau debarque de partout dans le jardin qui est traversé par de vraies rivières, c'était affolant, mais au final on a eu peu de dégats.

Je charge un presque complet d'accessoires de loisirs à St Rambert pour la GB, et je ramène la semi au dépôt. Me voilà desormais attelé à nouveau à la semi ELF, j'ai une ramasse à faire entre l'Arbresle et Tarare. Il me faut donc prendre la route des citerniers, qui est "interdite sauf derogation" alors il faut passer par ou ??? Moscou ? San Francisco ?? Qu'ils aillent tous se faire foutre avec leurs panneaux pourris. La pluie s'est enfin calmée, et je passe pendant la pause dejeuner, ça roule et je me pose tranquille pour manger une fois sorti de Lyon.

Les 4 palettes sont chargée en vitesse, et il fait desormais un joli soleil qui donne des couleurs magnifiques cette après-midi. Je me paye un petit café à Macon parce que je le mérite bien, et je termine mes heures bien calé à 82,5km/h sur l'A31 sur l'Aire de repos du bois de Chaumont, qui comme son nom l'indique est tout près de Robecourt. D'ici, je suis à 1h20 de ma livraison à Champigneulles, et ça ira très bien pour un jeudi humide.

Il fait bien frisquet quand je decolle à 7h de mon super parking. Je roule tranquillement jusqu'à ce que je passe sous un panneau à message variable qui m'indique l'A31 coupée à Colombey à cause de travaux. TABARNAK ! Je consulte mon Google Map pocket, et il y a bien un bouchon, j'hésite. J'hésite pas longtemps et je sors avant pour rejoindre par Mirecourt, je gagnerai pas de temps, mais j'y gagnerai en sérénité car les coin est particulièrement calmos. Mais j'ai bien fait de sortir, car un autre bouchon s'est formé d'après les infos trafic de France Bleu, un camion est en feu entre Toul et Nancy, et c'est apparament le gros bordel sur place, donc finalement j'ai gagné du temps. Je passe Nancy comme une fleur par le grand canyon pour arriver chez mon client à Champigneules dont le nom me trotait dans la tête depuis hier : BERGER LEVRAULT. C'est le receptionaire qui va me donner la bonne réponse, ici ils distribuent les carnets de santé, livret de famille enfin tout ces types de supports, voilà, c'est donc ça !!

De retour sur l'A31 ou le soleil finit par sortir, j'évite un contrôle DREAL après Pont à Mousson, mais j'évite pas le café avec Grauleta au Cora de Mondelange. Coup de bol incroyable parce que je sortais justement là pour faire quelques provisions. Mais Grauleta contrairement à moi a un travail, il est donc pressé. Je parviens ensuite à rouler d'une traite jusqu'à Wasserbilig pour prendre la MAUT et accessoirement quelques cartouches de cigarettes pour le voisinage. Je débarque finalement à 14h au circuit, l'emplacement est le même que l'an passé. Bien sûr le chef Arthur est déjà en place avec Maria Elisa qui tient la caisse. Comme c'est calme aujourd'hui on a le temps de debaler tranquillement entre deux averses.

Petit apperitif dinatoire trés gentil le soir, au menu, chips aux merguez, saucisson d'ardèche, que du bio !

Dès le matin on attaque fort les livraisons, le jeu favori ce matin c'est l'évactuation d'eau sur le dessus des fûts. C'est vite barbant, alors qu'en tapant fort du poing sur les fûts ça fait une grosse vague qui eclabousse et c'est nettement plus drôle... La journée passe vite il fait quand même assez frais, heureusement qu'on bouge un peu. La bonne nouvelle c'est que le soleil vient de temps en temps pointer son nez, fait sêcher le dessus des fûts, du coup, il faut trouver d'autres conneries à faire...

Le soir, c'est Romain qui nous rejoint. En route pour Hannovre, il a pas dû avoir envie de faire sa 24 sur l'autoroute, du coup il reste avec nous, heureusement on avait plus de chips, ni chorizo. Que du bio encore ce soir !

C'est la dernière ligne droite pour ce week-end germanique, vu qu'on a passé tous nos fûts de 200L, on ne distribue plus que du 50L, ça fait faire plus de manutention, mais on a pas le choix. Le plus délicat, c'est de ramener les fûts vides non filmés en slalomant entre les Lambo et surtout les Bentley. Aujourd'hui, y a du lourd sur le circuit, plein de vieux messieurs avec de jolies jeunes filles, et pas mal de pognon dans le coin, il y a David Halliday qui est par là aussi, mais qui tranche avec le reste, je crois que c'est un des seuls qui te serre la main quand tu passes à côté de lui, même avec ma tête de con et ma casquette ELF. J'avoue, j'ai pas osé faire un selfie avec lui... Si j'ai l'occasion à la prochaine saison, je tenterai le coup. En plus ça évitera à Arthur de se foutre de ma gueule, comme quoi que j'ai pas de c...

Pendant que Romain filme les palettes, on finit par tout boucler à la torche, il est quasi 20H, un mimi à tout le monde, une douche, un suppo et au lit !

Une nouvelle semaine demarre, le reveil sonneà 2h35, batard de reveil ! Je râle pas, les deux autres sont déjà parti. J'aurai pû partir plus tard, mais je voulais éviter au max les bouchons ce matin, je dois aller charger à Genemuiden, 25km à l'ouest de Zwolle. A 3h je pars et il fait frais, à vide pour repartir d'ici, ça va nickel, en  30min je suis sur l'A61 ou je m'empresse de prendre ma Maut et un café. Il y a pas grand monde à la station ni sur l'A61 comme je l'avais prévu. En journée ça doit être un sacré merdier sur l'A61, il y a des travaux tous les 5KM. Incroyable allemagne...Quand je passe Venlo, le trafic commence à se se reveiller, contrairement à moi qui commence à s'endormir. Plutôt que de faire la une de Facebook demain, je m'arrête piquer un roupillon de 15 minutes. Après ça va impeccable, à 8h pile je suis au bureau à Genemuiden avec 4h20 de volant, la classe, ma commande est prête, il y a pas de camion avant moi donc on peut charger direct.

A 9h30, je suis full de chez full avec 12 enormes rouleaux de gazon synthétique pour Aix, plus quelques bricoles. En route ça merdoie un peu après Zwolle en direction d'Utrecht, mais pas de quoi me faire perdre du temps. Après ça, c'est que du velours et je m'offre une vraie bonne douche chez Joost à Meer. Il y a bien des douches sur le circuit à Nurburg, mais c'est pas du 4 étoiles comme ici.

Il me reste encore 2h à rouler, et je sais pas trop ou ça me fait atterir, je passe Anvers et Bruxelles à la régule, je fais tirer au max, ce qui me fait debarquer sur un parking pourri et bruyant après Namur avec 8h54. Les voies de droites du parking sont assez mal fréquentées, alors je prends celles de gauche, mais quel boucan le long de l'autoroute.... Enfin, c'est pas grave, la RSE est contente je peux faire 11h.

Comme prévu j'ai rien dormi, trop de bruit. Quel con je fais quand même de pas avoir calculé ça avant... Du coup si j'ai pioncé 3h c'est le bout du monde, pas mal sur 11h de coupure ! Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon merdeux, il a 24 ans.. Comme ça passe viiite !! A 1h44 je quitte le parking qui est maintenant calme vu qu'il pleut et qu'il y a presque plus de trafic sur l'autoroute du soleil wallon. Mais, je fais contre mauvaise fortune bon coeur, je peux tenir une excellente moyenne que jamais le plus puissant des Mercedes ne pourra réaliser. En 20 minutes je traverse le Luxembourg pour atterir sur la magnifique A31 que la planète nous envie, mais là encore, mis à part quelques averses il ne se passe pas grand chose. Heureusement qu'il y les bonnes redifs sur France-Inter, un pur bonheur qui me fait debarquer en 4h25 à Langres ou tout le monde est sur la brêche pour demarrer. Tout le monde s'agglutine sur les premiers parkings alors que ceux du fond sont vides comme ma tête, tant mieux, je m'écroule une grosse heure au plumard et surtout, au calme !

De retour sur le grand ruban, il fait jour blafard.... Il y a pas mal de travaux un peu partout, c'est pénible. Vu que je suis pas en retard, je fais un arrêt chez l'esthéticienne à la BP à Macon ce qui me permet de passer Lyon à la régule entre midi et deux. Il y a un vélo entre Chasse et Vienne, le type a dû avoir le trouille de sa vie... J'ai juste le temps d'en serrer 5 à Daniel de chez Sandermans à Roussillon, j'en profite pour casser une graine car j'ai la dalle, et je fonce à Jarcieu.

On transvase le chargement avec Franck dans une taut, je decroche la ELF et je récupère sa jeune soeur Frappa de Loc. Vu que j'ai rien à faire, je m'amuse à balancer des sangles par dessus les rouleaux, et faire le con sur le quai, et tchaper avec tous les collègues de passage. Finalement, j'ai un bon voyage de national pour terminer la semaine, et cerise sur le chapeau, c'est pas lourd. Je me voyais déjà faire une grosse nuit, mais Aurelien et Greg m'ont pris par les sentiments et persuadé de venir manger au Chinois. Je dormirai mieux une autre fois. On a passé une soirée gentille sans excés, sauf de nems. En rangeant mes papiers, je me rends compte que j'ai pas les documents de la semi, la saccoche est resté au bureau. Merde, il est 22h30, je me lève à 1h. Je passe 1/2h a essayer de joindre quelqu'un pour m'ouvrir le bureau, mais walou, nada. J'essaie de dormir un peu.

Il est 1h quand je me lève, je fais 200M et du temps que le gasoil coule, je vais jeter un oeil à la cuisine si jamais il y a ma saccoche, mais non. Donc, tant pis, je trace. Ce matin, il pleut sur Chanas, j'ai été encore une fois bien insipé de laver. Dans la sens de la montée, il n'y a personne, le spectacle est dans la descente, il y a du beau matos. Comme je me suis fixé quelques petits impératifs, je suis un peu motivé ce matin, et j'ai besoin de ça pour avancer. Lyon dort vraiment, il y a même pas un grumeau pour faire chier. Du coup, une fois sur l'A6 c'est l'ennui mortel. Mais pourquoi on a pas le droit de rouler à 120 quand c'est comme ça ?? C'est nul ! Mine de rien, j'avance bien ce matin, je me pose après la station à Auxerre, si le parking le moins chronophage possible bien le long de l'A6 et je ronfle pendant 47 minutes.

Etant donné que j'ai mis 2 reveils, je me suis pas oublié, si bien que j'arrive pile pour 8h à l'ouverture de mon premier client à Pithiviers. Pendant que le cariste cherche les clés de son véhicule adapté à la manutention des colis sur palettes je tourne laborieusement la première des trois palettes. Mon client suivant est à Rungis, mais pas au Rungis ou c'est joli et ou ça sent bon les fruits et les légumes, non, je vais dans la zone des bureaux à la SILIC.  Plutôt que de passer par Etampes et choper les bouchons sur la N20, je vais choper l'A6à Milly La Forêt, ça roule nickel, mais par contre, plus bas, c'est le binz. Plutôt que d'aller perdre de precieuses minutes, j'attends un peu à Fleury et j'en profite pour appeler le client. 

J'ai bien fait de pas foncer comme un fou, ça roule presque bien pour arriver à Rungis. Je livre quelques petits meubles pour LIDL. je pensais livrer un magasin, mais en fait, ici, il y a les bureaux de LIDL je vide au hayon dans une sorte de hangar ou je suis pris par une forte odeur de vinasse. En effet, pas mal de pointures de LIDL de toute l'europe sont venus deguster des vins, ils à des centaines, voire des milliers de bouteilles débouchées posées sur te grandes tables. Je traine pas et je file faire le dernier de la journée à Guyancourt dans le 78. je fais 2 fois le tour du paté de maison avant de comprendre comment acceder à la zone de livraison du client ou j'ai juste une palette à poser. Il est à peine midi, c'est nickel. Maintenant, il me faut sortir de la capitale de la France en direction de Boulogne sur Mer. J'hésite un peu, et finalement, je passe par Poissy, le minutes defilent à une vitesse folle et il me faut une douche, y a pas moyen ! Il faut encore passer Pontoise et Beauvais. Heureusement ça roule à peu près bien si bien que j'ai 10h02 quand je me pose sur l'aire de Hardivilliers mais je m'en fous, la douche me tend ses petites pattes et je vais pouvoir faire une giga coupure !!! 14h, fin des opérations, y en a assez pour un mercredi 23.

Après 16h de coupure, j'ai repris des forces, il y en avait bien besoin. Je demarre dans la nuit froide et humide ; il est 6h30, et j'ai l'A16 pour moi tout seul. Le jour se lève tranquillement, mais pas le soleil, j'ai de la bruinasse pour m'accompagner, mais elle est vite remplacée par de la drache avec du gros vent quand je passe Boulogne/Mer. Je sens qu'on va bien rigoler pour vider au hayon. Je débarque dans le tout petit village de Offrethun, par un miracle incroyable, la pluie cesse brusquement. Le client est un restaurateur qui a plusieurs établissements qui servent des specialités savoyardes, je lui livre donc de la fondue ? NON ! du fromage à raclette ? Non ! De la tartiflette ? NON ! Je lui livre des télécabines, des vieux skis, et un vieux tire fesses... C'est pour la déco. Le beau père du client stocke le matos, il faut tout ranger au milimètre dans le hangar. Je prends mon temps, et je me laisse offrir le café et 10€ !

Quand je repars, il y a un coup de vent et la drache reprend de plus belle ! Quelque chose me dit que le Pas de Calais a pitié de l'Ardèche. Je prends plein sud ouest, pour aller recharger au Havre. Il y a de longues zones de travaux après Abbeville, c'est pas pénible, mais presque. C'est bien, SANEF refait l'enrobé, mais les parkings sont toujours aussi RIKIKI. Je ronche, mais je suis pas plus pressé que ça... Je debarque quand même un peu avant 13h à Rogerville, au rond point, pile poil au moment ou Helder arrive avec son magnifique FH IV, comme on est pas des sauvages, on s'en serre 5, mais Helder est un bosseur, il a pas le temps, il doit filer, je vais donc me caler dans la longue file pour charger chez mon client.

Finalement ça a été assez rapide pour charger mes 21T de produits dangereux pour la banlieue de Milano. Je repars à 15h30, je sais pas par ou descendre, bon, déjà Paris c'est pas la peine. Va pour Evreux, mais une fois sur la N12, je me suis mis dans une merde finie, et j'ai perdu grave du temps à passer Nonancourt, St Remy et Dreux, l'apothéose sera la traversée lamentable de Chartres. UNE HONTE cette rocade. Du coup, j'ai bouffé au moins une demi heure et je me pose juste un peu avant Arthenay le long de la N154.

Parce que nous sommes vendredi, je ne m'oublie pas ce matin, je ne peste pas contre le reveil bien qu'il soit 5h. Il fait humidos et brouillasseux mais on ne peut rien y faire. Sur l'A10 ça roule déjà pas mal, une fois que je bifurque sur l'A71 je suis tranquille. Je passe juste avant le trafic matinal à Bourges et je suis assez surpris du peu de trafic sur la N76, ça roule si bien ce matin que j'arrive pile pour le dernier croissant au Contact, j'en profite pour terminer de me reveiller sous la douche.

Pour completer la semi, j'ai 2 palettes à prendre à Brignais, en venant de la N7 j'ai le droit de passer par la route des citerniers à Lyon, et entre midi et deux, ça roule nickel. Les deux palettes sont dispo, impeccable, ce coup-ci la semi est pleine jusqu'aux portes. Je ramène ça au dépôt et je garde le reste de mon chargement pour la banlieue de Milan lundi. Alain qui a du coeur me laisse passer au lavage vu que j'ai pas grand chose à laver, et je rentre directos à la maison... Elle est là, toute belle qui m'attend fievreusement depuis 2 semaines, je me jette sur ma tondeuse à peine arrivé ! Mimis à tous, bon week-end !!

J'ai passé mon dimanche à me creuser la tête. Et j'ai pas l'habitude. Sur le papier, j'ai une livraison facile sur LODI au sud est de Milan, la route la plus directe c'est le tunnel du Fréjus, mais le produit que je transporte ne passe pas au tunnel, il me faut donc passer par la Côte d'Azur selon les instructions de l'expediteur. Facile. Sauf que le prefet du 06 à décidé de mettre un système de navettes au niveau du tunnel de la Giraude qui fait frontière avec l'Italie sur l'A8, pour 3 semaines à cause de travaux. Personne a eu l'info, je m'y suis donc collé dimanche. Il faut s'inscrire auprès de la FNTR06 avant 15h, j'ai demandé à passer pour 5h du matin. Bien sûr, un dimanche, pas de réponse. J'ai donc appelé ESCOTA, qui m'a renvoyé vers les gendarmes, qui m'ont dit quoi qu'il arrive, je passerai pas. Bien...

Mais alors comment faire ? J'ai hésité à passer par le Montgenevre ou l'Arche, mais de toutes façons, c'est interdit aussi, et puis en temps pas sûr que je sois gagnant. En fin d'après-midi, j'ai reçu un mail de la FNTR qui m'a dit que c'est pas moi qui décidait de l'heure ou je passais et qu'il me fallait les relancer demain à partir de 9h30 ben voyons... C'est motivé et gonflé à bloc que je me suis cassé de la maison dimanche à 22h. Ce soir, en distraction j'ai mis Daydream Nation de Sonic Youth tout en matant la lune ! Sur l'autoroute, aucun panneau n'indique l'interdiction de l'A8 aux TMD, du moins jusqu'à Antibes ou je m'arrête 46 minutes en vrac au péage. Je regarde tous les camions qui passent, aucun ont des plaques oranges. A 3h je remets en route, il y a pas un con sur l'A8, les 50km qui me séparent de la frontière me parraissent une éternité, surtout jusqu'à la Turbie, pas de képis au péage, feu ! Je passe la zone de travaux, pas plus dangereuse que celles ou on passe habituelement sans se poser de questions, et très vite je suis au péage de Vintimille. Respire un coup, t'es sauvé ! Je me demande bien comment vont faire les autres, tous ceux qui ont pas eu l'info ! Ou alors les 3/4 sont passés plaques tournées. Je passe nickel La Riviera et je me pose au fond du lit 1h30 à Novi Ligure ou l'eclipse est presque finite...

Au reveil, il fait jour blafard et ça commence à rouler sévère direction Milano. Je sors avant la tengeziale à Binasco, et ma foi, je m'en sors pas trop mal, en plus, il y a une nouvelle autoroute qui relie l'A1 à Zello, ce qui me fait gagner de precieuses minutes, à 9h30 je suis à quai chez le client, j'ai 8h57 de route. Une heure plus tard, je suis vide, et je file me garer, je termine avec 9h05 mais je vais pouvoir faire une 11h. Entre temps, j'ai à nouveau reçu un mail de la FNTR06, j'ai une place réservée au convoi de  4h du matin demain, super, merci, attendez moi j'arrive !

Ce matin je suis parti beaucoup trop tôt, à 5h30. En fait c'est pas parce que je suis sado maso, c'est surtout pour passer Milano avant les ralentissements, et ici, quand ça bouchonne, ça fait pas semblant. D'autant que ce matin, il pleuvasse ce qui ne promet rien de bon. Je passe la tengenziale à la régule, je me suis fait déposer par deux napolitains, à fond les mecs, même pas peur !!! De retour sur l'A4 direction Torino, il y a moins de trafic, sauf que lestravaux sont encore et toujours bien présents et il y a invariablement au bout un grumeau et on se traine entre 60 et 70... Je roule jusqu'à Greggio ou je stoppe sur l'autoroute prendre un bon café et attendre que le jour se lève, je charge dans une riseria que je ne connais pas, c'est pas la peine d'aller se paumer.

J'ai bien fait finalement d'attendre un peu, pour acceder à la ferme depuis la route de Carisio, il y a un fossé profond, à coup sûr dans la nuit il ne se voit pas, et ça a passé juste juste juste avec l'essieu relevé. A 8h tous les employés arrivent, la fille qui remplit les papiers est une sorte de bombasse incroyable qui parle en plus à peu près français, contrairement à beaucoup de bombasses, celle-ci est souriante. Le chargement est simple, 24 big-bag, 24t. Il y a un gars qui charge avec le transpalette pendant que je ne fais rien, à l'ancienne ! A 9h30, je quitte Santhia, ses gentils caristes et sa bombasse avec mes 24T de riz BIO. La pluie a cessé, mais il fait toujours aussi moche, sur les hauteurs il a même neigé c'est que le début... Arrêt doucheclopes à Susa, c'est un peu tôt pour manger, mais j'avais envie...

J'ai plus qu'à rouler tranquille vers Le Puy après avoir cassé la graine à Aiton, côté français il fait un temps magnifique pour selon qu'on est mardi. Je traine pas trop quand même, et ça me permet de passer l'axe Lyon St Etienne avant le merdier du soir, je finis par arriver chez le client dans la ZI de Blavozy à 17h, mais c'est trop tard pour vider, ok, demain il fera jour. Chose incroyable, on peut dormir à quai ici, le portail reste ouvert !!! Et ça tombe super bien, Mister Toupy43 vient me recuperer afin de boire un coup vu que c'est son anniversaire aujourd'hui !

Quand je dis que c'est cool la vie ici, je dis pas de bétises, à quai il y a un TFE qui pose quelques pauvres palettes, et le gars en profite pour refaire toute sa tournée à suivre, no stress... Du temps, moi je vais en claquant des dents prendre un petit kawa dans la salle de pause surchauffée. En 20 minutes la semi est vide, et vu que je gène pas, je reste à quai aussi. Je dois charger une bâche de piscine chez un particulier, mais ça répond pas. A 8h, le type finit par me rappeler, il y a 3km d'ici, on se donne RDV au rond point, je craignais un accès pourri dans un lotissement à la cime d'une colline, que dalle, c'est du super facile, et en plus je me fais payer le café. Mais toutes les bonnes choses ont un fin, je laisse le 43 pour aller tout shuss faire une ramasse à St Chamond, dans une usine à feraille, bien sûr. Je prends 5 palettes pour le GB, et je dois rentrer dare dareà la kommandantur, bizarre. Donc, je stoppe à l'aire des routman high cost prendre ma petite douche et mon petit café. 

Effectivement, c'était pressé, il me faut reprendre 2 livraisons ramenées prestement par Alain pour relivrer dans le 42, merde, j'en viens !! Alors, j'y retourne. Jeune je faisais 2 tours d'Allemagne par semaine, plus tard, je fais 2 tours de Rungis, et voilà, j'en suis rendu à 2 tours de St Etienne, mais par jour. Si on excèpte les accés à lacon de ces deux clients, le premier à La Ricamarie, le second au Chambon Faujerolle, c'était du facile, des pas chiants, comme j'aime ! En général au pays des gagas ça va toujours bien. Comme il y avait bien longtemps, je recharge à Andrezieux. Avant, il y avait un Polonais, il a mis au moins 20 minutes entre lemoment ou il est parti du parking et au moment ou il est monté sur le quai, impressionant. Il marchait si doucement que j'ai cru qu'il allait finir par tomber.

Heureusement le B18 s'est vite affiché au tableau, et j'ai chargé juste 2 destinataires en Catalogne desormais bientôt independante, faudra mettre les plaques TIR bientôt pour aller à Valencia, je languis de passer en douane à Amposta ou par là, on sera bien !!! Faut jamais deseperer de la connerie humaine. Pour demain, j'ai du boulot tranquille, impec. Quand je descends, l'A7 est vide à la montée, c'est bizarre, d'un coup. En fait il y a eu un gros carton en haut de la côte de Roussillon, du coup derrière il y a un mégabouchon. Aujourd'hui, j'ai la baraka, si bien qu'en marchant correctement je debarque en 9h53 à Narbonne, tranquille, détendu, zen.