| Carnet de bord de Janvier 2015 | Partager sur Facebook |
J'entends du bruit sur le parking, je regarde l'heure...7h15 ! Mince j'ai bien réglé l'heure hier soir sur le téléphone mais sans valider. Je fonce au café, je cours sous la douche... Premier arrêt à l'AS24 à Mions, je suis à la bourre et en plus faut mettre du gasoil ! Avant Chambéry les panneaux lumineux annoncent 3km de bouchon, c'est bien ma veine. Finalement je n'ai rien vu, tant mieux. A 10h45 je suis à Annecy le Vieux, ça va j'ai rattrapé ma connerie. Belle femme, cavalière, sympa, gracieuse, tout bien. Pour 13h je suis à Alby sur Chéran chez un routier, il doit faire les nuits vu sa figure quand je sonne à la porte. Il retourne se coucher quand on a fini. Un gars s'arrête quand je veux repartir, il me déconseille d'aller plus loin...non non je me retourne ici. C'est vraiment petit, je m'y reprends à plusieurs reprises, je mors sur l'accotement avec la roue avant gauche... et l'accotement mou s'effondre... Putain c'est ma dernière livraison de piscine avec ce tracteur, il ne m'est rien arrivé en trois ans et le dernier jour je casse la moustache sous le pare-choc, j'y crois pas !
Comme d'hab' j'ai mon retour depuis hier, je vais du côté d'Annemasse. Je dois charger des fardeaux de ferraille pour Peugeot, nickel. Le gars me fait mettre en place, j'ouvre les portes, le toit. Le mec dit à son chef : « t'as vu Patrick ? Le camion n'est pas vide, on ne peut pas charger. » Ouh la du calme, ce sont mes cadres métalliques, je les démonte et je les mets contre le tablier. J'aime bien ce genre de gars, tu te dis que si tu as une emmerde au chargement, faut pas compter sur lui pour trouver une solution.
Il arrive avec le pont roulant, et le pont s'arrête à 3 ou 4m de mon chargement. Gnin ? Il recommence, plusieurs fois, à chaque fois le pont s'arrête encore moins loin... Il va chercher les gars de la maintenance... Au bout d'un moment j'ai le verdict : c'est mort. Faut tout changer, il y a deux jours de boulot. Ah ? Les gars n'ont pas l'air plus inquiet que ça. Quand je leur demande comment ils vont faire pour expédier....pfouu, pas de réponse. Une usine comme ça sans pont roulant...ben ilsne bossent plus ! Eux ça ne les inquiète pas, alors moi !!! J'appelle chez nous, dans le quart d'heure j'ai ma réponse ; le transporteur qui nous affrète annule le voyage. Par sécurité je fais signer un récépissé et je vais attendre la suite. Il est 16h passé, faut pas rêver. Erreur, au bout d'un moment j'ai ordre de descendre à St Vulbas. Trop bien, je vais couper à Pont d'Ain, nickel.