| Carnet de bord de Mars 2016 | Partager sur Facebook |
Elle est vraiment bien cette route qui débute au nouveau rond-point de Montélimar, ça permet de contourner par le nord au lieu de se péter toute la rocade. Jusqu'à Dieulefit ça va, ensuite ça se gâte. La route grimpe dans la montagne, mais il neige à plein temps ! Comme indiqué sur le plan après un camping je trouve une boîte aux lettres au bord de la route. Je descends voir, c'est bien le nom que je cherche mais il n'y a aucune place pour me garer. Je continue quelques centaines de mètres et je trouve un semblant de parking. Il neige toujours. Je débâche, une fourgonnette s'arrête, c'est le monteur. Il m'explique où se trouve la baraque exactement. Vu le temps, je ne sais pas ce qu'ils vont pouvoir faire. Cette fois la neige tient. J'y vais en deux fois. La maison s'appelle : « les cigales ». Eh bé là, les cigales elles sont calmées ! O surprise, c'est mon dernier client et il me reste dans la semi deux manches télescopiques ! Avec le manche il y a toujours les baguettes en plastique qui tiennent le liner sur les tôles. Merde. Étiquette rouge, c'est le client des Abrets.
Quand je suis vide c'est bien blanc, de la neige bien mouillée collante. Je fais quoi ? Je n'ai rien vu plus bas pour faire demi-tour, sur l' Atlas je vois qu'il y a un carrefour plus haut. Go ! Grimper une côte, à vide, sur la neige, le chariot au cul, des pneus bons à retailler, j'ai connu des situations plus faciles. Bon, ça passe. Eh je ne suis pas drômois mais comtois ! En haut le carrefour est large, fastoche. Je redescends piano, piano. A Dieulefit c'est fini, il ne tombe que de la neige fondue.
Je saute de l'autre côté du Rhône. Je charge à Lavilledieu. Après Le Theil faut monter vers Aubenas, le bled est sur le plateau après Villeneuve de Berg. Mais si vous connaissez Villeneuve, c'est le patelin où il y a le routier en face des vieux trains.
Je me pointe vers 11h. Le mec du bureau me donne un numéro de quai. Oui, ici on charge du terreau à quai. C'est moderne et suréquipé l'Ardèche. Le cariste apporte les palettes et le chauffeur doit se charger avec un transpal électrique. Les fourches font 80, fastoche. A midi moins deux je fonce au bureau, j'ai les papiers. Sauvé. Je jette un œil sur la carte, si je remonte par Grenoble Voiron je peux rattraper ma connerie. J'évite Lyon et depuis Les Abrets je n'aurai plus d'autoroute. Banco. J'appelle la cliente pour expliquer et m'excuser.
Cassage de graine vers Valence, puis direct pour réparer ma connerie. De là je me rentre par Morestel Ambérieu Bourg puis la 83. Coupure au Moulin des Malades, j'ai 8h55 de volant. Ils ont bien fait de mettre un excellent resto juste là...