Carnet de bord de Juin 2018 | Partager sur Facebook |
Aujourd'hui, c'est la paye, mais ça va être compliqué pour la récuperer, on verra ça lundi par là ! Pour le moment, le circuit est noyé dans un épais brouillard. Les clients ne se bousculent pas au portillon, j'ai largement le temps de passer ma cabine au balais. C'est que vers 10h que l'organisateur technique vient chercher son matos pour les échantillons et analyses, je lui donne la liste de ceux qui sont pas encore venus, et comme par enchantement, ils arrivent tous comme une volée de moineaux. A 13h les derniers sont enfin passés, ma liste est complète, je peux aller me prelasser sous la douche 4 étoiles de Donington, je dis 4 étoiles, en comparaison de ce qu'on connait en général en UK, si je devais la comparer avec celle du Martinez, ça serait une -20 étoiles.
Je devais recharger du groupage chez GEFCO à Coventry, mais ça a été annulé, alors finalement Julie m'a trouvé deux lots à prendre chez Brian Yardeley, mais ça fait pas mal remonter. J'ai pas entendu que du bien des caristes la bas, on verra bien. Histoire de garder de l'amplitude, je décolle à 15h30 UK. Bien sûr en pleine heure de pointe la M1 est bien chargée, j'ai mis quand même 30 minutes pour la rejoindre depuis le circuit, soit 10km. Mais je suis pas trop en stress, c'est surtout direction le sud que ça merdoie, un dernier bouchon à Doncaster pour le fun, j'hésite à couper à travers champs pour rejoindre Featherstone, je fais sagement le tour par la M62. Chez Brian, c'est le merdier, on se croirait chez Duarig un vendredi soir, sauf que là, y a un type qui te fais reculer et te dis ou te garer. On m'annonce 30 minutes d'attente avant de charger. Mais 15 minutes plus tard, on m'appelle pour me positionner à l'unique quai de la boutique. J'ai un cariste un peu zarbi, trop bronzé pour un white de Leeds, et trop baraké pour que ce soit du vrai, mais il se la raconte. Il doit sortir d'abord les 4 palettes de retour que j'ai déjà, ce qui ne lui plait pas du tout. Devant j'ai du 74, des palettes de moins de 50cm de haut, très lourdes ADR, il étale pour repartir le poids, et derrière du coup j'ai mes palettes de retour, le mec roule tellement comme un con qu'il a réussit à faire sauter les 3 feuillards d'une palette. Je cale ça comme je peux, le chargement se termine par des BIG BAG qu'il est obligé de gerber mais comme le mec écoute rien... FUCK OFF
Quoi qu'il en soit, à 19h je décolle, le trafic s'est miraculeusement fluidifié, j'ai l'A1 pour moi tout seul quasiment ! ça roule vraiment très cool, il fait beau, je suis zen content. Les choses se compliquent bien après Peterborough, l'A1 est fermée, au pire je m'en fous, mais l'A14 aussi est fermée, il y a une déviation à travers champs, pile au moment ou la nuit tombe et la pluie vient s'inviter aussi. J'y vois que dalle. C'est quand même soulagé que je rejoins la M11 au sud de Cambridge. Mais voilà, 2 sorties plus loin c'est la M11 qui est fermée, je suis la déviation, et au moment de reprendre la M11 là encore c'est fermé, plus rien de marqué, je fais 2 tours de rond point quand arrivent 2 frigos du coin, je me mets derrière, ils enquillent sans hésiter une B road, advienne que pourra. C'est en fait la route touristique qui longe la M11, c'est joli mais défoncé je fais que penser à mes big bag gerbés. Mine de rien, j'ai presque 4h quand j'arrive au Stansted Service ou je peux reprendre la M11. Je coupe 45 ici.
Après ça roule quasi bien nickel jusqu'au port de Tilbury. Je pensais pas pouvoir rentrer la dedans et m'attendais à devoir galerer à trouver une place improbable. Donc une fois au port, je vais au bureau de la P&O, c'est rempli de Polonais de chez Firmin, j'attends presque 1h avant de pouvoir donner mes CMR. Le mec au guichet me dit de revenir à 6h30, et interdit de rester au port. J'ai dit OK et je suis allé roupiller un peu, l'autre il m'a rêvé !!! A 1h30 du matin, je vais sortir, chercher une place introuvable ? Assois toi la dessus et fuck offfffffffff !
La tête dans le gaz je me lève au bout de 4h pour aller me rassurer en m'enregistrant, mais avant ça, je vais changer l'eau des olives dans les toilettes reservées aux chauffeurs. Il y a qu'en GB qu'on voit des chiottes aussi infames, pas besoin de marquer TOILETS, l'odeur de loin, suffit à elle-même pour localiser l'endroit. Ma résa est OK, il y a un autre français à l'embarquement, un chauffeur de Polley, le pauvre a raté le départ de 22h, il a éclaté juste avant d'arriver à Tilbury, il y a de quoi avoir les boules. Quand le TRAFIC Manager vient nous chercher pour embarquer j'ai 8h15 d'arrêt, de toutes façons pas le choix il y a la position OUT sur le tachy faut bien que ça serve de temps en temps.
Le bateau va finalement partir avec une petite demi heure d'avance, temps calme mer calme, et nous voici partis avec l'équipage Philippin, nous sommes 4 chauffeurs aujourd'hui tous d'horizon differents, un français dont c'est le dernier tour chez Polley, marre de faire de la GB, un serbo roumain qui bosse pour un anglais et vit en GB, et un turc qui passe 3 mois à enchainer les aller retours entre Londres et Toulon. A propos du Turc, pour lui, faire ce boulot c'est très bon par rapport à ses collègues qui livrent ce qu'il charge vers le Turkmenistan, Azerbadjan et le Kazakstan, son seul problème c'est qu'il laisse à chaque fois l'attelage complet au port, et change de camion toutes les semaines pratiquement car les turcs ne peuvent pas faire ce qui serait considéré comme du cabotage inter européen.
La traversée aura vite passé, à 18h30 on accoste à Zeebruge. Fait exprès, on peut sortir direct, et fait exprès on a tous 8h55 de coupure, après avoir demandé gentiment aux sympathiques dockers Zeebrugeois, on squatte le pont 5 minutes de plus. Le contrôle de Police nous fait perdre encore 30 minutes avant de pouvoir sortir du port et chacun prendre son chemin. Le samedi soir, ça roule vraiment cool pour sortir de Zeebruge, même Lille passe crème, ce qui me laisse le temps de reflechir à "ou passer mon dimanche?" En fait j'ai pas trop envie de passer par Reims, les parkings de l'A26 sont tous blindés le dimanche, donc dans mes rêves les plus fous, je voudrais me tanquer sur l'A6 à priori plus tranquille. J'ai fait ma 45 à Vemars, juste avant Paris, la station est aussi pleine qu'en semaine, mais à 22h30 le rideau de la boutique est déjà tiré, bienvenue en France ! Je suis assez surpris, après Roissy, c'est blindé dans les 2 sens, alors que jusque là, j'avais roulé tout seul ou presque, à minuit le dimanche, y a encore du monde grave sur l'A104, ils sont félés ces gens ! Heureusement après Les Eprunes je suis à nouveau tout seul, et bien tranquille. Je me suis posé avec quasi 8h de route à l'Aire de la Forêt juste avant Beaune,juste avant 4h du matin ce dimanche, c'est cool, y a une aire, une forêt et au loin un autre camion sur le parking, bon week-end.
Il aura encore plu toute la nuit, les escargots bourguignons sont d'accord pour dire que c'est cool. A 7h je décolle du parking, on peut dire que j'étais au calme ici ! Un peu d'animation ce matin sur l'A6, c'est lundi c'est le début de mois, ça bosse. Vu que sur Lyon ce matin, il y a l'entrainement pour la 3e guerre mondiale, c'est bouché de partout, je fais mon stop habituel à Macon sur la parking à Torrello actionaire principal ici (LOL). On va dire que j'ai bien calculé mon coup, parce j'ai eu aucun ralentissement pour rejoindre St Fons et plus precisement sa magnifique station d'épuration. A l'accueil, un responsable vient me trouver en me disant que justement il venait de demander un report de livraison de plusieurs jours car il n'a pas de cariste, mais comment ça se fait que vous êtes là ??? Bref, j'ai dit que je n'étais pas en contact permanent avec BASF, il a opiné du chef. Finalement c'est un chimiste qui est venu "faire" du chariot, le type ça le sort un peu, et il s'en est aussi bien sorti que certains caristes grosses gueules.
De là, direction Annecy, entre temps ça a failli changer, je devais aller à Givors avant, mais déjà bien engagé sur l'A43 ça a facilité la prise de décision, il fait lourd et moite, mais pas de pluie, malgré que ce soit marqué alerte météo de partout, à 13h et des cerises j'arrive chez le client à Annecy, direct à quai fin de la pause ici. Le Haut Savoyard est un vaillant donc. Le cariste est en formation, c'est son 1er jour, donc patience. De là, retour direct sur le 38, j'ai deux palettes à prendre à Pontcharra pour Barbera, mais voilà, en ce moment j'ai la scoumoune dès que je vais dans le 38, mes palettes ont déjà été ramassées par une navette de messagerie. Autant dire que le mec va jamais les ramener, je fais un CMR à 0.
Du coup, j'ai le droit de débarquer au début de la magnifique rocade Grenobloise à 16h20, la meilleure heure pour attaquer les bouchons. Il est 17h quand j'arrive chez Allemand à Voreppe. C'est un sacré merdier dans la cour, mais une fois à quai ça va nickel. Retour à Jarcieu, ou je vide tout pour charger un Perpignan/Barcelone fastoche. Du coup, vu qu'il me reste à peine une heure autant faire une 11 ici, comme ça, c'est fait. A quoi reconnait on un routier heureux ? Quand le lundi, il sait qu'il a déjà calé une coupure de 11h ! Ah ça ! Il en faut peu pour être heureux, pas vrai Mowgli ?
Pas besoin de reveil ce matin, l'alarme a déjà sonné, pour quel motif ?? On sait pas. Quoi qu'il en soit, à 5h15 je décolle tranquillement avec ma jolie 11h01. 14 minutes plus tard je me fonds dans le déjà conséquent trafic de la Rhône Valley, il y a des travaux dans le col de la grande Vache, juste pour faire chier en fait, après Valence c'est cool ça roule peinard ce matin, sauf qu'il fait vraiment un temps de merdasse. Il fait VRAIMENT moche, il y a même un peu de brouillard, le brouillard du mois de juin, il est terrible, on sait même plus dire avec precision si c'est bientôt Noel ou si on en sort juste. Quoi qu'il en soit ce matin, je croise un nombre impressionant de calandres connues ou pas qui me font coucou, c'est rigolo et ça occupe. Je passe Montpellier en pleine heure de rush, mais ça n'a pas fait monter l'aiguille de mon encephalogramme merci Vinci avec ta nouvelle A9 je respire, les autres, les gueux de l'A709 sont pas du même avis je pense. LOL.
4h05 après être parti de Jarcieu City, je débarque à Narbonne Playa ou la vision d'un panier de croissants pas carbonisés me rempli le ventre et de joie. Je traine pas trop dans le bain quand même car j'ai un métier qui me fait arriver à 11h chez CEMOI à Perpignan ou il n'y a pas de vent aujourd'hui ce qui est plutôt pas courant. Il y a déjà 2 camions au quai emballages, mais ça va assez vite ici, si bien que je ressors juste avant midi. Plutôt que de me taper le bouchon à midi de St Charles je remonte à l'embranchement nord car TIME IS MONEY, croisette avec Guy 34 et son magnifique F16 qui remonte foulée sans coupure à Montpellier depuis St Charles. De l'autre côté des montagnes il fait toujours aussi moche, la végétation est aussi verte que du côté d'Halifax, la seule difference c'est que quand j'arrive chez le client à Polynia, pas besoin de booking, faut juste être patient, il y a des camions dans tous les sens et un seul cariste devenu aigri à force de courir avec son Toyota.
Finalement c'est sous l'orage que je décolle de Polynia, pas en avance du tout pour recharger à Grouikland, Juià l'enfer du cochon. Autant dire que ça roule mal pour sortir de Barcelone ou une partie de l'AP7 est sous les eaux dans la cuvette de Mollet pour être plus précis. A 17h30 je suis au bureau de la Sonia qui tire une gueule pas possible pourtant il y a longtemps que je l'ai pas vue, je suis pas son style d'homme, tant pis. L'avantage d'être en retard c'est que ma commande est prête, en 30 minutes c'est chargé, frigo à -20 j'aurai pas besoin de berceuse, et j'ai une pensée pour tous ces pauvres cochons que j'ai dans le frigo. Je vais pas plus loin ce soir, et je me gare avec la bagatelle de 8h51, bien content. Je traine pas, demain reveil réglé sur 3h06.
Le reveil m'a bien reveillé à 3h06, c'est signe qu'il fonctionne bien. Le matin, j'ai besoin d'une heure avant de partir, taper le CDB, lire des conneries sur internet, dejeuner tout ça, donc pour resumer 1h c'est le temps dont j'ai besoin, alors que quand j'étais jeune, 1h c'était ce qu'on dormait par nuit. La profession s'est donc bien fonctionarisée. A 4h comme prévu je décolle de Juia et je coupe par les chemins de traverse parce que j'ai pas envie de remonter à Girona NORD, j'aime bien passer par Ultramort et Verges, ça me fait toujours rire, il y a le village d'Ulla, ne cherchez pas sur Michelin, il manque ULLA sur la carte. Je fais le contournement de Figueras et je reprends quand même l'AP7 à Figueras Nord, pas beaucoup de monde ce matin, et c'est tant mieux parce que dans la descente du Perthus, il y a un basculement de chaussée c'est pas large, un disons TROU DU CUL qui montait a tapé une quille, j'ai cru la prendre en pleine poire, mais par je ne sais quel miracle elle a pas touché, de toutes façons j'aurai pas pu donner le moindre coup de volant, à 6h15 je me gare au centre routier de Narbonne, ça se reveille doucement.
Un café, un bon croissant, une grosse douche, et c'est parti pleine bourre à fond, le frigo à MACHIII, j'écoute 10 minutes les infos, et j'en ai vite marre, je refous ma clé USB, j'en profite car pour l'instant ont peut chanter dans sa cabine sans être épié filmé ou contrôlé, mais on sait pas, peut être un jour ça sera interdit et verbalisable. Quoique écouter du Jul par exemple, c'est dangereux, même Céline Dion, ça devrait être interdit. Une dernière 30 à Tavel histoire de remettre les compteurs à 0, un mec d'ASF passe une énorme tondeuse dans l'herbe, la chance qu'il a. Comme prévu avec Ludo mon chef pour l'occasion j'arrive un peu avant 11h à TDV, juste au moment ou le frigo qui doit prendre mes palettes arrive aussi, on fait l'échange rapidos et je me suis même fait offrir le café. J'ai révu Bibi aussi un ancien DL et puis le petit Nicolas aussi avec sa magnifique machine.
Retour à Jarcieu directos quai 3, j'ai une magnifique tournée sur le 13 demain. Du fastoche. Le gros avantage c'est que ça me fait couper à la maison, et justement faut que moi aussi je me transforme en mec des ASF qui a de la chance. 1 m d'herbe de haut à couper, bientôt faudra tondre à la tronçonneuse tellement ça pousse haut et dru. En attendant c'est en travaux de partout et j'ai bien perdu du temps sur la Nationale, y a rien à dire, l'autoroute c'est une belle invention !
A 5h je suis contraint et forcé de retourner au charbon car j'ai RDV à 8h à Port St Louis avec Gaetan. On a un lot commun, vu que ça rentrait pas on l'a coupé en 2, moi 8 palettes lui 4, autant arriver en même temps. Il fait sec ce matin ce qui est assez rare en ce printemps 2018. Ce matin, ça descend tranquille sur l'A7, mais ça vire vite au rouge sur Miramas donc, je passe par la Dynamite, ça rallonge un peu mais ça roule tranquille jusqu'à La Fossette. A 7h58 j'arrive au gardien, l'honneur est sauf ! Gaetan est déjà au gardien, impeccable, on rentre rapidos sauf qu'on a pas de RDV au planning. Le fournisseur étant reconnu la bas comme serieux et fiable, le cariste nous prends entre deux RDV, celui de 9h et de 11h car ils sont DE-BOR-DES ! On se rend pas bien compte nous vu qu'on passe nous journées assis à rien foutre.
De là, on part en duo sur Le Rove et la plateforme internationale SMTRT, il y a un container de machines à laver à vider avant, autant dire qu'on a le temps. La pluie vient jouer les troubles fêtes, décidement tous les jours on y a droit. Je suis vide en 1er, et j'ai 2 ramasses sur Montélimar, donc je laisse Gaetan et son \8/ S-u-p-e-r pour attaquer ma remontée, après Lamanon, tout le monde fait de gros appels de phares et au loin je voyais un grosse colonne de feu, une semi est en train de cramer, un petit bouchon de curieux s'est formé, les gens s'arrêtent juste au niveau de l'incendie juste pour voir. Le chauffeur ne peut plus rien faire, il est bien trop tard, les pneus explosent, une roue complete est partie d'un coup sur la voie descendante, impressionant. Avec le bol que j'ai j'ai rien pris dans la gueule, le bouchon derrière aura duré une grosse partie de l'après-midi.
A Montélimar mes commandes ne sont pas prêtes et j'ai 3 quais à faire sur 2 sites, les emballages carton sont en plein rush vu qu'ils preparent déjà NOEL. Finalement à 16h15 c'est OK, j'ai finito, retour maison qu'il a dit le chef, moi je suis bien d'accord avec lui. Vu l'heure ça roulepas très bien, mais une fois sur la N86 ça va nettement mieux, à 17h30 je me gare chez mon voisin qui me traite de branleur, je vois pas pourquoi !?
C'est à l'aube que je décolle encore ce matin, il est 6h52. Ben quoi c'est bonne heure !!!?? Il me faut ramasser 6 palettes pour le 83 à Andance, donc N86 tranquille pour monter. Mais voilà, comme le village de Sarras a besoin d'un coup de jeune, il faut faire la déviation par Erôme ou il y a aussi des travaux, avec tout ce temps perdu j'arrive quand même pilepoil à 8h pour l'ouverture. Le cariste est au courant de mon chargement, une demi heure papiers compris c'est fait, retour au dépôt pour faire un léger empillage et rajouter des palettes pour Grasse.
Donc, si vous avez bien suivi, j'ai tout ramassé dans l'ordre et le second miracle, c'est que Stephane me propose soit de rentrer à la maison soit de faire une navette à Montélimar... Heuuu ?? J'ai demandé l'avis de Mag qui m'a dit rentre vite chez toi, la voix de la sagesse !! Régis enrage il regrette c'est sûr de ne plus être ce célèbre chauffeur routier international qu'il a eût été. Donc, retour à St Peray City ou je me gare à 12h09, ce qui a pour effet de perturber les algorythmes les plus évolués !
Les prévacances c'est très bien, mais se remettre dans le bain ensuite, c'est dur. Je me suis reveillé dans un mauvais cycle de sommeil, et c'est la catastrophe ce matin, il m'en manque un peu. La pluie fait son appartion à Loriol, ça manquait. Pas mal de monde sur la route ce matin, c'est lundi quoi. Je suis pas super motivé ce lundi, si bien que passé Cavaillon, faut que je pionce 20 minutes. Après ça va tout de suite mieux, d'autant qu'il vaut mieux avoir les yeux en face des trous vu comment ça roule n'importe comment pour passer Aix, si on ajoute la pluie à ça, plus les radars, ça fait un cocktail molotov. Ma première livraison est à Roquebrune/Argens 83, une adresse facile on voit le batiment depuis l'A8, il y a 2 quais. Je sors à Fréjus, il y juste 5km à remonter, la N7 dans l'autre sens est toute bloquée, il y a des mégas travaux d'amenagement de carrefour. Mais pas de bol, les quai, c'est pour les expeditions, pour les matières premières c'est dans un autre batiment, un Waberrers se met en place juste avant, le cariste me propose de me mettre sur le côté et venir me prendre les palettes pendant que Wabby ouvre sa bache et enlève ses sangles, du coup, je suis dans un gros devers, ça descends tellement que j'ai peur que les palettes se fassent la malle avec le transpalette.
De là, direction Grasse, mais faut que je recoupe 30 minutes juste avant le péage, parce que depuis le client c'est trop merdique pour faire 1/2 tour, je suis donc remonté au Muy pour redescendre. L'avantage c'est que vu l'heure le plus gros des bouchons est passé, et ça passe crème pour sortir à Mougins, je livre dans une immense, large et propre zone dédiée aux parfumeurs. C'est beau et ça sent très bon. 10 minutes pour poser 4 palettes, il ne me reste plus que de rejoindre le nouveau pays nationaliste : L'Italie. Mussolini doit avoir le sourire, la roue tourne. Arrêt casse croute sieste au péage à Vintmille, c'est cool de pouvoir se garer n'importe ou ici, faut bien reconnaitre.
Pour cette fin de lundi, j'ai fait un tas de calculs pour savoir ou j'allais m'arrêter, d'autant que ça rame de plus en plus sur l'A12. Dans un premier temps j'en ai profité pour reflechir sous la douche à Savona. Tout ce que je sais c'est que je voulais pas dormir sur l'autostrade, il fait chaud ici, et rien de pire qu'un parking surchauffé avec 400 camions dont les moteurs tournent. Finalement j'ai fait le crochet pour Allessandria, je suis allé squatté le parking à Solvay à Spinetta en croisant les doigts qu'il y ait de la place. Je me suis garé à 17h, 31° tout bien... Pour une fois j'ai mis en route la clim de nuit, 2h plus tard le frigo s'est éteind, batterie vide, donc j'ai passé la nuit avec la clim mexicaine, tous carreaux ouverts.
Quand je mets le moteur en route à 5h30, je respire, ça demarre avec juste une buchette. A 6h je décolle d'Allessandria AH, Claude François en a fait une chanson, et c'est vrai que le parking de Solvay le mérite. ça roule tranquille pour rejoindre l'A21 qui se reveille, au loin je vois de la place à Tortona, j'en profite pour aller me payer un vrai café. Je quitte l'autoroute à Broni Stradella, et pour rejoindre Massalengo, ilfaut se taper des routes qui approchent de l'état de certaines routes africaines tellement il y a des trous, la vitesse est limitée à 70 pour les camions sur les nationales, mais par endroit, 70 tu y arrives pas. Du coup j'arrive juste un peu avant 8h chez le client, je suis le premier, c'est cool.
10 minutes pour vider 6 palettes, papiers signés avant de vider, impec. J'ai plus qu'à aller tenter ma chance à Lodi, il y a 15 minutes de route, la reception n'attaque qu'à 8h45 et la cour est déjà blindée de camions. Mais coup de bol, tous ne vont pas au même endroit, du coup je suis le premier en reception. Comme je m'en doutais avec les trous de la route, certaines palettes ont bougé, c'est tellement leger les coffrets vides ! Mais pas de casse c'est le principal. Une fois vide c'est super Maxime qui me donne mon boulot, un complet à Bergamo mais j'ai pas l'adresse. Je roule donc vers Bergamo en attendant que ça tombe. Finalement j'étais à 10km quand j'ai eu l'adresse, c'est au bord de l'A4. En lisant les avis Google j'ai eu peur. Une fois inscrit je pensais squatter un moment, mais 10 minutes plus tard j'entendais mon numéro au mégaphone. Le seul problème c'est que les palettes sur le quai sont toutes mélangées et éparpillées ce qui met le cariste en rage. Je charge les palettes au fur et à mesure, en une heure c'est plié.
Retour sur l'A4, et apparition de la pluie, très forte par moment. Vu que c'est l'heure j'en profite pour becter juste avant Milano ou c'est un peu bouché. Quand je repars, la pluie s'est arrété et la bouchon a disparu, après ça roule au taquet jusqu'à la sortie de Turin ou les orages reprennent de plus belle, certains endroits de l'A32 sont noyés sous les eaux, mais heureusement il y a très peu de trafic. A la plateforme du tunnel ça bouchonne un peu, mais rien de méchant, si bien que je me pose avec 4h de guidon à Saint Michel histoire de me prelasser au bain. Je termine mes heures à Chambery, j'aurai pû continuer 20 minutes de mieux, mais j'aurai zappé ma 2e 11, qui aurait pas compté. Alors va pour squatter un bout de trottoir dans la ZI, tranquille sous la pluie.
Il aura tombé des cordes toute la nuit encore. Mais ce matin, ça s'est enfin un peu calmé. A 6h30 je mets tranquillement en route et je rejoins l'A43 direction Lyon, il y a déjà pas mal de monde en route, le savoyard se lève tôt pour aller bosser. C'est des courageux ces gens. Je dois vider chez Malherbe à Saint Quentin Fallavier, grosse boite, gros transporteur, ça vide sans RDV, c'est rare. Le quai est bien trop plein, ce qui enerve le cariste, mais un quai vide c'est pas meilleur signe, donc, quai plein c'est plus motivant non ??? Bref à 9h30 la semi est vide c'est déjà ça.
La suite est moins exotique encore, je mets ma casquette de chauffeur régional aujourd'hui, direction Meyzieux pour aller vider une semi de poubelles, le truc que tout le monde deteste faire, mais je suppose que ça doit rapporter. J'enchaine avecencore des poubelles, des medicaments à St Fons pour la destruction, y a de l'adrenaline dans les colis, j'hésite à m'en faire un injection. Le gars m'a dis, essaye, mais c'est périmé. Pour descendre il y un énorme bouchon, je m'arrête juste à Solaise le temps que ça passe. Il a dû y avoir un sacré merdier parce que plein de camions sont échoués lelongde la bande d'arrêt d'urgence, à 14h je suis à poubelles land à Salaise, RDV 16h, mais ça passe bien avant.
Du coup, je peux encore aller à Chavanay charger des paloxs chez un marchand de pinard, et je ramène vider tout ça au dépôt. Il n'y a rien de prévu pour moi ce soir, c'est impeccable, du coup j'attends Régis qui a une furieuse envie de manger sainement ce soir, à savoir une platrée de nems, samossas, et autres mets dietetiques. Bref un bonne soirée avec mon pote !
Temps calme et magnifique qui annonce un chouette programme pour un jeudi. A 7h05, c'est important, je traverse à travers champs pour aller charger des glaces à Reventin. Je me suis surtout debrouillé pour pas traverser Roussillon, y a des endroits comme ça que je deteste, c'est plein de bosses, de feux, de bagnoles, aucun interêt ! RDV à 8h, mais il y a déjà un camion qui squatte le quai, le chargement ensuite est rapide, je reviens direct vider au stockeur à Chanas, et je reretourne par les chemins de chèvre à Reventin pour leur ramener les palettes vides, à 10h26 j'ai terminé, Stephane m'avait dit que cette navette se finissait à 10h30, pour une fois, il ne m'a pas dit de connerie !
De là, je vais tranquillement à Andrezieux ou un magnifique voyage pour la Catalogne m'attend, le parking est déjà plein, ça promet, Jean-Bernard est là aussi, on lui a dit ça va pas trainer. Les heures tournent et rien ne bouge, midi, 13h, 14h, 15h... ça commence à devenir compliqué pour vider et recharger demain à Barcelone. Jean-Bernard finit par rentrer, moi j'attends. La DREAL est venue aussi s'inviter sur le parking, ils appliquent toujours la même méthode, ils arrivent par surprise à la porte d'un camion, à peine le chauffeur ouvre sa porte qu'ils grimpent sur le marche pieds voir s'il est en coupure ou en attente,et ensuite, ils allument ; moi ici, je me mets toujours côté passager, je me repose.
Finalement à 17h30 le numéro F17 s'affiche, putain, c'est moi, j'y croyais plus !! Je vais donc au tout nouveau batiment à peine ouvert, mise à quai à contre main, avec une grosse bordure en face, pratique, et des caristes au bout de leur vie, débordés. Derrière moi, il y a encore 13 camions à preparer et à charger. Je repars à quasi 18h30, du coup on videra lundi à Barcelone, ça sert à rien de descendre ce soir. Autre avantage, il y a pas de bouchon pour sortir de St Etienne ! Retour à Jarcieu, je décroche ma remorque au profit du fourgon Frappa pour faire des ramasses sur grenoble demain. Evidement mon amplitude a pris une sacrée claque, j'ai juste le temps de prendre ma douche et foncer sur Grenoble pour traverser au calme et éviter les bouchons demain matin vu que je commence à Crolles. Je me pose à 22h07, en infraction de 2 minutes, soit 120 secondes, sur le parking de la Shell à la sortie de Grenoble, quel métier de con !
Elle est cool cette station, y a pas grand monde dessus, et cerise sur le chapeau, il y a un comptoir et des vienoiseries ! C'est vraiment incroyable pour moi que de demarrer une journée avec un chausson aux pommes dont je suis extremement friand. En 5 minutes je rejoins PETZL, le specialiste des accesoires de montagne, le personnel est sportif ici, c'est une boite à la cool, on se croirait dans une startup, ça me donne cet effet à chaque fois. Le moins sportif c'est moi, de toutes façons ça me saoule le sport, et en ce moment on deguste, y a que ça à la radio, le monde est sport, je suis un extra terrestre donc je m'en tape !
Je repars du village olympique PETZL à 9h bien tassées et du coup, je passe Grenoble sans bouchon ce qui frôle l'exploit, destination Voreppe, chez les transports Allemand, ma commande est pas encore à quai, vu que le chauffeur sensé me sortir le lot à l'usine est encore à quai, je peux donc devorer une dizaine de cafés en attendant. A quelques quais de là, un DAF immatriculé en LT tente deseperement de se mettre à quai, je le guide comme je peux, le chauffeur d'une quarantaine d'années est russe, parce que moins cher que le Lituanien, et surtout il débute une nouvelle carrière. Tant mieux pour lui, nous, on a pas le cul sorti des ronces.
Je repars complet à 12h30, le Lithuanien découvre tranquillement comment on ouvre une taut et comment on met des sangles, un collègue à lui le "coache" à l'oreillette. Donc, il va finir par savoir faire comme n'importe qui. Retour à Jarcieu International Logistics, je vide toute la semi avec The very small chef of UK régis, après ça, c'est simple, je décroche la mort dans l'âme ce bon fourgon Frappa pour reprendre mon frigo allemand et roule ma poulette direction mon domicile conjugal, j'ai fermé ma session à 17h00, pilepoil, j'ai honte.
Pour une fois je décolle tôt ce lundi, il est 2h25 quand je pose ma poubelle verte près des boites aux lettres et 2h28 quand je pose mon céan sur le poste de travail. Je suis pas trop fan de ces départs matinaux l'été qui font couper en tout début d'après-midi, mais voilà, c'est la vie, y a pire. Bien entendu il ne se passe pas grand chose sur le trajet, et c'est tant mieux car lorsqu'il y a un fait notable la nuit, c'est rarement rigolo. Le jour se lève sur Narbonne, un beau lever de soleil sur les étangs du Roussillon, il y a du vent, c'est con. Je me paye une sieste de 53 minutes au village catan, c'est bien mérité.
C'est fou comme le niveau de trafic change entre 53 minutes de sieste, ça roule fort direction la Catalogne. Il fait rapidement plus de 25, ce coup-ci l'été arrive. Un arrêt chez Santi pour faire vivre le commerce local, et je débarque dans la banlieue Barcelonaise juste après le coup de feu, à 10h je me mets direct à quai chez le client à Terrassa, le truc incroyable, en une demi heure j'ai 22t en moins, il ne me reste plus qu'à faire le dernier à Les Fonts de Terrassa, pour une palette. Les plus serieux d'entre vous auront bien sûr remarqué que j'aurai dû logiquement faire Les Fonts avant Terrassa, mais il y a un tel devers pour rentrer dans l'usine que j'avais pas envie de casser quelque chose, et tant pis si j'ai perdu 10 minutes. Quoiqu'il en soit, il y a personne non plus chez le client, 5 minutes pour poser la dernière palette.
A peine que j'envoie le texto magique "OK VIDE" que je reçois un retour pour Salaise à prendre chez un fidèle expéditeur à Castellgalli. J'appelle la logistique pour m'annoncer à midi "muy perfecto" que m'a répondu Javi, je charge en bas. Le seul souci est de taille une fois chargé, mon lot va à Reims et moi à Salaise, il y a bien un complet Salaise mais prévu demain. Vu l'heure tout le monde bouffe en France, mais juste avant la pause dejeuner ici, j'ai une réponse, en fait je dois poser 5 IBC à Salaise et le reste ira à Reims. Je pensais finir mes heures à Vic, mais finalement j'ai pû pousser jusqu'à la ZI de Ruidellots ou ça sent le cochon bouilli, il fait une chaleur d'enfer, et je peux faire une big sieste après manger.
Il faut bien reconnaitre que lorsque le reveil m'a extirpé du lit j'avais pas, mais alors pas du tout envie de me lever, à 3h je commençais tout juste à dormir bien. Avec le printemps qui a duré jusqu'à la fin de l'hiver, passer d'un coup à l'été c'est dur. Mais voilà, comment faire ? Simuler la panne de reveil ? Accuser le téléphone de s'être déchargé, c'est pas crédible, alors tant pis, je mets mes pantoufles et je me lève. Dejeuner, tapage de cdb, à 4h je mets le taxi en route et me voilà parti vers les confins de la Catalogne, bref je roule sur l'AP7 direction La France, il y a pas grand monde ce matin. Après le Perthus il y a comme chaque nuit ce basculement de chaussée, on croise sur le long viaduc en descente c'est assez perilleux, pas large et il y a toujours un connard pour taper une quille qui se retrouve bien sûr là ou il faut pas et que tu es obligé de shooter. Je me suis vraiment mal reveillé, je redors 15 minutes au village Catalan, je vaux plus que dalle, c'est vrai, mais je suis pas mort écrasé sous 22t d'acide. C'est con, mais après ça allait super bien, arrêt habituel à Narbonne, je suis bien là !!!
Une fois propre et avec ma dose de café, je rejoins Salaise/Sanne calé comme un bon petit soldat à 82km/h. J'ai le temps, c'est RDV à 13h. J'hésite quand même à courrir un peu plus et tenter de vider avant la pause de midi, mais ce serait pas raisonnable, et puis 82 c'est excellent pour les nerfs et la conso. Bien qu'il y ait un peu de Mistral ce matin, le temps est magnifique, dans 2 jours c'est l'été, c'est beau. Il me semble que les touristes sont déjà en nombre et en route vers la méditeranée. A 11h30 je finis par arriver chez le client à Salaise, il y a un complet à quai et un autre qui attend, j'ai bien fait de pas courrir. Je vais vite garer mon attelage à l'ombre et préparer les papiers avant la pause avec le chef.
Comme prévu, à 13h le cariste attaque, 5 IBC à vider, 3 palettes à reprendre, ça traine pas. Retour à Duarig Logistik Jarcieu ou je vide tout mon magnifique voyage pour le 51, et je reprends une moitié de Misano et une autre moitié pour le Castellet, Arthur lui prend le complet Misano mais c'est lui qui se tapera la douane à Tavazzano. Du coup, je me dis que plutôt que de faire une méga coupure à Montélimar et vu que je suis pas trop tendax, ça serait pas si idiot que de couper par St Peray, au pire, un mardi c'est rare ! Et ce qui est rare est bon !!! Alors autant profiter, c'est pas tous les jours que ça arrive, 16h30 je me gare à la maison, tranquille !
A 5h01 je décolle de la maison, je serai bien resté un peu plus au plumard, mais voilà, j'ai encore un peu de conscience professionnelle, alors bon. Pour être tranquille une fois sur l'A7 et finir ma nuit, je me cale bien sagement à 82. Mais je suis tombé sur un tas de camionneurs qui m'ont dépassé à 82,5 voire 82,8, donc, je me retrouve à chaque fois presque obligé de freiner pour laisser passer, à un moment ça m'a saoulé et j'ai failli me mettre en mode légumier, mais voilà avec l'âge je commence à m'en foutre un peu, donc, je reste sage. Et surtout... J'ai le temps. Il y a pas mal de monde après Lançon, ou, pour une fois il ne pleut pas. Il y a même un grand soleil aujourd'hui et je me suis fait une grosse frayeur dans la descente de La Ciotat ou j'ai eu la folie de doubler un Portugais avec un Premium qui devait dater de l'âge de Pierre70 et qui descendait à 20 ou 30km/h. Un mec s'est carrement planté devant moi en bagnole pour faire le justicier, j'ai cru que je le poussais ce gros con avec sa 107 jaune. Comme de toutes façons j'avais décidé de m'arrêter couper les 45 juste après, je croisais les doigts pour le trouver et l'étrangler, mais bien sûr, il n'y était pas ce fils de chien galeux.
50 minutes de coupure plus tard, je redecolle pour aller livrer Le Castellet, et moi foi, ça roule tranquille, si bien que je me pointe un peu avant 10h sur le paddock de la F2 et du GP3. De l'autre côté, c'est les stars, la F1. Il y a des centaines d'instalateurs, monteurs, bref tous les corps de metiers prêts à accueillir les spectateurs. Moi aussi j'ai du taf, 16 teams à livrer, et surtout pas me gourrer. Je retrousse mes manches, j'enlève ma doudoune, et à peine 3h plus tard j'ai fini, sans trop trainer à chaper chez les clients. Il y a un mec qui releve la température sur le goudron, 52° à 13h, c'est pour ça que j'avais chaud. Avant de repartir, je refais mon voyage, je degerbe un peu vu que j'ai la place, ça reparti un peu le poids, merci le transpal electrique, merci le hayon. Pas de bol, les douches ne sont encore pas fini d'installer et il me faudrait 20 minutes à pieds pour aller à celles de la F1.
Donc, plutôt que de trainer et passer Nice aux heures de pointe, je me casse rapidos, transpiré et énervé. Vu qu'en ADR le tunnel de Toulon est interdit et que j'avais pas specialement envie d'aller m'enterrer dans le centre de Toulon, j'ai coupé à travers par Signes. Sur la carte ça à l'air potable, on vera bien. J'ai bien vu, mis à part qu'après Signe c'est pas large et que la traversée de Méounes et ben c'est pas du gateau ! Je recupère l'A8 à Brignoles, bien sage que je suis. Sur Nice c'est un vrai bordel cet apreme, carambolages sur Antibes, le bouchon remontait jusqu'à Nice, et dans mon sens, un fourgon en feu juste avant Menton, on se retrouve suspendu au dessus du vide sur un viaduc, en attendant que les Pompiers fassent leur job, j'ai HORREUR de me retrouver aussi haut. Pour me remettre de mes émotions, je me payé une douche à 4€ à l'autoport de Vintimiglia, mais je suis pas resté une heure sous la douche non plus, bien que j'en avais envie. J'ai roulé encore un peu après ça, pour me poser avec 8h32 de guidon juste avant Savona. Au calme, enfin presque.
Enfin, ça y est c'est l'été ! Alors pour fêter ça, j'ai rangé ma parka ce matin, et je susi allé bien tranquillement prendre le menu petit dej à la cafet de Borsana. C'est en travaux, la cafet est installée dans des bungalows provisoires, le café et le jus d'orange y ont toujours le même goût. Histoire de conserver un maximum d'amplitude je ne demarre qu'à 8h30, et même en trainant, je ne suis pas le dernier à me lever du parking ce matin. C'est cool, ça roule a peu près bien jusqu'à la bifurcation de Genova et même pour monter le col du Turchino, c'est toujours aussi classe de monter là. Une fois passé Tortona, je peux me mettre en mode pilotage automatique jusqu'à Fidenza ou un énorme bouchon s'est formé sur 10 kilomètres. Goutant assez peu aux pertes de temps dans les bouchons et vu que je suis sur la bretelle de Fidenza, je prends la natio jusqu'à Parme, ça roule nickel. Arrivé à Modena, j'ai 4h de volant, et du coup c'est l'heure de bectave.
J'ai carrement pris une heure de repos, oui, je ne me refuse rien, et j'ai repris quand même un peu le travail, toujours calé à 80, même à cette vitesse j'arrive à doubler des mecs encore moins pressés, ou en mode sous marin, pour faire style "moi j'ai pas de stress", d'ailleurs c'était drôle, à un moment au loin, il y avait un BM break, çe devait être une brigade de contrôle quelconque parce que bizarement personne ne la doublait, j'ai ensuite pris direction Ancona, du coup j'ai pas eu la fin de l'histoire. Cet après-midi la température atteind des sommets, on arrive allègrement aux 35°, je quitte à regrets l'A14 à Catolica, il y a chaille de temps que je suis pas revenu par là, à 16h30 je finis par me garer sur le paddock du circuit de Misano, Arthur y campe déjà depuis hier. En priorité il distribue mes palettes histoire de laisser le moins possible de fûts gonfler au soleil.
Mes palettes sortent donc au compte goutte, et chose incroyable, des filles sont venues racoler jusqu'au paddock, je trouvais bizarre aussi qu'une merdeuse de moins de 25 ans en mini short vienne avec un aussi large sourire vers moi en me tendant une carte du club ou elle travaille. J'ai donc demandé à ma femme si je pouvais aller y faire un tour ce soir, elle a dit non, quant à Arthur je sais pas ce qu'il va faire, vu son âge canonique, à mon avis, à 8h ce soir il est au plumard. Du coup, une fois vide je me précipite à la douche flambant neuve du circuit, et à 19h30 je mets cap plein ouest, soleil dans la tête pour rejoindre un petit bled voisin de Sassuolo, Modena, enfin, le Castellon italien du carrelage. L'usine est en plein centre du village, il y a pas un bout de trottoir pour se garer, mais le portail est ouvert, je tombe sur le vigile de nuit qui fait sa ronde, à 23h ils ferment le portail et moi par la même occasion dans la cour de l'usine, moi, ça me va. 22h30 fin des opérations,il fait encore 28, c'est dingue le bruit qu'il y a dans ce bled, y a de la vie par ici.
Vers 7h les 1ers employés commencent à arriver, les premières navettes aussi. J'ai le temps de me reveiller tranquillement les bureaux n'ouvrent qu'à 8h. Comme toujours y a des gens prioritaires et quand tu es roumain comme moi, tu attends qu'on veuille bien estimer que c'est ton tour. A en croire la pile de BL "Leroy Merlin" c'est un gros client ici. Sans le vouloir hier, je me suis garé pile au bon endroit, si bien que j'ai pas à bouger, le cariste prépare tranquillement ma commande et je bénis le ciel d'avoir un transpal éléctrique, il fait déjà chaud et moite ce matin. A 9h30, je suis allourdi d'un complet de carrelage et je peux remonter. Sur le papier c'est simple, je peux livrer ce soir, demain ou lundi.
La première partie du trajet se résume à un calcul serré auquel les algorythmes les plus pointus ne peuvent rien. En principe je pourrais vider tard à Bourg Les Valence, mais ce soir il faut y être à 18h30 au plus tard, alors si c'est pour vider demain, pourquoi passer par le tunnel, autant faire le tour par Nice. Et si ça merde trop à Grenoble, je prends le tunnel pour rien ! Comme d'hab, Stephane m'a dit, fais au mieux, j'ai confiance. Donc, j'ai chaussé mes semelles de plomb, et malgré les inombrables zones de chantier et l'inévitable Mercedes dans la rampe de l'A32, je me suis garé avec 4h20 au péage d'Oulx, je pouvais guère mieux faire, et j'en ai profité pour becter tranquille.
Du coup il me reste quand même 273km à faire en moins de 4h30 avec Grenoble au milieu pile poil en pleine heure de pointe. Bien sûr il y a l'option faire le tour par Chambéry/Rives. Avec toutes les montées qu'il y a je vais dire au revoir à ma conso, je tente quand même par une traversée de Grenoble qui tient toutes ses promesses, le bordel du début à la fin avec un gros carton au niveau de la sortie Grenoble centre. Je finis par arriver à 18h35 dans la zone industrielle de Bourg Lès Valence chez PBJN. Le jeune au bureau est debordé, et j'ai plus qu'à vider tout seul, le principal c'est que je serai vide ce soir, le reste je m'en fout. Il y a tellement longtemps que je suis pas venu dans le coin que je sais plus si ici c'est l'ancien dépôt à Boissy ou aux messageries TRAM. Dans les 2 cas, le jeune peut pas me renseigner, je pense qu'il était pas encore né, mais TRAM c'est ma première expérience catastrophique dans le transport. Je me souviens encore du patron qui insultait le manut de nuit qui était trop bourré le matin pour avoir fini de vider la semi de nuit, le mec qui t'insultait parce que t'avais pas réussi à vider les 20 clients du tour du matin, et surtout du BEDFORD que j'avais eu à ce moment là, du flexible de frein sur le compresseur qui tenait avec du scotch "bande de garantie"... Bref, une bonne boite de merde qui a été reprise par Mazet. Du coup, 40 minutes pour vider et j'ai plus qu'à rentrer, 8h59 de guidon posé à la maison, large !
26e semaine de l'année, ça y est on fait la bascule, 2018 est moitié torchée on part direct vers l'hiver, preparations des cadeaux de Noel et tout le reste. Pour ce lundi, je demarre tranquillement à 8h, je suis le dernier à décoller évidement, mais je n'ai RDV à Eurre qu'à 9h. Mine de rien, ça roule pas mal ce matin, tout le monde a pas attaqué les congés encore, si bien que je mets 45 minutes pour debarquer à Eurre, pile poil au moment au Angèle sort du quai, on appelle ça l'organisation logistique, la maitrise des flux. Aujourd'hui, on est 3 à charger pour Calais. Il y a pas mal de main d'oeuvre ce matin, si bien que je n'ai rien à faire, en 30 minutes c'est chargé, Morad arrive quand j'ai presque fini... Harmonie des flux je vous dit !!! Je remonte tranquillement à Jarcieu, on a pas le droit de vider la semi, c'est à vider jeudi à Calais, je décroche ma remorque, elle se trouvera bien un autre partenaire...
Je recupère la Frappa ELF, et je prends 4 palettes à quai pour l'Autriche. Un coup de gasoil et surtout un coup de rouleaux, parce que ça y est enfin, on a le nouveau lavage, et qui fonctionne !! C'est juste magnifique. Le resultat est au top, et rapide en plus, il y a longtemps qu'il a pas brillé comme ça, pour un peu, je me serai moi aussi lavé aux rouleaux. En speedant un peu, j'ai le temps de manger à la Grande Borne et du coup arriver pour la reprise au port pétrolier de Givors. Personne pour charger, j'attends pas pour rentrer, mais le temps que le cariste face ses allers et retour ça prend une bonne heure. A 15h ça bouchonne déjà sur l'A46, mais j'y reste pas longtemps. Cap plein EST, il fait chaud cet après-midi, direction les montagnes. Arrêt obligatoire à St Michel de Maurienne, et quand je me pose sur la plateforme, je suis le premier, ce qui veut dire que j'ai loupé l'escorte de peu.
45 bonne minutes d'attente, on est 3 pour traverser. Je serai bien resté en haut pour dormir à la fraiche, mais ce ne serait pas très raisonnable. Donc, je roule au maximum que me le permet la Déesse Héresseult. Passé Turin, la température reste encore elevée, et je commence à calculer ou je vais bien pouvoir couper sachant qu'après Tortona c'est blindé de partout. Je sors de l'autostrade à Casteggio, il y a une toute petite ZI pas très loin qui me tend les bras, garé tout seul au calme avec 8h51 de guidon, 22h22 fin des opérations pour ce lundi, c'est bien !
Quand arrivent les premiers employés de la zone, ils ont tous un regard bizarre, je me suis demandé au départ si c'était pas parce que des fois j'aurai une crotte de nez qui pendrait, mais en fait c'est plus probable que la semi Renault F1 ELF les intrigue. Je peux comprendre ça. Donc, à 8h je mets fin à leurs interogations et je m'en vais, cap plein EST. Ce matin, ça roule tranquille et il fait beau, que demande le peuple ? 2h plus tard je suis à Monte Baldo, la plupart des autisti sont partis, il y a de la place au bar, aux chiottes et à la douche, j'en demande pas plus. Mon souhait aujourd'hui c'est d'arriver en moins de 9h à Spielberg, il ne faut ni trainer ni avoir de bouchons. Je continue calé à 88, en principe ça doit le faire, ce que je crains le plus en fait c'est la zone de travaux après Venise sur l'A4, mais dans mon sens ça roule plutôt bien, en fait à 70. J'ai un peu serré les fesses mais je me suis posé après San Giorgio avec 4h27. OUF.
Je serai bien allé faire un tour à la mer, mais j'avais pas le temps. Dans mon jeune temps, j'ai bossé à une époque chez Debeaux en pulvé, et on faisait beaucoup de voyages pour San Giorgio au départ du Havre ou de Berre, on revenait avec du riz pour Charmes sur Rhône, mon compte en banque se souvient encore de la gratte qu'on faisait avec les lavages, du vrai gavage ! Dans l'autre sens, c'est completement arrété, j'ai fait 15 minutes de sieste avant de repartir, et ça avait pas bougé, si je reviens par là, faudra pas que j'oublie de sortir à Udine.
A mesure que je me rapproche de la frontière la température baisse et il fait nettement moins beau, c'est marrant ce bout d'italie coincé entre les montagnes de la Slovénie et de l'Autriche. Le changement de décor est radical passé Tarvisio. Je reste pas trop longtemps sur l'autoroute, le plus court c'est de monter par la S37, elle est marquée de partout interdit aux PL, mais je croise un paquet de mecs de l'est, et je suis pas certain qu'ils soient tous en desserte vu que dans le coin il y a pas grand chose niveau industrie. Au RED BULL RING c'est l'effervecence avec la F1, je me retrouve parqué avec la F2, normal, je ravaitaille les pauvres. Enfin, je m'en fous, on est au calme, et j'ai mis 8h30 pour venir, IMPECC !! Ce soir il fait presque frais, je vais pouvoir ronflir au maximum !
C'est pas que je sois pressé, mais quasi en fait, je guette le départ des 1ers camions de la F2, et je m'enquille au milieu, incognito. En principe je ne suis sensé rentrer que du moment que les 16 teams F2 et GP3 soient entrés et garés, autant dire que j'ai pas que ça à foutre. J'ai fait style, moi heu no stress en passant devant le gardien qui est de toutes façons à la ramasse, et je peux commencer à vider dans un permier temps tous mes fûts au sol. A chaque fois ici, je suis garé super loin, du paddock, vaut mieux avaoir un transpal bien chargé. Au final ça m'a pris plus de 3h pour tout livrer, quand j'ai terminé, la femme de ménage venait juste de finir les douches, moi je dis, le timing est bon !
C'est à 13h30 que je pars du Red Bull Ring, direction Wien. A travers les montagnes évidement, mais avec plus que 2t dans la remorque c'est de la rigolade. En plus, ça roule pas trop, je perds pas trop de temps dans les montées ou c'est souvent interdit de doubler. Il y a aussi une enfilade de tunnels, puis une descente si longue que celle de Thiers aurait l'air d'un vague faux plat. Je dois livrer avant la fermeture à Mannswörther Str. 28a, 2320 Schwechat, Autriche. L'adresse est facile, trop, sans doute. Je debarque à 16h, pile poil dans les temps, en fait c'est la grande raffinerie OMV, il y a un poste de garde, je vais me rencarder. Le type m'envoie à un autre poste de garde en face, le gardien comprend rien à mes papiers, son chef dort si profondement face au match qu'on a cru à moment donné qu'il était mort. Je suis pas au bon endoit, et du coup l'heure tourne, c'est un autre batiment en dehors du complexe. Mais voilà, j'ai beau sonner ça repond pas, j'ai fait 2 fois le tour tapé à toutes les portes, et c'est grâce à mon téléphone ZDE que j'ai dû en dernier recours courir chercher au camion, qu'un ingenieur a fini par m'ouvrir, il fallait avoir l'idée aussi de rentrer là avec un camion, bref, c'est un centre d'essais.
Surprise une fois vide, j'ai un rechargement en Slovenie. Je m'y attendais pas du tout, je me voyais recharger sur Munich ou Udine, mais pas en Slovenie. Il pleut pas mal quand je repars, et avec les sorties des bureaux, comme partout ça fout le binz, j'y vais piano piano, après avoir passé un moment à trouver la bonne adresse parce que mon message est pas bon, ça arrive, même aux meilleurs. Je coupe 45 vers Wiener Neustadt, et ensuite c'est cool cool, direction Graz, j'échappe à un big contrôle en route, obligé de sortir mais la Polizei était déjà avec des clients. Frontière à Maribor, tranquille, premier péage sans personnel, c'est cool. Deuxième péage pareil, c'est bizarre. J'ai du mal à croire que l'autoroute Slovène soit devenue gratuite pour les PL, pour être sûr je m'arrête demander quand même à la dernière station avant ma sortie. Et voilà, depuis avril fini les péages, voilà la box Slovène ! Sauf que, il faut remplir un big dossier, et ne pas avoir la box puisqu'elle est pas encore dispo. La fille à la station est d'une gentillesse absolue et très patiente, à la fin, je me suis retrouvé avec un papier qui atteste comme quoi je me suis bien enregistré et à mon prochain passage en Slovenie si elles sont dispo, j'aurai droit à ma box.
Reste ensuite les 20 derniers kilomètres à faire sur une route un peu sinueuse, il pleut, j'y vois que dalle et il y a du trafic. Par acquis de conscience je suis allé voir près de mon client à Velenj, mais il y a pas de place, je reviens un peu sur mes pas, pour faire comme les autres et squatter le trottoir au ALDI. 23h30, finito, enfin, finitard.
Comme dirait le célèbre philosophe Zembla : "j'suis pas wassuré" en s'adressant à la belle Samantha qui pilote son vieux coucou, sauf que j'ai pas Samantha à mes côtés et que je suis garé sur un bout de trottoir. J'empêche carrement les pietons de passer, mais primo je suis pas le seul garé comme ça et secundo les pietons j'ai comme dans l'idée qu'ils s'en foutent. Par un hasard total, je suis garé pile en face du Gostiš?e Hartl, comme il y a une tasse de café peinte sur la façade je suppose qu'il y a du café. Je tente. La miss connait le mot café, mais pas croissant, ni broot. Je tape petit pain dans google translate, et ça marche, la serveuse à l'air d'avoir capté, elle m'a fait un enorme sourire et je me retrouve avec un enorme plateau confiture beurre pain jambon fromage, bref je suis refait. Quand je ressors, il pleuvasse à nouveau, je peux aller charger, ma coupure est finite.
Finalement, j'ai bien fait de prendre mon temps, la commande n'est pas tout à fait prête, le gars des expeditions est super sympa, il rigole quand je lui explique le coup de la mauvaise adresse, c'est pour tout le monde pareil, là bas, c'est les bureaux. Le Fenwick est en panne du coup ils chargent avec un énorme Fenwick pas trop adapté, mais le principal c'est de charger. A 10h je repars, il pleuvasse toujours faut y aller tranquille pour redescendre sur l'autoroute. Je roule tranquille de toutes façons en Slovénie il y a plein d'endroits interdits de doubler, je trace jusqu'à la dernière station en Slovenie en dehors de l'autoroute pour refaire le plein, à 1.28 ça vaut le coup. Sezana c'est la ville frontière avec l'Italie, je rentre donc comme les kings par Fernetti. Je comprenais pas pourquoi, une fois le plein fait les mecs faisaient un 1/2 tour à l'arrache pour reprendre l'autoroute, alors qu'en tirant direct on récupère l'autoroute italienne. J'ai vite compris, une fois qu'on a fait le tour de la douane, il y a une barrière, il faut lacher 10€, au même titre que si j'avais passé 9h ou 48h sur ce parking degueulasse depourvu de la moindre commodité, racket organisé évidement, j'ai surtout demandé un joli scontrino pour être certain que le connardo préposé à la barrière se les mette pas dans la poche. Bienvinuti a Italia !
Dès le début de l'A4 à Trieste, on est mis au parfum, interdit de doubler, entre ça et les travaux j'ai presque jamais depassé le 70 jusqu'à Latisana. C'est TRES long. Mais heureusement, pas de bouchon, pas de carton et 4h de route et posé 45 minutes sur la petite station de Fratta, sans interêt, cradoc et sans douche. On verra plus loin, je mise tout sur celle d'avant Padova, mais voilà, ils ont décidé de me faire caguer les italiens aujourd'hui, il y a soit disant plus d'eau chaude. La vieille excuse en carton. Donc, je remets vite mon sac sur le dos, en visant cette fois-ci Brescia, mais il y a un gros bouchon après Sirmione, donc pour pas perdre de temps, tant pis, je m'arrête à Montebaldo, là c'est encore plus crade que pire. Je recoupe 45 ici, tant pis pas le choix le temps que le bouchon disparaisse. Un savant calcul m'a fait dire qu'en ne m'écartant pas de l'autoroute, je pouvais sans doute arriver en 10h à Susa. Là bas, il fait plus frais en principe. Car la fraicheur Slovène est bien loin derrière moi maintenant. Dans l'autre sens il y a encore une énorme carambolage de camions sur Alessandria, très impressionant, à l'arrière une dizaine de kilomètres de trafic bloqué. J'ai vu un peu juste calé à 83, du coup, je mets le pieds dedans pour arriver pile poil dans les temps c'est à dire avant 22h parce que le douchman ferme à 22h, et surtout pour pas depasser les 10h fatidiques, comme j'aime jouer avec le feu, je me pose à Suse avec 9h59 au compteur, il est 21h40, je tape un sprint pour enfin me plonger sous l'eau !
C'est pas que je serais pas resté au plumard ce matin, mais c'est encore pas les vacances. Un petit vent me chatouillait les orteils, j'étais bien. Je file au bar, un café une brioche et en avant pour de nouvelles aventures. Pour monter à la plateforme du tunnel, ça roule quasi bien, je perds juste du temps une fois côté français ou l'A43 est fermée, il faut prendre la N6, mais devant il y a un anglais qui est loin, loin, loin d'être un pilote, au moindre virage il est debout sur les freins, j'ai presque failli pêter un cable. Je me suis annoncé pour 11h30 à la livraison à La Roche la molière, le receptionaire m'a bien dit on videra à 12h30, du coup c'est cool j'ai le temps de manger à quai en attendant.
A 13h, c'est plié, la semi est vide, il y a donc plus qu'à aller recharger un joli lot de peintures pour le pays basque et Aranda à Montbrison, un peu d'attente, mais franchement j'ai pas de stress aujourd'hui. Je patiente avec un pote à Juju, lui il a pas de bol, il charge pour la Suisse. A 15h c'est bon, c'est plein, j'ai plus qu'à mettre les plaques oranges et me jeter dans le trafic du vendredi soir. Etrangement, je passe St Etienne sans presque freiner, juste un bouchon, enfin un ralentissement à Givors, et encore plus bizarre je pensais avoir du gros trafic sur l'A7, mais il y a personne, dans l'autre sens c'est la cata par contre.
A Jarcieu, c'est l'hémoragie du vendredi soir. Aymen attend sagement mes palettes. Ayme pneus attend mon tracteur pour retailler et permutter mes avants, mais y a pas de place à quai. Péli me remplace la semaine prochaine sur le Silverstone, mais je lui ai tout expliqué, ça va bien se passer. ça bosse grave ce soir au dépôt, mais pour mon compte c'est plié ! Je recupère une taut vide et je rentre au bercail, pour moi l'année scolaire 2017/2018 est finie, c'est la quille pour 3 semaines, je suis fin heureux !!!! Je pose mon petit camion pour au moins 504h de coupure, j'éspère que ça va pas lui paraitre trop long !! On se retrouve fin juillet pour de nouvelles aventures, Inch Allah évidement !!! Bonne bronzette à tous mes gentils et même méchants lecteurs.