FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2015 Partager sur Facebook
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  • à Montpellier, ce matin
    croisé Ludo International !
  • Mardi 27 Janvier 2015
  •  


    C'est mon voisin de gauche, en démarrant son camion, qui me réveille. Ou plutôt qui me fait bondir de la couchette : tranquille, j'étais en train de m'oublier, alors que mon programme du jour s'annonce tendu.
    Pas de douche, pas de café, rien, je me sauve, je n'ai même pas fait mes itinéraires...

    Me voici sur l'A9, en train de conduire tout en mangeant une barre de chocolat sur une galette de riz bio, suivi d'une pomme : mon petit déjeuner de routier-bobo-écolo.
    A peine 10 minutes à foutre des miettes partout, et j'arrive dans un énorme embouteillage, entre les sorties Montpellier Est et Sud. Pas la congestion matinale habituelle, non, là ça coince sévère. J'apprends au même moment à la radio qu'il s'agit d'un camion en feu ; il va falloir être patient.

    Je perds une heure, et me voici désormais officiellement dans la merde : mon premier client à Peniscola réceptionne jusqu'à 15h, d'après le GPS j'y serai à 15h15. Je fonce.

    La température se réchauffe à mesure que je descends : il fait 17 degrés en Espagne, ils sont bien loin les flocons d'hier...

    AP7, direction Barcelone, j'aperçois au loin un cul de Fruehauf bleuté : c'est notre Ludo international qui m'ouvre la route sans le savoir. Grace à lui je découvre que ma cibi fonctionne parfaitement, contre toute attente, alors qu'avec Sweden on ne se captait pas. Peut-être ma cibi est-elle sélective ? Bref, avec Ludo nous descendons tels de vieux routmans, calés sur le 7, micro dans la main gauche, appareil photo dans la main droite, galette de riz bio dans le pied gauche, et volant dans le pied droit.

    Je dois faire une 45, l'occasion de se serrer la louche, sur l'aire de Maçanet. Je comptais profiter de ma 45 pour la douche, le repas de midi, et les itinéraires ; j'aurais tout juste le temps de bouffer un  bout de fromage à la hâte : mais voilà ce n'est pas tous les jours que l'on croise les copains !

    Je passe Barcelone sans encombre, et comme prévu j'arrive à destination à 15h15. Le portail est moitié fermé, mais Stéphane m'a annoncé, alors on m'ouvre. Je vide in-extremis.
    Objectif : profiter de ce coup de bol, et forcer le destin et aller vider le deuxième à Alcora, près de Castillon, bien que sur le BL on peut lire : "réception 9h-13h".
    Je roule. Il me faut néanmoins refaire une 30 min. Je m'arrête sur une Autogrill et, moyennant 3,30 euros, je m'offre une des plus miteuses douches des environs : en plein milieu des chiottes, avec une odeur épouvantable, avec une porte d'1,80 mètre tout au plus qui donne l'étrange impression de se doucher en public lorsque l'on aperçoit  les cheveux des gens qui passent... Bref, un mauvais plan.

    Alors oui, je sais, il y a la N340 avec moult restos routiers, j'y penserai lorsque le programme de détendra un minimum. Car comme d'habitude j'arrive à l'Alcora avec 8h50 de volant. Chez le client on me montre l'heure lorsque j'arrive, comme si j'avais fait une connerie... je renvoie un "bah oui je sais bien, qu'est-ce tu veux..." Que dire d'autre...
    Nous déchargeons quand-même, puis je me pose dans un coin de la zone, près d'un lampadaire, et je cale un CD de Brassens pour décompresser. A la radio il n'y a que RMC qui passe, avec des mecs qui parlent de foot, qui se prennent la courge, et qui rivalisent d'accent du sud ouest.