FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2017 Partager sur Facebook
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  • Lundi 3 Juillet 2017
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    Je démarre de la maison à 8h, ça fait tôt, je sais mais faut bien retourner à la mine. A l'usine mon poto Joël a déjà fini, je prends la place. On va boire le café, bien sûr Fabrice me chambre avec l'histoire du local technique de la semaine dernière, j'ai cru que je l'avais oublié, finalement il était au fond de la semi. Je me fais charrier c'est de bonne guerre. A 11h moins le quart, zou, je me casse.

    Vendredi je me suis aperçu que j'ai un pneu malade sur la semi, milieu à droite. Un bout de gomme de la taille d'une pièce de 2€ s'est fait la valise, on voit la ferraille. On n'est pas chez Carglass, on ne peut pas injecter une résine spéciale dans le trou. Le mec des pneus n'avait pas le temps vendredi, il m'a dit de l'appeler ce matin sauf qu'il est sur messagerie. Shit.

    Je mange un bout à midi sur l'autoroute. A 13h je sonne Alex une nouvelle fois, il répond, on se donne rendez-vous à leur agence. Le milieu gauche n'est pas terrible non plus, les carcasses sont bien, bonnes à rechaper, il me met deux retaillés. Me vlà paré.

    Il est plus de 14h, je commence demain à 13h à Bayonne, faut quand même que je fasse tourner les roues. Je garde l'A36 jusqu'à Dôle du coup, c'est mal mais ça va quand même plus vite. Je me pose pour 45 à l'aire de Pierrefite. Garé à côté d'un italien, le chauffeur est visiblement d'Afrique du nord, il me demande conseil pour aller à Cognac. Je suis con, je suis tout surpris sur le coup qu'il parle parfaitement français, ben oui c'est normal.

    La rcea est en travaux, comme d'hab' on va dire, on passe dans Dompierre sur Besbre, comme autrefois. C'est chiant ces déviations, m'enfin dans le temps on passait dans tous les bleds et on se posait pas de question.

    Séverine la cheftaine d'exploitation m'appelle, elle m'a pris un retour chez ITM mais il faut des Europe, bien sûr j'en ai pas, je combine et recombine l'affaire dans mon cerveau malade du coup le temps passe vite.

    Je valide ma fin de journée à St Vaury , il est 20h, j'aurais pu aller un chouilla plus loin mais demain faudra faire trois quart d'heure comme que comme.

     

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  • un beau cul
    la pelote c'est basque
    c'est basque
    c'est basque
  • Mardi 4 Juillet 2017
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    Réveillé par du bruit à 5h20, je fais quoi ? Plus sommeil, je vais déjeuner et me lessiver le fondement. Oui c'est bizarre comme formule mais ça m'évite de répéter : me laver le cul.

    A 6h et des boulettes je mets en route. Il est tôt, à La Croisière j'esquive l'A20 Limoges, je descends par la petite route de Confolens. Enfin ex petite route, maintenant ça roule. Je l'ai déjà raconté quinze fois mais à mes débuts chez Begey une nuit j'ai tapé le rétro d'un camion en face, le rétro de mon F10 a traversé la cabine et j'ai eu les deux fenêtres cassées ! Un truc de malade. Faut dire qu'à l'époque on partait le dimanche soir pour vider et recharger chez Rhône Poulenc à Melle 79, on faisait 9h de volant sur le disque du dimanche et après 45 min de coupure, 9h sur le disque du lundi... C'est mes histoires de vieux con, aujourd'hui en racontant ça on passe pour des assassins ou des mythos...

    Premier arrêt à la boul' à St Claud, je me prends une ficelle pour midi et j'en profite pour faire 15, c'est toujours ça de fait. Crevaison de l'oreiller à l'aire de Bédénac pour 30 min, ça fait du bien mais surtout ça permet de passer Bordeaux à 10h30. Ça freine quand même un peu dans la descente de Floirac à cause d'un camion en panne, puis encore un peu plus loin mais rien d'extraordinaire ici.

    J'avale une salade en vitesse par là le long, à 13h30 je me pointe à Labenne. Le gars vend sa maison, il se paye une rénovation pour donner un plus à sa baraque. Ça me va.

    La suite est au Pays Basque, St Pée sur Nivelle. Bien sûr comme d'hab' je ne trouve pas la rue ni sur GPS ni sur Gogol Maps. Le client vient me chercher dans le pays, on fait un saut en bagnole. Pas le choix je reste en warning sur la route principale mais la cabine à l'ombre. C'est déjà ça, il fait une chaleur à crever.

    Dernière livraison du jour pas loin à Ascain. Idem, le chemin n'existe pas, rebelote on fait le tour en voiture. Je reste où je suis le chemin du client est au pied d'un col entre deux virages, c'est pas raisonnable de stationner là. Pas la peine de provoquer un accident pour économiser 300m de route en chariot.

    A la radio on reparle de Simone Veil, ça n'en finit plus mais ça dit ce qu'elle a représenté. Je l'ai déjà dit cent fois je suis un féministe convaincu. N'importe quel homme qui a une fille doit être féministe. A diplôme égal et compétences égales pourquoi ma fille n'aurait pas un poste au profit d'un garçon, au seul prétexte qu'il a une paire de couilles et pas elle ? Le combat n'est pas gagné. Ils ont rediffusé des extraits de discours de l'époque à l'assemblée nationale. Des gros cons qui profèrent des horreurs. Nous les mecs de 2017 on peut pas être tenu responsables de ça mais c'est la honte quand même. Les femmes ont le droit de disposer de leur corps comme elles l'entendent, point barre, il n'y a pas de discussion.

    Bref, je vais me jeter un demi bien frais chez Mattin à Bayonne, il y a la clim dans le bistrot ça va me calmer.

     

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  • rebelote, demi tour dans l'herbe
  • Mercredi 5 Juillet 2017
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    Café, douche, douches nickel-chrome d'ailleurs et en route. Je suis garé en marche arrière dans l'entrée du port ou dans la sortie plutôt du coup. Hier soir j'ai demandé à un employé qui quittait son taf si je gênais, il m'a dit que non. C'est plus calme pour dormir ici et personne ne m'a envoyé les flics pour me déloger.

    Je commence à Anglet, les photos sur maps ne m'inspire rien de bon. Je commence la journée par franchir ma première interdiction sur le grand pont qui enjambe l'Adour. Pas vu pas pris, ça économise un sacré bout de chemin. D'ailleurs pourquoi c'est interdit ? Mystère. A 8h moins dix je suis posé devant chez mon client, prêt à repartir. C'est mieux si des fois des bagnoles se garent dans l'angle de la rue. La rue est étroite, je me fais un peu chier, quand tu tournes à l'équerre la roue arrière du chariot se coince contre le trottoir, c'est bien pénible. Client sympa, il m'offre le café quand on a fini, cool.

    Ensuite je monte à Cambo les Bains, à chaque fois ici j'ai une merde. Le chemin est sur la route d'Hasparren, déjà Google et le gps ne sont pas d'accord. Je m'offre un demi-tour dans l'herbe, ça devient une habitude. Vu le chemin je me fais des cheveux blancs, ils étaient déjà plus très blonds. J'appelle le client qui me dit qu'il est monté avec un camion. Je grimpe sur 3 ou 400m et bien sûr je suis bloqué contre un muret. Un vieux en bagnole vient râler, c'est pas le moment de m'emmerder je l'envoie chier. J'arrive à reculer sans rien casser c'est un miracle. Je me pose sous un platane, je scotche les colis sur les tôles, l'escalier sur les rallonges de fourches, coup de bol il n'y a pas de palettes de margelles et je me farcis les 3 km en tagazou. Ça grimpe sec, j'ai bien fait de ne pas insister c'était impossible de monter par là. A un moment ça descend tellement que je dois descendre en marche arrière, le bordel lève du cul. C'est l'enfer sur 3 km. J'ai appelé le commercial quand j'étais en bas pour passer mes nerfs, messagerie. Il me rappelle. Je lui dis que la procédure dans ces cas-là c'est assistance petit camion. On n'a pas à faire 3 bornes en chariot faut pas déconner. Il est trop tard, bonne pomme, je le fais. Je suis de retour au camion il est midi pile, me vlà pas en avance. Cambo les Bains, village maudit pour moi.

    De là je m'offre un road trip basque par St Palais, un milliard de virage sur 80 km. A 14h je suis de l'autre côté d'Oloron Ste Marie. Village béarnais typique, chiant quoi ! Mais client facile, il m'offre un panaché sur la terrasse pendant qu'il signe le chèque. Encore une piscine complète de l'autre côté d'Oloron sur la route de Pau. C'est Bourdieu le régional de l'étape qui monte la piscine, j'ai plaisir à le revoir. Un type franc, toujours d'humeur rigolarde, il me bloque la circulation sur la route pour repartir, cool.

    Je me fais une dernière rénovation à Lons, pas le Saunier mais tout court. Lons tout court c'est la banlieue de Pau. Il fait une chaleur à mourir, la cabine à l'ombre il fait 35 degrés. A titre tout à fait exceptionnel j'accepte un Coca. C'est dire mon état...

    Laurence m'a envoyé mon retour, l'ITM est confirmé, elle m'envoie aux transports Raschetti pas loin du garage Daf de Pau pour récupérer des Europe. Les gars sont bien cool, j'ouvre devant, trois coups de fourches et c'est réglé.

    M'en vais couper à Denguin. Comme hier je traîne à table, pas envie de ressortir dans ce four. A la nuit tombée le vent se lève un peu, c'est enfin respirable.

     

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  • bien fait de venir tôt moi...
    la maison abandonnée
  • Jeudi 6 Juillet 2017
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    Café, pain beurre, douche, formule complète. A 8h je suis à la source à Ogeu. Ogeu les Bains c'est entre Pau et Oloron, plus près d'Oloron quand même. Je me présente au bureau, une bonne dame me dit que sa collègue arrive à 8h30, l'heure de mon rendez-vous. Elle ne peut rien pour moi, l'Intermarché en plus c'est un truc spécial... Bon, je retourne glander au camion.

    A 8h25 je vois arriver une dame dans une Golf. Avec l'esprit vif qui me caractérise je me dis que c'est la femme que j'attends. La femme que j'attends ce matin, faut pas exagérer non plus.

    La première feuille sur son bureau c'est la bonne, elle me la passe dans le guichet. Purée je comprends que sa collègue n'a pas voulu le faire, il y a une vraie compétence là.

    J'entre et je me pose sur une case, j'ouvre les deux côtés et je poireaute. Ça bouge pas dans l'usine, les Fen au repos... Je veux pas être mauvaise langue mais j'ai vaguement l'impression que les gars attendent que ce soit blindé de camions, après ils peuvent se plaindre qu'il manque du personnel.

    A 10h moins le quart, je décolle enfin lesté de 27t.

    Pose pain à Lannemezan, c'était pas l'idée du siècle de sortir là, c'est chiant. Le gasoil est à marée basse, quand je roule à 90 l'odb m'annonce 125km d'autonomie. Toulouse est à 120 bornes... En roulant à 80 le kilométrage n'en finit plus de monter, jusqu'à 220 km. Trop fort. J'arrive détendu à la première AS24 au marché de gros.

    Il est 14h30 la rocade toulousaine est bien tranquille. Autoroute jusqu'à Montauban bien sûr, puis je garde la natio' jusqu'à Cahors, c'est roulant. Après ça se gâte, je reprends l'autoroute. Dernière coupure de l'après midi vers Limoges.

    A Gouzon je merde, me souviens plus quelle sortie faut prendre pour aller à la Côte d'Auge. Pas grave je sors à la suivante, je reviens sur mes pas de 3 km ça reste raisonnable. Séquence nostalgie au pied de la côte. Pendant l'hiver 89 90 je descendais au Portugal et j'ai éclaté sur mon 112. Feux arrachés, la totale. Je trouve un petit parking, je me pose là pour la nuit. J'étais un jeune con je savais pas qu'il y avait un resto juste au dessus. On n'avait pas de téléphone, je vois que la maison à côté est éteinte, je dors, j'irai sonné chez les gens demain matin. Au matin j'ai vu le resto plus haut. J'ai bien fait de ne pas attendre, la maison est toujours fermée depuis...

     

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  • image rare chez Inter
  • Vendredi 7 Juillet 2017
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    Café douche, en route à 7h et demi. Y a pas le feu je n'ai rendez-vous qu'à 14h, il faut 4h depuis ici pour aller à Dôle. Je roule plus que détendu, j'ai l'explication du pourquoi du comment on passe dans Dompierre dans l'autre sens, ils refont l'enrobé là où c'est trompeur, vous savez ? Le terre-plein est large on se croit sur une 4 voies mais que nenni.

    Personne sur le parking d'Inter, je mange un bout, j'attends 13h le changement d'équipe. Je vais au gardien il me dit d'attendre. Une heure après mon téléphone sonne enfin, le mec de la réception me dit d'aller vider dans un stockage à Genlis. Putain sans déconner ! C'est pas loin il doit y avoir 30 ou 35 bornes mais quand même, il pouvait pas me le dire tout à l'heure. Voire, truc de fifou, prévenir ATS pour que j'y aille directement ? En venant de Chalon je coupais à Seurre... J'appelle Pauline pour confirmation, elle me dit qu'ils nous ont le coup toute la semaine avec les boissons. En plus le type a l'audace de me dire de me dépêcher, ça ferme de bonne heure à Genlis. Y a des baffes qui se perdent.

    A 3h moins le quart je me pointe dans un boui-boui dans la zone. Sur un ton agacé le gars me dit qu'il n'a pas de fax, qu'il me refuse. Putain ça commence. Il appelle son chef, sur le ton « ça va pas se passer comme ça ». Au téléphone son attitude change : «  oui.. oui... d'accord... je le vide...oui...

    Bon, tu recules dans la fosse. »

    C'est encore une aventure de reculer là dedans, la porte est étroite, dehors grand soleil, dedans il fait nuit noir, tu vois rien. Je descends voir deux ou trois fois pour ne pas faire de miracle. Après faut avouer ça va vite, il prend les palettes deux par deux. Et les Europe ? Bé, il n'en a pas. Faut retourner à Rochefort les chercher. Purée t'y crois ? Eh ben allons à Rochefort.

    Chez ITM le cariste des emballages n'aime pas mon bon de palettes. Le bon de palettes doit sortir de son imprimante, il me montre l'imprimante. Je lui explique l'affaire, il va voir son chef. C'est ma journée caristes bornés. Bien sûr son chef lui dit que mon bon est valable.

    Retour Devecey. Je vide mes palettes, je fais les pleins.

    Ce soir à 18h il y a pot de fin d'année scolaire, remise des médailles du travail, discours du patron. Il a fait ça bien, champagne, petits fours... Je traîne avec les autres je ne suis pas pressé, je suis tout seul à la maison. Mes nains sont à Nancy pour la fête de fin d'année du foyer. D'ailleurs je ne suis pas peu fier, mon grand a validé son semestre, bac +4 in the pocket. Vu son état de santé il a bossé comme un chien, j'ai failli dire comme un malade...

    Lundi matin Pauline me fait faire la ville en Tillet, je rentre en bagnole. A 21h30 je suis à la maison, bon weekeend à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • une sochalienne
    il fait super beau à Nancy
  • Lundi 10 Juillet 2017
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    Ahh mais là je dis non ! Je me lève beaucoup trop tôt pour un chargement à 13h. A 6h et demi je balance mes affaires dans le Cubo et zou. Faut reconnaître, le Cubo ça va beaucoup plus vite sur les petites routes que le camion, à 7h20 je suis à Devecey. Je décroche ma caravane pour prendre une blanche mais je ne me souviens plus du numéro que m'a dit Pauline vendredi. Pas trop grave, il n'y en a plus que deux dans la cour, une vide et une chargée avec de la bouffe. Oups ! La dernière est décrochée à quai, il y a bien une bobine dedans, ouf !

    Je me mets sous le pont chez Tillet, un mec vient me vider de suite. Je lui demande ce qu'il pense de la reprise de leur groupe par Mittal ? Il me répond qu'il est content, qu'avec Mittal il y aura de la casse sociale et qu'il partira en retraite avec de bonnes indemnités. Étrange mentalité. Je lui dis quand même que Mittal c'est pas vraiment une œuvre de bienfaisance, qu'il risque d'être déçu...

    Pour 9h je suis dans la zone de Tilleroyes à Besac'. Ça traîne un peu pour vider, le cariste des appros fait les deux usines et bien sûr il vide déjà un camion de l'autre côté de la route.

    Il y a un deuxième tour « de ville ». J'appelle Pauline, j'ai piscine à 13h, faut donc que je décolle à 11h et il est déjà 10h... Bien brave, je lui propose de décaler mon heure de chargement avec Gérald, lui à 13 et moi à 14h. Lui ça lui fait gagner une heure pour rouler. On fait ça...

    Je charge donc un second tour pour vider à Thise. Comme un gland je passe devant l'usine sans la voir, vais faire demi-tour au bout et en revenant le coin me parle. Putain le boulet ! Ça va assez vite, je fonce au dépôt.

    Juste avant midi je décroche la semi ATS pour reprendre la mienne. Le temps menace mais jusque là j'ai eu du bol avec la pluie. J'avale un bout de pain en vitesse, à 14h pile poil je suis à la baignade.

    Gérald vient de finir, il me laisse la place, on va boire le café bien sûr. Il est content, il va je ne sais plus où dans le Fort Fort Lointain, je lui fais gagner une heure. Chargement ordinaire pour moi, sauf qu'il y a plein de pompes à chaleur, normal je fais du grand Nord. C'est chiant ces pompes, elles sont posées au sol, faut se les charrier à la main pour les mettre sur les fourches.

    Un peu avant 16h je me casse. Je monte par Lure Épinal Nancy. A Nancy justement j'essuie un orage terrible, une vraie douche. A Perthes j'ai 4h de volant, je fais quoi ? Il est 8h c 'est l'heure de la soupe. Je me pose sur le parking à l'entrée du pays, c'est un Espace Renault qui fait la navette vers le bistrot, la bagnole est comme le resto, dans son jus.

     

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  • le 02
    ça commence...
    chépuoù
  • Mardi 11 Juillet 2017
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    La douche est gratuite, heureusement, elle ne vaut pas plus.Une bonne dame en 206, dans le même état que l'Espace d'hier, me ramène au camion. A 6h et demi, décollage. Je monte par Reims, Fismes, ville réputée pour ses fins lettrés. Sur les coups de 8h je suis à Fère en Tardenois dans un lotissement fastoche. J'ouvre les portes, je dépose une palette rénovation, re-fastoche. Le client me dit qu'il a un étang et qu'il a pêché une tortue exotique, animal nuisible paraît-il, et il veut me la donner. L'animal est dans un seau d'eau croupie, ça pue. C'est une gentille attention, mais non merci.

    La suite est à Montfermeil 93, là c'est moins souriant. Depuis l'A104 c'est un vrai merdier, je franchis au moins 12 interdictions. C'est moi où ils ne veulent pas des camions par ici ? Après des zigs et des zags j'arrive enfin à 200m de la maison. Après c'est trop étroit je reste là. La cliente est une belle femme brune, 48 ou 50 ans, elle porte à merveille un pantalon estival moulant en tissu. Plus tard quand on signe les papiers elle s'approche un peu trop près de moi, je sens son parfum, avec mon cœur d'artichaut je tombe amoureux direct... Sa cour est toute petite, la piscine va derrière la maison, faut dépoter. Si elle avait été moche je l'aurais aidé quand même. Je lui demande conseil pour repartir, je comprends rien. A un moment je suis dans le sketch de Raymond Devos, toutes les rues sont interdites aux PL. C'est infernal ce pays. Je prends la rue qui me semble la plus large, je me retrouve à Chelles, ouf.

    Je bouffe un bout et à 13h je suis vers Brie Comte Robert. Le client range ses colis dans un atelier, il y a une poussière bizarre, des appareils étranges. Il voit mon regard, il me dit qu'il vient de prendre sa retraite et qu'il était prothésiste dentaire. Pour faire des couronnes ou des bridges je m'attendais à un atelier blanc, aseptisé, on en est loin. Sympa il m'offre un café dans son gourbi.

    Après ça il me faut aller du côté de Melun, vers Moissy Cramayel pour les connaisseurs des usines de bagnoles. Je dois tourner sur ma gauche pour entrer dans le lotissement interdit aux PL bien sûr, les flics municipaux contrôlent une bagnole 50m plus loin, l'un d'eux me fait signe de ne pas y aller, bien élevé je lui fais coucou aussi. Je me dis qu'ils vont venir me faire chier mais non, j'ai vu personne. Seul truc notable, en reculant avec le chariot je touche une loupiote cachée dans une haie, le client me dit que ce n'est rien, heureusement.

    Je me fais une dernière livraison dans un hameau de Dourdan dans le 91. Des petits vieux parisiens qui font faire une piscine dans leur maison à la campââgne. Bien sympas, pas chiants, tout bien.

    Je pensais couper par là mais Laurence m'a parlé d'un retour au Havre, faut que j'avance ce soir pour m'avancer demain. J'appelle mon dernier client, ça l'arrange que je vienne plus tôt demain matin. Changement d'épaule du fusil, je monte couper à Limay. Google trafico me déconseille Versailles, et le triangle de Rocquencourt, je coupe au travers. Pas sûr que ce soit une bonne idée. C'est interdiction sur interdiction, moi qui pensais couper 11h ce soir, peau de zob. A la marmite à Limay le parking est plein, le câble qui ferme l'entrée est mis, je me pose dans la zone. Je fais une coupure de 12h qui compte pour 9, ce système est ridicule mais on l'a déjà dit un milliard de fois.

     

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  • bord de Seine
    Tancarville bridge
    les joies de la RP
  • Mercredi 12 Juillet 2017
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    Bien cool ce matin, pas de réveil, je me lève à 7h pour mes éternels café douche. A 8h30 je suis dans une boucle de la Seine vers Bonnières. Le coin est sympa, il y a des pins on se croirait dans les Landes. Le bled est chiément étroit, petite inquiétude. En fait je traverse droit, au bout il y a une route au bord de la Seine, ça fait un T, tout bon. Moins bon le portail du client est un vieux truc, pas normalisé, le chariot est trop large, faut tout se péter à la main. Bizarrement j'ai moins de cœur à l'ouvrage qu'hier, je pense que les margelles sont plus lourdes ici c'est pour ça...

    Édouard, le stagiaire m'appelle, le lot du Havre est à l'affiche mais on ne l'a pas vendu, faut que je m'y colle, pas le choix. Moi franchement ça me va, rouler jusqu'au Havre pour charger un complet ou me payer des ramasses en région parisienne, le choix est vite fait.

    Grosse surprise en arrivant au pont de Tancarville, le péage a été déplacé sur l'autre rive, on paye avec le télépéage. Faut dire que la dernière fois que je suis venu je pense que c'était chez Buffa et on avait tous une carte d'abonnement.

    Je mange un bout dans la cour de l'usine, à 13h je me présente au guichet et c'est le drame. Un blond à mèche style Justin Bieber me dit que si j'ai pas d'Europe, je peux pas charger. Appelez votre patron. Je lui réponds que mon patron est très fort mais c'est pas une fée, il ne va pas d'un coup de baguette magique me balancer 11 Europe vides dans la semi. M'en vais téléphoner. Laurence me dit qu'elle s'en occupe. Dans le quart d'heure je retourne au bureau, le blond me dit qu'il a reçu un mail du client : on charge. Je sens bien qu'il est vexé de devoir baisser son froc devant moi, je savoure l'instant et je me mets à quai. C'est bien long à charger, le gars va chercher les palettes au diable. Il y a bien onze Europe, le reste est sur Chep. J'ai le temps de regarder un truc bizarre. Il y a 6 ou 7 personnes. Le premier ouvre des cartons de vodka, le deuxième enlève les bouchons, deux autres vident les bouteilles dans un GRV, un autre range les bouteilles soigneusement dans un palox, un cariste emmène le GRV plein derrière l'usine. Purée les gamins qui se torchent à la vodka le samedi soir, je sais pas ce qu'ils boivent. A 16h10 je me casse enfin.

    Autoroute jusqu'à Paname, je regarde Cytadin et Google trafic, il est 18h passées, faut pas rêver, c'est le boxon. Triangle de Rocquencourt ça roule, pareil jusqu'au camp de Satory, là où en hiver on voit un AMX 30 Pluton, à cette saison avec la végétation il est caché. Le Pluton c'était un système d'arme nucléaire à courte portée, entre 20 et 120 km. Sauf qu'en tirant depuis Belfort le missile serait tombé sur la Forêt Noire, ça fait désordre pour détruire des soviétiques de vitrifier un pays ami. C'était la séquence souvenir de tonton Pierre à 20 ou 25 ans.

    Bref, c'est bien la merde, l'A104 Anthony c'est bouché, je descends par la 118, pas mieux. La jonction avec l'A6 à l'arrêt, j'ai le temps de faire un Sudoku. Moi je prends ça à la cool, suis pas pressé, mais faut bien se dire que des gens se payent ça tous les soirs !

    J'aurais bien aimé souper à Champigny mais il est plus de 20h il n'y aura plus de place, j'arrête au Petit Perichois. Petite pensée à Albert Camus qui s'est tué en bagnole avec son éditeur juste après ce bled. Maudit platane. Merci tonton Pierre pour cette anecdote bien rigolote.

     

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  • Bourgogne
    aussi
  • Jeudi 13 Juillet 2017
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    J'ai payé le café et la douche hier soir, j'ai un peu l'impression que c'est gratuit ce matin. Je n'ai rendez-vous à Rochefort qu'à 15h, pas la peine de courir, je descends hyper tranquille par la N6. Gasoil et pain à Auxerre. Tranquille, tranquille. Après, faut pas rêver, soigner la conso avec 25t sur la N6 dans le Morvan, c'est pas l'idéal.

    A 14h je suis chez Colruyt, les belgo-jurassiens. Michel un collègue en fond mouvant est là aussi, il attend pour vider de la flotte. Lui il fait la route, pas aujourd'hui. Ces collègues chargent de la sciure ou des plaquettes dans le Jura et vident à Golbey, rechargent de la flotte ou autre chose pour rentrer. 39-88, 88-39 toute la semaine. Ils ont le moral les gars. C'est des gars qui ne veulent pas découcher, y en faut.Un peu avant 15h on me donne un quai, quand je descends du camion ça pue l'antigel. J'ouvre la calandre, il y a de la flotte partout, une durit du vase est coupée au ras d'un tube. Ici c'est toujours le même cinéma, le réceptionnaire ouvre un colis de chaque réf' et scanne le produit, ça dure des plombes. Au quai à côté il y a un Malherbe avec des biscuits au chocolat, il est à quai depuis midi avec des dizaines de réf' différentes. Il devait recharger à la Vache Qui Rit, il pète un câble, il y a de quoi ! Quand c'est vide j'appelle chez Merco pour m'annoncer.

    J'y suis sur les coups de 5h. C'est le jeune qui a refait mon camion qui s'en occupe, il connaît un peu le bestiau quoi. C'est une durit de forme complexe, ils n'ont la pièce. Je lui dis de la couper plus court, de la renquiller, ça fera bien la semaine. On fait ça.

    Retour au dépôt, Pauline m'avait demandé si je pouvais lui charger une semi chez Tillet mais c'est annulé, le chauffeur a fini avant moi.

    Je fais les pleins et je me charge 3 piles d'Europe, j'irai les redonner à Pau mardi. C'est celles que je dois depuis la semaine dernière pour la flotte à Ogeu. A 20h20 je décroche au village. Purée si j'avais traîné un peu j'avais le repas du soir... Si un jour je traîne sur la route pour gratter un repas je vous autorise à me tirer une cartouche dans la nuque. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.  

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  • l'armée française en W, ça fait bizarre
    RCEA, un beau merdier
  • Lundi 17 Juillet 2017
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    Il est 9h, j'ai 83 heures de coupure pour le week-end, peux y retourner. A 10h je suis à l'usine, Michel a déjà fini, il a libéré la place, tout bien. J'ai un petit chargement, qui m'emmène loin, mais un petit chargement. 3 kits, 2 escaliers, 4 rénovations, comme tous les ans à cette saison les volumes baissent c'est normal, les gens se baignent. A 11h15 je me casse, direction Sud Ouest. Je n'ai pas vraiment besoin du gps mais pour voir je l'allume 5 min, mon premier client est à 900km, ça me plaît. Pour un routier français en 2017 c'est déjà pas mal.

    Pause casse dalle vers Besançon, je prends le temps de payer mon excès de vitesse à Lyon, j'ai oublié ce week-end. Voilà, je paye 45€ pour une infraction minimale, 78 au lieu de 70. Je ne peux pas m'empêcher de penser à Google qui a échappé à 1 milliard pour évasion fiscale. Pour rembourser l'état français de la fraude de Google faut que je me fasse choper 22 millions 222 mille fois.

    Les 4h30 sonnent vers St Eusèbe, je préfère m'arrêter là, la rcea est en travaux par ici, c'est juste bon pour faire un dépassement, les parkings sont chers dans le coin.

    Seule anecdote, quand je prends la grande descente sur Guéret, en face, donc dans la montée, un porte-verre est en travers, derrière le bouchon refoule jusqu'au garage RVI à l'entrée de Guéret. Impressionnant. Fait bon être de l'autre côté dans ces coups de temps-là !

    A Limoges j'ai 4h de volant, j'essaye le Colibri à Beaune les Mines mais comme l'autre est fermé j'imagine que le parking est blindé. Que nenni, il est 20h et il reste des places. Ils vont où les dizaines de gars qui allaient chez la folle dingue de l'autre côté ?

     

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  • à Pau
    et un petit ?
  • Mardi 18 Juillet 2017
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    Café douche, douche gratuite parce que j'ai mangé là hier soir. En plus le menu est à 10€90, repas vin café douche, franchement, y a rien à dire.

    Je descends tranquillou par la route damazanienne jusqu'à Bergerac après je prends Villeneuve, oui le patelin de notre bon docteur Cahuzac, puis Agen. La route est sympa, il fait beau, c'est le pied intégral. Seul nuage dans ce ciel d'airain, j'ai pas de pain pour midi. Bon alors là tonton Pierre est obligé d'intervenir. L'airain est un antique alliage de cuivre, le ciel d'airain est un ciel bleu, sec et aride. C'est quoi le rapport avec le cuivre ? S'en est encore un qu'a voulu se la raconter avec une expression à la con ?

    J'arrive pas à me garer potablement devant une boulan', finalement je me rabats sur un Intermarché après Agen. D'habitude la baguette tradition Inter est vachement bonne, et ici izen' n'ont pas. Le Lot et Garonne a décidé de me niquer mon repas de midi, c'est ça ? Je me rabats sur une baguette blanche industrielle, limite honteuse.

    A 13h je suis à Lagraulet du Gers, entre Condom et Éauze. Le gps m'amène directement à mon lieu-dit, sauf que c'est pas le bon nom sur la boîte aux lettres. J'appelle le client qui me dit qu'il y a deux coins qui s'appellent comme ça dans le bled. Et que tout le monde se goure... J'ouvre les portes, un coup de fourches, un chèque et zou ! La suite est à 4 ou 5 km de là, la cliente a 95 ans paraît-il, il y a plein de monde dans la maison, je ne comprends pas qui est qui mais j'ai un chèque. Moi tant que j'ai un chèque, oui je suis cupide. En repartant je me fais engueuler par une jolie femme rousse, elle croit que je n'ai rien à foutre sur cette petite route. Si je m'étais fait enguirlander par une grosse moche, ça irait, je me dirais que c'est normal, elle est aigrie, mais là ça me chagrine. Faisons un peu de psychologie de comptoir... Tu te fais engueuler par une personne moche, tu t'en fous. Tu te fais engueuler par quelqu'un de beau, il y a un rapport d'infériorité, moi je sais que je suis moche. Vous me suivez ? Non ? Pas grave, de toute façon c'était une connasse qu'a rien compris.

    Nogaro, Aire sur l'Adour, autoroute scandaleuse jusqu'à Garlin, je vais rendre mes palettes Europe à Serres Castet. Je descends mon chariot, un coup de fourches et c'est fait. Ensuite je vais à Lescar route de Lons, ou à Lons route de Lescar, c'est pareil. C'est Philippe le monteur du coin qui pose la piscine, je dépose comme ça lui convient, le client nous paye un coup de Schwepps, il fait une chaleur à crever.

    Je me fais une dernière réno' pas loin de l'autre côté de Pau. La cliente est une quarantenaire, jolie, d'une extraordinaire maigreur, c'est pas des bras qu'elle a, c'est des allumettes. J'accepte un chèque et un verre d'eau fraîche, putain on va crever aujourd'hui.

    Retour au frais dans la cabine, pas longtemps, je finis la journée à une adresse mythique pour moi, Laborde à Mont. Je venais déjà couper ici à mon époque citernière, ils faisaient manger les chauffeurs bloqués le week-end. C'était au siècle dernier...

    Le vent se lève, je ferme mes fenêtres en allant souper, l'orage pète, on sera bien pour dormir.

     

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  • une TS en plus
    c'est un caribou ?
  • Mercredi 19 Juillet 2017
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    Café, pain beurre, douche, le patron me dit : « Boh, donne moi 5 Euros ça suffira. » J'adore ce bistrot.

    A 8h je me fais une dernière réno' à Salies de Béarn, garé à côté du stade. Purée mais c'est un stade de foot, il n'y a même pas de perches pour le rugby ! J'espère que personne ne m'a vu, la honte, on risquerait de penser que je m'intéresse au foot.

    La suite est à Pampelune, le gps veut me faire couper par St Jean Pied de Port. Vu la route, je renonce, en plus à cette saison ça doit être blindé de camping-cars, je fais le tour. Je suis un peu juste en gasoil, sauf que je loupe l'aire de Bidart. Je me dis que je vais en mettre à St Jean de Luz, mais putain non je suis con, c'est un Leclerc drive à la place depuis longtemps. L'erreur sera fatale mais n'allons pas trop vite comme dirait Samu...ou monsieur X, comme vous voulez. Je ne vais pas bien loin en Espagne, ça va le faire.

    Péage, frontière, le pont sur la Bidasoa, première sortie juste après le pont, et je monte à Pampelune par le Velate. Autrefois c'était une plaie cette route, maintenant il y a des tunnels, c'est roulant.

    Grosse coupure du temps de midi, à 14h je tourne dans un lotissement neuf du sud de Pamplona. Comme d'hab' en Espagne les noms des rues c'est un peu à la va comme je te pousse. A la maison je tombe sur Tarek le monteur que j'ai vu il y a deux semaines à St Sébastien. Il me montre les photos de ce qu'il a fait dans cette fameuse maison en espaliers. Il me dit qu'il en a bavé, au vu des photos je veux bien croire. On vide, je fais le tour du pâté de maison pour lui apporter les tôles au plus près. Moi ça ne me coûte rien, avec cette chaleur, ils sont bien contents d'avoir ça en moins à porter.

    La dernière livraison est au bout de la Navarre entre Estella et Logroño. On sent bien qu'on est au bout de la province, ils sont moins enragés avec la langue basque, tout n'est pas traduit, ça reste en Castillan. Le gps m'amène dans la rue, je sonne au 1, personne. Je suis en avance, j'attends un peu. A 17h une Clio se pointe c'est David le commercial du secteur, on fait connaissance, puis il me dit que le client est au 25, pas au 1. Putain les infos, bonjour ! On range tout dans le garage, c'est Tarek qui va monter la piscine, mais faut qu'il finisse l'autre d'abord.

    Je préviens Laurence que je suis vide, elle me répond qu'elle n'a rien pour le moment. En revenant sur Estella je trouve dans une zone industrielle, une station avec restaurant et hostal comme on en voit partout en Espagne. Parfait, si elle ne me trouve rien, je suis bien pour ce soir.

    A 18h15 elle m'appelle, elle a du boulot à Cases de Pène, comme d'hab'. Le gps me fait passer par la France, via Michelin me propose deux routes, en terme de km c'est kif kif à 20 bornes près. Sauf que par l'Espagne et Saragosse c'est moins de péages.

    Je remonte à Pampelune à l'AS24 et c'est le drame, la borne me dit : « authentification non autorisée ». Putain ça me revient, Céline la comptable m'a dit l'autre jour que Sevket a été emmerdé en Belgique. Je change mon fusil d'épaule, je remonte par la France, tant pis pour la balade.

    Dans le Velate, il pleut, je ne fais pas le fifou, ça glisse, je me fais une ou deux frayeurs, du calme.

    Je combine et recombine mes heures, je pense aller chez Mattin mais ça fait un peu loin de l'autoroute, ça me ferait 21h20 à Cauneille, ça se tente même si le parking est petit.

    J'ai le cul bordé de nouilles, il reste de la place pour 3 ou 4 camions, il y a de la garbure et surtout surtout de la salade de pot au feu. Plus de bol ce serait indécent...

     

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  • sympa la vue depuis le quai
  • Jeudi 20 Juillet 2017
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    Réveil à 6h moins le quart, café croissant douche et zou ! Je rechope l'autoroute à Puyôo. Après coup je me dis que j'aurais dû avancer le gasoil hier soir en Espagne mais merde j'avais déjà fait le crochet à Pampelune pensant que l'AS24 fonctionnait. Du coup l'écart de km n'existait plus. Et pis le pot au feu en salade surpasse tout en ce bas monde. Je vous en ai déjà parlé ???

    Premier arrêt à l'AS24 de Pau, au garage DAF. Purée j'étais déjà là avant hier pour rendre mes palettes, ces derniers jours j'aurai plus de temps à Pau qu'à Belfort, c'est ça le boulot ma pauvre dame.

    Chépaquoi faire, j'hésite. La jolie route de St Girons, Foix, Quillan, le défilé entre les roches me tend les bras. Sauf qu'il pleut et que je suis vide. Ça fait chier... Il fait moche, ça glisse vraiment, je me dégonfle. Si je fais un porte-feuille dans la montagne faudra à nouveau changer la cabine. Deux fois dans l'année j'ai peur que mon patron finisse par me faire des reproches. Le gps me dit d'aller tourner à Toulouse, on va jouer la prudence. Comme d'hab' j'esquive le péage de Roques et j'en profite pour me prendre une baguette à la Pannetière dans la zone commerciale. C'est pas une boulangerie c'est une chaîne industrielle mais les baguettes tradi' sont plus que convenables, sauf que la place où je me gare est fermée par des plots en plastique, je ne devais pas être le seul à me poser là.

    J'ai coupé un quart d'heure au gasoil, c'est mal mais j'étais tout seul, je finis 30 vers Carcassonne. Je suis quand même surpris par le trafic sur cette autoroute, c'est un flot continu de bagnoles de Toulouse à Narbonne, impressionnant. Entre Narbonne et Perpi on se croise avec monsieur 26, on papote un peu au téléphone mais il a un GSM ardéchois, le réseau supporte mal. A cause de la crème de marrons qui passe dans les fils certainement.

    A 13h15 je suis à Cases de Pène, le bureau n'ouvre qu'à la demi, j'ai le temps d'avaler une salade. J'aime bien cette usine, 22 palettes, 27 tonnes, ça file. C'était du taf de Buffa Pontarlier devenu Jeantet, c'est dire que ça fait un moment qu'on y vient. Le carbonate de calcium qu'on charge ici va dans l'alimentation humaine, dentifrice, cosmétiques, croquettes pour chien, industrie, papeterie, isolation, peintures... c'est bien ça fait du taf. A 2h et demi je me casse.

    Il me reste 4h à rouler, je vise le Disque Bleu, Je m'offre un go fast avec mes 27t de poudre blanche. Ça roule bien à cette heure, Montpellier n'est plus un problème. A la bifur' d'Orange je vois depuis le pont un bouchon en bas sur l'A7, je m'attends à freiner mais non. Un FH3 avec une taut' est descendu dans le talus, c'est moche. Ça bouchonne en amont, c'est toujours affreux de se dire qu'on n'est pas concerné. Et le pauvre mec qu'est là ?

    J'ai 9h50 de volant au Disque Bleu, il est 19h10, mission accomplie.

     

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  • c'est en Angleterre?
    le plateau de Pontarlier
    Fred
  • Vendredi 21 Juillet 2017
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    Réveil 4h30, le bistrot est ouvert bien sûr. La petite dame qui fait l'ouverture porte une robe avec un décolleté vertigineux, si un islamiste passe par là il pète en câble, alors que moi ça me met du baume au cœur pour la journée. Décollage à 5h05, ça roule déjà de bon matin, je passe Lyon avant 7h mais c'est bien chargé.

    Premier arrêt à Villemotier, je crève l'oreiller pendant 30 min puis je vais me jeter un monstrueux pain aux raisins avec une dose de caféine. Je me prends un boulot, ça me fera du pain pour midi et pour ce soir à la maison.

    Je monte par Lons, Champagnole, à 10h et demi je suis à Pontarlier chez Armstrong ni Neil ni Luis, mais Armstrong Building ça fait moins rêver. La cour est toujours pleine de remorques Jeantet mais ici aussi c'est Peco land. Du temps de Buffa les chauffeurs allaient dans toute l'Europe, j'imagine bien qui fait quoi maintenant. Comme d'hab' je fais le tour et j'ouvre les deux côtés bien au milieu de la petite place derrière. Dans le quart d'heure un cariste se pointe, le temps de donner un coup de balai, juste avant midi je me sauve.

    J'avais prévenu Pauline en lui écrivant que je devais aller montrer mon petit tuyau chez Mercedes, elle m'a répondu que c'est mieux que je le montre chez Merco qu'à elle, elle se sentirait moins gênée.

    Je descends vite à Valentin pour avoir le moteur éteint le plus longtemps possible, histoire que le mécano ne se crame pas trop les mains. La cour de chez Mercedes est pleine de bus, de camions en attente de livraison, impossible de faire demi-tour je ressors à contre-main pour revenir en marche arrière, pour ça je mets le cul de la semi dans la cour de chez Casto. C'est là que je me fais aborder par Fred, FDRien de son état, et chauffeur de matériaux à ces heures perdues. Petite discut' bien sympathique, lui étant basé à Besac' je suis certain de le revoir.

    Le mécano change ma durite et jette un œil à mes feux arrière gauche, ça marche pas. Le faisceau doit être coupé quelque part, faudra revenir.

    Pauline ne fait pas que répondre à mes blagues vaseuses, elle me donne du boulot parfois, elle m'envoie chez Tillet ramasser du Auxerre. Il n'y a qu'un camion devant moi, les autres chargent en fosse. L'affrété n'est visiblement pas doué pour refermer une tautliner, restons zen.

    Je vide ça au dépôt et je fais les pleins, sauf que le mec des pneus, un que je ne connais pas, n'a rien trouvé de mieux que de se mettre au coin de la pompe à gasoil. Patience, patience, restons zen.

    A 19h je décroche au bled, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • La Loue
    La falaise de Douvres ou de Mornas, je sais plus
  • Lundi 24 Juillet 2017
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    Après un week-end sympatoche mais à la météo tristouille faut retourner à la mine. A 9h je suis sur le carreau de la mine, mes fringues sont pendues au plafond, le porion paye son café. Bon j'arrête là, faut pas déconner on est loin du taf des mineurs. Retourner à la mine c'est juste une expression. Sevket est en train de refermer, je le titille un peu sur son ami Erdogan. Il est en train de virer tout doucement dans la dictature, c'est terrible. Pas Sevket, Erdogan hélas. On va boire le café et Fabrice me charge. A 11h je me casse, direction le Sud.

    Premier arrêt au pain à Grandvillars à cheval sur le trottoir comme d'hab', j'en ai pas pour longtemps monsieur l'agent. J'avale ça avec une salade du côté de Besançon.

    Moyennement pressé je prends le bout de 83 qui fait perdre le moins de temps. Je sors de l'A36 à Besac' centre pour reprendre l'autoroute à Bourg Viriat. J'ai enfin compté précisément j'ai perdu 8 minutes par la nationale. Faut dire que je roule à 9 kilos en dehors des bleds. Le 80, faut pas me demander. Je le faisais déjà pas en citerne chimique c'est pas pour le respecter avec une taut chargée de piscines. Comme disent les miss à la téloche, la météo est perturbée. On alterne des coins de ciel bleu avec des averses terribles, c'est comme ça jusqu'à Lyon. Comme j'ai coupé 15 à midi, je fais les 30 au péage de Montluel. Gogol trafic annonce 10 min de bouchon sur le périph' et vert grosso modo sur l'A46, comme un con je fais le grand tour. Putain c'est une plaie, on freine devant le nouveau stade puis à Genas, puis dans la bosse Mions, c'est bien chiant.

    Comme souvent les lundis d'été c'est super chargé sur l'A7, ça roule mais tu te dis « qu'il suffirait de presque rien » pas «  peut être 10 années de moins ... » mais presque rien pour que ça bouchonne. Le flot de bagnoles est continu, il suffit d'un manche à couilles et ça s'arrête. Après Montélimar ça se tasse, heureusement.

    Je comptais rouler 10h mais je finis assez loin, j'aurai peut-être besoin de mes deux cartouches, et demain ça devrait aller, je finis au CR de Nîmes à 20h15 avec 8h56 de guidon, le top. Je reste dans la rue à gauche avant l'entrée, à cette heure c'est pas la peine de cramer des minutes à chercher une place.

     

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  • En haut c'est quand je jouais
    L'Aude
  • Mardi 25 Juillet 2017
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    Petit déj et douche, quand j'en sors je vois Michel de chez Pierrat en train de se débarbouiller, on va reboire un café. Il me raconte qu'il était encore en panne de batteries hier, le camion n'a pas deux ans et c'est le quatrième jeu. C'est pourtant pas un FH4...

    A l'issue de mes 11h je mets en route. J'avais une première piscine à Perpignan mais elle a été reportée les clients n'ont pas les clés de la maison. Ils ont eu la bonne idée de prévenir avant que je charge... Ça m'arrange bien, j'ai une mission délicate ce matin.

    Je passe à Pouzols donner des produits pour la piscine. Il fait moche, je suis moche ce matin, je sais qu'ailleurs le ciel est radieux...

    Je grimpe dans les collines audoises par Lézignan. Les clients ont changé d'avis, ils voulaient faire une terrasse en bois comme c'est à la mode en ce moment, finalement ils optent pour le béton. Heureusement je ne monte pas que pour ça parce que la route est un enfer. Virages sur virages pendant des km, revêtement pourri. Le seul truc sympa c'est d'assister au changement de climat en montant, plus de cigales, des arbres feuillus, puis des vaches. Oui des vaches dans l'Aude ! Le village où je commence est tout petit, je me sers comme je peux au bord de la route. Un gendarme en Clio s'arrête et me demande si j'en ai pour longtemps, je lui dis que je ne pose qu'une palette, il a l'air satisfait de ma réponse et se casse. Un coup de fourches et je file.

    La montée sur Mouthoumet est superbe, comme la descente sur Couiza, je pensais avoir fait toutes les routes du coin, eh bien non ! Je mange un bout au calme, pas besoin de chercher de place à l'ombre.

    A 14h je me fais une piscine complète à Limoux. La dame fait casser une grosse piscine de la concurrence pour une plus petite de chez Wat. Moi je dis qu'elle a bien raison.

    Encore une piscine à une bonne heure de route de là entre Foix et Ax les Thermes. Encore de la route de chèvres, le mec qui a des problèmes de dos ici, il descend du camion avec une grue et un lumbago. Dans la rue les maisons ne font que jusqu'au 6, alors que j'ai le 26 ! J'appelle, je ne suis pas du bon côté, les numéros vont jusqu'au 6, puis une prairie, puis les numéros reprennent mais faut entrer dans le chemin par l'autre bout. Ils sont un peu fous par ici non ?

    La suite est demain à Barcelone, je m'offre donc une jolie balade par Ax les Thermes, Puigcerda, le tunnel del Cadi. Quand je pense aux fachos qui disent qu'il faut refermer les frontières, qu'ils viennent se promener ici, ils verront l'ampleur de la tâche...

    Fin de journée au seul resto que je connais entre Berga et Manresa. Nestor le commercial de Barça m'a appelé ce soir, on va peut être se faire un peu chier demain. On verra, à chaque jour suffit sa peine...

     

     

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  • Ariège
    tunnel del Cadi
    Cetina (Z)
  • Mercredi 26 Juillet 2017
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    Cafe con leche, napolitano con chocolate y ducha. Bon la douche coûte 3 balles mais elle est nickel propre c'est déjà ça.

    A 9h je retrouve Nestor dans un bled au dessus de Caldes de Montbui, je suis garé comme les flics au bord de la route, certain qu'il passera devant moi. J'enquille derrière lui jusque chez le client. Heureusement qu'il est monté, la rue ne figure nulle part je me serais bien fait chier pour trouver.

    Ensuite on descend à l'agence, j'ai une rénovation à déposer et quelques colis bien lourds,ça me semble être du papier, des prospectus ou des enveloppes peu importe. Je termine ça gentiment quand je vois un ensemble Duarig se garer. C'est ce vieux gars Anthony qui passait par là. On papote quelques minutes puis on doit se séparer, il y a du taf quand même. J'embarque un tire-pal de l'agence et Nestor me rejoint, on va à Cerdanyola.

    Là c'est compliqué, la maison est sur un promontoire de 4m, bien trop haut pour le mât du chariot et la ruelle est extrêmement étroite. Sur l'autre côté il y a un passage pour handicapés qui fait des zigzags, on passe par là avec le trans-pal à main mais ça grimpe c'est atroce. Avec l'escalier Paso ça va, mais avec la palette de margelles on se fait une grosse couille. C'était ça ou tout se péter à la main depuis le parking. Comme sur la Côte d'Azur on se dépote tout le bazar pour tout rentrer par un portillon.

    La dernière livraison de la semaine est entre Saragosse et Madrid, après Calatayud. A Lérida le gas-oil crie famine, je m'arrête à la petite station coopérative je sais pas quoi. Comme prévu ma carte est rejetée. Céline la comptable de chez ATS m'a filé le numéro direct d'une fille de chez AS24. Je l'appelle, elle ne comprend pas pour quoi ça ne marche pas. Moi non plus j'en sais rien mais ça me saoule, je suis quand même assez loin de Belfort là... Elle me demande la station où je suis puis le numéro de l'automate puis un code à rallonge que je tape sur le clavier de la borne, j'arrive enfin à me servir. Soulagement. La fille me dit que c'est la puce de ma carte qui doit déconner. Et Sevket et Gérald qu'arrivent pas à en mettre en Belgique ? Bref. Pour fêter le retour du gas-oil dans mon réservoir je vais me jeter un bocadillo au chorizo, il est 16h ça commence à creuser même pour un petit homme comme moi.

    A 19h je suis à Cetina patelin typique, du monde aux terrasses des bistrots, des vieux sur les bancs à l'ombre, faut dire qu'il fait 33. Le gps m'amène gentiment dans la rue. J'avais textoté le commercial pour qu'il prévienne le client de mon arrivée, il est devant chez lui, cool. Je vide. Le client m'offre un coca, ça fait deux en deux semaines, ça fait plus que de toute ma vie. Pour repartir il me fait passer par un petit chemin pour m'éviter de manœuvrer des plombes. Quand je suis revenu sur la route il est là et me fait signe de la main, voilà un mec pas indifférent au sort des autres, ça devient rare.

    Les compteurs se sont remis à zéro pendant que je vidais, il me reste 2h à rouler. Je remonte à Saragosse, fin de journée au relais d'Alfajarin. J'aime pas trop m'arrêter là mais les douches à la station sont nickel. Il est 22h, dans la Ruhr tu songes même pas à trouver une place, en Espagne faut pas trop faire le malin quand même. Il reste deux places au fond, c'est chaud. Le menu est à 11 balles tout compris, y a rien à dire.

     

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  • le désert des Monegros au petit matin
  • Jeudi 27 Juillet 2017
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    Je crois l'avoir déjà dit mais ici c'est le contraire de la logique, au resto les sanitaires sont dégueulasses et défoncés alors qu'à la gasolinera c'est nickel. Café, douche,9 h pile poil de coupure, zou !

    N2 jusqu'à Lleida puis ça grimpe dans la montagne. A 9h et demi je m'arrête boire un cortado là le long, une tite coupure de 15 c'est déjà ça de pris. A partir de là les amis je ne sais pas comment vous décrire le pied que c'est jusqu'au tunnel de Vielha. Goudron nickel, virages relevés, des paysages à couper le souffle... Et donc je suis payé pour faire ça ? Même gratuitement tu fais cte' route en camion. J'ai déjà traverser les Pyrénées de tous les côtés mais jamais par là, l'erreur est réparée. J'ai pris des photos mais c'est nul, on n'a pas l'idée de la profondeur, ça écrase. Seul souci pour moi c'est que je rattrape deux camions chargés dans la grimpette, ils montent comme ils peuvent, c'est impossible de doubler, les minutes défilent. Ça devait passer en 4h30, large, finalement non, j'ai le temps d'admirer les ravins, les barrages, les retenues d'eau. Côté français je renonce, je trouve un Intermarché, je vais me chercher un bout de pain et je coupe 30.

    J'arrive à la source à Luchon à midi et quart pour rdv midi. Les gars sont au casse-croûte, un cariste de la prod' me dit de me mettre au quai 2. Quand ils reviennent de la soupe personne ne me fait de remarque, faut dire qu'il n'y a qu'un Barcos qui fait la navette jusqu'au dépôt de Lannemezan. Ils se mettent à deux pour charger, 22 palettes à deux Fen ça roule. A 13h15 je me casse. Cherry on the cake, ce n'est à vider que lundi. Des fois j'ai des scrupules à avoir du si bon taf... Sachez jeunes gens que pour avoir cette place j'ai combattu des années, un jour je vous montrerai mes cicatrices...

    Je garde le rythme espagnol, je casse la graine à passé 15h à l'entrée de Toulouse. Il me reste 4h pili poil à rouler. Je vise La Porcherie mais ça risque d'être juste chargé lourd. La rocade toulousaine passe tranquille à cette heure. Pour une fois je garde l'autoroute de Montauban à Cahors, c'est plus raisonnable.

    Garé à la Porcherie entre Uzerche et Limoges j'ai 9h59 de volant, trop fort . J'ai mérité mon kir.

     

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  • quand je pense que je l'ai loupé !
  • Vendredi 28 Juillet 2017
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    Mon voisin a osé démarré avant moi, je suis réveillé, je vais me laver le fondement. Hier soir Greg le limougeaux m'a textoté qu'il coupait au CR, j'ai des scrupules à le réveiller. Si ce soir en repartant il a un coup de pompe au volant ce sera de ma faute. On boit le café et on papote une quarantaine de minutes, il est exactement le personnage que j'imaginais, facho, votant pour madame Le Pen, un vrai routier quoi !!! Je ne veux pas que le compteur se remette à zéro, je file juste avant. On l'a déjà dit mille fois mais ce système est ridicule.

    Je finis mes 30 du côté de Montceau les Mines, j'ai failli louper la coupure. J'étais au téléphone avec mon frère, la tête ailleurs quand le tachy a clignoté, première sortie, 4h31, ouf !

    A 14h30 je suis chez Jeantet, mon pauvre camion est un tas de merde. Gros coup de Karcher. Comme un con je laisse traîner le tuyau de Karcher à droite pendant que je lave à gauche et bien sûr pas de bol, le portique roule sur le tuyau, tout le bordel s'arrête. Le chauffeur derrière s'inquiète, « non, touche à rien, on va chercher un mécano ». Y a personne à l'atelier. Tranquilise toi mon enfant, tonton Pierre s'en occupe. J'attrape une barre à mine, je fais levier et je dégage le tuyau. Pas de mal. Ouf ! Le portique est en défaut. Mon nouvel ami me dit : « non, touche à rien, faut appeler quelqu'un. » Purée, tu serais pas un inquiet toi ? J'ouvre la boîte, il a un bouton réarmement, putain c'est pas bien sorcier.

    Je récupère un collègue à côté chez Mécano Service et on rentre au dépôt. Je dépends mon chariot, il y a contrôle technique dans deux semaines. Je décroche et je redonne mes papiers. Ensuite je descends chez Mercedes en solo, il faut qu'ils trouvent où est la merde sur mon faisceau, j'ai un amorto de cabine qui claque, c'est sous garantie faut en profiter.

    Une mystérieuse conductrice vient me chercher, je balance mes affaires dans sa bagnole, je suis en vacances pour trois semaines. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.