FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2016 Partager sur Facebook
  • Photos
  • route normande
    hangar en dur
    la Seine à Vernon
  • Mercredi 9 Mars 2016
  •  

    Motivé je me lève à 6h moins 5 mais le bistrot est fermé. Pas le temps de mégoter c'est jour de grève, j'imagine le bordel sur les routes. Je file. Ça freine déjà du côté de Pontoise, il est 7h et quelques il était grand temps de passer. Une fois sur la N14 c'est beaucoup plus calme, je pousse jusqu'à Richeville pour déjeuner et me doucher.

    A 9h je me gare dans un lotissement chicos pas loin de là. C'est au milieu des bois, calme et volupté. Je dépose une grosse rénovation, le client modifie sa piscine pour y mettre un abri. Il m'offre un café et je fais un saut de puce jusqu'à Vernon.

    Je dois monter sur une colline qui surplombe le pays. C'est étroit, interdit aux PL, pénible. A force de zigzags je finis par trouver une rue. Ça grimpe entre des maisons si je dois reculer ici je suis dans la merde. Je livre une autre rénovation, le client me conseille de redescendre tout droit. Sauf qu'en bas, je ne peux pas tourner sur ma gauche, et à droite un chéneau est arraché d'une maison. Bonne montée d'adrénaline. Je m'en sors sans rien casser, quand je redémarre un vieux vient me péter les couilles. Et vous n'avez rien à faire là et patati et patata. Encore sur le stress je l'envoie chier sans ménagement.

    Pour aujourd'hui il ne me reste qu' une rénovation vers Lisieux. No stress, je prends la nationale depuis Rouen par Bourgtheroulde- Brionne puis la N13. Je repasse devant la scierie où je suis venu charger l'autre jour un express. Je ne connaissais pas ce coin, j'y viens deux fois en un mois. Le hasard.

    A 15h je tourne sur un chemin du bocage du pays d'Auge. C'est joli, faut pas venir en semi. Ou à la rigueur avec une benne à cailloux. J'entends les branches sur la cabine, j'imagine le travail sur la bâche. Le client vient à ma rencontre avec un quad. Heureusement parce que je tournerais encore. Je décroche mon chariot et je le suis jusque chez lui. Facile.

    Il ne me reste donc plus dans la remorque que la piscine « impératif jeudi ». En passant à Evreux je m'arrête au gasoil. L'AS 24 d'Agen est merdique, mais celle-ci bat le record. Moi j'ai le réservoir à gauche, faut que j'attende il n'y a pas de pompe de chaque côté. T'y crois ? La station est dans une impasse, tout pour plaire.

    Il est 18h, on est mercredi et on n'a toujours pas eu les programmes Waterair pour dans deux semaines. J'appelle les cheftaines. Pauline est absente, c'est la grande cheftaine qui gère. Patience.

    Quand je me gare à la marmite à Limay le mail tombe. Je fais deux tours de régional, 19 clients. Eh bé, le temps de classer tout ça je ne suis pas près d'aller à la soupe.

    Après mangé je bois le café au comptoir je tombe sur un ancien Buffa. C'est un des nordistes, ils étaient bien placés pour l'Angleterre. Même sans GB l'exploitation arrivait toujours à les faire rentrer en fin de semaine. A la chute de Buffa il a été licencié comme tous les chauffeurs extérieurs et depuis il galère pour retrouver une bonne place. Que des relais de nuit, des navettes de merde. Ce mec a mon âge, une trentaine d'années d'expérience et il en est réduit à faire des relais. Là il fait un tour de région parisienne au départ du nord avec un découché, c'est exotique. Putain c'est affreux. Moi avec mon petit boulot je dois me considérer comme privilégié c'est ça ?