FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2014 Partager sur Facebook
  • Photos
  • a way of life
  • Vendredi 7 Novembre 2014
  •  

    Café, pain-beurre, douche, ici le pain c'est du pain de campagne, une merveille. Je décolle à 7h et demi, direction Brive. Je vais compléter un peu de gasoil à l'AS24 et juste avant 8h tout fier je vais me présenter au chargement. D'emblée le mec ne voit pas ce que je viens faire, il n'a rien à déménager ! Putain ça commence. Je sonne Pauline pour qu'elle appelle notre client, pendant ce temps le gars bien sympa se renseigne de son côté... Bingo, ça se charge dans un autre service à ...Nespouls ! Purée, j'en viens. Pfouuu, il m'explique. « tu sors comme pour aller au Relais d'Antan, au rond-point tu as une Esso.

    -Non c'est une Total, toute neuve.

    -Bon ok, ensuite au rond-point en face, tu as une scierie...

    -Non, c'est un tailleur de pierres

    -Mais tu es d'ici tu connais le coin ?

    Comment lui expliquer ? Comment lui expliquer ma détestation de l'autoroute, de mon amour des routes nationales, de la N20 où je connais chaque virage jusqu'à Montauban, de mon amour du métier, de la France profonde, de ma vision nostalgique et fantasmée du métier avec des Unic Izoard, des Saviem et des Willème et des gaillards en bleus de chauffe à une table avec la nappe à carreaux. Et que pour essayer de vivre moi aussi la France des trente glorieuses, avant la mondialisation et l'ultralibéralisme, je soupe tous les soirs au resto en buvant du gros rouge qui tache.

    Bref, je trouve facilement le bâtiment en contre-bas. Le gars a un Manitou de la guerre avec des grosses roues agricoles à l'avant, là pour la nostalgie je suis servi. Il me charge quelques machines, un groupe électrogène et quelques conneries, je ne vois même pas ce que c'est. Une dizaine de sangles et je file. Première coupure à Limoges. Vu que je plante le 11 Novembre par là, je viens boire un café et poser des jalons... Je veux bien bloquer le jour férié, c'est le boulot, mais pas comme un pauvre malheureux au bord d'une route. Pause casse dalle après Moulins histoire de manger un morceau et de pouvoir rentrer à Besac' d'une traite.

    Coup de fil de la comptable : je me suis fait péter au radar tronçon de la nouvelle route de Pontarlier. C'est l'autre jour quand je redescendais de Villers le Lac avec mes fenêtres amiantées, vitesse moyenne 76, retenue 71, 45€. Je m'arrête donc au bureau de tabac à Bey pour acheter un timbre et boire un café, je ne vais pas faire comme les blaireaux, entrer dans un cani sans consommer.

    A 17h30 la rocade de Besac' un vendredi est bien chargée. Au dépôt je vide le Toulouse en latéral et on laisse les machines dedans. Je fais les pleins et j'attends Gérald, il est allé charger pour moi aux piscines. Il se pointe à 6h et demi, on décroche, j'embarque mon chariot sur sa semi et je saute dans le Cubo. A 20h je suis à la maison, bon week' à tous.