Carnet de bord de Aout 2017 | Partager sur Facebook |
C'est déjà bien calme sur le parking de la BP, je vais donc tranquillement accompagné de mon sac Intermarché Les Mousquetaires afin de prendre ma douche. A la machine à café, un type prend un café dans lequel il a vidé un sachet de petit beurres, ça fait une espèce de pate assez peu ragoutante mais le gars à l'air de prendre son pied, je ne sais pas si personnelement j'aurai un début d'orgasme avec ça !
A 8h07 je lache le frein afin de me jeter frais comme un gardon sur l'A6, direction Sathonay Camp. En temps normal en partant à 8h c'est un coup à choper la merde en traversant Rilleux, mais pas le 1er aout, les gones se font dorer la pillule à la Grande Motte, ou au Lavandou pour les plus fortunés. Quoi qu'il en soit, il y a un bail que j'avais plus foutu les pieds à Sathonay et je me suis même gourré pour aller vers le nouveau centre de la gendarmerie pour livrer les 4 palettes que j'avais chargé hier à Bouy. Même si c'est pas interessant, je me suis fait la reflexion que 100% des produits étaient marqués MADE IN FRANCE, finalement l'armée ne fait pas que travailler le pays pour les armes et les vehicules mais pour tout le reste aussi.
Pour combler le vide de ces 4 palettes, j'ai une ramasse dans le haut Bugey, cool, c'est joli comme quartier. Joli, mais je connais pas trop la route à prendre pour aller à Bohas. Comme c'est un transporteur, il me rassure, aucun soucis pour traverser Neuville/Ain. Par contre, chargé comme une mule, ça tire dur pour traverser le pays, j'ai fusillé ma conso du coup. Il fait tout de suite moins chaud ici, j'en profite donc après avoir chargé 3 palettes pour Billinghurst (UK) pour me garer à l'ombre afin de casser la croute parce que c'est l'heure et que j'ai la dalle. La mission suivante est ultra simple parce que je ramène le tout au dépôt, pourtant y avait encore la place pour 2 europ ! Ah la la, et l'empreinte carbone alors ? Après Lyon, la temperature grimpe pour atteindre 35 sans soleil à Jarcieu.
Après avoir tout vidé avec Matys et Philippe, je garde simplement la palette de Portes Lès Valence, il est à peine 16h, du coup je rentre direct à la maison ou je debarque une heure plus tard, du coup j'ai pû reparer l'interupteur de la piscine qui deconnait et c'était pas le moment ! Pendant que j'avais le dos tourné c'est la pompe des poissons qui a laché ! T'y crois toi ?? Quand ça veut pas, ça veut pas !
Le gros avantage du mois d'aout c'est que personne ne bosse dans le quartier. Du coup, je peux quitter la maison au dernier moment je demarre à 8h10 pour arriver comme une fleur sans stresser 20 minutes plus tard dans la ZI de Portes les Valence. Pourquoi la vie n'est pas qu'un eternel mois d'aout ? Sans les bouchons du matin ? C'est sur le terrain à Freydier qu'il faut laisser l'aimant il y a une pelle mecanique enorme avec un godet dans le quel on pourrait faire une piscine. Pas une olympique non plus, faut pas exagerer, malgré tout je sors le hayon c'est plus prudent ça pourrait bien me faire un trou au cul du frigo du coup ! La pelle lève l'aimant comme on ramasse une plume. Comme j'ai un peu le temps j'en profite pour faire deux bricoles dans le quartier et puis j'ai finalement du boulot avec 12 palettes à prendre au Teil pour Terassa, je descends peinard par la N7.
A midi, c'est chargé il y a rien d'autre à ramasser j'ai plus qu'à rentrer à Jarcieu Logistica. Entre temps le trafic s'est considerablement chargé sur la N7, c'est assez impressionant, ça bouchonne tout le long dans l'autre sens. Je trouve ça quand même plutôt bizarre, mon instinc de concierge me fait attraper le téléphone pour checker Google Map, il y a un carton vers Montéimar sud, du coup tout le monde sort à Montélimar Nord. C'est confirmé par 107.7, le péage à Montélimar sud est saturé, Loriol pareil. Je croise Florian de chez Gedeon, et Arthur qui se jettent tous les deux dans la merde, il y a 3h de bouchon pour passer. Je les plainds. Un jour comme aujourd'hui ça vallait le coup de passer par la route Bis en sortant à Valence Sud, mais 107.7 leur dit à tous de prendre la N7. Arrêt casse croute au calme à Isardrome, avec un clin d'oeil à Walter qui m'a fait bien plaisir.
En passant j'ai 4 rolls de plantes à recuperer à Anjou, je ramène tout ça au dépôt. Finalement pour finir mon année laborieuse 2016/2017 je chope un tour de Catalogne. Du facile classique avec 4 livraisons. Y a de la main d'oeuvre pour charger avec Dur et Matys tranquille. Une fois de retour sur l'A7 c'est toujours la guerre sur Montelimar, il y a toujours une sortie conseillée, mais c'est tombé à 45 minutes pour passer le bouchon, ça vaut donc déjà plus le coup de sortir vu le monde sur la N7 c'est un coup à perdre plus de 45 minutes. Quand je passe Loriol, ils annoncent la reouverture de la 3e voie, du coup je vais pas perdre trop de temps. Effectivement, même si ça merdouille un peu c'est que dalle par rapport à ce que ça a dû être, y a des camions garés partout le long de l'A7, je passe avec une chance incroyable encore. Je vais pas me plaindre d'avoir du bol quand même !! Ensuite c'est du velour, ça roule bien tranquille il fait moins chaud sur le littoral que dans la vallée, mais c'est bien humide et poisseux ça doit coller sous les tentes quelle horreur ! Je finis par me garer en bout d'amplitude à Guantanamo, Padrosa - Figueras quoi ! A 23h Il fait encore 27 avec une sorte de brume poisseuse, horrible.
Il y a déjà presque plus personne quand je me sors de ma maison à roulette pour aller vers le resto afin de prendre le truc le infect qui existe sur terre : un donut, mais avec un café quand même. Une bonne douchas et je décolle à 8h, zen, tranquille, detendu mais concentré et au taquet, oui parce que des fois le matin, tu traines, tu molasses et le soir, il te manque 2 minutes pour arriver au club, ou chez ta maitresse, le client ou même dans ton Mc Do favori. Alors trepasse si je faiblis, je tape dedans pour arriver frais comme un gardon chez le 1er client à Parets, specialiste dans la distribution de la pharmacie, ils ont appelé ça Distrifarma, c'est original. Aucun bouchon sur le C17 à 9h30 ça fait plaisir, le vie devrait toujours être un mois d'aout. Par contre, mois d'aout oblige, il faut que j'attende parce que c'est le même gars qui fait reception et expeditions à l'autre bout du dépôt, saleté de mois d'aout ! Heureusement, il devait pas être loin d'avoir terminé, j'ai attendu quoi ? 14 minutes pas plus pour vider 3 palettes de flacons vides. Cap ensuite sur les contreforts du Montserrat avec 2 livraisons sur Terrasa. Chez le 1er au je livre des cartonnages pour les medocs ici aussi, j'ai remarqué l'absence du ptit vieux moustachu, remplacé par une petite jeunette bien speed mais qui fait que parler, en fait l'ancien a prit sa retraite lundi. Il a bien fait. Il me reste ensuite les 2 IBC dans l'usine en face et je fonce à El Prat de Llobregat à 40km d'ici. Etrangement, alors qu'il faisait déjà 37 à Terrasa, en bord de mer il fait juste 29 avec du brouillard, c'est à peine si on distingue les avions qui decollent de l'aéroport voisin.
Mois d'aout oblige, c'est du délire chez le marchand de boisson, le site est immense, il y a des camions dans tous les sens et moi au milieu. J'ai 21 palettes de liqueurs à vider, je dois attendre qu'on vienne me chercher au camion. Vers presque 13h je reçois un message qui m'indique que je dois charger AVANT 14h à Castelgalli, je suis déjà en retard. J'attends encore 10 minutes, et arrive un cariste, je lui explique la situation et m'a promis d'aller au plus vite. J'ai perdu encore du temps une fois vide pour le contrôle en sortie tellement il y a des camions, et j'ai avisé Javier le chef de la logistique. Le GPS m'annonce 14h43 la bas, lui me dis que si à 14h46 je sonne, ils ouvriront pas. J'ai donc bombardé tout ce que je pouvais histoire de pas camper à Castelgalli jusqu'à demain matin. J'ai cru faire un infarctus au péage parce que les 2 voies étaient bloquées par deux types qui avaient des problèmes pour payer, mais il était 14h41 quand j'ai sonné, quai 4 direct, Javier faisait la gueule, mais à 14h58 je ressortais avec 24 IBC, comme quoi quand ça veut faire !!! Je me suis garé un peu plus loin pour mon adresse suivante, et un flot de bagnoles sortaient de l'usine à fond.
Je dois redescendre à Granada Del Penedes, pour 2 colis. Ma foi, ça me surprend un peu, le transport me surprendra toujours. Pas la peine de trop s'affoler maintenant, y a le temps, et puis je suis lourd et en ADR. Quand je debarque dans la zone à Granada, je savais que je devais me mettre au quai 4, donc je me mets au quai 4 chez Coral Transports, mais j'apprends que c'est plus là mais à un batiment mitoyen, je bouge à l'autre quai 4. C'est pas là, ici c'est la logistique faut aller dans l'autre rue, je me mets quai 4 à l'autre rue, au 1er bureau on m'envoie au second à 200m de là. Là, une nenette me dis d'attendre, mon interlocuteur repond pas, je vais boire un café du temps. Au retour, j'apprends que je charge pas là, mais à Olerdola, la zone de l'autre côté de l'AP7. Je lui montre mon message, mais non, c'est pas là. Je vais donc à Olerdola, je me fous au quai 4 et je vais au bureau faire le même speech pour 2 putain de colis. Comme par hasard, le mec du bureau lance un magique "tienes que esperar" laissant en plan, moi et deux autres chauffeurs. Quand c'est mon tour, le mec me dis de me mettre au 5, je luis dis que je suis au 4 parce que son chef m'a dit de me mettre au 4. Il veut aussi que je mette un froc pour aller sur le quai, j'ai peté un cable, entre tout ça et la chaleur je l'ai juste envoyé chier et en français parce que ça m'est venu naturellement. J'allais donc mettre un jean quand un cariste m'attendait porte 5, je lui explique la situation et lui me fait une thèse sur les normes de securité, j'en ai plus rien à foutre, balance les 2 colis sur les palettes et je me tire !!!!!! Je repars exaspéré, heureusement il y a la clim et ça roule bien pour reretraverser Barcelone. Je diminue petit à petit en temperature. Arrêt rapidos chez Santi, je termine mes 10h à Loupian, il y a personne sur le parking du fond, je vais être bien là !! 22h45 finito, terminato, naze.
Dans la nuit on pourra pas dire qu'il y a eu bien du mouvement, on est toujours 4 sur le parking du fond à Loupian, on va dire que ce sont les bons côtés du mois d'aout, pour un peu je ferais bien une semaine de plus ! Et car aujourd'hui est un jour particulier dans le sens ou c'est le dernier de l'année laborieuse. Du moins, je l'espère ce matin. A 8h je decolle direction Jarcieu, il y a déjà pas mal de trafic sur l'A9 mais c'est tranquille, de toutes façons je suis calé à 80 et comme ça je me prends la tête avec personne. Je fais mon stop à la Shell de Montélimar deserte côté PL, c'est pas pour autant que les douches et les chiottes sont nickel mais j'ai pas bien le choix, ça fait des années que je m'arrête ici et c'est quand même pas digne de la plus grande aire de service d'europe. Je debarque à midi à Jarcieu, je decroche la semi quai 1, elle sera vidée plus tard.
C'est en solo que je repars, recuperer une taut vide à Salaise. Comme j'ai déjà 4h de routas, je me gare au calme vers l'usine de verre, j'ai les crocs. A peine je commence à bouffer un chauffeur d'une pompe à merde me fait des grands signes, je lui fait comprendre que je bouffe ! Je pensais que le mec voulait se garer à ma place, mais non, il doit vider sa citerne dans une plaque d'égout située le long de mon tracteur, il serait venu me voir j'aurai bougé. Zob, moi qui voulais manger au calme c'est raté. Enfin, heureusement ça a pas duré longtemps, de toutes façons y avait rien d'interessant à la radio, j'étais à deux doigts de vomir, non pas à cause de la pompe à merde à côté de moi mais de la pompe à fric qui court après un ballon, 222 millions d'euros ! Dans le même temps, on creve de faim dans encore pas mal de pays, il y a des tas de choses à faire avec une somme pareille, ça me fout autant la gerbe que la haine. J'espère qu'il va rien foutre, se peter un jambe, et que ceux qui ont balancé tout ce pognon finissent par se l'attraper et se la mordre ! ça leur fera de l'exercice !
En attendant, il me faut monter à Montbrison pour "sortir" un complet Peniscolà. Bien que ça roule un peu plus sur l'A7, ça bouchonne pas, j'ai mis moins d'une heure trente impecc. A peine arrivé, le cariste sort en courant me dire de me mettre au quai.... 4 ! J'avais envie de lui dire, je sais, c'est toujours au quai 4, mais il aurait pas compris. En 20 minutes j'ai 18t de peinture en poudre dans la semi, retour à Jarcieu. Après avoir passé St Etienne et Givors à fond, ça merde sur ternay et pire encore au péage de Reventin. Je decroche une nouvelle fois au quai 1. Pour rentrer j'ai droit à une super surprise, en l'occurence un joli porte chars avec dessus un Mega Manitou à decharger lundi matin à Portes les Valence. C'est Fabrice qui a recupéré mon frigo attelé au Mercos à Jean-Bernard vu que le sien est en panne. Mon frigo va voir ce que c'est que de ramer dans les faux plats !! Enfin, d'ici Hartlepool, il aura le temps de s'en rendre compte. Je finis par me radiner à 21h à la maison, bien content !
Il était impossible d'y échapper, à un moment donné il a bien fallu retourner au travail. Sac fait, bien rangé ma trousse, une nouvelle clope electronique, un placard plein de bouffe, bref paré pour une nouvelle année scolaire à l'assaut des routes de France et de Navarre. Je passerai sous silence des vacances catastrophiques sur un plan purement matériel, on a eu la scoumoune pendant 3 semaines, ou presque. C'est juste au moment ou la situation se stabilisait qu'il a fallu partir, mais, vacances quand même !!!
Pour l'heure, je demarre pour être à 8h à Valence. Je commence par le contrôle des Mines, tranquille. Disons que ça m'occupe jusqu'à presque 10h. Mine de rien, les mines c'est long. Mon premier voyage de la rentrée se résume en un St Paul 3 Chateaux - Salaise, autrement dit un voyage de poubelles. Sur l'A7 direction sud ça roule nickel, c'est à la remontée que c'est compliqué et je me dis que je vais sans doute bientôt remonter. A peine posé sur le parking de Gerflor que je rentre direct me mettre en place, je defais les rideaux tranquilles, le cariste arrive presque 1h plus tard. C'est un interim qui a jamais fait ça, je dois tout lui expliquer il est lent mais appliqué et le soleil commence à taper. Finalement, il aura fallu 3h, pause casse croute comprise pour charger. Je trouve rien à redire car le chiffre fatidique des 3h c'est un bonus dans la vie de routier moyen dont je fais parti.
A 14h, c'est reparti dans l'autre sens, et c'est bien bouché sur toute la traversée de Montélimar à Valence. J'ai presque 30 minutes de marge pour respecter le RDV de 16h, et passé Valence, j'avais tout bouffé tellement ça roulait au ralenti... Je peux pas y faire grand chose, et je me radine à 16h02 au guichet pour les papiers, sourire, retour de vacances pour tout le monde, pas de stress. Pour vider ça va nettement plus vite, mais en bleu de travail avec le casque et plus de 35°, fallais pas que ça dure trop non plus !! Retour à Jarcieu ou rien n'a changé ou presque. Je pose la taut et je charge mon frigo pour demain apreme. En attendant ce soir j'ai droit à un magnifique plateau chargé pour Grenoble. Ho doucement, c'est la reprise !! Je suis en rodage encore !
Pour bien demarrer la journée, je dois avant d'aller à Grenoble, passer à Marcollin ajouter quelques élements en plus par dessus le voyage. Pour y être à l'ouverture, je demarre tranquille à 6h30. La route de Marcollin est marquée "barrée" mais il y a quand même des bagnoles qui en viennent et il semble que la tranchée soit bouchée, je tente le coup, 2km plus loin au croisement ou je dois tourner à droite il y a des éléments en béton, je peux ni aller à droite, ni à gauche. Heureusement, il y à une entrée de lotissement en face, je parviens à me retourner au milimètre et je finis quand même par arriver à l'heure à l'usine. Il y a pas grand chose à rajouter, mais ça prend quand même 1h et il faut tout dessangler, faire et defaire c'est toujours travailler. Je debarque vers 9h à Grenoble, ça bouchonne à peine, dans une semaine ça sera pas du tout la même chanson. Le chantier est facile à trouver et d'accès car c'est des éléments pour une usine qui s'aggrandi, il y a Dur Dur devant moi qui en est à la moitié, il me donne un coup de main à ranger mes sangles et du coup je suis obligé de payer mon café.
Il est presque midi quand la grue soulève le denier élément, il fait super chaud. Si les gars sont obligés de courrir pour receptionner les éléments et disposer des bastains dessous, le grutier cuit lentement dans sa cabine non climatisée. On peut dire qu'on a pas un mauvais boulot quand même de ce point de vue là. Ce midi, ça roule nickel pour sortir de Grenoble, il y a juste une longue zone de chantier dans la montée de Voiron qui fait perdre du temps vu que ça roule sur une voie et qu'une betaillière hors d'age mène la danse devant. Je casse la croute à Rives car il est l'heure. De retour au dépôt je lâche le magnifique plateau pour recupérer mon frigo chargé hier soir, un coup de gasoil et gooo !
3e traversée de l'Axe de Bièvre aujourd'hui ce qui me fait bien 875 ronds points pour la journée. Comme je suis pas fou, je passe pas par Grenoble et je fais bien le tour par Chambery. Au GPS ça indique 2 minutes de plus mais au moins je suis sûr à 90% de pas perdre de temps. Il y a nettement moins de touristes sur la route et pas encore trop de camions, c'est assez plaisant de rouler cet aprème sur l'A43. Une bonne coupure douche café après Chambery et ça va nettement mieux, j'étais à deux doigts de faire la sieste. Au contrôle ADR, on est 3 français, c'est juste incroyable, Macron aurait il réussi son pari de calmer les travailleurs détachés ? Bon, je crois plutôt que c'est le hasard. Quand on arrive à la plateforme au tunnel, l'escorte est juste en train de partir, mais comme il n'y a qu'un seul camion, ils nous attendent, OUF. Il est 18h quand j'arrive sur Turin, j'hésite un peu entre passer par Tortona ou par Milano. C'est les vacances ici aussi, alors je tente par le nord, l'A4 quoi. Passé Turin ça roule plus que bien, et je passe Milan comme une fleur à 20h, le bonheur ! Posé un peu avant 21h à Massalengo avec quand même 9h30 de guidon, ma foi, j'ai bien bossé aujourd'hui je merite bien une bonne salade de tomates !
Alors que la Lombardie s'est mise au boulot depuis déjà un bon moment je mets en route à 8h. C'est vrai que demarrer à 5h n'aurait pas servi à grand chose étant donné que mon client est à 500M. Ce matin, le Fenwick refuse de demarrer, avec la chaleur les batteries sont à sec, je ne dois mon salut qu'au gars de la maintenance qui a réparé ça en 10 minutes j'en ai profité pour remplir mon bidon d'eau et demoustiquer le pare brise qui en avait grand besoin, mais ça plaisait pas à une grosse guèpe qui avait décidé de faire son petit dej sur mon pare brise. Une fois le Fen en route, ça va super vite pour vider, j'ai le CMR déjà signé avant même d'avoir fini de vider... Seconde livraison à moins de 10 KM d'ici à Lodi, là bas aussi, c'est sans stress, ça va bien en principe. Tant et si bien qu'à 9h15 j'ai posé les 2 premiers.
Ensuite, je prends plein nord direction Milano avec un arrêt par la case transitaire à Tavazzano, c'est juste à côté de Marignan, mais ça rappelle tant de mauvais souvenirs aux plus vieux d'entre vous que j'en parle pas. Comme il y a pas mal de documents à verifier, la chef m'annonce 45 minutes d'attenza, ça doit vouloir dire esperar ou warten ou wait. Du moins, je le suppose par deduction. Pendant que j'attends je bats un nouveau record à Tetris Blitz, signe que malgré mes 47 ans, je ne suis encore completement foutu. 45 minutes plus tard je repars avec des papiers tamponnés dans tous les sens direction MONZA. Il aurait été anormal que ça passe nickel sur la tengenziale, il y a quelques petits bouchons mais rien de méchant, si bien que j'arrive à midi au circuit. Monza c'est magnifique, on traverse un parc, mais c'est vraiment rikiki, et l'organisation plus que pointilleuse, j'ignore combien ça draine de camions la F1 mais c'est enorme. J'ai finalement un emplacement pour vider assez rapidement avec la phrase magique : No fuel, no race.
Une fois en place, j'ai arrété de faire le malin, il fait 35° et sur le bitume c'est pire. Je commence par me debarrasser de la palette pour la F1, et j'enquille avec le reste, faut être concentré et perdre le moins de temps possible sachant que je suis garé à pimpe du paddock f2. J'ai transpiré ni peu ni assez pendant 3h avant de voir enfin le fond de la remorque. Autant dire que j'ai pas trainé pour me jeter sous la douche. De retour au camion, j'ai mon rechargement, dans le coin de Vercelli. Avant 17h, le GPS annonce 17h15. Bon, comme d'hab. A peine sorti de Monza, nouveau message, j'ai cru que c'était annulé, mais non, avant 16h30 ! De mieux en mieux. Donc, j'ai roulé tranquille pour sortir de Milan sans bouchon et je me suis radiné à Lignana à 17h07. Bien sûr je me suis annoncé, des fois dans une petite rizzeria ça marche. Le gars du bureau a dit on va tenter, la cariste a dit NO DOMANI. Je me gare au calme, il fait une chaleur à crever et je suis mort !
C'est encore bien poite au reveil. Mais le point positif c'est qu'il y a une superbe machine à café en face de moi au magnifique prix de 0,35€ et qui rend la monnaie ce qui est rare en Italie. Petit à petit tout le monde embauche, à 8h j'ai le feu vert pour me positionner sur la bascule. Le cariste sort lentement les palettes il faut ensuite coller les étiquettes casino dessus et enfin je peux charger. De 27 palettes de riz, la commande est passée à 25 ce qui me fait gagner 1500kg et c'est tant mieux. Quand je repars avec mon carnet de CMR sous le bras il est déjà 9h30, mais j'ai quand même eu 1kg de riz en cadeau. D'après le dieu GPS j'ai 2h de marge pour le RDV de 18h, mais le GPS ne prend pas en compte les longues zones d'interdictions de doubler.
Ce matin, c'est quand même plutôt calme pour descendre sur Genova, quand je longe la côte il fait déjà 30° sans soleil, mais hyper humide, ça doit pas être le pied de se prelasser sur la plage, ça doit bien peguer, beurkkk !!! J'aime encore mieux être à ma place que sur un yacht de luxe comme il y en a tant par ici. Il se met à pleuvoir quelques gouttas de merdasse après San Remo, et quand je debarque sur le parking TIR de Vintimille à peine humide je sens les relents de pisse même carreaux fermés. Il a bien fallu bouffer quand même parce que c'était l'heure et puis un stage à la douche m'a pas fait de mal, même à 4€ ! C'est de la douche de luxe ici... Enfin, c'est con mais au moins c'est toujours nickel chrome.
Je passe Nice sans encombres mais à pratiquement 50 tout le long, la dernière fois j'ai ramassé un topic de 90€. Après Antibes c'est un peu mieux tranquille, même s'il y a encore pas mal de touristes, mais ils sont sur le chemin du retour, on peut dire : Les pauvres. C'est finalement à 16h45 que je me radine à la base Casino d'Aix. En rentrant les infos à la borne j'apprends qu'en fait j'ai RDV à 18h30. Je m'attends donc à camper un moment, mais à peine une heure plus tard il s'affichait au tableau : DUARIG EF530CK quai 10. Impeccable ! Une grosse demi heure pour vider et je peux ensuite monter tranquillement vers le nord, oui, le nord du Vaucluse. Il pleuvasse encore un peu sur la Provence et c'est pas du luxe tellement c'est secos. Mais après Avignon on passe en dessous des 20°, d'un coup ! A 21h je suis sur le parking du client, prêt à faire une bonne nuit à la fraiche, oui à la fraiche, j'ai même mis en route le vieux basto vers 3h du matin... Incroyable.