Carnet de bord de Aout 2025 | Partager sur Facebook |
Café, pain-beurre, douche pour changer, je démarre à 7h et quelques, la première livraison est au bled d'à côté. La rue est en impasse, je recule sur 200m peut-être, rien de méchant. Grosse piscine, pas mal de bazar, madame fait le café quand c'est fini, au poil. Pour ressortir du village il y a une déviation, j'hésite mais je la suis. Je roule sur un chemin de chèvres un quart d'heure, ça n'avance pas, et je me retrouve en bas au rond-point de l'autoroute. Putain la loose ! Je le sais pourtant, toujours repartir comme je suis venu. Comment perdre son temps.
Le GPS du camion annonce une arrivée à midi moins le quart dans le 17. Entre Montpon et La Roche Chalais c'est la route des convois, pas de bol faut s'arrêter pour laisser passer des bateaux. Ensuite à Jonzac la route est fermée, pas de déviation claire, je paume le temps que j'avais gratté en chemin. Je trouve une boulan dans un patelin, les miches au levain ont une bonne tête.
Le commercial du coin m'appelle, la livraison est chez son voisin. Je m'enfile sur un chemin bien étroit sur 2 ou 300m, au bout il y a un hameau, pour moi ça s'arrête là. La maison est à 100m, petite piscine pas d'escalier pas de margelles, ça ne traîne pas. Le commercial papote avec le client pendant que je fais mon truc. A 12h45 je me taille. Je recule jusqu'à la route, pas le choix. Coup de bol je balance la semi à ma main, il n'y a rien de trop c'est pas les Champs Élysées mais je suis dans le bon sens pour repartir.
J'attaque ma miche sur un parking potable un peu plus loin. J'ai 3 livraisons pour cet après-midi, je commence par une piscine complète encore dans le 17. C'est le beau-fils qui me réceptionne si j'ai bien compris. Le client est chauffeur routier, il est au taf. Le gamin me fait bonne impression, pas l'ado attardé, il percute pour le rangement réfléchit où mettre les margelles. C'est rare.
Ensuite je vais vers Étauliers, où il y a un sublime routier. Papy et mamy sont bien fatigués, je dépose la rénovation sous un abri, je refuse qu'ils m'aident. Mamy est fatiguée mais n'a pas perdu la boule, elle parle clairement, écriture parfaite, tu vois tout de suite que c'est pas n'importe qui. Elle m'explique même le chemin pour rejoindre l'autoroute.
Cette fois je vais dans la banlieue sud de Bordeaux, la rocade est bien chargée, même en août, aucun répit. Je livre encore chez des petits vieux, ici c'est le contraire, c'est grand-père qui est le plus vaillant. Encore un chèque et je me sauve.
On n'est que début août mais pas mal de troquet sont fermés, je me tâtais pour livrer Hourtin ce soir mais ça ne sert à rien et les troquets au sud de Bordeaux sont tous fermés. Pas la peine d'y aller pour revenir là, je vais souper au Limousin à Bassens, à 18h30 les places sont déjà extrêmement chères.