| Carnet de bord de Décembre 2016 | Partager sur Facebook |
On dira ce qu'on voudra, mais on ne peut pas nier le faite que l'union sovietique avec à sa tête le grand humoriste Vladimir Poutine est de plus en plus présent sur la scène internationale, il fait le mauvais temps en Syrie, et il nous envoie même du froid de chez, lui, il est trés fort le Russe ! C'est donc avec un petit -5° que je sors ma frimousse peut encline à supporter des température négatives, et encore moins quand il s'agit de deteller pour ratteler une semi vide. Je recupère celle du foot, dont les joueurs sur la bâche ont plutôt l'air de se les geler aussi.
Il est déjà 8h30 quand je décolle de Jarcieu, après avoir fait des mimis à tout le monde, car je suis poli, et je prends la direction de l'EST, enfin, du moins de l'EST du departement de l'Isère, ce qui m'amène après avoir traversé les vastes plaines givrées de Beaurepaire, c'est magnifique. Premier arrêt à Voreppe dans une petiote ZI dans l'entrée du village, ça va vite, juste 4 caisses de pièces mécaniques à prendre. J'ai le suite immediatement après, et je dois passer de l'autre côté de Grenoble, à Crolles. A 10h c'est facile, il y a personne, impec. Bon, j'ai 3 bonnes heures d'avance sur le RDV, je fais style moi pas comprendre bien france, mais le cariste m'a reconnu, merde crotte de bique. Dans mon malheur j'ai de la chance, mis à part un express aerien, avec 2 palettes, il y a personne à charger, je repars avec un petit lot pour Tebay UK, mais ça sera pas pour moi, je crains la pluie. Je file tranquille pour mon dernier complement, prévu à 13h30 à La Chambre.
Finalement, je craignais le pire ici, mais ça a été, c'était pas aussi hard que je le craignais. Retour avec 2m62 de libre, direct dépôt. Google Map m'indique que c'est déjà tout rouge autour de Grenoble, je tire tout droit par Chambery, au dessus, c'est brouillard au programme, mais ça givre pas. Je repoe la taut pleine quai 5, et j'attrape sans discuter la sacoche de ma semi, je raccoche et go direction Eurre, ou on m'attends pour poser mes 2 plateaux à 19h30. J'ai plus qu'à descendre en roue libre direction Grans, je me pose au calme à Senas avec 8h52, il y en a bien assez pour un jour de paye !
Debout depuis 5h du matin à la faveur de gargouillis horribles dans mon estomac, je regarde beatement par la fenêtre de mon camion le brouillard givrant qui s'est installé sur Senas, je pourrais aussi bien être à Dortmund ou Zaventem, ça serait le même décor sauf que c'est la Provence. Je demarre 2h plus tard, le brouillard disparait à Salon, ben oui ça pouvait pas recouvrir toute la Provence non plus ! Donc une demi heure plus tard j'attends un peu avec mes papiers, et finalement je peux me mettre à quai, j'ai plus de chances qu'un Ovalie qui charge là, RDV 10h pour charger et pas avant, le pauvre.
Il faudra 3h pour vider la semi, heureusement le soleil a fini par rechauffer un peu la cabine, il me faut aller charger du carrelage pour un particulier à Monteux, je tape l'adresse sur mon superbe GPS Turbo Intercooler, qui m'affiche une arrivée à 11h59, j'appelle à tout hasard, mais non, pas moyen de charger avant 14h. Je monte tenter le truc quand même, j'en profite pour appeler mon père qui habite pas loin. Arrivé à 12h03, c'est cuit pour charger, nous voilà partis pour manger une specialité typique de Monteux, le Kebab frites zlabia.
A 14h, comme prévu je prends 5 palettes, la colle et tout le reste, j'appelle le client on se donne RDV à 16h30 à la coopérative de Eurre. Comme je m'en doutais, c'est pas accessible en semi, une montée à 10% en courbe + un devers enorme, le client est fou de rage parce qu'il s'attendait à voir un camion grue ou unpetit camion mais pas une semi comme la mienne, ben quoi, j'ai le hayon et le transpal !!! Donc, je pose tout au plus près, il se fera des allers retours en C15, moi, j'ai fait mon job, et je rentre direct à mon maison, lundi je rerecharge à Eurre, LOL ! Allez d'ici là, tenez vous bien au chaud sous la couette !
Une fois n'est pas coutume, ce matin, je suis parti trop tôt de mon domicile conjugal, enfin, quand je dis trop tôt... A 7h30 j'étais dans mon camion thermostat reglé sur Maxi, et dans une lueur de lucidité j'ai appelé Ricou le chef de Eurre, qui m'a dit de venir pour 9h, shit. Donc, j'ai sagement attendu 30 minutes de plus sur mon parking et je suis parti à 8h, juste l'heure ou il y a un creux pour sortir de mon bled, entre les derniers qui commencent à 8h et les mamans qui amènenent les gosses à l'école publique du quai.
Donc, comme prévu, le chargement attaque à 9h à Eurre, un joli complet pour Epernay. Le soleil est de la partie mais il ne parvient que difficilement à rechauffeur la temerature encore bien basse pour un lundi. A 10h, je peux enfin aller me mettre au chaud dans la cabine de mon petit camion. Quand je reprends l'A7 à Valence il fait super beau, alors qu'etrangement l'Ardèche est encore noyée sous le bouillard, le bon dieu qui est loin d'être bête masque la vue de notre departement aux dromois pour qu'ils se sentent un peu moins mal lotis, mais si le bon dieu avait pû laisser vivre encore un peu Gotlib et lui preferer un autre comique, il y a du choix, entre Poutine, Trump et le reste, là, il aurait fait preuve de clairvoyance ! Je fais un crochet par le dépôt pour montrer que je suis toujours vivant, donner mes papiers et accessoirement mettre un peu de gasoil dont mon camion est extremement friant, je voulais aussi mettre un coup de lavage, mais il y avait du monde et j'avais moyennement envie d'attendre.
Reste ensuite plus qu'à monter tranquillement direction la Champagne, c'est même le nom de mon avenue à Epernay, je peux pas mieux faire ! La météo est calme comme le trafic en ce lundi et c'est plutôt agréable de pouvoir faire de longues siestes en roulant sur l'A31 cet après midi. Tout ça me ramène dans la ZI de Oiry en 8h42 et je walide une 11 car c'est bien calculé quand même !
En conducteur bien obéissant, j'appele Ricou à 7h45. Etant prévu à 8h, ça me laisse une marge pour être PILE à l'heure, mais voilà, le portail du chateau est fermé, la police municipale n'est pas là, il faut attendre. D'un autre côté, vu comme ça pele dehors, je suis pas specialement pressé de sortir. J'ai le feu vert à 8h30 et 10 minutes plus tard, je suis en place. Comme prévu, je fous grave la merde avenue du Champagne, entre les bus, et les bagnoles c'est une situation cahotique que je provoque, mais ce n'est pas de ma faute, en plus j'ai même une dérogation, alors hein, poupougne ! C'est donc à MACH3 qu'on vide la semi, la police municipale a mis ses moufles et fait la circulation. En une heure la semi est vide, j'ai plus qu'à rejoindre la magnifique ville de Chateau Thierry, enfin, là c'est pas en plein centre ville que je vais mais dans la ZI. En attendant, la route est bien grasse humide et avec -2 au compteur, je fais pas trop le malin à vide.
Je debarque à 11h chez Mr Saurin William, un haut lieu de la gastronomie française. J'ai une heure d'avance sur le RDV, je pensais me faire jeter, mais finalement non. J'ai un quai direct, je dois juste attendre un peu qu'un cariste soit disposé à bien vouloir charger. Mon cariste est professionnel, mais il rigole quand il se brule, abus de cassoulet sans doute. Les 28 palettes au sol, se transforment en 32, du coup je suis quasi complet, et pas moyen de gerber, enfin les palettes entre elles, parce que si on bouffe les 32 palettes, il doit y avoir moyen de gerber justement. A 12h30 je suis libéré comme une feministe en 68, bien content.
J'hésite un peu pour la route à prendre pour descendre, le GPS me dit bien de prendre l'A4 jusqu'à Reims, mais j'opte pour un effleurement de la région parisienne en passant par Meaux et la N36, je crois que ça m'a fait gagné 20 minutes. Sans compter que ça roule nickel cet apreme et qu'il fait presque beau. Arrêt douchas à Auxerre ou je fais la connaissance de Seb8457 de chez TER, cassage de croute à Chalon, en même temps qu'un jeune bien cool que je croise souvent avec son R730, mais dont j'ai bouffé le nom, je me fais vieux et puis y a du brouillard dans la vallée de la Saone. Quant à mon chef, il a plus d'un tour dans sa besace, si bien que ma semi etant à vider que le 8, je la decroche au dépôt pour recuperer la semidesfooteuxquisepellentlesglaouis chargée avec des arbres. Je fais ma patchak au dépôt vers 22h et je finis mes 9h en direction de mon 1er destinataire, ça me fait roupiller au barrage à Arras, pas dans le 62, y a pas de barrages dans le 62, mais dans le 07, un charmant departement qui gagne a être connu !!!
Hier soir j'avais regardé l'adresse du destinataire, sans stresser car sur l'enveloppe c'était écris "livraison sur une place". Mais voilà, quand j'appelle à 7h45, c'est bien sur une place qu'il faut aller, du moins sur une pature tout au dessus de St Jean de Muzols, dans le quartier Lubac. Pour grimper là haut, c'est joli, mais c'est rock n roll. En plus ce matin, c'est tout givré et ça glissouille un peu. Je respire une fois arrivé sur place et que j'ai pû faire 1/2 tour sans rien briser. Il y a juste un arbre à sortir et c'est assez rapide. Il me reste plus qu'à rejoindre Lubac par les chemins de traverse, puis l'autoroute St Felicien/Tournon, à Valence nord, il y a ce bon vieux Fred qui s'arrête me donner un coup de main alors que j'étais en train de m'enerver après une palette qui était mal calée et qui a glissé à cause d'un benet au passage pieton, bon, c'est de ma faute j'avais pas mis de barre. Ma seconde livraison du matin est à Alba La Romaine, je suis prévu entre 10h et 10h30, le GPS dit 10h28, normal, mais le client est averti on se donne RDV à l'entrée du bled, et je le suis gentiement, sauf qu'il a voulu me faire passer par un chemin bien pourri, heureusement que je suis trouillard, on vide le tout sur le parking des camping cars et le gars me donne 20€ à la fin, juste parce que j'ai fait mon boulot ! C'est cool !!!
Je visais midi pour la 3e livraison, mais en fait ça sera 13h à Orange, j'appelle avant, y a pas de stress, c'est ouvert tout le temps, et surtout, il attendent les fûts. C'est une écurie de course Belge qui a un pied à terre en France, ça leur évite les allers retours inutiles en Belgique, je connais le gars, du coup ça va super vite. De là, j'enquille à donf direction Sollies Pont, il fait presque chaud quand je me pose à la station à Peypin histoire d'aller me decrasser un peu. C'est vraiment que du bonheur cet après-midi, le soleil en haut, l'autoroute qui surplombe la grande bleue, ça fait gave du bien aux yeux. Je debarque à 16h un peu passé au services techniques de Sollies-Pont, ça fait vraiment gagner du temps le tunnel à Toulon. Ici, ça arrête à 16h30, mais avec juste 3 arbres ça va aller, et c'est tant mieux !
Reste ma dernière et pire livraison à Mougins. Je hais ce petit coin de paradis en camion. Je me suis naivement annoncé, mais c'est bien trop tard pour livrer le chantier, je m'en doutais un peu. Tétu comme une mule, je me dis quand même que je prefere aller reperer tranquille ce soir plutot qu'en plein rush demain matin, du coup, je suis tombé dans le rush du soir mais en ayant de la marge avec les heures. J'ai pas bien saisi l'accès au chantier, mais il y a un sorte de place face au chantier, c'est bruyant, mais je vais pas faire la fine bouche, en plus je valide ma 2e 11, alors, bon y a plus grave dans la vie.
Donc hier soir, je me suis garé sur cet espèce de refuge le long de l'avenue, et ce matin, j'ai refait aux premières lueurs du jour, le tour du chantier à pieds, et franchement, je voyais pas par quel bout le prendre, déjà pour commencer, il faut que je trouve à faire 1/2 tour, pour être dans le bon sens, taper une marche arrière et reculer à contre main en montant sur une bordure, ouh la la, ça pue. Le trafic grossit a vue d'oeil, et enfin le client debarque à 8h, l'avenue n'est qu'une sorte de gros bouchon, on est pas dans la merde... Mais voilà, il faut savoir que j'ai toujours ou presque la baraka. Le client est venu avec son magnifique Daily Benne ce matin, tel que je suis garé, s'il se met en double file, avec 6 bras on doit pouvoir faire bouger les arbres qui ne font que 3,50m chacun. Je pensais que le gars voudrait pas, mais quand il a compris qu'il allait devoir me bloquer le trafic pendant de longues minutes et devenir durant ce laps de temps la personne la plus detestée de Mougins, il a accedé à ma requette, interieurement je suis trop content, je m'évite des cheveux blancs.
Je repars tranquille à 8h45 de Mougins, j'ai 14h de coupure, j'ai pas bouffé une seule minute pour livrer, moi je dis que j'ai connu des matins pires. Dans l'autre sens pour rentrer dans Mougins c'est la foire d'empoigne et le bouchon demarre sur l'autoroute, mais qu'es ce que j'ai bien fait de venir roupiller ici !! Comme dirait Cahuzac, les yeux dans les yeux, j'avais tout prévu, tout était calculé ! J'ai déjà mon retour, ce qui est une bonne chose, je recharge des dechets à Frejus, y a pas le feu au lac, c'est à livrer lundi à Salaise. Même si ça pinaille un peu à la bascule, ça va assez vite à charger. C'est la première fois que je charge des dechets agréables, il y a 12 IBC de flacons d'arômes, du coup ça parfume la semi, ça sent si fort que de l'exterieur on peut percevoir l'odeur. Reste plus qu'à remonter bien tranquillement, tout en saluant un nombre incalculable de calandres connues, dont certains sont assez has been pour parler dans un micro sur le canal 19, pas vrai Marcello ??
De retour à Jarcieu, je pose la semi des footeux qui sentent bon et je recupère mon frigo qui est chargé pour une destination exotique : Echirolles. Vu qu'il est tôt, j'ai le temps de laver, et même de raconter ma vie passionnante à Yann et Régis Le Looser, et puis à Didier aussi, mais lui c'est pas pareil c'est un vieux aussi !!! On a eu notre panier de Noel, chocolats, paté, champagne, tout ce qu'il faut, merci la maison Duarig !!! J'attends en fait surtout que les bouchons disparaissent à Grenoble ou la vitesse est limitée à 70 depuis Veurey. En grands ecologistes, les gens du coin continuent à rouler normal. Quand on pense comment le reseau des tram et bus de Grenoble est performant, on peut se poser des questions quand même ! Enfin, bon, je suis posé en bas des tours HLM pour une bonne nuit au calme !
Comme mes copains me l'avaient dit hier, vazypaavant 8h, alors j'ai sagement attendu au pied des HLM qu'il soit 7h54 pour demarrer et ainsi sonner pile à l'heure fatidique de 8h, heure à laquelle tout change, ou le travail peut debuter. Ce matin, ma mission extremement perilleuse consiste à vider l'intégralité de ma remorque composée d'IBC plein et d'autres vides, et de recharger la même chose pour Chassieu. On appelle ça, une navette. Il existe des navettes Almeria-Glasgow, aujourd'hui, le sort m'a désigné une navette Echirolles-Chassieu, ce qui, à coup sûr me ramenera chez moi ce soir.
A 9h42, je suis fin prêt au décollage, les bouchons Grenoblois ont disparu laissant place à un soleil magnifique, je me cale à 69km/h sur l'autoroute car c'est limité à 70 pour preserver la planète. Etrangement j'ai même pas rattrapé de grumeau, les camions respectent en grande majorité, mais c'est pas le problème des VL visiblement. Bref, on s'en fout, ce qui reglerait le problème de la pollution c'est d'arrêter le trafic et toute activité humaine pendant 80 ans, ce qui, convenons en est un peu longuet. Mais ne deseperons pas une bonne guerre thermonucleaire devrait rapidement remettre l'église au milieu du village ! A 11h et des boulettes je suis à Chassieu, l'avantage de la navette, c'est que la procedure dure moins longtemps à l'entrée, et que ça vide vite.
Mais pour une fois que ça vide vite, j'ai pas de ramasse, donc j'attends sagement le long de l'usine. A 14h30, y a pas mieux donc rentrage au dépôt, je recharge pour la Catalunya Espagnole, il va falloir que je checke ma carte tellement il y a longtemps que j'y suis pas allé, mais voilà les palettes vont arriver tard avec Philippe Rire et Chansons, du coup ça m'a permi de faire chier environ 100% de ceux que j'ai pû croiser ou au bureau, ou sur les quais ou même dehors. Il y a des gens qui ont besoin de tranxene, de drogues, de sexe, de rock'n roll ou même tout à la fois pour se sentir vivants, moi c'est juste faire chier qui me fait me sentir vivant. J'ai vu aussi le nouveau Aurenico, ça demonte !!! A 19h30, je peux enfin partir de dépôt, il peut neiger tout le week-end, ça patinera pas... Enfin, roulez doucement, prenez le bus ça vous changera, grosses bises !
Hier j'ai vraiment fait n'importe quoi, je sais pas pourquoi mais on s'est mis en tête de mettre à jour notre magnifique forum, qui face au rouleau compresseur des reseaux sociaux continue malgré tout à avoir quelques irreductibles. Mais qui dit mise à jour dit gros coup de stress et bien entendu, bugs qui s'enchainent. Du coup, plutôt que de me coucher tôt comme un bon fils, et ben j'ai quasi pas dormi, trop sur le qui vive en cas que il y ait une cagade générale. A 2h31 je demarre, pour une fois il ne gèle pas, mais il y a un fort Mistral qui me pousse vers la mediterannée. La descente est bien longue ce matin, et je bénis le ciel le soleil et la mer d'avoir inventé Rire et Chansons pour me tenir reveillé. Bien sûr Montpellier à 5h du matin, c'est du gateau et tant mieux. Plutôt que de mourrir et d'abimer mon camion tout neuf je m'arrête dormir une petite heure à Narbonne Vinassan, je pense que j'ai battu le record de rapidité pour m'endormir roulé en boule dans ma couchette.
A 7h, me voilà, frais dispo après une bonne nuit de 55 minutes, ça vous change un jeune homme ! Le vent quant à lui n'a pas mollit bien au contraire. Le jour se lève completement à Perpignan ou c'est déjà bien le souk sur la rocade, mais je m'en fous vu que j'y vais pas. Je fais un crochet chez Santi qui ne m'a pas reconnu tellement il y a longtemps que j'étais pas venu, mais je ne trainasse pas, je dois livrer mes clients qui m'attendent avec impatience. Le premier à Polynia est une formalité, j'ai 3 palettes ADR, ça va vite. Le second par contre est un peu plus coton à faire, dû à un accés inventé par un pur sadique avec un gros devers en montée, la cour est pleine, mais je dois mon salut à un chauffeur allemand, un vrai allemand un lundi ici, incroyable, qui m'a laissé son tour vu que j'avais que 2 palettes et lui 18...
Du coup, mon affaire à bien marché, je fonce plein sud vers la zona franca. Au passage je laisse ma plaque à primeurs à Mehdi à Molins de Rei, et je debarque à 12h30 au port inflamable et là.... C'est le drame. Il doit y avoir au bas mot 30 camions en attente, il y en a dans tous les sens, le parking est archifull, il faut attendre dehors, et pour donner les papiers il faut la jouer fine sachant que le type à l'enregistrement passe au moins 10 à 15 minutes par chauffeur, finalement à force d'attendre, de bouger le camion d'ici et puis de là, je finis par être vide à 15h30. Bien sûr, j'ai un rechargement, mais avant 16h30 à Castellar Del Vallès, comme j'ai pas perdu assez de temps, ça bouchonne à mort pour sortir du port, et puiss aussi à Sabadell ou je me suis tapé chacun des 887 feux au rouge. La Catalogne me fait payer le prix fort mes 2 mois d'absence... Tsss. Heureusement, le chargement est prêt, on se met à deux pour charger un complet de sieges bébé, c'est pas lourd, les papiers sont prêts, à 17h22 je suis garé il était temps j'en voyais plus le bout de ce lundi au soleil.
Ce fût une courte, mais bonne nuit, la preuve c'est que j'avais réglé mon super téléphone de marque Radiola pour 1h45 et que je me suis levé à 2h, oui, parfaitement ! Toi qui lit, sache que je suis un rebelle. A 2h30 je suis en régle vis à vis de la RSE et je décolle en faisant hurler mes 499cv de mon €6 à travers la zone industrielle endormie de Castellar Del Vallès. Pas de miracle ou presque avec les feux à Sabadell qui tournent au rouge pour laisser passer les fantômes sans doute. C'est bien cool ce matin, il y a personne, sauf sur les parkings qui sont archi bondés, je me demande toujours comment font ces mecs pour trouver le sommeil empillés les uns sur les autres, je supporterai pas de passer des nuits comme ça. Le trafic se reveille un peu vers la frontière je me radine 3h plus tard au centre routier de Narbonne café douche obligatoire. En sortant, je tombe nez à nez, du moins cabine à cabine avec Aurélien. Il est vraiment splendide son sapin de noel v8, le mien fait vraiment tâche à côté, alors pour avoir honte moins longtemps, je bifurque à droite en ayant mis discretement mon clignoteur direction Beziers Ouest et l'A75. Avec les 7T de charge, je monte l'Escalette sans mollir et je me gare finir ma nuit sur l'Aire du Caylar en attendant le lever du jour.
J'ai bien fait de dormir un peu, il fait un temps superbe sur le Larzac ce matin, vraiment j'adore ce coin, je me demande même pourquoi j'habite pas là parfois ! Ah oui, niveau taf c'est moisi. Quoi qu'il en soit je me régale ce matin, ça roule au taquet, il y a pas grand monde, c'est dans des moments comme ça que je suis heureux de faire ce metier. Mais voilà, l'A75 a le défaut d'être trop courte et j'arrive bien vite à Clermont, ça me fait penser à ces chanson de Celine Dion, taillées sur le format de 3 minutes pour la radio, on a l'impression que ça finit pas, alors que certains titres d'Archive durent 17 min et on appuie sur la touche REPEAT ! Pourquoi ?? Je finis par me radiner à 11h15 dans une zi toute neuve juste derrière le MIN, et on dira ce qu'on voudra mais l'Auvergnat est vaillant depuis qu'il travaille plus en sabots de bois, 20 minutes pour vider le complet, papiers signés !!
Je tente donc d'aller à mon rechargement sans grand espoir puisque je me radine à midi pile à Cournon, mais voilà, c'est mon jour de chance si je compare à hier, j'ai du charger à deux endoits differents dans la zone, mais à 13h c'était bouclé. Comme les vaches, je me suis garé le long de la voie SNCF et je ragardais passer les TER en broutant ma salade de tomates. Sachant qu'il ne me reste qu'une heure à rouler, je sais pas trop vers ou me parquer car ce soir je walide une 11 facile. Alors je suis sorti à Thiers pour recuperer la N89 et me poser sur le grand parking tranquille en principe à Noiretable, on est bien là Tintin !!
A ma grande surprise, personne n'est venu se garer sur cet immense parking si tranquille. A croire qu'il est plus agréable de s'empiller sur les parkings de l'A72. Je décolle avec des regrets car 4h c'est quand même tôt et que j'aurai pû passer le reste semaine ici, quoi que, mine de rien ça pèle un peu dans le quartier avec un petit -5, je rejoins molo molo l'autoroute à Feurs. Vu qu'il est tôt ça roule nickel autant sur la natio que pour passer St Etienne et surtout Givors, je me ramène un peu avant 6h sur l'Aire des grands routmans et routwoman à Roussillon, c'est blindé ici par contre, mais il me reste la place des bus qui sert à rien ici, je fonce à la douche, avant que d'autres crasseux aient la même idée, je ne traine pas, histoire d'arriver bien à l'heure au RDV au fin fond de la zone industrielle logistique et portuaire de Bourg Lès Valence, village ou jadis je faisais ronfler ma Ciao bleue gitane avec roues à batons blanches et pot chromé double sortie, dans ce temps là, la zone industrielle n'existait pas et c'était un bon coin pour venir butinner les jeunes filles en fleur, mais ce matin, point de Ciao, ni de jeunes filles...
Le receptionaire est enchanté que je sois à l'heure, sauf que je n'ai pas de BL, pas de BL, pas de dechargement. Donc j'appelle à Clermont, mais à 7h15, il n'y a personne à l'affretement je dois attendre 8h. Alors je calme mes nerfs en lisant le magnifique forum tout neuf de FDR. Je rappele à 8h, le fax est parti, mais au bureau ils ont rien, je rerappelle à 8h15, c'est rereparti, mais y a toujours rerien. Entre temps une secretaire ici à pris pitié de moi et envoie un mail au fournisseur, qui au bout de 20 minutes envoie le BL et je peux vider, sauf que le BL est celui du mois passé, du coup je dois attendre le bon BL pour qu'on puisse me signer le CMR, j'ai failli devenir chèvre, je finis par partir d'ici à 9h30. Finalement, je vais recharger à Anneyron pour Toulon, la came est prête c'est un joli complet d'armoires pour les militaires à vider demain 8h. Mais voilà, ça serait trop simple, retour au dépôt ou je decroche à quai, pour ensuite avoir une mission des plus palpitantes !
Je monte donc avec une vieille taut vide à Meyzieux ou j'arrive pile poil à l'heure de la bourse sur France Inter, ce qui signifie que c'est le moment de becter. Après ça il me faut decrocher, accrocher une semi à nous à quai, la decrocher pour remettre celle que j'ai amené en debors à quai, un boulot qu'on devrait faire avec un dolly comme il y a sur les ports ! Je vide ensuite à 1km de là chez un recuperateur en tout genre, là c'est des caisses en bois à detruire. Retour au dépôt, je pose la semi et je reprends mon frigo qui a pas bougé une oreille. Ce soir j'étais sensé prendre un complet pour Girona, finalement je me retrouve avec 4 clients autour de Barcelone, c'est cool, sauf que c'est un peu serré niveau timing, et comme si celà ne suffisait pas, je suis parti avec la mauvaise saccoche du dépôt, je m'en suis aperçu pas trop loin heureusement mais j'ai paumé bien 20 minutes. Si on ajoute à ça, un trafic plus que chiant sur l'A7, je me pose à La Coucourde au calme à 18h45, j'en ai plein le dos ce soir !
On prend les mêmes et on recommence ce matin ! Je suis parti à presque 3h52 et il faisait encore nuit, mais pas froid ce qui m'a permis de dormir sans le chauffage cette nuit, c'est classe hein ? Pas de bruit de webasto, rien, le bonheur absolu ! Mais pour l'heure il ne faut pas niaiser et galoper, c'est pas que j'ai une tournée compliquée, non, mais juste un client bien casse bonbon au milieu, RDV 11h/12h, si j'y suis pas, je suis quitte pour esperar jusqu'à la vie des rats. Comme lundi, je passe Montpellier nickel et bizarement, il a plu sur le secteur et c'est bien grassou par terre. Pressé ou pas, je m'arrête couper 45 à Narbonne histoire de dejeuner et accessoirement de me passer sous la karcher pour humain.
Le jour finit de se lever quand je repars de Narbonne frais comme un gardon. Il y a des bancs de brume sur les étangs le long de l'A9, c'est trés joli, on dirait la suède, non, c'est joli allez, je plaisante on dirait la Sologne. De plus il fait pas chaud. Côté espagnol c'est guère mieux et la preuve qu'il fait pas beau les Mossos sont pas embusqués au péage. Je debarque à Sils chez mon premier client à 9h30, mais ce matin, c'est pas l'affolement, même pour 3 palettes ça traine. Quand je repars, le GPS m'annonce une arrivée à Olesa de Montserrat pour 11H40, alors je mets mes semelles de plomb et VENGA à la Almeria Style. C'est donc très precisement à 11h52 que je donne mes papiers à la reception, ouf c'est bon je suis dans les clous. ça va super vite pour vider du coup, ça a même pas pris plus d'une heure pour 5 palettes, ben quoi ? C'est rapide ici !!
C'est du coup extremement détendu que je vais au 3e, un peu plus haut sur la route de Manresa à San Viçenç, je connaissais pas le client, la zone ici est vraiment speciale, en trois parties reliées par des chemins ou spontanement tu aurais pas l'idée d'aller, mais comme je connais un peu, ça m'a aidé pour une fois. Je pensais avoir le temps de bouffer, mais non, les types attendent après mes granulés de plastique, ça alors ! Donc, armé de mon superbe transpalette espanol de type manuel j'approche les palettes, en 20 minutes c'est fait et j'ai plus qu'à aller faire mon dernier à Martorelles, là, c'est du facile de l'habituel pas chiant et je peux enfin replier mes plaques Oranges. J'ai un rechargement prévu demain à Franqueses, je vais voir à tout hasard, mais c'est pas prêt avant 8/10h demain... C'est vraiment impecc je peux valider ma seconde 11 ce soir, no pasa nada companero ! Garé à deux pas du client j'attaquerai l'amplitude quand ce sera bon, okkkk ???
Du fait que ce matin je savais que ça serait pas prêt de bonne heure, j'étais réveillé à 5h, impossible de fermer l'oeil. Comme prévu je vais à pieds à l'usine voir ou en est ma commande, finalement ça sera bon pour 10h. Je me suis dit, que 10h ça ferait encore tôt et j'aurai dû parier parce que je me suis mis en place juste avant 11h, comme j'étais garé pas loin, du coup j'ai fait l'économie de 3h d'amplitude. Mais bon, c'est pas grave dans cette usine la plupart des gars sont cool et nous aiment bien. C'est quand même agréable d'être apprecié par ses clients. Je devais charger 19 IBC, finalement il n'y en a que 18 ce qui me laisse 4m de plancher de libre et ça tombe bien puisque j'ai un lot de 4m à prendre un peu au dessus à Vic.
C'est sous la pluie grasse que je me radine à Vic à 12h30, je craignais le pire vu que sur la porte c'est marqué pause de 12h45 à 14h45, mais en fait trop pas, la commande est prête, on charge direct. Finalement, la commande pour Salaise tient sur 2m, du coup il me reste 2m, je vais me garer un peu plus loin histoire de becter et attendre un peu des fois qu'un lot miraculeux tombe du ciel. Alors que pour le moment c'est que des cordes qui tombient du ciel...
Un peu plus tard, le GO de DUARIG m'indique de remonter ça comme, donc j'obéis. Il pleuvasse tout le long jusqu'à La Jonquera ou pour une fois je m'arrête car j'ai le temps. Il y a vraiment longtemps que j'ai pas mis mes roues ici et c'est toujours autant le merdier, la seule bonne chose c'est que le parking de la SOL est fermé par de grandes grilles, il faut même un code pour accéder au supermarché, je traine pas, en 20 minutes j'ai ma dose, ça me saoule ici en fait. J'ai plus qu'à remonter, et me frapper une difficile traversée de Montpellier, ils nousaiment pas dans ce coin, et c'est vraiment reciproque, je pense qu'en terme d'egoisme et de connerie ils doivent être dans le trio de tête. Heureusement ça dure pas longtemps, c'est jamais qu'un gros village Montpellier. Je me radine à 21h à la maison pour un week end qui risque d'être muy cargado !
Parce qu'il faut se menager, ce matin je demarre tranquille à 7h. La grosse surprise c'est qu'il neige ce matin, pas autant que pendant une tempête de neige en Norvege bien sûr, mais juste assez pour perturber mes voisins qui ont pas vu de flocons tomber sur le village depuis un bail. Mais ça ne dure pas, quand j'arrive à Valence Nord, c'est fini. Au dépôt je jette les deux palettes pour Salaise à livrer demain avec quand même Lionel et Franck plus moi, ça fait trois bonhommes pour 2 palettes, donc, j'ai rien foutu, j'ai regardé faire les pros. Je monte tranquille vider le reste à Andrezieux d'ou je repars à 11h30, c'est bien trop tard pour charger ma ramasse à Givors, je suis obligé d'attendre et de manger pour patienter, on a pas une vie facile ! Yann debarque un quart d'heure plus tard, il charge complet.
Comme prévu à 13h30 je rentre charger 3 cuves d'additifs, ça va vite. De là, je mets le cap sur Mions pour recuperer 4 barres de frigo neuves, le Miolans est du genre rapide et travailleur, il est vrai que Mions n'est rattaché au Rhône que depuis 1967. Comme j'ai plus rien à ramasser, ordre m'est donné de rentrer immediatement au dépôt qui 4 ou 5, je ne discute pas et je coupe à travers, d'ici c'est pareil et j'avais envie de passer par Cours et puis je fais comme je veux.
Me voilà, à la tête d'un voyage qui va me changer un peu, je mets cap à l'EST, bon bien sûr ça sera pas Riga ou Oulan-Bator, mais c'est direction Italie. Pas de miracle sur Grenoble, c'est tout bouché je fais le tour par Chambéry. Arrêt obligatoire aux pompiers à St Michel, je suis resté 30 minutes vu que j'étais au taquet des heures, et puis je suis monté tranquillement vers la plateforme ou il neige bien avec un vent d'enfer, on se croirait dans un film catastrophe americain, sauf que là on est dans le 73. L'attente pour l'escorte girl est particulièrement longue, de plus elle est tatillone et fais le tour de chaque camion avec sa lampe. Mais bon, chacun son job ! Coté Italien il neige encore plus, c'est tout blanc jusqu'au péage à Oulx, je faisais pas le malin dans la descente, et heureusement que j'avais bien mis du lourd devant. Mais l'Italie c'est pas la France, au péage il y des tas de chasse neige en action, ça m'occupera si je trouve pas le sommeil ce soir à les regarder.
Comme je le craignais j'ai pas super bien dormi, ça fait un sacré rafut les lames qui raclent le bitume. D'un autre côté si j'avais roupillé 2km plus loin sur le parking de la station, j'aurai stressé comme un con pour savoir si je pourrais repartir ce matin. Effectivement, il a pas cessé de neiger de la nuit, il y en a une bonne épaisseur. Première opération avant de partir, aller pisser. Je me rends compte que j'ai de la neige jusqu'au pare chocs, je m'enfonce à la moitié du tibia et au 3e pas, une de mes chaussures reste plantée dans la neige, je me retrouve en chaussette, et ma pompe est remplie de neige, super ! J'avais qu'à pisser dans une bouteille comme tout routier qui se respecte pas.
A 6h45 petantes, je demarre, je suis sorti d'un coup sec avec
mon piège, ça a même pas patiné, même pas drôle. Pour descendre vers Turin, c'est pratiquement tout en tunnels, donc à l'abri et c'est tant mieux. Toujours est il que j'aime mieux être dans mon sens que dans l'autre, ça roule vraiment pas vite. La neige se transforme en pluie à Rivoli à l'entrée de Turin quoi. Sur la tengenziale ça roule encore assez, entre les endormis et les excités, ça fait un sacré mélange il faut avoir les yeux de partout, je peux me détendre une fois passé ce bordel, la pluie ne cesse pas, le flip flap des essuis glaces est vite soporifique, d'autant qu'il n'y a rien à voir mis à part les TGV qui se suivent le long de l'A4. Je debarque à Magenta vers 9h30 pour faire les formalités de dedouanement, car il y a des acquis aussi pour les additifs, on en apprend tous les jours ! 20 minutes plus tard c'est fait, et je suis en règle avec l'administration fistale, oui, fistale... Vu l'heure ça passe pas trop mal sur la tangenziale de Milan, nickel même. Avec déjà 4h et quelques de guidon, je me pose à l'Autogrill de Somaglia histoire de moi aussi passer sous la douche.
Je ne traine que 30 minutes histoire de remettre les compteurs à 0, je suis annoncé pour 15h pas plus tard grand maxi 15h30 à Livorno. Alors je me jette tête baissée sur l'A1 jusqu'à Parme et ensuite direction La Spezia, c'est dommage qu'il fasse aussi moche parce que c'est une très jolie autoroute que je prends pas souvent, et sur le mouillé, il faut faire vraiment gaffe, ça chasse un peu à chaque passage de joint sur les ponts en courbe et il y en a un sacré paquet sur cette portion. Je finis par me radiner dans l'horrible zone portuaire de Livorno juste avant 15h, et vu la météo, c'est encore plus moche que d'habitude. En place au beau milieu des citernes d'hydrocarbures qui se demandent ce que je fous la... Ben je livre 3 IBC ! En 15 minutes c'est torché, et je tente sans convictions d'aller livrer Arezzo ce soir, mais il me reste encore 30 min de coupure à caser au milieu et de plus ça roule pire que mal sur Florence. Du coup je me radine à 18h10, la patronne ferme le portail, les caristes sont déjà partis depuis un moment, j'ai plus qu'à aller me poser avec mes 9h30 de guidon depuis ce matin, et en plus, je walide une bonne 11 !! Et il pleut encore....
Et voici que c'est l'hiver ce matin ! Pour fêter ça, le soleil est de la partie sur la Toscane et c'est cool. Comme prévu, à 8h je suis au portail pour decharger ma precieuse cargaison de poubelles, mais voilà, l'entrepôt est plein, mais comme ici c'est pas des fenants, ils font de la place en 20 minutes et je peux reculer tranquillement pour vider. La semi est quasi pleine, mais ça va vite, du moins, suivant si je roule vite avec le transpalette, le cariste lui, il a son rythme de cariste, dans le tas j'ai une palette si lourde à tirer et pousser que ça me fait sortir les pieds des chaussures, et général quand mes pieds sortent des chaussures c'est que ça fait plus de 1200KG, et comme par hasard c'est une des palettes qui est completement à l'avant, tu m'étonnes que ça patinait pas hier ! C'est à 9h30 que je récupère tous mes CMR signés, et je file plein sud à Castiglione Fiorentino, boulot facile puisque j'ai déjà rechargé plusieurs fois ici, le temps que la pause se termine, je peux me mettre à quai, et ça charge en même temps qu'un container dont le vieux chauffeur est persuadé que je suis italien et s'obstine à me parler avec un accent du sud, je pige que dalle !
A 11h, c'est fait, la semi est pleine de 32 palettes de pâtes, y a plus qu'à rouler à travers la riante Toscane pour rejoindre l'A1 à Monte Savino. A chaque fois j'hésite pour la route à prendre, d'ici, il y a deux options : 15km de plus par Bologna que par Lucca, La Spezia, Genova, mais par là ça fait que monter descendre, sans compter les tunnels interdits de doubler. Donc, je me décide via Bologne. Comme par hasard, je tombe derrière un convoi de grumeaux après Prato Calenzano, pile là ou c'est interdit de doubler sur plus de 20km. La pendule indique 12h50, c'est signe que j'ai faim, premier parking je stoppe casser la graine au calme.
Une demi heure plus tard, j'ai la panse pleine, je peux donc à nouveau faire defiler les kilomètres dont mon Fh est extremement vorace. Je cale ma dernière demi heure juste avant Piacenza, j'en profite pour acheter du Pannetone, et aussi me jeter sous la douche à Sarni, comme le batiment est pas vieux, la douche est presque pas explosée encore. Pour finir cette magnifique journée j'ai droit à un coucher de soleil sur la ZI de Piacenza, et si à 50 ans t'as pas vu ça, ben on peut considerer que t'as rien raté dans ta vie. Ensuite c'est une grande ligne droite rythmée par des typpes qui sont passés si vite en bagnole que ça me faisait bouger la cabine, une fin d'après-midi entouré de fous. Je passe Turin juste après le coup de feu, sans ralentissement, pas grand monde dans la montée jusqu'à la plateforme du Tunnel, c'est vraiment rare de ne rattraper personne entre Rivoli et le tube ! J'ai de quoi me poser côté français juste avant la sortie Epierre, il y a pas un bruit, mais une trés mauvaise connection Internet ! On peut pas tout avoir, mais c'est un scandale !!!
Hou la la, mais c'est que ça picotte ce matin, il fait un tout petit -1 au reveil. Mais ayant la chance de vivre dans la cabine, il y a pas à gratter le givre avant de partir et heureusement car le pare brise est placé un peu haut. Quoi qu'il en soit à 7h52 j'ai 11h01 de coupure et il est quasi temps de partir car à St Priest on attend de pied ferme mes pâtes. Mis à part la pénible traversée de la magnifique ville de Chambery, c'est plutot calme ce matin. Bien sûr il y a du brouillard mais c'est tellement devenu habituel qu'on trouverai surprenant qu'il fasse soleil dans le quartier. J'avais annoncé hier à mon chef que je serai à 10h à St Priest, et finalement c'est à 9h45 que je donne mon CMR à la reception, il y a 5 complets à vider avant moi ce qui me permet d'enchainer une série endiablée de parties de Tetris.
2h30 plus tard, j'ai fini par être vide, et je suis passé au niveau 51, c'est un signe, alors que pourtant je préfère le Ricard vu que c'est 12h15 ! Mais comme je suis un garçon serieux, je ferai ça plus tard et je m'en vais plein EST encore une fois, mais pas plus loin que St Quentin Fallavier chez Decathlon, j'ai le temps de casser la croute avant de me mettre en place quai 45 afin de charger un complet de palettes europes, je préfère ça qu'un complet pour un magasin. A 14h30 je suis chargé, j'ai plus qu'à descendre direct à St Martin de Crau, pour une fois j'ai plus que grave le temps, alors plutôt que d'aller me poser la bas à 18h, je me dis que ça serait pas plus con que de passer par la case maison ça me fera toujours économiser un café, et puis surtout je ferai un coucou à ma moitié, des fois j'ai de bonnes idées quand même ! Du coup après 1h52 de coupure à domicile je finis par me poser face à Katoenatie St Martin de Crau ce qui est nom très provençal ! Si ça se trouve il y a une base logistique qui s'appelle Aïoli Company à Anvers et on le sait pas !
En garçon serieux et prevoyant j'ai mis en route à 7h30 pour juste traverser la route et rentrer sur le site à Katoen Natie, pour un RDV à 8h c'est serieux, ici il y a pas de gardien mais un pupitre à la place, du coup je sais pas ou aller, je tente le premier bureau, c'est pas le bon, je fais le tour du batiment voir l'autre bureau et c'est pas la non plus, c'est dans l'autre zone de l'autre côté de la voie ferrée, bien... Un nouveau batiment gigantesque dédié à Decathlon, il y a pas si longtemps s'étandait jusqu'ici la plaine de la Camargue, maintenant c'est que des batiments de logistique qui defigurent une des plus belles plaines de ce pays, la mondialisation detruit les emplois et les paysages, ça me fout les boules. Je finis par trouver le bon bureau pile à 8h, j'ai bien fait d'être prévoyant. Pour une fois.
Il faut une grosse heure pour vider quand même, la seule bonne nouvelle c'est qu'il fait beau. Une fois vide, j'ai un rechargement pour Salaise à prendre à Marseille, c'est du facile vu que c'est chemin du Littoral. En plus ce matin, ça roule plus que tranquille par Fos, quand je debarque Lionel qui charge pour la même destination est déjà à quai, dehors, il y a du materiel magnifique en action, en l'occurence un F16 et un F1220 dans un état magnifique. Le chauffeur tourne en local avec, pour un peu, je me serai laissé faire et partir avec, mais j'ai pas osé demander... Et ce bruit !!! Et cette fumée qui pique les yeux !!!
C'est juste un peu avant midi que je suis chargé, il y a seulement 17 palettes, mais ça pèse une blinde les briques refractaires, le tout est à vider lundi matin au transpal à main, je pense que je vais bien évacuer les excés de reveillon avec ça ! Du coup, j'ai pour ordre de remonter immediatement rejoindre mon domicile bien qu'il restait encore quelques places dans la semi. Je casse quand même la croute à l'Aire de Lamanon et je finis par me radiner à St Peray à 15h, ce qui constitue une sorte de record pour un vendredi, alors à tous ceux qui sont sensibles à la magie de noel je vous souhaite de bien en profiter, et quant aux autres, ben bon courage !!!
Hé ben c'est hardos ce matin ! Et pourtant, j'ose pas me plaindre, je demarre qu'à 8h. Mais quand même, après avoir incurgité de dizaines de milliers de calories en un seul week-end, c'est pas évident de remettre le pied à l'etrier, mais voilà, il s'agit quand même de gagner sa croute si on veut pouvoir à nouveau d'ici 364 jours regarnir le bas du sapin, recevoir des cadeaux c'est cool, en offrir c'est le top aussi ! Ce matin, c'est la disparition brutale de George Mickael qui fait la une, donc, plutôt que d'entendre les inevitables hommages radiophoniques, j'ai mis de la vraie musique dans mon camion diesel, et nottament cet OSNI (objet sonore non identifié) de Chromatics, trés trés bien. Disons que ça m'occupe jusqu'à ce que j'arrive une heure plus tard à Salaise. Ce matin il y a du monde à la reception, on est quand même 4 Duarig !! Mais personne n'a reveillonné à poubelle land, c'est déjà ça. Lionel s'est fendu d'un café, j'avais pas d'argent. Mais le gros coup de bol c'est que j'ai vidé mes briques refractaires juste à l'emplacement ou il y a la rampe, ce qui m'a évité de me casser le dos à les bouger au transpal.
Retour direct au dépôt, j'ai 20 palettes de flotte à prendre pour le 60, et un hypothétique complément, ce qui me laisse largement le temps de laver, de becter et de glander. Ce n'est qu'à 14h que mon complément est confirmé, il me faut aller au pied du Vercors à la Rivière, mais depuis le dépôt j'hésite toujours un peu pour la route à prendre. Vu le poids, je me dis qu'il serait quand même suicidaire de passer par Roybon, je fais le grand tour par Rives-Moirans, je vais pas me casser la nouille un lendemain de Noel. Je charge des compteurs en plastique pour l'EDF, enfin, c'est plus EDF, ça a changé de nom du coup ça dope l'activité du fabriquant.
J'ai pile poil la place pour mettre les 7 palettes qui debordaient toutes un peu, et c'est une chance que la Schmitz soit si large à l'interieur, de retour sur l'autoroute ça roule grave de chez grave, le skieurs sont de sortie. Dans le Vercors ils vont abimer les spatules vu qu'il y a que des cailloux, enfin, ils feront bien comme ils voudront, ça roule tellement que ça bouchonne même sur l'A43, un LUNDI ! Enfin, pour le moment je m'en fous car dans le sens de la remontée. Les palettes vont dans le 45 à Logistica Pueblo vers Saran. Qui dit Orléans, d'ici dit forcement RCEA, bien que je fasse tout por l'éviter en général, là, je peux pas y couper. Le seul avantage c'est que cette semaine, il y a pas trop de trafic de camion, je me prends pas trop la tête calé à 83, j'ai vu personne mis à part Arthur et surtout de la pluie sur presque tout le trajet depuis Macon. J'ai juste été embetté peut être dans les 3 derniers ronds points avant l'A71 à Bourges ou je me suis fait talloner par un frigoman du 44 qui devait avoir 1/2 palette de salade dans son frigo. Enervé le garçon !... Moi je me suis posé à Salbris, tranquille à 22h30, il restait encore grave de la place c'est vraiment le pied de rouler entre Noel et le nouvel an.
C'est qu'il fait un mega froid de canard à Salbris ce matin, -4° d'après mon Intelligentruck, s'il le dit ça doit être vrai il y a de la gelée blanche un peu de partout. Ce matin c'est trés trés tranquillos pour rejoindre Orléans et sa magnifique zone logistique. A 8h30 je suis positionné quai 7 du magasin central de l'EDF, le receptionaire un peu space, sa phrase du jour c'est "ça va que tu es prévu aujourd'hui, sinon je te refusais" il m'a dit ça au moins 5 fois, et je sais toujours pas pourquoi, vu que je lui ai répondu 5 fois la même phrase "oui mais je suis prévu aujourd'hui". Je ne cherche surtout pas à comprendre d'autant qu'en moins de 15 minutes c'est plié, j'ai plus qu'à livrer mon dernier client à Fontaine Bonneleau dans le 60. Mais qui dit 60, dit traversement de la région Ile de France, depuis le Loiret, il y a pas tellement le choix des routes. Google Map dit que grosso merdo c'est tout au vert.
Il fait un joli soleil pour selon qu'on est mardi, et effectivement je passe la capitale de la France comme qui rigole, bien sûr il y a pas mal de trafic, mais ça roule sans boucher, dans l'autre sens c'est la misère par endroits j'ai du bol quand même, comme d'habitude on va dire. J'ai tellement eu la baraka aujourd'hui que je me radine avec 4h de volant pile poil sur le parking de la TOTAL deserté par les camions, et c'est tant mieux. J'ai le temps de casser la croute tranquille avant de me radiner à 13h comme prévu chez le client. Du temps que le cariste finit son yaourth, je monte le transpal electrique avec le hayon, parce que 20 palettes de flotte ça va nettement mieux à sortir avec l'electrique qu'à la paluche. A peine j'ai fnit de vider qu'un autre camion complet arrive avec de la bière et une palette de flotte qui s'est cassée la gueule pendant le trajet. Il y a rien d'attaché c'est un peu normal aussi...
De là, je rejoins Gennevilliers, décidement ça sera ma journée Région Parisienne, j'y cours pas specialement après mais si je veux recharger je peux pas y couper ! L'avantage c'est que je ne vais pas en terre inconnue puisque c'est Pascal Gefcoman qui s'occupe de mon cas avec 2 livraisons en direct et de la messagerie. Café douche bavardages compris ça va prendre pas loin de 3h l'affaire. Je ne suis pas specialement pressé d'aller m'engouffrer dans les bouchons du soir. C'est à 18h15 que je suis finalement parti, laissant ce pauvre Pascal à son sort de francillien. Comme j'ai toujours du bol, ça roule pas mal sur les quais, il y a juste eu un leger bouchon à cause d'un petit accident à l'embranchement A10/N104, ensuite c'est du tout shuss, tellement tout shuss que je suis arrivé avec 9h56 de volant à l'Aire de la Forêt jute avant le Bessay, et oui, y a des jours avec et des jours sans !
A 7h30 je saute dans mes charentaises et je decolle. Oui, pour travailler on est vachement bien en Charentaises, c'est très confortable. On pourrait conduire aussi en sabots comme les hollandais, mais c'est bien moins confortable. Pas de brouillard ce matin, ça a même pas gelé, il est vraiment nul cet hiver 2016. Comme depuis le début de la semaine c'est vraiment calme pour rouler et ça fait un bien fou. Cependant, je roule pas bien longtemps, je stoppe à Macon afin de me prelasser sous la douche et accesoirement prendre un petit café, oui je tiens à mon confort personnel, je suis un CHSCT à moi tout seul. Du fait que je vais livrer à Venissieux, j'ai le droit de prendre le tunnel, et je ne m'en prive pas, d'autant que Google annonce tout ça en VERT, et c'est vrai, j'ai tout passé à la régule, du moins à la regule des vitesses maximum permises.
A 10h, je suis en place pour vider le groupage, il y a de personnel qui glande et pas de camion, du coup tout le monde se jette sur ma semi comme une nuée de mouches vertes sur un caca de chien. Du coup ça va si vite que je peux livrer mon second client à St Priest avant midi, par contre pour le dernier c'est pas la même chanson, j'arrive à Heyrieux à 12h07, il ne me reste plus qu'à attendre 13h.
J'ai eu le temps de manger tranquille face au soleil qui tente une percée, 10 minutes plus tard c'est plié, sauf que j'ai pas de suite du programme. J'ai bien poireauté une heure avant de devoir chercher une palette chez Calber à Genay, oui, une pauvre palette pour la GB à livrer en 2017, y a le temps ! Retour au dépôt, il y a pas grand chose sur le quai c'est bien moisi. J'attends Yann qui me ramène 5 palettes à livrer demain à l'Hopital de Valence, facile ! 20h je suis à ma maison personnelle et ça c'est vraiment cool !
C'est le jour de tous les records aujourd'hui, en partant à 8h30 de la maison, j'ai mis exactement 18 minutes pour arriver à l'hopital de Valence. L'adresse est facile à trouver, 64 avenue du Docteur Santy, c'est là ou decedent la plupart des valentinois, c'est pour dire à quel point il est pas au top le docteur Santy. A chaque avis de décès, c'est marqué l'adresse et ça donne pas envie de s'y rendre. L'accès aux quais de reception est cahotique comme dans beaucoup d'hopitaux en fait.
A 9h je suis vide, et il y a rien à recharger, donc, flairant une bonne matinée de glandouille, je vais me caler chez Volvo Trucks Rhone Alpes, histoire de passer un coup de valise au tracteur vu que j'ai une souci d'alarme. J'ai bien fait il y a aussi unemise à jour de la boite ou chépakoi, et ça prend quand même jusqu'à 11h30. Mon téléphone NOKIA 3310 n'a toujours pas de message non lus, ça pue. J'attends midi, puis 14h, et enfin à 15h, go maison. Avec 20km aujourd'hui, 3h planté planté ce qui porte à 2 coupures qui comptent pour 11 sur la même journée, je vous dis, c'est la journée de tous les records !
Dernière journée de travail pour 2016, je demarre tranquille à 6h30 ce matin, oui, ça fait tôt. Je dois faire une ramasse pour l'Irlande à St Clair du Rhône. Je garde la N86 deserte ou presque ce matin, et contrairement au côté Dromois il n'y a pas de brouillard givrant. Allez savoir pourquoi !? Souvent d'un côté ou d'un autre du Rhône la météo n'est pas la même. Et il faut bien reconnaitre c'est souvent meilleur côté 07 ! Je me pointe donc à 8h au bureau, il y a personne, je rentre direct et coup de bol juste avant le navetteur de Bert qui charge complet. Je complète ensuite avec une palette chez le voisin pour le 76 et je ramène tout ça au dépôt. J'aurai bien gardé le lot pour l'Irlande c'est à l'opposé exact de Dublin, mais c'est à livrer le 10 janvier, il y a de la marge !
Finalement, j'ai un rechargementà Pusignan c'est du vrac pour un magasin, RDV lundi 8h à Beziers, pfuuuh, va falloir que me lève avec les poules l'an prochain. C'est la première fois que je charge dans cette énorme centrale le long de l'A432. C'est le bordel la dedans, tout le monde se fout de tout, enfin, ça fait toujours remplir un camion. A 13h30 c'est chargé, j'ai les papiers, il ne me reste plus qu'à casser la croute et rentrer tranquillement au milieu d'un flot énorme de caisseux qui vont chercher je ne sais pas quoi mais surement pas la neige. A 16h je boucle la semaine le mois et l'année, on se donne RDV en 2017 si ça vous dit, en esperant que ce soit moins pourri que 2016 ! Grosses bises, piccolez bien, mais pas au volant, c'est interdit en roulant, et surtout un bon courage à ceux qui vont devoir assurer le boulot ce week-end !