Carnet de bord de Novembre 2017 | Partager sur Facebook |
Motivé comme jamais, car c'est le jour la paye, je démarre à 2h30. Ce qui fait lever à 1h, c'est tôt pour moi. L'avantage de partir un jeudi, c'est que je peux monter les poubelles de tri, j'en ai de la chance ! A St Peray, ça dort, mais les pompiers sont en intervention sur un accident dans la côte du pin (encore !), d'en bas, on dirait un spectacle de lumière tellement il y a du monde la haut. Contrairment aux lundis à la même heure, il y a beaucoup de camions en route cette nuit sur l'A7, la plupart n'ont pas eu la chance de passer le férié chez eux, mais le fait marquant de cette nuit c'est un phénomène météo particulièrement étrange qui m'est arrivé dessus entre Nimes et Beziers. Je savais pas ce qui arrivait, mon parebrise était recouvert d'une substance transparente qui s'accumulait au sol et diminuait la visibilité. Renseignements pris, il s'agit en fait de pluie. J'ai pas souvenir d'avoir vu celà depuis un bon moment en tous cas. Je passe Narbonne, et je m'arrête 46 minutes le temps que daigne se lever le jour.
Côté ESPAGNE, il fait beau, très beau même. A Girona, je fais le crochet pour dire "hola" à Santi, et prendre un peu la temperature des independantistes qui se sentent quand même un peu lachés par leur dieu Puigdemon, Puigsatan en fait. Parti en Belgique pour essayer de convaincre les Wallons de se detacher des Flamands ? Ou que les frites y sont meilleures qu'au Buffet Libre ? Le sujet est sensible à Sarria de Ter, je file direct chez Norberto Dentressangle à Les Franqueses, 6 palettes pour Madrid à poser, j'avais même pas fini de me mettre à quai que le cariste était déjà en train de sortir les premières palettes. En allant vers le port ensuite, je me suis fait la reflexion que j'avais vu nulle part des Mossos, sauf pour accompagner un convoi exceptionnel, faire la circulation après un accident, mais aucun qui font les kékés dans les ronds points pour emmerder la populace. Pire, ils ont été virés du port, et c'est des dizaines de Guardia Civil qui gardent, armés jusqu'au dents l'entrée du port (j'ai pas tenté de faire de photo), dans le port aussi, ils sont assez nombreux.
Arrivé à 11h30 chez Quimidroga, je ressors avec 24T en moins à 13h, j'ai le temps de becter au soleil pendant qu'un Costa Croisière arrive pour faire escale à Barcelone, je mange dans une assiette en carton, en face ils ont de la dorure autour de leurs gamelles, mais je les envie pas. Ils sont 4000 à devoir aller se fader la visite du Parc Guell, ou de la Sagrada Familia, alors que rien que pour moi tout seul, j'ai droit à la visite de la zone industrielle de Castelgalli. Avant ça, il faut longer le magnifique Montserrat, mais en Costa Croisière c'est pas possible. A 15h30, c'est chargé, je peux entamer la remontada, c'est pesant. Passé à Vic avec 9h15, je me dis que je devrais continuer un peu, je visais la ZI de Vilobi D'Onyar, mais il y avait un moment que j'étais plus venu dans le coin, et vu qu'il est quand même tôt, y a pas trop de place, je fais alors le fou et je fais tirer jusqu'à la grande ZI de Casanova à Aiguaviva, resultat 10h07 de guidon, c'est mal, mais c'est la vie !
Je me décide à décoller à 5h ce matin, au rond point de la zi, je croise les Mossos, ils ont dû s'echapper, j'ai pas trop le droit d'être là en plaques orange en fait. Mais ils m'ont pas vu. Une fois sur l'autoroute, je suis tranquille, d'autant plus qu'il y a pas grand monde ce matin et c'est tant mieux. Il est 7h quand je me jette sur mon pain au raisin et sous la douche arrosé d'un café, enfin, tout ça mais dans le desordre au centre routier à Narbonne, Jacques est tout seul au service RTT oblige, c'est la panique. Pendant que ça se charge doucement sur l'A9, je fais un stop rapidos à Fabrègues ou je retrouve Ju68 l'africain alsacien qui fait la pause avec son fils OKLM. On fait un bout de route ensemble jusqu'à Nimes ou nos chemins se séparent, je monte direct à Jarcieu city.
A peine, j'ai mis un pied au bureau que je me suis fait aggresser par Julie. Quand je dis aggresser, c'est soft. Elle en a carrement marre que tout le monde fasse passer Régis pour une pince, alors voilà, comme je ne veux pas avoir de problèmes avec ma hierarchie, je le dis ici, Régis n'est pas cette sinistre pince bressane que je me suis amusé à decrire depuis tant d'années. Régis, fait parti de ces gens bons. Il sait payer son coup à boire, son repas, et même accompagner les plus belles filles de la planète à la piscine, au restaurant ou à travers les plus beaux chemins de randonnée de France et de Navarre qu'il connait par coeur, en fait, Régis est un dieu. Biens sûr, je peux aussi vous donner son 06, son adresse postale, son email, enfin tout ce que vous voudrez si vous êtes agée de plus de 18 ans et moins de 112 ans et que vous êtes jolie.
Bref, après tout ça, je décroche la semi à Lionel pour récuperer la bonne vielle Frappa ELF. J'ai pour mission de debarasser le quai avec de la Catalogne. Si j'avais dû debarasser le quai avec du PACA ou du Lyon, ça m'aurait moins amusé. Du coup, j'en ai 5 à faire lundi autour de Barcelone, et j'ai même mon retour à Lérida, incroyable ! A moins que ça change, on sait jamais. Un coup de gasoil et retour à la maison, sur l'A7 ça bouchonne grave à la remontée dans les travaux après Tain. Comme je suis rentré tôt, j'ai même pu aller recuperer ma bagnole au garage ce soir, elle est pas belle la vie ??? Bon week-end, et hasta luego !
Après ce week-end pluvieux, c'est le Mistral qui a fait son apparition, et ce matin, il est particulièrement violent. J'ai pas trainé pour empoigner mon sac et mon courage et parcourir les 200m qui me séparent de mon camion, si bien qu'à 2h32 je suis en route, talonné par Jean-Paul de chez xpo avec sa bonbonne. Nos chemins se séparent à Valence sud, je peux dès lors brancher le pilote automatique, le lundis matins se suivent et se ressemblent, c'est hardos. Passé Montpellier ça commence un peu à bouger, mais le plus pénible ce matin, c'est bien cette saleté de vent, le pire étant bien sûr après Narbonne jusqu'à la frontière. Je fais un bon stop plumard au village Catalan, ça fait du bien.
Ma première opération ce matin, c'est de passer à la douane à La Jonquera. Avant, on se garait facilement autout, mais la municipalité a fait des travaux, il y a plus qu'une seule place qui est systématiquement prise, le parking de la Tortue est interdit ADR, la municipale qui tourne, tout pour faire chier. Du coup je me suis garé en "paquet de merde" le long des entrepôts, le temps de monter au 1er étage, poser les papiers, et je reste au volant au cas ou je gène. 10 minutes plus tard j'ai les papiers en règle, même pas pu prendre un café. Je me recale sur l'autoroute à fond, et j'arrive chez le 1er client à 9h45, j'ai qu'une seule palette, en 10 minutes c'est réglé.
Pendant que l'athmosphère se rechauffe un peu, je fais les 3km qui me separent du suivant, le cariste revient tranquillement de la pause dejeuner. Il y a 3 camions en attente déjà dans l'entrepôt, plus 2 autres qui sont arrivés juste après moi. Déjà qu'il y a pas de place ici, ça va être rock n roll, c'est pas ça qui affole les adminsitrés de l'ex gouvernement Pokemon, il est presque 11h quand je dégage avec 10 palettas en moins. Durection St Fost, je connaissais pas le client, Aurélien, spécialiste du Barcelone m'avait prevenu c'est merdique. Il avait raison, d'autant que j'ai encore attendu plus d'une heure pour vider 8 palettes d'emballages vides. J'ai bien pensé à un moment à les descendre au hayon, mais la rampe est trop forte. Du coup j'ai quand même pu vider juste avant la pause de 13h30 à Villadecans au sud de Barcelone, et le temps de manger vite fait je me suis radiné à 14h45 à Santa Oliva. Et là...
Et ben là, j'avais encore jamais vu autant de monde, ça faisait la queue jusque dehors pour s'enregistrer. Chauffeurs, fournisseurs, c'était aussi drôle que pathétique. Il y avait ce pauvre type, qui venait reparer la roue de la dépaneuse coincée sur le circuit, il fait comme tout le monde : 2h de queue. Rien que pour m'enregistrer moi, ça a pris 20 minutes, je viens vider 2 palettes d'essence, heureusement, j'avais prévu de tout embarquer, carte grise, assurances, licence, ADR, consignes, un jour faudra même venir avec la valise ADR et les extincteurs que ça me surprendra pas. Une fois rentré en 5 minutes c'est vidé. Moi qui pensais monter dormir à Molerussa, c'est mort j'ai juste le temps de me garer en sortant du centre d'essais, amplitude explosée. Alors ce soir, pour me remonter le moral, je me suis mis tôt au plumard accompagné d'un bon bouquin et d'une boite de PEPITO Bleus. Mes préférés, je suis juste heureux.
Le froid est arrivé aussi sur la Catalogne aujourd'hui, ça fait quand même un choc d'un coup. A 7h je demarre, le parking d'IDIADA est vide, aujourd'hui sera une journée normale ici, fallait pas venir hier c'est tout. 3 minutes plus tard, je suis tout seul sur l'AP2, quand je monte sur le plateau le jour commence à se lever et c'est beau. Mis à part quelques ADR il y a pas grand monde, je coupe ensuite un peu à travers champs pour rejoindre Molerussa gros village à l'ouest de Lérida. Devant moi, il y a une dizaine de camions en attente pour s'enregistrer, je suis content, en 30 minutes c'est fait. Heureusement, on ne va pas tous au même endroit dans l'usine, il y a les citernes, les paysans, et les comme moi qui chargent des fûts. La commande est prête, c'est déjà ça, il y a juste les papiers qui ne le sont pas.
A 10h30 je mets les voiles, Frigo sur +4 avec un RDV à Margès à 17h. Autant dire que c'est mission impossible, même avec un FH16-750. J'essaie pendant une heure d'avoir quelqu'un au bout du fil à Margès pour faire décaller le RDV, j'ai compté large : 20h. Je peux dès alors rouler tranquille, détendu. Ce n'est qu'après avoir passé le C25 et arrivé sur Girona que la temperature passe sur 2 chiffres. Du coup, je mange au calme juste après parce que c'est l'heure. J'ai pas specialement faim, mais c'est l'heure, c'est ça d'être vieux. Passé la frontière c'est le retour du vent violent, c'est chiant, les caravaniers et les grands volumes sont à la peine, je suis assez content de mon sort, je fais mes dernières 30 minutes à Narbonne comme d'hab.
D'ici c'est sûr en moins de 4h30 j'arrive à Margès, sauf carambouille majeure. Mais ça l'a bien fait, merci aussi le contournement de Montpellier. Il y a juste à Bollène dans les travaux, le gars devant moi à laissé tomber sa vitesse à 60, on sait pas pourquoi, mais derrière ça s'est vite empillé. A Valence Nord, je laisse tout ce petit monde, et je coupe à travers champs jusqu'à Margès, à 19h45 j'étais à quai. Mission accomplie. Le cariste lui, m'attendait pour 17h, personne ne lui a transmis l'info. Du coup, il a décallé son programme et moi avec... Je calcule pour rentrer ce soir à la maison vu que je ne recharge qu'à 10h demain à Valence, il va me manquer 15 minutes, donc, je coupe ici. Vu que je suis arrivé à 19h45, je peux même caler une 11h. Merci le tachy à la seconde, je peux bouger sans casser ma coupure, par tranche de 20 secondes toutes les deux minutes, j'ai l'air fin. Ahhh que c'est bon de faire ce métier en 2017, c'est bizarre, il parait qu'il y a pénurie de chauffeurs ?
J'attends gentiement 9h pour décoller vu que j'ai RDV à 10h à Montéleger. Pas besoin de GPS, c'est juste à côté de chez Lubac, du moins Inter Loukoum aujourd'hui. Il fait tellement moche ce matin dans la Drôme des Collines, qu'on se croirait quasi en novembre. Comme prévu, la commande est à peine prête, il y a 22 palettes de stylos pour la Grande Bretagne. Dans le temps, Valence était connue pour abriter un fleuron national du stylo : Reynolds, tellement réputé qu'il y a même une place au nom de son inventeur, mr Regnault. Après cette casse sociale, les machines sont parties en Chine, et les stylos coutent toujours le même prix. Pour se consoler, la logistique se fait toujours à Valence. A 11h, c'est chargé et je remonte vider tout ça sur la plateforme logistique des transports DUARIG à Jarcieu. Armé de son Fenwick Régis gerbe les palettes afin d'optimiser d'avance, le quai et le chargement. De là, je vais decrocher la remorque ELF chez un client, je récupère ma semi et Régis me kidnappe pour que j'aille manger avec lui au resto à Jarcieu.
Pourtant, j'avais grave du boulot, et j'ai été pris la main dans la sac à bouffer avec mon chef Ray vu que tout le staff Duarig est passé là aussi. J'ai pas trainé non plus, et je suis vite aller charger des caisses à fruits à St Maurice l'Exil, tout est fait ici par des handicapés, plus gentils les uns que les autres, mais évidement, c'est pas rapide, quoique je connaisse beaucoup d'entreprises ou il y a 100% de valides et c'est pas plus rapide ! Je vide tout ça en foulée chez Girauf Fruits ou ils sont en rupture de stock.
Big suprise, je dois recharger CE SOIR à Andrezieux, il est déjà 17h30, bizarre. Bon, je discute pas, un ordre est un ordre. Vu l'heure je galère grave pour acceder à la plus belle ville du monde après St Peray et Marseille : St Etienne, mais c'est rien à comparer du bordel pour aller à Andrezieux ce soir. Le gardien est au courant, mon numéro est affiché depuis longtemps à l'écran, mais je dois attendre ! Putain, y a personne, et ben, non, faut attendre, ils sont en pause, je dois charger 3 clients en Catalogne dont un à vider demain imperatif en ADR. Donc, je perds presque 1h de ma vie ici, heureusement ça va assez vite pour charger, si bien que je repars à 19h45. Les bouchons ont disparu, je retourne à Jarcieu completer avec 2 palettes. Stephane à encore explosé son amplitude de boulot aujourd'hui, mais je crois bien qu'il s'en fout. J'ai en même temps compris pourquoi ce chargement "urgent", c'est juste un chauffeur roumano-espagnol qui s'est fait refoulé à cause d'un mauvais équipement, donc, en catastrophe DUARIG a trouvé une solution et c'est tombé sur moi, no soucy. Poussé par un fort Mistral encore, je descends au plus bas ce soir en me disant que c'est cuit pour faire avant midi à Castelnaudary. J'échoue en bout de bout de bout d'amplitude à Nimes Margheritte, au calme, IMPEC !
Le parking est un peu comme mon cerveau ce matin, c'est à dire vide lorsque je demarre. Il faut aussi dire qu'il est un peu plus de 9h, ceci explique peut être celà aussi. Il fait un beau soleil de novembre et ça roule à peu près bien sur l'A9, parfois, on peut même passer 5km sans être dans une zone sans chantier, c'est vraiment cool. Le temps change après Béziers et devient franchement moche au loin, du coup, ça m'a donné envie de passer au bain, je me suis dis : "tiens, et si je m'arretais à Narbonne ?" Pas con le mec. J'ai pas trop trainé non plus, de toutes façons, ça sert à rien que je raconte ma vie au comptoir car je pense que personne en a rien à carrer. Au plus je vais vers l'ouest, au plus il fait moche et il pleut doucement mais bien sur les Corbières. C'est comme ça que je suis arrivé dans la zone industrielle de Castelnaudary dans une usine ou j'avais déjà livré il y a longtemps pour les Suédois de GN. J'ai le temps de manger avant la reprise, mais au fond, j'avais envie d'un cassoulet, bien chaud, bien lourdingue, comme moi en fait !
Le cariste m'a expliqué qu'ici, ils arretaient à 11h54. Ce genre d'horaire m'impressionnera toujours. A 11h53, tu lèves une fourche du Fenwick, tu la rebaisses à 13h30. J'ai juste 2 palettes de couronnes de feraille à poser, 2 coups de fourches ça va vite. De toutes façons, je m'affole pas, il faut 3h pour aller au suivant à Celra, il est 13h45 et au plus tard il faut arriver à 16h. Donc, même à 130 c'est pas possible. En plus j'ai les plaques orange, ça ferait de moi une star au journal de France 3 Carcassonne si je tentais le coup. Il refait beau après Lézignan. Heureusement que je suis pas affolé, parce que j'avais jamais monté le Perthus aussi lentement, coincé derrière une colonne de camions dès la sortie du péage au Boulou, le premier est un Range T de Frio El Ejido, on a tout grimpé à 25/30km/h, comme au temps des fumants Pegaso. Derrière y a du monde, on croirait presque une opération escargot. Côté Catalan, l'Ap7 est truffée de tags des manifestations d'hier, quelque chose me dit que c'est pas fini. Les independantistes commencent à "romper los jojones"... Finalement, je débarque à 16h50 à Celrà, il y a pas un camion dans la rue, mais je vais quand même m'inscrire pour demain. La fille de l'accueil est en train de passer les commandes au veilleur de nuit qui s'installe : "Transports DUARIG ? Si... TIENES QUE ENTRAR YA" J'y crois pas ! Pendant qu'on m'inflige la longue vidéo de la sécurité je vais pisser parce que pour ma sécurité c'est vachement important que je me pisse pas dessus. Je me mets à quai il est 17h15, c'est juste completement incroyable !
Du coup, ça me fait bien gagner du temps pour demain cette histoire. Je coupe 45 avant de repartir, parce que sur Barcelone c'est le vrai merdier à cette heure-ci. Mon souci c'est que j'ai 4 palettes pour Esplugues, pour y aller le matin, c'est la misère, à moins que j'aille dormir au calme au dernier à Sant Boi ? Finalement la décision est prise ça sera au plus près d'Esplugues vu que ma première ramasse est à Gava. Comme prévu je passe à la fin du coup de feu autour de Barcelone, par contre pour en sortir c'est encore bien la misère. Par acquis de conscience, je vais voir si je peux squatter dans la zone toute pourrie aux rues étroites d'Esplugues, mais c'est pas la peine, je vais un peu plus loin à Sant Joan Despi, ou il y a un peu plus de place. 20h c'est bouclé, pfuuh, impecc !
Bon, j'ai checké Google Map, toutes les rues du quartier ont viré communiste, c'est rouge partout. J'attends un peu, et puis à 8h30, j'enquille pour faire les 2,5km qui me séparent d'Esplugues, le client ouvre à 8h15, ça leur laisse le temps de boire le café et se raconter ce qu'ils ont regardé à la télé hier soir. Ici, c'est vraiment la merde, il faut soit monter un trottoir de 10cm, soit prier pour qu'il n'y ait pas trop de camions qui passent, ou pire, le chauffeur de la ligne 10, toujours enervé. Le 10 est pas passé, et le cariste a speedé, en 10 minutes c'est réglé. Je redescends sur Cornella pour rejoindre Sant Boï George, et dans mon sens c'est pas trop la cata. Personne à quai ici, ça drope et je vais ensuite un peu plus au sud à Gava. J'ai un colis à prendre de 20kg pour la maison mère à Venissieux. Y a bien un colis ici, mais ça leur dit rien. Il faut que vienne le chef. Le chef non plus ça lui dit rien, pourtant y a bien un colis de 20kg, bien emballé et tout. Il se renseigne, passe des coups de fils mous, mais trouve pas. J'appelle en France, et j'ai un nom de contact ici, c'est la voisine de bureau du chef. 2 minutes plus tard, je repars. En gros, y a une vache dans le couloir, mais tu la vois pas. Champion du monde !!
De là, cap vers le grand nord à Santa Perpetua. Je crains un peu la peur, j'ai 32 palettes de pubs pour Carrefour à charger chez un imprimeur. Le genre de boutique ou tu perds ta journée en principe. Il y a presque pas de camions dans la rue, on va voir ça... Le gardien me dit que ça va aller vite, c'est vrai, 20 minutes avant d'avoir un quai, 1h30 pour charger, 30 minutes pour les papiers, facile. Entre temps, dehors il y a chaille de camions qui sont arrivés, c'est la guerre pour rentrer la dedans, ajouté à tout ça que le vendredi plein d'ouvriers debauchent à 14h, c'est l'hysterie complete dans le coin. Je vais me casser la croutas un peu plus loin, je redemarre un peu avant 15h.
Y a plus qu'à remonter tranquillos. Demain c'est férié en France, du coup il y a pas beaucoup de camions cet après-midi, c'est assez calme pour un vendredi soir. Comme d'hab ça roule fort sur l'A9, grands coups d'appel de phares de partout, on est entouré de cons, c'est terrible ces gens qui prennent leur bagnole le week-end pour se bagarrer comme ça ! Je pigerai jamais ! C'est le fait d'être assommé de credits qui rend les gens aussi cons ? Enfin, ce que j'en dis... 30 minutas de coupure à Nimes, et à 21h29 je mets mes lourdes jambes sous la table. Demain j'aurai une pensée pour tous ceux qui sont morts pour rien, pour le bon plaisir de l'industrie surtout.
J'hésite ce matin, un peu comme quand on est à la mer, et qu'on se dit que "putain, elle est froide". A 3h à St Peray il y a du vent et il pleut. Je ferai aussi bien de me redepoiler et aller me remettre au chaud contre ma moitié qui ronfle. Mais ce serait pas très raisonnable. Bien qu'il ait un peu plu ces derniers jours, Le Mialan, la rivière qui coupe en 2 St Peray est toujours à sec, c'est à se demander si elle roucoulera un jour(oui oui roucoulera). Pas trop de trafic évidement ce matin, mais quand j'arrive au dépôt il y a déjà du monde qui bosse. Philippe qui va raconter des blagues au douaniers de Bardonnex, et Adrien avec qui on fait le même voyage. Je décroche mon bon vieux frigo quai 3 au profit d'un magnifique plateau chargé avec un moule en vue de sa destruction à Lovere. Adrien qui n'a pas son tracteur a une roue crevée, il doit attendre le gommiste à 7h30.
Du coup je pars tout seul dans la froidure humide de l'Isère. Par moments, il tombe de la neige mélée à de la pluie. C'est surtout le trafic qui s'intensifie au fur et à mesure que j'approche de la capitale du Dauphiné. A 6h du matin, ça roule déjà grave, mais ça passe encore. Une fois passé ça, je suis a peu près tranquille, le jour se lève en même temps qu'arrivent les premiers flocons de neige vers St Jean de Maurienne. Sur la plateforme du tunnel, il neige franchement et c'est joli. Il y a un sacré nombre de camions ADR, je passe juste avant l'escorte, au bout du tunnel, une camionnette est arrétée en warning, et derrière il y a pas mal de camions dont les chauffeurs sont affolés. Le conducteur de la camionnette anglaise, s'est juste arrété pour enlever la buée de son pare brise... On aura tout vu. Côté Italien aussi il neige, mais ça va, c'est salé à mort. Je fais la sieste juste après Oulx au péage, tranquille.
J'ai droit à un contrôle de Police juste après Susa. 28 jours de carte, les papiers et tout. Bilan positif, j'avais un 10h07 il y a 15 jours, il m'a dit attention, comme si que je faisais jamais attention. De la part d'un mec coincé dans son anorak chauffage à fond dans la bagnole qui passe son temps sur facebook... Enfin, il avait la flemme de mettre un PV, tant mieux. Rien à signaler entre Turin et même Milan que je traverse sans bouchon après avoir cassé la graine à Novara. Il est 15h quand je me radine à Lovere. En une demi heure c'est fait, ça va super vite. Il me reste environ 25 minutes pour trouver une place potable, mais par ici, y a pas grand chose. Je guettais une zone industrielle, un parking tordu, et finalement je me suis posé au hasard dans la toute petite ZI à côté de Neziole avec 8h53, et pile pour caser une 11h ! I love my job !
A 5h ce matin je mets en route mon FH IV €6 de 500cv. 1km à l'air libre et je m'engouffre sur la SP510 qui n'est qu'une succession de longs tunnels jusqu'à Brescia. Dans le coin ça doit pas beaucoup contrôler parce qu'il y a un paquet de caisseux qui m'ont doublé comme des malades dans les tunnels, même avec 2 grosses lignes blanches, sans stress. Il règne quand même une athmosphère de fin du monde ici, car, si j'en crois les infos de RTL102.5, l'Italie est éliminée des qualifications en vue de la coupe du monde de football. L'entraineur, d'une voix blanche, s'excuse platement. Lui, il peut se faire hara kiri ou alors tout vendre et aller se planquer au fin fond du Turkmenistan. Quand j'arrive sur l'A4, ça roule déjà pas mal, mais le pire c'est les 80km de l'autoroute du Brenner ou c'est interdit de doubler, ça roule pas beaucoup, mais la vitesse n'arrête pas de changer, c'est autant chiant que dangereux et stressant. Je sors à Campogaliano rejoindre Adrien qui roupille à la douane.
Le parking est envahi de camions Iraniens, c'est visiblement leur point de chute. Si certains ont des camions qui passent inaperçu, style DAF 105 avec des Schmitz, il y a des camions anciens, 113, FH12 et quelques camions bizaroïdes comme ce Fonton, moteur Mercedes apparement. Le chauffeur est un vieux de la vieille qui ne se laisse pas abattre, il est chargé, ferry à Trieste pour la Turquie et retour Iran, tranquille ! Un café croissant, et nous voilà partis à travers champs pour Casalgrande le pays du carrelage. Un peu comme Castellon, mais en moins grand. On charge le même voyage dans une énorme usine. Habitué à l'Espagne, je me suis dit qu'on allait camper ici un moment, mais en fait, en une heure on a chargé, papiers faits et tout, à peine le temps de prendre un café.
Retour sur l'A1 à Reggio Emilia, un peu plus loin, il y a un gros bouchon, un accident spectaculaire sans dommage pour la chauffeur qui a du se faire une sacré frayeur, son camion tient par miracle par la clissière du sécurité, lui il peut bruler un cierge ! Il fait un temps magnifique ce mardi, pas de vent, calme, et ça roule plutôt tranquillement. Après mangé, c'est mise en place du pilotage automatique. Turin passe crème, impecc !! Finalement, je me pose à Aiton, au calme avec quasi 9h du volant, Adrien m'abandonne comme un chien début juillet attaché à un arbre ! Enfin, le lot de consolation, c'est que je valide largement ma deuxième 11, c'est facile les complets en plateau ! C'est ou qu'on signe ??
Le froid s'est bien installé ce matin, ça gèle et tout est comme moi, givré. Dans la nuit un De Rooy s'est garé à côté de moi, mais ce benet s'est tellement avancé que je dois commencer la journée en grimpant sur un bout de trottoir pour pouvoir sortir, voilà, c'est fait je suis de mauvais poil, et il est que 5h. Avec ce froid humide les saleuses sont de sortie, et c'est tant mieux, même à la radio ils ont dit de mettre une petite laine. J'ai le chauffage bloqué à fond, et je comprends pas pourquoi, il y a un courant d'air froid qui vient du tableau de bord, il faudrait que je me penche sur le problème, c'est assez désagréable. A 6h, je traverse la magnifique ville de Grenoble encore un peu endormie nickel, dans 30 minutes ça sera un vrai merdier, ah ne me parle pas de Grenoble. Que des sportifs, que des prétentieux. C'est avec un certain soulagement que je sors à Rives, je serais donc à l'heure ce matin, oui, j'ai un truc super important à faire, RDV à 8h à Bougé Chambalud.
Je pose donc mes 25T de Carrelage Made in Italy sur le parc, et je reprends mon frigo vide. Comme j'ai 5 minutes d'avance je me paye un café gratuit et je vais fayotter avec le chef. Je traine pas trop, ça serait bête d'être en retard. A Epinouze, y a un tocard qui me laisse passer dans la rue étroite à grand coups d'appels de phares avec sa Kangoo. Merde, c'est Régis ! En le croisant, je lui ai fait un coup de cligno pour qu'il se souvienne la bonne époque, celle ou il était encore un vrai, un tatoué. Comme prévu à 8h mon chargement attaque, ils sont en forme ce matin, j'ai chargé en moins de 20 minutes. Je livre 8km plus loin à Chanas, puis une cuve de Pulpe à Salaise, je recharge du sucre et des emballages dans un autre dépôt à Salaise et je reviens. Mine de rien, il est midi quand c'est fini. 25km, 4h. Heureusement, il y a pas de 2e tour.
Donc, libéré de mes obligations, je vais plein sud à Romans faire 2 ramasses de produits ADR divers et variés pour pont d'Ain. Et pour la suite, j'ai le choix, Pont d'Ain, Le Havre, Marseille, ou Fontaine Bonnelleau, finalement ça sera Fontaine Bonnelleau. J'attelle une des dernières Kogel du parc, ça ira très bien, car c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes (mais avec de jeunes carottes). Arthur qui fout rien comme d'habitude me donne un coup de main pour charger ce qui me fait gagner pas mal de temps. Un coup de douche, un coup de gasoil et il ne me reste plus grand chose à rouler ce soir, si en plus on ajoute une traversée quasi lente à Lyon... Du coup j'ai pas tenté de passer Macon et je me suis garé au calme au port de Macon justement, ça évitera que je me fasse voler un plein de gasoil et le reste. 19h44 coucouche panier.
4h45, c'est quasi le moment de partir. Je fais pas trop de bruit quand même, autour ça ronfle, je voudrais pas être accusé par les voisins de parking. 3 minutes d'échauffement, et je peux lacher les cheveaux plein galop sur l'A6. Hier au poste, ils parlaient de brouillard dans le Val de Saône, c'est des nuls y a rien. Passé Tournus, je regrette de m'être moqué, il y a bien du brouillard, mais pas trop méchant quand même. Mais comme il fait froid, le brouillard devient assez vite givrant, c'est joli. Le givre sur les retros c'est joli, mais par contre j'ai pas croisé de saleuses, sur le reseau APRR ils sont encore en horaires d'été. La température redevient positive à Auxerre en même temps que le jour tente une percée sur le Morvan. Je me pose avec 4h bien tassées juste après la frontière avec la zone sinistrée, l'Aire des Jonchets, on est dans le 77.
Comme j'ai 45 minutes à tuer, je me paye une douche froide, enfin mi chaude mi froide. Pour me rechauffer, je vais me payer un café, 1€50, ça marche pas, la machine me rend 20 pièces de 10 centimes, à un moment donné, dans la station vide on se serait cru à côté d'une machine à sous qui delivre le jackpot. Je traine pas trop non plus, d'après Google ça se calme un peu sur l'A104, effectivement ça bouchonne un peu mais sans plus. Du coup je préviens Cricri à Fontaine Bonneleau, RDV est pris pour midi. Après les pistes de Roissy, c'est tout QRO ça roule nickel, et je débarque à 12h15, le coin est vraiment superbe en cette saison. L'ancien m'attendait de pied ferme, en une demi heure c'est vidé, papiers signés, Cricri à la dalle et moi aussi !
Ensuite c'est direction Amiens accompagné par un leger crachin, il parait qu'ici aussi, c'est sec. Pas comme en Ardèche, mais quand même un peu. C'est la 2e fois que je vais charger chez ce client, un peu dans le centre d'Amiens, et comme la 1ere fois je me suis un peu perdu, bon, là c'était les quartiers sud, le dernier coup c'était dans les HLM. Je progresse, encore un coup et je serai bon. Je dois avoir une tête de con, le gars des expe m'a reconnu. Quoi qu'il en soit j'attends une petite heure pour charger, à 16h c'est bon je peux riper avant l'heure de pointe. Il n'y a pas d'ADR et c'est tant mieux. Par contre je suis un peu juste avec les heures, ça me fait échouer au niveau de la Porte d'Italie, et convenons en, à 18h, ça serait pas la meilleure idée. Donc, cap à l'est, je descends tout feu tout flamme par Reims. Je debarque là au péage de Reims Sud, en 10H00, c'est pas beau ça ?
Bon, il faut reconnaitre que je serais bien resté une heure ou deux du plus ici, et que j'avais quand même du bol hier soir de choper la meilleure place aussi. Mais voilà, il est 5h, on est vendredi et j'habite pas à Reims, donc, en routas. Je suis pas tout seul loin de là sur l'A4, mais une fois sur l'A26 je peuxaller me recoucher. Le peu de bruinasse qu'il faisait en partant de Reims cesse au niveau de Chalon, il ne se passe donc absolument rien. Heureusement, j'ai à bord un peu de musique, ce matin Dead Can Dance et Kurt Vile font l'affaire. J'avais presque déjà 4h de route quand j'ai vu le panneau "aire de Beaune Tailly" je me suis dit que ça serait pas si idiot que de s'y arreter prendre un bain. Le pompiste est un marrant, en prenant la clé du camion, il me demande ou je suis garé pour aller faire un tour, je lui ai demandé au retour de bien faire le plein.
Le soleil ne fera pas de percée ce matin sur la vallée de la Saone. Bien que je passe Lyon comme une fleur ça suffira pas pour vider ce matin à Salaise, 11h55 c'est pas midi, mais c'est trop tard. Il faut attendre 13h, ça tombe bien, j'ai faim. Entre temps sont arrivés un paquet de messagers, le cariste est tout seul pour cause de RTT. Comme il y a un transpal electrique tout neuf, je propose mes services, je peux vider tranquille. De là, retour au dépôt, le chef sait pas encore à quelle sauce je vais être mangé. Je decroche la vieille Kogel, vu son age, elle a droit au repos un peu aussi. Je reprends ma bien brave schmitz qui s'ennuyait depuis mercredi, et finalement je recharge un groupage tranquille. Sorti du quai j'ai bien failli faire la boulette of the year vu que j'ai oublié une palette à quai. Evidement, Régis a pas pû s'empecher de me mettre dans les dents que "c'est pas la peine de faire le con sur le quai si c'est pour oublier des palettes" Rhahhh
Enfin, bon, je m'en fous je suis jamais parti aussi tôt de la kommandantur. A Valence c'est le gros merdier, tout le monde rentre à 18h, c'est tout bouchir, un peu comme unlundi matinmais à l'envers. Quoi qu'il en soit, on se fait des mimis quand même et hasta la semana que viene !
On dira ce qu'on voudra mais quand on décolle le lundi à 6h, ça change la vie, en plus, aujourd'hui j'ai pas une journée trop tendue. Alors j'y vais cool cool, en plus ça fait du bien à la planète, calé à 85. De toutes façons ce matin, il y a déjà du monde sur l'A7 et toujours les travaux à Montélimar, ça roule pas super bien. Je quitte l'A7 à Orange pour rejoindre Caderousse, je viens pas souvent dans le coin, c'est joli. A 7h45 je suis à quai, mais il faut attendre que ça ouvre et qu'ils finissent leur café. Il y a toujours ce vent désagréable qui donne envie de rester sous la couette. Mais l'info ce matin c'est quand même bien le fait que dans une décenie il n'y aura plus de voitures thermiques, essence ou diesel, j'ai hâte de voir la réaction des fans de Subaru, d'audi et de sport en général. Bon j'avoue, ça me touche pas, les voitures ça m'a jamais excité. Et les motos ? ça passe electrique aussi ? En pilotage automatique ? Et Charles Manson ? Il a un avis sur la question ?? Bref, on a pas fini de rigoler. Un camion électrique ça me va à moi ! Petit j'ai passé des heures à jouer au train electrique, j'ai déjà de l'experience.
Après Caderousse, je passe le pont qui longe l'A9 ce qui me fait changer de departement et de région, évidement ça roule pas super bien, c'est le Gard. Prochain arrêt Garons, dans la zone aéromachin, je pose 7 palettes ça va vite et retour sur Nimes sans trop trainer, je dois être avant la fermeture à 14h à Ordis juste au dessus de Figueras. Même en ajoutant 30 minutes de coupure, ça me fait arriver à 13h30, IMPEC. Pause gastronomique juste avant Narbonne. Arrivé chez le client à Ordis, le gardien est affolé, ça ferme à 14h, depeche toi. Ohhh y a 6 palettes... Tranquille. C'est un peu ça l'avantage d'arriver pile poil avant la débauche, ça traine jamais. Le seul risque c'est de se faire refuser en fait...
De là, j'ai encore 3 palettes à Girona. Il faut appeler le type 1h avant, mais il répond pas au téléphone. J'ai bien laissé un message, mais sans succés. Je comprends que ça re ouvre à 16h, et que je livre dans un garage au pied d'immeubles car le magasin est dans une trop petite rue de Gerone. Je transpire un peu avant d'arriver, j'avais un peu peur de me gourrer, d'autant que les rares pietons m'ont regardé passer avec un air interogateur du style : Mais il va ou ce con ? Mais malgré tout il y a de quoi se garer le long et j'attends parce que j'ai rien de mieux à faire. Le type débarque à 15h30, je ne me suis pas gourré. Il faut sortir le hayon et faire un peu de place, mais ça va. De là, je vais charger un complet de cochon surgelé. Il y avait longtemps que j'avais pas été à Juia, en tout je suis resté une grosse heure, ça a été super rapide. Olive sur la pizza, j'ai RDV que demain 11h à Pont d'Isère, ce qui me va super bien, je peux même caler 11h de coupure arrivé à Perpignan et ça c'est vraiment une super bonne nouvelle !
Pendant que Perpignan se reveille tout doucement, je demarre de mon super parking, il manque pas de gasoil, c'est bien le principal. 5 minutes plus tard je suis sur l'A9, tranquille. Il y a encore pas si longtemps, partir à 6h de Perpignan m'aurait rien enervé rien qu'à l'idée de passer Montpellier à 8h, mais ça bien sûr c'était avant et je passe Montpellier à la régule, sur la rocade c'est le vrai merdier, quand je pense que les Montpellierains nous accusaient de tous les maux de la terre... Je savoure ma victoire interieure pas très longtemps, il y a un énorme bouchon après Lunel à cause de travaux. 20 minutes de perdues, du coup je tente pas d'aller direct chez TDV je coupe 45 à Montélimar.
Finalement, j'ai bien fait. Déjà, je suis propre, et puis surtout quand j'arrive, la semi dans laquelle je devais remettre mes palettes vient juste de sortir du lavage. Le seul bémol, c'est que le seul couillon qui peut bouger les palettes est en train d'écrire ces lignes. Mais j'ai quand même du bol, et le bol, s'appelle Le Basque et il vient me donner un bon coup de main. C'est pas un charlot Le Basque ! Mains nues alors que je me les pèle malgré les gants, chochotte ! Et en plus, il paye son café Le Basque, mois je dis : Employee of the month. Bien sûr on est tous pressés, et pas le temps de blablatter. Il y avait un moment que j'avais pas fait de cochon, ça a tout changé ici, bon ça se modernise et s'aggrandit, je crois même avoir reconnu un ancien cadre de chez Lubac dans les bureaux. Bon, moi il a pas dû me reconnaitre mais c'est pas dramatique.
Je recharge à Andrezieux, frigo ADR, ça c'est bon. Donc, profitant que c'est midi et que tout le monde s'arrête pour bouffer je monte tranquillos. Une fois passé Givors c'est limité à 80 pour les PL, donc je me cale à 84, normal, et je rattrape un break du 83 que je double. Le type klaxonne comme un malade parce que je suis un bandit, j'hésite entre l'ecraser contre la glissière de sécurité ou l'ignorer. Finalement je l'ignore. Par contre, il fait comment avec tous les VL qui le doublent à plus de 90 ? Il klaxonne aussi ? Il doit être un peu fatigué à la fin de la journée... Encore un qui a échoué aux examens d'entrée de la police. Finalement je repars à 15h36 d'Andrezieux, 2e traversée de St Etienne sans bouchons, et je pose tout au dépôt sauf l'ADR frigo. Bien sûr le chef m'a complété avec du Barcelone. Je traine pas, il faudrait que je descende au plus bas histoire d'être sûr de faire Castres avant midi, si je pouvais y être pour 11h ça serait génial. J'échoue sur le petit parking juste avant Rémoulins avec 9h50, ça ira bien pour un mardi.
Il est environ 5h28 quand je démarre, c'est tôt mais voilà, tel est mon destin, faut que je fasse avec. En fait j'aurai mieux aimé partir encore plus tôt, mais je pouvais pas faire autrement. Je sors quand même à Beziers Ouest juste avant le bordel. Ce matin il fait une sorte de brumasse humide, aux abords des premiers bleds de la banlieue biteroise il y a beaucoup de gosses qui traversent ou attendent le long des routes leur car scolaire. J'ai toujours peur de pas en voir un. Les villages sont étroits et mal éclairés. Heureusement après, il y a plus personne ou presque et le jour tente une percée dans le col. C'est jour de marché à St Pons, mais j'ai pas le temps et il fait froid. Tout ce que je sais, c'est que je me suis fait bien plaisir ce matin, à 8h57 je suis sur le paring du client à Castres.
Comme il y a déjà un camion en train de vider, faut attendre. Un gars vient prendre la temperature, impecc tout va bien, 37,2. Et pour les IBC aussi, tout va bien. Une heure plus tard, je peux aller sur le quai et ça va vite à vider. En sortant de la bonne ville de Castres, j'entends un camion klaxonner comme un malade, ça alors ! Domi81 ! Malgré que Domi soit débordé, il a quand même 5 minutes pour le café, on va donc squatter le parking à Feu Vert, parce que la dedans, y a toujours des machines à café. Malgré tout, on est des gens serieux, on traine pas. Il y a un vent d'enfer aujourd'hui dans le coin et on est tout decoiffés. Pour changer un peu je garde la 113, y avait longtemps et il y a des ronds points nouveaux. Je fais un crochet au centre routier, ils vendent un GPS special poids lourds, AUDEO, ça parle à quelqu'un ? ça vaut quoi ?? Bon, ça vaut 300€ ça j'ai vu mais le reste ??
Pour finir ce mercredi, je fais le crochet aussi, 5 minutes à la douane à La Jonquera, et j'ai plus qu'à aller gentiement me garer au plus près de mon client pour demain, je trouve une place à 300m de là, impeccable, le tout en moins de 9h, deux pecables et je valide ma 3e 11, trois pecable. Ah quand ça veut rire !!
Pendant que le trafic se charge grave sur la C17 à côté de moi, je vais voir à pinces à la reception avec mon bonnet et mes mouffles car il caille ce matin. Etant donné que j'ai RDV à 8h30 j'y vais sur la pointes des chaussures de sécurité. Il y a une éternité que j'avais pas livré ici, avant c'était un dépôt ND qui bossait pour Brenntag, maintenant c'est Brenntag à 100%, le personnel a pas changé, toujours les mêmes. L'ambiance de travail à l'air un peu moins tendue, la fille de la reception m'a sourit. A moins qu'un caca de nez pendait d'une de mes narines ? Je saurais jamais. Quoi qu'il en soit ce qui n'a pas changé c'est cette montée à 10% et la mise à quai toute tordue.
Du coup, à 8h15, les 13 palettes sont posées, reste plus qu'à rejoindre le sud de Barcelone. Vu l'heure c'est la cata, ça bouchonne de partout, mais comme j'ai pas la pression c'est assez supportable. Il fait moche, y a même du brouillard, comme dirait Michel Galabru, c'est le NOOOORD. Vu que j'ai vraiment le temps, je fais même une bonne pause petit dej à La Porta de Barcelona, je me suis dit que si c'est pour attendre 2h au bungalow de Santa Oliva, autant avoir un café dans le bide. Mais voilà, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, il n'y a pas la file à laquelle je m'attendais. J'ai pu poser direct tous mes dossiers sur le bureau, ce qui comprend la saccoche du tracteur, celle de la semi, la saccoche avec la licence, les autorisations plus mon dossier ADR. Bref tout ça pour livrer UNE palette. 5 minutes plus tard, je suis en place à la station service du centre d'essais. Le gars en plaisantant m'a dit bientôt on se vera plus, il y en a que pour les voitures electriques, l'essence c'est fini ! Juste à ce moment là, passe un gros monospace silencieux, c'est vrai que c'est cool.
Il ne me reste plus qu'à prendre plein ouest direction Molerusa pour charger des fûts de pulpe de fruit. Le GPS m'annonce midi là bas, je tente le coup. En me posant à 11h57 sur la bascule, j'ai bien senti qu'il fallait pas que je traine, à peine je suis arrivé au poste de chargement que le preparateur sortait le lot des racks, et pendant que j'étais de retour sur la bascule, une véritable marée humaine sort de l'usine, il est 13h01. J'attends un peu les papiers, finalement à 13h30, je suis prêt à décoller. Comme je ne suis pas un sauvage, je mange un bout avant quand même. Comme d'hab, je me cale à 85 sur la C25, c'est pas encore le camion autonome mais on s'en approche j'ai pas grand chose à faire jusqu'à Gerone, 0 coup de frein. Le seul truc c'est après Manresa ou je fais coucou au retraité qui a mis une énorme pancarte HOLA CAMIONNERO dans son potager, trop cool l'ancien ! Un arrêt rapidos à Guantanamo Padrosa à Figueras et je termine mes heures à Tavel avec 9h30 de volant, j'aurai aussi bien pu continuer jusqu'à Mornas, c'est vrai, mais j'aime pas Mornas, j'ai le frigo qui tourne et surtout, surtout, surtout, je fais comme je veux.
Comme tous les jours entre 7h et 7h05, le message du matin arrive sur mon NOKIA 3310. Et ce matin, pour la suite de mon programme, je m'attendais à un "reviens au dépôt" pour faire de la bricole autour de Jarcieu avant d'aller livrer ce soir à 17h mes fûts de pulpe de fruits, mais voilà, finalement j'ai pour difficile mission que de rentrer à mon domicile, puis d'aller livrer à 17h. Donc, en garçon prevoyant, j'attends 8h pour partir de Tavel, histoire de me garder un peu d'amplitude sous le pied pour ce soir. Comme j'ai un peu le temps je roule tranquille et je passe par la case VOLVO truck Center Rhône Alpes histoire de me faire offrir le café par Jean-Luc, mais surtout de faire regler mes phares, soit j'ai la vue qui baisse grave, soit ça s'est déréglé. Bon, je respire, ma vue a pas baissé, c'est bien un mauvais réglage. J'en ai profité pour aller faire quelques photos, il y a un N1020 entièrement rénové, il est superbe. A 10h33 je suis garé chez moi, j'ai le temps de prendre l'apéro, manger, et même faire la sieste si je veux !
Je redecolle à 15h30, oui, parce que le vendredi soir dans le quartier c'est un peu la misère. 99% de mes voisins au village ne sont pas routiers et rentrent tôt dans leurs Audi neuves, et j'ai bien fait, il m'a fallu 1h pour arriver à Margès. Comme prévu à 17h je suis quai 41 au milieu de dizaines de citerniers en stand by. Il se met à pluvasser quand je repars, la route est bien sûr horriblement grasse, je ne vais pas pulveriser le temps de parcours jusqu'à Jarcieu. Finalement je recharge du light pour lundi, je commence à Laudun, il va rien m'arriver j'espère. Retour à la maison, même pas tard, une magnifique salade Bibi Made m'attend avec impatience, il est tout juste 21h ! #jekiffelalife !
Cool, cool ce lundi, y a pas le feu au lac, tranquille. Je demarre un peu avant 7h, il fait un peu frisquet mais normal car c'est lundi. Bien calé à l'écoute des infos à la radio, je suis dérangé par la téléphone, c'est mon vieux copain Phil La Trompette qui vient juste de ma doubler avec sa superbe Ferrari de fonctions aux couleurs Inter Légumes. Coup de bol, je suis à environ 1850m de Mornas, on a juste 5 minutes pour le café. Donc, 35 minutes plus tard on repart, Trompette, c'est Trompette il changera jamais, tant mieux d'ailleurs. Du coup, je me radine à 9h à L'Ardoise, bon, une palette ça va vite. Livraison suivante à Monteux, par acquis de conscience je regarde MAP Traffic, c'est rouge vif à Avignon, je fais la tour en chopant l'A7 à Orange, et j'ai bien fait à 10h j'étais à Monteux, là encore j'ai juste une palette, ça traine pas. Ne me reste plus que la rue du Sirocco à Le Thor, débile comme nom, y a bien assez de Mistral ici. Enfin, quoi qu'il soit je suis vide bien avant midi.
J'ai un rechargement de cartons pour St Rambert d'Albon à Sorgues. Le GPS annonce midi la bas. Je tente le coup, on vera bien. Entre temps, le destinataire a changé, c'est Venissieux, mais peu importe, c'est des cartons et à Sorgues. La traversée de Carpentras est laborieuse, ça construit partout autour de la nouvelle rocade, encore un ou deux ans, et ça sera pire que le centre ville. Quand es ce qu'on comprendra que ça sert à rien de construire des rocades mis à part desertifier les centre villes et detruire la campagne ? Je finis par me radiner à 12h15 à Sorgues, mais ça charge, 20 minutes plus tard je suis complet avec à peine 5t dans le frigidaire. Sur la feuille c'est marqué 13h/16h à Venissieux. Je mange un bout le long de l'A7 et j'appelle le client qui répond jamais. Finalement, j'allais arriver sur Valence quand je gars finit par me rappeller, il est OK pour m'attendre à 16h, mais pas plus tard. Je fais donc au maximum et par chance ça bouchonne encore pas arrivé sur Venissieux, à 15h59 je tape sur la quai, mission accomplite (je sais, on dit accomplie, mais je trouve que accomplite c'est plus joli).
Le cariste est moyennement motivé, car il devrait vite partir à la Pétanque, c'est sa passion. Pour lui faire gagner du temps, faut que je tourne les palettes, je dis rien, j'aurai déjà pas dû vider. Mais l'avantage c'est que je suis devenu incollable sur la pétanque. A 16h50, c'est bouclé, par contre dehors c'est le merdier total, et je dois revenir à Jarcieu, j'hésite entre l'A7 ou passer par Cours et Buis, va pour Cours et Buis, ça merdouille vers Parilly et à la traversée de St Quentin Fallavier, mais après c'est cool. Arrivé à Beaurepaire, changement de programme, finalement j'ai 16 palettes à charger demain matin au Carrefour de Voiron. Malgré tout, j'ai quelques minutes de marge et j'arrive quand même à caler une 11h c'est bien la seule chose d'interessante finalement !
Comme prévu je vais sonner AVANT 8h. Les navettes sont passées déjà bruyemment, je me dis qu'il doit plus se passer grand chose sur la quai, il est 7h15. Il gèle bien ce matin à Voiron, je suis frigorifique en fait, le pire c'est qu'une fois à quai il n'y a qu'un seul transpalette et je regarde le cariste travailler en me les pelant. Il faudra quand même une grosse demi heure pour charger, parce que le cariste entre temps il receptionne aussi les petits camions qui defilent dans la cour. Au fond de moi, j'avais qu'une trouille, un complement de l'autre côté de Grenoble, mais finalement non, je suis rentré directos au dépôt OUF. Je pose tout ça à quai en attendant de savoir à quelle sauce je vais être gobé.
Finalement j'ai l'immense privilège d'aller ramasser sur le secteur du 42. RDV entre 10h et 12h à Feurs chez Nigay, nom qui fait le bonheur de ceux qui aiment les jeux de mot débiles, j'en connais, NIGAY, NIHETERO, ah la la. Ce matin, ça roule nickel pour monter, il est 11h quand je debarque à l'usine de caramel, il y avait un bail que j'étais pas venu, et ça devient pénible à contourner Feurs. Les usines en ville ça enerve les Maires j'ai l'impression. Il me faudra quand même presque une heure pour charger 4 IBC, de là je complete avec 8 palettes à La Talaudière pour la catalogne et je finis en beauté à St Etienne avec du groupage pour la Grande Bretagne, il reste encore un peu de place, mais je reviens comme ça à la Kommandantur.
Dans la semi, j'avais de la GB, et de l'Espagne, donc en toute logique une fois tout vidé je mets un lot ADR pour la Belgique devant et je complète avec des boissons fraiches pour Fontaine-Bonneleau. Il peut neiger, j'ai pas peur, je colle à la route. Justement ça tombe bien parce qu'il se met à pleuvoir. Il y a si longtemps qu'il a pas plu que les gens ont la trouille de conduire et font n'importe quoi, ça roule mal de partout. J'ai hésité à attendre un peu avant de repartir ou de monter par Cours et Buis, mais je suis lourd comme une vache. Comme prévu sur Lyon, ça a cartonné dans tous les sens, je pers une grosse demi heure de ma vie sur l'A46. Heureusement après ça va mieux et toujours sous la flotte, la terre en a bien besoin. Je comptais roupiller sur le parking dans le Bessay mais il était fermé, évidement la station en haut était pleine comme Brigitte Fontaine, resultat des courses je me suis radiné au suivant avec 9h09. On vera plus tard si je compte 9 ou 10 msieur l'agent. Ayez pitié.
A un moment donné il faut bien y aller, à 7h je hisse la grand voile et en avant Fontaine-Bonneleau. A mesure que je montais l'A6 la route des truckers je me suis rendu compte qu'il y a plus d'un parking sur 2 fermés, je medemande si on se fout pas un peu de notre gueule quand même. Maintenant, ils mettent même des cones en sortie de parking, des fois que. Le jour ce matin a du mal à se lever, il fait bien moche, brouillasseux et déjà deprimant. Ce matin, il ne doit guère y avoir que Kim Jong Un pour avoir la frite avec sa victoire d'hier et son missile. Après avoir franchi le panneau qui fait rêver : "bienvenue en ile de france" il y a l'Aire des Jonchets et c'est parfait pour ce que j'ai à faire.
Avant de partir, checkage de Google Map, c'est tout rouge à cause d'un accident sur le morceau de Villeparisis sur l'A104, il faut prendre une décision rapide. Je tente le coup, et je me fais coincer ou je passe par Meaux, je perds 10 minutes mais je roule ? Que faire ? Tant pis, je prends la N36 ! J'ai bien fait, j'ai vu des trucs incroyables, un chauffeur en train de poser une pêche comme un petit de 3 ans dans l'herbe, le bruit de ses pets ont dû être masqués par celui des coups de klaxon pour fêter l'arrivée de l'étron divin, et un peu plus loin c'est Pierrot49 que je croise, mais au volant par contre... Quand je récupère l'A104 après Roissy j'ai paumé donc 15 minutes sur l'heure d'arrivée et entre temps le bouchon de Villeparisis a disparu, tant pis. Bad choice. J'ai quand même le temps de casser la croute, à 14h comme prévu je suis à la source de Fontaine-Bonneleau.
Il aura fallu quand même une heure pour vider, je suis arrivé au bon moment, derrière il y avait un TSA et un Choquet. Il ne me reste plus qu'à livrer Gosselies, disons Charleroi ça fait plus exotique. Dieu GPS prédit une arrivée à 18h04. J'y crois pas une seconde. Déjà ça fait passer Valenciennes à 17h et il y a des méga travaux à Mons. Pour être sûr j'appelle, on me dit 17h fini. Mais que bon, peut être à 18h il y aura encore quelqu'un. J'ai pas beaucoup de marge et ça me ferai quand même un peu chier de depasser encore 9h de volant de quelques minutes pour tomber sur une porte fermée. Donc, sur le même rythme de la chanson de Stromae je me chante "alors on tente..." Comme prévu c'est le merdier à Valenciennes, mais le pire c'est les travaux à Mons, 20 minutes de perdues, après ça roule presque, mis à part des grumeaux, j'ai doublé partout, j'ai pas fait gaffe ma femme me parlait du sapin de noel tout ça, du coup je me suis radiné à 18h30 à Gosselies chez MarcVDS. Tout est fermé évidement. Mais coup de bol, il y a encore le boss, j'arrive à le choper et lui expliquer le topo, du coup je peux vider son essence et lubrifiant, IMPEC, 8h54 je peux même valider une 2e 11, ma c'est la classe non ?
Charleroi et la Belgique en général, c'est pas St Peray. A 6h c'est déjà blindé sur l'autoroute. Si j'en crois les informations à la radio, les bus sont en grève, il n'y a donc pas qu'en France que c'est toujours les usagers qui sont pris en otage. Hier soir j'avais un peu hésité pour choisir ma route pour aller à Sedan. Finalement j'ai pris par Namur, ça m'évitera les bouchons du matin à Charleville. Par contre y a des travaux partout et on peut doubler nulle part, sauf si on est vide avec un FH on a le droit, faut pas deconner, à 7h il fait encore nuit et y a personne. Autant avant c'était cool de rouler en Belgique, et je crois que c'est devenu bien chiant. C'est bien chaud Bouillon que je passe la frontière. Il a un peu neigé, mais sans plus. A 8h et des bananes j'arrive chez le client dans la zone industrielle de Sedan.
C'est la 2e fois que je viens charger ici, et le gardien est toujours aussi efficace, c'est un mec qui aime son métier. D'ailleurs ceux qui font bien leur boulot, en général c'est agréable pour tout le monde. A peine mon gobelet de café court sucré fini à 0,40c je peux rentrer me positionner au poste de chargement. Faut bien se garer sur l'emplacement, marcher bien comme il faut sur les bandes vertes, laisser les warnings warninguer, mais c'est le chauffeur qui pousse les IBC de 1T au transpal à main. C'est normal, c'est pour la sécurité. Bon, un peu d'exercice ne fait pas de mal. Au final, je repars avec 20 IBC à detruire, et environ 19t460. Il neigeouille un peu, c'est joli mais ça dure pas. Les Ardennes, c'est plus ce que c'était ! La suite du programme est plein sud à Villechetif, village dortoir de la banlieue de Troyes. Sa piscine chauffée, son commissariat, sa zone commerciale. C'est justement là que je vais. Je coupe à travers par la route des bettraviers, ça roule bien tranquille. J'ai hésité à couper à travers Chalon et puis je me suis calé sur l'A26, si je pouvais grapiller quelques minutes.... Et j'ai bien fait je pense, je suis arrivé à 12h15 à Botanic juste avant que la reception ne ferme, j'y croyais pas en partant de Sedan. Bonne chose de faite.
Je dois ensuite completer avec encore des rolls vides vers Auxerre. Le client répond pas au tél, je sais pas quoi faire, j'y vais ? J'y vais pas ? Le chef me dit de faire comme je veux, Maryan me dit d'y aller, j'y vais après bectave. Etonnement ça roule nickel entre Troyes et Auxerre ou je suis accueilli par une bonne neige ce coup-ci, ça a bien blanchi les champs, c'est joli on secroirait quasi en decembre. Une fois chargé, je peux me recogner la traversée d'Auxerre et ses 40 feux NON synchronisés. Arrêt douchas à la Total sur l'A6 qui a pris des couleurs hivernales. Les saleuses et les racleuses tournent, et comble du bonheur ça roule beaucoup en cette fin d'après-midi, ça finit même par bouchonner sur Pouilly, je m'arrête juste après histoire de laisser passer tout ça 20 minutes. Ensuite, carreau jusqu'à belleville ou j'ai 9h53 au péage, je me gare sur la voie bus le long du collège, je serai reparti avant l'arrivée des premiers bus demain !