FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2014 Partager sur Facebook
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  • Le lkw de Joël
  • Lundi 3 Novembre 2014
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    Bon ben c'est le premier lundi où j'ai 50 piges, je pensais que ce serait la bascule, mal aux articulations, bon pour les cachetons aux plantes Phytéatrucmachin, rien, mal nulle part, même pas aux cheveux.Un lundi normal.

    Je me présente chez Waterair à 9h30, avec une heure d'avance histoire de remettre les compteurs à zéro. L'ami Joël a fini, Gérald est en place, punaise ça file ce matin, sérieux les gars. On va quand même se jeter un café, d'autant que Gérald a apporté les croissants. Comme d'hab' quand je suis en avance je pointe mon bazar dans les racks. Quand c'est mon tour à 10h30 j'ai tout contrôlé, c'est autant de fait. J'ai à nouveau tout le catalogue des escaliers à charger, avec Fabrice on se fait des cheveux, pour ce qu'il en reste... Je rigole mais c'est chaud, on est même obligé de réfléchir ! Au final tout rentre, pile poil. Soit on a été bon, soit on a eu du cul...

    J'ai rendez-vous demain chez mon premier entre 10h et midi dans le Gers, ça doit passer tranquille, faut pas que je merde c'est tout. Comme prévu je sors de Seppois à midi, fonce !

    Première coupure au péage de Dôle pour un casse dalle d'un quart d'heure, tout pile. Seconde coupure sur un mauvais parking de la RCEA, je me décide à allumer le GPS, même si je n'ai pas franchement besoin de conseils pour aller dans le sud ouest. Je pensais couper ce soir à Limoges pour éviter de refaire une coupure demain matin. Plus j'avance plus je me rends compte que Limoges ça n'ira pas, faut que j'avance un peu plus. Je réfléchis, oui c'est la deuxième fois aujourd'hui, faut que j'arrête je dépasse mes capacités. Je me pose à Mavaleix à mi-chemin entre Limoges et Périgueux, il est 20h30 et j'ai 8h59 de volant, trop bien.

     

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  • putain d'arbre
  • Mardi 4 Novembre 2014
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    Je regarde à travers les rideaux, il est 6h pétante, l'enseigne du bistro s'allume. Précis les gens ! Café douche et go to magret de canard land. Je pensais passer par Marmande, mais le GPS à Seyches me fait tourner à gauche direction Puymiclan par la petite route qu'on prend en revenant de Damazan. Etrange, le GPS ça fait 15 jours qu'il n'est pas passé à Tonneins, ça lui manque. Ceci dit, ché min coin ch'ti ichi, donc ça roule.

    A 10h et demi je suis vers Cazaubon, c'est dans le Gers mais à la limite des Landes. La maison est neuve, personne. J'appelle le client qui m'envoie son beau-père. J'entre l'escalier en premier au sous-sol, je le fais glisser au fond puis je pose le kit. Je veux pousser un peu avec une autre palette pour que ce soit ranger, le vieux me dit : « oh c'est bien, la porte ferme c'est l'essentiel, il se débrouillera pour ranger. Je n'ai pas que ça à faire.» Ambiance ! Je fais le contrôle, il me signe les papiers et il file. Speed le retraité, speed.

    De là je vais à Maubourguet, il n'y a pas de route précise, je passe par Nogaro, Riscle. Je ne suis pas un grand fan des environs de Maubourguet Vic-en- Bigorre, les bleds sont étroits, les routes aussi...Je me pose en merde sur le seul dégagement du patelin, juste un arbre pour faire chier. Ici aussi je tombe sur les beaux-parents mais ils sont cool ils ont le camping car dans la cour. Je me dépêche le ciel est tout noir. J'ai eu du bol ce matin, ce coup-ci aussi, il commence à doucher quand j'ai fini.

    A 16h30 je suis dans le 64 vers Sauveterre, c'est la limite du Béarn et du Pays Basque. Moins de bol, il tombe des seaux ! L'adresse est typiquement basque : Maison Etchenordokiberryoxotirits. Et démerde-toi ! Je vais au pif, je me pose sur un arrêt de bus scolaire, j'appelle la cliente, je suis garé devant la maison ou presque. Elle m'envoie son mari.Je commence par ce qui craint la pluie, les tapis de sol et le joint des margelles. Le reste peut rester dehors, c'est quand même une piscine !C'est aussi la piscine dans mes godasses. Purée le plaisir de remonter au sec dans la cabine.

    Je redescends au bord de l'Adour. Qui dit Adour, dit Peyrehorade donc...Cauneille bien sûr ! Grosse déception, c'est la deuxième fois que je viens et qu'il n'y a pas de salade de pot au feu ! C'est quoi ce bordel ? Je vous ai déjà parlé de la crème brûlée pruneaux Armagnac ?

     

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  • il ne m'a pas lâché...un vrai pot de colle
    Guétary
  • Mercredi 5 Novembre 2014
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    Café, pain-beurre, douche, 4€40. C'est des fous ici, ils n'ont aucune conscience des prix pratiqués dans le reste de la France ! A 8h et demi je suis à Urrugne par la corniche. La rue est étroite, je dois laisser passer le camion poubelle. Je loupe la maison, plus loin je me retrouve devant un pont sous le chemin de fer...recule mon gars ! La cliente m'a vu passé, elle sort de chez elle. Bien sûr il se remet à pleuvoir quand je vide. Son mari rentre entre-temps, on range les colis dans le garage et j'accepte un café pour sécher un peu et me réchauffer, ça meule. La livraison suivante est à Bidart, ce n'est pas loin mais pas bien commode d'accès. Le quartier est étroit, je me gare où ça ne gène pas trop. On fait le tour en bagnole avec le client, pas mieux, je reste où je suis. En plus il fait soleil ! C'est dingue ! Pendant que je débâche je vois le facteur enliser son scooter dans l'herbe mouillée, un gars l'aide à sortir de la merde. J'apporte la palette de margelles et quand je reviens je vois mon facteur qui se pointe. « Vous voulez bien m'aider s'il vous plaît ? J'ai fait tomber mon scooter. » Je vais voir le boulot. Ce couillon a posé son scoot' sur la béquille dans un dévers. Bien sûr avec le poids le bordel est passé cul par dessus tête. Ça fait le poids d'un âne mort ce machin avec les sacoches pleines de papier. En repartant je lui dis : « Fais gaffe, c'est pas ta journée aujourd'hui. »

    Je finis ma piscine, je prends mon chèque et la direction de Pau … en même temps.

    A midi je m'arrête manger un morceau, faut que je pense à appeler Philippe le monteur c'est lui qui vient cet après-m'. Et c'est lui qui m'appelle, les grands esprits se rencontrent. On se retrouve au péage d'Artix. Ici il fait toute la prestation, le trou, le montage, les abords... Il m'explique que le client est un industriel qui a vendu son entreprise, il est blindé. Effectivement, belle piscine, full options. Je m'attendais à voir un type qui porte beau, cadre sup'. Ah non, c'est tout le contraire. Godasses éclatées, jean boueux, dégaine qui va avec, le mec qui ne paye pas de mine.

    De là on descend à Lescar. Le client est un retraité ancien président du club de rugby du coin. Ils se connaissent bien avec le monteur, c'est un festival de vannes et de chambrages, j'ai passé un bon moment de rigolade. Il nous offre le café pendant qu'on signe les papiers. Philippe monte sur sa pelle pour travailler un peu quand même, je prends congés.

    J'envoie le message habituel à l'exploitation : je suis vide. Réponse, faut que je me trouve un resto, on attend une réponse pour demain. Ouh ben, si je suis obligé alors...je ne suis pas loin de Denguin, c'est parfait.

     

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  • St Martory 31
    idem
  • Jeudi 6 Novembre 2014
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    Pauline est dans la misère. On a un chalet en bois d'une expo à Montpellier qu'on doit impérativement rechargé pour le Haut-Doubs. Elle l'a mis sur les bourses de fret mais il ne part pas. Et un chargement à Brive, mais c'est un déménagement industriel, c'est compliqué à affréter. Faut pas tomber sur un tocard qui ne sait pas arrimer, les machines valent la peau du fion. A 8h et demi dans le doute, elle me fait prendre la direction de Toulouse, la situation va bien finir par se décanter... Vu qu'il ne faut surtout pas que je me dépêche je prends la nationale Pau Tarbes Lannemezan...en évitant les péages. Je joins l'utile à l'agréable. Sauf le petit bout à Tournay, mais là l'autoroute est gratuite. A St Martory la nationale est interdite mais pas pour moi. C'est sauf desserte locale et moi je viens charger ... mon appareil en photos pour ce carnet donc j'ai le droit !

    Juste avant midi mon exploitante m'appelle : «  Yes, j'ai vendu le Montpellier et j'ai trouvé une bricole à Toulouse pour Dôle en complément. » Je mange un morceau, je glande et j'assiste à un spectacle navrant. Un flic avec les jumelles se cache derrière un buisson, un autre sur la moto prêt à bondir. Au bout de deux minutes il hurle un truc à son pote qui démarre. Contents d'eux, ils ont dû piner un grave délinquant qui roulait à 140! Pauvre France. A 14h on reçoit l'adresse de chargement.

    Dans la demi-heure je suis au bord de la rocade arc-en-ciel vers Météo France par là. C'est une boutique qui commercialise du bazar et de la vaisselle made in China pour la grande distribution. Dans la cour il y a des camions au large, un chauffeur se prend la tête avec le chef de quai, grosse ambiance. Un chauffeur de chez Fairnex me dit : « j'espère que t'es pas pressé, je suis là depuis midi. » Me vlà beau, moi qui pensais charger et me tirer vite fait. Effectivement ça n'avance pas, les mecs brassent du vent. Avec les autres chauffeurs ça discute, ça chambre, finalement on passe un bon moment. Pis ça ne sert à rien de se lamenter, ça ne va pas plus vite. A 17h30 on me donne enfin un quai pour charger 4 palettes ! La honte cette boutique.

    Je sors de là à 18h. C'est pile la mauvaise heure. Tous les gens qui sortent d'Airbus se retrouvent sur la rocade, un beau merdier ! J'enquille l'autoroute de Paris, à 20h30 je suis au relais d'Antan à Nespouls. Je suis à 10 bornes de mon chargement demain.

     

     

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  • a way of life
  • Vendredi 7 Novembre 2014
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    Café, pain-beurre, douche, ici le pain c'est du pain de campagne, une merveille. Je décolle à 7h et demi, direction Brive. Je vais compléter un peu de gasoil à l'AS24 et juste avant 8h tout fier je vais me présenter au chargement. D'emblée le mec ne voit pas ce que je viens faire, il n'a rien à déménager ! Putain ça commence. Je sonne Pauline pour qu'elle appelle notre client, pendant ce temps le gars bien sympa se renseigne de son côté... Bingo, ça se charge dans un autre service à ...Nespouls ! Purée, j'en viens. Pfouuu, il m'explique. « tu sors comme pour aller au Relais d'Antan, au rond-point tu as une Esso.

    -Non c'est une Total, toute neuve.

    -Bon ok, ensuite au rond-point en face, tu as une scierie...

    -Non, c'est un tailleur de pierres

    -Mais tu es d'ici tu connais le coin ?

    Comment lui expliquer ? Comment lui expliquer ma détestation de l'autoroute, de mon amour des routes nationales, de la N20 où je connais chaque virage jusqu'à Montauban, de mon amour du métier, de la France profonde, de ma vision nostalgique et fantasmée du métier avec des Unic Izoard, des Saviem et des Willème et des gaillards en bleus de chauffe à une table avec la nappe à carreaux. Et que pour essayer de vivre moi aussi la France des trente glorieuses, avant la mondialisation et l'ultralibéralisme, je soupe tous les soirs au resto en buvant du gros rouge qui tache.

    Bref, je trouve facilement le bâtiment en contre-bas. Le gars a un Manitou de la guerre avec des grosses roues agricoles à l'avant, là pour la nostalgie je suis servi. Il me charge quelques machines, un groupe électrogène et quelques conneries, je ne vois même pas ce que c'est. Une dizaine de sangles et je file. Première coupure à Limoges. Vu que je plante le 11 Novembre par là, je viens boire un café et poser des jalons... Je veux bien bloquer le jour férié, c'est le boulot, mais pas comme un pauvre malheureux au bord d'une route. Pause casse dalle après Moulins histoire de manger un morceau et de pouvoir rentrer à Besac' d'une traite.

    Coup de fil de la comptable : je me suis fait péter au radar tronçon de la nouvelle route de Pontarlier. C'est l'autre jour quand je redescendais de Villers le Lac avec mes fenêtres amiantées, vitesse moyenne 76, retenue 71, 45€. Je m'arrête donc au bureau de tabac à Bey pour acheter un timbre et boire un café, je ne vais pas faire comme les blaireaux, entrer dans un cani sans consommer.

    A 17h30 la rocade de Besac' un vendredi est bien chargée. Au dépôt je vide le Toulouse en latéral et on laisse les machines dedans. Je fais les pleins et j'attends Gérald, il est allé charger pour moi aux piscines. Il se pointe à 6h et demi, on décroche, j'embarque mon chariot sur sa semi et je saute dans le Cubo. A 20h je suis à la maison, bon week' à tous.

     

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  • la douane à Calais ? Non à Montluçon !
  • Lundi 10 Novembre 2014
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    Sur les coups de 8h je suis au dépôt. On ne peut pas dire que l'activité soit à son comble, il n'y a que quelques trous dans la pile de camions. Je vais chercher ma feuille de frais, Pauline a apporté les croissants. Je suis extrêmement rigoureux avec l'hygiène alimentaire, mais je fais une exception j'en baffre un avec un café. Décollage.

    Depuis le dépôt je ne sais pas où on va en 4h30, d'habitude je démarre de la maison. J'ai la réponse à ma question existentielle : en 4h15 je suis à la station sur le bout d'autoroute entre Montmarault et Montluçon. 45 minutes plus tard, redémarrage.

    Sur les coups de 15h30 je suis dans le nord de la Creuse.La route du patelin où je vais est déviée, le détour fait une vingtaine de minutes quand même. Mais surtout je n'arrive pas comme indiqué sur l'enveloppe par le commercial. Je quitte la route principale pour une plus petite puis une encore plus petite puis à une fourche à gauche où là les roues roulent dans l'herbe de chaque côté. Encore 500m et ça descend au fond d'une vallée.Je m'arrête et je vais voir à pied. Le chemin fait deux lacets, si je descends là, jamais je ne remonte et surtout pas en marche arrière. J'appelle la cliente en marchant, elle vient à ma rencontre. Sa route débouche sur une autre, celle d'avant qui fait une boucle en fait. Rassuré je retourne au camion et je descends. Heureusement que Gérald n'a pas vu sa remorque passer dans les fossés, il en aurait été malade. Je me gare sous des arbres en priant tous les dieux que je connais pour ne pas qu'une branche casse et perce le rideau ou le toit de mon collègue. La mémé s'est offerte une belle piscine avec tout plein d'accessoires en option, j'y passe donc un bon moment. De retour au camion un paysan en Kangoo s'arrête et me crois perdu, il veut m'aider, sympa.

    En lisant ce carnet, Fabien de Thiviers, oui c'est un noble, a vu que je plantais le 11 novembre à Limoges. Il m'invite. Cool, FDR attitude. Au lieu de bloquer à Beaune les Mines, j'accepte l'invitation.

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  • Mardi 11 Novembre 2014
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    Petit déj', café, apéro chez le père de Fabien, apéro à la maison, repas gargantuesque avec Fabien, sa femme plus son pote Fredo 24, femmes et enfants,le soir re-apéro chez le père de Fabien, re-apéro , re-repas juste en sortant de table. Bon on peut dire qu'on a bien vécu, en plus avec quelques douceurs locales... Je me tiens bien à table mais avec ces deux-là j'ai trouvé mes maîtres...respect ! Merci mille fois à Sophie et Fab'.

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  • des bébés Margaux
  • Mercredi 12 Novembre 2014
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    Fabien se lève à 3h, c'est un vrai routier lui. Pour moi ça fait tôt, moi je suis un petit bricoleur. A 6h je me lève et je mets en route direct direction Angoulême. Café-douche chez le Monseigneur, mon premier client est dans le bled juste à côté. Le hameau est assez étroit, ça passe fin entre les maisons. Je serais mieux garé en face, je vais me retourner plus loin, de toute façon je repars dans l'autre sens et je sais que ça passe. Le client est bien sympa, il retape une maison typique du coin avec un pigeonnier d'époque, magnifique. Il fait un café pendant que je referme ma caravane, je récupère mon gros chèque et je file.

    Sur les coups d'11h je suis à St Genis de Saintonge. Je dois tourner au coin d'une haie de sapins, ouais. La maison est la dernière à droite, ouais. Mais je me gare où ? Tant pis je continue. Au bout je tourne à droite ou à gauche ? Va pour la gauche, ça me semble plus large. Des grosses branches frottent sur le rideau, putain je vais crever la bâche de Gérald...pis non. Plus loin je suis obligé de tourner à gauche entre deux maisons, grosse frayeur mais ça le fait. Encore une fois à gauche et je me retrouve devant la haie de sapins...moins con j'y vais en marche arrière. Le client a un accent qui me parle, il est de Belfort ! Il a une grande pelouse, ça lave les pneus du chariot chargés de merde du premier. Quand j'ai fini j'attends un peu. Ludo le commercial de Blaye a un colis en retour pour Waterair à me refiler. On discute un peu parce que je devais faire une piscine à lui cet après-midi mais elle a été reportée, le client est un chieur parait-il.

    Je mange un bout à midi et je vais dans le début du Médoc chez des retraités. La maison est toute neuve, ils n'ont pas les clefs. Je me magne, le ciel devient tout noir. Pas de bol, on se prend une méga averse avant d'avoir fini.

    Retour à Bordeaux mais surtout retour sur sa magnifique rocade en fin d'après-midi, joli parking. L'heure tourne, je trouve quand même une place au centre routier. Faut venir à quelle heure pour trouver une place facilement ? Il tombe toujours des cordes, allez, un peu de courage, le couscous chez les marocains sous le pont d'Aquitaine ça se mérite.

     

     

     

     

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  • La centrale nucléaire de Blaye vue de l'autre côté de la flotte
    infantilisation des conducteurs
    t'as compris ? La saction est méritée
  • Jeudi 13 Novembre 2014
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    Formule mug tartine douche et en avant, faut passer la rocade avant 7h. Je monte dans la pointe du Médoc chez des retraités ch'tis, des vrais, de Lille, avec l'accent. Donc sympas. Ils m'offrent un café pendant qu'on signe les papiers. Ensuite je redescends un chouilla au bord de la Gironde. La cour est défoncée par les travaux, je manque d'enliser le bordel dans le mou. Je roule un peu dans les flaques comme les gamins en vélo pour laver les pneus.

    J'ai mon retour depuis hier, je descends à Bordeaux. Dans un bled avant Pauillac il y a des travaux, je dois prendre une interdiction aux 3t5. Ça passe mais c'est fin, un pépé est obligé de déplacer sa remorque derrière la Logan. A midi et demi je suis sur les quais rive droite, j'ai le temps de manger un morceau. A 13h je sonne, on m'ouvre, on charge 10 palettes de pinard. La seconde ramasse est au MIN vers la gare St Jean, juste de l'autre côté de la flotte chez nos amis suisses de K et N.

    13€50 le péage pour entrer dans le MIN, ça calme ! Je m'annonce pour 20 palettes, on me donne un quai de suite. Il manque un lot, ils ne l'ont pas ramassé, manque 5 palettes. Le cariste me dit que ce n'est pas grave, il a un autre lot de 5 palettes en attente pour St Vit aussi. Du coup 30 palettes, bé ça fait un joli camion, je me remonte. Dans la bosse de Floirac un new Renault me fait des appels de phare, c'est le petit prince de la photo, ce « vieux » effedéerrien Mich 07. J'ai failli le loupé, désolé, je n'ai pas l'habitude de le voir dans ce tracassin.

    Fin de journée à la Côte d'Auge, vous n'allez pas me croire mais en 25 ans de route je n'ai jamais mangé dans ce troquet. Un soir en 90 j'ai éclaté sur le jumelage avec mon 112 de chez Coing en descendant à Lisbonne, j'ai passé la soirée et la nuit au pied de la côte du côté Montluçon, devant une maison aux volets clos, les volets sont toujours clos 25 ans plus tard... On n'avait pas de téléphone, il était tard je suis resté là sans savoir qu'il y avait un resto à 200m. J'étais jeune et con...

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  • Vendredi 14 Novembre 2014
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    Ils doivent bien dormir les gens, les volets sont toujours fermés... Vers Chalon Pauline me demande si j'ai la place pour 3 palettes. C'est bien les filles ça ! Elle le sait que je n'ai que 30 pal dans la semi. Je vais faire une ramasse à Dôle en passant. Je coupe 15 puis 30 un peu plus loin. Vers 13h je suis chez Jeantet, j'ai le temps de décaper mon pauvre camion, je suis content du résultat mais en ressortant de la cour il pleut ! Je redescends à St Vit

    Je n'ai rendez-vous qu'à 16h mais on me donne un quai de suite, 2h d'avance ! Il va neiger. Le gamin qui contrôle termine un complet de Champagne, facile, il n'y a qu'une seule réf'. Il commence pendant que je vide. Moi c'est un peu plus compliqué c'est le groupage il y a pas mal de bordel. A la fin il me refuse deux palettes qui ne figurent pas sur la commande. Je tente de négocier : « -tu vois bien, c'est du vin Système U avec le petit bout de carton sur le goulot de la boutanche, c'est pour vous, c'est sûr. » « -Pas de commande, pas de BL, pas de réception. » Je n'ai rien à me reprocher, j'ai le nombre de palettes qui correspond...après c'est la soupe interne entre client et fournisseur. J'appelle chez nous, on se renseigne, à Bordeaux le téléphone sonne dans le vide, lundi ils faxeront les papiers qui vont bien. Je me casse.

    Je rentre à Devecey, non sans avoir fait mon chemin de croix sur la rocade de Besac' le vendredi en fin d'après-midi. Je vide les deux palettes en question, la ramasse de Dôle et les Europe vides. Je fais le plein, je décroche la semi de Gérald et je reprends la mienne. Je file chez Tillet. Le Dodu est dedans mais il charge en fosse, je me mets en place. Quand il a fini le cariste me charge vite fait avant de partir en pause. Je n'ai plus qu'à me rentrer. Il pleut toujours. Vers Montbozon les paysans sortent les maïs, la route est un lac de boue, j'ai bien fait de laver ! 20H je suis au bled, bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

     

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  • Lundi 17 Novembre 2014
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    Ce matin je me fais la tournée des emboutisseurs à Pont de Roide. Trois en pièces automobiles et le dernier qui fait des volets roulants. Chez les deux premiers je n'ai qu'une palette que j'ai faite poser vendredi au cul, je n'ai qu'à ouvrir les portes. Chez le troisième il me faut ouvrir les deux côtés, chez le dernier ils ont un gros Fen avec des rallonges automatiques. Ici les bobines de ferraille servent à faire les axes où s'enroulent les volets. Avant 10h je suis vide, pas mal.

    Pauline m'envoie chez Gefco à Etupes pour charger 5m de plancher. Gefco à Etupes c'est facile à trouver le dépôt est énorme, j'y vais direct... Sauf que ce n'est pas là, les emballages vides se chargent dans un autre bâtiment vers les transports lexoviens. Quel con, quand j'entre dans la cour effectivement je reconnais le coin. 10 coups de fourches, 2t500, emballé c'est pesé. Je fonce au dépôt déposé ça. Le quai est plein de fret, je fais des piles de 6 pour gagner de la place, m'ouais, celui qui va les dégerber faudra qu'il soit délicat avec le Fen.

    A 13h je suis à la papeterie du Doubs. Il y a du monde à la bascule j'imagine qu'ils viennent vider du vieux papiers. Ici pour charger on relève juste notre tare sans faire de ticket, donc je leur passe devant. Il y a une place à quai, le mec me fait mettre en place direct. Faut attendre un peu, j'en profite pour casser la graine. Et horreur je vois arriver un Premium, une fille au volant, qui attendait tout à l'heure à la bascule. Je vais la voir pour lui proposer de prendre ma place, je refuse de me comporter comme les connards qui passent devant les autres. Le temps de discuter le premier camion a fini, elle se met à quai, l'honneur est sauf. 14 h 30 je m'en vais. Mon camion réclame de l'huile je passe chez Jeantet pour en voler un peu. Personne au lavage, j'ai le temps, j'enlève à la Karcher la tonne de boue sur mon ensemble.

    Je monte gentiment par Dijon. Je n'ai pas de rendez-vous, faut juste vider avant midi, je voudrais bien caser une 11h ce serait toujours ça de fait. A Auxerre j'hésite, boh va pour Courtenay, ça doit passer. Je coupe 30 sur un petit parking, j'évite la station, on fait toute une boucle pour se garer. Voilà où on en est, grapiller des secondes sur les parkings ! A Courtenay le jeune me gare devant le camion de Carlos mon collègue. Verdict : j'ai démarré à 7h01 et coupé à 20h02, théoriquement c'est pas bon...je ne dirai qu'un mot : merde ! Que tous les hauts fonctionnaires qui ont inventé la RSE aillent tous se faire foutre. Au comptoir je retrouve Carlos, un Gavignet et deux mecs de Besac' que je ne connais pas, ça tourne au Kir...je paye ma tournée, normal, la vie elle est là et pas dans la RSE.

     

     

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  • Rey? Mais il est partout !
  • Mardi 18 Novembre 2014
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    Café tartine douche, on reboit un café avec Carlos et on se taille. Lui il va à la base Inter à côté moi je suis un vrai je roule. Enfin je roule, avec 28t de papier les bosses dans le Perche sont bien longues. A un endroit la route fait des montagnes russes, en laissant glisser dans la descente ça remonte en face sans mettre de gaz, marrant, mais ça ne dure pas. Dans les plaines si on faisait des routes comme ça, une fois que le camion est lancé, est ce qu'on pourrait faire des centaines de km sans gasoil ? Non il ne me reste rien d'hier soir dans les veines... !

    A 10h et demi je suis à Mamers dans le 72, personne à quai, le mec m'attaque de suite, en une demi-heure c'est vide. J'envoie un message pour connaître la suite. Réponse: rien pour l'instant. Gnin ? C'est quoi c'te histoire ? Je me claque au fond de la zone et telle Anne ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Non juste l'herbe qui verdoie et... aucune palette qui se présentoie...

    A 14h et des boulettes j'ai 3h de coupure donc une 11h valide. Purée c'est ça notre métier ? Se faire des nœuds dans le cerveau pour la réglementation ? Dans le quart d'heure ça bouge, direction Brou pour une première ramasse. C'est une boutique où on vide des bobines de chez Tillet, fastoche, on charge 4 palettes pour Besançon, vite fait bien fait. Ensuite ? Rien ! Pfiouu ça pue. A 16h je vois bien que c'est cramé pour aujourd'hui. Laurence m'envoie un message : Norbert Artenay demain. Bon, je vais me tirer un café à la machine, y a pas le feu. Quand je reviens nouveau message : je remonte à Bellême ! Alors que j'y suis passé tout à l'heure ! Punaise dans le transport faudrait embaucher que des voyantes à l'exploitation, on gagnerait de l'argent. Elle décale mon rendez-vous chez Norbert à 11h, nickel. Fin de cette journée à la con à la Fourche à Nogent le Rotrou, j'ai rien foutu pourtant j'en ai ras le bol.

     

     

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  • le moulin d'Artenay
  • Mercredi 19 Novembre 2014
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    C'est une sacrée bonne adresse ce troquet, bien mangé, pas cher, patrons sympas. La douche est propre, tout bien quoi. A 7h45 je suis à Bellême dans une imprimerie où je suis déjà venu, personne dans la cour, le mec me charge aussi sec. En une demi-heure j'ai la moitié de la semi chargée, je file chez les rouges.

    Je me présente à 10h et quart pour rendez-vous 11h, nickel-chrome. A chaque fois que je suis venu ici c'était blindé de camions, pas facile pour se garer, pas facile pour se mettre à quai avec du monde partout. Là ce matin il y a un DAF du 80...et moi ! Point ! Bizarre. Du coup ça va super vite, à 11h je me sauve. J'annonce à l'exploit' qu'il me reste un bon mètre de plancher, réponse : on roule. Bon bé je vais faire ça alors. No stress, je ne viderai pas aujourd'hui, donc je descends à l'économie tout par la nationale. Pas un centime d'autoroute, tout ce que j'aime.

    A Dijon je me tâte, Chemin ou le Moulin des malades ? Va pour chez le Gaby, c'est moins bruyant. Je jette un œil sur Facebook et je vois que Toto 47 est dans les parages, messages privés, et hop, je change d'avis. On se retrouve au Moulin des Malades. On se croise souvent sur la route du sud-ouest, mais sans jamais se voir. C'est réparé, bonne soirée entre « testeurs » de restos.

     

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  • Jeudi 20 Novembre 2014
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    Je commence à Besançon chez Tartempion unité 1 comme indiqué sur le BL. Naïvement je me mets à quai à l'unité 1, et bien sûr quand je vais voir le réceptionniste il me dit : « Ah mais non, ça, ça se vide à l'unité 2, les ATS vous le faites souvent vous devriez le savoir ! » Bon il n'y a que la rue à traverser, c'est pas loin mais ça agace. Ensuite je vais poser le canard wc à quai et je descends à Thise vider les prospectus. Le mec me file un tire-pal et me demande de lui poser les palettes en long. C'est du papier c'est lourd, je lui demande s'il n'a pas plus facile lui avec son Fen pour tourner les palettes ? Ah non, c'est mieux quand je les prends en long... Bref, il n'y en a que 10, je lui tourne comme il veut mais encore un qui m'agace.

    De là je me repaye le boulevard de Besac' et je vais recharger chez Tillet. C'est un peu chaud pour tout charger, d'autant qu'il me reste 4 palettes au tablier de prospectus pour Etupes. Il est 11h, je ne viderai plus avant midi, je vais chez MAN on doit faire contrôler nos remorques. Freins, suspensions, éclairage. Je fais changer le cabochon de feu arrière que j'ai cassé l'autre jour. Un magasinier que je ne connais pas vient me voir : « c'est vous que j'ai vu à la télé l'autre jour sur la 3 ? » Putain ça date d' il y a un an cette histoire ! Le mécano lui montre mon cabochon de feu, ils n'en ont pas c'est du Fruehauf. Le magasinier farfouille dans un gros carton et en trouve un qu'ils ont démonté sur une semi accidentée parait-il. Il dit au mécano : « c'est bon tu ne le factures pas. » Purée c'est ça d'être une star de la téloche, j'ai des passes-droit.

    Demain j'ai piscines donc je ne pouvais pas repartir sur un grand tour à 13h je suis à Pont de Roide, pour changer. Un écriteau chez mon premier client dit  qu'ils reprennent à 13h30, j'ai le temps de manger un morceau. A une heure et demi rien ne bouge, et je vois que les volets du bureau sont baissés, pas bon. Je vais en face, je vide une palette par les portes. En face c'est toujours fermé. Je vais chez le troisième et j'appelle Pauline pour prévenir. J'ouvre les deux côtés, on vide. Pendant ce temps j'ai ma réponse, l'usine en question chôme aujourd'hui et demain je vais poser la bobine chez le voisin d'en face. Je fais dans la foulée mon quatrième client rudipontin. Ce sont les habitants de Pont de Roide, un peu de culture ne nuit pas...lol. Ensuite je vais poser mes prospectus à Etupes. Une fois vide je remonte à Besançon pour charger pour...roulement de tambour...Pont de Roide !

    Chez Tillet les gars sont en pause, j'ouvre pendant ce temps-là. Quand ils reviennent on charge, et je vais me mettre en coupure à Chemaudin. Au bar je tombe sur le Monaco, Philippe en fait. C'est un ancien waterairien mais il a le dos bousillé il a arrêté, il fait du fret chez Buffa, enfin chez Jacky. Ce soir c'est Beaujolais nouveau, boh je le trouve moins dégueulasse que d'habitude, presque buvable.

     

     

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  • Vendredi 21 Novembre 2014
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    A 8h je suis au lavage, j'ai tout mon temps et tant mieux il y a vraiment besoin. Autoroute jusqu'à Baume les Dames, à 10h et demi je suis à Pont de Roide. La fille me dit : « mais vous n'étiez pas déjà là hier ? » Bon, ce n'est pas la peine de remuer le couteau dans la plaie, je suis un petit bricoleur je le sais ! En partant je lui dis « bon ben à demain ! » Elle n'est pas d'accord, elle refuse de travailler le samedi, dommage elle est charmante.

    Sur les coups de midi je me pose chez Waterair, je mange un morceau. Michel se pointe avant 13h, il est pressé, faut qu'il aille laver. Ça m'arrange bien. A 15h j'ai fini alors que c'est l'heure à laquelle j'aurais du commencer ! Je me rentre pour l'heure du goûter, il y avait longtemps. C'est la seule satisfaction de cette semaine inintéressante au possible !

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  • Porsche by Renault
    Granges la Ville/ Caussade
  • Lundi 24 Novembre 2014
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    Je démarre le cœur léger ce matin, les suisses ont perdu au tennis. Enfin, je dis les suisses...les exilés fiscaux suisses ont perdu. Les citoyens suisses ont gagné. D'où vient l'argent des joueurs de tennis français ? De leur travail, mais surtout des gens qui payent au stade, des produits dérivés et des droits télé des français moyens qui aiment le tennis quoi. Et que font du pognon ces salopards ? Ils vont le planquer en Suisse en ne payant pas l'impôt ici. De là à y voir une justice sociale dans la défaite, faut pas exagérer...

    Premier arrêt à Villersexel pour poser un chèque dans la boîte du trésor public. 138€ et des bananes. Comment ça c'est ce qui explique mon énervement ? Je suis fier de donner ma part à ma chère république, même si je sais que mon fric ne sera pas utilisé comme je l'aurais voulu.

    A 9h je suis à Devecey, je recomplète mon plein et j'embarque mon chariot. Pauline me dit que le chef veut que je vide ma carte. C'est inutile vendredi c'est la fin du mois, je l'aurais fait en rentrant. Elle ne veut pas que je contrarie le boss le lundi matin, je m'exécute pour pacifier les rapports entre l'encadrement et le patronat …

    Mon pote Serge m'appelle, son beauf' est mort cette nuit. C'est un gars qui a roulé pour lui en Turbostar 48 pour situer le personnage, un vrai quoi ! Il a fait un AVC massif, 50 piges et c'est la fin du rouleau. Lui le pauvre il ne souffre plus mais ça me fait chier pour sa sœur qui est une proche depuis bientôt 30 ans. Crever à 50 ans, sans avoir profité de rien, vie de merde.

    Comme souvent le lundi je n'ai qu'à rouler, donc c'est ce que je fais. Quelques coupures par-ci par-là pour faire joli rythment la journée. Vers Cahors je passe dans un orage dantesque, un mur d'eau avec des éclairs comme en été.

    Fin de journée à Caussade au Relais d'Auvergne, j'ai 10h00 de volant, comme si j'avais voulu le faire exprès.

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  • Mardi 25 Novembre 2014
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    Café douche et zou. Je commence au Nord de Toulouse, pour éviter l'entrée de l'agglo à cette heure-là je passe par toutes les routes interdites, N20, St Jory, D20... C'est interdit mais ça ne bouchonne pas, tout ce qu'il me faut. C'est le papa qui me réceptionne pour sa fifille, il attend devant la baraque, la rue est bien étroite, je vais me garer plus loin. Je range la piscine sous un abri, enfin, maintenant on appelle ça un carport pour faire genre : je parle super bien anglais. C'est vrai que ça fait plus sexy que hangar.

    Il est presque 10h, je peux prendre la rocade tranquille. La piscine suivante est après Blagnac sur la route d'Auch. Avec un coup de fourches malheureux je perce un sac de sable pour le filtre. Je fais un pansement avec du scotch, la valeur d'un bol a coulé. Rien quoi. Les sacs sont largement dimensionnés il y a du rab mais j'ai cru que le client allait me faire un pataquès... Restons zen.

    Retour à Toulouse sur la route de Paris. Christine de chez Waterair m'a demandé un petit service je le fais à 14h, juste quand il tombe une grosse averse, cool !

    Ensuite je vais poser la rénovation d'une grosse piscine chez une mémé. Le liner fait le poids d'un âne mort. Ce n'est pas la mamy qui va m'aider, j'emprunte sa brouette pour éviter de me payer le bazar tout seul. De retour au camion les gendarmes tournent et retournent autour, c'est vrai que je ne suis pas super bien garé mais ce n'est pas dangereux et je n'ai pas d'autre choix. Quand ils me voient ils se cassent, c'est bien les gros, vous avez sûrement de vrais délinquants à traquer...mais si, mais si.

    Je me fais ma dernière piscine du jour à Grenade. Le client habite une impasse au bord de la route principale. Je fais la rue deux fois, impossible de me garer. Je finis par me poser devant un kebab fermé à cette heure. Si le patron vient râler j'appellerai Sevket pour calmer son compatriote. Je remballe les gaules avant la tombée du jour, à cette saison on ne fait pas les malins on s'arrange pour finir de bonne heure. Faut éviter les manœuvres de nuit dans les chemins creux.

    Deuxième bon resto de la semaine, Bressols. Le top du miam miam à Montauban. Comme disait Ventura dans les Tontons Flingueurs : " faudrait jamais quitter Montauban ", il aurait dû rajouter " faudrait toujours manger à Montauban."

     

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  • réunion carnet de bord
    Frespech 47, magnifique
  • Mercredi 26 Novembre 2014
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    A 8h et des boulettes je suis à Castelsarrasin. La rue du client est vachement étroite, un poteau de téléphone m'empêche de tourner. Pas con je me dis que je vais prendre le virage dans l'autre sens. A 2km de là je trouve un Carrefour Market je me retourne et je reviens, c'est pire à cause d'une haie... J'appelle le client qui me dit d'aller faire demi-tour au rond-point... Là je suis un peu inquiet. Il me dit : « ma voisine à une piscine Waterair, ça passe, votre collègue a fait demi tour dans ma cour. » ça me rassure mais je suis un peu vexé qu'un autre ait tourné alors que moi j'hésite... Côté chauffeur tu mets le porte à faux avant de la semi dans la haie, en priant le ciel qu'il n'y ait pas une ferraille qui dépasse, et côté passager la remorque frôle dangereusement le poteau de téléphone. Purée c'est fin. La maison est une ancienne ferme, en deux trois manœuvres je fais demi-tour.

    Changement de département, je passe dans le 47. Je ne connais pas bien le coin, le paysage est vallonné comme dans le Gers. Encore une route étroite, je trouve une patte d'oie pour vider sans bloquer la circulation. La cliente que j'ai appelée pour des explications est un peu inquiète, je la vois se pointer à pied avec son bébé sur la hanche. Ça grimpe par ici elle est toute essoufflée, petit bouchon.

    Je connais un parking tranquille dans la zone industrielle de Pont du Casse, je mange un morceau. Pont du Casse c'est la banlieue dortoir d'Agen, j'ai déjà posé une paire de piscines ici. Je me gare vers l'église, facile. Cliente sympa, facile.

    La dernière piscine de la semaine est à Marmande. Encore un client qui veut que je me gare devant chez lui. Ben non à 100m il y a un carrefour en T, c'est plat, de la place, l'idéal pour vider en latéral. Une fois qu'il a compris mon truc il devient plus cool, et m'offre une bière quand on a fini. Sympa.

    Je roule jusqu'au gros routier vers l'autoroute, et surprise j'y retrouve Rémy de chez Pierrat. On va se jeter un lait-fraise au bar et seconde surprise je tombe sur Will 84. Bonne soirée avec un ex waterairien et un ex fdrien.

     

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  • Spéciale dédicace à Alex (Malibu12)
    La Garonne à Agen
  • Jeudi 27 Novembre 2014
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    On boit le café avec Rémy, je passe sous la douche et à 8h je suis chez les copains à Damazan. Cette semaine j'ai encore fait le facteur entre les deux usines, Stéphane me vide tout ça et on recharge ; 4 palettes d'escaliers, 4 coups de fourches et 13m de plancher. On rajoute quelques conneries histoire de faire le facteur dans l'autre sens. Ça se comprend Waterair ne va pas payer du transport alors qu'ils payent déjà des camions complets...

    Il est 9h j'attaque la remontée. Tiens mon téléphone n'a plus de batterie il s'est éteint. Quand je m'en aperçois j'ai un texto de Fab'24, il est à Tonneins, et moi j'en suis parti. Merde ou comment louper un café avec un copain. C'est d'autant plus con que j'ai tourné dans Tonneins pour photographier le Vico d'un collègue d'Alex( Malibu12). Par la suite on se textotera avec Alex, son collègue ayant dénoncé le paparazzage...

    Fabien m'a dit que Fredo 24 est dans les parages de Périgueux, je surveille et bingo à, je ne sais jamais si ici c'est sur la commune de Boulanoeud ou Trépetitsac mais je croise l'ami Fredo. Petite discussion vite faite puis beaucoup plus longtemps au téléphone. Sans flagornerie, je tiens à remercier FDR et son couple de fondateurs pour m'avoir fait rencontrer ces gens.

    A Montluçon je croise Bilou 49, bon lui je ne l'aime pas c'est un militant communiste, mais je l'appelle quand même... Encore un gars avec des valeurs. Purée Alex, Fabien, Fredo, Bilou, c'est ma journée Fierdetreroutier !

    Couronnement de la journée je finis mes heures chez le José, apéro avec modération, repas et canon avec modération, sage quoi...chuuuuut...

     

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  • Allez tourne la manivelle, c'est le métier qui rentre
  • Vendredi 28 Novembre 2014
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    Un café, un pain aux raisins monstrueux, une douche et vavavoum sur les belles routes de France. Dôle Besançon direct, sans coupure, un vrai routier. Je vais laver chez Jeantet, personne derrière moi, j'ai le temps de fignoler. Quand ça brille je monte au dépôt faire le plein. Pauline vient me voir. Je voulais lui demander de me faire bricoler ce matin et de me laisser cet après-midi pour que je puisse aller chercher mon gamin à la fac. Bingo ce juste ce qu'elle vient me demander.

    Je décroche, reprends une semi blanche et vide surtout, je descends à la papeterie du Doubs. Pas tout seul, Florian un gamin en bac pro est en stage chez nous, le pauvre il s'emmerde au bureau, je l'emmène volontiers. J'en profite honteusement, au quai je le fais descendre pour ouvrir les portes de la remorque, je me la raconte quoi. La cour est un lac de boue, les flaques sont des étangs de gadouille, j'ai beau rouler au pas la boue liquide coule partout, mon pauvre camion n'aura pas été propre longtemps... Je balaie la semi moi-même, faut pas déconner. Il n'y a personne ça va vite, à midi je remonte au dépôt déposer le gosse et la remorque.

    Je reprends la mienne, à 13h30 je suis à la maison. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.