FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2015 Partager sur Facebook
  • Photos
  • aux abords de la Total, Calais
    "l'espace chauffeurs" du Berlioz
  • Mardi 6 Janvier 2015
  •  


    9h plus tard je reste pantois devant ce café absolument dégueulasse que m'offre la machine Hi-tech "Deli2go" avec son écran tactile : un bon vieux distributeur à boutons pressoirs vous en offre plus !

    7h, -3 degrés, je quitte Gevrey-Chambertin, direction Calais, direction l'Angleterre.
    Très vite une épaisseur de glace vient recouvrir la coque de mes rétroviseurs : signe qu'il faut faire gaffe, comme hier le brouillard est givrant et la route glissante. Je roule à tâtons.
    Le lever du soleil, ou le coucher de pleine lune - on s'y mélange -, est magnifique. Un panel de couleurs pastelles sur la campagne Champenoise où quelques chevreuils se gèlent les testicules - tout nu par un temps pareil les pauvres -, grattant la terre pour dénicher de quoi produire un peu de chaleur.

    Je m'arrête mettre du Gazole chez Leclerc à Reims, avec pour idée d'y faire aussi mes courses. Je découvre amer que le seul emplacement où j'aimais me garer a été supprimé. Alors je trace. Il restera des quatre-quarts "Bonne maman" au Leclerc Champfleury...
    Je me pose derrière la barrière de péage de l'A26, je mange en écoutant "La bande originale". Puis je repars.

    Le mercure peine à passer le zéro, et lorsqu'enfin il y arrive, à hauteur de Lens, c'est tout le charme de l'hiver qui s'évapore : les paysages givrés laissent place aux paysages moches, les coques de rétroviseurs dégoulines, les chevreuils rentrent au bois. Calais arrive.

    De pire en pire ; il y a une quantité ahurissante de clandestins postés aux abords de la Total, sur la route du port. Triste spectacle.
    Il y a la queue chez P&O, je vais chez MFL. Je suis en ADR classe 4, et la guichetière me donne 5 étiquettes à coller sur le camion.
    "3 suffisent..."
    "Non il en faut 5, vous êtes en camion-remorque : une sur chaque caisse des deux côtés, et une derrière"
    "Non, 3 suffisent : une de chaque côté sur le porteur, une derrière"
    "Non, je vous assure, je viens de faire la formation, je suis callée... etc."
    Je lui prends ses 5 autocollants, peu importe... de toute façon maintenant il pleut et aucun ne tient. Je monte à bord du Berlioz avec mes seules plaques orange, personne ne moufte.

    Comme je suis parmi les premiers je fonce à la douche. Je profite ensuite des dernières ondes françaises de Free pour geeker un peu. Apparemment dès ce soir je suis sur Télérama.fr ; pas de bol, pile au moment où je n'aurai plus d'accès à internet.

    Je débarque à Douvres à 18h, roule jusqu'au M25, Clacket Lane service, une aire où les places sont assez grandes pour ne pas avoir le souci de se faire balayer la cabine par le voisin.

    Les SMS fusent tandis que je mange ma soupe de panais maison : oui, c'est officiel, je fais un regard au loin ténébreux à la une de Télérama.fr.