FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2015 Partager sur Facebook
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  • Eh ben !
    poussièreux
  • Lundi 3 Aout 2015
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    A 8h ma tendre épouse me dépose à Devecey et ô surprise que vois-je ? Il manque un bout de plastique vers le phare droit. Ah ces camions en plastique ! Au bureau on me dit : « nan mais tu comprends, il n' a pas eu de bol, il a à peine touché en manœuvrant, et voilà, tu vois ? » Oui je vois, oui. Micka saute dans le Cubo, je descends en solo chez Mercedes j'ai un boîtier électronique à changer, j'ai pris rendez-vous depuis une quinzaine. De retour au dépôt Micka va chercher les clefs du tracteur qu'il va me prêter pour la matinée, son téléphone sonne... Merco n'ont pas le boîtier électronique en question... C'est une blague ? Retour à Valentin, je remets ma carte dans le bordel et je vais leur expliquer ma façon de penser. Ils n'ont pas la pièce, ok ce n'est pas de leur faute, mais la moindre des choses c'était de nous prévenir histoire qu'on ne perde pas de temps en conneries !

    Reretour au dépôt, j'accroche ma semi et je descends faire une grosse ramasse au terreau. Putain il est déjà passé 10h ! Je reviens à quai, un affrété attend le lot pour le 59. Pas de bol pour lui c'est le lot qui est chargé devant. Je lui explique que je ne suis pas madame Irma, je n'avais pas deviné qu'il m'attendait sinon j'aurais chargé dans un autre ordre. Pas de soucis.

    Une fois vide je décroche ma semi et j'en prends une chargée pour le 50. Trop bien. Je suis rentré de vacances hier, mon frigo est vide. Je vais me jeter un kebab en passant à Valentin dans un food-truck byzantin et bisontin.

    A Langres sud je coupe un quart d'heure à l'Intermarché pour remplir un peu mon frigo, en Août il est plus sage d'avoir un peu à manger au camion. La chaleur est toujours écrasante, je finis ma coupure du côté de Sens, clim à fond.

    Comme souvent je laisse l'autoroute à Sens pour monter par la N6, Fontainebleau, Evry. Le site Sytadin est vert de partout alors qu'il est 18h30-19h. Tant mieux ça m'arrange, pas trop de temps à perdre. Effectivement, ça roule, toute la RP se passe à 9 kilos. Trop bien.

    Je combine et recombine mes heures. J' échoue au relais de la Bretagne entre Evreux et Lisieux, 8h50 de volant, trop fort. Il est 21h30 j'ai les crocs.

     

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  • Caen
    Sottevast
  • Mardi 4 Aout 2015
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    Ouh laa, j'ai 9h02 de coupure, vite. On est en Août, le périph' de Caen passe les doigts dans le nez malgré l'heure de pointe. Ou peut-être que j'ai juste du cul, dans un quart d'heure ce sera tout bouché... Va savoir... Je ne reste pas pour vérifier. A 9h je suis à Sottevast chez les Maîtres Laitiers du Cotentin. Maître laitier, dans l'imagerie populaire c'est un truc artisanal, une petite laiterie dans une maison normande à colombages avec des vaches pas loin, des poules qui grattent dans le tas de fumier, les bidons de lait qui sèchent au soleil, une nappe à carreaux sur la table, des sabots de bois. Bon, tout ça tu oublies, ici c'est l'industrie lourde. Je vide un complet d'emballages vides, ils sont déjà peints. Tu as toutes les marques distributeurs de la grande distrib', impressionnant ! Patûrages, Delisse, U, Lidl, ils y sont tous ! Ceci dit, tant mieux, au moins c'est français. A quel prix pour les paysans ?

    On me donne un quai de suite, et un tire-pal de suite. Donc je me vide de suite pendant que le gars fait semblant de s'occuper à des tâches capitales à la survie de l'entreprise. Quand je remonte dans le camion j'ai enfin des nouvelles de Laurence. Ce n'est pas que je m'inquiétais pour elle, mais pour mon retour plutôt. Je file à Isigny sur Mer.

    C'est pas loin, en une grosse demi-heure j'y suis. Quand j'ai vu le message, une boîte qui fait de l'isolation, je me suis dit ça y est : un genre Isover à Orange, des camions plein le parking, des heures d'attente... Que nenni, c'est une boutique qui fait de la tuyauterie, pas un chat, je me mets en place aussitôt. Le mec veut me charger ; Tours devant et Orléans derrière. Non ! Si elle a pris ça c'est qu'elle a un Carrouf' qui n'est pas cadré demain, faut que je finisse à Orléans. Le type appelle son chef, tel Staline à Yalta je campe sur ma position. ( certes j'aurais pu prendre Churchill comme exemple, mais Staline c'est un personnage sympa, un grand démocrate, c'est plus sexy) Finalement on me charge comme je demande. C'est un peu longuet, il y a des racks mais aussi des tuyaux en vrac. Dans un gros ils en glissent un plus petit puis un plus petit comme des poupées gigognes. (j'aurais pu dire poupées russes mais j'arrête avec Staline). L'heure tourne, à midi ils ne partent pas. Ouf. A midi et demi c'est chargé, papiers faits. Je suis chargé pour deux agences à eux, je demande à quelle heure ils arrêtent ? Même pas la peine d'essayer, 16h, c'est mort.

    Premier parking à l'ombre en sortant du bled je me pose pour ma pause. Je descends tranquillou par la nationale Caen Alençon Le Mans, un minimum de péages.

    A 19h je suis au centre routier de Tours nord, j'écris un peu de ce carnet et en marchant sur le parking je tombe sur Le Manouche. Ex Buffa passé chez Cordier à Sainte Marie, on a des amis communs, le Titi, le Stéphane, le Régis... En Franche Comté on met des LE devant les prénoms c'est horrible surtout si ça commence avec une voyelle : le Alain, la Emilie, c'est une horreur.

     

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  • forever tuning
  • Mercredi 5 Aout 2015
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    Je retrouve Jean-Claude à la douche, chacun la sienne, pas de ça chez nous. On reboit un café et on se quitte enfin. Tels des ados amoureux à la fin des vacances on se promet de s'écrire de se revoir, mais on sait bien que c'est faux. On se croisera sur la 19, on aura des nouvelles par le Titi. C'est tout. C'est ça la vie de routier mon gars. Sortez vos mouchoirs...

    C'est un peu compliqué pour aller dans la zone indus' de St Avertin, il y a des interdictions partout. J'applique l'article 1 de mon code de la route perso : rien à branler de leurs conneries. A 8 moins 10 je suis en place. Les gars sont hyper braves, ils vident, remettent une dizaine de tubes. Moi m'en fous sur le récep' j'ai noté : un lot, sans détail. Quand on a fini ils m'offrent un café, tout bien.

    A 10h30 je suis à leur agence d'Orléans. Pareil, les mecs sont bien sympas je leur donne la main pour vider le vrac. A 11h et des boulettes je suis vide. Comme je l'avais vu dans ma boule de cristal, je fais un Carrouf' pour rentrer. Putain je suis balèze... Inutile d'y aller maintenant ils vont me virer. J'achète un bout de pain et je mange une salade en attendant.

    A 13h je me présente pour charger : « C'est trop tôt, rendez-vous 14h, revenez à 13h45. » C'est un mec que je n'ai jamais vu, je lui dis qu'on a le droit de se présenter une heure avant, je suis bon. C'est sa collègue qui le dit d'habitude... Je retiens mon nez pour qu'il ne s'allonge pas, et j'entre. Il y a du monde au guichet, le temps de faire les formalités, de me mettre à quai il est 13h45.

    A 15h et quelques je me casse. J'ai largement le temps. Je descends par Auxerre Avallon, la N6, tout gratuit. Fin de mission au Petit Train comme d'hab'.

     

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  • Jeudi 6 Aout 2015
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    Café douche en vitesse à l'ouverture et je file. L'entrée de Dijon par la nouvelle rocade passe tranquille, j'imagine que tous les gens qui sont le matin ici d'habitude en bagnole sont à Palavas les Flots. Juste avant 9h je suis à Carrouf' Valentin. Un gars de chez Chanez, vous savez les Premium bleu turquoise en petite cabine qui ne font que du Lyon, charge deux trois conneries et je me mets en place. On vide la moitié de la semi et je descends à Chalezeule. Ici le gars est tout seul ce matin, on ne fait pas la procédure habituelle pour s'enregistrer on vide direct. Ce qui ne va pas plus mal.

    J'appelle Cyril quand je suis vide, il m'envoie faire une ramasse à côté. Je lui demande de me recharger pour partir. Je préfère partir quitte à rentrer samedi, lundi matin je pourrai m'occuper de mon gamin pour ne pas le lever trop tôt. Pour une fois que l'exploitation a un mec qui demande à rentrer le samedi, ils en profitent...

    Je ramasse un gros lot de terreau à Roche, ça va vite je suis seul de chez seul dans l'usine. Je n'ai jamais vu ça ! Sur les coups de midi je vide le terreau à quai, je complète mon plein et je reprends ma remorque. Un gros client nous a demandé de mettre des semis chez lui en débord pour stocker la production d'Août, pas envie que ma remorque se retrouve là au milieu. La vieille blanche que j'ai là sera très bien pour être déplacée par des pèlerins de l'usine. Pas la mienne.

    A midi et demi je suis chez « Facile distribution » à Planoise. Moi j'aurais dit « Bordélique dis' » mais je vois mal Casino appeler sa filiale logistique « Merdique dis' ». Bon j'exagère un peu, j'ai rendez-vous à 13h30, on m'appelle à l'heure ou presque et les pupitres à la con pour lire les codes-barres des palettes ont disparu. On déchire un bout de l'étiquette, on compte le nombre de papiers et c'est le nombre de palettes dans la semi, basta ! A l'ancienne! A 15h30 je me sauve.

    Casino c'est de la région parisienne bien sûr, je monte par Langres Troyes, la 19 jusqu'à Provins, classique. Je valide ma fin de journée aux Gars de la Route à Jouy le Châtel 77, nickel pour demain.

     

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  • Fismes 51
    il fait sec !
  • Vendredi 7 Aout 2015
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    La patronne ouvre à 5h et demi, je prends la douche la plus rapide de l'univers un café là dessus et zou ! Hier soir je suis arrivé le dernier sur le parking, plus de place, garé en vrac je craignais un peu pour repartir ce matin mais non j'ai du bol il y a des trous dans le dispositif, cool.

    Tout content à 7h moins le quart je suis au Casino de Ferrières en Brie au bord de l'A4. Je sonne, un boucher se pointe et me dit que le gars n'arrive qu'à 7h...merde. Bon un quart d'heure c'est rien. A 7h la porte s'ouvre on vide. On vide et je ramasse...Une grande palette d'épicerie ne passe dans la porte. Je ne me suis pas méfié, un carton de chips cogne dans le linteau et entraîne la moitié de la palette parterre. Allez vas-y, ramasse les chips, les corn-flakes, heureusement ce n'est que du léger, rien de casser. Putain je suis nul mais on n'a pas idée de monter les palettes aussi haut.

    A 9h moins le quart je suis au magasin de Vaujours, patelin connu pour son usine placo-plâtre. Des générations de routiers ont perdu des journées à attendre ici, grosse réputation. J'attaque la grande avenue, je sais où est le magasin, nickel, je rêvasse à moitié. Une Golf sort de ma droite, bille en tête, je saute sur les freins, c'est chaud, je m’apprête à l'engueuler...putain c'est une priorité à droite ! Oups ! Ferme ta gueule tonton Pierre, ferme ta gueule et excuse-toi. Ici non plus personne devant moi, on vide le sec aussi sec. Faut que j'explique pour le sec ? Dans la grande distrib' il y a le frais et le sec, j'en conclus que le frais est mouillé, ou humide...

    Comme d'hab' j'ai eu mon retour hier vers 17h, je monte à Crépy. J'ai rendez-vous à 10h30, normalement je dois ressortir pour midi selon mes calculs hautement scientifiques. Je me présente à 9h45, la gardienne téléphone, on me donne un quai illico. Yesss. Sauf que le quai devant ma porte est vide, rien de prêt. Une fille androgyne arrive, j'ai connu autrefois une sardine qui avait plus de poitrine. Il n'y a pas quoi remplir la main d'un honnête homme, c'est terrible. Bon je m'égare... Elle est bien sympa malgré son terrible handicap... Nan mais j'avais dit que j'arrêtais...oui mais là quand même, j'ai une pensée pour son copain, le pauvre... Elle me charge au fur et à mesure que la prépa' arrive. A midi c'est fait, j'avais compté juste.

    Je me rentre par Soissons Reims histoire d'éviter la Francilienne un vendredi de départ en vacances même si à cette heure ça doit rouler. Par le haut il n'y a pas d'autoroute si ce n'est Chaumont Langres, rien quoi. Jusqu'après Reims Chalon la chaleur est supportable, arrivé dans l'Est vers St Dizier la température monte d'un coup, la différence est impressionnante. Dans un champ je vois encore un tracteur brûlé. Je n'ai pas fait le compte entre la semaine passée et celle-ci mais j'ai vu au moins trois batteuses et deux tracteurs attelés à des presses cramés dans les champs, avec cette chaleur et la poussière ça flambe comme rien.

    A 18h30 je décroche au dépôt et je rentre en solo. J'avais demandé pour rentrer samedi c'est loupé ...lol. Bon weekend à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • vive le scotch Waterair en attendant...
    ils sont revenus de Palavas
    dans l'Yonne
  • Lundi 10 Aout 2015
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    La semaine passée j'ai demandé à rentrer samedi pour m'occuper de mon gamin ce matin mais c'est mort, il y a trop de monde en vacances, on n'est que trois ou quatre pèlerins à bosser. Je dois aller vider mon chargement moi-même ce qui dans un sens est bien normal... Je démarre à 3h et demi, effectivement au dépôt les camions sont alignés, c'est bien les vacances. A 5h et quelques je suis à St Vit, il n'y a que quelques camions chez U. Je vide et je vais boire un café pendant que le gars contrôle. Il me donne mon « chèque palettes », je descends au parc à emballages. On doit des Europe aux transports Bourgeois à côté, je vais les poser chez eux sauf qu'il est bien trop tôt. Je me mets dans la niche une petite heure. A 7h30 j'entends que ça bouge sur le quai, je me débarrasse des palettes.

    Vendredi l'exploit' m'avait donné mon taf, je vais faire une grosse ramasse dans Besançon. En faisant le tour du camion pour monter sur le quai je vois que j'ai un pneu à moitié dégonflé au milieu à droite sur la semi. Merde. C'est du léger, je rentre au dépôt sans problème. Je me vide et j'appelle le mec des pneus. Il est à leur agence dans Besac', « j'arrive » que je lui dis. Je me charge trois piles d'Europe, je fais le plein et je descends chez Bibendum. Mon gomard est bon à retailler, mais il est 11h45, il en trouve un équivalent et me le change. Ça va plus vite.

    Je mange un bout en chemin et à 14h je suis à Dijon au groupage de pinard. La cour est pleine, il doit y avoir 7 ou 8 camions devant moi. C'est quoi ce délire ? Je suis prioritaire ! Non ? J'attends alors ! Les gars sont bosseurs, ça suit, mais l'heure tourne. J'ai de l'amplitude jusqu'à 18h30, ça pue un peu. Je sors de là à 16h30, c'est la limite que je m'étais fixée... Fonce ! Bien sûr ça bouche sur la rocade de Dijon, ils sont tous revenus de Palavas pour me faire chier.

    Je trouve le temps long dans les côtes de l'A38, puis de l'A6. Quand je me pose avant Auxerre au relais de Cravant il me reste 3 minutes d'amplitude. Ouf !

     

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  • le désert à Savigny
    Nemours 77
    des propectus mal rangés en bas de la descente de Gravelines
  • Mardi 11 Aout 2015
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    J'ai rendez-vous à 8h, rien ne m'empêche d'y aller un peu avant, donc après mes éternels café douche je démarre. A 7h et demi je suis chez ITM base de Savigny. En fait c'est une annexe de la base de Courtenay dans les entrepôts déserts à côté du centre routier. Ces entrepôts sont gigantesques, il n'y a personne dedans, les promoteurs qui ont monté ça ont dû boire un sacré bouillon. J'imagine donc qu'Intermarché ne doit pas payer bien cher de location... Bref, j'en sais rien mais toujours est-il que ça va bien à vider. Seul hic, ils n'ont pas de palettes EUR à rendre, faut aller à Courtenay les chercher. C'est pas loin mais quand même.

    A 10h je me présente à la base de Vert Saint Denis, c'est au nord de Melun. A l'opposé du camping de Melun sud pour les adorateurs de Rire et Chansons. En fait ce sont les anciens locaux Carrefour, on y chargeait chez Buffa, surtout des fringues. Ils ont déplacé le poste de garde, changé l'enseigne et basta. Avec le groupage de vin on se balade avec une brouette de papiers, je vois l'effroi dans l'oeil du gardien. Dans les autres bases Inter on entre comme ça, le réceptionnaire scanne l'étiquette du colis ou de la palette, ça correspond à la commande et en avant. Les papiers on s'en branle. Ici non. Le gardien remplit une feuille par commande, cherche dans un registre puis un autre, puis il téléphone... J'ignore s'il existe un prix Nobel du classement de papiers mais lui c'est pas la peine qu'il postule ! Au bout de trois quart d'heure je me casse, j'ai vu une boulangerie pas loin, je vais me chercher un bout de pain pour midi. Ils ne m'auront pas. Quand je reviens mon téléphone sonne enfin : « quai 16 ». Un gars me vide, me redonne des Europe vides et je me sauve sans contrôle. Ouf.

    Après avoir un peu galéré pour trouver, il y a des petites rues et des interdictions de partout, je suis à La Martiniquaise à Villeneuve St Georges 94, on doit des Europe et ça tombe bien faut que je me débarrasse des miennes avant d'aller charger. C'est un peu long pour des palettes vides. Seul truc sympa j'assiste au déchargement d'une navette à eux. La semi a un système de rails dans le plancher, les 30 palettes sortent en même temps, en dix secondes c'est torché. Joli !

    Une heure plus tard je suis à Crépy en Valois. Hier quand j'ai vu que j'avais rdv à 16h, ça me semblait bien tard, je pensais que j'allais glander...mon cul Paul ! Je me présente à 15h40. Le temps de m'enregistrer il est 16h pile poil. J'ai deux commandes donc deux bâtiments à faire mais ça va, ça suit. A 5h et des boulettes, je me casse.

    J'ai rendez-vous demain à Besançon à 8h, le gps me dit 23h12 +9h de coupure, c'est fin. Le truc qui va me sauver c'est que ce crétin me fait passer par l'autoroute Reims aller tourner à Troyes, alors que la route en camion c'est La Veuve, St Dizier, Chaumont. La mission de l'après-midi c'est de trouver un troquet ouvert ce soir. A 21h je coupe au Viaduc à Chaumont, 8h55 de volant, nickel-chrome.

     

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  • le viaduc de Chaumont de bon matin
    un goût de vacances sur la Saône
  • Mercredi 12 Aout 2015
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    Ils ouvrent à 5h30, une fois de plus je prends une douche express, à 6h moteur en marche. Le temps de ranger mes affaires 9h05 de coupure, putain magne-toi !

    A 8h05 je suis chez Casino, tip top. On me donne un quai de suite, le gars me dit de me vider et de ne pas attendre ça ne sera pas contrôler aujourd'hui. Ils sont en sous-effectifs, ils privilégient de contrôler les transporteurs extérieurs qui ne peuvent pas laisser les papiers. Nous on est tout le temps fourrer là dedans...

    Je descends au terreau faire une grosse ramasse que je vide à quai, ensuite je vais dans la zone de Besac' pour ramasser trois merdes que je revide à quai juste avant midi. Je recharge un petit lot pour Dijon. Les régionaux sont en vacances, faut bien que quelqu'un s'y colle. Ce n'est pas franchement bandant comme boulot mais on n'est que mercredi, tout va bien.

    Je mange un bout à l'ombre et pour 15h je vide aux Transports Martelet. Une fois vide j'appelle la tour de contrôle, je pensais recharger sur Dijon mais il n'y a rien pour moi. Snif je calimérise. Je me trouve une place, la seule place d'ailleurs, à l'ombre, et j'écris ces quelques lignes. A 16h30 Cyril me donne du taf : chargement demain matin à l'ouverture à Besançon pour livraison foulée. Au poil. Je rentre tranquillement par la nationale. Je suis le deuxième camion garé au Moulin des Malades et je suis à l'ombre de la falaise. En plus j'ai enfin une coupure de 11h, que demande le peuple ? Une bière avec ce chaud.

     

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  • Jeudi 13 Aout 2015
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    A 7h et demi je suis à Besac', il y a déjà 3 ou 4 camions en attente. Je me suis rendu compte que mon collègue Sébastien m'a tordu les arrêtoirs de portes certainement en embarquant le Moffett, rien de grave, je profite de l'attente pour les redresser. J'ai besoin de ma petite sangle jaune, j'ouvre mon coffre, putain je me suis voler mon petit câble. Séb' s'est fait dépouiller le week end où il avait ma semi chez lui, rideau ouvert, coffre ouvert. Et donc ces branques m'ont tiré mon élingue. Putain à quoi bon ? Ce petit câble n'a aucune valeur, je m'en sers quand je suis enlisé dans les jardins. Bon, faudra que j'en retrouve un. Rien de grave mais c'est complètement con.

    A 8h moins dix les gars arrivent, deux camions en attente viennent vider, deux autres se mettent au quai 1 et 2, moi au 3. Nickel. A 8h et demi je me casse, chargé complet.

    Chargé lourd pour aller à Bourges je fais le tour par Digoin Moulins, avec trois tonnes d'emballages dans la cabane je suis le gps qui me fait couper au travers. Je complète mon plein à Beaune puis je monte dans les vignes, les noms font rêver, Pommard Volnay Meursault. Ahh si j'étais riche...mais je n'ai pas le temps de toute façon ça tombe bien. Je m'offre un road trip dans le Morvan, Autun Château-Chinon. Je connais assez mal le coin, mais la route est magnifique, beaux virages, beau goudron, le pied. A Nevers je monte jusqu'à La Charité mais la route est fermée, faut redescendre à Nevers, bilan 35 minutes dans le cul.

    A 14h30 j'arrive enfin à Rians, c'est l'énorme laiterie bien connue. On m'attaque de suite, pendant ce temps je traverse la cour pour aller boire un café. Pas le temps de revenir, un orage terrible éclate, en 100m sous le déluge je suis trempé. Je change de tee-shirt et de chaussettes. Je remonte sur le quai, le cariste me dit : «  C'est con ce temps, ce week end j'ai un triathlon organisé par une association, ABP, je suis le président trésorier de l'assoc'. Apéro, Barbecue, Pétanque. » Je suis tombé sur un comique, la vanne est sympa. Là dessus Laurence m'envoie un message, mon retour est annulé. Elle cherche autre chose... Purée cette semaine entre les voyages qui n'existent pas et les voyages annulés, j'ai la poisse. Le temps de finir de vider, de glander un peu, elle me trouve un lot. Je recharge à Châteauroux. Cool, je me voyais mal dormir ici dans la pampa au milieu de nulle part.

    A 17h30 je suis à St Maur dans la banlieue castelroussinne, c'est comme ça qu'on dit je crois. J'appelle à l'interphone sur la bascule, un mec me dit que c'est trop tard il n'y a plus personne. Pas grave, c'était prévu demain j'ai tenté ma chance, tout va bien.

    M'en vais couper à l' Escale, normal. Gros changement il y a une barrière avec ticket. Le parking est gratuit quand on mange, ça évite les squatteurs.

     

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  • dans le Berry
  • Vendredi 14 Aout 2015
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    A 7h30 je suis de retour à l'interphone, je suis le premier, nickel. Le gars me dit d'avancer jusqu'à la porte et d'attendre 8h. A moins dix le rideau s'ouvre. Je me mets en place, le cariste apporte les big-bags 4 par 4, ça fonce. A 8h20 je me casse avec les papiers faits, incroyable. J'étais un peu inquiet, dans ces boîtes d'engrais il y a toujours des camions au large et des heures d'attente. Rien de tout ça ici, en route.

    J'hésite, ça me fait chier de rentrer par Bourges, je connais la route par cœur, le gps dit St Amand-Montrond. Va pour St Amand ! La campagne est jolie, c'est un peu moins plat que de l'autre côté. Je retombe sur la N7 après Sancoins à St Pierre le Moutier. Beaucoup de bagnoles, ça roule en accordéon, en 30 bornes les caisseux arrivent à me foutre les nerfs. Vite la RCEA, on est mieux au milieu des pecos c'est dire. Laurence m'appelle, mon chargement n'est à vider que lundi, elle me demande ce que je compte faire. «  N'appelle surtout pas, s'ils ne travaillent cet ap' ils vont me refuser, alors que si j'y vais à l'improviste je ferai le Calimero. » On fait ça... Putain la psychologie à deux balles, je suis trop fort !

    J'avais coupé 15 au chargement, oui c'est mal je sais, je coupe donc mes 30 restantes avant Chalon devant une salade et une grille de sudoku.

    A 15heures pétantes je suis à la grosse coopérative de Gray. Le gars me dit : « je veux bien te vider mais tu me lèves l'anse des sacs. » Tu penses ! Allez on fait ça. Il vide les sacs 2 par 2 c'est un peu plus long qu'au chargement mais faut pas se plaindre. Une fois vide j'appelle l'exploitation je tombe sur la petite Ludivine, je lui dis que je suis vide et que je rentre chez moi. Je préviens, ça se fait.

    A 17h30 je décroche à la maison pour deux semaines, bon week end pour ceux qui ne sont en vacances. Le ciel vous tienne en joie.

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  • Lundi 31 Aout 2015
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    C'est à la limite de l'inadmissible, après 15 jours de congés on me donne rendez-vous à 10h30 au chargement ! Ah ils veulent que je démarre tôt ? Soit. Je démarre de la maison à 9h. Bien fait !

    Entre Faverois et Seppois je croise Michel et son vieux Magnum, son T machin truc arrive dans une quinzaine parait-il. A 10h je suis chez Waterair. Rémy est en place, les Pierrat en force ce matin. J'ai le temps d'aller faire mon petit tour, faire coucou aux filles et aux copains.

    Comme souvent à la reprise la semi est blindée, avec Fabrice on se fait des nœuds dans le cerveau, c'est bon de se remettre directement dans le bain. A midi moins le quart, je referme.Zou !

    Premier arrêt au dépôt pour récupérer mon chariot, faire le plein et donner des nouvelles. En repartant je me rends compte que j'ai oublié de demander une attestation de non conduite. Je sais par le formidable forum FDR (slurp...) que ce papier n'est plus obligatoire, je ne vais pas faire demi-tour c'est trop tard.

    Je ne vous ai pas dit, mais je suis chargé pour le sud-ouest. Pour changer. Je descends donc par la RCEA. Entre Montceau et Digoin je croise un camion de chez Trans Fun qui m'ignore superbement. J'appelle donc le président directeur général du groupe qui s'excuse. Encore heureux, faut pas déconner ! C'est le seul truc sympa de la descente. Je coupe 45 au péage de Montluçon et je finis la journée à Limoges. Il est 21h10, il reste de la place à la Terrasse d'Annie. Au poil.