Carnet de bord de Janvier 2021 | Partager sur Facebook |
Je suis tombé du lit ce matin, j'arrive chez Tillet à 7h moins le quart, c'est encore fermé. Eux, ils sont passés d'italien à indien puis je ne sais plus quoi, ça va de mal en pis. Le gars du bureau a passé les caces cariste pontier, ils ne sont plus qu'une poignée, c'est pas bon signe j'ai l'impression. A 8h pétantes je me casse, 43 tonnes sur la bascule.
Je commence à Pont de Roide comme souvent. C'est le gamin habituel qui me vide, j'ouvre 3m à l'arrière. D'ailleurs je me rends compte que je n'ai débâché que ce matin, je n'ai fait que du quai toute la semaine, une vraie feignasse. Faut dire que je n'ai pas trop besoin de m'entraîner à ouvrir une tautliner, je vois comment ça marche.
A 11h et quelques je suis à la caserne. L'ancien régiment d'Altkirch est une pépinière d'entreprises comme on dit maintenant. Sauf que la pépinière n'est pas du tout dégagée, je patine à 30 cm du quai, en insistant un peu ça le fait. En deux coups de cuiller à pot c'est vide.
Dernier client à Rixheim, petite boîte où je suis déjà venu aussi. J'y suis à midi et demi, ici non plus c'est pas déblayé, ils ne seraient pas devenus un peu feignants les alsaciens ? La rue est toute petite, j'en ai déjà parlé c'est cette usine dans la cour d'une maison, c'est tout petit. Chacun a fait un tas de neige devant chez lui, impossible de me garer, je reste en vrac, je mange un morceau en attendant.
Décidément on me dérange à nouveau avant le kiwi, une dame vient me voir parce que je la gène pour partir mais surtout elle me dit que l'usine est fermée aujourd'hui, que Tillet était prévenu, et qu'ils ont programmé la livraison lundi matin, avec mail de confirmation de Tillet et tout... Eh ben me vlà dans la merde ! Allo Cyrille.
Il me dit : « putain aujourd'hui j'en ai marre, je crois que je vais rentrer chez moi. » La rue est en cul de sac, je recule entre les bagnoles et les tas de neige, je recule à l'aveugle sur la rue principale, tout pour plaire. Je n'ai tué personne. Je vais me garer au centre routier en attente de décision et surtout manger mon kiwi.
A 14h Cyrille a trouvé la solution, on transvasera lundi matin chez Waterair, il fait monter Sébastien à Seppois pour 7h30. En plus José a abandonné 7 palettes de terreau vers Fabrice, il a eu la même histoire que moi en gros, Séb' livrera les deux lots sur Mulhouse et chargera ses piscines à 13h. Ouf ! Je préviens Fabrice pour verrouiller l'affaire et je me rentre. A 15h je pose le camion à Bourogne. La Fiesta est couverte de neige alors qu'on a presque rien eu à Audincourt, bizarre. Je déblaye la bagnole, c'est gelé sous la neige. Toi jeune chauffeur qui me lit, écoute tonton Pierre. Quand tu te gares sur la neige avec les pneus chauds, tes pneus font fondre un peu de neige, ton pneu descend un peu, c'est infime mais ça fait une petite cuvette, quand ça regèle tes pneus sont dans le trou et sur la glace, avec un peu de malchance t'arrives plus à repartir. Donc avant de me casser, pneus refroidis, je ravance une vingtaine de centimètres. Il n'y a que les vieux Francs-Comtois qui font ça,non ? Allez, bon week-end devant le feu, le ciel vous tienne en joie.