| Carnet de bord de Janvier 2015 | Partager sur Facebook |
Samedi en début d'après midi Marc m'appelle, il est en larmes, son collègue, notre collègue Hervé est mort. Vendredi soir en rentrant du boulot il a fait une crise cardiaque. La petite quarantaine, une force de la nature, pas un gramme de surpoids... Je suis consterné. Le soir c'est son patron Bruno qui m'appelle, il voudrait que je reprenne la tournée de piscines. J'appelle mon patron , qui se demande ce que je lui veux à cette heure-là. J'ai son accord, je me débrouille. Récupérer du boulot dans ces conditions c'est moyen, je me dis que c'est juste pour dépanner Bruno.
Ce matin je me fais mes trois clients habituels à Pont de Roide, une bobine chez l'un, deux ou trois chez les autres, puis une dernière à Altkirch. La tournée de piscines commençait à 16h dans la Creuse, je n'y serai pas bien sûr. J'appelle Martine parce que je n'ai pas les éléments, elle est en larmes aussi.
A 11h je retrouve Marc à leur dépôt pour transvaser les piscines dans ma semi. D'habitude on est bien content de se voir, là le cœur n'y est pas ! On fait le boulot et voilà. Dieu ! Que ça me fait chier de faire des piscines dans ces circonstances ! Martine me rappelle, elle a réussi à avoir le client, le rendez-vous est décalé à demain matin 7h. Ça me laisse un peu de marge mais pas de trop. D'autant que je n'ai plus de batteries, elles ne tiennent plus la charge. Chaque démarrage du moteur est un miracle. C'est bien chiant comme problème, m'enfin ce n'est pas le plus grave aujourd'hui.
A 13h30 je suis au dépôt, je démonte les batteries d'un MAN vendu pour les mettre sur le mien, j'en profite pour échanger la moustache que j'ai cassée la semaine dernière. Gérald passe par là pour faire le plein de son Merco tout neuf. Je devais changer dans la semaine, on verra ça vendredi. On boit un café et je file. Je suis bien contrarié, je ne me caillerai pas mais mes problèmes de batteries et donc de Webasto dans la nuit ne sont rien à côté d' Hervé. Vie de merde.
En 4h je suis à Montluçon, je me pose au péage pour 45 minutes. Une heure plus tard je suis à St Vaury. Je me retrouve à table avec une jeune femme qui doit avoir 25 ans, en gros l'âge d'être ma fille donc bien sûr aucune histoire de séduction. Elle est jolie, toute menue, parle très bien, pas le profil camionneur quoi, un bonheur !