FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mai 2017 Partager sur Facebook
  • Photos
  • bled typique de la RP
    garage sympa
    lĂ  c'est mort...
    tant pis
    en merde
  • Jeudi 11 Mai 2017
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    Café, douche gratuite avec le ticket d'hier soir et zou. Je commence à Ponthierry 77, le quartier ne m'inspire pas mais ça va. Le client s'est acheté direct une mini-pelle, 20000 balles le morceau quand même. Il me raconte qu'il a plein de boulot à faire avec et qu'au final quand il l'aura revendue ça lui fera moins cher que des jours et des jours de location. Bon. Il est bien cool, tout bien. Je ressors du pays sous des arbres, c'est chaud. Une bonne dame en Captur est garée en merde devant la boulan du bled, je bloque la rue, du coup je ne descends pas pour râler comme elle le croit mais pour me prendre une baguette.

    La suite est pas loin de la 19 vers Mormant, jeune femme, gracile, on devine des seins lourds sous un chemisier noir vaporeux, parfaite. Après cette jolie vue j'en ai une moins sympa, le pneu gauche du chariot est bien dégonflé. J'ai vu un garage agricole à l'entrée du patelin, il est midi moins le quart, pile poil. Le pneu n'a qu'un kilo de pression, le gars le regonfle et met du pchitt pchtitt pour détecter une fuite, on ne trouve rien. Wait and see, comme on dit en patois comtois. Par politesse je lui demande combien je lui dois, rien dit-il, je file.

    Cassage de graine sur la 4, à 13h je suis à Thorigny sur Marne. Le lotissement est grand mais en cul de sac pour les semis. Je ressors en prenant 2 ou 300m de sens interdit. Comme j'ai dit au client, j'ai pas le choix et ce sera pas le dernier de ma carrière.

    De là je vais au Perreux 94. La rue est inaccessible. Je fais deux fois le boulevard, c'est impossible de s'arrêter. Il y a des travaux, je me glisse derrière les cônes et basta ! Je descends le chariot, ouvre les portes et fais glisser la pompe à chaleur et la rénovation au cul. Je file. La maison est à 200m. Quand je reviens le chantier est terminé, ils ont enlevé les cônes, le camion est tout seul comme un con sur la voie. Oups ! J'embarque en quatrième vitesse et je me casse. Pas vu pas pris.

    La suite est à Poissy, il est 16h15, ça pue un peu de traverser à cette heure. Je jette un œil sur Sytadin, ça a l'air de rouler sur l'A86, zou. Ça freine juste un peu vers Rungis c'est après Versailles que ça se gâte, le petit bout avant le triangle de Rocquancourt est bien bouché. Pas bien grave, la cliente a prévenu ce matin qu'elle ne serait pas chez elle avant 18h. J'entre dans Poissy par le haut, c'est bien sûr interdit. Je me retrouve dans le centre ville, le stressomètre en zone rouge... A 18h10 je suis enfin posé devant chez la cliente. C'est une femme d'un certain âge, veste de tailleur framboise écrasée, pantalon noir, souliers vernis, c'est exactement l'idée qu'on se fait de la bourgeoise de l'ouest parisien. Elle est sympa, moi ça me va. Pour repartir c'est plus simple, le boulevard tombe sur la route d'Achères.

    Me vlà vide, Laurence m'a envoyé mon retour, on recharge dans le 60. Je n'ai pas pu couper 45 devant chez la dernière cliente, c'est un passage de bus, je finis donc mes 30 vers Creil. Je comptais souper à Blincourt mais il est presque 9h, le parking est blindé, une bagnole bouche l'entrée. Pas grave il me reste un bout de ma délicieuse baguette de ce midi, 21h20 je suis devant la grille de l'usine à Ribécourt. Je dors devant chez le client comme les vrais routiers.