FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2017 Partager sur Facebook
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  • le 02
    ça commence...
    chépuoù
  • Mardi 11 Juillet 2017
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    La douche est gratuite, heureusement, elle ne vaut pas plus.Une bonne dame en 206, dans le même état que l'Espace d'hier, me ramène au camion. A 6h et demi, décollage. Je monte par Reims, Fismes, ville réputée pour ses fins lettrés. Sur les coups de 8h je suis à Fère en Tardenois dans un lotissement fastoche. J'ouvre les portes, je dépose une palette rénovation, re-fastoche. Le client me dit qu'il a un étang et qu'il a pêché une tortue exotique, animal nuisible paraît-il, et il veut me la donner. L'animal est dans un seau d'eau croupie, ça pue. C'est une gentille attention, mais non merci.

    La suite est à Montfermeil 93, là c'est moins souriant. Depuis l'A104 c'est un vrai merdier, je franchis au moins 12 interdictions. C'est moi où ils ne veulent pas des camions par ici ? Après des zigs et des zags j'arrive enfin à 200m de la maison. Après c'est trop étroit je reste là. La cliente est une belle femme brune, 48 ou 50 ans, elle porte à merveille un pantalon estival moulant en tissu. Plus tard quand on signe les papiers elle s'approche un peu trop près de moi, je sens son parfum, avec mon cœur d'artichaut je tombe amoureux direct... Sa cour est toute petite, la piscine va derrière la maison, faut dépoter. Si elle avait été moche je l'aurais aidé quand même. Je lui demande conseil pour repartir, je comprends rien. A un moment je suis dans le sketch de Raymond Devos, toutes les rues sont interdites aux PL. C'est infernal ce pays. Je prends la rue qui me semble la plus large, je me retrouve à Chelles, ouf.

    Je bouffe un bout et à 13h je suis vers Brie Comte Robert. Le client range ses colis dans un atelier, il y a une poussière bizarre, des appareils étranges. Il voit mon regard, il me dit qu'il vient de prendre sa retraite et qu'il était prothésiste dentaire. Pour faire des couronnes ou des bridges je m'attendais à un atelier blanc, aseptisé, on en est loin. Sympa il m'offre un café dans son gourbi.

    Après ça il me faut aller du côté de Melun, vers Moissy Cramayel pour les connaisseurs des usines de bagnoles. Je dois tourner sur ma gauche pour entrer dans le lotissement interdit aux PL bien sûr, les flics municipaux contrôlent une bagnole 50m plus loin, l'un d'eux me fait signe de ne pas y aller, bien élevé je lui fais coucou aussi. Je me dis qu'ils vont venir me faire chier mais non, j'ai vu personne. Seul truc notable, en reculant avec le chariot je touche une loupiote cachée dans une haie, le client me dit que ce n'est rien, heureusement.

    Je me fais une dernière livraison dans un hameau de Dourdan dans le 91. Des petits vieux parisiens qui font faire une piscine dans leur maison à la campââgne. Bien sympas, pas chiants, tout bien.

    Je pensais couper par là mais Laurence m'a parlé d'un retour au Havre, faut que j'avance ce soir pour m'avancer demain. J'appelle mon dernier client, ça l'arrange que je vienne plus tôt demain matin. Changement d'épaule du fusil, je monte couper à Limay. Google trafico me déconseille Versailles, et le triangle de Rocquencourt, je coupe au travers. Pas sûr que ce soit une bonne idée. C'est interdiction sur interdiction, moi qui pensais couper 11h ce soir, peau de zob. A la marmite à Limay le parking est plein, le câble qui ferme l'entrée est mis, je me pose dans la zone. Je fais une coupure de 12h qui compte pour 9, ce système est ridicule mais on l'a déjà dit un milliard de fois.