| Carnet de bord de Juillet 2017 | Partager sur Facebook |
Cafe con leche, napolitano con chocolate y ducha. Bon la douche coûte 3 balles mais elle est nickel propre c'est déjà ça.
A 9h je retrouve Nestor dans un bled au dessus de Caldes de Montbui, je suis garé comme les flics au bord de la route, certain qu'il passera devant moi. J'enquille derrière lui jusque chez le client. Heureusement qu'il est monté, la rue ne figure nulle part je me serais bien fait chier pour trouver.
Ensuite on descend à l'agence, j'ai une rénovation à déposer et quelques colis bien lourds,ça me semble être du papier, des prospectus ou des enveloppes peu importe. Je termine ça gentiment quand je vois un ensemble Duarig se garer. C'est ce vieux gars Anthony qui passait par là. On papote quelques minutes puis on doit se séparer, il y a du taf quand même. J'embarque un tire-pal de l'agence et Nestor me rejoint, on va à Cerdanyola.
Là c'est compliqué, la maison est sur un promontoire de 4m, bien trop haut pour le mât du chariot et la ruelle est extrêmement étroite. Sur l'autre côté il y a un passage pour handicapés qui fait des zigzags, on passe par là avec le trans-pal à main mais ça grimpe c'est atroce. Avec l'escalier Paso ça va, mais avec la palette de margelles on se fait une grosse couille. C'était ça ou tout se péter à la main depuis le parking. Comme sur la Côte d'Azur on se dépote tout le bazar pour tout rentrer par un portillon.
La dernière livraison de la semaine est entre Saragosse et Madrid, après Calatayud. A Lérida le gas-oil crie famine, je m'arrête à la petite station coopérative je sais pas quoi. Comme prévu ma carte est rejetée. Céline la comptable de chez ATS m'a filé le numéro direct d'une fille de chez AS24. Je l'appelle, elle ne comprend pas pour quoi ça ne marche pas. Moi non plus j'en sais rien mais ça me saoule, je suis quand même assez loin de Belfort là... Elle me demande la station où je suis puis le numéro de l'automate puis un code à rallonge que je tape sur le clavier de la borne, j'arrive enfin à me servir. Soulagement. La fille me dit que c'est la puce de ma carte qui doit déconner. Et Sevket et Gérald qu'arrivent pas à en mettre en Belgique ? Bref. Pour fêter le retour du gas-oil dans mon réservoir je vais me jeter un bocadillo au chorizo, il est 16h ça commence à creuser même pour un petit homme comme moi.
A 19h je suis à Cetina patelin typique, du monde aux terrasses des bistrots, des vieux sur les bancs à l'ombre, faut dire qu'il fait 33. Le gps m'amène gentiment dans la rue. J'avais textoté le commercial pour qu'il prévienne le client de mon arrivée, il est devant chez lui, cool. Je vide. Le client m'offre un coca, ça fait deux en deux semaines, ça fait plus que de toute ma vie. Pour repartir il me fait passer par un petit chemin pour m'éviter de manœuvrer des plombes. Quand je suis revenu sur la route il est là et me fait signe de la main, voilà un mec pas indifférent au sort des autres, ça devient rare.
Les compteurs se sont remis à zéro pendant que je vidais, il me reste 2h à rouler. Je remonte à Saragosse, fin de journée au relais d'Alfajarin. J'aime pas trop m'arrêter là mais les douches à la station sont nickel. Il est 22h, dans la Ruhr tu songes même pas à trouver une place, en Espagne faut pas trop faire le malin quand même. Il reste deux places au fond, c'est chaud. Le menu est à 11 balles tout compris, y a rien à dire.