Carnet de bord de Janvier 2021 | Partager sur Facebook |
Ce troquet est normalement ouvert h24 mais à 6h tout est éteint, est-ce-que c'est à cause du covid j'en sais rien. Je file. Il y a pas mal de brouillard, je pensais m'arrêter au km112 mais quand j'ai vu l'enseigne c'était trop tard, va pour le km 103. Je déjeune, le serveur me file un ticket à 3€40, ici on paye à la caisse en sortant, la fille me demande 2€. 2€40 ? Non non, 2€ ! J'ai pas trop compris mais j'allais pas non plus insister pour payer plus... Ici les douches sont à la station, 2€40 la douche au lieu des 3 balles habituelles en Espagne. J'ai bien fait de louper la sortie du km112 finalement.
Le contournement de Madrid est bien tranquille, vu les quantités de neige aux infos la semaine dernière je m'inquiétais un peu mais ça a bien fondu ici aussi.
A 9h et demi je suis garé à Pommiers le Royal, en français, devant le stade de foot. Il fait bien moche, les nuages bas, ça caille mais il ne pleut pas. C'est parfait parce que je ne peux pas aller plus loin, il me faut finir en chariot. Les rues sont étroites et ça grimpe à mort, mal chargé le camion va patiner c'est même pas la peine d'essayer et de perdre de précieuses minutes de conduite.
Je retrouve tous mes compañeros, Iñaki Javier et le monteur, à la maison des clients. Je monte en deux fois, ils dépotent tout le bazar pour ranger à l'abri, à cette saison c'est plus sage.
Quand on a fini je paye ma tournée de cafés dans un bistrot en face du stade de foot. Je ne traîne pas, je range la semi pour que ma piscine en retour ne tienne que sur 3m. J'appelle Laurence, elle me dit de rouler. C'était ce que j'avais l'intention de faire, ça tombe bien. Cette piscine va nous faire chier pour recharger, c'était certain. Ceci dit c'est un transport payé, faut pas s'affoler non plus.
Je passe la montagne direction Burgos, bizarrement au Somosierra à 1400m d'altitude il y a moins de neige qu'en bas, voire pas du tout même.
Je re-recomplète 300 litres de gas-oil à Estrella au pays basque, cette fois j'ai de quoi rentrer. Sans nouvelles de l'exploitation je continue mon petit bonhomme de chemin. Ce petit bonhomme m'amène à Marcheprime chez les Portugais avec 10h10 de volant et 868km, j'en ai assez. Oui je sais 10h10 c'est 10 minutes de trop, je suis un dangereux délinquant pour 28 jours après j'aurai l'absolution, pas par le curé de mon bled mais par l'écrasement des données. C'est comme ça ma pauvre dame.