FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2016 Partager sur Facebook
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  • sont bien implantés ici ...
    "notre chauffeur c'est le meilleur" mais pas le mécano
    la plage sur la Loue a disparu à Parcey 39
  • Lundi 1 Février 2016
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    Pauvre France. Avec la pénurie d'ophtalmos, à Belfort tout du moins, me vlà obligé d'aller à Luxeuil pour essayer de changer mes lunettes de vieux. Ceci dit Luxeuil c'est très joli, c'est une ville thermale, idéale pour les amoureux des vieilles pierres. J'ai rendez-vous à l'hôpital à 9h15. A 9h30 je ressors avec le précieux sésame, une prescription médicale. Pauline m'a déjà envoyé un texto, elle n'a personne pour vider mon terreau, faudrait que je fasse au plus vite. Étant donné que je n'ai pas posé de congés pour mon absence, c'est un arrangement, aucune raison que je me pointe à 14h, je fonce.

    A 10h et demi je pose le Cubo, et je raccroche ma semi. Si j'avais su je n'aurais pas décroché vendredi, pas grave. A 11h05 je suis chez Casino, pour rendez-vous 11h ça va. Le parking est blindé de camions, le gardien m'inscrit et me dit qu'il va y avoir de l'attente...j'avais compris, je suis trop fort. A midi et demi j'en ai ras le cul d'attendre, je commence à manger un morceau. Ils doivent avoir des caméras c'est pas possible, au moment où je m'installe le gardien sort de son aquarium avec mon Ausweis en main. On vide dehors. Le type a un gros Fen avec des longues fourches, on vide les palettes deux par deux, en un gros quart d'heure c'est torché. Je fous un coup de balai dans la caravane et je finis mon casse-croûte. Je fais le tour des bâtiments pour aller aux emballages. Ici c'est le seul truc bien, on récupère les Europe vides à un quai, on est à l'abri.

    Étant sur place je pensais recharger pour monter sur Paris, nenni ma foi, je fais un système U. Je dois reconnaître que je préfère.

    C'est toujours le même principe, faut se présenter à St Vit 2 , descendre à SV1 pour commencer et remonter compléter à SV2. Coup de bol sur les 12 premières palettes, 4 sont des cailloux décoratifs, c'est lourd pas besoin de les ressortir. A la fin je dois gerber 2 petites palettes à la con puisque comme vous avez bien suivi mon histoire j'ai des Europe contre le tablier. A 16h15 je me casse.

    D'habitude je sors de là il est plutôt 18h, là chuis pas trop inquiet. D'autant moins inquiet que la météo est particulièrement douce, pas de risque de neige dans le Jura. Je monte chez Heidi par Lons Oyonnax Annecy. Je finis la journée sur la route entre Annecy et Albertville au seul routier du coin, le bled c'est Marlens je crois. Comme l'autre fois je suis le seul routier au milieu des pensionnaires, au calme.

     

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  • monstre sacré
    la pauvre, fichez lui la paix !
  • Mardi 2 Février 2016
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    Le troquet est fermé, je veux me faire un café mais je n'ai plus de gaz dans le réchaud, y a rien qui va. C'est pas bon de changer ses habitudes à mon âge. A 8h je suis au U de Bourg St Maurice. J'y suis déjà venu une fois ou deux, faut juste connaître le sens de circulation pour arriver à la réception. Le quai est à l'intérieur, on referme la porte, au chaud. Je suis un peu en avance, pour une fois. J'attends un peu que le mec fasse de la place. Ça doit être un gros magasin je suis impressionné par le monde qui se balade dans les réserves, ça grouille de filles et de trans-pals. C'est agréable. Pour les filles pas les trans-pals ! A 9h c'est vide, je me gare au bout du parking et je vais déjeuner au petit bistro au coin du magasin. Enfin caféiné je descends à Chambéry pour déposer mes Europe vides. J'en dépose plus que ce que l'on doit, Pauline me dit qu'on charge ici assez souvent ça nous fera de l'avance. Bon. En général on te demande combien tu en dois, quel voyage c'était etc...là le type ne me fait pas de difficultés pour les prendre, je ne dis rien non plus trop content de m'en débarrasser. Il me signe mon bon et je me sauve vite.

    Mon retour est à La Rochette, à la cartonnerie. J'y suis vers 11h. Le cariste me dit que ce n'est tout à fait prêt, Laurence m'avait prévenu. Il me donne un quai et me dit qu'il chargera au fur et à mesure, ça me va. Pendant ce temps je vais enfin à la douche. C'est nickel propre, l'eau est chaude. Au poil. Retour au camion, j'ai le temps de faire un repas de communion dans ma cabine ; entrée plat fromage dessert trou normand et pièce montée avec le petit guignol au dessus tellement c'est long à charger. A 14h je peux partir. Ceci dit il n'y a pas vraiment le feu au lac, c'est à vider demain à Besac'. Je rentre à l'économie. Un peu d'autoroute jusqu'à Chambéry puis jusqu'à Chimilin-Aoste. Ensuite la route tout du long, Morestel Ambérieu Bourg Lons, normal quoi. Je commence à me demander comment va passer Lons à 18h – 18h30 quand je vois qu'il y a la nouvelle déviation, je ne m'en souvenais plus. Fini le démarrage en côte devant la Vache qui Rit et le boxon devant la gare. A 19h je suis chez le Thierry à Mouchard, bonne adresse.

     

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  • l'aérodrome de Besac' Thise
    la confiance règne...
    chez Jacky
    enfin du matos chez ATS
    c'est pour un collectionneur du coin
  • Mercredi 3 Février 2016
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    A 8h moins 10 je suis au parc Lafayette, on me donne un quai de suite. Le cariste a un Fen avec les fourches qui se rallongent il sort les palettes deux par deux, ça file.

    Demain j'ai piscines, je ne peux pas repartir donc je vais traîner là autour toute la journée. On commence par une grosse ramasse au terreau à Roche. Je me pète le boulevard de Besac' tout du long, ça roule mal, faut dire qu'il tombe des cordes. L'aérodrome de Thise est un vrai lac, vaut mieux se poser avec un hydravion... Il y a deux camions devant moi, pas de bol on charge tous à la même rampe devant le bureau. Le déluge continue, les palettes sont évidemment stockées dehors, ça ruisselle de partout, le plancher de la semi est lessivé, heureusement que je ne vais pas charger de papier ensuite.

    Je me mets à quai au dépôt et avec un collègue on transvase dans sa semi un des deux lots. Je vide le reste et je décroche. Je récupère une remorque chargée, un coup de fourches pour balancer une palette supplémentaire et je file. Je m'arrête en chemin pour acheter un bout de pain, je sens que je vais attendre...

    A 13h15 je me présente chez Intermarché Rochefort, le rendez-vous c'était midi... Le gardien appelle : quai 77. Le réceptionnaire attrape un trans-pal, on vide à deux. Le contrôle est vite fait c'est des boissons Inter, du coup à 13h50 je referme les portes ! 35 minutes montre en main alors qu'on se présente en retard. Ils sont malades ? Je prends le temps de manger mon bout de pain et je monte un peu plus loin vider la petite palette qui reste.

    On a déposé un jeu de palettes Europe chez les transports Pedretti à côté, les filles m'envoient les récupérer. Retour à Devecey. Gérald reprend la semi, je la décroche à quai pour qu'il complète. Il fait un tour de Rhône Alpes, c'est plus prudent de laisser sa Waterair vide ici. Si ça merdouille il pourra décrocher et filer à Seppois.

    Moi je fais mes pleins, je charge des cadres, des palettes Wat qui traînent dans le dépôt et je me rentre. A 18h je décroche à la maison.

     

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  • Jeudi 4 Février 2016
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    Le canyon entre Héricourt et Belfort est bouché comme un lundi, c'est quoi c't histoire ? On n'est pas sur l' A86 là, on va se calmer. A 8h15 je suis à Seppois un petit porteur est à ma place, Fabrice lui charge une piscine pour la GB. A ce rythme on n'est pas près de monter chez les rosbeefs avec huit kits dans la semi. Moi j'ai un petit chargement ultra tranquille, cinq kits, deux margelles, deux sortes d'escaliers, rien quoi. On a le temps de boire le café, charger et reboire le jus. Le café fait du bien, le froid est vif et il y a un vent à décorner les bœufs, désagréable.

    A 10 h je suis à St Louis. Le gps voulait me faire couper au travers, par la Suisse j'imagine. Je me vois bien passer à Ferrette, faire un T2 et dédouaner à Bâle, tout ça pour économiser 5km. Le commercial indique sur l'enveloppe client de tourner devant une pharmacie. Mouais, c'est pas large. A u bout faut que je tourne à gauche sauf qu'il y a un poteau d'éclairage juste au milieu. Je m'y reprends à deux fois, mon cul Paul. Quand je recule l'essieu auto-vireur à virer puisqu'il fait son travail, me vlà coincer entre le poteau et un grillage de l'autre côté. Ahhh y a pas besoin d'aller loin pour s'emmerder la vie ! J'avance un chouilla, juste assez pour débarquer le chariot, ça fait déjà moins long. Le grillage est plus loin d'un seul coup ! J'arrive à me dégager. Du coup je suis bien calmé, je reste là. La maison des clients est à 100m environ, ça va. On discute et ils me disent que j'ai bien fait de rester là-bas, leur rue est bouchée par des rochers et des barrières en hauteur...

    A 14h je suis de l'autre côté de Mulhouse. Il y a là un paquet de trois maisons coincées entre la rocade et la zone commerciale, Leroy Merlin Ikea, ils sont tous là. Le bruit des bagnoles est infernal. Les pauvres gens qui habitent ici, c'est terrible. Moi je m'en fous je me gare devant un magasin désaffecté j'ai deux hectares de goudron pour moi tout seul, j'arrive même à me tourner pour être un peu sous le vent à l'abri des bourrasques de pluie. Le vent est terrible, le temps de choper mes rallonges de fourches une rafale détache la porte droite et je me la prends dans le dos...sympa. Je pose le tout sous un carport comme on dit maintenant, faut plus dire abri faut faire anglais.

    Eh bé voilà, la journée est finie. J'ai un impératif demain. Je n'ai plus qu'à monter à Kogenheim patelin autrefois célèbre pour ces restos routiers, il n'y en a plus qu'un mais c'est une bonne adresse.

     

     

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  • l'Ill
    l'abbatiale d'Ebersmunster
    Elsass touch
    enfin au soleil
  • Vendredi 5 Février 2016
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    Je commence à Ebersmunster c'est à 6km du resto, inutile de préciser que je n'ai pas décollé trop de bonne heure. La maison est au bord de l'Ill, avec ce qu'il a plu la rivière n'est pas loin de déborder. Le client est bien dégoûté le trou de la piscine est plein d'eau, mais c'est pas de l'eau chlorée, va falloir vider quand la météo sera meilleure. Je pense même que l'eau monte par la nappe mais je ne lui dis rien, pas la peine de lui foutre les boules encore plus.

    Ensuite je monte au-dessus d'Haguenau. Ça vend du rêve hein ? Bon tant pis j'y vais quand même. La maison est dans un lotissement tristouille d'un village tristouille. J'ai l'impression que le sud Alsace est plus joyeux, c'est la proximité de Belfort certainement...je dis ça sans chauvinisme aucun  vous pensez bien ! Le client me demande de tout ranger dans le garage, on fait ça. Il a un garage double, ça le fait fastoche. A 11h et demi je reprends la direction de Mulhouse.

    J'y suis à 14h30. Le soleil est enfin revenu et le client est super sympa, trop bien. On vide et comme d'hab' j'accepte un café. A 3h et demi je suis vide. Le client me conseille de filer vite et de traverser Mulhouse avant la fermeture de Peugeot à 16h. C'est pas que je sois vraiment pressé m'enfin, si je peux éviter le binz. Je pensais recharger des bobines pour Besac' mais y en a pas, je peux me rentrer. J'ai le temps je passe par la 83, 10€ ou presque de péage pour faire Mulhouse Belfort ça me fait chier et ça fait cher. A 17h je suis à la maison, j'ai failli louper le goûter. Bon week-end à tous, l'académie autorise à ne plus mettre de tiret à weekend mais je m'en fous je suis un rebelle. Le ciel vous tienne en joie.

     

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  • de l'eau dans le Doubs
    propret le quai à Novillars
    tu attends tonton Pierre
  • Lundi 8 Février 2016
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    Je pensais être tranquille il y a fallu que Micka m'appelle vendredi soir. Il doit récupérer l'ancien Magnum de Sevket chez Bourlier, la concession RVI de Montbéliard, au plus tôt. On se donne rdv au dépôt à 6h. Oui vous avez bien lu, 6h...du matin ! Non mais allo quoi ! Ça me fait partir à 5h de la maison. Moi … ! J'y crois pas ! Je suis en weekend depuis vendredi 17h, ils veulent me faire crever ou quoi ?

    A 6h je suis à Devecey je décroche et je récupère une semi chargée. Micka rajoute deux bobines par-dessus quelques autres et nous vlà partis. Je le dépose donc à Exincourt, le tacot est dehors.

    Comme toujours j'ai trois clients Pont de Roide en bobines. Chez le premier, 4 coups de fourches 5 tonnes me vlà revenu dans les clous pour le poids. Chez le second 2 coups de fourches 3 tonnes vite fait bien fait et je finis chez le fabricant de volets roulants. Là c'est plus long mais je suis complet chez lui, faut ouvrir les deux côtés, le cariste n'est pas spécialement doué m'enfin ça vide.

    Quand c'est fait j'appelle Pauline, elle me fait revenir sur Besançon, papeterie de Novillars. A quoi bon prendre l'autoroute à L'Isle sur le Doubs pour ressortir à Baume les Dames ? Je garde la natio. A Roulans j'appelle pour connaître ma destination c'est mieux... Verdict, faut que je revienne au dépôt, poser la porte bobines et reprendre la mienne. Normal. Si j'avais su j'aurais pris l'autoroute. Je me pète le boulevard de Besac' pour monter chez nous. Je récupère ma semi, je vide des palettes qui traînent et mes rallonges de fourches, re le boulevard pour redescendre à Novillars.

    Je suis à la papeterie à midi et quart. C'est la pause bien sûr. Un quai est libre, je m'y mets, je balaye ma remorque et je mange un bout. A 13h ils chargent le Bulgare du quai 1 et m'attaquent ensuite. A 13h45 j'ai 27t de papelard dans la cabane.

    Si vous avez bien suivi mon histoire j'ai toujours mon chariot avec moi. Pourquoi me direz vous ? J'ai une petite fuite sur le réservoir de gasoil, un suintement. On a fait faire un devis au garage qui nous fait l'entretien : le réservoir est mort, 1000€ ! Ça va le bocal ? La carrossier de chez Jeantet va le réparer avec un coup de résine et basta ! Et pour rien ou presque.

    Je vais déposer mon trois pattes à l'atelier en passant au bord de l'autoroute et je file. A Dijon j'ai déjà 7h de volant, je ne sais pas trop quoi faire. Je peux m'arrêter à Auxerre pour faire une 11h mais il est bien tôt. Tant pis je continue. A 18h je n'ai pas de nouvelles de Laurence c'est qu'elle n'a rien pour me recharger. Merde si j'avais su j'aurais coupé 11h. Dans ce métier on ne sait jamais comment faire vingt dieux ! Je laisse Courtenay il est trop tôt, je vise Montargis mais quand je passe à St Maurice j'ai 9h et demi de guidon. J'échoue au Pont des Béniers avec 9h55 de volant il me reste 15 min d'amplitude, pile poil. J'avais déserté ce troquet pendant quelques années c'était devenu pourri. Maintenant ça va c'est pas trop mal. En plus j'ai passé un bon moment à table avec un jeune anti Scania V8, il m'a bien fait rigoler. On tombe d'accord, si vendredi en rentrant mon patron me donne un vieux Premium pour aller à Lisbonne ou un V8 avec 4 rampes de phares pour aller à Cergy Pontoise mon choix est vite fait. Après si je négocie je peux peut-être concilier les deux...prendre le Premium pour aller à Eragny...

     

     

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  • en Normandie
  • Mardi 9 Février 2016
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    Vu que je n'ai pas de retour, pas la peine que je sois vide à 7h30 pour glander, faut juste que je passe Orléans avant le binz. Réveil à 5h15 café douche et zou. Premier arrêt à l'AS24 d'Orléans à côté du garage Volvo. Au dépôt la pompe est en travaux, ce sera un truc super moderne parait-il, plus de badge plus de code, le zinzin cirera les godasses du chauffeur pendant que ça coule. J'arrive à faire le plein de gasoil et d'adblue entre deux averses, le bol.

    A 9h et demi je suis à la cartonnerie à l'entrée de Mortagne au Perche, pas de camion devant moi je mets en place direct. 10 bobines, 10 coups de pince, ça fonce. Bizarre ici on vide du papier dehors, avec le climat normand ça ne choque personne. Coup de bol c'est quand j'ai fini de refermer qu'il tombe une pluie battante. J'envoie un message à Laurence pour dire que je suis vide. Évidemment elle n'a rien. On prend patience. A midi toujours rien, je m'installe pour casser la graine. Avec un peu de chance je vais rester tanqué 3 heures.

    C'est pas 3 heures mais 5 que je plante là. A 15h30 ça bouge, elle me trouve une bricole à charger histoire de ne pas monter à Rouen à vide. Problème, faut charger à Lisieux avant 17h. Le gps me dit 17h10, faut que je lui mette 10 min dans la vue, ça doit aller... Je fonce sous la pluie puis sous la neige avant Orbec. Heureusement ça ne tient pas. Quand ça sonne les infos de 17h à la radio j'entre dans la cour du client. C'est une scierie. Je fonce au bureau, je me présente, la fille me dit qu'ils m'attendaient ils sont au courant. Ouf. C'est un express, je dois vider au plus tôt demain matin. Ça va aller, va ! J'ai 14h pour faire Lisieux-Rouen, je suis moyennement inquiet.

    J'ai glandé 5 heures pour galoper comme un malade ensuite, j'ai mérité mon kir. Je suis au Sud 3, je ne sais jamais si c'est Grand Quevilly ou Grand Couronne je confonds, enfin c'est par là quoi !

     

     

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  • le bac de Duclair
    le pont de Brotonne vu du bas
    puis du haut
  • Mercredi 10 Février 2016
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    Après mes éternels café douche je traverse Rouen à la fraîche. A 7h je suis dans une rue de Barentin censée être celle de mon client. Putain il n'y a qu'une usine Schneider Electric. J'appelle au secours Google, mon client est à l'autre bout de la ville. Merde. Demi-tour. Pas grave c'est à 8km. Sur place je suis dans les champs ! C'est quoi cette histoire ? Regoogle, rerecherche, la zone est bien où j'étais tout à l'heure. Je reviens chez Schneider, je sonne à l'interphone pour me renseigner sait-on jamais...Et Bingo c'est là ! En fait j'ai l'ancien nom de l'usine. Et moi je dois le savoir ? Un cariste me vide assez rapidement et il m'explique que c'était l'ancien nom avant que ce soit racheté mais ça date il n'a pas connu...

    A 9h je suis à St Wandrille sur les quais de Seine sous le pont de Brotonne. Je connais le coin on venait charger ici du terreau du temps de chez Buffa. Je charge à l'usine de ferraille juste à côté. Bascule, parking, les gars partent en pause. Pendant ce temps je fais le singe, faut ouvrir le toit par l'avant. C'est plus de mon âge ces conneries... Non ça va bien ma semi est ressente. A 9h30 j'entre le pontier me pose 4 paquets de tôles plates à l'avant, je ramène le toit d'arrière à l'avant et il pose 5 autres paquets. Il tombe des trombes d'eau, il faut fermer à l'intérieur. Ensuite bascule et parking pour sangler et faire les papiers. Là je me rends compte que c'est du boulot qu'on a en direct, ici c'est le même groupe que Tillet. Bon dieu mais c'est bien sûr commissaire Bourel tout s'explique, hier Laurence avait ce voyage mais comme on avait le temps elle m'a fait glander et pour ne pas faire Mortagne St Wandrille à vide on a chargé l'express de palettes. Je la préviens qu'il me reste 2m de plancher, on roule.

    A midi j'ai 3h et des boulettes de volant, je fais ma pause casse dalle à Morainvilliers, je peux traverser la région parisienne sans me soucier de devoir trouver un parking.

    Je suis chargé pour Dijon, j'ai largement le temps, je descends tout par la nationale 6. Pas un centime de péage, j'ai le temps de soigner la conso. Encore qu'avec un complet de ferraille la conso elle fait peur. Fin de mission au Cap Nord à Dijon. Bon cap nord c'est le nom du centre commercial à côté hein ! Chuis pas chez les inuits sur la banquise.

     

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  • ça arrive...
    le cimetière de Vitteaux (21)
  • Jeudi 11 Février 2016
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    Bon le bistro est fermé, ça me soûle. A 7h et quart je suis à Longvic, un peu de patience ils ouvrent à la demi. J'entre quand les volets s'ouvrent. Le mec me demande un numéro de rendez-vous. C'est quoi ça encore ? « Quand ATS m'a appelé je leur ai donné un numéro, il me le faut. » Mais c'est quoi cette sur-procédure à la con ? Je suis là, c'est votre cam', il n'y a pas de rendez-vous précis c'est juste livraison avant midi ! Je vais fouiller dans le message de Laurence, je trouve un numéro à 5 chiffres, ça lui plaît. Et si je ne l'avais pas eu ? On attendait 8h ?

    Le gars me fait entrer dans le hall, c'est un peu long, le pont sert à me vider et à apporter les tôles pour servir leurs clients. J'ai le temps de dégrafer le toit derrière puis devant. Le pontier râle à moitié, il me demande pourquoi ils m'ont chargé à l'avant c'est chiant ? Bah c'est sûrement pour me faire chier, me voir grimper... Quand c'est vide je traverse la rue et je vais prendre ma douche à la station de l'ancien centre routier. Une fois que j'ai le cul propre j'appelle Pauline, pas avant ça se fait pas. Comme prévu je vais au groupage de pinard.

    Comme d'hab' c'est pas prêt avant 11h. J'attends un peu. On me donne un quai, je pointe les palettes au fur et à mesure que ça sort. Tiens on a appris au jeu des mille à midi que « fur et à mesure » c'est un pléonasme, fur ça veut dire mesure... Oh merci tonton Pierre ! Non, merci France Inter.

    A midi et quelques je me casse, chargé complet. J'ai l'après-midi pour monter à Courtenay. No stress. Je monte tranquillou par la nationale.

    Je fais mon plein à l'AS24 d'Auxerre, c'est en travaux. Une pelle est en train de casser la piste en béton. Un des gars fait signe au pelliste d'arrêter, l'autre bourrin ne l'écoute pas et fait décheniller la pelle. En sortant mon ticket je vois le mec au téléphone, j'imagine qu'il a les félicitations spéciales du jury.

    A 18h je suis à Courtenay, adresse bof bof mais je suis au plus près pour demain.

     

     

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  • les vestiges
    le château de Blet (18)
  • Vendredi 12 Février 2016
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    A 5h pétantes je suis au bar, il y a déjà du monde au comptoir. Faut lui laisser ça à la mémère, elle est désagréable de bon matin mais elle ouvre tôt. A 6h moins dix je file mes papiers à la gardienne d'ITM et dans les 5 minutes mon téléphone sonne. Parfait. Je sors 5 ou 6 palettes et une fille se pointe avec son pupitre à roulettes pour attaquer le contrôle. Le pinard ça va vite, une référence par palette, c'est du courant chez Inter. A 7h je sors avec mes Europe vides.

    Montargis, Gien, Bourges. J'attaque Bourges par la face nord, je découvre la nouvelle rocade, on ne passe plus dans St Doulchard et la zone indus'. Tant mieux. Je laisse la route de Moulins à gauche et c'est le drame ! Au loin des gyrophares oranges, bleus...je m'approche... Putain c'est une manif de paysans, la rocade est fermée, je vois qu'ils foutent le feu à de la paille et à des pneus certainement vu comme ça fume noir. Une bagnole de flics dans chaque branche du rond-point, me vlà beau. Je fais quoi ? Coup de bol, je viens juste de dépasser un parking défoncé à droite. Personne derrière, marche arrière, demi tour. J'enquille la première route à gauche, interdite aux 7t5 mais là c'est un cas de force majeure. 3 fois à gauche à chaque croisement et je me retrouve au rond-point de la route de Montluçon. Je vois le cul des tracteurs au loin et la file de camions bloqués. C'est pas que je ne sois pas solidaire des paysans, mais pas en semaine. Le dimanche ils ont toute ma compassion et mon soutien.

    10 bornes plus loin je suis chez ITM base de Levet. Je ne connaissais pas, facile à trouver dans un petit bled. Il est 9h35 pour rdv 10h, cool. Pareil qu'à Courtenay dans les 5 minutes on me donne un quai. Je commence à chercher un tire-pal. Tsss il y a 50 quais au moins, mais que 3 ou 4 trans-pal pour tout le monde ! J'en trouve un dans un coin mais il n'a plus de batteries. A 10h le matin le truc n'a déjà plus de batteries ! Ils ne l'ont pas chargé cette nuit ? Moi je veux bien me vider, au contraire ça va plus vite mais merde, qu'ils nous donnent du matos. Changement de quai, j'ai quelques palettes de farine, ça ne se vide pas au liquide. A 11h je suis vide, j'ai fait 3 jolies piles de palettes contre le tablier, je préviens Laurence. Je n'ai pas news depuis hier, je me doute qu'elle n'a rien. Je l'imagine recharger frénétiquement la page de la bourse de fret, nada. Et le chef au-dessus qui lui met la pression. La réponse que j'attendais s'affiche : « rien pour le moment ». Bon. J'attaque mes papiers en retard.

    A midi cinq nouveau message : «  commence à rouler doucement ». Ça veut dire quoi ? Faut que je me traîne à 60 sur les routes non prioritaires comme les tocards ? Retour à Bourges, les paysans ont dégagé, on ne voit plus que les traces du combat. Je coupe une heure vers Sancoins pour manger un morceau et laisser passer du temps. Nouvelle coupure sur la RCEA vers Digoin... Boh ce coup- là c'est mort elle me trouvera rien. Je fonce.

    A 19h je suis au dépôt, je vide mes palettes EUR avec un Manitou qui traîne dehors, il tombe des seaux. Une bonne heure plus tard je décroche à la maison, la semaine prochaine c'est piscines ça ira mieux. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.  

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  • Que d'eau que d'eau aurait dit Mac Mahon
    Pont de Vaux 01
  • Lundi 15 Février 2016
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    A 8h pile poil je serre les freins de mon road train à Seppois le Bas. Fabrice est sur le pont, ou sous le hall plutôt, il prépare mon fourbi. Et il y en a pas mal, 6 kits, 1 rénovation et on me rajoute un paquet de tôles et une palette d'accessoires à déposer à l'agence de Lyon en passant. A 9h et quelques c'est chargé, on va se boire un café le froid est vif je suis gelé. Je passe au bureau chercher mes enveloppes et arrive le cadre qui nous chapeaute, il doit être dans le top 5 de l'organigramme Waterair, voire dans le top 3. Bref c'est un sous-chef de section. Il me dit : « Ah vous tombez bien Pierre, j'ai besoin de votre avis. Qu'est ce que vous pensez des boucles Miederhoff ? »

    Gnin gain hin ? Les boucles quoi ? Il a dû lire le moment de solitude dans mon regard vide et bovin. En fait ce sont les attaches de bâche Tautliner sans sangle textile qui porte ce nom. La boucle est vissée directement sur le rideau, c'est plus joli et ça évite que des chauffaillons roulent avec les sangles qui flottent au vent comme on en voit tant. S'il me parle de ça c'est qu'ils ont dans l'idée de changer les bâches les plus anciennes certainement, celles où il y a ma sœur allongée au bord de la piscine. J'imagine. A 9h et demi je file.

    Premier arrêt chez Jeantet pour récupérer mon tagazou. Le réservoir est réparé, c'est propre, même si le carrossier me dit qu'il est un peu inquiet sur la fiabilité de sa réparation. Boh c'est réparé depuis plusieurs jours et pas une goutte n'a coulé. Je surveillerai.

    Vers 15h je suis à Tournus pour mon premier client de la semaine. C'est une ancienne ferme rénovée, la grange est vaste, c'est du gâteau. J'embauche le gosse de la famille, il doit avoir une quinzaine d'année, pour porter l'escalier avec moi. C'est costaud à cet age-là.

    Il est 4h et j'ai fini la journée, la suite est à Meyzieu mais impératif demain. Donc je m'approche au plus près en passant par la nationale. Je traverse Pont de Vaux, je me prends un peu pour Régis qui nous racontait qu'il traversait sa ville le dimanche au volant de son magnifique Volvo. Séquence nostalgie pour son superbe carnet de bord. Snif...

    Je ne connais rien à Meyzieu donc ce soir ce sera les bords de Saône à Genay, on ne peut pas être plus au calme.

     

     

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  • Meyzieu 69
  • Mardi 16 Février 2016
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    Café, croissant dégueulasse, douche et zou ! Je décolle pas trop tard pensant que ça va être le bordel dans la descente de Caluire. Je dis Caluire mais c'est même pas sûr que ce soit Caluire ici c'est plutôt Rillieux la Pape. Et pis Caluire c'est le bled où a été arrêté Jean Moulin dénoncé par René Hardy alors... Rillieux c'est mieux. Bizarrement il n'y a pas un chat, ça roule à fond les ballons sur la rocade Est. Je me fais un peu chier dans Meyzieu pour trouver ma rue mais rien de terrible. La cliente est une assez belle femme charpentée, 40 ans, en jogging moulant, bien bien bien. Elle m'explique que les gosses sont en vacances. Bah oui je suis con ! C'est pour ça que ça roule si bien ce matin.

    Ma livraison suivante est à l'agence Waterair de Lyon Genas. Le bâtiment est juste derrière la tour de contrôle penchée des CRS qu'on voit au bord de la rocade. Je dépose deux palettes. Le froid est vif, le vent est terrible, ça renforce l'effet de froid. Quand j'ai fini la cheftaine m'offre un café, putain j'ai les doigts qui vont tomber comme un lépreux. J'ai le temps de faire un petit tour derrière, ici il y a un parc expo mais surtout l'école des techniciens. Ils apprennent la pose des liners, détecter les fuites etc... J'aime bien j'apprends des trucs.

    A 13h je suis au Pont de Beauvoisin. C'est à ma connaissance la seule commune de France à cheval sur deux départements. Je vais au Pont de Beauvoisin Isère et pas Savoie. La maison est au bord d'une départementale fort roulante, entre deux virages c'est un coupe gorge je suis encore trop jeune pour mourir. Je me casse. 2 ou 300m plus loin je trouve un carrefour en T, c'est pas terrible mais largement plus sécurisé. En deux voyages la piscine est livrée.

    La dernière du jour est à Albertville. Je pensais me geler au pied des montagnes mais non, il fait soleil, rien à voir avec Lyon ce matin. Je m'enquille dans des petites rues, mouais ça pue un peu. Je grimpe sur le trottoir pour laisser passer les bagnoles devant chez le client. Dans son jardin il me dit de faire gaffe, il a arraché un arbre, le trou de la souche est rebouché mais c'est mou. J'apporte le local technique, les margelles puis le kit. Avec les tôles je ne vois rien et bien sûr ma roue avant droite descend dans le trou... ça fait comme les chars quand tu bloques une chenille, demi-tour sur place. Merde. J'arrive à retirer mes fourches de la palette puis à sortir du trou. Ouf, j'étais mal. Je n'ai plus qu'à aller chercher mes rallonges et à récupérer les tôles en passant au-dessus du trou. Putain j'ai eu chaud. Pour repartir je traverse le centre d'Albertville, tranquille.

    Un coup de gas-oil à Grenoble pour être peinard, vu mon programme c'est plus sage. La traversée de Grenoble est bien un peu pénible mais je bifurque en direction de Gap Sisteron, je suis un grand routier je passe les montagnes. Sauf que s'il se met à neiger, avec trois pauvres piscines dans la semi et un chariot au cul le grand routier il va vite moins faire le malin. Le dieu de la météo est avec moi, il fait grand beau, la route est noire ça grimpe les doigts dans le nez. Au pied du col de la Croix Haute je vois un gastro que je n'avais jamais repéré, je m'arrête, un gars de chez Trans Energie est là, il me dit qu'ici c'est bien. On peut leur faire confiance Trans Energie c'est le régional de l'étape. Oh bé ma foi, allez hop, je suis à trois quart d'heure de route de mon client de demain, ça le fait.

     

     

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  • il fait moche au col de la Croix Haute
    Le client voulait que je vienne en camion...La Faurie 05
    L'Isle sur la Sorgue 84
  • Mercredi 17 Février 2016
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    Comme d'hab' café douche et zou. Toujours pas de neige, ça me va. Je commence à La Faurie dans le 05, pour ceux qui connaissent c'est le bled où il y a un le pont à 4m. Sur cette nationale il y a trois ponts coup sur coup, le premier est indiqué à 3m90 c'est St Julien en Beauchêne, puis la Faurie et enfin Aspres. Ça passe à 4m mais faut pas trop faire le fanfaron. En plus c'est au fond d'une vallée il n'y a pas d'échappatoire, à moins d'avoir un piolet et une corde sur les épaules... Juste avant le fameux pont je prends une route à droite, 300m et je m'arrête je n'irai pas plus loin. A gauche le chemin est goudronné mais c'est tout. Avant la maison des clients il y a un petit pont tout mimi sous des arbres. Le client ne comprend pas pourquoi j'ai laissé le camion au bout, t'inquiète moi je sais. Il est sympa malgré tout, ça se passe bien.

    Entre 10h et midi je devais faire une piscine à Lourmarin dans le 84. Ce bled est connu parce qu'Albert Camus y est enterré. Je me faisais une joie d'y faire un tour, la livraison est reportée. La peste ! Chez Buffa il y avait un chauffeur qui s'appelle Régis Camus, je le salue. Un coup mon gamin me dit une connerie et je lui dis : « toi ta pensée est plus proche de celle de Régis que d'Albert Camus. » Mon gamin me répond : « ta vanne elle ne marche pas, je ne sais pas qui c'est Régis Camus. » Ah oui merde. Typiquement le genre de blague qui ne fait rire que moi.

    A 14h me vlà à l'Isle sur la Sorgue pour une grosse rénovation. D'emblée le client me propose un café, je regarde la bagnole : 59. L'hospitalité du ch'nord. Il vient de racheter la maison, il me demande quelques conseils, je lui réponds dans la mesure de mes connaissances, peu de choses quoi !

    Ma dernière livraison de la semaine est à Sorgues pas loin des entrepôts FM log. Ils ont déménagé d'ailleurs, c'est tout fermé. Je vois le client me faire de grands gestes au loin, mon instinct de survie m'interdit d'entrer dans le lotissement. Bien m'en a pris sinon je faisais un constat par bagnole écrasée, un constat pour les barrières, et un pour les plantations. Bien sympa le gars, j'accepte un café pendant qu'il remplit mon chèque. Je démonte mes cadres, balaie la remorque et je préviens Laurence que je suis vide. Dans la foulée elle m'envoie mon retour : Tulette dans le 26. Parfait. Je remonte jusqu'à Jonquières, adresse bof bof mais bien placée.

     

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  • Suze la Rousse
  • Jeudi 18 Février 2016
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    Juste avant 8h je suis dans une huilerie à Tulette, ils embouteillent de l'huile d'olive pour un peu tout le monde. Un petit porteur à un quai, un camion-remorque à l'autre, le chef de quai me dit d'aller faire mes papiers pendant qu'il finit. Cool. En revenant un quai est libre, on me file un tire-pal auto-porté et en avant, 33 palettes vite fait sul' gaz. Je préviens Laurence, ce lot est à vider à 10h et moi j'ai piscines à 10h30 demain. On le sait tous je suis le best choffer in the world, le plus modeste aussi, mais je n'ai pas le don d’ubiquité, ça va être compliqué d'être à Besançon et en Alsace en même temps. Elle me répond de rouler, on verra... C'est un peu ce que je pensais faire, ça tombe bien.

    Je me prends un bout de pain à Donzère en passant et viooouuu roulez petits bolides. Je me suis fait une 15 au chargement, je n'ai plus que 30 à faire au-dessus de Lyon pour manger un bout et être tranquille. Dans l'après-midi ça se décante. Christophe le navetier Tillet m'appelle, il me sort deux lots de bobines et il récupère mon huile d'olive.

    A 16h je me mets au quai 1 chez nous, et Christophe au 2. On transvase direct d'une semi dans l'autre. Ensuite je me claque dans la cour et Micka me charge les bobines en latéral. Je préfère que ce soit lui. Avec le Manitou ou Moffett je me défends mais avec le Fen ordinaire je fais du petit bois avec les palettes en voulant aller vite. Je suis assez mauvais faut reconnaître. On rajoute un petit lot pour le 90 à l'avant , demain faudra que ça aille bien quand même...

    Je me rentre. Dans Montbozon il y a des travaux, une déviation est fléchée mais je ne méfie pas plus que ça. Le bled fait une chicane et c'est vraiment impossible de passer. Merde ! Je fais reculer les bagnoles à mon cul, personne ne râle, le haut-saônois est compréhensif. Je fais le crochet par Rougemeont, je m'en sors bien. A 18h30 je suis à la maison, parfait.

     

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  • Dannemarie 68
    La classe!
  • Vendredi 19 Février 2016
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    Décollage à 6h et quelques. J'attends bien qu'il soit 6h, je vais sortir une grosse journée tout sur les marteaux...Ne rigolez pas je sais qu'il y en a qui le font. A 7h je suis chez mon premier client rudipontin habituel. Je me la pète, rudipontins c'est les habitants de Pont de Roide. Normalement ils ne vident qu'à partir de 8h mais à cette usine c'est le cariste de la prod' qui vide donc il s'en fout, il vide quand on arrive et voilà. Donc il finit ce qu'il fait pendant que j'ouvre et on attaque. On n'est pas en Allemagne, les bobines sont gerbées sur deux donc 4 coups de fourches et c'est fait.

    Je remonte au camion juste pour écouter la chronique de mon héros sur Culture, d'ailleurs puisque c'est de Guillaume Erner dont je parle il était au Petit Journal hier soir, il a écrit un bouquin sur la peopeulisation de la société. Culture encore où ce matin un papier nous apprend que c'est un ecclésiastique comtois qui a fait mettre un accent circonflexe sur le A comme dans « nous aimâmes » puisqu'en Franche Comté on traîne sur les A c'est l'accent franc comtois qu'a suivi la France. Putain c'est nous con est lait plu faure.

     

    Chez le second emboutisseur le temps d'ouvrir les deux côtés le gamin se pointe. A 8h et demi j'ai fait deux clients, pas mal. Il ne me reste que les autres à l'aéroparc de Fontaine. Au bureau la fille me dit : « Ah vous apportez les cages à chiens ! » En fait de cages à chiens ce sont les grillages de séparation dans les  voitures fourgons. En cinq minutes c'est vide.

    J'arrive chez Waterair pile poil une quinzaine de minutes avant le rendez-vous. Marc termine, on va boire le café. Comme d'hab le camion qui va recharger à Damazan doit prendre du bazar à ramener, en plus il me faudra prendre des palettes EUR vides que je dois à l'usine de terreau en face de chez Wat. Donc pas le choix faut serrer et serrer encore. A midi et quart je me rentre.Une petite heure de route et c'est le weekend . Le ciel vous tienne en joie.

     

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  • trompe l'oeil
  • Lundi 22 Février 2016
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    Vous avez déjà vu « Shaun of the dead » ? C'est un film anglais d'horreur mais humoristique et parodique. Tout au long du film Shaun fait des plans pour échapper aux zombis, mais tous ses plans sont foireux. Ben le transport routier c'est Shaun of the dead. Je m'étais fait un plan super efficace pour ne pas perdre de temps au dépôt, mais ça a foiré. Je veux me charger des Europe vides mais il n'y a pas de piles de faites. C'est pas bien long de faire deux piles propres mais quand même. Ensuite la place que j'ai laissée aux portes elle n'est pas terrible, à cause d'un escalier filtrant je dois mettre une pile de palettes dans l'autre sens. Pour finir quand je veux aller faire mon plein,, c'est Sevket qui me prend la place au gasoil. Quand ça veut pas, ça veut pas. Je ne repars du dépôt qu'à 9h25. Pour rendez-vous 10h à Chalon sur Saône c'est fin.

    En chemin j'essaie d'appeler le client, ça ne répond pas sur le fixe et portable sur messagerie. A 11h et quart je suis dans la banlieue de Chalon dans les vignes, pas loin de Mercurey mais j'ai pas le temps d'aller chercher du nectar. C'est une femme de 45 ans environ qui me reçoit. Et mon mari patati, et mon mari patata... Oh elle, elle parle trop de son mari. C'est un couple qui bat de l'aile, au lieu de faire un enfant pour recoller les morceaux, ils n'ont plus l'âge, ils achètent une piscine. Je suis un fin psychologue, hein ? Non non j'en sais rien, je dis n'importe quoi.

    A 14h je suis à Grièges c'est dans l'Ain mais juste à côté de Mâcon. Il y a une grosse laiterie qui fait le Bleu du même nom j'imagine. Je livre dans un lotissement pas loin. Facile.

    Je remonte au camion pile poil pour 15h05, le début de l'émission de Fabrice Drouelle. Aujourd'hui il parle de ma marotte : l'évasion fiscale, les magouilles d'HSBC, et nous les classes moyennes pendant ce temps là on se saigne. Édifiant !

    Pour aujourd'hui je n'ai plus qu'à rouler, donc je fais ça, c'est bien. J'appelle Fredo 24, demain je vais dans la banlieue nord de Périgueux, le coin est compliqué je me suis déjà fait chier par ici, un conseil d'autochtone n'est pas de refus. Fin de journée à la côte d'Auge. La maison avant le resto est toujours abandonnée. Pourquoi toujours ? En 90 je descendais à Lisbonne avec mon pauvre 112 et j'ai éclaté sur le tracteur, ça a arraché les feux, la totale. J'avais bien prévenu le chef de parc que j'avais des savonnettes mais selon lui ça allait.Bref, il devait être 23h, coupure. Je me suis dit que j'irais téléphoné depuis la maison. Au lever du jour j'ai vu que la maison était fermée et qu'il y avait un resto juste après. J'étais jeune et ignorant des bonnes adresses.  

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  • ça tombe en panne aussi!
  • Mardi 23 Février 2016
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    Décollage à 7h, je m'élance et quand j'atteins 70 ou 80 un abruti de chevreuil traverse pile devant moi. Je saute sur les freins, ça fait un bruit sourd. Le temps de m'arrêter j'ai roulé un peu, je descends voir...le camion n'a rien. Ouf ! Pas la peine de débâcher, je verrai les résultats tout à l'heure. Pour le Bambi, il est trop loin, et vu la pètée qu'il a prise dans le buffet... Et pis je ne suis pas véto.

    A 10h grâce aux indications de mon Fredo et aussi un peu de Google Earth faut reconnaître je trouve ma baraque facilement. C'est le papa qui garde ses nains pendant les vacances, 18 mois, 3ans, 5ans, impressionnant ! Quel courage surtout ! Faut supporter. Le pauvre me semble débordé et très peu autoritaire, je me débrouille tout seul pour tout lui ranger dans le garage. Il me donne mon chèque et je file. Pour repartir c'est simple, c'est interdit partout, un peu comme dans le vieux sketch de Raymond Devos. Il en faut plus pour m'impressionner, j'enquille une interdiction aux 10t et au bout d'un ou deux km je me retrouve dans la grande zone commerciale de Trélissac-Boulazac. Sur le petit bout d'autoroute je croise un magnifique FH4, aujourd'hui j'aurai eu au téléphone mes deux potos FDRiens Fabien et Fredo, périgourdin pour l'un et périgordin pour l'autre.  A 14h je suis à Ste Livrade sur Lot, les gens habitent une impasse, je stationne à cheval sur le trottoir d'une avenue hyper passante. C'est un truc de fous, on n'est pas à Paris quand même ! C'est un flot incessant de bagnoles. Pas de bol je dois démonter un peu du chargement et descendre une piscine des cadres. Avec l'histoire du chevreuil de ce matin, un feuillard est bien détendu. Elle était cachée par une autre je ne l'ai pas vu ce matin à Périgueux mais maintenant que je le sais, je ne vais pas rouler comme ça. Donc je vide et je refais au mieux mon chargement au milieu des bagnoles. Je serai resté 1h45 ici, l'essentiel du temps à attendre de pouvoir passer. Mais ils vont où tous ces gens ?

    Il ne me reste qu'une grosse rénovation-margelles vers Agen. Je demande où est le cimetière à un employé municipal, coup de bol je livre chez son pote. Il me dit de laisser le camion là, pile poil devant le panneau de stationnement interdit. Tout va bien. Je vais livrer ma réno, et au retour mon nouvel ami m'aide à manœuvrer, sympa le cantonnier. J'imagine qu'il est aussi garde champêtre et chef de la fanfare municipale.

    Il est 17h je n'ai plus qu'à me téléporter au plus près de ma reprise demain. Ce sera le Flaütat à La Réole. Mon avis sur ce resto sera à lire sur le forum FDR, je fais un peu de pub pour un petit site méconnu...ils sont méritants.

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  • les Landes, enfin du soleil
    clocher trinitaire. Vous vous souviendrez?
    la Cordillère des Andes
  • Mercredi 24 Février 2016
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    A 8h je commence à Langon chez un menuisier. D'emblée je lui fais remarquer que le chéneau devant le garage est écrasé, je lui dis sur le ton de la rigolade mais je lui dis quand même. Il m'explique qu'il l'a écrasé avec son camion chargé trop haut. Tout au début que j'ai eu un Moffett j'en ai bousillé un, habitué avec le Manitou je n'ai pas pensé à regarder en haut du mât. Rien de grave, j'ai redressé le chéneau en tôle et pas en plastique heureusement, ça m'a servi de leçon.

    Le gars a une V MAX et une FJ 1100 dans le garage, on parle un peu de vieilles motos, sympa.

    Je continue la descente par Villandraut Captieux pour éviter au max l'autoroute scandaleuse. A Captieux pas le choix faut raquer jusqu'à Mont de Marsan. Grosse surprise la départementale Mont de Marsan-Orthez est interdite au transit ! Putain les bâtards, on va pas faire le détour Mont de Marsan-Pau-Orthez en payant tout du long quand même ? Mort aux cons ! (vaste programme aurait dit De Gaulle) C'est hors de question, je descends par là, St Sever-Hagetmau-Orthez et pis c'est tout. Visiblement je ne suis pas le seul à être en lutte, je croise du monde.

    A 14h je suis en dessous de Sauveterre de Béarn, ici c'est la limite Basque Béarn. Le bled s'appelle Lichos avec la traduction en basque mais les maisons sont béarnaises. Au pays basque c'est maisons blanches, tuiles romaines et boiseries peintes en rouge. Au Béarn c'est maison en pierres de taille, ardoises sur le toit. Je livre dans une grosse exploitation agricole juste à l'entrée du pays, facile. L'endroit où se trouvera la piscine est détrempé, un marais. En allant poser la palette de colis sous un hangar je vois un gros tracteur New Holland, tranquille, je veux bien retourner dans le bourbier il y a du matos pour me ressortir. En signant les papiers je parle au client de la crise du virus sur les canards. Je suis bien là, un paysan, des canards, des vaches, des tracteurs, du soleil, les montagnes à l'horizon, je vais peut-être rester.

    Je fais un peu de rangement dans la semi, malgré la sangle une pile de palettes EUR se fait la valise, j'ai le temps de refaire ça. Quand c'est bon je prends la direction de Damazan. Le GPS me fait remonter par Puyoô Tartas Mont de Marsan, c'est parfait j'évite à nouveau l'autoroute du scandale.

    Fin de mission à mon point de chute habituel, Lubbon. La patronne me fait reculer au fond dans leur cour, je suis le dernier à repartir demain.

     

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  • For ever Xanthia
    vers chez Fabien 24...on voit Fredo et moi au fond
  • Jeudi 25 Février 2016
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    A 8h je suis chez Waterair, j'ouvre et je descends mon chariot. J'attrape mes deux piles de palettes et je traverse la rue. Surprise de la fille au bureau quand elle me voit arriver avec mon trois pattes et le gyrophare qui tourne. J'ai déjà connu des clients plus chiants pour redonner des palettes ; le temps de faire les papiers un cariste les a déjà rangées. J'aurais pu n'en rendre que 12 avec 11 cassées ça passait. J'aurais des scrupules à enfumer des braves gens comme ça.

    Retour en face, Stéphane me demande ce que je fabrique, je lui explique. On charge et je vais à la douche. En ressortant je tombe sur Jean-Pierre, petit râblé qui joue demi de mêlée bien sûr, j'ai le malheur de le lancer sur le SUA... c'est pas gagné pour eux. A 10h moins le quart je décolle enfin.

    Je me fais une remontée habituelle, routinière même. Pas d'emmerdes, rien à signaler. Voilà plusieurs fois que j'oublie d'en parler ; à Bey les transports Laville sont passés Kimmel. C'était une boîte paisible, le vendredi à 16 ou 17h tous les camions étaient alignés comme à la parade. J'ai vaguement l'impression que ça va changer...

    Comme d'hab' mes heures m'emmènent chez le José à Beauchemin, miam miam.

     

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  • il a neigé sur le Sundgau
  • Vendredi 26 Février 2016
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    Ce matin c'est inhabituel le José est au coin du bar, il a une tête de déterré ou de mec qu'a pas assez dormi. Quand je veux payer ma douche il dit à Sandrine de ne pas me la compter, faudrait qu'il vienne plus souvent le matin...

    A 9h et demi je suis à Seppois, Jean-Pierre est en congés c'est son arpète qui me vide. C'est un peu plus long, le pauvre jeune se chie dessus à descendre les piles d'escalier. Il me dit : « Si j'en fous une parterre c'est bon je peux rentrer chez moi et chercher du boulot ailleurs. » Je crois oui.

    Gérald était le premier à 8h, avec lui ça file. Romain à 9h30 idem. A 10h30 je me mets en place, pile poil à l'heure. J'ai un joli chargement, ça rentre sans trop se faire de nœuds au cerveau. A midi je me sauve. C'est le deuxième vendredi que je finis à 13h, je commence à y prendre goût.

    Bon week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Montbozon 70. Elle est fraîche ma viande
    enfin propre
  • Lundi 29 Février 2016
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    Sur les coups de 8h je suis au dépôt. Je fais mes pleins et je passe au bureau pour donner signe de vie. J'annonce à Laurence que je serai vide jeudi à midi dans le 81. Elle gonfle ses joues pour sortir un pfouuu... Voilà je lui ai pourri sa journée. Elle préfère quand on est vide dans le 45, 91, 77, par là, mais avec nos piscines c'est rare. Je file. A peine sorti de la cour mon téléphone sonne, Pauline : « Pierre, ce serait sympa d'aller me charger une remorque. C'est possible ? » Comment dire non à une jolie fille ? Même si elle était moche d'ailleurs. Je comptais prendre mon temps pour laver, tant pis. Demi-tour. Je décroche et prends une semi vide. C'est préférable. Je descends dans la zone. Personne à quai sauf un polonais qui vide, on me charge complet. A 11h retour au dépôt, je vide le lot à quai. Thierry un fondmouvant'iste termine de se charger des palettes et me file un bon coup de main pour vider.

    Je récupère ma semi et je peux enfin aller laver. Ça doit faire au moins trois semaines que mon ensemble n'a vu que l'eau de pluie et un peu de neige, additionnée de sel sinon c'est pas marrant. Dans la zone je suis le Pilul de chez ATS, et bien sûr il va laver aussi. Pendant que Ghislain le lave j'ai le temps de manger un morceau. A 13h30 mon tas de crasse ressemble enfin à un camion. Pourvu que ça dure.

    Descente tranquillou par la 83. Faut dire que cette semaine je change de secteur. Changement d'herbage réjouit les veaux, c'est vrai que je suis bien content. Coupure de 30 à Mionnay, j'ai traversé Lyon avant le rush du soir. Tip top.

    Je comptais pousser jusqu'à Villeneuve de Berg chez les ardéchois, mais demain je suis assez tranquille. Enfin tranquille, pour les heures de volant. Pour le reste je suis bien inquiet. Oui même moi ça m'arrive. Avec deux ou trois coups de fil je verrouille au mieux mon affaire, on verra bien. Fin de journée à 19h à « ma campagne » à Montélimar Nord. Ce resto a rouvert après plusieurs années de fermeture, on en dit le plus grand bien. Vous connaissez mon sens du devoir et du sacrifice ? Je vais me jeter un kir.