Carnet de bord de Janvier 2017 | Partager sur Facebook |
Il ne serait pas correct de demarrer ce texte sans vous souhaiter tout le meilleur pour cette année 2017, imaginons que personne ne vous l'ai souhaité, et ben au moins ici ça sera le cas, bien sûr y a des gens que ça enerve la periode des fêtes, alors peut être que jusque là vous étiez arrivé à ce qu'on vous oublie, et non, trop tard. Pour ma part c'est à 3h ce matin que j'ai reglé le reveil, et autant dire que ce fût une grosse erreur, en partant à 4h il y avait un gros brouillard givrant et je me demandais vraiment ce que je foutais là, j'aurai mieux fait de partir hier soir que d'attaquer la semaine avec 3h de sommeil. Sur l'A7 ça roule encore pas des masses, les parkings sont archi vides et semblent te dire, allez ! viens !!! viens te garer ici faire ronfler ton webasto... C'est tentant quand même, à tel point que je cède à Ambrussum mais seulement 15 minutes il faut pas deconner. Je finis par me radiner à 7h45 à BUT Beziers, il y a un gros quai pour vider et même du personnel vaillant, enfin vaillant comme un 2 janvier mais mine de rien à 9h c'est vide.
Moi qui était sensé ensuite descendre vers la Catalogne, je me retrouve finalement à devoir aller charger à Noves pour vider foulée à Jonage. C'est pas ultra passionant, mais ça s'annonce ultra facile, et c'est déjà bien. J'ai hésité à prendre la rocade d'Avignon, et j'aurai mieux fait de m'ecouter en sortant à Nimes, il y a les travaux du tram et visiblement c'est bien la merde, je sais pas si c'est comme ça tous les jours, mais là, ça frôle le cahos, on se croirait en GB. Je me redine à 12h30 chez Fourchet à Noves ou je fais une mini sieste pendant que ça charge du primeur, une heure plus tard la semi est pleine, sauf que...
....Sauf qu'il y a une palette chargée par erreur, et que bien sûr la palette est au bout de la semi et qu'il faut tout ressortir et tout recharger, bon, c'est pas grave c'est le début de l'année faut pas stresser. Finalement je suis prêt à 14h30 et j'enquille pour une pénible remontée il y a beaucoup de vacanciers, et ceux qui étaient cons en 2016 au volant n'ont pas pris de bonnes resolutions, à 17h30 je suis en place chez Fourchet à Jonage, ça vide rapidos, et j'ai plus qu'à aller me mettre en place à 2 pas d'ici à Meyzieu pour faire un passionant transfert demain. L'avantage c'est que ce soir je fais une bonne nuit garé au calme chez le client, y en a besoin !
Je suis refait ce matin, oui oui oui, en pleine forme ! Dormir c'est un véritable bonheur quand on est fatigué en fait... Mais ce matin, c'est le receptionaire qui a la tête dans le gaz, la reprise c'est pour lui aujourd'hui. En temps normal, il est pas trés locace, mais ce matin je crois que c'est pire. Donc me voilà parti pour une rude journée, je detelle mon frigo pour prendre la taut chargée à quai de casses vides en bois à detruire, je roule environ 4 minutes et je suis arrivé de l'autre côté de la ZI pour vider, en une demi heure c'est fait, je reroule 4 minutes, je pose la taut à quai et je reprends mon frigo il est déjà 9h30 et le jour à du mal à se lever sur la banlieue EST de Lugdunum.
Ma mission suivante consiste à aller à Chassieu, jusque là ça va, sauf que j'ai 2 palettes ADR à prendre à livrer foulée à Donzère, ce qui est quand même assez peu rejouissant, mais ça doit payer sans quoi je le ferai pas. C'est surtout l'usine ou je charge qui est pénible, entre les protocoles, les attentes devant des sonneries ou personne repond, et tout le reste c'est trés vite insupportable, aujourd'hui ça a été, finalement ça n'a pris que 45 minutes en tout. Donc je file tout shuss à 82km/h en prenant bien soin de me refaire une beauté à l'Aire de Roussillon encore assez peu fréquentée en ce début janvier. A 13h je me radine à Donzère, j'ai pile poil le temps de casser la graine en écoutant les informations du service public sur France Inter.
Dès le repris je me mets en place, il y a un Mistral d'enfer, limite insupportable on a l'impression qu'il fait -30° dehors, encore que, je ne sache pas vraiment ce que ça fait -30, je pense pas avoir été un jour confronté à ça, du moins pas encore. De là, je file à Montélimar ou c'est la reprise aussi, j'ai 3 clients à prendre pour Barcelone, et pour finir 4 palettes à prendre dans la vallée de la drôme à Aouste pour la GB. Bien qu'il reste encore la moitié de la semi je dois rentrer au dépôt, alors j'obéis, bien sage. Finalement, je vide tout, et pire que tout, je dois decrocher pour recuperer une taut déjà chargée pour la Catalogne. Je ronchonne pour la forme et je rends ma magnifique sacoche. Je balance un peu de gasoil, et je passe pour la 3e fois aujourd'hui au Grand boeuf, j'en peux plus de cette A7 ! C'est après Sète que je cloture ma journée avec 8h58 de guidon, oui, c'est quand même la classe, optimisation maximum ! Gros coup de bol surtout !
Je deconne pas ce matin, je suis même pas en retard. Avec ce froid, malgré tout ça donne envie d'hiberner plutot que de travailler, alors je sais, ce matin y en a qui se sont reveillé avec des -7°, d'autres dans la neige ou le verglas, oui, c'est emmerdant, mais ce matin à Mèze, il fait quand même -2 aussi, faut pas croire. Georges Brassens, ce matin, il fume la pipe avec les deux mains dans le manteau ! A 7h15 je fais mes premiers tours de roue de la journée qui s'annonce ensoleillée d'après Marie Pierre Planchon. 50 minutes plus tard, je suis garé au Centre Routier de Narbonne, un parking reservé aux routiers, et ça tombe bien car je fais parti de la grande famille des routiers ! D'ailleurs je suis tombé sur un vieux cousin routier, un ancien de chez Vial 06 avec qui on se cotoyait du temps de la splendeur des transports Lubac, on a refait un peu le monde, mais vitefait paskonapaksahafout ce matin ! Mon pote part sur Toulouse, et moi je bifurque plein sud pour livrer la grande maison du chocolat à Perpignan, la bas on a pas accés aux quais, mais j'entends le cariste marroner, et jurer un peu, c'est le bronx dans la semi, il y a des fardeaux de feraille sur le côté droit, du coup je reste une bonne demi heure à quai, ce qui me permet de remettre les comptes à 0.
En repartant, je croise Monsieur Olive66 de chez Catlinge avec son V8 Midlum, c'est juste une machine impressionante, il faut une formation specifique pour encaisser les 15G d'acceleration du véhicule, quand on sait que 16G peuvent s'averer mortel pour un humain, un camion à ne pas mettre dans toutes les mains ! C'est encore assez calme sur la route, si bien que je grimpe le Perthus tout seul comme un grand, il n'y a guère qu'aux abords de Barcelone que je trouve du monde, tant et si bien que je tombe sur un mega bouchon vers Sant Joan Despi, pile à 2km de ma sortie. Je me radine à 13h à Viladecans, pile poil quand le receptionaire part bouffer, RDV à 15h ! Du coup je suis garé comme une merde le long de l'avenue, mais je bouge pas, tant pis. Du coup j'ai largement le temps de me faire du mourron, c'est la merde pour rentrer chez ce client.
Comme prévu, le type revient à 15h, on bloque un peu la circulation pendant que je recule dans son hangar, il faut bien faire mumuse avec la suspat, ça touche de partout, mais je suis sauvé par le fait que je suis pas chargé trop trop lourd, ensuite j'ai plus qu'à ouvrir le toit et assister béatement au levage des paquets de feraille. A 16h c'est réglé j'ai plus que 6 palettes à poser à Tarragona, j'ai maté sur Google, ça ferme à 18h alors je fonce par cet après-midi chaude ou on frole les 15°, pas un nuage et vue sur la mer, j'ai connu des 4 janvier pires. Je me radine une heure plus tard chez le client, mais voilà, pas de reception l'après-midi, le fournisseur le sait, tout le monde le sait, sauf le connard qui conduit ! Je propose de descendre les palettes au hayon en desepoir de cause, et le type dit "SI", je discute pas une seconde de plus et je sors pour la première fois de ma vie ce hayon pourri, moi qui suis habitué à mon Dhollandia, celui-ci est une vraie merde compliquée, en plus j'ai pas été foutu de retrouver la télécommande, du coup j'ai fait de l'exercice. Une fois vide j'ai déjà mon retour, direction Manresa, je charge demain matin à Castellgali, boulot facile ! A 19h40 je suis posé dans la zone au calme et je walide une 11 ! Une vraie !
Le plan grand froid est activé ce matin en Catalogne, il fait pas loin de -2°, on fait face là à des temperatures extremes, il faut être serieusement motivé pour sortir travailler, double ration de blouson ! A 8h30 je decolle pour aller charger, non, j'ai pas encore une fois trainé au lit, c'est juste que la boite ouvre pas avant. La commande et les papiers sont prêts, le personnel toujours sympathique, et le quai presque facile ! Non, vraiment c'est le top de charger ici. Quand je demarre avec mes 24 IBC à 9h27, j'ai un complement de 2m de plancher à Vic, ça tombe bien, il me reste 1m20 ! Donc me voilà sur les magnifiques routes Catalanes plongées
dans un épais brouillard givrant, on y voit pas à plus de 500m. Pendant l'heure que dure le trajet, je reflechis aux gros mythos que je vais devoir servir, ou comment je vais pouvoir faire cadrer tout ça, mais voilà, je suis né sous une bonne étoile, et contrairement à certains de mes copains à qui il n'arrive que des couilles, il se trouve qu'en fait j'ai l'équivalent de 3 pal 80x120 et de colis en vrac, trob1 !
Ce coup-ci la semi est archi full, j'ai plus qu'à aller faire des montagnes russes, je cale le bouzin à 80 et je me reveille de la sieste tout au bout du C25 ou il y a un virage de la "muerte que mata" ou de la mort qui tue pour les analphabètes que vous n'êtes pas. Je me pose à Pia pour casser la croute en ecoutant le journal de France Inter au calme, enfin, au calme c'est vite dit quand même, parce que ce batard de vent est de retour et il m'avait franchement pas manqué. Le seul avantage c'est que ça me fait un bon brushing en sortant de la douche narbonnaise. Cette saleté de vent va reduire à néant tous mes incroyables efforts pour réaliser une conso correcte sur la remontée, c'est comme ça, je peux pas lutter contre les éléments, faut que je me fasse une raison, vais je m'en remettre, franchement je me demande ! Quoi qu'il en soit j'arrive au terme de cette harassante journée de labeur vers 20h30 au dépôt, la coupure sera bonne, et oui !
Le chef étant un vaillant, à 7h le dépôt s'eclaire. D'ordinaire à 7h je dors, mais là, y a le chef ça marque mal si je reste au plumard, il faut que je passe pas pour la feignasse de service ! Donc, j'ai plus qu'à vider la tautliner accompagné du kangourou dit l'australien qui a la bonne idée de venir se rechauffer en trottinant derrière le transpal electrique avant d'aller se les geler au Grand Serre. De là, je decroche pour reprendre mon frigo vite fait et recuperer les palettes que j'ai chargé à Vic, Franck arrive entre temps et bon prince, il me paye le café, ça se passe comme ça ! Mais je traine pas trop non plus, direction Decines chez Brico Dépot, ça va assez vite à vider, ça tombe bien il faut vite que je recharge des poubelles à St Vulbas pour les vider RDV 13h15 à Salaise.
Mais voilà, arrivé à St Vulbas, c'est disons, le gros bordel, voire même l'anarchie. La communication n'est pas au top entre tous les intervenants dans l'usine, et de fait l'heure tourne, quand finalement par miracle je finis par charger, le temps de faire les papiers il est déjà 12h30 quasi. Autant dire que c'est mort pour le RDV de 13h15, alors mort pour mort, je prends une bonne demi heure pour manger face au puissant soleil de ce frisquet vendredi. Quand je donne mes papiers à Salaise me fait remarquer que j'ai une heure de retard en rigolant, mais comme il y a les heures d'arrivée et départ marquées, ça a passé. En plus il y a personne pour vider donc aucune incidence. Retour à la kommandantur, ou je dois poser ma remorque pour la vieille ELF qui est chargée pour Crest, enfin Eurre à vider lundi, mais surtout elle a un souci d'eclairage, alors avant de rentrer je passe chez Scania à Valence pour faire arranger ça. Je tombe sur Thierry que j'avais pas vu depuis au moins 10 ans, ce qui est incroyable sachant qu'il ne fait que du Lyon-Marseille ! A 18h30 je pose le camion à la maison et je tape un sprint pour rentrer, ça meule vraiment trop avec le Mistral qui souffle, couvrez vous et bon week end !!!
Pour une fois, ce matin, il ne gèle presque pas. Quand je demarre après avoir pris le café avec mon voisin il est déjà 7h45, et le grosse difference par rapport à lundi passé c'est que c'est blindé pour sortir du village. Heureusement j'avais quand même prévu le coup pour arriver à l'heure à Eurre, et oui c'est facile comme jeu de mots. A 8h30 je debarque chez le client, ils terminent de vider celui de 8h. Il me faut ensuite retourner sur mes pas pour recharger un complet Birmingham à Tournon, les bouchons ont tous disparu, ça roule nickel pour traverser St Peray, par contre, il y a de l'attente pour charger, c'est la reprise et le parking est plein.
C'est finalement à 11h30 que je repars avec 21T de bobines plastique à transporter à 19° pour pas que le plastique ne s'enrhume, c'est fantastique. Retour à Jarcieu, je me voyais déjà transvaser le voyage dans mon frigo, mais non, je decroche pour reprendre une taut à vider à 15h à Eurre. Oui, je tourne en rond. Pour varier les plaisirs et vu que je suis pas trop lourd je coupe à travers champs par Hauterives, c'est classe par là il y a des parkings tranquilles pour manger à l'ombre, et aujourd'hui, ça tape ! Patrick me passe devant pendant que je me restaure, en tout, il y avait 6 remorques à vider chez le client aujourd'hui.
Quand je me pointe à Eurre, Patrick à presque fini de vider, on est synchronisés quand même, et encore, on est que lundi ! Retour pour la 2e fois de la journée au dépôt, mais à vide cette fois-ci. Je reprends mon frigo et je charge un quai un complet de peinture, enfin, des pots pas des toiles, pour Liverpool. Comme il reste une place, mon chef me rajoute une palette pour le 51. Régis aussi charge pour la GB mais avec un crochet via le 57, il aime se promener Régis !! Passé Lyon, il se met à neigeouiller, mais rien de bien méchant, de toutes façons, il fait 1 ou 2 degrés suivant les endroits, pas de problème, je finis mes heures à Gevrey Chambertin ou le parking est full, mais il reste le plan B pour se poser OKLM là ou c'est interdit ! 21h30 fin des opérations pour ce lundi, y en a bien assez.
Qu'es ce qu'on dort bien à Givré Chambertin ! C'est juste incroyable !! Je pars avec 9h10 de coupure, c'est 10 minutes de trop, mais voilà, je suis un rebelle, un bandit de la couchette, c'est comme ça. Il pleuvasse ce matin, et bizarement le trafic fait de grosses vagues dans l'autre sens, par moment ça fait des paquets de camions et d'un coup plus rien pendant des kilomètres. Après Is/Tille il se met à negeouiller, mais rien de bien méchant, par contre les chasse neige avancent à 3 de front alors qu'il n'y a rien à racler au sol, bon, on va pas leur reprocher de faire leur travail. Le temps se radoucit après Chaumont et la température grimpe vite à 4°, il y a même un rayon de soleil à Troyes. Je quitte la magnifique A26 à Sommessous pour rejoindre la routes des stars, la N4 sur une vingtaine de kilomètres, je livre à Connantre chez un transporteur, une palette ça va super vite à vider en fait !!
J'ai donc bouclé ma journée de livreur pour aujourd'hui, c'est cool, j'ai plsu qu'à rouler direction Calais. Je m'offre une pause gastro sur la D5, le camion est maculé de boue, s'il y a des questions je dirais que je reviens de Riga et que la bas, les routes sont vraiment dures avec le gel tout ça. Quoi qu'il en soit elle est super bonne cette D5, aucun roud point sur 25km, c'est carrement un exploit en France en 2017. Je fais une pause douche au centre routier à Reims parce que je le vaux bien.
De là, je me cale en mode sieste à 83km/h sur tout l'A26, le temps alterne entre pluie, soleil et rien. Je suis juste reveillé par le bruit de la barrière de péage de St Omer franchie à 83km/h aussi. Je déboule à 17h à Calais, j'étais pas revenu depuis le demantelement de la jungle, à ce qu'il parait petit à petit, ils reviennent. Il y a un peu de monde ce soir, je mets 45 minutes pour arriver au guichet de la P&O. J'embarque sur le 19h55 et comme je suis chargé en ADR je suis sur la pont, bien sûr je suis même pas monté à l'étage, je me suis planqué en attendant le départ, et j'étais bien !!! 2h05 de traversée, c'est abusé quand même ! Du coup j'ai juste de quoi me tanquer au parking TIR ou il reste quelques places mais pas les meilleures, c'est la vie !
On a frôlé la catastrophe ce matin, du moins j'ai piqué ma crise de nerfs dès le reveil, je tournais virais au plumard en attendant la sonnerie justement, je trouvais le temps long quand d'un coup je me suis rendu compte que cet enc... de téléphone c'était mis à l'heure Anglaise ! Ah le fumier, je voulais partir au plus tôt dès mes 9h de coupure pour éviter le bouchon du matin, et voilà. J'ai courru payer le parking, et quand j'ai démarré j'avais 9h23 de coupure, c'est pas dramatique mais quand même ça m'a gavé et il m'en faut peu. A propos de parking, je regardais les tarifs, la nuit coute moins cher qu'à Ashford, par contre pour les coupures de 24 ou 48h, là faut pas venir, ça coute une blinde ! Comme prévu je me tape un méga bouchon sur la M20 à Maidstone, j'ai bien abandonné 20 minutes la dedans, par contre à ma plus grande surprise ça a roulé nickel sur la M25, le premier vrai bouchon a demarré après Cobham, mais je m'en foutais puisque je suis passé sous la douche au Cobham Service.
Quand je repars, le bouchon a disparu et ça roule à nouveau nickel. C'est un joli soleil qui m'accompagne sur toute la traversée de la M40, par contre il y a un vent à decorner les taureaux. Je m'arrête au dernier service avant Birmingham histoire de remettre les pendules à l'heure et accessoirement casser la croute, mais, un malheur n'arruvant jamais seul, je vois un DUARIG garé à 100m de moi, avec un camion remorque, c'est ce bon vieux Ray ! C'est con il a déjà commencé à manger du coup je me laisse convaincre de payer le café, ici le prix du 2 cafés ça fait 2 repas à Riga. On roule quelques kilomètres ensemble et ciao chacun pour soi, comme d'hab à Birmingham je loupe la sortie vers le nord et j'ai manqué de me retrouver sur la M6 payante, ah je vous jure, c'est pas le jour !! Je finis quand même par atterir à 14h et des boulettes chez le client à Liverpool, Antho m'avait dit tu veras, ils sont sympas labas, et c'est vrai, ils sont sympas.
Le complet est vidé en moins de 40 minutes, impec, ça me laisse le temps de checker l'itineraire à prendre pour la ramasse suivant à Chester, le temps s'est brusquement changé, il pleut avec du vent froid, c'est très agréable pour rouler, mais en un peu moins d'heure je suis en place, accès facile, marchandise prête, papiers prêts, whaow ! keskispass ??? Ah bé oui, c'est l'heure de fermer la boutique ! J'attends dehors quand même pour la suite du programme, j'ai 1 palette à prendre un peu plus au sud à Tenbury Wells, mais ça sera pour demain, je m'approche péniblement avec les bouchons du soir, et j'ai 8h30 de guidon et 12h30 d'amplitude quand je tombe sur un truckstop juste avant Ostwestry, je ne tente pas le diable d'autant qu'il y a de la place ! Bonne journée finalement !
Histoire de bien commencer la journée, je fais l'ouverture du truckstop café à 7h UK, j'attaque la journée par un solide petit dejeuner, à priori je devrais être calé pour un moment. Finalement 25 minutes plus tard je demarre tranquillement, par ici ça roule quand même assez peu, c'est un peu le massif central niveau activité économique donc c'est calme et c'est tant mieux, je suis l'A5 pendant un bon moment direction Leominster, et il y a quand même pas mal de parkings finalement, quand je me radine à Tenbury Wells le jour a fini par se lever, mon camion est juste recouvert de crasse, c'est humide mais sans pluie, je sais pas comment expliquer ça, LOL. La journée qui avait si bien débuté commence direct à se corser, le gars de la reception est disons assez con, ne fait aucun effort pour être compréhensible, jusqu'au moment ou j'ai aussi montré que je pouvais être desagréable et à ma grande surprise il a fini par se radoucir. D'après lui j'ai RDV à 14h, ce qui me fait 5h à attendre pour 200kg de marchandises en gros. Téléphone à Pierre, Paul, Jacques et surtout à ma chef Juju, finalement ça sera OK à 12h30, je rale pour la forme mais du coup ça me fait 3h à quai, et ça c'est bien aussi. Je devais prendre 1 palette, finalement, il y en a 2, c'est mieux !
Donc comme prévu à 12h45 je repars sous une pluie battante, la route qui mène vers Worcester est pas large et sinueuse, les virages à gauche sont vraiment mortels, on voit rien, et les chauffeurs Anglais roulent comme des marteaux, bref j'ai peur pour mes retros. Je me radine pile à l'heure à Tewkesbury, en arrivant sur place je me suis souvenu qu'ici j'avais glandé presque 24h parce que j'avais pas de RDV pour vider un complet, et ça les faisait rigoler. Aujourd'hui, il y a toujours la même équipe de branleurs mais j'ai RDV, ils ont été vite, 30 minutes pour charger une palette de 4 fûts d'aromes pour Bougé 38, avec les 2 de ce matin ça fera 3. Pour completer je vais carrement à l'opposé vers le nord, à Corby. La pluie fait place à la neige, mais ça ne tient pas au sol, heureusement parce que ça roule n'importe comment cet après-midi, à Rugby, il y a un enorme bouchon, donc pour éviter ça, je sors, mais je suis pas le seul à avoir la même idée et je me retrouve vite dans la merde, alors je me mets en tête de contourner par le sud, fatal error, tout au bout il y a un pont à 3m90, plutôt que de me retaper toute la traversée de Rugby qui n'est autre qu'un immense parking, je continue dans ma connerie il y a un autoroute qui rejoint la M1, mais pas direction le nord ! Juste pour faire chier en fait, du coup obligé de faire le tour par Nothampton que je passe en plein rush. Je finis par me radiner chez Wincanton à 19h, la bonne nouvelle c'est que je peux charger.
En trois quart d'heure c'est fait, comme dans mes 2 autres ramasses je peux pas aller sur le quai et je sais que c'est chargé n'importe comment, vraiment j'aime autant prendre mon transpal et charger comme je veux. Le CMR ici, ils en ont rien à foutre de toutes façons, bref, ça me saoule. J'ai plus qu'à tirer mon amplitude qui a bien morflé au plus loin que je peux, et évidement ça fait atterir je pense autour de Londres. Que faire ? Roupiller ici ou il reste quelques places mais perdre 2h30, commencer à descendre et galerer pour se garer ? Allez, je mets le pied au plancher et je tente le coup, si je peux éviter le rush du M25 demain ça sera toujours ça. Il y a un vent d'enfer ce soir, ajouté à la route trempée et salée, ça fait un sacré jus sur le pare brise, du coup je passe le Dartford à la régule et gratos vu l'heure, j'ai tenté une des premières sorties sur la A2 et j'ai trouvé une place pourrie en vrac dans un rond point, ma foi, je suis garé en paquet de merde mais je gène personne. On verra bien demain si j'ai des reproches de la Police locale.
Finalement j'ai pas été emmerdé par the Local Police, pourtant ils sont passés un paquet de fois puisque c'est la rue qui mène à l'hopital. Mais je ne m'éternise pas, dès que j'ai la coupure je demarre, il est donc 8h20, 7h20 ici, et par une chance extraordinaire, je ne vais pas vers la capitale, là, c'est le chaos absolu, on dirait qu'il y a une guerre, un exode, alors qu'il a simplement beaucoup neigé, c'est tout ! Mais voilà, l'Anglais moyen tient absolument à aller honorer son contrat 0h à bord de sa voiture, j'ai vraiment du mal à comprendre tous ces clandestins qui veulent absolument croire en la terre promise ici. Avant d'aller charger à Flokestone, je fais le crochet via le truckstop d'Ashford histoire de me refaire une beauté. La rue d'accès est une vaste patinoire, c'est une honte quand on sait le prix du parking, c'est des voleurs de toutes façons à Ashford.
Des 5 palettes annoncées, j'en ai plus que 4 à Folkestone, la cour du client est une grande patinoire, j'ai pas pris le risque de courir. Il reneige de plus belle en allant sur Dover, c'est vraiment trés joli, il y a en plus un sacré vent on pourrait presque se croire en Siberie en été. Il y a pas grand monde pour arriver au port, mais la bonne nouvelle s'arrête là, je suis booké sur le ferry de 11h10 qui est annoncé avec du retard. On pourra dire que l'on ne nous aura pas menti, le bateau finit par s'envoler à 12h30, pile poil l'heure pour deguster un Chicken Tikka. Le capitaine devait avoir envie de pisser parce qu'il a mis le pied dedans, à 14h on était à quai à Calais. Finalement Nono m'a trouvé un complement, je m'attendais à du Arras ou du Roye, mais non, c'est Lomme. C'est pas vraiment sur ma route mais tant pis ça completera la semi. Annoncé pour 4m de plancher, il y a finalement 5m60, mais c'est sans compter que chez Geodis ils ont des caristes et des fenwicks du coup on peut gagner grave de la place.
Me voilà fin prêt à 17h à descendre vers le sud, la rocade et l'A1 sont déjà saturées, tu m'étonnes, alors je prends les chemins de traverse, l'itinéraire BIS touristique par Lens et Arras ou ça roule quasi nickel. Le vent tempétueux m'accompagne sur tout le trajet de l'A26, mais point de neige en vue et c'est tant mieux je precede la perturbation depuis hier en fait, j'ai toujours du fion c'est dans mes gènes. Une petite 45 avant Reims et ensuite tout shuss direction Langres ou je me vois atterir ce soir. ça a roulé plus que nickel, sauf sur les 8 derniers kilomètres ou je suis tombé dernier d'un long convoi bloqué derrière les chasse neige, je me gare comme une merde mais dans le sens de la descente sur le parking à Langres ou tout le monde est garé à la va comme j'ai glissé. 23h25 finito, allez, encore un dodo et on rentre.
Il a pas trop reneigé dans la nuit, mais c'est toujours autant le merdier sur le parking ce matin, je demarre à 8h30, et si ça veut rire je peux arriver en moins de 4h30 au dépôt. Quelques kilomètres plus loin, je tombe dans une bonne bourasque de neige, je suis positivement surpris par le comportement de ceux qui roulent ce matin, et ils sont déjà nombreux entre les skieurs et les routmans, ça colle pas et ceux qui doublent le font sans geste brusque avec -1 forcement le moindre flocon reste collé à la route, ça s'arrête net à Dijon, mais ça recommence trés trés fort entre Tournus et Macon. Arrivé à Villefranche il faut presque beau c'est normal vé, on approche du sud !
Y a de la main desoeuvrée au dépôt, Steph, Cyril et Dur pour m'aider à vider et recharger, mine de rien je bloquais 3 camions à moi tout seul, c'est cool d'être en retard finalement. J'ai plus qu'à faire tous les pleins et me radiner sous un soleil de plomb à la maison à 15h ! J'ai plus qu'à sauter dans la twingo, jeter ma moitié côté passager et foncer à Intermarché ! Elle est pas belle la vie ? Mmmmh ?
Il a neigé une bonne partie de la matinée hier et par un phénomène étrange ça a été très localisé. Quoi qu'il en soit, quand je decolle ce matinle pare brise est gelé et le chauffeur aussi. Quand je serai grand je programmerai d'avance le webasto avant de partir parce que faire tourner le camion 10 minutes sous les fenêtres de ma voisine c'est pas cool, d'autant que le citernier de chez XPO fait la même chose mais lui c'est tous les matins à 3h..... A 4h30 j'ai attaqué officielement la semaine et 13 minutes plus tard je me suis calé à 82km/h pour finir ma nuit direction le sud sur l'autoroute A7, dite du soleil, mais ce matin c'est le Mistral qui pousse ce qui est une excellente chose pour la conso. Vu que j'ai pas dormi beaucoup ce week-end, je me suis pris un vieux coup de barre de derrière les fagots, je me suis ecroulé 15 minutes sur le volant à Cavaillon con.
C'est déjà grave blindé après Lançon direction Marseille, mais en bon pistonné que je suis, je bifurque direction Nice. En fait je suis pas parti à 4h30 par hasard, mais j'ai juste calculé pour arriver sur Grasse après le coup de feu du matin à Mougins et pouvoir quand même poser aussi Carros avant midi. Etrangement, la temperature chute brusquement après Aix, mon afficheur indique -7 à St Maximin, ça quepi !!! J'ai déjà 4h de guidon à l'Esterel, j'en profite pour aller me jeter un kawa chez Monsieur Edouard Leclerc. Pour une fois j'avais bien calculé mon coup, y a plus personne à la sortie Mougins, à 10h je suis chez le client à Grasse. C'est un peu le bordel parce qu'il fait froid et que les caristes sont engourdis, ça sent trés trés bon dans la zone industrielle ici, mais j'ai vu environ 0 producteurs locaux livrer avec leur Tub Citroen leur production locale, les parfums de Grasse c'est une vaste escroquerie en fait LOL.
Après avoir donc livré ma matière à Grasse, je file poser les deux dernières palettes de la journée à Carros, client facile, rue facile, et le gars est super sympa il me propose même le café pour me rechauffer et me remercier d'avoir prevenu et tiré mes deux palettes, c'est un americain en fait, et le type a du savoir vivre, tout s'explique... Je me gare un peu plus loin, et vu que c'est midi j'en profite pour caser la croute. J'ai plus qu'à ensuite passer la frontière et aller au bout de mes 9h. Bien que je sois passé des dizaines et des dizaines de fois ici c'est toujours aussi magique, par contre il y a une chiée de travaux avec basculement de chaussée j'ai pas gagné du temps, à un moment donné 3 bagnoles m'ont doublé in extremis avant un retressissement justement et se collaient bien, si bien que le premier à loupé le basculement, tout planté et tout le monde s'est rentré dedans, les prix nobels se sont pas fait mal, mais ils auraient mieux fait de me suivre. Après Genova, l'autoroute est aussi salée qu'un chips, ils y vont pas avec le dos de la cuiller... Je termine mes heures à Novi Ligure, j'ai pas eu de quoi aller jusqu'à Tortona et finalement c'est aussi bien pour mon compte en banque ! Ce soir c'est la fête, je valide ma 1ere 11 ! 16h40 fin du lundi !
A 7h je me décide à decoller de Novi Ligure, j'ose pas dire que j'ai froid vu qu'il fait -1 ici et qu'ailleurs on depasse les -10, bref c'est l'hiver. Le parking s'est bien vidé et ça roule déjà pas mal quand je recupère l'A21 direction Piacenza. Je me cale bien à 85, parce que j'ai lu ici et là que les carabiniers font de plus en plus la chasse à ceux qui roulent un trop au dessus et je suis pas enclin ces derniers temps à lacher des € pour rien. La traversée de Piacenza est interdite de doubler aux PL et limitée à 80, devant moi depuis un moment je me tenais à distance d'un plateau ridelle, le quel s'est mis à 65 sur toute la traversée de Piacenza, derrière moi il y avait une sacrée colonne de camions, le type était vide et je le soupçonne d'avoir fait largement exprès, d'autant qu'après de retour sur l'A1 direction Bologne il s'est mis à accelerer comme un malade, y a des cons des fois et ce de partout. Quoi qu'il en soit je deboule à 9h à l'Interport de Parme, client plus que facile et rapide, en 30 minutes c'est vide.
Il me reste plus qu'à livrer une pauvre palette à Faenza, mais plus je descends et plus le temps ce gâte, il neige à plein après Cesena, la route des Apenins qui rejoint Arrezzo et Rome est même coupée, mais ça ne me concerne pas, heureusement. Il neigeouille juste à peine à Faenza, mais rien de mechant. A midi je suis vide, pile poil l'heure du cassage de croute.
Le rechargement est déjà prévu depuis hier, boulot facile, enfin boulot quoi. J'ai le temps de remonter dans la banlieue nord de Modena. Heureusement que j'ai le temps car il y a eu encore un gros carton sur la tengenziale de Bologne, on est restés un moment à l'arrêt malgré tout ça me laisse encore de la marge pour prendre la douche et arriver à l'heure chez le client à Carpi. Mais c'est pas fini à Carpi, je vais glander 2h à quai de ce marchant de cuisines équipées, j'avais aussi des palettes de detergents, je suis bon pour mettre les plaques. De là, je file au groupage à Modena, et comme tout groupeur qui se respecte c'est la merde, il est presque 20h quand je ressors, il me reste 2h d'amplitude, mais je prefere couper ici tant pis plutot que de galerer à trouver une place que je trouverai pas sur l'autoroute, d'autant que d'ici je vois pas trop ou j'arrive en 2h et ou sortir pour garer, bref j'ai pas été couillu.
Etant donné qu'hier soir j'ai pas tenté de folies, je suis bien obligé de demarrer un peu plus tôt. Je ripe à 5h ce matin de la zone industrielle encore calme de Modena, du coup il faut pas longtemps pour rejoindre l'autoroute ce qui n'est pas negligeable. Je me cale tranquille à 82 pour finir ma nuit, pas de juste milieu par ici, j'arrive quand même à doubler des mecs qui se trainent encore plus que moi, alors que les sudistes continuent pour certains à rouler ventre à terre jusqu'à ce que comme tout le monde un jour ou l'autre ils finissent par se faire mettre tout neuf par les carabiniers toujours là ou on ne les attend pas, forcement. Le froid s'accentue nettement vers Asti ou le jour se lève tranquillement, en arrière plan on voit les Alpes enneigées, c'est toujours aussi joli l'hiver. Sur la tangenziale de Turin c'est le big merdier, je vais perdre 20 minutes pour faire les 6km entre Orbassano et la sortie vers l'A32, pour un peu j'aurai pas pû arriver à l'Autoport de Susa en moins de 4h30.
Un bon cafédoccia plus tard, je repars frais comme un gardon. Avec mes 6T ça monte sans faiblir j'ai eu du bol, parce que j'ai rattrapé 2 vrais escargots pile entre deux tunnels, mais ça n'a pas servi à grand chose parce qu'arrivé sur la plateforme du tunnel, j'ai vu un convoi ADR s'en aller, je suis donc quitte pour attendre la navette suivante, tant pis ! On sera 3 pour traverser, et je me retrouve coincé derrière une benne qui livre ses ordures à Salaise, sympa l'odeur pendant les 11km du tunnel. Pour me remettre de mes emotions je stoppe casser la croute sur le premier parking tout seul au calme après Modane, il fait encore -7°, brrr. J'ai droit ensuite à un coup de fil de l'affreteur de DSV qui s'inquiète je me suis annoncé pour 14h45, et je suis arrivé à l'heure. Quand j'ai donné mes papiers j'ai entendu que le chef disait à ses caristes de me vider en priorité et au plus vite, il y a 3 ou 4 camions qui attendent certaines de mes palettes, j'aime bien quand c'est comme ça !!
C'est vrai que pour vider ça a été assez rapide, mais par contre le contrôle a duré aussi longtemps qu'un chanson de Celine Dion en format radio FM, soit 1h30. Le pire c'est qu'ils m'ont collé des reserves sur le lot que j'ai chargé en direct, des reseves pour des marques insignifiantes sur des cartons. Heureusement j'avais moi aussi pris des reserves au départ, j'en prends de façons de plus en plus systématique, puisque tout le monde se couvre et reporte la faute sur l'autre. Retour ensuite à Duarig Groupajes, on une mini tournée Barcelonaise m'attend, 2 livraisons, fastoche. J'ai de quoi descendre vers Montelimar ce soir sur mon parking préféré de l'A7 à la Coucourde. A peine je suis garé qu'une voiture se gare à côté pour chercher l'âme soeur. Si tu es gay et que tu lis ces lignes, c'est pas parce qu'un camion se gare sur un parking tranquille que le chauffeur à forcement envie de se faire taper dans la colonne ! Ok ???
Dans les startings blocks à 4h30, je decolle pile à 4h45, le camion grelotte un peu et il y a encore quelques types en mal d'amour qui tournent en bagnole autour du parking, vu l'heure faut vraiment crever la dalle, d'autant plus que météo frankreich ne s'est pas trompé il meule vraiment aujourd'hui, avec en plus ce petit Mistral, mmmmh trop bon. Bien calé à 82 parce que cette semaine j'ammortis les plaques orange je garde la cap jusqu'à Narbonne, le record de froid ce matin, c'est Beziers, -4° ouh la la ! Les plages doivent être bien calmes à Agde ! Vu que c'est le plan grand froid ce matin, arrivé à Narbonne je me paye un bon croissant accopagné d'un café et d'une douche, original comme programme non ?
Côté Espagnol, il fait à peine meilleur et je sais pas si c'est une impression ou quoi mais il y a relativement peu de camions pour un jeudi, du moins sur la route parce que les parkings sont un peu pleins. A midi je debarque chez Hellman à El Prat pour poser 5 palettes, ça va super vite à vider c'est un système allemand mais avec des quais catalans, bien destroy. Ensuite j'ai plus qu'un petit quart d'heure à rouler pour aller livrer le dernier à la Zona Franca, un transitaire dans la zone douanière. Comme dans tous les ports, ça branle, tout le monde se fout de tout, il faut attendre et attendre, un affrété Duarig est là depuis 10h, il a toujours rien vidé, ça fait flipper. Le cariste est desagréable au possible, avec des types pareils tu en viens à souhaiter que TESLA se lance dans les Fenwicks sans pilote. J'ai ma place à quai finalement vers 14h en une heure c'est vide et je laisse ma placeà Mehdi.
J'ai un rechargement prévu à El Prat, decidement ! Mais dans une autre zone de l'Aéroport sur la route de Gava, j'étais pas venu dans le quartier depuis l'époque Lubac, on vidait du Mattel par là quand DSV s'appelait Frans Maas. Le coin a tout changé ! Je charge du chocolat pour le 71, en regardant les cartons, il s'avère que c'est du chocolat MIR, fabriqué en Ukraine, je me demande bien comment il est arrivé là ! En moins d'heure c'est chargé, frigo sur +15 et je vais me garer dans la zone commerciale de Sant Boï au calme et je valide une 11. Enfin, ça c'était avant le drame parce que je dois laisser finalement mes 32 pal à Arthur, placé comme je suis on ne peut pas transvaser et mon rechargement est au dessus de Manresa après 15h. Donc tant pis, je bouge in extremis car j'ai eu l'info à 19h, il me reste 45 minutes pour trouver un endroit ou on puisse faire ça, j'ai fait chauffer ma cervelle et je me suis posé à Rubi le long de la bruyante route de Castelbisball, super... Super nul ! Mais posé à 19h44 donc en règle, yesssssssss !
Et ben ça se voit que c'est vendredi, Arthur est à l'heure ! A 6h il est en train de reculer vers ma semi pour recuperer mes palettes, du fait qu'il est encore plus chouchou que tous les Duarig Drivers réunis, il a un transpal electrique avec lui, alors je fais mon chauffeur de base moyen en le regardant bouger les palettes. Il a pas mis loin d'une heure en tout, ce qui n'est pas assez pour que le bar en bas ouvre, à 7h il m'abandonne à mon triste sort. 2h plus tard, c'est Anthony du 66 qui arrive, il fait une ramasse juste à côté, le bar à ouvert c'est la bonne nouvelle du matin, du coup on passe un moment tranquilles au chaud, un bon ptit jeune de 23 ans qui me fait souvenir que je suis bientôt un vieux con. Entre temps j'ai reçu le complement, mais j'attends le dernier moment pour y aller histoire de conserver un maximum d'amplitude.
A 10h je degage de Rubi, il y a plus aucun bouchon dans le quartier et c'est tant mieux je vais à Castellar Del Valles, pas le choix que de traverser Sabadell, incroyable ce bled qui est vraiment coincé et mal desservi. Je charge à la fabrique des armoires de bureau, il y a 7m prévu, mais ça depasse un peu. Il se met à pleuvoir quand je repars c'est bien gras sur la route faut y aller piano piano. Pas de miracle quand j'arrive à Sallent, c'est pas encore prêt, le cariste m'averti que EN PRINCIPE, les palettes arrivent de Manresa au plus tard à 16h, mais des fois c'est 17h voire 18h. Bon, que faire à part croiser les doigts ? Rien ! D'un autre côté il faut absolument que je coupe 3h pour valider ma 2e 11h de la semaine, alors...
J'entends cogner à la porte à 15h30 ! Whaow mais c'est inesperé ! Les palettes sont arrivées un peu plus tôt que prévu finalement, du coup j'attends 15 minutes de plus pour finir les 3h. On charge dans un hangar à l'abri, et comme d'hab j'ai pas la place de charger et le gerbage est interdit par le client. Le preparateur est habitué parce qu'en fait ici on ne connait pas les quantités exactes à l'avance, c'est juste une estimation. On defait les 2 plus petites palettes, et du coup ça rentre tout juste ! A presque 17h je suis chargé avec une bonne heure de marge d'amplitude pour rentrer, moi je dis MUY BONITO !! Il pleut tout le long du trajet, et bien sûr j'ai pas de poids sur l'avant, tout sur la cul de la semi, alors molo molo... La pluie cesse à Perpignan, c'est bizarre mais c'est comme ça. Je finis par me radiner à minuit pile à la maison, un peu comme Cendrillon quand elle paume sa pompe de secu en descendant de sa citrouille. Allez gros bisous et à la semaine prochaine !
Ce matin, je ne me casse pas la tête parce qu'il n'y en a pas besoin, je demarre à presque 8h, il fait moche c'est normal on est en hiver, mais il ne gèle presque pas. 26 minutes plus tard je suis à quai chez Imaje à Bourg Lès Valence. Le cariste a perdu son fenwick, bref c'est lundi la bas aussi. Entre temps arrive un 3t5 Tchèque prioritaire, bref j'ai passé 40 minutes la bas pour 12 palettes. Ensuite je prends plein sud à travers champs par les routes que je prenais quand j'étais minot avec ma CIAO puisque je suis du quartier. Je debarque en pleine pause café chez le client dans la ZI des Auréats à Valence, il y a un vent d'enfer et il caille sa race. Les types voient que je sonne, mais personne n'ouvre, quelle bande de connards. Autant dire que notre collaboration ensuite aura été des plus light. De là, je file au dernier à Etoile/Rhône vider la moitié de la semi chargée en armoires de bureau le cariste est tout seul pour vider, il ne me reste plus qu'à jouer avec le diable, ça fait bouger un peu mon corps gras.
Me voilà donc vide à 11h du matin. Programme facile pour continuer avec 3 ramasses sur Montelimar, je commence par 2 ramasses de cartonnages, et je finis par le groupage Barcelone, j'ai même le temps de manger en attendant le retour des caristes à 14h. La remorque est pleine comme un oeuf je ramène tout ça au dépôt, j'ai le choix pour la destination : Italie, Espagne, si ça se trouve le chef va m'envoyer en Angleterre ou en Suisse ou je sais pas ou ! Mais voià, Arthur est arrivé avant moi, c'est lui qui va en Italie. Si j'avais écouté mon chef je serai parti avec 9 clients autour de Barcelone, ça me fait beaucoup trop, j'en ai mis que 7, et ce surtout parce que j'aime bien le chiffre. Je commence à 8h demain à Perpignan, mais quand je vois l'heure et le monde à la pompe à Gasoil, je me dis que c'est juste pas possible.
Le descente est bien longue ce soir, je suis encore pas remis de ma crève de ce week-end, et se caler à 82 dans mon état c'était pas forcement une bonne idée. Bizarement j'ai remarqué que la plupart des parkings d'ordinaire bondés le soir ont de la place, c'est bizarre, ça fait presque comme lorsque les gars de l'EST rentrant en fin d'année au pays. Je debarque à 22H42 sur le parking du centre routier par je ne sais quel miracle, il y a de la place, et le temps de me garer, de ma depoiler ) 22h44 je dors, il fait presque doux ce soir j'ai même pas mis le chauffage pour m'endormir.
Avec le vent froid et violent qu'il y a ce matin sur Narbonne, il faut faire vraiment preuve de courage pour sortir du camion. Le parking est déjà presque vide à 7h, j'en deduis qu'il y a eu des mecs bien plus héroïques que moi ce matin ! Du coup les 200m qui me separent du bar achèvent de me reveiller. Il est 7h50 quand j'attaque ma journée de camionero, motivé à fond, ça va quand même mieux qu'hier merci Fervex. Ma première étape me conduit face au Canigou dans un petit village nommé Perpignan, j'ai croisé mon copain Oliv66 qui trouve que c'est trop gros un Midlum alors il roule en Clio, sacré Olivier ! Après avoir livré mes 7 palettes de couverts en plastique, je prends la direction de l'Espagne, sans oublier d'appeler ma jeune mother car c'est son anniv aujourd'hui, et si on veut être bien vu, c'est le genre de trucs à pas oublier si on veut pas être privé de zlabias.
C'est finalement le soleil qui l'emporte aujourd'hui après avoir pas mal hésité une fois que j'ai livré mon 1er client à Canovelles, de là je file chez un nouveau degroupeur pour nous, Ekol, le turc à Barbera. On m'avait prevenu, c'est la misère pour se mettre en place, et c'est vrai mais comme j'ai du bol, il y avait personne quand je suis arrivé du coup ça a été facile pour me mettre en place. J'imagine que quand c'est blindé de camions ça doit être moins fun. J'arrive pile à l'heure de la pause à Santa Perpetua, impec j'en fais autant, ben oui faut se menager dans la vie. Comme ça rattaque à 14h30 ici, le temps de livrer ça fait arriver pile pour 15h à Rubi à l'heure de la reprise, on dirait pas comme ça, mais c'est savement étudié tout ça par hasard !
Du coup je me radine à Olesa à 16h15, ce qui signifie que je suis ON TIME car ici ça ne marche que par RDV, j'étais "booké" à 17h. Donc faut attendre, mais si j'étais arrivé à 17h01 j'aurai encore PLUS attendu. Heureusement j'ai que 5 palettes, du coup ça a pas duré longtemps, je suis reparti 1h30 plus tard, ça speede ici... Mais c'est pas grave, la salle d'attente est chauffée à mort. Je tente quand même le dernier client dans mon village préféré à Castellar Dèl Vallès. Vu l'heure c'est le gros binz après Terrassa et pour traverser Sabadell, mais la bonne nouvelle c'est que chez ID Logistic ça bosse jusqu'à 22h, j'ai un quai direct pour vider les 2 dernières palettes. Mais ça dure, et ça dure pour que au final, j'apprenne que mes palettes sont refusées au pretexte que le colisage depasse légèrement de la palette. Whah Super ! Le chef ne rattaque qu'à 8h30 demain, quant au mien de chef, il est pas super content, dommage j'avais de quoi aller me mettre en place à mon rechargement, c'est la vie, vive la logistique.
C'est le statuquo ce matin, il faut attendre que les differents chefs aient bu leur café, raconté leurs exploits de la veille ou commenter le match de foot de la veille avant que ne soit pris une décision, et pendant ce temps, j'attends. Il fait pas trés beau ce matin à Castellar Dèl Vallès, mais c'est rien à comparer de ce qui se prépare dans la vallée du Rhône. Finalement vers 10h, mon chef me renvoie retenter de poser les palettes, le gars bien sympa qui m'a refusé les palettes hier soir a été remplacé ce matin par une femelle particuli-rement désagréable, dire que c'est une connasse mal baisée serait pris comme un commentaire anti feministe, alors je m'abstient, mais j'en pense pas moins. Vraiment, les centrales logistiques c'est de la merde, de la couille en barre, ça sert à rien, mis à part faire chier la terre entière, créer des emplois précaires et favoriser delocalisations et chomage. Donc, je vais quand même charger à Castellgali un joli complet ADRpour Salaise.
J'avais bien remarqué la presence de saleuses, et ça loupe pas, il se met à floconer, pas fort, mais quand même. En tous cas, ils sont pas cons ici, ils prevoient au cas ou. Je gerbe ce que je peux, histoire de faire un peu de place, il faut aussi tomber sur un cariste concilliant, c'est pas toujours gagné, mais ce matin oui. Je repars à 13h de là, direction Caldes De Montbui, c'est le bordel après Terrassa comme d'hab, il pleuvasse ici, ce qui n'arrange rien, du coup je me radine à 14h chez le client au moment de la relève, il y a un camion slovacobelge à charger avant moi, ce qui me laisse le temps de manger un bout, mais aussi de m'enquerir de la situation dans la vallée du Rhône. Alors que Fion preconise la suppression d'encore plus de fonctionaires, le trafic dans la région de Montélimar est cauchemardesque, je regarde pas la météo d'ou je suis, mais seulement Google Map option trafic. J'en deduis que rien n'est salé, comme d'hab. Les français si prompts à se moquer des autres, sont nuls à chier dans ce domaine. Le sel c'est pas bon pour les artères humaines, mais pour les artères en bitume, ça fait rien...
C'est déjà bien 15h quand je quitte Caldès, cette fois-ci la semi est pleine comme un oeuf, plus je monte et plus la situation devient cahotique sur MAP, il neige même au Perthus, c'est joooooli !! Mais rien de catastrophique ça roule. Je fais un stop douche à Narbonne rapidos, je finis ma dernière demi heure de coupure à Loupian. Bizarement bien qu'il soit 19h, qu'il ne neige plus nulle part, c'est toujours kéblo entre Bollène et Montelimar NORD. J'ai eu de bonnes bourasques de neige entre Montpellier et Nimes. Après avoir croisé Greg, il m'envoie un texto comme quoi il a mis 4h pour faire Valence-Sète. Whaow. De toutes façons j'ai décidé de sortir à Mornas et garder la nationale, et je pense avoir vraiment bien fait, ça roulait nickel et prudement, tout le monde gardait bien ses distances, bien sûr il y a toujours au moins un plus fou, un nighteur et messagerie, à fond à fond, je sais jamais si ces types sont des purs pilotes ou des vrais cons !? Par endroits il y a d'énormes plaques de glace et des camions garés de partout et n'importe comment. Au niveau de Malatverne ça roule au pas sur l'A7... Je rejoins l'Ardèche pour me poser avec 8h55 de route juste après Baix sur la N86. Je peux pas dire que j'ai été emmerdé par les saleuses, j'en ai pas vu une seule, quelle honte ! Quoi qu'il en soit, j'ai pas mis 3h depuis Loupian, et je pense pouvoir être content de moi pour une fois, 23h40 rideau, on ferme !
Quand je demarre ce matin, il fait un petit -1 à Baix. Je checke Google Map, et je vois clairement que c'est encore tout rouge sur l'axe Bollène-Montélimar, j'en deduis, que Vincent de chez Vinci doit toujours être en RTT à faire le fanfaron à passer au télépéages voie 30. Quel cretin ce Vincent ! Il a oublié de saler l'autoroute ! Dans mes rêves les plus fous, je suis un cuisinier à Isardrôme et ce con de Vincent vient me commander une entrecôté, je vide ma salière dessus, juste pour le faire chier. C'est quand même pas compliqué de saler preventivement ! Donc, je disais que je suis parti dès que ma coupure était OK donc à 8h40 direction la capitale, enfin, la capitale de l'Ardèche, Privas et il neige. C'est joli la neige, et encore plus sur l'Ardèche. Mais Privas étant légèrement en altitude la route devient vite deguelasse, j'en conclus que non seulement Privas a été la première prefecture de France non desservie par la rail, et ce depuis 1970, que les chasses neige ont aussi deserté la ville ! J'arrive malgré tout chez le client sans encombres, le seul problème c'est qu'il faut reculer et casser pas mal pour monter à l'entrepôt, j'ai misé sur le poids pour grimper, mais pas moyen j'ai dû mettre les chaines, j'ai pas vraiment pû me mettre en place comme je voulais, mais on a fait au mieux.
1h plus tard, les palettes étaient sorties, en bougeant palettes et colis sous la neige, les gars chantaient "et viva espana" en remerciement de s'être fait refusé les palettes à Castellar. En repartant 10cm de neige sont venus s'ajouter au reste. Du coup c'est un peu le bordel sur la route de Chomerac, un camion bloque un rond point. Je suis chargé bien lourd et pour ma part ça va pas mal. Le route revient presque propre après Chomerac, je suis donc tiré d'affaire et je remonte direct au dépôt. Philippe et le Kangourou sont sur le pied de guerre, pour vider et recharger, je suis pas resté 30 minutes au dépôt, plein compris, ça a decoiffé ! Du coup j'ai même pû écouter les dernier exploits de Mr Fion à la radio, passionnant ! Avec des trucs pareils ça va donner envie de se deplacer aux urnes en mai. Je repars chargé d'un complet de boissons pour Fontaine Bonneleau, il me faut traverser Lyon à la vitesse de 70, c'est long. A un moment donné, j'ai doublé 2 camions dont un du 01 qui suivaient betement une bagnole à moins de 70, j'ai eu droit à un petit doigt d'honneur, si on m'avait dit un jour qu'en roulant à 72 je serai traité comme un bandit !! Enfin, c'est pas grave, le type te fait un doigt et se cache derrière ses rideaux hideux à fleurs dans un magnum, j'imagine d'ici la déco chez lui !!!
Après un arrêt douche café à Macon, je vais au plus près de Paris capitale de la France sous un soleil magnifique en cet fin d'après-midi. Dans mon petit cerveau, je compte et recompte les heures, et je sens bien que mon retour vendredi à la maison est compromis, donc tant pis, je roule jusqu'au péage des Eprunes, j'aurai pû rouler presque 2h de mieux, mais j'aurai été obligé de couper 45 quand même. Ah faut en faire des calculs ! Je traine pas trop, je règle le reveil sur 5h, pouahhh !
A pile 9h01 de coupure je demarre, j'ai pas trainé ce matin parce que je trouve que partir à 5h45 des Eprunes c'est déjà tard pour contourner la capitale de la France, qui n'est pas Privas, mais Paris. D'autant plus qu'il a fait une averse et qu'il fait -1, -2 par endroits et ça brille, mais le francillien est un pilote du coup ça roule comme s'il s'était rien passé, moi je flippe de devoir tout planter au cas ou ça parte tout en cacahuète. Plus j'avance, plus ça se charge évidement et ça a tapé sur Roissy d'après la radio et c'est confirmé sur MAP, j'évite le secteur en passant direct par Gonesse pour rejoindre la N17, ça commençait juste à boucher sur l'A104, gros coup de bol pour moi, comme d'hab. Une fois sur l'A16 je peux me detendre un peu la température continue de baisser et c'est toujours autant humide, il y a quelques voitures au fossé, mais ceux qui roulent continuent à taper du 110 à l'aise, no stress. Pendant que Macron explique son programme concernant la Culture sur Culture justement, je vais me jeter un café à la station, c'est Holliday on Ice, j'arrive à peine à marcher, c'est donc piano piano piano que je rejoins Fontaine Bonneleau sur la petite route j'arrive à faire bien patiner alors que je suis chargé comme une mule, il fait -5° ici et c'est archi trempé.
Quand je repars, c'est Mister Deboite qui prend la relève comme ça, il y a pas de temps mort pour le cariste. A vide pour repartir c'est encore plus comique, encore une fois je ne vais pas commettre d'excès de vitesse pour aller à Moreuil, je coupe à travers la Somme, c'est joli la froidure le matin, c'est l'hiver en somme ! Pour moi le principal c'est d'arriver entier sans rien casser, et à l'heure au RDV en plus ! Il y a un Polonais qui charge pour la même destination que moi, cabotage !!! Par contre, il faut pas être pressé ici, ça tombe mal je voulais optimiser mes heures vu que je suis limité à 13 d'amplitude aujourd'hui. Déboite arrive aussi un peu plus tard, mais lui charge pour St Quentin Fallavier.
Finalement, il est quasi midi quand je repars avec 15T de peintures, en frigo positif ADR, trés bien. Alors que j'allais arriver à la BP à Roye prendre ma douche, le camion me donne un message d'alerte, et le moteur tourne bizarre. Le temps de prendre ma douche, quand je reviens c'est toujours pareil, ça sent le chaud en plus, ça me fait flipper. Finalement c'est pas la peine de faire venir la grue, tout est NORMAL, ça detruit les particules ou chais pas quoi, bref, moins ça pollue plus ça tue, parce qu'en plus ça pue !! Si on pouvait reavoir des camions qui fument bien noir avec des gros morceaux qui passent pas dans les poumons, ça serait mieux non ? Bref j'ai reperdu 1h pour rien, le camion deconne pendant une heure en roulant comme on m'a dit et hop ça repart comme en 14. Je coupe à travers champs par Noyon, Tergnier pour recuperer l'A26 et éviter la RP le vendredi doir et en ADR, merci bien. 4h15 plus tard je suis posé au péage à Ville sous la Ferté, il fait une chaleur etoufante avec 10° ! Incroyable.
Donc, je me suis peniblement levé à 4h, j'ai fait 11h de coupure et je suis déchiré. ça va que c'est samedi et que je rentre, ça serait un autre jour je me serais oublié. Il pleuvasse ce matin, mais ça ne gèle pas, quoi qu'il en soit il y a pas grand monde et je roule peinard jusqu'à après Nuits St Georges ou je decide de la finir la mienne de nuit, 20 minutes de sommeil supplementaires ben oui c'est légal, j'ai le droit ! Après Beaune c'est plein de skieurs francilliens tout feu tout flamme, le jour se lève péniblement sur la vallée de la Saone. Par le plus grand des hasards je rattrape Sumo après Genay, vu que je dois couper 30 minutes ça fera la bonne occasion de prendre un café au milieu des touristes, pénibles qu'ils sont.
C'est toujours limité à 70 autour de Lyon, c'est long comme un jour sans pain ! Je finis par me radiner pile poil pour l'heure de l'apéro à 11h37 à la maison, il fait si beau à St Peray que j'ai envie de barbecue !
C'est qu'il en faut du courage quand même, demarrer à 6h le lundi c'est compliqué, on devrait pas avant 8/10h. En attendant, il pleuvasse un peu ce matin et il y a même du brouillard gras, ça roule pas tellement encore ce matin, du coup je m'ennuirais presque mais heureusement mon camion est équipé d'un poste de radio qui reçoit la FM et l'actualité politique est si comique qu'on pourrait presque confondre les actualités France-Culture avec un sketch de Rire et Chansons. Bref, demain ou après-demain, y aura la guerre, mais je m'en fous j'ai bouffé ma platrée de zlabias ce week-end. Comme prévu je me radine un peu avant 9h au fin fond de la zi de St Martin de Crau chez Castorama ou il y a tout ce qu'il faut, et même des machines à café ce qui tombe assez bien. Pour selon que la centrale est enorme ça va assez vite pour vider, je dois imperativement recuperer les europ et les ramener chez XPO à Avignon nord. Je pensais que ça irait vite, mais non, j'étais jamais venu ici de jour et ça traine, juste pour 2 pauvres piles de palettes vides. Du coup je me radine comme fait exprès trop tard à Cavailon pour recharger un complet de palox, il est 11h57, on vera ça à 13h30. Cassage de graine et sièste.
Comme prévu à 13h30 ça charge et ça va super vite les palox plastique, le cariste à juste à les pousser pendant que je fais rien, et oui, ça glisse le plastique c'est fantastique. A ma plus grande surprise, le responsable est venu me demander si c'était moi qui racontait des conneries sur internet, et oui, c'est bien moi. Il y a des passionnés de camions chez Jouffruit, quand on voit le matos c'est pas étonnant ! Je remonte sous la pluie à partir de Mornas on se croirait lundi. L'autoroute a bien morflé avec le gel sur le secteur de Montelimar, vraiment ils ont rien prévu pour l'hiver dans le secteur, même la qualité de l'enrobé n'y ait pas. Sans deconner Vincent, c'est pas serieux !! Après vider je rentre au dépôt, j'ai le temps de faire les pleins, laver et attendre de savoir ce que je deviens pour plus tard. Je suis le dernier à charger avec Régis, c'est balot, mon amplitude est cuite, j'ai rien foutu et j'ai pas eu de quoi caler une 11, tant pis on verra plus tard dans la semaine. J'ai repris 2 livraisons sur la Catalogne.
Didier s'est radiné avec le nouveau Scania, j'ai pas pû m'empêcher d'aller faire mon curieux et dedans c'est vrai que c'est balaise, par contre on dirait un Mercedes, y a 4 marches pour grimper dedans. En attendant, je cale le reveil sur 3h, quelle vie !
C'est pas pour dire mais c'était bien hardos de se lever ce matin à 3h, mais voilà, c'est en se levant tôt qu'on gagne de l'argent et c'est pas Madame Fion qui me dira le contraire. Donc, le temps de me passer un coup de gant et de becter je demarre, ma montre affiche 3h48. Il pleuvasse ce matin, les essuie glace me tiennent compagnie du moins jusqu'à Montelimar après, c'est le suuuuud. J'aurai bien pris un café en route ce matin, mais l'idée même de me prendre la tête pour me garer et finalement me retrouver face à une machine degueulasse ou pire face à un hygiaphone m'ont vacciné et finalement, je me tape un roupillon de 15 minutes juste avant Roquemaure, je vaux plus que dalle, il faut bien l'avouer. Ma seule motivation ce matin, c'est de passer Montpellier avant que ça commence à bouchoniner, il était finalement un peu plus de 8h quand je me suis radiné au centre des camionneurs à Narbonne pour me jeter un café et une douche (la n°2) mais on s'en fout.
C'est frais comme un gardon que je reprends le chemin, il fait bien moche sur le Roussillon, mais heureusement, côté Espagnol il y a un peu de soleil ce qui n'est pas négligeable. Je fais le crochet par la maison de tabac Santi, ou je vois le camion d'Aurélien qui fait la couv, quelle classe !! Pour que je fasse une couv avec le mien, il faudrait que je me bourre la gueule et que je balance mon camion contre un bus de retraités, je ferais même le 20h si ça se trouve, bon, c'est pas rigolo, j'avoue !! A midi j'arrive enfin chez mon premier client à Montornès, pile poil quand un camion s'en va, je prends sa place, je profite des 18° pour respirer un peu dehors, ça fait du bien !
En un peu moins d'une heure c'est vide, il ne me reste plus qu'à poser le dernier à El Palau d'Anglesola, c'est juste avant Lérida, c'est cool parce que du coup c'est comme si j'étais à vide, je monte El Bruc et le reste à la régule, on s'est taquiné un peu avec un Portugais qui devait être dans le même cas que moi, sportif ! J'arrive tout essoufflé un peu avant 15h à El Palau d'Anglesola pour y livrer mes 200 noyers, bon, pour le moment ils sont tout petits, il font juste un peu plus d'un mètre. Naitre en Isère et finir ses jours par ici c'est cool quand même... Du coup, ça va super vite à vider, les gars sont vraiment sympas. Je tente d'appeler au rechargement, je me suis annoncé pour 16h30, le type à la logistique à dit OK. Donc, je fonce sous le soleil et je me radine à 16h32, changement de musique, ils se sont gourrés de commande, pour moi c'est prêt à 8h30 demain ! Bien !!! Donc, je me magne d'aller me garer histoire d'au moins caser une coupure de 11h, à quelques minutes près c'était mort !