FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2015 Partager sur Facebook
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  • Ah bon ? C'est nouveau ça ?
  • Mercredi 1 Juillet 2015
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    Café croissant douche gratuite et zou. Sur les coups de 8h je suis à Loriol du Comtat c'est vers Carpentras. La route est étroite et vachement passante, limite l'enfer. En plus pas de bol les piscines sont colisées à l'envers, j'étale mon bazar sur la route. Le client fait la circulation. C'est terrible que des gens dotés d'une intelligence moyenne la perdent dès qu'ils sont au volant. Je ne m'énerve pas, calme, cool , zen, serein. 

    Ma dernière baignoire de la semaine est vers Avignon. Le commercial annonçait un stationnement à 600m finalement je me retrouve devant la maison sur un dégagement assez large pour que je vide au calme, nickel. 

    Laurence m'a envoyé mes ramasses hier soir, une fois vide je monte au teil. C'est l'Ardèche mais au bord du Rhin ou de la Meuse plutôt. Je me pose à l'ombre pour niaffer ma salade. A 13h30 je vais me présenter, ce n'est pas prêt faut attendre une petite heure. Je connais la musique on dit une heure pour ne pas deux...ou trois. Non non c'est garanti me dit le mec du quai. A 2h et demi je retourne à la charge. C'est bon je me mets à quai et une fille m'attaque de suite, elle est typée asiatique, fort jolie fille. Elle me pose 4 palettes et me dit qu'il faut attendre pour la dernière. J'en étais sûr... Il manque LE carton qui vient couronner l'affaire, la cerise sur le gâteau, le détonateur sur la bombe du Daesh. Si tu l'as pas, ça marche pas. Encore un gros quart d'heure et je me casse enfin. 

    Je monte à Valence charger des palettes d'occasion, chargement bizrre mais ça va vite. . Ensuite je termine aux transports Trada à côté. C'est un chauffeur qui me charge, il est cool, et me donne un coup de main pour remettre mes lots dans l'ordre. Sympa. Je lui demande s'ils ont une machine à café:"ah non, depuis qu'on a été repris pour Chavalan la machine a été supprimée. Et ils refusent de réparer la douche aussi..." Bon ben puisque c'est, je me casse.

    Je remonte peinard jusqu'à Belleville sur Saône. Fin de cession, je vais refaire ma réserve de liquide.

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  • la crise est finie, Mesquitrans a remis des camions en France
  • Jeudi 2 Juillet 2015
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    Je m'attendais à pire mais la nuit a été largement supportable. Je vais déjeuner, le gars me donne la douche des filles. C'est vexant, je fais efféminé à ce point ? J'attends mes 11h de coupure et zou! 

    A 8h et quelques je suis à Beaune. Personne dans la cour de l'usine, le cariste me vide de suite. Ensuite je monte à Dijon pour vider mes lots dans deux usines de médocs. protocole, gilet jaune, carte d'identité... Purée ça a bien marché mon histoire, je suis vide de bonne heureavec une 11h au milieu, limite je suis fier de moi. Laurence refroidit mes ardeurs. "Gondrand viennent de m'appeler, il reste un lot sur leur quai.

    -Je n'avais pas de Gondrand, que du Trada." 

    Oh merde! Je n'ai pas vu la deuxième page du message sur le Transics. Il y a pourtant la flèche jaune pour descendre et le numéro de page 1/2... Putian!  Gaffe bévue et boulette. Bon, je srai fusillé demain à l'aube. 

    Cyril me fait revenir au dépôt. Il y a un complet Haribo dans une semi, je la mets à quai avec le Daf de Micka et je transvase dans ma remorque. Je passe voir Laurence pour m'excuser platement pour ma connerie. Elle me dit que ce n'est pas grave, Gondrand étaient ravis...un petit moment difficile à passer et voilà. 

    A 15h je suis à St Vit. Je suis bien en retard pour le rendez-vous mais j'ai la formule magique: " je vide et je recharge ici". On me donne un quai illico. Sauf que je tombe sur LA chieuse, celle qui se prend pour le directeur du site. Elle me refuse 3 palettes! Les cartons du dessous sont écrasés par le poids des autres. Elle me dit qu'ils n'ont pas le droit de faire des piles de 9 colis. Et qu'est ce que j'y peux moi ? La discussion s'envenime je lui explique que le chauffeur qui a chargé ne pouvait pas le savoir et que de toute façon c'est un problème entre U et son fournisseur. Elle n'en démord pas. L'heure tourne, faut que je recharge, le temps qu'on perd là c'est autant de retard demain à la livraison de leur magasin. Finalement on transige,, on dépote 3 ou 4 rangs sur chaque palette. Tout ça pour ne pas avoir de réserves sur un truc qui ne nous concerne pas. Quand elle me lâche la grappe enfin je descends à SV1. Pour une fois je n'i que des palettes de flotte, je peux les laisser à l'avant. Retour à SV2 pour finir le chargement, je tombe sur la mère casse-couilles au guichet. Elle a fini mon contrôle, elle est tout miel, bref, faut pas chercher. 

    Comme d'hab' avec le système U je monte en Haute Savoie, Lons, la route des chèvres, Oyonnax. Je coupe chez le Marcel aux Neyrolles il est 21h30, tout bien.

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  • le lac côté Savoie
    le lac côté Jura
  • Vendredi 3 Juillet 2015
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    Café, croissant industriel, douche, zou quand les 9h s'affichent. La traversée d'Annemasse ne se passe trop mal. Un porte-bagnoles que je suis depuis un moment file tout droit dans un rond-point. Je le retrouve à la sortie de la ville, il est immatriculé 01 mais je suis devant lui. On a beau connaître le coin on ne gagne pas à tous les coups.

    A 8h10 je suis au Super U là haut sur la montagne. Le mec me demande par où je suis monté ? Par la route. « Nan ben on vous attendait à 8h. » Je lui raconte l'épisode d'hier à St Vit, si ça te convient c'est bien sinon... moi j'ai fait au mieux.

    Je redescends au bord du lac, je dois recharger sur deux chantiers avant midi, lol. J'appelle le premier, je m'annonce pour 10h30. « Ah non nous on avait prévu de se barrer à 10h. » C'est compromis les gars. Marrant je reviens à Collonges sous Salève où j'étais lundi en piscines. Je charge au stade de foot, ou plutôt sur le stade de foot. Leur Manitou est crevé à l'arrière, je me charge tout seul c'était prévu comme ça de toute façon.

    Je fonce au second chantier, j'appelle le gars en chemin, il râle un peu mais moins que le premier, je m'annonce pour midi et demi. Gex c'est de l'autre côté du lac, en hélicoptère il doit falloir 5 min pour traverser, par la route il faut une bonne heure.

    Le chantier est en pleine ville, les gars font la circulation pendant que je me charge. Il y a des palettes de fenêtres à l'amiante et même un évier en tôle inox ! Je demande au mec où est l'amiante là dedans ? Dessous il y a une plaque bitumineuse... Mais la quantité est infinitésimale ? Bref après tout je m'en fous, mais il doit y en avoir qui se font des couilles en or avec cette histoire de déchets à déposer en décharge contrôlée. Et cékikipaye ?

    Puisque je suis au pied de cette montagne, et ben je grimpe dessus pour me retrouver dans le Jura. La déviation de la N5 me semble moins longue que lundi, on est vendredi je suis détendu ça doit être ça. A 15h au bout de mes 4h30 je me trouve un parking à l'ombre pour manger un morceau. A 17h30 je suis à Devecey. Je devais aller vider moi-même à Vesoul lundi mais un joli voyage est tombé en chariot embarqué et c'est pour ma pomme. La semaine où je suis en fret, je ne fais pas de Casino départ dimanche soir, merde, je me faisais une joie... Mon chariot est à l'entretien la semaine prochaine j'hérite donc d'une semi avec Manitou...putain j'ai le cul bordé de nouilles.

    Je me rentre en solo, à 20h je suis à la casa, la chaleur est accablante, ce soir c'est piscine et barbecue. Bon weekend à tous le ciel vous tienne en joie.

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  • c'est quoi ce nom ?
  • Lundi 6 Juillet 2015
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    Départ 5h30, oui vous avez bien lu, cinq heures trente, ça y est je suis un vrai routier ! Je monte au dépôt accrocher la remorque de Sébastien. Il a demandé au boss pour ne faire des piscines qu'en haute saison, il préfère faire du fret quand c'est possible. Il habite vers Dijon et lui il adore le Casino pour Paris, ça le fait passer par la maison. Le saint homme, total respect !

    Pour 8h je suis à Lons le Saunier dans une usine qui fabrique des fauteuils de cinéma ou de salles publiques. Tout n'est pas délocalisé à l'autre bout de la planète, je vois qu'ici ils reçoivent le tissu, le bois, les armatures. C'est fabriqué et cousu sur place, étonnant non ? Je me mets direct à l'unique quai. C'est assez long, il y a des palettes mais du vrac aussi. Le gars me rassure, il y aura du monde pour vider, je préfère, je me vois mal vider les coussins avec mes fourches... A 10h je me sauve avec les numéros de portable des monteurs, c'est le plus important.

    La route pour la descente ressemble étrangement à la route des piscines. Chalon, la rcea...En début d'après midi j'appelle le premier gars à Blagnac il voudrait que je sois là à 7h, entendu.

    Tel un lundi piscineux ordinaire je finis la journée à Caussade avec un petit 10h de volant. Bon j'ai triché bien sûr, j'ai pris l'autoroute de Clermont à Brive puis l'A20 jusqu'à Cahors sud, pas le choix. Il fait 35 sur le parking, j'ai mérité mon demi.

     

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  • une salle de cinoche vide
    dans le 47
  • Mardi 7 Juillet 2015
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    Il a un peu de mal à se lancer le jeune ce matin derrière le bar, mais en speedant un peu sous la douche je décolle quand même à 6h. Je démarre derrière un Sifferlen du 68 avec un plateau nu, il prend l'autoroute. Je le retrouve à Montauban nord, j'ai bien fait d'éviter le péage on ne gagne rien.

    A 7h pétantes j'appelle mon gaillard, il vient me retrouver derrière le cinoche. Il m'ouvre la barrière de ce qui doit être le parking du personnel du centre commercial, pas de bol une grue est en train de se mettre en place elle va rester là jusqu'à midi. J'aurais aimé m'approcher un peu tant pis, en slalomant avec le chariot j'y arrive. Pour ici je n'ai que 12 palettes, gerbées par deux ça va. L'accès au ciné se fait par des escaliers et un plan incliné pour les handicapés, je ne vois pas bien comment les gars vont faire. On fait le tour, je trouve un coin où il n'y a que deux marches, je tente le coup, je descends les marches avec le chariot. Les types sont un peu contents de ne pas tout se payer à la main...en plus je leur dégerbe les palettes parce qu'elles ne passent pas dans les portes. Un coup de tire-pal et l'affaire est faite, les gars sont heu-reux ! J'aurai mis une bonne quand même en tout, j'appelle l'autre à Pau je m'annonce pour 11h15.

    A Pau l'accès est un peu moins facile, il y a des bites partout pour faire dégager les bagnoles et casser les camions en manœuvrant surtout. Je bloque l'accès d'un petit parking, ma foi... J'ai 22 palettes mais surtout 210 colis en vrac, la salle fait 210 places. Heureusement il y a du monde, un chef d'équipe français et quatre gars qui parlent entre eux sans que je comprenne. Ce sont en fait des bulgares, les fameux travailleurs détachés. Alors ils nous prennent notre boulot ces mecs de l'Est ? Le français m'explique qu'ils sont courageux et qu'il est moins emmerdé qu'avec des interims. Au fur et à mesure que j'apporte les palettes ils les vident, empilent les palettes, plient les cartons, en gardent un pour faire poubelle. Tu sens que les gars c'est pas leur premier chantier. En une heure et demie tout est rentré dans la salle de cinoche, putain je suis scié quand j'ai vu tout ce vrac...je me voyais pour des plombes.

    Laurence m'a envoyé mon retour, je monte à Agen. Je m'inquiète pour l'heure d'arrivée, cool ils bossent jusqu'à 17h. J'ai même le temps de bouffer une salade à l'ombre du côté de Nogaro vers 15h.  

    A 16h15 je me pointe à Pont du Casse chez un sous-traitant de Compo qui leur emballe les produits phyto's. Qui les emballe, et qui les fabrique si ça se trouve j'en sais rien. Quoi qu'il en soit ici ça va toujours bien, je demande au mec de rester un peu à quai pour finir ma coupure. « 10 minutes pas plus, après je ferme le portail. » Nickel, pile poil, tip top, ya' bon' banania.

    Tempête sous mon pauvre crâne, je calcule et recalcule, j'ai déjà rouler 10h hier... A l'entrée de Périgueux il y a ce resto tout neuf que je ne connais pas, j'ai 8h52ou 53 de volant, 12h50 d'amplitude...allez c'est bien, ça me fera ma 11h.

     

     

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  • ça fait propre, matériel entretenu, j'aime
    Prenez votre temps les filles, je n'ai que ça à faire
  • Mercredi 8 Juillet 2015
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    Ici ça ouvre à 5h30, à 6 h je suis propre et caféiné, je file. Limite ça me fait bizarre de traverser Périgueux si tôt, généralement je remonte de Damazan dans la journée, je suis tout chamboulé...

    Premier arrêt à Limoges pour du gasoil, les poneys teutons crient famine. D'habitude l'AS 24 du centre routier est blindée, ce matin je trouve une pompe libre directement. Un espagnol en citerne m'explique que c'est sa première fois en AS 24, il me demande de l'aide, je lui explique la procédure volontiers. A propos d'espagnols, dans ce carnet j'ai dit une connerie la semaine dernière. Mon petit doigt me dit que Mege Europe et Mesquitrans sont deux choses différentes. Que mon petit doigt soit ici remercié, il se reconnaîtra. Le transport c'est comme les sciences, ce n'est pas parce qu'on observe un phénomène que c'est la vérité révélée. On n'observe qu'une partie du phénomène et on en tire des conclusions hâtives. Pan sur le bec comme on dit au Canard...

    Puisque je suis à Limoges je m'achète un bout de pain pour midi à Beaune les Mines, d'ici, une fois que tu attaques la rcea c'est compliqué. Il y a la « mie câline » facilement accessible à Guéret mais j'évite l'industrie lourde.

    A 10h30 je suis après Montmarault, le tachy clignote, vraiment pas envie de m'arrêter mais puisque c'est la loi...il paraît qu'elle est là pour me protéger. 46 min sur un parking foireux, dura lex sed lex. Cyril me demande à quelle heure je serai à Besançon, 15h30 je réponds. Pas inquiet je serai vide sur Besançon mais à bout d'heures ou presque et vendredi matin je suis aux piscines, va falloir trouver de quoi me faire bricoler par là.

    Puisque je me suis annoncé pour 15-30, ben faut y aller. Elle avait pourtant l'air bonne cette baguette tradition. Des années de stockage sous-cutané de protéines me font me passer du repas facilement.

    A 15h15 je suis chez Compo, la fille de la réception a un rictus qui lui déforme la bouche quand elle voit mes papiers. Elle téléphone, je comprends que ça négocie...quai 1 me dit-elle en raccrochant. Le mec me surveille d'un œil depuis le quai, je dois descendre le chariot, ouvrir les portes, virer les rallonges de fourches...il bout... La semi à quai il me dit : « ouais ils le savent chez ATS, la réception c'est 15h maxi. » Putain ! «  chez ATS personne ne m'a rien dit, nous on est autonome, on se débrouille tout seul. Oh il est 15h20, tu vas louper le goûter et ta tartine de Nutella ? » Il maronne mais me vide. Au deuxième poteau, il arrête, prend le téléphone et se renseigne sur le pourquoi du comment on me vide. Pour ce que je comprends il n ' a pas de réponse claire à une question si con. Punaise encore un courageux qui va pleurnicher quand son usine partira en Pologne.

    A 4h05 oui 5, il a fait 5 minutes de rab, je monte dans la zone de Chalezeule faire une ramasse. 8 fardeaux, 4m de plancher que je vais poser au dépôt. Micka me vide, je finis ma coupure tranquille. J'abandonne le chariot et je monte charger chez Tillet. Mon collègue « le Pilul » est dans le hall, j'attends mon tour. Dans le quart d'heure je me mets en place, une vingtaine de coups de fourches et c'est torché.

    Je descends plein sud vers Lons le Saunier. A Mouchard j'ai 9h50 de guidon, je tire sur les rênes, dans un nuage de poussière je me pose chez le Thierry.

     

     

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  • immat' en 90, la classe totale cette remorque
  • Jeudi 9 Juillet 2015
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    Visiblement la jeune femme qui fait les cafés ce matin est la fille de la patronne, les jurassiens ne se reproduisent pas ils se clonent.

    A 8h je suis dans la grande zone de Lons. C'est un truc que j'ai déjà fait une fois ou deux, comme les deux autres clients à venir d'ailleurs, je me mets en place direct. Le chef me vide. Je file à Cousance chez Snop, je tombe pile poil à l'heure de la pause j'en profite pour me tirer un café au distributeur. Le mec me vide tout sauf 4 palettes. Je coupe au travers par les chemins de chèvres pour monter à St Claude. De ma vie je ne suis autant venu que ces temps-ci dans la capitale enchanteresse de la pipe. A 11h15 ma semi est vide. J'appelle Cyril, je redescends à Besac'. Ça ne passe pas en 4h30 je mange un morceau là le long, et à 2h et demi je suis de retour chez Tillet. Un gars du 57 fini quand j'arrive, Nono me charge aussi sec. Je passe au dépôt en vitesse pour embarquer le chariot vu que je ne repasse pas ici lundi, refaire le plein et redonner la paperasse.

    A 17h je suis je suis à Pont de Roide, pour le premier client je ne suis pas inquiet ils attendent la matière que j'apporte. Le cariste à cette heure est parti, une dame de la production me vide. L'express est vidé, mission accomplie.

    Je vais jeter un œil à Noirefontaine, je trouve un gars à l'atelier, je lui explique qu'il est bien tard mais que je n'ai 3 palettes. Il me fait ouvrir et me vide de suite. Trop bien c'est toujours ça de fait pour demain. En plus Gérald m'a appelé il fait une bricole en régional demain matin et risque d'être en retard chez Wat'. Il me reste 6 bobines pour Autechaux, je tente ma chance. Ça commence mal, le bureau de la réception est fermé, une affiche indique 13h-17h. Il est 18h15... Je fais le tour du bâtiment à la recherche d'un pèlerin, miracle, je trouve le jeune qui m'a vidé le dernier coup. Je lui explique mon cas, je calimérise un peu, je dois recharger en Alsace demain matin tu vois...patati et patata. Bah vous n'avez que 6 palettes, ouvrez je vous vide. Le doubiste est sympa et courageux.

    A 19h15 je décroche à la maison, trop bien.

     

     

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  • Merco démo
  • Vendredi 10 Juillet 2015
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    Je ne charge qu'à 10h30 mais comme je sais que Gérald risque de chier l'histoire, pour ne pas que ça fasse de vagues je fais comme si je chargeais à sa place. Je sais, c'est un gros effort, ça me fait partir à 8h de la maison. Je vais peut-être appeler mon patron pour me plaindre...

    Dans Joncherey je vois au loin les mêmes portes de semi que les miennes, nickel, il a bien marché. Il s'arrête à la boul' pour chercher les croissants. On se retrouve à l'usine pour le café bien sûr.

    Michel était le premier à charger à 8h. Merco lui a filé un 48 de démo, son patron hésite avec un Renault celui qui remplace le Magnum. Pour avoir roulé avec les deux son choix est fait, il préfère de loin le Renault. Reste plus qu'à convaincre Christophe...

    A 9h30 Gérald charge, une heure après il me cède la place. J'ai un chargement tout à fait ordinaire, fastoche. Joël et Sevket arrivent entre-temps, à midi ils vont manger chez la Mémène à côté. Ils me demandent si je viens avec eux. Merde, non désolé, mon gamin a fini son année, validée d'ailleurs, faut que j'aille le chercher et surtout vider sa piaule pour les vacances.

    A 13h je suis de retour à la maison, fin de cette mini-journée. Je décroche, mange un morceau et saute dans la bagnole. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Langres
  • Lundi 13 Juillet 2015
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    Je me lève je me prépare et je lève mon gamin ensuite histoire de le laisser dormir un peu, il est en vacances le pauvre. A 8h je décolle enfin. C'est exotique ce matin, je ne descends pas dans le sud-ouest au contraire je monte par la 19.

    Tout va bien jusqu'à Combeaufontaine. Ils refont les égouts dans le bled, il y a une circulation alternée assez longue sur deux ou trois cents mètres peut-être. Juste en sortant des travaux je commence à remonter la file de camions arrêtés en face, une Polo s'arrête devant moi pour tourner sur sa gauche. A moins de passer sous le Gefco, ça ne va pas faire... Elle s'arrête...et on attend... La file derrière moi s'arrête bien sûr, donc tout le monde est arrêté ! Je descends voir la dame pour lui demander de tourner plus loin. Elle ouvre sa fenêtre de 2 cm et me dit : «  Mais monsieur, je travaille, moi. Je livre la pharmacie ici je dois absolument tourner à gauche. » S'ensuit un dialogue de sourds, visiblement elle ne comprend pas la situation, elle me dit que quand en face ça va passer au vert ils avanceront. Ben non puisqu'on les bloque ! Le feu a déjà fait un cycle complet orange clignotant- rouge. Un chauffeur roumain descend aussi, lui explique par geste, pas mieux. Une factrice sur le trottoir vient aussi, la folle n'en démord pas. Tout le monde vient voir, ça fait un petit attroupement... Vu le bordel des voitures commencent à faire demi-tour... Putain mais je suis où là ? C'est pas possible ! Je retourne la voir. « Bon jusque là j'ai été poli et courtois, mais vous nous faites chier. Allez faire demi-tour sur le parking de l'épicerie pour vous enfilez dans la file en face, je n'avance pas je vous laisse faire. » Elle se décide enfin. J'en ai déjà vu des tarés sur la route, mais elle, elle vaut des points.

    Je coupe mes 45 vers Montargis, je me baffre une salade. A 16h je quitte la nationale Orléans Le Mans après St Calais pour m'enfiler sur les petites routes. Au bord d'une route je trouve une pauvre pancarte avec le nom du lieu-dit. Je ne m'attendais pas à y être déjà, je vais voir à pied. Je tombe sur un parisien sympa, c'est bien mon client. Je lui dis que j'en ai pour 5 min à débâcher et descendre le chariot. Quand je veux le démarrer, clic, clic, zob, plus de batterie ! Gnin ? Vendredi il démarrait au quart de tour. Je sors mes câbles et plutôt que de décrocher le tracteur je retourne chez le client pour qu'il vienne avec sa bagnole. En 2 min, ça pète. Surtout ne pas caler... Je livre la piscine, je rembarque le Manitou, maintenant je peux l'éteindre. Je fais le contrôle, le gars m'offre un café pendant que sa femme me fait le chèque. J'essaie de redémarrer le Tagazou, mon cul Paul. Merde.

    Je finis mes heures à Rennes. Mon frère passe le 14 Juillet ici chez sa fiancée, à 20h ils viennent me chercher. On va dîner en ville, il y a un monde fou dans les rues, après on boit un dernier coup en terrasse, le top.

     

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  • Dinard
    St Malo de l'autre côté
    Hitchcock
  • Mardi 14 Juillet 2015
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    Resto, poisson, choucroute de la mer +balade à Dinard+crêperie+Muscadet+rosé bien frais= bonne journée

     

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  • dans le 29
    en semi sur la plage de Locquirec
    St Pabu 29
    idem
  • Mercredi 15 Juillet 2015
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    Je démarre à 6 moins le quart. J'ai essayé de bricoler le chariot mais c'est mort la cosse du plus est bouffée par les sels grimpants, j'ai trouvé une concession Manitou sur le net je voudrais faire réparer. Premier arrêt au Triskel après St Brieuc pour mes éternels café-douche. A 8h j'appelle Micka pour savoir ce qu'on fait. Réponse : c'est un peu compliqué...chépakoi.

    A 9h je me gare à Locquirec, c'est au bord de la mer dans le 29, pas loin du 22. Un type passe pendant que je manœuvre, il me dit que c'est chez lui que je viens. Cool. Je lui demande s'il veut bien me donner un peu d'électricité. Sur la 607 la batterie est dans le coffre, un coup de câble et ça démarre.

    Quand j'ai fini je rappelle Micka, le garage où je pensais aller ça ne va pas, il me faut descendre à Quimper. Bon, tant pis.

    A midi je mange un morceau sur le quai à St Pabu, Finistère Nord. Je vais à pied sonner chez le client. Lui a une new Coccinelle, la batterie est devant mais pas franchement facile d'accès. Je suis en train de devenir un spécialiste de l'emplacement de la batterie sur les bagnoles ! Je lui livre sa baignoire, il me dit : « non mais c'est pas vous, mes collègues m'appellent le chat noir. Dès qu'il y a une merde c'est pour moi. Votre engin est tombé en panne, tout est normal. » Je le rassure, non mon Fen est en rade depuis lundi.

    Vers 15h30 je suis au garage Manitou à Quimper. Ils m'attendaient à leur autre agence... Ben non, on m'a dit le contraire. Il y a un gros malentendu … Le responsable devait travailler dans le transport dans une vie antérieure. Pas grave, un mécano me change la cosse, teste la batterie et le circuit de charge et ...roulez petits bolides !!!! Il aura fallu une heure quand même en tout. J'ai proposé au mec de reculer le cul de la semi pour qu'il soit à l'abri. Bof non, j'ai l'habitude de bosser sous la pluie. C'est des vrais les bretons.

    Ne me reste plus qu'à rouler, Lorient Vannes Nantes. J' échoue à un resto que je ne connais pas entre Nantes et Montaigu ...la digue, la digue... J'ai 9h zéro zéro de conduite, le top du top.

     

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  • Nantes, le pont de Cheviré, comme d'hab'
    en Vendée
    à boire, on va crever avec ce chaud!
    le marais vers Rochefort 17
  • Jeudi 16 Juillet 2015
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     Bonne adresse ce troquet, le P'tit Sarment ça s'appelle. A 8h et des boulettes je suis entre La Roche sur Yon, patrie de Clémenceau, pas le porte avions, le président du conseil, et Luçon. J'aime bien ses aphorismes, genre : la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier à des militaires, les polytechniciens savent tout mais rien d'autre.

    Je livre une piscine chez des gens charmants, déchargement fastoche, ils m'offrent un café et je file.

    La dernière piscine complète est de l'autre côté de Fontenay le Comte, patrie de Samro mais là tout de suite par rapport à Clémenceau on perd en qualité. Encore des gens bien sympas, on boit un coup de flotte sur la terrasse pendant que la cliente me signe « mon » chèque.

    En début d'après-midi je me fais une rénovation dans une superbe maison bourgeoise du côté de Saintes. A l'agence immobilière ils disent : magnifique demeure, position privilégiée, vue imprenable, prestations haut de gamme. La châtelaine me fait un chèque et je me sauve.

    Je dépose ma dernière réno de la semaine à St Palais sur Mer. Les vacances ont commencé, la traversée de Royan est pénible, c'est blindé de bagnoles. La maison des clients est non loin de la plage, il est 16h je vois les gens descendre à la mer sagement. Et moi je taffe...

    Laurence m'a envoyé mon retour, une fois vide je monte à La Rochelle. Le gps me fait couper en travers, je le suis, pas envie de me recogner Royan et les touristes.

    Je trouve les silos de la coopérative agricole facilement. Les volets du bureau sont baissés, tout me semble fermé. Je pousse la porte, c'est ouvert... Je me présente, la secrétaire me dit qu'ils sont fermés depuis 17h ...il est 17h50... Elle me dit que finalement ce serait bien que je charge ce soir, ils sont en pleine saison, ça ferait de la place dans le stock pour la prod' de cette nuit et demain. Elle appelle un cariste, le mec parle tellement fort dans le téléphone que j'entends tout. Il marmonne, râle, mais c'est bon ! Putain j'ai de la moule. Si je n'avais pas chargé ce soir, ça me faisait rentrer samedi, ça n'aurait pas été le premier samedi de ma carrière ni le dernier d'ailleurs, je n'aurais pas fait de caca nerveux, mais si on peut faire autrement...

    Le gars me fait ouvrir les deux côtés, le côté passager n'a pas dû être ouvert depuis des lustres, ça coince. A 19h c'est chargé, 24t de semences, je vois la petite dame fermer le bureau derrière moi et sauter dans sa bagnole.

    Tranquille comme Baptiste je vais me laver les mains, je décolle gentiment avec le sentiment du devoir accompli. Je me rentre par Niort Melle, fin de journée au Cérizat . D'ici je rentre tranquillou à la maison.

     

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  • Black shame
  • Vendredi 17 Juillet 2015
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    Je ne sais plus si je vous l'ai déjà dit, mais j'aime bien boire un café et me doucher le matin avant de partir. Donc je fais ça. Je me rentre par Confolens Bellac Guéret Montluçon normal quoi. Je coupe 45 sur la rcea puis un quart d'heure entre Chalon et Dôle pour bouffer une salade.

    A 15h15 je suis dans une coopérative agricole vers Besançon. Le mec me dit : lundi ! Merde, je lui explique que Devecey c'est pas loin que je peux revenir mais c'est con je suis là...Il fait une exception, on vide. J'ouvre le côté chauffeur en premier et boum ! Un big bag de blé se pète la gueule de là-haut ! Il est passé sous la sangle ! J'ai du cul il tombe à plat sans se crever. Je constate en ouvrant que deux autres sacs se sont couchés en avant. Putain je suis vert, pourtant j'ai roulé peinard. Le gars me dit : « Ne vous inquiétez pas, le blé traité roule sur lui même en plus avec les big bags en nylon, il n'y a rien à faire, vous c'est trois sacs couchés, en général c'est la semi complète. » Oh ben ! Me vlà rassuré.

    Quand c'est vide, au bout d'une bonne heure quand même je monte chez MAN pour changer l'immat' de la semi. Le GP90 c'est fini, on a reçu la nouvelle carte grise, elle passe en DT- truc machin-25, c'est triste.

    Je rentre au dépôt, je fais le plein et à regrets je décroche. Snif, c'était bien le Manitou, même vieux, même en panne c'est mieux que le Moffett. Je récupère la remorque de Gérald, il est en congés la semaine prochaine je vider son Damazan chez Waterair lundi. Il reste un chouilla de place on glisse 2 palettes pour le 70, ça me fait rentrer, nickel tout ça.

    A 20h je décroche à la maison, bon vikande à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Dedieu
    Posé au milieu du champ !
  • Lundi 20 Juillet 2015
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    Encore un week-end soleil barbecue rosé piscine mais c'est lundi faut y retourner. Bon, y retourner ok, mais tranquille, je démarre de la maison vers 7h. Une heure plus tard je suis à Vauvillers dans le 7-0. C'est un patelin paumé au nord du département à la limite des Vosges. Je ne suis jamais venu dans cette usine précise mais je connais par leur parc de camions privés, quelques Merco camions-remorques traditionnels pas trop moches et renouvelés fréquemment. Je trouve un cariste qui me vide mes trois palettes au cul, en un quart d'heure c'est fait.

    Entre Lure et Héricourt je double Bata 25 qui se traîne à 80 sur la départementale. 80 c'est la vitesse légale ? Ah ? C'est nouveau ?

    A 10h30 je suis chez Waterair, je chope Jean-Pierre, il me vide les escaliers que Gérald a chargé et il paye son café. Normal il est chef. Message de l'exploitation : retour Besançon. Vers Montbéliard je double Dedieu, autre « vieux » FDRiens, ça fait deux ce matin. David me rattrape au péage on discute trois secondes.

    A 13h30 je suis à la papeterie de Novillars, les deux quais sont pris, je mange un morceau en vitesse en attendant mon tour. Une vingtaine de minutes et je me mets en place. Nouveauté ici on nous met une grande feuille de papier au sol, il paraît que certains viennent charger avec des planchers pourris. Si le plancher prend l'eau je doute de l'efficacité d'une feuille de papelard mais bon. 12 coups de pinces, douze bobines, ça vient aux portes. Cyril aurait bien aimé que je charge 33 palettes EUR vides qu'on doit je ne sais où mais j'ai tout juste de quoi ranger les rallonges de fourches de Gérald. Je préviens, il comprend , zou, je file.

    Je me paye ce scrongneugneu de putain de boulevard de merde de Besançon avec ses 19 feux. Avec 28t et les redémarrages, t'as cramé le plein de gasoil arrivé au bout !

    Je monte par Dijon Pouilly Auxerre, fin de mission à Courtenay avec 8h50 de volant. Je vais pouvoir faire une 11h. Dans les cinq minutes arrivent le Pilul puis un autre ATS, Fabien. Trop bien, du monde pour l'apéro.

     

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  • Rhââ lovely
    pas de la boîte de débutant !
    A perte de vue, la Beauce
  • Mardi 21 Juillet 2015
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    Elle me saoule la vieille qui fait le matin, elle a toujours une anecdote pour déboulonner les routiers. Là elle me raconte qu'elle a trouvé des miettes au fond d'une tasse et que le mec n'a pas payé de croissant. D'accord le mec qui se fait passer voleur pour un croissant c'est un moins que rien, mais jamais elle ne parle des chauffeurs polis courtois et bien élevés. Je ne réponds rien je prends la clef de ma douche, ça me change les idées. 11h01 de coupure, en route.

    A 9h et demi je suis à Mortagne au Perche. Personne à la réception des bobines, je me mets en place direct. Gérald a un nombre incalculable de planches, de cartons, de protections en tous genres, quand j'ouvre le côté passager c'est l'apocalypse, faut tout ramasser. Le mec m'attaque après sa pose, 12 coups de pince, c'est vide. Je prends grand soin de remettre toutes les planches, toutes les barres, tout le merdier de mon collègue comme c'était. Il est archi-super maniaque, par respect je remets tout tout bien. Je vais balancer moi-même à la benne de l'autre côté de l'usine le grand bout de papier qui couvrait le plancher. Je n'en suis pas mort, mais le cariste aurait plus vite fait avec son Fen en passant dans l'usine alors qu'en semi on doit faire tout le tour...

    A 11h30 je me présente à la cidrerie du Theil, du cidre dans l'Orne, tout est normal. Un Doumen est avec moi, ils le mettent en place, il ouvre les deux côtés. Merde, je me suis fait chier à tout remettre, si j'avais su... J'ai un numéro de commande sur les deux qui ne colle pas, le chef va à pied je ne sais où. Quand il revient il me dit : « on a un quai, si tu veux tu peux charger à quai, on te file le tire-pal. » Tu m'étonnes ! Charger au tire-pal électrique ou me repayer le bordel- à- Gégé, le choix est vite fait. Quand c'est chargé il n'y a plus personne dans la cour, j'avance et je me gare proprement j'ai 4h15 de volant. Je mange un bout. Il fait 23 ici, je profite un peu de la fraîcheur.

    La frontière est du côté de Nogent le Grotrou, Brou. La température monte, à Orléans il doit faire dans les 30 et plus je vais vers l'Est plus il fait chaud. C'est impressionnant cette limite Est Ouest. Je me fais une 45 à l'ombre à La Chapelle St Sépulcre. Oui souvenez-vous, c'est le parking en face du resto abandonné. Ils se sont déplacés de quelques kilomètres au bord de l'A6 à Courtenay.

    Je finis la journée à Avallon au relais 6 avec 8h50 de volant, trop bien. Je marche derrière un vieux pour aller au resto, il jette son paquet de clopes vide sous un camion...

    « Oh t'as vu ? Tu as perdu ton paquet de clopes.

    -Non il est vide.

    -Eh ben tu le ramasses quand même. »

    Sans déconner ! Les vieux sont mal élevés j'y crois pas ! Après c'est un type qui va critiquer les jeunes. Son paquet il l'a ramassé, merde !

     

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  • serrez-vous, j'arrrive
    C'est quoi ce binz?
    Ah, ok !
  • Mercredi 22 Juillet 2015
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    Je n'ai rendez-vous à Dôle qu'à 13h, j'ai le temps. A 7h je me lève je vais déjeuner. Je lis le journal sur le bar. On apprend qu'en vue de la future conférence sur le climat on a invité des autorités intellectuelles et religieuses du monde entier. Et je ne suis pas invité ? Alors que c'est moi qui ai expliqué le constructivisme à Edgar Morin et la zénitude au Dalaï Lama ! C'est le drame de ma vie, je suis un incompris.

    Puisque le monde ne veut pas de mes lumières, je vais mettre du gasoil à l'AS24 à Dijon.

    A 11h je m'inscris chez les mousquetaires, deux heures d'avance...sur un malentendu sait-on jamais. J'ai une commande à vider aujourd'hui et une lundi prochain, faut vraiment un gros malentendu.

    A midi mon téléphone sonne : « quai 77 ». Trop bien. A quai le réceptionnaire me dit : « tu as 16 palettes ? -Non 32 ! » Je joue au con pas au courant, je lui explique que j'ai entendu dire que c'est une vieille commande qui traîne que vous avez oubliée... Bingo il me prend tout. Ça va super vite à contrôler : le cidre brut, le cidre doux, point barre ! Dans la demi-heure je vais au parc à emballages pour reprendre les Europe.

    Cyril m'envoie faire la ramasse habituelle à Dôle, je pense à replier le pare-choc de la semi de Gérald ici le dernier coup j'ai cassé le cabochon de mon feu. Je charge 3 lots et je rentre au dépôt.

    A quai je vide tout sauf un lot pour le 69 et je file au bardage à Vaudrey. A la sortie de Besançon la côte de Beure est fermée, on nous fait monter par la route de Pontarlier, ça ne m'arrange pas je suis bien pressé. De mémoire ils ferment à 4h, je me présente à 4h moins 10. Au bureau le gars des expés' me dit : « t'affole pas, on est mercredi c'est 17h30. » Ouf.

    Au premier bâtiment je tombe sur un ATS qui charge 5 clients pour la région parisienne, on discute un peu, je n'ose pas lui avouer que j'en charge 3 pour le 01!Les vacances quoi ! Pour ne pas perdre trop de temps je vais charger à l'autre porte et quand je reviens le collègue a presque fini.

    Fin de journée à Villemotier, il est 19h30 le parking est presque plein. Je me fais interpellé par un Hemmerlin : « C'est toi Pierre ? Je m'appelle Arnaud et je lis ton carnet de bord. » Oh merde, pourtant quand j'ai signé mon contrat avec FDR j'avais exigé : pas de lecteurs alsaciens ! Blague à part ce gars est bien sympa, on a passé un agréable moment. On a essuyé un énorme orage, ça nous a permis un dîner aux chandelles pendant la coupure de courant.

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  • dans les monts du Lyonnais
    la bête instable
  • Jeudi 23 Juillet 2015
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    D'habitude la pluie sur le toit de la cabine c'est pénible pour dormir, là ça apporte tellement de fraîcheur que c'est reposant. Je déjeune à 6 h et demi, il n'y a déjà plus de petits pains aux raisins ! Cékoissbordel ?

    Juste avant 8h je me pointe dans la Bresse profonde,je vide un gros fardeau de 6m de long. Le gars a juste un tracteur agricole avec une fourche, ça me semble léger, mais non, ça le fait.

    Ensuite je vais à Montrevel en Bresse dans la zone. Le gars me vide un paquet et regarde le reste dans la semi. « C'est pour moi aussi, je prends les autres paquets.

    -Ouh la non Monsieur, ça ne marche pas comme ça ! Je n'ai pas le droit.

    -Si c'est mon collègue, l'adresse que vous avez c'est son domicile perso, regardez sur la façade, il y a son nom. On partage le bâtiment, le Fen et la secrétaire. » Bon ben ma foi, allons-y. La secrétaire en question, fort agréable par ailleurs, me signe les papiers avec les tampons des sociétés respectives. Vlà une bonne chose de faite.

    Mon dernier client est vers L'Arbresle dans le 69. Sauf que les paysans bloquent les accès à Lyon avec des barrières à Limonest et Anse à ce qu'on dit à la radio. Les panneaux de l'autoroute disent de sortir à Villefranche sud. J'imagine le bordel, je sors à Villefranche nord. La traversée de la ville est interdite aux PL, d'habitude c'est pas le truc qui m'inquiète aujourd'hui encore moins. En plus les flics doivent être aux manifs'. Donc je me fais chier dans Villefranche puis des routes de chèvres dans les monts du Lyonnais mais ça passe sans encombres. Une fois vide je reprends le même chemin. Je soutiens l'action des paysans, de là à me jeter dans les bouchons...Première ramasse à St André de Corcy. Je mange un bout en attendant l'ouverture. A 13h30 le mec me balance 3 palettes de margelles de piscines et je file. Une petite heure plus tard je suis à Bourg en Bresse pour charger une grosse machine. Je me mets en place, le pontier lève la machine et c'est le drame. Enfin, le drame, non. La machine a été arrêtée mais pas au bon moment.Tout le poids est d'un côté. Elle risque de benner si on on la lève plus. Le mec appelle son patron, ça discute. Brave mec je propose d'attendre un peu, remettez-la en route, vous arrêtez le zinzin dedans au bon endroit et on charge. Le gars me dit que la brancher, remettre l'huile, et tout il y en a pour deux jours de boulot. Oups ! J'appelle mon exploitante, bien sûr elle me dit de ne pas bouger, je connais la chanson. Pendant ce temps je fais signer un récépissé comme quoi je me suis présenté et qu'on ne peut pas charger. Au bout d'une heure de palabres j'ai ordre de partir. Il est 17h, trop tard pour charger autre chose et on sera payé de toute façon, je rentre.

    A 20h je suis à Vesoul, fin de mission.

     

     

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  • Rémy
    il fait tellement chaud, les génisses se baignent!
    enfin propre!
    Ganz neu !
  • Vendredi 24 Juillet 2015
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    A 8h je suis à Valentin chez un marchand de piscines. Le dernier coup le patron m'a fait un sketch sur le thème : faut pas venir chez moi avec la pub d'un concurrent. Tsss, mon pauvre monsieur. Ce sont les hasards de l'affrètement. Aujourd'hui c'est un employé qui me vide, tout va bien.

    Je monte au dépôt, j'accroche une remorque blanche, je charge une palette qui traîne à quai pour Point P Besançon. Là bas je tombe sur Rémy de chez Pierrat qui vide de la menuiserie comme d'hab'. Une fois fait je vais à la papeterie de Novillars. Bizarrement il n'y a pas un chat. Le chargeur me dit : « putain il va neiger, un ATS à 10h le matin, d'habitude vous venez les derniers le soir à l'arrache. » Ça fait toujours plaisir...

    Je rentre au dépôt décrocher, je reprends la mienne qui est enfin revenue et je vais laver. Ça fait 3 semaines que mon ensemble n'a pas vu le savon. La honte. Pour 14h je suis aux Bâches Faivre, Sébastien s'est fait couper le rideau dans son patelin, pas grand chose, une virgule habituelle. Les gars sont bien sympas ils ont vandalisé vers l'arrière, où je m'étais déjà fait couper une fois, ça fait plus propre. Merci encore.

    Ce soir je suis en vacances pour une semaine, ma copine loue une baraque tous les étés dans le sud j'ai réussi à négocier une semaine avec mon boss. Problème c'est hors créneau habituel des congés, il y a du boulot, faut que mon camion roule. Merde, ça fait des années que ça ne m'est pas arrivé... Je vire les quelques trucs de valeur, mon remplaçant est connu et sérieux parait-il. Il n'allait pas me dire le contraire. Marc me pose chez moi à 18h, je lui offre un canon, c'est un minimum.

    Bon weekend à tous, le ciel vous tienne en joie. A la semaine prochaine.