Carnet de bord de Janvier 2021 | Partager sur Facebook |
Pour justifier de leur immobilisme écologique Bill Clinton avait déclaré que « le mode de vie des Américains n'est pas négociable », eh ben moi c'est pareil, mon mode de vie n'est pas négociable ; le soir je mange au resto et le matin je prends une douche avant de partir. Sauf que parfois ça merde, ce matin j'ai une équipe de déménageurs qui attend la douche. J'arrive quand même à démarrer sur les coups de 7h.
Je commence à Ortaffa et je me fais baiser, je descends dans le bled et ça me revient, j'aurais dû prendre à droite sur une avenue, comme l'autre fois j'enquille une rue qui serpente dans le pays et c'est impossible de faire demi-tour avant 4 ou 5 km. Merde, je fais une Alzheimer précoce. Pour ma défense faut dire que ces villages catalans sont vraiment pas faits pour les camions. Je vais me retourner plus loin, même endroit, c'est fin mais ça le fait. Retour dans le bled je prends la route du Boulou et je finis en triporteur. Chez des retraités je dépose une rénovation dans le garage, un chèque et je file. Déjà que les villages sont étroits mais à Brouilla il y a des travaux, c'est interdit aux 3t5 mais c'est trop tard quand tu es au panneau donc il faut meuler les flancs des pneus contre les blocs en béton.
Autre bled de merde, Maureillas Las Illas, je trouve à me garer à l'entrée d'une aire de jeux-parking pour camping-cars. Je dépose encore une rénovation dans une incroyable ruelle, même avec le chariot c'est juste. Je sonne à la maison, pendant que j'attends passe en vélo un flic municipal avec un galon d'adjudant ou adjudant-chef je sais pas comment ça marche chez eux. Je l'arrête et je lui raconte que je suis garé à l'arrache en bas du pays, il me répond de ne pas m'inquiéter. Je ne m'inquiète pas mais je préfère prévenir que guérir, autrefois la police municipale on appelait ça le garde-champêtre et c'était pas toujours le plus futé...
Après ça comme d'hab' je descends à Barcelone. Arrêt gas-oil à la nouvelle AS24 vers chez Padrosa à Figueras, je passe ma carte toute neuve : carte inconnue, code défaut xxx... Putain ça recommence j'ai déjà eu le coup avec une carte neuve aussi, la fille de la hot-line m'avait donné un long code à taper sur la borne pour pouvoir me servir en mode dépannage. Donc j'appelle, je tombe sur un mec, ça dure deux plombes bien sûr, il me dit que tout fonctionne selon lui... Il me demande de passer ma carte dans une autre borne et putain ça marche ! Moment de solitude... Je parlais tout de suite des flics pas futés, là celui qui passe pour un con c'est moi. Je recule, change de pompe, ça marche, je fais le plein de gas-oil mais quand je veux faire le plein d'AD Blue j'ai à nouveau « authentification inconnue ». Bon ça me saoule, je peux rouler encore un peu, je me casse.
A 13h je suis à Santa Perpetua, Nico m'a vu depuis son bureau il m'ouvre. Je me vide. Marionna vient me voir, pas de bise faut pas déconner. On monte voir Montsé cinq minutes, elles me racontent qu'il y aura un peu de boulot pour moi dans les semaines à venir, parfait.
Je sors de Barcelone pendant que c'est calme, je m'arrête manger un peu plus loin, il est plus de 14h, je m'adapte aux coutumes locales.
Vers Saragosse je pensais trouver de la neige comme on a vu aux infos mais tout a fondu, j'avoue que ça me va bien. J'écris à Iñaki pour demain, j'en profite pour lui demander le numéro de Javier que j'ai perdu l'autre fois avec le vol du téléphone, snif. Javier n'a pas Whatsapp, il est vieux, autant que moi c'est dire, je l'appelle et on verrouille l'horaire. Je m'arrête à l'AS24 d'Alfajarin et là ma carte passe normalement, affaire à suivre...
Je n'ai plus qu'à finir mes heures. Sur la N II il y a des troquets presque tout du long, c'est facile d'optimiser les heures. Je me pose à Monreal de Ariza avec 8h52 de volant, tip top.