Carnet de bord de Janvier 2021 | Partager sur Facebook |
Hier soir je me suis garé à côté de Rémi je l'ai cherché dans le troquet mais je ne l'ai pas vu, c'est pas bien grave non plus. Et ce matin on descend exactement en même temps de nos camions, on va donc déjeuner ensemble. On papote un peu, je lui demande des nouvelles de sa famille, il s'appelle Rémi pourtant il en a une. A 7h et demi je décolle, j'ai un report mais faut pas déconner.
Je descends à l'économie, par Bagnols sur Cèze. Un peu avant 10h je suis à St Génies des Mourgues. J'aime pas bien ce bled, pour y aller faut soit passer dans Lunel mais c'est interdit, soit aller tourner à Vendargues, soit aller tourner à Sommières, je fais ça, en plus j'arrive du bon côté.
Le lotissement est récent, le client est surpris que j'aie trouvé, ma foi, la rue est Google maps tout bêtement. C'est tout neuf mais bien étroit, je laisse le camion au dernier carrefour potable pour faire demi-tour et je finis en élévateur. Pas mal de bordel dans le garage, tout ne rentrera pas, le client est un jeune gars qui me semble vaillant je lui propose qu'on se fasse l'escalier par-dessus le grillage, il sera en place ; le gars me répond : « bien sûr que je veux bien porter l'escalier, je suis pas à la cotorep. » lol.
Je mange un bout du côté de Sète puis je me fais une rénovation à Cazouls les Béziers, bled pas facile non plus. Le village est en travaux, les mecs du chantier me font stopper dans la circulation alternée pour faire passer un engin, joli merdier avec les bagnoles qui ont démarré au feu... Je finis par arriver dans ma rue, je sonne à la maison, pas de réponse. Merde, tout est fermé. J'appelle un 06, le client ne comprend pas il est chez lui paraît-il. Ah ben oui, moi comme adresse j'ai le 1 et lui habite au 7. L'erreur vient du fait qu'avant il était au 1 mais des maisons se sont construites et la mairie a changé les numéros, mais sans prévenir Waterair...Je me fais les colis avec mon diable aux pneus gonflés, une merveille.
La suite est à Pia à l'entrée de Perpignan. Le lotissement ne m'inspire pas du tout quand je vois la rue mais c'est trop tard je suis engagé, j'ai des bagnoles derrière, on verra. De suite un virage à l'équerre, ouh mais ça pue de plus en plus alors que sur maps ça me semblait normal quoi ! La rue est très longue, je trouve à me retourner au bout. Le client ne veut pas me croire que je suis venu en camion, ben si, il est là à 100m, regardez. Je reprends le diable mais le liner fait le poids d'un âne mort, je me fais plus chier qu'autre chose. Je sais pas si c'est une bonne idée ce diable finalement, je verrai bien par la suite.
Martine m'a demandé des clopes donc je m'arrête à La Jonquera, elle va pouvoir s'en mettre plein les poumons. Ici des restos sont ouverts mais il est 18h30 c'est trop tôt pour souper, je pense aller plus loin. Sauf que plus loin tout est fermé, Hostalric, la cuisine catalane, Parets, tous fermés. Je me retrouve devant chez Waterair, plus qu'à manger au resto Scania. Manger au camion en Espagne, j'y crois pas ! Comme dans le film Neuilly Sa Mère : « je suis un looser, je suis Balladur. »