FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2017 Partager sur Facebook
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  • Lundi 21 Aout 2017
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    Faut retourner au taf après ce bel été où j'ai : fait le papa-poule, cuisiné, poussé le caddy à Inter, fait du bois, changé de copine, tondu la pelouse, bricolé. Si on rajoute la baignade dans les lacs des Vosges alsaciennes, c'est pas loin d'être parfait. Toutes les bonnes choses ayant une fin, ma dulcinée me dépose au dépôt à 7h moins le quart, pas le choix elle embauche à 7h pas loin d'ici. Coup de bol mon tracteur est revenu de chez Mercedes j'ai le temps de ranger mes affaires. Les feux fonctionnent enfin, j'avais signalé une fuite d'air sur le récepteur d'embrayage, je vois qu'il a été changé, tout bien.

    A 8h Séverine arrive, elle fait le point, j'ai le temps de boire un quinzième café avec les collègues. Waterair est en vacances, je lui dis qu'elle peut me charger pour le Portugal, la Suède voire la Roumanie... Il y a deux tracos, un prend un tour de Sud, l'autre de la Bretagne, pour moi ce sera Dôle puis du 90, ahhh tout de suite ça calme ! Après c'est sûr que si le traco ne fait que 200 bornes ça va être compliqué pour payer les traites du V8...

    Je me charge un lot de bouffe à chats et prends la direction de Rochefort. Premier arrêt au U à St Vit pour remplir mon frigo, ici c'est bien commode, ils ne chassent pas les camions à coups de rochers et de barres en hauteur. A 10h moins le quart je me présente chez le gardien à ITM, le rendez-vous c'est 13h, c'est sans espoirs... A la demie mon téléphone sonne, quai 67. Trop fort ! Cerise sur le gâteau c'est chargé sur des Chep, pas à me faire chier au parc à emballages pour reprendre des Europe.

    Juste avant midi je suis à Vaudrey, c'est encore les vacances, il n'y a des gars qu'au bâtiment rouge. Le chef me charge ce qu'il a puis pendant que je referme va à la porte 11. Il revient juste après ; c'est fermé, le mec est parti mangé et lui n'a pas la clé. Plus qu'à attendre 13h30, super organisation. J'ai bien fait de faire des courses ce matin. Je mange un bout en attendant. Aux infos on reparle de Barcelone. J'avoue que je suis quand même épaté par les Mossos. Pour moi c'est une milice régionale qui dépouille les routiers, dont moi. Là ils ont trouvé et abbatu rapidement les salopards de terroristes. Chapeau.

    A 13h45 on peut charger enfin.

    A 5h pile je suis à Grandvillars, vu l'heure j'entre dans la boutique sur la pointe des pieds, pas de soucis je suis attendu. Le Belfortain est courageux, je dis ça en toute impartialité.

    Le second client est de l'autre de la rue, c'est un chantier, je vais faire un tour sait-on jamais, mais il n'y a plus personne c'était prévu aussi.

    Retour maison à18h30, ça redémarre mollement...

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  • Mardi 22 Aout 2017
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    A 8h pétantes me vlà de retour au chantier, à peine le temps de voir où me poser un type en Maniscopic se pointe. J'ouvre, on vide. Sur le bl c'est écrit 15t, vu la forme du châssis de ma semi je dirais pas loin du double, je suis vide, rien de grave.

    C'est encore les vacances c'est Séverine la responsable d'exploitation qui fait les départs, elle m'envoie faire une ramasse à Pont de Roide. 10 palettes, 5m de plancher, ça roule. C'est pour le 61, nickel, on doit compléter sur Besac' pour monter... A 10h elle m'appelle : « tu peux être là avant midi ? J'ai vendu le lot. » Merde un tour de Normandie, c'était bon.

    A 11h je suis à Devecey, je vide, un affrété arrive aussitôt. Je vais voir la cheftaine, elle me dit de changer de remorque et de charger complet pour le 53. C'est pas beau ça ?

    Juste avant midi je suis chez Tillet, je me dis que ça va aller vite il n'y a personne dans l'usine. Sauf qu'on est Août, dispositif light, le pontier est parti à la soupe. Je vais à pieds à la boul' à côté me chercher un bout de pain. J'ouvre la fosse et je mange en attendant. A 13h on charge enfin. Je fais le petit joueur, 8 bobines, je mets 8 sangles, ça sert pas à grand chose mais ça me donne bonne conscience.

    Je monte par Dijon, l'autoroute est gratuite jusqu'à Pouilly, ensuite faut bien payer jusqu'à Courtenay. D'ailleurs je sors toujours devant le resto pour reprendre plus loin, le petit bout est gratuit entre le resto et la base ITM. Pas de petites économies. Il fait chaud, je fais une 45 à l'ombre, au poil.

    Après Orléans dans les longs bouts droits je rattrape un Gamba en camion-remorque. Tout de suite je pense à Nico, c'est sa route ici. Le gars me fout un coup de clignotants pour que je le double et bingo c'est lui. Un ou deux messages et on s'accorde pour aller souper. J'hésitais, j'étais en train de compter mes heures, du coup mon choix est fait. Il y a des priorités dans la vie, souper avec un FDR en fait partie.

     

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  • le pénible du jour
    avant
    après
  • Mercredi 23 Aout 2017
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    On boit le café avec Nico, je vais me savonner le fion, on reboit un café et on se sépare.

    Vers St Calais je tombe sur le grumeau du siècle. Déjà il me passe devant à l'arrache, ok. Je me dis qu'il est chargé léger, qu'il va filer... Penses-tu ! Le vrai boulet, il conduit en gilet jaune ça donne une idée. Il freine dans les descentes, de peur de ne pas se lancer. A un moment il met les feux de détresse, je me décale pour regarder je vois au loin un gamin en scooter...on suit connement. Quand je m'apprête à mettre une bande de cartouches dans la 12,7 pendue au rétro pour faire un remake d'Apocalypse Now, il fait le tour du rond-point à la sortie de Bouloire. Soulagement. Au Mans je récupère enfin l'autoroute de Rennes, je sors à Vaiges pour choper Château-Gontier, ça économise un bout d'autoroute mais pas sûr que ce soit rentable. A 10h30 je suis chez le fabricant de poteau de jardin. Si vous avez des piquets verts en tôle avec des panneaux grillagés autour de chez vous, ils viennent certainement d'ici. Le temps de me présenter à l'accueil et de boire un café j'ai un quart d'heure de coupure de fait. La réception des bobines, à plat ou en fosse c'est derrière. Je fais le tour de l'usine, le temps de virer les sangles et d'ouvrir un pontier arrive. Juste avant midi, c'est refermé.

    J'ai mon retour depuis hier, je vais au lait, comme d'hab'. Premier patelin je trouve une boulangerie. Je passe sur les terres de notre paysan préféré Domi. J'aurais presque le temps de passer chez lui mais il est midi, mon éducation m'interdit d'appeler les gens à cette heure.

    A midi et demi je suis à Bais. Je mange mon bout de pain. A 1h et demi ça bouge au bureau, on me fait mettre en place direct. Faut ouvrir les deux côtés mais les rideaux de la Kögel c'est une merveille. A 2h et demi je me casse.

    Je me paye une descente par Segré Angers Tours, ça fait un moment que je ne suis pas passé par là, changement d'herbage réjouit les veaux. Dans l'après-midi on reçoit le mail des programmes Waterair et dans la foulée un mail de Sevket, il rentre de Turquie et n'a pas d'atlas Michelin ni de carte. Il me demande de lui faire, j'accepte volontiers, c'est tous les ans de toutes façons. Je me fais ça pendant une 45. J'avoue que j'ai dégrossi l'affaire en roulant sur l'autoroute, c'est mal je sais mais c'est pas interdit de réfléchir au volant, de se faire le film de la tournée avec les restos qui vont bien.

    En fin d'après-midi j'appelle mes 4 paysans pour m'annoncer demain, c'est plus sage pour éviter d'attendre des heures dans les cours de fermes.

    A 20h30 il reste quelques places au CR de Bourges, pile poil.

     

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  • Charolles 71
    vers Nolay 21
  • Jeudi 24 Aout 2017
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    Réveil 5h, café pain-beurre douche et zou ! Hier soir j'avais presque l'idée de pousser jusqu'au relais de Mornay sur Allier, j'ai bien fait de ne pas faire le malin, ils sont en vacances.

    Après Paray le Monial j'enquille une route interdite aux 12t. Je ne vois pas pourquoi, pas de pont, rien, juste une interdiction pour faire chier. Vais pas aller tourner à Tataouine pour le plaisir sur des chemins avec 27t dans la calèche. Ça grimpe sec pour entrer dans le hameau, la route est vraiment étroite, je vois une grosse ferme plus loin, pas de réseau de téléphone pour confirmer, je prends le risque, bingo.

    C'est un jeune type qui a repris l'exploitation d'un vieux, il a des charolaises mais garde des veaux à engraisser pour faire un complément. On discute un peu, sympatoche. Je suis content de m'être débarrassé de 6t pour faire demi-tour, c'est ultra serré.

    Comme annoncé à 11h pétantes je suis chez le deuxième, ici le gars est encore plus jeune mais lui visiblement reprend l'exploitation des parents. Il a des tracteurs Fendt, c'est un peu le Scania du tracteur. Je me prends un bout de pain que je mange sur le parking de l'ancien centre routier de Bourg, il était grand temps que j'arrête.

    A 13h je suis à St Étienne du Bois, mais si vous connaissez, c'est le gros bled sur la 83 quand on sort à Viriat direction Lons. Ici c'est le père qui me vide, il est à la retraite mais il donne la main à son fiston. Je jette un œil à l'installation, les veaux sont sur de la paille fraîche, c'est propret. Je me laisse offrir le café, il m'explique le système.

    Je me fais le dernier vers Nolay dans le 21, c'est vers La Rochepot pour les spécialistes de la N6. L'ancien est super sympa ici aussi, il me fait faire le tour des bâtiments. Je suis désormais incollable sur l'engraissage des veaux, l'avantage de la paille sur le caillebotis, le cycle des mouches, la nécessité de la propreté de la litière... Mine de rien c'est hyper technique, quand tu mets 150 bébés dans une salle commune, t'as intérêt d'être rigoureux pour éviter qu'ils crèvent.

    Je préviens Séverine que je suis vide, elle me fait revenir au dépôt. Deux gars de chez nous tractionnent pour Cantal Fret, ils ont un tour supplémentaire. La cheftaine m'appelle en route pour me donner les instructions.

    A 19h je décroche la porte-bobines et je récupère un fourgon pour le 67, parfait pour finir la semaine. Merde il va me manquer un peu pour rentrer à la maison, j'aurais pu rester à Besac' mais ma copine va finir tard elle a un décès parmi ses patients. Elle n'y est pour rien hein ! Mais c'est délicat de dire aux gens : « désolée pour votre malheur mais j'ai rancard avec mon amoureux. » Du coup je finis mes heures à Clerval, bonne adresse au frais au bord du Doubs.

     

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  • Vendredi 25 Aout 2017
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    Réveil 5h le troquet est fermé, zou ! Premier arrêt au Pont d'Aspach pour mes indispensables café douche en quatrième vitesse. En sortant de la douche je tombe sur le Manouche de chez Cordier qui sirote son café, fatalement on en reboit un, il est super sympa et super bavard. J'aurai couper 35 minutes, tant pis.

    A 8h je suis chez le gardien, la gardienne plutôt, des cuisines Schmidt. Je les croyais à Liepvre mais non, c'est énorme il y a plusieurs usines. Gardien, expés, je perds un peu de temps, pas grave. Je décroche la semi vide pour reprendre une chargée évidemment. D'habitude ils montent avec des remorques qu'ils vident sur Strass, là je crois que j'ai eu du bol. J'attaque la redescente quand le téléphone sonne. Laurence me demande s'il y a de la place dans la semi pour deux palettes. Je m'arrête au premier parking pour être sûr, ça colle. Elle me fait passer à Cernay pour reprendre deux palettes au sol pour un problème de qualité.

    Le cariste est super rigoureux, il referme les cartons, pose les palettes sur la filmeuse et filme tout le bazar ensemble. C'est long m'enfin je vais rouler tranquille. En général quand tu reprends des palettes c'est tout machouillé, les cartons éventrés, tout le monde s'en branle quoi.

    A 13h je suis au dépôt, je vide les palettes à quai et je décroche la caravane derrière. Je reprends une semi blanche, charge 3 piles d'Europe vides et descends chez Tillet. Je charge pour un vacancier qui reprend lundi. Il commence à Lons c'est cool comme reprise.

    Retour au dépôt, c'est un peu le binz, je me pose au quai 3. Un mec de chez Foulon charge, il râle parce qu'il n'a plus trop d'amplitude, j'attrape un tire-pal et je lui file la main, tout bien. Je me charge un lot pour lundi, je n'ai piscines que mardi.

    A 18h je décroche au bout du bled, bon week à tout le monde, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • c'est quoi ce nom ?
    caravane toute neuve chez Alstom
  • Lundi 28 Aout 2017
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    Réveil 3h30, moi ça ne me gène pas je suis du matin, mais ça fait un moment que ça ne m'est pas arrivé. Bizarre, aux confins de la Haute-Saône et des Vosges vers la sortie Plombières il y a un basculement de chaussée. Hier soir en revenant de Nancy pour réintégrer mon gamin dans ses foyers ça n'y était pas. Des mecs de la DDE sont venus dans la nuit de dimanche à lundi pour poser des cônes et démonter des glissières ?

    A 7h moins le quart je suis chez ITM à Pagny sur Meuse, pour rdv 7h, je suis bien. Le gardien me dit d'aller au camion, il m'appellera. J'attends comme un gland, c'est quand je commence à m'endormir les pieds sur le tableau de bord qu'il vient me chercher. Il est 8h et demi ! Comme toujours ici le contrôle dure des plombes. Problème avec de la confiture, ils attendent de la mirabelle et je viens avec je sais pas quoi... Le contrôleur va appeler son chef, et ça dure... A 10h et demi je me casse enfin, je vais rechercher une vingtaine d'Europe au parc à emballages.

    Heureusement je recharge pas loin à Commercy. Je me présente à une usine Safran, visiblement toute neuve. La fille au poste de garde se renseigne, elle ne comprend pas ce que je viens faire, au moment où elle me refoule pour que j'aille appeler mon exploitation, un type arrive et dit que c'est pour lui. Ouf ! A l'arrière de l'usine on charge des poids calibrés qui servent à étalonner les ponts roulants. Le gars me demande comment on charge ? Je lui fais étaler et surtout ne rien mettre trop à l'avant. L'adresse de livraison c'est Avenue des 3 Chênes, en vieux belfortain je sais que c'est l'adresse d'Alstom donc ça va probablement se vider au pont. 

    Je mange un bout à l'Access de Remiremont sur les terres de Samu mais il n'y est pas. A 15h je suis au poste de garde d'Alstom, fallait livrer foulée avant 16h, je suis pas mal. En fait ça ne se vide pas à l'Alstom mais dans leurs anciens locaux, et bingo, le Fen est en panne, on vide au pont. J'ai eu le nez fin sur le coup. 

    A 4h et demi je suis de retour à la maison, pile poil pour le goûter. 

     

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  • les premiers trains de la ligne tgv franco-suisse
    pas le choix, faudra...
    ...retourner là
    Nantua
  • Mardi 29 Aout 2017
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    A 8h je suis à Seppois, Fabrice sort mon bordel pendant que je vais faire coucou. Quand c'est fini de charger je passe à la boutique pour commander une couverture d'hivernage pour la piscine de Pouzols. J'avais promis. J'ai quitté la femme, faudrait pas que je quitte ma dignité en même temps.

    Je passe chez Mécano Service à Besac' j'y suis vers 11h et quart. Je vais faire graisser mon essieu auto-vireur, j'ai l'impression que la semi roule en crabe. En plus j'ai le gyrophare du Moffett qui ne marche plus. C'est le faisceau qui est pourri, le gars me fait un truc propret. Ils bossent vite et bien là dedans, sans regarder l'horloge, c'est fini à midi et quart sans rechigner.

    Je mange une salade à l'ombre, il fait une chaleur terrible. A 13h30 je suis à Quingey au-dessus de Besac'. Le hameau est au bout d'un long chemin en cul de sac avec des virages serrés, ça craint. La cliente me dit que des camions de bois vont se retourner plus loin, je vais voir à pied. Des grumiers peut-être, mais moi je vais tout déchirer sous les branches, c'est hors de question. Impossible de reculer, il y a une pâture avec des génisses, je fais le tour des abreuvoirs, heureusement qu'il fait sec sinon j'étais mort.

    De là je monte à Orgelet. Le client me dit qu'il va mettre un abri, avec le climat ici c'est plus sage.

    La suite demain est en Haute-Savoie, je file par Oyonnax, Nantua. J'ai l'impression que ma remorque roule à nouveau droit. Il fait toujours aussi chaud. A Nantua les gens se baignent dans le lac. J'aurais le temps de piquer une tête mais c'est blindé de bagnoles, impossible de se garer.

    Fin de mission chez le Marcel aux Neyrolles, ici on est au frais pour dormir.

     

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  • Val de Fier (d'être routier?)
    chaud !
    ils ont même le téléphone ici !
    Haute Loire
  • Mercredi 30 Aout 2017
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    Décollage à 7h15 après la douche, je suis quasi le dernier sur le parking. A 8h je suis à Seyssel, le bled est au bord du Rhône c'est plat sauf que mon client est dans la montagne, ça grimpe sec. C'est pas que je sois vraiment inquiet mais j'y pense... Une M530 immatriculée en Suisse m'attend au bord de la route, je monte avec le client pour faire le tour du pays. Peine perdue, c'est bien trop étroit, je reste où je suis et je monte en deux fois. Pas la peine d'aller casser le camion pour gagner 200m de chariot. Le citoyen Suisse sait vivre, il m'offre le café pendant qu'on signe les papiers.

    La suite est dans le 43, sur les terres de notre ami Toupy. Le boulot étant ce qu'il est, la croisure va être un peu compliquée. On s'organise...

    Je me prends un bout de pain à Chasse, c'est franc le bordel comme disent les Lyonnais, des travaux, rue barrée. Je mange ma baguette fraîche et une salade un peu plus loin.

    J'étais prévenu, entre Retournac et Vorey il y a un passage délicat. A la sortie d'un pont on tourne à l'équerre pour entrer sous un tunnel, quasi impossible de se mettre en ligne. Je m'engage, c'est ultra fin, je descends voir, il y a un doigt entre le toit et la roche ! Pour assurer je baisse les suspensions. C'est traître parce qu'un panneau indique «  4m30 dans l'axe » donc tu y vas à la cool. Erreur. T'as pas intérêt à avoir comme dans les films Belmondo couché sur le toit, il serait écrabouillé.

    Les clients habitent en face d'un petit Intermarché, je me gare sur le parking, je demande au pompiste, il est ok. C'est mieux que de se faire couper en rondelles sur la route.

    Ensuite je vais me faire payer le café vers notre ami Toupy 43. Tu m'étonnes que le garçon est discret, il deal des produits chelous à base de poudre et de chimie. Ça doit pas être trop légal cette activité. Maintenant que je sais venir dans ton nid d'aigles, j'espère qu'on se reverra devant un repas cette fois.

    La route par La Chaise Dieu est magnifique malgré la pluie. Je n'ai pas perdu trop de temps, j'arrive à 17h45 du côté d'Ambert. Belle maison de maître, le gars ouvre son garage pour que je dépose la rénovation, il a un SUV Jaguar tout neuf et une 911 Carrera 4 GTS neuve aussi. C'est assez rare, c'est pas trop le public de Waterair, les gens blindés de tunes ont plutôt des piscines haut de gamme. Encore que la sienne est énorme, je me suis fait une grosse couille pour déplacer le liner dans ma semi.

     

    Encore de la belle route à virages pour rejoindre Montbrison, c'est le paradis du routier ici. Fin de cette belle journée aux Ombrelles à Montrond les Bains.

     

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  • Jeudi 31 Aout 2017
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    A 8h je suis Pouilly lès Feurs. Je suis déjà venu, le bled me parle. Mais ça me parle mal, les rues viennent d'être baptisées et ça ne figure nulle part bien sûr. Je m'étais dit que peut-être la mairie a eu l'idée brillante de faire un plan, ben non. Devant les salaisons Merle j'arrête un type, bien sûr ça ne lui dit rien. La cliente était sur messagerie, elle me rappelle enfin. Je ne suis pas loin mais elle est dans une ruelle cachée, tout seul j'étais bien dans la merde. Je me gare, j'ouvre, et c'est le mini-drame : le seau de colle a glissé du kit, le truc impossible, il est passé sous le rouleau de tuyau et il s'est éclaté sur le plancher. Vas-y tonton Pierre, nettoie. Tu prends deux bouts de carton pour faire une pelle, ça coule partout, j'adore. Je mets une réserve pour la cliente et je lui explique que la colle c'est pour fixer la feutrine sous le liner, c'est pas le truc le plus urgent.

    La dernière livraison est à Montchanin dans le 71. J'avoue que quand j'ai fait le programme je me suis un peu gouré, j'ai confondu Pouilly lès Feurs et Pouilly sous Charlieu de l'autre côté de Roanne. C'est pas bien loin mais il doit y avoir une demi-heure de route quand même, en plus je dois mettre du gas-oil à Digoin, bref, j'arrive chez le client à 11h et demi. Je l'avais prévenu avant.

    En roulant ce putain de seau de colle a bougé du carton où je l'avais mis, le peu qu'il restait au fond est sur le plancher, ça commence à me faire chier cette histoire.

    Comme d'hab' Laurence m'a envoyé mon rechargement depuis hier. Lundi elle m'avait dit que je rentrerais à vide c'est pas loin, mais elles ont trouvé un chargement en chariot embarqué avec le tarif qui va bien. Je monte à Auxerre. Je pourrais monter par l'A6 mais l'occasion est trop belle de visiter le Morvan, je passe par Le Creusot, Autun, Saulieu, Avallon. C'est superbe, la route est sèche, c'est le pied du routier !

    A 15h45 je suis sur le parking du Conforama d'Auxerre. Je charge un chapiteau qui a dû servir pour une promo ou des soldes, chépakoi. Le gars m'annonce 12 m de plancher, avec les EUR que je traîne depuis lundi ça va faire pile poil. Les types sont super braves, ils m'aident à débâcher, virer les planches. En une petite heure le chapiteau est dans la semi. Le plus dur c'est le plancher, les longueurs font 6m, même en écartant les fourches du Moffett ça tangue. J'ai rien cassé c'est l'essentiel.

    Je me rentre à Besançon. Ma meuf a la tournée du soir, elle va finir à pas d'heures et encore, s'il n'y a pas de décès. Le cancéreux bisontin est fragile ces temps-ci. On ne pourra pas se voir donc je coupe au Moulin des Malades, très bonne adresse de toute éternité.