| Carnet de bord de Décembre 2017 | Partager sur Facebook |
Café, douche gratuite et zou ! A 8h je grimpe au-dessus de Marvejols, vu la route c'était le bon choix de ne pas y venir de nuit. A tel point que je loupe l'impasse du client. Je grimpe au sommet de la montagne, j'arrive à faire demi-tour, sauvé. J'appelle le client, je redescends, il m'attend au bord de la route.
La suite est vers Laissac entre Séverac le Château et Rodez. Rebelote pour de la route de chèvres. La cliente me fait un radio guidage au téléphone, elle veut me faire tourner à gauche entre une maison et un rocher, j'en reste là. A l'aveuglette m'en vais retourner plus loin, je suis soulagé. Le froid est vif, il y a du brouillard, c'est bien désagréable, j'accepte un café.
Retour au camion, on apprend la mort de Jean d'O. Bien sûr on lui tresse des couronnes de laurier, je veux bien reconnaître l'esprit français, malin, cabot, brillant. Faut quand même pas oublier le patron du Figaro, représentant de cette droite qui pense qu'elle est légitime au pouvoir et que les autres sont nécessairement incompétents.
Je mange en vitesse à l'entrée d'Albi sur le parking où c'est écrit : no trucks. Allez vous faire empaler, ici il y a de la place et je ne balance pas mes déchets n'importe où. Je ne dérange personne.
A 1h et demi je suis dans la banlieue albigeoise, la rue pour accéder à mon impasse est en travaux, premier demi-tour. Je fais une boucle, je retombe sur mes pattes mais l'impasse est trop petite pour que je me retourne. Je vais voir plus loin mais c'est mort je me retrouve de l'autre côté des travaux. Baisé. Je recule sur 1km en gros. Je livre sa baignoire au client et je continue ma marche arrière jusqu'à une rue praticable.
Je continue la journée « routes de merde » vers Lavaur, il me faut m'engager sur une route interdite aux 2m20 de large et 10t. Le tonnage à la rigueur, mais la largeur ça pue. La route descend, je vois pas bien derrière des arbres, pas le choix j'y vais. En fait la route passe par un petit pont en ferraille et la maison de mon client est juste avant. Ça fait un T pour monter sur le pont, j'arrive à faire demi-tour. Le client est à Paris, c'est le monteur en train de faire le trou qui me réceptionne, ça va plus vite.
Il ne me reste dans la semi que deux piscines pour la région de Pamiers. Sur la carte c'est pas bien loin mais c'est que de la route de chèvre. Je boucle la journée aux Pujols chez Pierrot, je suis à deux km de mon client demain matin. Trop fort.