En ce jour de rentrée, c'est pas la forme. Dimanche soir je m'étais promis de me coucher tôt, et quand j'ai réglé lereveil, il me restait à peine 4h à dormir, autant dire que quand ça a sonné à 1h15, je petais pas le feu. Mais bon, faut y aller quand même, à 2h30 je demarre en même temps que mon voisin citernier. Pendant que lui va faire la file pour charger, je me jette sur l'A7 qui est encore tranquille vu l'heure et surtout il y a déjà nettement moins de caravanes vers le sud. Il ne se passe pas grand chose ce matin jusqu'à Montpellier, il se met juste à tomber des gouttes et même une vraie averse après Narbonne ou je prends sommeil. J'inssite pas et je roupille au son des gouttes pour 45 minutes de repos. Par pécaution j'ai foutu deux reveils, ça a bien fonctionné et je me gare un poil avant 8h à la douane à La Jonquera à côté de la Tortue. 

En revenant du café, je vois la camion à Dur Dur qui vient au même endroit que moi, je l'attends avant d'aller récuperer mes papiers quand arrive au même moment la police municipale qui refuse catégoriquement qu'on reste ici en plaques oranges. Pourtant on fait la douane juste ici, ils veulent rien savoir, et menacent de nous coller 500€ chacun de multa. Evidement on tente pas le diable et on va se garer à la station service de l'AP7, en repartant j'étais tellement enervé que j'ai frotté un plot en plastique le long du coffre à palettes. Obligés donc de revenir à pieds sur l'autoroute en prenant de gros risques vu le trafic intense sur la bretelle. 2km à pinces et une heure de perdue. Fins enervés dès le lundi. On se sépare là, je fonce vider une palette chez DHL à Les Franqueses, ils font la logistique pour Nissan, l'accés est bien tordu surtout chargé lourd mais ça traine pas, j'enchaine avec 2 palettes dans l'autre zone chez XPO, la aussi ça traine pas bien que le gardien voulait que j'aille d'abord au bureau avant d'entrer, mais il y avait de place nulle part dans la rue de toutes façons. Je me radine finalement chez le dernier client à Rubi à 12h15, d'après les collègues ça va toujours bien ici.

Le gardien m'annonce 30min d'attente. Au bout d'une heure je vais voir, il sait pas. Je mange un bout en attendant, et finalement au bout de deux heures, il me fait signe d'entrer. Je me mets à quai direct, mais il manque le certificat d'analyses que le client est obligé de fournir en principe. Telephone, bouffe tes ongles en esperant que ça aille vite, mais non, ça traine, ensuite impossible de retrouver le cariste, il y a pas de bureau accessible aux chauffeurs, faut attendre. Il est 15h40 quand à bout de nerfs il finit par revenir avec le certificat miraculeusement arrivé par mail et le cariste attaque à vider, en une demi heure c'est plié, papiers signés. Il me reste du coup pas grand chose à rouler pour aujourd'hui. Je visais au moins L'Hospitalet, mais ça ferait depasser l'amplitude de 15 minutes, soit 301€ au cas ou je me fasse gauler. Je prends pas de risques, et plutôt que de dormir à El Medol station qui me fait horreur, je sors à Tarragone, il me reste 5 minutes d'amplitude et là, c'est le drame le Telepass passpas. J'y crois pas, je suis maudit ce lundi c'est pas possible autrement ! Je perds un peu de temps en attendant que viennent un employé de l'autoroute et je me gare dans la première rue de la zone, c'est interdit ADR de partout, que faire ? Tant pis, je me cache et je tire les rideaux, 17h32 fin de session, ras le cul.

vu que je me suis endormi enervé comme un poux, j'ai mal dormi, sauf sur le matin quand le reveil sonné à 2h22 environ. Une fois que j'ai avalé ma tartine et mon yaourth à la Grecque made in Germany, j'ouvre la session, il est 3h. J'ai RDV pas avant 15h30 à Granada, je suis parti un peu trop tôt, mais je voulais surtout passer Valencia avant le rush du matin, ensuite, y a plus de traversées notables, donc, sans soucis. La nuit sur l'Ap7 c'est le défilé des 25,50m on les voit de loin avec les gyrophares, je me dis surtout qu'il y a pas pour long avant que ça arrive en France, y a pas de raisons. Tous les grands noms de la logistique ici ont leurs Megatrailer. Vu la pénurie de chauffeurs qu'il y a finalement c'est peut être pas la mauvaise solution, un Roumain payé 1500€/mois qui conduit 2 camions à la fois, whahh ! Quoi qu'il en soit je m'ennuie ferme sur l'autoroute, je prends un vieux coup de barre à peine 2h après être parti vers La Ribera, j'insiste pas, 15 minutes de perdues pour éviter de finir dans un fossé. Surtout que par là, il y a une station tous les 40km et rien au milieu.

Comme prévu, je passe Valencia tranquille avec les tous premiers travailleurs du matin, il tombe quelques gouttas ce matin je fais ma dernière demi heure de sieste à Massalves. Au reveil, il fait moche mais jour, un café donut et c'est parti. Tout le monde roule ce matin, mais ça se passe pas trop mal. Comme on passe plus par le village de la Font de Higuera, je fais pas le crochet obligatoire en ADR et ça me fait économiser quelques minutes de volant. Même si ça roule un peu plus à l'approche d'Alicante, y a rien à signaler jusqu'à Albatera ou je prends 20 minutes sous la douche nickel et gratuite, speciale 07 en fait ! Après Lorca, c'est fini, il y a plus personne direction l'Andalousie, c'est flagrant. En roulant sur l'A92 on aurait pû se croire autant bien un dimanche, impressionant. Faut dire qu'il y a pas grand chose dans le coin, mais à part des cailloux. Quoi qu'il en soit c'est le pied de rouler par là, loin des bouchons de la M6 ou de la vallée du Rhône, c'était tellement mort que j'ai même pas vu de voiture de la Guardia Civil embusquée à l'affût d'un français en ADR avec un camion bling bling !

Finalement, je debarque sur Granada detendu du string, disons que je me sens bien mieux que 24h plus tôt. Comme je suis en avance je commence tranquille par faire une mini sieste, il y a un petit vent qui me chatouille les orteils. Au bout d''un moment, mon client commence à être en retard et je vais finir pas ne pas arriver à caler une coupure de 11h avec 8h52 de guidon. Je pose les palettes vite fait au hayon et je me gare un peu plus loin au propre mais dans la poussière mais au calme. J'aurai aussi pû me mettre à l'envers et profiter de l'ombre mais le paysan en face à eu la bonne idée de balancer du fumier, bref, ça pue plus que moi ! Il fait malgré tout 35° cet apreme à Cenes de la Vega, je vais pas me plaindre depuis le temps que j'étais pas venu dans le quartier !

Après une magnifique nuit horriblement chaude, et un reveil à 2h44 je décolle de Cenes de la Vega à 3h30. J'ai juste à faire sauter le cadenas pas verouillé comme me l'avait promis le gardien hier soir. c'est bien ici le parking sécurisé le moins sûr de toute l'Europe. De toutes façons, sécurisé ou pas, les voleurs determinés prennent bien ce qu'ils veulent, et ou ils veulent. C'est au clair de lune que je zigzague entre les oliviers sur la sinueuse, mais roulante A44 jusqu'à Jaen. Je retrouve l'ennui après Bailen, je m'endors carrement une fois passé Despanaperos et que j'arrive en Castilla La Mancha. Il fait un petit 18, le temps idéal pour coincer 30 minutes au plumard.

Au comptoir, il y a un bledard en panique qui vient de fusiller son embrayage avec une Golf pourtant récente, le pauvre est bien dans la merde, j'ai hésité un moment pour lui rapprocher sa voiture jusqu'à Manzanares ou il y a un garage VW, mais on a pas trouvé de quai, ou du moins un truc qui puisse faire quai. Finalement en marchand dans la zone, on a vu un gros garage, mais ici les delais doivent être un peu longs. Je traine pas trop quand même, le jour finit par se lever quand je bifurque sur l'A43 qui longe la N310. Je dois me retenir et bien penser à la RSE pour justement ne pas ceder à la tentation de reprendre la 310, j'aurai bien d'autres occasions ! Avec le soleil en plein poire ce matin c'est pas facile, d'autant que la route est droite comme un I. J'échoue finalement sur le premier retaurant de l'A3, l'Hostal Dilamor à Tebar. Pendant que je traine sous la douche, je me suis fait préparer un bon vieux casse dalle à emporter. J'ai payé 3€ le tout, voilà voilà.

Ce matin, ça roule vraiment nickel direction Valencia, il y a de plus en plus de panneaux d'interdiction de doubler aux PL, pas de doute, je me rapproche de l'Europe ! A 11h je me pose dans la ZI de Ribaroja chez un transporteurs aux locaux flambants neufs, bien sûr c'est mise à quai à contre main avec des piliers en beton qui ne demandent qu'à lecher voire arracher les portes de la semi. Mais la marchandise est là, les papiers sont quasi finis et la pause de 13h30 est encore loin, y a plus qu'à charger alors ! De 10m de plancher, on passe à 12m40 avec l'ajout d'une 4e livraison à Aubagne. J'ai un complement à prendre en route à Vilareal à 80km d'ici, du carrelage bien sûr, une palette de 162kg.

Bizarement à Vilareal ça charge pendant la pause, un container bien sûr. En Espagne pour être prioritaire faut faire du container. La fille des expé m'annonce que la palette sera prête demain à 8h. Une palette de 162kg ?? Oui oui. Le client ne l'entend pas de cette oreille, le fille finit par se radoucir, et comme par enchantement à 15h10 c'est prêt. Comme elle était quand même jolie je lui ai payé un café à 30c, parce qu'elle m'a fait une faveur... Du coup, j'attends pas et je monte plein nord en esperant un hypothetique complement qui n'arrivera pas. Je me pose au calme à Santa Oliva sur le parking en terre de IDIADA le centre d'essais avec 9h52 de guidon, on est bien au calme ici. Il fait moins chaud avec un petit 28, cette nuit devrait à priori être meilleure que la précédente.

Je demarre en pleine forme ce matin à 5h, c'est vraiment un plan 4**** pour roupiller ici. Direction Barcelone le trafic se charge déjà, mais je passe malgré tout sans encombres. Il y a un peu d'orage et c'est trempé par terre, ça va être la merde en Catalogne qui est en quasi situation de guerre. La Guardia Civil a perquisitionné chez l'imprimeur qui fabrique les buelletins de vote pour la votation de dimanche sur l'indépendance de la région. Les Catalans veulent se separer de l'Espagne parce qu'ils sont les plus riches, et parce qu'ils paient pour les plus pauvres.... Moi je trouve ça normal de payer pour les plus pauvres ! Bref, que la Catalogne soit independante ou pas, je m'en fous, je vois guère que sur la pays Basque ou il y a des types motivés pour bosser dans ce pays ! Je pense qu'on doit bien leur bourrer le mou aux Catalans et leur faire croire qu'ils sont les meilleurs de la terre et qui sont les plus mal lotis en terme d'infrastructures routières !! Du délire quand tu compares au reseau Andalou ou même d'Aragon ! Bref si les Catalans sont courageux, ils devraient consulter et avoir l'appui de Kim Jong Un, je pense que du coup Madrid accederait à leur requete.

Heureusement, en Catalogne il y a un type bien, c'est Santi. On s'était fixé RDV à 7h au tabac, pile poil ! Lui aussi il est mitigé avec cette histoire de séparation, enfin c'est la vie hein !! Bizarement le beau temps revient du côté de Perpignan mais au prix d'un fort vent de face évidement. Première livraison à Narbonne dans un "Boxcenter" C'est super rapide en fait, en 5 minutes j'ai posé 4 palette de fûts de miel. Comme je suis à côté du centre routier et que j'ai 4h de route déjà je vais me prelasser une demi heure au bain. J'aurai eu 10 minutes de volant c'était le même tarif en fait, arrêt OBLIGATOIRE. Evidement, on est en France, donc à 9h y a plus de croissants. Passons, c'est bon pour ma ligne et mon porte monnaie. Je roule direction Aubagne sur l'A9 qui est encore et toujours bien chargée, c'est quand la rentrée en fait ? Stephane m'envoie une ramasse à Salon, je pourrais aussi bien la faire en remontant d'Aubagne mais je passe devant, je calcule mon métrage ça peut passer pile poil de chez pile poil. Aussitôt arrivé à Salon, je mange un bout vite fait, et je bouge mes 6 palettes de chips que je mets tout d'un côté, en me disant que sans un transpal et sans hayon t'es un homme mort. Une fois à quai, y a juste à rentrer les 5 palettes de GB dont une que j'ai remonté sur la palette de carrelage, pile poil !

Je continue ma tournée Bucco-Rhodanienne sur Aubagne et sa magnifique Zone Industrielle des Paluds aux rues bien trop étroites. Ma crainte se confirme arrivé chez le grossiste ou je patiente 30 minutes en double file avant de pouvoir vider. La manoeuvre est périlleuse, je recule la semi à l'aveugle en coupant la rue passante, les voiture continuent à passer alors que j'ai déjà la semi largement engagée, y a même un CONNARD avec un Man en citerne qui est passé ! Je l'aurai étranglé. Les mecs de l'entrepôt prennent pas le risque de bloquer le trafic non plus, y a quoi dans le 13 ? Un micro climat de connerie ?? Une fois en place, il faut 5 minutes pour vider et ciao. Je remonte tranquille à Le Thor ou j'arrive à 17h, c'est ouvert, ça bosse mais pas de reception. Un me dit 6h, l'autre 7h, un autre 8h, bref personne en sait rien, mais tout le monde à un avis, j'irai pour 7h. Je me pose à deux rues de la dans la ZI des Cigalières ou je vais faire une MEGA-NIGHT !

Comme prévu, j'ai dormi comme un nouveau né, ça fait un bien fou des fois. A 7h précises, je m'approche de la boutique ou c'est l'effervecence, chez Lacoste ils livrent du matos pour les écoles, les quais sont pleins, moi je livre des marionettes ! Je suppose que ça finira pas dans un lycée technique. En 20 minutes c'est plié, je peux remonter tranquillement vers la vallée du Rhône. J'ai beau avoir l'air idiot, j'évite soigneusement de retourner sur Avignon, vu l'heure ça doit être la guerre à Bompas. Cap donc sur Carpentras et Orange, ça passe presque bien. Une fois sur l'A7, je suis bien tranquilles, niveau touristes ça a bien baissé quand même, encore 15 jours et la route sera à nouveau à nous ! Enfin, jusqu'à la Toussaint !!

Mais une journée classique chez Duarig ne serait pas une journée normal s'il n'y avait pas de changement de programme, avant de rentrer au dépôt j'ai 2 palettes de bobines de plastique à prendre à Aouste. En voyant le camion, le chef hurle que je chargerai pas vu que j'ai un frigo, et dans le même temps, le cariste pose les palettes dans la semi que je m'empresse de charger. Je cherche même plus le pourquoi du comment ! Je rentre ensuite au dépôt, je pose mes ramasses et je fonce ensuite à Estrablin ou un artisan attend avec impatience la palette de carrelage de Vilareal pour finir un chantier. Cassage de graine au calme et je termine de vider à Genas chez SAFRAM.

Mon rechargement arrive rapidos sur mon téléphone, j'ai la chance d'aller charger à St Genis Laval, sur les hauteurs charger un complet de palox vides. L'accés est tordu ici, et surtout c'est plein de branches bien basses qui rayent bien les côtés du frigo pas le choix. Je vide foulée à Chambalud, retour au dépôt je prends un complet à vider lundi dans la banlieue sud de Milan, mais avec obligation de passer par Nice, ça promène ! Il est un peu plus de 20h quand je rentre à St Peray South et il fait déjà quasi nuit ! Je crois qu'on va pouvoir bacher la piscine !!

Il est 2h ce lundi matin, c'est en pleine forme que je décolle de mon parking prêt à attaquer une nouvelle semaine, motivé comme jamais. Heu merde, qu'es ce que je raconte moi !? En vérité je suis bien parti de la maison, en titubant avec la poubelle sur l'épaule pour commencer et enfin retrouver dans la nuit noire et obscure mon camion qui grognait parce que je l'ai raveillé au beau milieu de sa nuit. Maintenant qu'il approche de ses 1 an, il commence à avoir son petit caractère. Quoi qu'il en soit, en partant à 2h j'ai croisé environ 0 être humain sur les 14 minutes que durent le trajet jusqu'au péage de Valence Sud. Et ça, c'est vrai ça. Signe que la rentrée est bien là, mis à part les camions, il y a personne, ce matin je croise bien quelques calandres connues ce qui me rassure, je ne suis pas le seul tordu debout, Adrian, Willy, Pingoin, vous êtes des vaillants, les autres aussi évidement. Signe que je me rapproche un peu de la civilisation et surtout d'une heure normale ça se reveille un peu après Fréjus, j'avais calculé de passer St Laurent du Var le plus tôt possible avant la merde du matin, je me gare avec 4h25 de routas juste avant le péage de Carros, un vrai parking iddylique.

Un petit somme ne fait jamais de mal le lundi matin, et pendant que j'écoute le journal de France Inter je sors les rames pour contourner Nice. Même chargé à bloc j'arrive quand même à rattraper des Mercedes, c'est incroyable. Soleil en pleine poire ce matin, c'est limite pénible par moments. La chose qui me rassure et fait plaisir c'est que je suis payé pour longer la Riviera, c'est toujours aussi beau et c'est des moments comme ça qui me font reconcillier avec mon métier !

Changement radical de météo et de décor à Gènes, il y a même du brouillard humide sur les hauteurs et la plaine du Pô. Je suis quand même sur mes gardes, la police guette dans le quartier depuis que c'est limité à 70, j'essaye toujours de me caler derrière un Italien un peu plus excité que ses collègues, en duo c'est plus rigolo. Un peu avant Binasco, je checke MAP, et c'est limpio sur la tanganziale, alors je sors pas. Tant et si bien que je me radine un peu avant 11h30 à la sortie Paullo de la nouvelle A58, on gagne un temps incroyable avec ce morceau. Le dépot ou je vide est bien pourrave, mais il y a quand même un quai. Une grosse heure pour vider quand même, mais je m'en fous je ne recharge que demain dans la banlieue de Milan. J'ai donc plus qu'à me garer au calme dans une ZI toute proche avec 8h55 de conduite, j'ai bien bossé pour une fois !

Pendant que la France est en marche vers la révolution des classes laborieuses bien aidée par le forains, la banlieue de Milan se reveille et moi aussi. Il est 5h30. Je dois aller à Assago, mais ça n'ouvre qu'à 8h. D'ici il y a à peine 40km, mais ma petite experience de chauffeur routier me fait dire qu'il serait assez bien d'éviter les incroyables bouchons milanais. J'attends gentiement que 6h30 s'affichent sur mon chronotachygraphe Siemens, je valide début I, et je me casse après avoir moisi plus de 17h ici. Autant dire que je pète le feu... Comme prévu, le trafic se charge gentiement mais je passe juste avant le caca matinal et je me gare avec 50 minutes d'avance le long du client. Pour passer le temps je regarde MAP ou ça rougit à vue d'oeil.

A 8h les gars du quai se pointent et font la gueule. Normal, moi aussi quand je me regarde dans une glace, je fais la gueule. Il y a un camion à vider avant moi, mais ça va assez vite, si bien qu'à 9h20 j'ai les papiers et je peux donc partir. Sur la tengenziale il y a encore du people mais ça roule sans trop de problèmes, une fois sur l'A4 je suis enfin tranquille. La pluie de ce matin s'est arrétée et le ciel qui se dégage donne un magnifique panorama sur les cimes des Alpes Suisses enneigées, déjà. Je traverse Turin comme qui rigole, et fait notable, je n'ai rattrapé aucun traine savatte pour monter jusqu'à la plateforme du tunnel du Fréjus, c'est juste incroyable ! Benjamin de chez Dehosse m'avait averti, il fait un temps pourri de l'autre côté, il ne m'avait pas menti. J'ai 4h passées de guidon arrivé à l'aire de l'Arclusaz j'ai la dalle et la ferme intention en plus de prendre ma douche. Bon, pour la bouffe ça a été, par contre, la douche... Comment dire ? Foutage de gueule. C'est gratos, OK. C'est crados, et y a pas de pression, alors je m'en fous moi de payer 2, 3, même 5€ pour une douche, mais merde c'est le seul arrêt ou quand tu repars te te sens un peu plus "humain", et ben non. Alors ça te fais des choux et des raves que la savoie a enterré la plus longue ligne HT le long de l'A43, mais c'est pas foutu de proposer un minimum d'hygiène à ceux qui transitent par là. Je vous emmerde tas de cons !

Il est à peine 16h quand je me radine chez TRANSMEC, le grand transporteur italien qui a un pied à terre à St Quentin Fallavier, 35 places à quai et des milliers de palettes de produit d'entretien made in italia ici. Le chef de la reception cherche mon numéro de commande, je suis pas au tableau. Bon, on attend un peu et finalement, il me donne un quai et un gars vide les palettes 3 par 3, ça traine pas. Au moment de signer les papiers le chef de quai reçoit un mail, je suis prévu demain, il faut pas me vider aujourd'hui... Je transpire deux secondes, et comme tout s'arrange avec un café même à 50c, je pars le plus vite possible ! Enfin quand je dis le plus vite possible, j'ai mis 1h30 pour arriver au dépôt à Jarcieu à cause des bouchons à Vienne dûs à un accident, les forains étaient pas dans le coup !! Plutôt que de me cogner 10 clients en plantes sur la région parisienne, c'est Péli qui s'y colle, je charge un tranquille Port St Louis/Castres. Un coup de lavage du camion pour une fois que la piste est libre et dodotage !

Le reveil sonne il est 4h03, ça fait mal ! Je sors péniblement de dessous la couette, c'est mercredi, jour des gosses et donc, pas le jour des vieilles carcasses. Dès que la coupure est bonne et que j'ai fini mon biscuit Gerblé fourré aux framboises je me jette sur la pompe faire le plein mais du camion cette fois-ci. A 5h me voilà lancé sur les routes Iséroises, enfin, pas longtemps jusqu'à Chanas ou je recupère l'autoroute. Il y a déjà un paquet d'autre vieilles carcasses en route ce matin, j'écoute d'une oreille distraite les news du matin, ça parle I Phone à 1500€, alors qu'un Nokia3310 fait la même chose, téléphoner. Dans la descente du grand boeuf, je pense qu'un record de vitesse a été battu par un frigoman, ou alors j'ai perdu la notion du passage EN FORCE. Vu l'heure et le trafic déjà conscéquent, le type a peur de rien vu le nombre de poucaves que comptent notre corporation. 

Moi je m'en fous, je suis bien sage avec mes plaques oranges ce matin. Pour rejoindre Port St Louis, je sors à Roquemaure et ça commence déjà à bouchonner avant le Pont de l'Europe, les travaux du tram rendent la vie impossible en Avignon il parait. Un peu plus loin sur le contournement de Tarascon con, je croise Larage, et comme un con, je loupe la route de Fourques, l'émotion sans doute !! Mais contrairement à mes craintes, ça passe nickel pour contourner Arles, du coup mon erreur n'a pas été fatale, j'ai pas eu écran bleu. A 9h je me radine au bureau de la reception chez GEODIS, j'ai un quai direct pour vider. Le cariste se pose juste avant le quai, il parle dans sa barbe, bon, toi t'es arrivé avant le quai 26 qui était en retard et toi en avance, je dois vider lequel ?? C'est un collègue à lui qui a eu la réponse, chacun le sien. Du coup à 9h30 l'affaire était in the pocket, j'ai plus qu'à filer à Castres. Comme il me reste 30 minutes à rouler pour finir les 4h30, je vais au bout et je me pose comme un caca de chien juste après La Dynamite.

Il faut que je sois imperatif avant 16h à Castres sinon, je pourrais pas vider ce jour. D'ici ça fait short quand même en moins de 4h30. Heureusement, il fait beau et ça roule quand même moins qu'au mois d'aout, quoique. Pour être sûr de ne pas être poussé à faire de conneries et vu que je suis toujours en ADR, je fais le grand crochet par Castelnaudary, au moins je suis sûr et certain de garder une moyenne de vitesse honorable. L'arrivée sur Castres quant à elle reste pénible, c'est blindé autour des zones commerciales, c'est mercredi, c'est la rentrée et on a oublié d'acheter les fournitures de classe. A 15h30 je donne mes papiers, ce qui rempli de joie le chef de la reception, 15h30 c'est bien avant 16h il me semble ? Contrôle de temperature OK, j'attends quelques minutes et feu vert pour aller vider. Une demi heure plus tard je suis garé le long de la rivière, au calme et presque à l'ombre car il fait encore chaud aujourd'hui ! Bizarement, la même opération de dechargement ici le matin, prend une heure !? Enfin, c'est pas grave, je valide une 11 ce soir et ça c'est vraiment la classe !!!

Alors que toutes les conditions étaient réunies pour faire une nuit d'enfer, j'ai mal encore dormi. Je pense que je dors trop en fait. Je me demande surtout si je ferai pas mieux de pas relire un peu, il y a au moins 2 ans que je me suis pas endormi en lisant un vrai bouquin, c'est décidé je vais m'y remettre je me demande si se coucher en lisant le forum, le facebook est une bonne idée. Le pire c'est que je suis crevé quand je me lève. A 6h je décolle tout doucement de Castres, j'ai compté large pour être à 9h à Beziers mais au moins ça me permet de rouler tranquille, passer Mazamet au calme d'autant qu'il pleuvasse. Le jour se lève dans le Poussarrou, et comme l'avait écrit GASOIL81 dans son bouquin, c'est magnifique. Le trafic se charge ensuite au plus je m'approche de Beziers, j'ai bien fait de partir de bonne heure, à 8h10 je m'enregistre pour charger chez Leader-Price à Sauvian.

A 9h02 le gardien m'appelle au micro, ils ont donc 2 minutes de retard vu que j'avais RDV à 9h. Enfin, je vais pas raler comme ces mamy qui roumèguent quand le bus à 2 minutes de difference avec l'horaire prévu. Ici, il faut charger les palettes par 3, alors que moi je préfère charger par 2, c'est un peu plus chiant, mais vu la gueule des palettes ça évite d'abimer des colis, et ben NON, c'est INTERDIT. Au départ t'abimes des colis c'est pas grave, jamais, c'est toujours à l'arrivée que c'est grave. Par chance la Schmitz est assez large, mais ceux qui ont des frigos "classiques" doivent bien se prendre la tête. Le temps de charger et d'avoir les papiers il est presque 11h, il me faut livrer le magasin de St Jean de Vedas, accès facile tout proche de l'A9, mais le parking est en devers, quand je tourne certaines palettes elles ont tendance à aller se coucher tellement certaines sont hautes et lourdes, même la cariste a peur de les descendre, j'avoue que je préfère ma place à la sienne.

Ensuite il ne reste plus qu'à sortir de Montpellier direction Millau, à 12h15 c'est un pur bonheur, on se croirait en banlieue parisienne aux heures de pointe. D'ailleurs je vais livrer le magasin suivant à la capitale. Le temps change radicalement et brusquement à l'Escalette, pluie, vent d'enfer, casse croute au Caylar. Je prends ma douche chez Angelique à la ferme de Bonsecours ou il y a pas grand monde vu que la sortie 41 est fermée, c'est vrai que c'est rock n roll ensuite pour rejoindre l'A75 surtout avec 10T sur la moitié avant de la semi. Ensuite c'est que du bonheur, ça roule tranquille, il y a personne, cool et c'est c'est pas que beau, c'est superbe !!!! bien sûr après Issoire c'est plus la même chanson, on sent qu'on se rapproche de la civilisation, je passe Bibendum City comme qui rigole pour enfin arriver à la capitale : Vichy. Le magasin est assez proche du centre ville et c'est un peu tordu pour y arriver. Il est 19h je vais juste demander au responsable ou je peux me garer pour la nuit, il me dit, ouvre tes portes on va vider !! C'était prévu demain 8h ! Y a des années que je suis pas tombé sur un type pareil. Du coup à 20h je suis vide, je vais me garer dans la ZI un peu plus loin au calme, une bonne journée bien cool ça fait plaisir de temps en temps.

C'est peut être un peu risqué de partir de la capitale à 7h du matin, mais finalement, Vichy ça passe pas mal. Quelques kilomètres plus loin je suis ébloui par un camion de marque SCANIA S-U-P-E-R vabis v8 turbo intercooler, c'est juste Alec le Toulousain qui descends tout feu tout flamme vers la ville fuschia. Si j'avais su qu'il était par là, j'aurai fait en sorte qu'il paye son café ce rapace. Je recupère ensuite la N7, ça roule nickel et à 8h ça bouchonne même pas à l'entrée de Roanne, c'est nul. Première ramasse sur les hauteurs à St Symphorien de Lay dans une fabrique de céréales BIO, ça sent super bon la dedans. 2 palettes pour Barcelone, et go ! Il me faut tracer sur St Etienne, parce que rentrer avec 2 palettes ça fait pas beaucoup. Une ramasse tombe sur monmicro ordinateur portable qui fait aussi téléphone, 6 palettes à Montfaucon c'est dans le 43 et j'ai un passeport valide, impec. Croisette avec Juju Berliner 42 sur la N88.

Mais avant Montfaucon, je dois recuperer une caisse qui va à Grenoble. La caisse est dans la camion à Greg, Greg est derrière son volant au Puy quand je me pose à Monistrol sur un bout de parking en attendant. Pas de café à proximité, de toutes façons, Greg est aussi du 07, donc ça aurait été la merde pour savoir qui paye au final. Une heure plus tard, on fait l'échange et ciao viva, je fonce à travers les routes du 43 vers Montfaucon ou je charge IN Extremis juste avant la pause le midi. De là retour sur Monistrol pour Aurec Sur Loire, je croise Chris42 qui revient de Bas en Basset. J'ai un lot de 5 palettes pour Casablanca au Maroc donc, mais à poser à Montornes Del Valles. Quel dommage !

Retour à la case Duarig Logistics ou je dois tout vider. Stephane qui est mon chef arrive alors avec son sourire Ultrabright en me demandant un service, je crains alors le pire, mais en fait c'est juste de prendre le FH12-420 et d'aller poser une semi vide chez un client à Lapeyrouse. Tu parles d'un service ! Rien que d'entendre le bruit du 12 litres, c'est juste le bonheur, ils étaient vraiment bien ces camions, une réussite. Je finis par recharger une mini tournée régio, ça ira bien pour lundi, j'ai juste le temps de faire bisou à Régis et Sweden et je rentre vite fait à St Peray, lieu ou je reside ! Gros mimis !!!

Ce lundi, j'ai demarré à une heure normale à taille humaine. Ce qui m'a permis de boire un dernier café avec ma moitié. Même mes vieux chiens ont pris le temps de dire casse toi pauv con après que je leur ai filé un gateau chacun, c'est bon de se sentir aimé. Pendant que le FH se remet du week-end, mon voisin me raconte 2 ou 3 conneries, peut-être 4 même. Mais je décolle à 7h PRECISES. C'est très important. Oui, ça me permet de passer juste avant un défilé de bus qui se suivent à plusieurs minutes d'intervalle, le premier passe à 7h02. J'ai remarqué que pas mal de gamins aussi aiment bien voir un camion avec des lumières de partout, moi ado, j'aurai vu ça, j'aurai été dégouté d'aller au lycée du coup, j'aurai préféré aller me ballader en camion. Faute de camion, je faisais sauter les cours en allant me ballader en bus, j'ai eu une adolescence passionante ! 14 minutes plus tard, je suis sur l'A7 avec plein d'autres show trucks. A partir de Bollène il se met à pleuvasser, ça dure jusqu'à Nimes ou je sors pour livrer dans la zone Delta.

Quand j'ai vu l'accès au quai, j'ai cru tomber dans les pommes. Il faut faire une sorte de "S" pour rentrer entre deux murets en béton. Vu les traces, vu mon niveau, je crains le pire. Mais finalement en allant poco a poco, j'y arrive. Le gars du quai m'amène un transpal et je pose tout, enfin presque, il restait 6 palettes à sortir sur les 27, quand arrive un mec qui me demande pourquoi je vide ça ici. Je suis à la bonne adresse ? OUI, mais ça va pas à ce quai, mais à un autre batiment en cours d'aménagement. Je marrone bien sûr, mais ça sert à rien, 2 autres gars sont venus me recharger. Re galère pour sortir sans rien casser et je vais à leur autre batiment plus facile d'accès, sauf que leur fosse est tellement étroite que je passe juste juste avec les portes du frigo dont je ne peux pas mettre les arrêts sans quoi j'arrache tout, c'est le cariste qui tient la porte du frigo pendant que je recule. Un jour je casserai la tête à un architecte, ça me fera du bien. En 15 minutes c'est vide et toujours sous la pluvasse je fonce doucement sur Arles livrer le dernier client, marchand de boissons de son état avec des couverts et des gobelets en plastoc. Y a 2 CMR differents, pourquoi, c'est pas normal, y a qu'une commande, et patit et pata, bref... 5 minutes pour vider.

Retour tout feu tout flamme sur Montelimar, il pleut plus, ça a même pas nettoyé mon pare brise. Je charge une moitié de remorque pour la Catalogne, c'est prêt en plus... De là, je complète avec des semences d'aulx à Divajeu dans la banlieue sur de Crest. Ici, on prononce Cré. Mais bizarement, Brest, on dit Breste et non pas Bré ? pourquoi ? Cette question me hante depuis mon plus jeune age. Retour au dépôt, quai 2. Je vide tout, je me voyais aller dans le Devon livrer les palettes d'Ail, mais non, c'est pas pour moi. Je recharge 6 clients pour une bonne ballade en Espagne, la météo s'annonce bonne, et pendant que je lave, Régis passe le relais à Vanvan qui le remplace sur le FH Camion-Remorque, oui parce que je vous ai pas dit mais Régis passe au bureau, pas sous le bureau non, mais bientôt ça sera à nous de passer sous son bureau pour avoir du bon boulot. Pour le moment il débute, il est encore gentil, mais dans quelque temps, il sera aussi rigoureux et implacable comme Julie, qui est quand même largement au dessus de la mélée, bien meilleure que Maxime, Noel, Franck et le reste. Bosser avec Julie, c'est super, elle donne que du bon job, elle crie jamais, elle est super pro, en plus elle a une nouvelle super coupe de cheveux. Après tout ça, je finis le peu d'heures qui me reste ce qui me fait échouer juste de l'autre côté de Rhone, un peu avant Roquemaure, au calme. Enfin, juste à côté des chiottes ou la radio 107.7 est réglée à fond, pour masquer le bruit des pets sans doute !?

La bonne nouvelle ce matin, c'est que je ne me suis pas fait piquer de gasoil, qu'il fait beau et que j'ai assez bien dormi. Ce qui me pousse à demarrer à l'heure à 6h45. Sur l'autoroute ça s'est déjà bien chargé, mais pas de stress, pas de bouchon comme à Paris, ça roule ! Evidement ça s'empille vers Vendargues mais on s'en fout en fait... 2h d'efforts plus loin je me pose à Narbonne, completement affolé à l'idée de savoir si oui et non il reste des croissants, la réponse ne se fait pas attendre, c'est OUI. Tout à coup pendant que je mangeais bruyament ce pauvre croissant, j'ai remarqué un silence dans la salle. Un car vient de se poser sur la piste à gasoil. Un car rempli de passagers bien sûr. Tout le monde tremble, va t on être envahis par une horde de retraités sauvages dans quelques instants ??? Il reste 4 croissants, les chiottes viennent juste d'être nettoyés, l'horreur. Finalement un seul papy aura osé franchir la porte. 

45 minutes plus tard je suis de retour dans ma camionette turbo diesel intercooler direction La Catalogne, en pensant que peut-être un jour le 66 sera intégré au reste de la Catalogne ? On passera des week-ends bloqués à la douane de Fitou... Je reprends mes esprits assez vite à la reception d'un message sur mon Iphone10, j'ai RDV à 15h à Santa Oliva. OK, pas de problèmes, même 13h aussi pourquoi pas !? J'y serai à 17h, le chef a dit : "On vera sur place" Voilà. Juste après Le péage du Boulou, il y a un enorme bouchon, on passe de longues minutes à l'arrêt et il faut ensuite quasi 10 minutes pour arriver au sommet. Je me permets d'ouvrir une parenthèse sur un sujet jamais abordé ici : Il y a depuis que je passe la frontière ici, depuis 1991 donc, un frigo espagnol decroché vers les douanes, frigo blanc, chassis rouge. Au début que je roulais il était bien pimpant, et il n'a jamais plus rebougé, recemment le coffre à palettes s'est detaché et traine au sol. J'ai toujours pas compris ce qu'il s'était passé avec cette remorque, quelqu'un connait l'histoire ??

A presque midi, je debarque sur Girona je livre des machines dans un magasin de sport, enfin un grossiste, c'est sur une contre allée mais on livre au fond d'une impasse derrière. A l'angle il y a un tas de catalans en terrasse et vas y que ça commente la manoeuvre. Mais j'ai réculé du 1er coup et rien cassé, dommage pour la conversation. Le dechargement est rapide, le cariste bien sympathique, je ressors en faisant bien gaffe. Ensuite c'est coupage à travers par la C25. Heureusement je suis pas chargé trop trop lourd, la preuve j'ai dû légérement freiner sur la bretelle de Gurb, alors hein, ça marche un Volvo !! Je me radine à 14h à Tarrega, pile l'heure ou les types s'en vont bouffer, ils reviennent à 15h. De toutes façons je devais faire 30 minutes de pause, du coup j'en ferai un peu plus... 

D'ici pour aller à Santa Oliva, il n'y a qu'une seule route, la C14. On doit d'abord se farcir les faubourgs de la ville, bien mignon Tarrega, pour ensuite recuperer une route bien droite entrecoupée de virages mortels par moments, une route bien espagnole en fait, heuu catalane pardon. Quoi qu'il en soit c'est super joli et je finis par me radiner chez Carreras à 16h40, avec donc 1h40 de retard, ce que m'a bien fait remarqué la cougar de service. Je laisse mon numéro de téléphone, persuadé que je vais moisir ici, mais 20 minutes plus tard j'ai pour ORDRE de revenir, quai 18, en 30 minutes c'était bouclé. Ce qui me laisse pile les heures et l'amplitude pour m'avancer un peu vers le sud, je claque une 11h à El Perello, dans la ZI au calme. Voilà un mardi qu'il était bien bon.

Il est 5h33 quand je me reveille, et depuis mon parking je vois la 340, bien calme. A 6h45 je décolle et ça roule bien tranquille au départ, mais trés vite ça merdouille. En fait il y a pas mal de portions à 80 maintenant et bien sûr comme partout t'as ceux qui roulent à 78 pour être sûrs et ceux qui collent au cul pour faire pression, et du coup ça fait n'importe quoi. Le point positif c'est qu'on traverse plus Benicarlo, par contre à Torreblanca c'est la merde, Tona a fermé, et je me suis arrété chez Paqui, c'est devenu la Brasa Romana. Ce restaurant est l'ombre de lui même, tout est parti en sucette, y a même plus de douches. Je pense que c'est donc mon dernier arrêt ici, en plsu j'ai paumé au moins 10 minutes avec la 340 qui roule plus comme avant. A 9h je finis par arriver à Nules, avec 2 IBC je pensais que ça irait vite, mais non, y a 3 caristes qui chargent 3 containers, prioritaires comme toujours. Bref j'attends quasi 1h avant qu'on s'occupe de mon cas.

De là, je file sur Alzira au sud de Valencia. Alzira c'est le fief des transports Mazo et des semi frigo SOR, bref c'est mythique ici. Moi j'ai juste 3 colis à livrer chez Campos GP2, le mec a halluciné de me voir en semi, je lui ai fait croire que j'étais venu specialement de France pour 3 colis. Je me cale sur le parking de la zone pour bouffer et ensuite c'est parti toujours plus au sud, vers l'Andalousie. D'ici, j'ai 3 solutions qui mon font de toutes façons passer par Albacete. Déjà ça tombe bien parce que c'est vraiment classe de rouler par là, sur le plateau il n'y a RIEN qui vient gacher le décor, pas une zone Prologis à l'horizon, pas de base LIDL pourrie, NADA. C'est à Albacete que je dois me decider, et plutôt que de couper par Ubeda, je fais quand même le detour par le nord, Villarobledo, de toutes façons c'est gratuit et ça roule à 90 de partout ce qui est pas le cas par Ubeda. J'ai 4h20 déjà à Villarobledo justement ou je me décide à prendre ma petite douche. Pas de bol, un type passe juste avant moi, j'attends presque 30 minutes.

D'après mes calculs, ça va être RIK et RAK pour arriver dans la zone du client ce soir, même en roulant bien. A la radio, les événements Catalans tournent en boucle, et suivant de quel bord est le commentateur ça presente pas les choses de la même manière. C'est vrai que faire imprimer des bulletins de vote pour un referendum illegal avec des fonds espagnols c'était pas une super idée. Bref, la Guardia Civil fait son job, et les politiciens manipulent tout le monde. Pour le reste ce qui est alarmant ici c'est le niveau de secheresse, j'avais déjà vu sec, mais là on bat des records il parait, y a qu'à voir la végétation, par endroits y a plus rien. Plus je descends plus la temperature grimpe, il fait 33 quand j'arrive à  Bailen, l'été joue les prolongations ici aussi. Finalement je prends pas le risque de rouler jusqu'au client, je me pose au calme dans la grande ZI Nord de Cordoba, tout seul comme un grand.

Quand tu te lèves le matin et que dehors il fait pas froid même à 6h du matin, c'est que t'es encore en été, ou que tu es dans le sud. Demain c'est l'automne, mais c'est pas une raison. Une chose est sûre, c'est du 4**** cette zone pour roupiller, pas un bruit. Bon, c'est moche et un peu glauque, mais franchement au top. Du moins, suivant mes critères bien sûr. Certains diront peut être, mais regarde ce con qui va en Andalousie et qui dort en en ZI, c'est vrai, j'assume. Hier au téléphone on avait convenu de vider à 7h, je demarre 10 minutes avant et j'arrive 10 minutes en retard, en fait j'ai eu du mal à trouver le client caché au fond d'une impasse. Le type est super sympa, il me raconte avoir bossé à une époque en Allemagne, mais il en avait mmarre se faire traiter de gitan à longueur de journée, il est revenu au soleil sans regrets.

A 8h je vois le fond de la semi, ce qui signifie que je suis vide. J'ai un rechargement à Getafe, la proche banlieue sud de Madrid, capitale de l'Espagne desunie. Ce coup-ci, c'est bien le bordel sur Cordobà, tout le monde va tafer. Heureusement je sors sans trop de soucis et j'ai le plaisir de remonter soleil en pleine poire pendant un bon moment. Le journée promet d'être chaude, trop chaude. Tellement chaude que ça y est Madrid va à son tour virer les bagnoles du centre ville, les vieilles surtout, inciter les gens à faire du vélo, et limiter le M30 à 60km/h. Voilà, l'info du jour. 1h20 plus tard je me pose au nord de l'Andalousie à Andamur Bailen, histoire d'aller me decrotter. Quand je passe le portique qui va de la boutique au bar, je bipe au portique anti vol, évidement tous les regards se pointent sur ma tronche, merde je suis pas un voleur moi, je suis juste un radin ardechois ! La fille de la caisse m'a dit, tranquillo, ça fait que deconner.

De là, j'ai plus qu'à remonter de manière tranquille, mais virile. C'est hyper calme ce matin, pas de trafic, pas de casses couilles, ça va nickel. Et qu'es ce que c'est sec ! Je retrouve un peu de trafic 50km avant Madrid, il fait déjà 30 à 13h, pfouhh. J'arrive enfin à Getafe dans une vieille ZI vraiment pourrie, à l'ancienne avec les poteaux electriques au milieu de la rue entourés de gros plots en beton qui ne demandent qu'à venir lecher ta carrosserie. J'attends une heure avant de pouvoir rentrer charger des poubelles pour la Suisse. Bien sûr c'est des poubelles vides et neuves, je me vois bien arriver à Bardonnex avec des vraies poubelles pleines à vider en Suisse, ça serait rigolo. Le chargement est un peu long, trop long même, si bien que je pars à 16h, je voulais rouler 10h aujourd'hui, mais l'amplitude va pas être en ma faveur. Heureusement, Madrid c'est pas Paris, et je contourne la capitale à la régule en me disant qu'il me faut absolument passer au moins Zaragoza aujourd'hui. Par chance je suis pas chargé lourd, 5t le complet de poubelles, il y a pas trop de monde une fois sur l'A2, à tope ! J'adore toujours autant cette route surtout la partie nord en fait. Je croise de plus en plus de 25.50m, et je me dis que ça va vite arriver chez nous aussi. Si ça se trouve d'ici que je sois à la retraite j'en aurai un. Si je peux choisir, j'en veux un camion-remorque et un transpal electrique surtout !!! Comme prévu, je me pose juste avant Pina d'Ebro avec 8h55. Allez, je tente pas le diable. Il fait encore 27° à 21h, même ici ça fait beaucoup.

Il s'agit de pas deconner ce matin, fini les grasse mat jusqu'à des 6h45, ce matin, on est vendredi, je demarre tout feu tout flamme à 6h. Triple objectif, m'arrêter chez Santi dire bonjour, prendre la douche à Figueras, faire la douane à La Jonquera et me ramasser à mon domicile conjugal, le tout en moins de 10h, jouable. Il y a pas grand monde en route sur l'autoroute, mais au loin, on distingue la N2 et sa longue colonne de camioneros les uns derrière les autres jusqu'au jour ou ils vont aussi l'interdire celle-ci. Il fait encore lourd et moite ce matin, y a alerte orange météo aux orages dans le quartier. Je veux bien le croire. Je reprends la 4 voies à Fraga qui marque la frontière avec la Catalogne, et aussitôt, un peu partout des slogans pour la votation. Quoi qu'il en soit, ce matin, il fait si humide que ça fait des nappes de brouillard, mélangé avec le soleil rouge du matin, c'est très joli. Avec 5t dans la remorque la C25 passe crème, sans que je m'en rende compte. 

Comme prévu, je fais un STOP chez Santi juste avant qu'il aille réapprovisionner la Palomba Blanca en clopes, dernière fois que je te payes en € ! Prochain coup ça sera en Pesetas Catalanes, ça l'a fait marrer tellement c'est grotesque tout ça. Je me pose enfin chez Padrosa Guantanamo Services manger un bout et prendre une bonne douchas, le tout pour 4€ parking inclus. Il y avait une éternité que j'avais pas fait une douane dans le vieux secteur de La Jonquera, je pense pas depuis le 1er janvier 93. Chose étrange, je fais un véritable bond en arrière en rentrant chez le transitaire, tout est resté dans son jus, le mobilier, la vitrine, et même le personnel, la fille qui s'est occupé de mon cas doit être au moins grand mère, peut être arrière grand mère, ils ont tous 80 balais passé ici, sauf un jeune qui doit avoir une bonne cinquantaine, il y a des dossiers classés par année, l'un d'entre eux est marqué 1979, j'avais 9 ans, et Franco bien que mort devait encore régaler les vers du cimetière de San Lorenzo de El Escorial. Pendant que j'attendais, je suis allé chercher un café, 1€40, ils ont craqué ici !!

A 12h30, c'est bon, la mamy revient de la douane et je peux riper. Sur la remontée c'est encore bien chargé, y en a plus que ras le bol ! Ohhhh faudrait rester un peu chez vous les gens, ça devient juste insupportable. Je fais une dernière coupure à Saulce et je me radine comme un bon mari fonctionaire à 18h à la maison, c'est un peu tôt pour mettre les pieds sous la table, mais trop tard pour tondre, de toutes façons, il y a longtemps qu'il a pas plu ici, rien ne pousse ! Bon week-end et ne soyez pas sages, ça détend !

Le reveil m'arrache du lit de manière brutale, il est 1h30. Ma moitié ronfle, c'est signe qu'elle a rien entendu. Je rejoins en rampant la cuisine ou trône une magnifique Senseo payée cash. Finalement, y a que la York qui s'amuse de la situation, trop contente d'aller voler des croquettes aux gros dehors qui dorment du sommeil du juste canin. A 2h48 je suis aux commandes de mon FH 500, j'appuie sur START, et ça marche. A 3h pétantes, je décolle, et je sais pas ou j'avais la tête, mais j'ai été chopé l'autoroute à Valence Sud. Je vais en Suisse, mais avant ça, je dois passer faire le plein au dépôt. Je sais pas si ça vaut bien le coup de mettre 900L de gasoil en Helvetie ? En une heure je suis en place pour faire mes pleins, j'ai vu personne au dépôt, même au lavage y avait personne, c'est juste incroyable. A Rives je reprends l'A48 deserte, il y a un carton juste avant Chambery, un frigo du 49 qui s'est endormi, plus de peur que de mal, mais le camion a pris cher par contre... Le trafic se durci nettement après Annecy, et c'est même arrété au débouché du tunnel, il est même pas 7h.

Ce matin, à Bardonnex, j'ai juste à faire scanner mon T2, et surtout faire une nouvelle carte RPLP vu que c'est le premier voyage en Suisse pour mon tracteur. En 30 minutes tout ça est réglé, j'ai plus qu'à aller chez GEFCO à Carouge pour dedouaner. Je suis arrivé sur le secteur je pense un peu avant le merdier, par contre j'ai fait 2 fois la rue, soit 3km environ de perdus avant de comprendre comment faire pour aller chez eux, il faut en fait rentrer comme si on allait livrer MIGROS. Heureusement, les papiers sont faits, en 10 minutes j'ai feu vert pour aller livrer dans le Fribourgeois. Pour sortir de Genève ça roule ma foi moins pire que je craignais, nickel en fait. Il fait un temps superbe, un temps à faire du tourisme, 115km plein nord entre le lac, et les vignes. C'est presque 10h quand je debarque à Ecuvillens où il y a une église, deux restaurants, un aérodrome, un terrain de foot et un stand de tir. 

En une heure, je livre les poubelles à Gruyère. Le cariste est Albanais d'Albanie, son collègue est Crestois mais de Crest dans la Drôme, il était sur le cul en voyant la plaque St Peray, trop content. Je ne m'attarde pas trop quand même, Régis le KING de la guitare m'a trouvé un voyage pour le 26 à prendre dans la banlieue sud de Champagnole, à Ardon. C'est dispo et à prendre avant 17h, IMPEC. Donc, pour le moment, je coupe à travers champs pour rejoindre Payerne, puis Vallorbe, ça roule crème. Finalement j'arrive à Ardon, alors que l'usine se trouve dans un mouchoir de poche à Crotedenay. Le voyage dispo est annulé, je me retrouve à poil de fret d'un coup. C'est Maxime qui me sauve la vie avec un complet de cartons à prendre dans la brousse à Marnoz, près de Salin Les Bains. Y a des travaux de partout, des camping cars, c'est long... Mais je finis par me mettre à quai à 15h30. En négiciant un peu, je peux rester à quai, ce qui me permet et ça vous a pas échappé de caler une 11h ! AU CALME et à la fraiche !

Joyeux anniversaire ; joyeux anniversaire ; joyeux anniversaire mon FH !! Et oui, déjà un an qu'il a mon gros sac... 140.000km Et déjà que d'aventures ensemble. Le temps passe vite quand même ! Ce mardi commence à 5H après un séjour à la douche nickel de DS Smith s'il y avait de quoi accrocher ses fringues au mur, je lui aurait donné 4 étoiles, mais du coup là, j'en mets que 2. Enfin, c'est gratuit et autorisé aux chauffeurs faut pas demander la lune. Je rejoins ensuite difficilement Mouchard, coincé derrière le camion poubelles. Une fois sur la N83 c'est le stress pour éviter les radars tellement y en a jusqu'à Poligny. Je peux enfin prolonger ma nuit une fois sur l'A39, faut vraiment avoir la forme pour tenir le choc sur cette autoroute. Le jour bien bas se dessine arrivé sur Lyon, partout ça bouchonne déjà, mais en passant par St Exupery j'arrive sans dommages à St Bonnet de Mure pour vider chez EGETRA, avant ici c'était Marichal Transports on vidait du groupage d'Espagne. 

En moins de 45 minutes c'est vide, j'ai un super voyage à charger à Genay. Des déchets chez BASF. Vu que c'est encore tôt je repasse par Satolas, en ignorant que ma mère était à l'hotel juste là, il lui est arrivé une sacrée mesaventure, refoulée à Stuttgart par un douanier allemand qui a remarqué un vice de procedure sur son passeport, une faute de frappe d'un chiffre sur son visa. Au moment ou elle allait monter dans l'avion pour Dehli. Je déclare ici sur l'honneur, que ma mère n'est pas une terroriste, ne compte pas s'installer à vie ni à Dehli, ni à Stuttgart, du coup retour en France, fin du voyage payé et préparé depuis des mois. Bref c'est n'importe quoi, et dans le même temps t'as des terroristes qui passent avec deux bombes sous chaque bras, tranquille... Il y a bien une amicale des douaniers de l'aéroport de Stuttgart, mais je sais pas si Francette est prête à verser un peu d'argent pour Noel. Bref ma mère est folle de rage, comme tout le monde, elle a une bonne raison d'en vouloir aux allemands lol !

Même si le chargement a été rapide, et que je repars à 10h, ça me parait juste pour tenter de vider avant midi à Salaise. L'heure de pointe est passée, je contourne par le periph, nickel et je me radine à 11h20 à Poubelle Land sur Sanne. Reviens nous voir à 13h30 t'as RDV à 14h. Du coup pas d'affole, mange tranquille au milieu des fumées des incinerateurs, et des odeurs parfois peu ragoutantes. Mais c'est le jeu de la vie. A 14h j'ai feu vert, en faisant des sauts de puce de 20 secondes, j'arrive à pas peter ma coupure jusqu'à me mettre en place pour vider les IBC. Quand je remonte dans mon vieux camion de un an, j'ai 3h01 de coupure, yesssss ! Je recharge ensuite à Anneyron un complet de lits de d'armoires pour les militaires à vider à Loon Plage demain 15h. Donc, pas trop de temps à perdre. La traversée de Lyon se passe comme à presque 17h, mais y a pas trop de mal. J'ai de la pluie ensuite en Bourgogne, il y avait vraiment longtemps que j'avais pas roulé sous la pluie, ça fait bizarre !!! Je termine mes heures sur le parking de la Villa des Tuilières juste avant d'attaquer le plateau de Langres. Impec cette journée.

5h pétantes, c'est parti. Le début de la journée est brouillasseux, autant dans ma tête que dehors. A Chaumont, je croise un Volvo Globetrotter XL qui fait des appels, je réponds parce que j'ai de l'elevage, le gars appelle sur le 19, j'entends mal, c'est qui ?? Pimpon. Putain, c'est qui ça Pinpon ? J'ai la réponse 2 minutes plus tard en voyant s'afficher le numéro de monsieur Quatre Vingt Huit. Samu88, pinpon, putain, faut pas trop m'en demander en temps normal, mais là au reveil c'est pire. Le jour se lève doucement sur l'A26, je coupe à Reims au centre routier, car mine de rien je suis routier, et plus je vieillis, plus je suis du centre aussi. J'ai honte.

Ce matin, ça roule vraiment plus que bien direction les Hauts de France, et le soleil finit par tenter une percée après St Quentin dans l'Aisne. C'est bien de faire un tour de régional comme ça, pour une fois je passe par là sans le stress du bateau ou de savoir ou je vais pioncer ce soir en GB. A St Omer, je bifurque à droite direction Dunkerque et la magnifique plage de Loon, ce qui me fait prendre la magnifique route de Bourbourg. Je ne suis pas en retard, il est 12h30 quand je me pointe chez Bolloré, ça n'ouvre qu'à 13h30, et j'ai RDV à 15h.

Dès la reprise c'est l'emeute mais calme au guichet. Emeute calme c'est à dire qu'on est dans le nord c'est discipliné mais y a du monde. La même chose à Barcelone, ça aurait parlé fort, ça aurait par moment eu tendance a essayer de doubler son voisin, mais là non, c'est à qui le tour ? Y a un gars de chez Klein bien sympa, on discute un peu en attendant. Finalement je gagne un peu de temps parce que le gars qui devait vider avant moi est parti à bout de patience, je repars de Loon à 15h, j'ai donc quand même gagné un peu de temps, ça m'arrange quand même un peu, ça me permets de passer Lille juste avant le brin du soir pour rejoindre Lesquin, je recharge pour Rilleux dans un dépot tout pourri, le nom finit par LOGISTIQUE ça me file des boutons. A 17h30 je repars avec mes belles plaques Orange direction SOUTH. Comme c'est mercredi ça va pas trop mal pour sortir de là. Terminus au péage de Berry au Bac à 19h30 avec 9h52 de conducion, c'est bien kiki.

C'est pas que je me sente pas à mon aise à Berry au Bac, mais j'ai un métier, une mission, une passion, je vais tenter de vider avant midi à Rillieux. Pour se faire, je demarre en règle avec 9h09 de coupure, il est donc 4h30. Le Polonais devant, inspecte tous les recoins de sa remorque avec sa puissante lampe torche digne des policiers americains. J'en deduis qu'il va en Angleterre, le plus simple serait peut-être de mettre un câble TIR ? Mais, celà, ne nous regarde pas, celà, ne nous, regarde pas. Pour le moment, je suis bien tranquille sur l'A26 deserte ou presque jusqu'à ce que je rejoigne l'A31 à Langres. Il y a un peu de brouillard, pas méchant. Quand je finis par arriver à la bifurcation de Beaune je suis fortement incommodé par mon odeur corporelle, ça tombe bien, y a justement une douche pour routier qui pue à Beaune et j'ai 4h15 de routas, c'est bien calculé quand même, non !??

46 minutes d'arrêt plus tard, je repars aussi propre que si j'allais à un RDV KOKIN, sauf que là, c'est pour un RDV à 13h à Rilleux pour vider des produits d'entretien, c'est nettement moins glamour. J'essuie une fin de non recevoir arrivé chez le client, 13h, pas avant, peut être 14h. Bon, du coup j'ai le temps de moisir à quai, manger un bout et vu qu'il fait super bon, je peux même me taper une méchante sieste tous carreaux ouverts.

Finalement, je repars à 14h de Rillieux, avec une ramasse à faire à St Trivier, je vois pas du tout par ou y aller, alors je tente par Villards les Dombes, il y a des travaux de partout c'est bien chiant je mets presque 1h pour faire 40km, ce qui signifie que j'ai une vitesse commerciale de merde. Je charge des jantes de vélo, accès aux quais interdite, faut se presenter à l'accueil, bon. L'accueil à 200M de là, se résume en un téléphone avec une liste de noms, mais pas de service expeditions, je fais un numéro au hasard pour savoir celui des expe "on arrive". Y a rien qui m'exaspère plus que ce genre d'accueil, ça me rend vite accariatre. La fosse du quai est trop étroite, mes feux de gabarit passent pas, le mec a pas idée de venir me guider faut sortir le hayon pour pouvoir charger à quai, bref... Je charge vite fait pour aller à la ramasse suivante à St Quantin Fallavier, il y a des travaix aussi à St Trivier, du coup je descends sur Villefranche recuperer l'A6. A St Quantin, j'ai 2 lots à prendre chez Schneider pour la GB, là, tu te retrouves avec un badge, un gilet jaune + un orange au cas ou. Retour au dépôt, ou je debarque à 19h, plus d'heures, amplitude cramée. Comme y a rien qui presse, mon chef Régis me propose de me ramèner chez moi avec sa Kangoo Turbo Diesel vu qu'on est voisin pas trop éloignés maintenant, ce qui me permet de passer la soirée à la maison, au calme ! Comme quoi, fayoter avec son chef ça a du bon...

A 6h30, Régis est pile poil à l'heure avec sa Kangoo Turbo Diesel. Nous voilà parti au dépôt pour une nouvelle semaine sur la route. Il faut déjà commencer par vider et recharger la semi, ça rentre pile poil. A 9h c'est réglé, les pleins sont faits, y a plus qu'à rouler direction Montmelo. J'ai RDV le 9 octobre à 8h à la préfecture de Tournon pour récuperer mon nouveau permis, mais je me dis que ça serait cool de tenter de le récuperer aujourd'hui, comme il faut appeler avant de venir, je bigophone et on me dit OK à tout à l'heure. C'est kiffant comme département !! Par contre, se garer en semi pas trop loin de la prefecture en semi c'est hardos. Je tente de squatter l'arrêt de bus le plus proche : JE SUIS A LA PREFECTURE, c'est moins classe que JE SUIS CHARLIE mais c'est ce que j'ai marqué au pare brise. Mais ça a pas trainé, 15 minutes plus tard j'étais de retour après avoir versé ma petite larme en laissant mon permis old school pour recuperer une carte en plastique bien moche. J'ai pas trainé pour repartir non plus, un dernier arrêt en terre ardechoise à Intermarché et c'est parti.

Depuis hier, il me semble que ma clim deconne. Plus je roule plus il fait chaud, avec le soleil qui chauffe le cockpit, il fait finalement plus chaud dedans que dehors. Quand je me pose faire ma coupure à Mèze je vois qu'il y a aucune trace de degivrage par terre, c'est donc bien qu'il y a plus de gaz. Donc, on va faire un tour de sud à l'ancienne sans clim, ça va être long d'autant qu'en fouillant dans mes affaires j'ai pas de short d'avance, mais 3 frocs bien pliés, ça m'apprendra à faire attention à rien.

Je fais un STOP à La Jonquera pour la douane, y déjà un paquet de mecs en week end et c'est la misère pour se garer. Avec les plaques orange par là t'es mal vu, mais bon j'ai pas le choix. Partout il y a des affiches pour le vote de dimanche, je me demande bien ce que ça va donner, si ça se trouve, lundi en repartant la catalogne aura voté pour son independance, mais au fond, j'y crois pas. Quoi qu'il en soit, je debarque à 18h au circuit, Arthur m'attend de transpalette ferme vu qu'il est quasi à sec. On a frolé la rupture !! Posé pour un week-end studieux, avec 90h20, ouf...