| Carnet de bord de Juillet 2017 | Partager sur Facebook |
Bien cool ce matin, pas de réveil, je me lève à 7h pour mes éternels café douche. A 8h30 je suis dans une boucle de la Seine vers Bonnières. Le coin est sympa, il y a des pins on se croirait dans les Landes. Le bled est chiément étroit, petite inquiétude. En fait je traverse droit, au bout il y a une route au bord de la Seine, ça fait un T, tout bon. Moins bon le portail du client est un vieux truc, pas normalisé, le chariot est trop large, faut tout se péter à la main. Bizarrement j'ai moins de cœur à l'ouvrage qu'hier, je pense que les margelles sont plus lourdes ici c'est pour ça...
Édouard, le stagiaire m'appelle, le lot du Havre est à l'affiche mais on ne l'a pas vendu, faut que je m'y colle, pas le choix. Moi franchement ça me va, rouler jusqu'au Havre pour charger un complet ou me payer des ramasses en région parisienne, le choix est vite fait.
Grosse surprise en arrivant au pont de Tancarville, le péage a été déplacé sur l'autre rive, on paye avec le télépéage. Faut dire que la dernière fois que je suis venu je pense que c'était chez Buffa et on avait tous une carte d'abonnement.
Je mange un bout dans la cour de l'usine, à 13h je me présente au guichet et c'est le drame. Un blond à mèche style Justin Bieber me dit que si j'ai pas d'Europe, je peux pas charger. Appelez votre patron. Je lui réponds que mon patron est très fort mais c'est pas une fée, il ne va pas d'un coup de baguette magique me balancer 11 Europe vides dans la semi. M'en vais téléphoner. Laurence me dit qu'elle s'en occupe. Dans le quart d'heure je retourne au bureau, le blond me dit qu'il a reçu un mail du client : on charge. Je sens bien qu'il est vexé de devoir baisser son froc devant moi, je savoure l'instant et je me mets à quai. C'est bien long à charger, le gars va chercher les palettes au diable. Il y a bien onze Europe, le reste est sur Chep. J'ai le temps de regarder un truc bizarre. Il y a 6 ou 7 personnes. Le premier ouvre des cartons de vodka, le deuxième enlève les bouchons, deux autres vident les bouteilles dans un GRV, un autre range les bouteilles soigneusement dans un palox, un cariste emmène le GRV plein derrière l'usine. Purée les gamins qui se torchent à la vodka le samedi soir, je sais pas ce qu'ils boivent. A 16h10 je me casse enfin.
Autoroute jusqu'à Paname, je regarde Cytadin et Google trafic, il est 18h passées, faut pas rêver, c'est le boxon. Triangle de Rocquencourt ça roule, pareil jusqu'au camp de Satory, là où en hiver on voit un AMX 30 Pluton, à cette saison avec la végétation il est caché. Le Pluton c'était un système d'arme nucléaire à courte portée, entre 20 et 120 km. Sauf qu'en tirant depuis Belfort le missile serait tombé sur la Forêt Noire, ça fait désordre pour détruire des soviétiques de vitrifier un pays ami. C'était la séquence souvenir de tonton Pierre à 20 ou 25 ans.
Bref, c'est bien la merde, l'A104 Anthony c'est bouché, je descends par la 118, pas mieux. La jonction avec l'A6 à l'arrêt, j'ai le temps de faire un Sudoku. Moi je prends ça à la cool, suis pas pressé, mais faut bien se dire que des gens se payent ça tous les soirs !
J'aurais bien aimé souper à Champigny mais il est plus de 20h il n'y aura plus de place, j'arrête au Petit Perichois. Petite pensée à Albert Camus qui s'est tué en bagnole avec son éditeur juste après ce bled. Maudit platane. Merci tonton Pierre pour cette anecdote bien rigolote.