| Carnet de bord de Octobre 2015 | Partager sur Facebook |
Gros effort ce matin pour être à 9h au Carrouf' Valentin, je démarre du dépôt à au moins 8h et demi ! Je suis un guedin ! On vide de suite, facile. Je descends au deuxième à Chalezeule, pareil. Je call Pauline, elle m'envoie faire une ramasse dans la Haute-Saône profonde. J'y suis sur les coups d'11h et quart, re-facile.
Demain je ne reviens pas à Besac' donc je prends le temps d'aller laver. Ghislain avec son produit miracle m'enlève les traces de scotch Waterair sur le coin avant. Il se sert de ce truc pour décoller les décos sur les véhicules revendus. Top efficacité. Mon camion ne me fait plus honte.
Retour au dépôt je vide ma ramasse et je me recharge deux lots. Je me tape à nouveau le boulevard de Besançon, à 14h je suis au Brico Dépôt. En énorme sur la porte c'est écrit : réception 6h-12h. Oups. Je jette un œil, personne à l'horizon. Je trouve un mec vers sa bagnole, il est habillé avec le costume Brico Dépôt. Je pleure ma misère, il me dit : « le gars de la réception c'est mon pote, il est encore là je vais le voir. » Deux minutes plus tard le portail s'ouvre, le type en question me demande ce que j'apporte ? Des pelles à neige ! « Ah ouais, c'est vachement urgent. Si il y a une tempête dans la nuit, ce serait con qu'on n'ait rien à vendre ! » Il me montre sur un rack le stock de l'année dernière... « Bon je vais te les prendre. » Cool ! C'est pas loin mais c'est toujours con de reprendre rendez-vous et revenir. L'autre lot est à vider à St Vit. J'y suis là aussi pile poil au rdv 15h. Un mec apporte du groupage, la fille se noie sous une tonne de paperasse, ça dure en tout 25 minutes. Pénible. Je me vide, pendant le contrôle je vais enfin manger un bout. Il est 16h ça commence à creuser. Quand c'est fait Pauline m'envoie faire une grosse ramasse dans Besançon. En route elle m'appelle, ils arrêtent à 17h il y a une dizaine de lots à charger c'est trop tard on verra ça demain. Bon bé ma foi, je me faisais déjà une joie de remplir 10 récépissés... Rereretour au dépôt, demain j'ai piscine, je prépare mon bazar, fais les pleins et zou...rereretour Vesoul pour la troisième fois cette semaine.
A 8h je suis à Seppois les Bains. J'y suis tellement tôt que les filles ne sont pas arrivées, j'attends ma liste de chargement. A midi moins le quart elles arrivent...naan je déconne. C'est toujours Cécilio qui charge, j'ai un chargement assez light on en profite pour mettre des cadres d'escaliers puisque je vais à Damazan. C'est fête aujourd'hui, les machines à café sont gratuites, direct on en boit deux, on est des ouf'. A 11h je décroche à la maison. A bas les cadences infernales ! Bon congé de fin de semaine à tous. Le ciel vous tienne en joie.
A 7h30 je vais accrocher ma semi. Premier arrêt chez Manuloc à Besançon pour leur montrer la fuite sur mon chariot. Selon eux c'est le réservoir de gasoil, on prend rendez-vous pour la fin de semaine à Devecey. Je ne peux pas leur laisser l'engin aujourd'hui.
Je descends par Chalon Digoin Vichy. Je n'ai jamais compris comment on traverse Vichy en transit, c'est interdit de tous les côtés. Je fais comme d'hab' je passe à Bellerive malgré l'interdiction. Comment on fait pour aller à St Yorre par exemple ?
Je me retrouve à 14h30 à Thiers. La première route indique un pont à 2m50. C'est un pont droit ou un pont voûté ? Dans le doute je ne fais pas le malin. Deuxième route à gauche, rien de spécial j'y vais...et bien sûr je me retrouve devant le pont en question. C'est un pont voûté, les 2m50 c'est au bord, au milieu ça passe au moins à 5m ! Je traverse Thiers et j'appelle la cliente. Elle me fait un radio-guidage au téléphone, pile poil. Sa rue commence par une patte d'oie, je vais jusqu'à la maison en marche arrière. Arrivé sur place je pense que j'ai fait le bon choix. Il fait un temps bizarre, des averses alternent avec le grand beau, il fait limite chaud, étrange. Quand j'ai fini la cliente m'offre le café et zou.
Je retraverse Thiers dans l'autre sens. C'est fin. Comment ils faisaient les gars avant l'ouverture de l'autoroute pour se croiser dans les lacets de la ville ? Je ne traîne pas, j'ai 500 km tout rond entre mon premier et deuxième client. C'est demain mais faut y aller quand même.
Je pensais échouer à Périgueux mais ça ne passera pas en moins de 10h de volant, je me pose à Brive, tout bien.
Café, pain-beurre (au pain de campagne s'il vous plaît) douche et en route. J'attaque la rocade de Bordeaux à 10h, et ben ça freine quand même ! Rien de méchant m'enfin. A 11h je suis à Hourtin dans le Médoc. Je pose une rénovation en vitesse dans un lotissement pas vraiment large. Une fois vide je fais le tour en chariot, la rue fait bien une boucle mais ça ne passe pas en semi. Je fais une manœuvre savante entre la pelouse, un panneau, des barrières en bois. Je m'en sors fastoche, limite content de moi quand dans mon rétro je vois que j'ai embarqué le panneau d'indication de la rue. J'ai dû l'attraper avec le montant des portes on ne voit rien. Je le replante dans son trou. C'est bientôt la saison pour repiquer les plantations, j'espère que j'ai bien remis les racines pour ne pas qu'il crève. J'enlève la terre sur la route, ni vu ni connu.
Je m'arrête au pain, le boulanger m'a vu passer tout à l'heure, il me dit qu'il s'est renseigné chez Waterair. Je lui fais l'article, je pense qu'on reviendra dans le coin...
Pour 13h30 je suis à Lacanau. Je me gare pour appeler le client, je ne trouve pas ça m'énerve. Arrive un type de 40 piges en gros qui vient râler parce que je suis garé sur un trottoir. Selon lui je vais bousiller le béton. J'ai fait mon métier, je l'ai envoyé chier. C'est pas le moment de m'emmerder. Mon client arrive, c'est un type d'un âge certain, je lui raconte l'anecdote, il me dit : « pfou ici il n'y a que des retraités, c'est tous des vieux cons.
-Oui mais lui il était jeune.
-Ben alors c'est un futur vieux con. »
Je le suis jusque dans un vaste lotissement pas indiqué du tout, tu m'étonnes que je ne trouvais pas. Je me dépêche il doit se rendre à un rendez-vous ensuite. On signe les papiers et il file après m'avoir donné une bouteille de Bordeaux blanc en s'excusant de ne pouvoir rester. Pas grave, je me retrouve avec une bonne bouteille pour boire avec des huîtres en fin d'année.
Je fais encore une piscine, encore dans un lotissement, encore facile mais trouvable au gps cette fois. Des gens charmants qui m'offrent un café pendant que la cliente remplit le chèque.
Je suis de retour à 17h30 sur la rocade de Bordeaux, pas bon. Un panneau lumineux annonce 40 minutes pour Bordeaux Lac... c'est exactement ça ! Bien sûr quand j'arrive il n'y a plus de place au centre routier. Pas grave j'avais prévu d'aller chez les marocains de toute façon, je me gare dans la zone, tout bien.
Je quitte mon parking bien trop tôt mais avec cette put' de rocade de Bordeaux, pas le choix. Entre Bruges et l'aéroport ça roule déjà au pas. Vers 8h je suis enfin à Gradignan. Il tombe une pluie forte et compacte, c'est Bordeaux quoi ! Heureusement la maison est dans une impasse mais j'ai réussi à m'approcher à une centaine de mètres. J'accepte volontiers un café quand j'ai fini, mon kway ruisselle dans l'entrée. Sympa.
Je continue mon chemin de croix sur la rocade mais de l'autre côté. En sens inverse c'est bien pire, c'est bouché du bas de la côte de Floirac jusqu'à la bifur' de l'autoroute de Paris à Lormont. Un truc de ouf', finalement je n'ai pas à me plaindre.
A 10h je me fais ma dernière livraison de la semaine dans la lointaine banlieue sur la route de Bergerac. Garé à 200m, plutôt facile.
Pour aller à Damazan j'évite de repasser par Bordeaux, vu le merdier ce matin ça ne doit pas être fini. Je coupe au travers, Créon, Sauveterre de Guyenne, La Réole, Marmande. Entre Sauveterre et La Réole la route est interdite aux PL pour travaux mais il n'y a pas d'interdiction franche, juste des panneaux pour faire peur. Ils nous font aller tourner à Langon, ils nous font chier surtout...allez hop ! Finalement il n'y a qu'une circulation alternée à l'entrée de La Réole, j'ai bien fait.
A 14h je suis chez Waterair, Patrick me charge aussi sec, 4 palettes, 13m de plancher, quelques conneries en plus et c'est bon.
A 16h comme tous les mercredis Pauline nous balance les programmes Wat' pour dans deux semaines, j'hérite de deux tours de 67-68. C'est pas la joie mais ça fait un bon moment que je ne me suis pas payé le régional, y a rien à dire.
Un coup de gasoil au centre routier de Limoges en passant et je termine la journée à côté à Beaune les Mines. Nickel.
Décollage en douceur à 7h et demi, rien ne presse. La bifur' de l' A20 / RCEA au niveau de la Croisière est en travaux, dans mon sens faut sortir comme pour aller à Poitiers et faire demi-tour au rond-point. C'est super mal indiqué, moi c'est mon coin je connais par cœur mais je pense aux gens en bagnole, ça semble logique de sortir plus loin et de revenir mais certains arrivent déjà à se perdre sur l'autoroute...
RCEA toujours, le bout entre Moulins et Montmarault qui était en travaux depuis des lustres est enfin ouvert en 4 voies. Ce n'était pas le tronçon le plus dangereux mais c'est toujours ça de fait. A Tavaux je croise le Domi un ancien de chez Ravoyard, il a mal supporté le passage chez ATS, il est désormais chez Bouquerod, bon vent l'ami.
A 15h je suis au lavage à Valentin, avec les routes de merde qu'on se paye en piscines ça en avait bien besoin. Ensuite je descends au dépôt et je transvase mes escaliers dans la vieille semi verte. Je dois laisser mon chariot pour cette histoire de fuite et les systèmes d'accroche Moffett et Manitou sont incompatibles, pas le choix faut changer de remorque. Ceci dit je suis tout content de prendre un Manitou pour une semaine... Gasoil, paperasse, discussion, à 18h30 je suis à Vesoul, fin de journée.
J'ai mal calculé mon coup, j'arrive chez Wat à 7h15 au lieu de la demie. Le portail est ouvert j'entre, j'ouvre et j'attends Jean-Pierre. Et j'attends Jean-Pierre, et j'attends Jean-Pierre...qui n'a pas été prévenu ! Il arrive comme une fleur à 8h. C'est direct un coup de boule, coup de saton dans les genoux. Pfouu pourquoi tant de violence ? On va boire un café. Finalement on a le temps il n'y a pas de camion au chargement à 9h30. Je me suis affolé pour rien. Fabrice est revenu, il me dit que ça fait un mois qu'il n'a pas touché une clope. Cette fois il a bien eu la trouille. Comme disait Lætitia Bonaparte : pourvu que ça dure. Quand on a fini Sylvain arrive pile poil. On va se boire un café, ça Fabrice a encore le droit.
A 10h je me casse, 1h plus tard je suis en week-end ...non non je n'ai pas honte ! Bon congé de fin de semaine à tous, le ciel vous tienne en joie.
Je décolle un peu avant 8h, tranquille tranquille. Premier arrêt au Carrouf' à Epinal, il me faut du pain mais surtout une carte Michelin. Ma carte de la Belgique date de 1989, elle est en lambeaux, je ne suis qu 'un vieux conservateur. Ceci dit c'est pas grave je n'y allais plus mais là faut que j'investisse. Deuxième arrêt pas loin à la Total à Vincey j'ai oublié de prendre ma taxe, j'aurais pu la prendre par internet mais ça me fait un prétexte pour boire un café.
C'est la bonne heure pour traverser le Luxembourg, le binz est largement fini. En partant de Belfort en 4h30 on est à Habay pas loin de la bifurcation Liège ou Bruxelles, en partant de chez moi j'ai gagné un chouilla. Chez Buffa on coupait là quand on montait en Angleterre c'est à mi-chemin de Calais. Quand on voit le bordel à Calais avec les migrants, ça me fait chier de ne plus aller en GB mais c'est un soulagement de ne plus devoir traverser.
A 14h30 je suis dans le pays de Liège, les numéros sur les maisons s'arrêtent à 9 ensuite c'est les champs et moi j'ai le 11c … Je trouve un type qui bricole dans son jardin, il m'explique que le 11 est après les champs, accolé au village suivant qu'on voit au loin mais avant la pancarte du nom de l'autre bled ! Ils sont fous ces belges. Si personne ne te le dit c'est introuvable. J'y arrive enfin, je tombe bien, le pelliste est en train de faire le trou il a besoin des côtes sur la notice de montage que j'apporte.
O surprise ma livraison suivante est dans le village accolé juste ici. Je ne trouve la rue des Prés ni sur le gps ni sur Google. Je demande au client en partant : non ça n'existe pas selon lui. Pfouu je vais faire le tour du patelin, je laisse le camion et je fais un nouveau tour à pied. Rien. En désespoir de cause j'appelle Waterair Belgique à Charleroi et on me donne une adresse qui n'a rien à voir ! Je trouve du premier coup. Et d'ailleurs je me retrouve à 200m d'où j'ai livré tout à l'heure. Un truc de fou !
Fin de journée à Herve, c'est un resto que Sevket m'a conseillé. Par ici un resto avec une douche c'est une denrée rare, faut pas le louper.
Une douche à la station parce que le resto est fermé et zou ! Ça bouchonne un peu à Liège mais rien d'extraordinaire, la « file », comme ils disent, était annoncée. Je commence dans un bled en travaux, tout le bled est en travaux. Ils refont le circuit d’adduction d'eau, il y a des tranchées de tous les côtés. Je me gare à un endroit où c'est interdit, je vais voir un mec sur le chantier il me dit : « oui une dame est venu nous voir pour nous dire qu'elle attend une piscine, tu peux rester là , pas de problème. » Sympa. C'est encore une grosse piscine avec la pompe à chaleur, la bâche à bulles et tout le tremblement. Je me tape pas mal d'allers et retours alors qu'il fait un froid de canard, pas glop.
La suivante est à 20 bornes de là. J'enquille une petite route, normale, et sans crier gare, la route est barrée avec une barrière et une loupiote. Faut prendre un chemin boueux dégueulasse, petite inquiétude si au bout ça ne tourne pas. Bien sûr je tombe sur un tracteur qui fauche le talus, il ne risque pas de me laisser passer vu l'état des lieux. Je roule au pas jusqu'au premier carrefour, pénible. J'arrive enfin dans le village, ma rue est interdite aux 10t. Ça me semble étroit je me dégonfle. Je monte avec l'escalier et la cliente me dit que je peux venir, la rue débouche sur la route de remembrement, la route par laquelle je suis arrivé. Allez hop, je grimpe le chariot sans l'attacher et je fais les 300m. La cliente tient absolument à ce que je rentre tout dans le garage, on fait ça.
Sur les coups de 14h j'essaie d'approcher de mon client à l'entrée de Bruxelles. Je tourne et retourne, pas le choix je m'enfile dans une zone semi-piétonne interdite aux 3t5 évidemment. Ce qui devait arriver arriva, je me retrouve bloquer au bout de la rue devant une église je crois, impossible de tourner à droite ou à gauche. Des bagnoles derrière...qu'est ce que je fous là ? Une gamine de peut-être 25 ans vient m'aider, elle me fait de grandes phrases en flamand... je comprends rien ! A force de manœuvres, tout doucement, j'arrive à tourner entre les bites en bois et des ferrailles qui protègent le trottoir. J'ai juste fait une touchette à l'avant gauche. Plus qu'à acheter un stylo retouche chez Merco, putain je m'en sors bien. Heureusement que les flics ne sont pas venus, j'étais bon... J'explique mon aventure au client, pas le choix c'était la seule route pour venir d'après lui. Quand on a fini il m'offre un café, c'est la première fois en Belgique. On discute un peu et il me raconte qu'il est français...Ceci explique cela ? Pour repartir c'est plus simple, avec le jeu des sens uniques je me retrouve sur un boulevard, fastoche.
La dernière piscine de la semaine est entre Gand et Bruges. Le ring de Bruxelles est déjà bien bordélique à 16h, Gand c'est mieux mais ça freine aussi. A 17h je me gare à l'entrée d'une impasse. Le client a un accent bizarre, je lui dis qu'il n'a pas l'accent belge, non il est alsacien ! Dans la cour il y a un regard comme une plaque d'égout, en passant dessus j'entends un gros crac. Merde ! C'est gris-marron comme de la fonte mais en fait c'est de l'alu...merde merde merde. J'appelle le client et je me dénonce. « Oh non, elle était déjà cassée c'est je crois le camion de fioul qui l'a bousillée. » Ouf j'ai du bol. Après coup je me dis que le gars a été honnête, il aurait pu se faire payer le truc par notre assurance.
Laurence m'a envoyé mon retour entre-temps, retour à Gand. Je coupe au travers et je me retrouve au resto du Tank-Cleaning sur la route de Zelzate. Séquence pèlerinage nostalgie de mes années citernières.
A 7h tapantes je suis chez Knauf à Wielsbeke, c'est entre Gand et Courtrai ou Gent et Kortrijk pour ne pas froisser mes nombreux lecteurs flamands... Personne dans la cour, nickel, je vais aux expéditions, personne. J'attends un peu, je tire un café au distributeur, 10 centimes le café ! Tournée générale ! Royal au bar !!! Arrive un cariste, et c'est le drame. Je ne suis pas à la bonne usine ! Ils ont deux sites, l'autre est un km plus loin.
Ici il y a une première barrière pour entrer puis une autre avant de monter sur la bascule. Bascule ? Ouh laa, je descends le chariot ça fait toujours deux tonnes de moins. Bien sûr la barrière se referme, me vla coincé dans ce genre de sas. Je vais à pied dans l'usine pour chercher quelqu'un, un type de la production me dit qu'il appelle mais il ne comprend pas, ce n'est jamais arrivé ce truc. Je fais l'idiot, je me vois mal lui dire que j'ai pris le temps de descendre mon chariot parce que sinon je vais être en surcharge. Ça s'ouvre enfin. C'est assez long à charger mais on est à l'abri, c'est déjà ça. Faut ouvrir les deux côtés évidemment, la remorque verte n'est plus de première jeunesse elle va fêter ses 17 ans en Janvier, faut pas avoir peur de tirer sur les rideaux. A 9h et quart je me casse. La sortie se fait sur une bascule essieu par essieu, la machine sort un ticket avec trois poids assez peu cohérents. Pourquoi 3 et pas 5 ? Vu les chiffres ça ne peut pas être que la semi, bref, j'ai rien compris. Je récupère mon chariot que j'ai abandonné tout à l'heure, sauf qu'il est derrière la barrière. En passant sur la pelouse je me sauve discrètement.
Vu que j'ai la taxe belge je ne vais pas aller repayer de l'autoroute en France, je descends par Mons Charleroi Namur. Vers Charleroi l'autoroute est en travaux sur un bon bout, ça freine, ça roule mal, c'est chiant. Je mange un morceau avant le Luxembourg, le parking en face d'où j'ai coupé lundi en montant. Comme ça je suis certain de pouvoir rentrer tranquille.
Certain, pas vraiment. A 18h30 je décroche chez Mérinos à Vesoul j'ai 4h27 de conduite. Comme un con je coupe 45 min à 1km de chez ma copine. C'est ridicule mais elle n'est pas encore rentrée du taf et j'ai mon programme Wat à faire, rien de grave donc. Comme chaque été caniculaire l'automne est chargé, je devrai faire deux tours. Y a du boulot on ne va pas se plaindre.
A 8h30 je me présente au Bricoman de Tavaux pour rendez-vous 9h. Personne dedans on me fait entrer de suite. Je me réveille en tirant sur ces put..de bor...de mer.. de chio...de rideaux. Micka y a pourtant vidé quelques bombes de dégrippant mais àmanndôônné... il n'y a plus grand chose à faire.
Quand je suis vide Pauline me fait revenir à Besançon. Je dépose le Manitou au dépôt, je fais mon plein et je me recharge un lot pour U à St Vit. Je garde cette semi, comme ça demain en rentrant je n'aurai qu'à la décrocher et prendre la mienne vide pour la semaine prochaine. Et on évite un passage à quai.
A midi et demi je suis à St Vit, inutile de me présenter maintenant ça va être la relève j'en profite pour manger un morceau. A 13h30 j'y vais...et c'est le drame ! Je n'ai pas rendez-vous à 14 mais à 16h. J'ai beau leur dire que je recharge sur place, rien n'y fait. Je serai en retard demain pour livrer votre magasin... Comment dire ? Ils s'en branlent ! Bon bé moi aussi alors. A 4h moins 5 je suis devant le guichet, je fais les 100 pas, la fille me demande les papiers. Non j'attends 16h. J'ai mon téléphone à la main, à 4h pile je lui donne le BL. Moi aussi je peux être très con. A 4h et quart c'est vide et contrôlé, je reviens voir la fille. Voilà j'ai perdu 3 heures pour rien... Je descends à SV1 pour commencer le chargement, des jouets et des chocolats. Merde c'est du léger je me vois déjà redécharger pour mettre le lourd devant. Coup de bol, à SV2 c'est du léger aussi du textile des conneries, je ne revide pas. Il est quand même 18h quand je décolle. Pauline m'appelle, le service transport de U lui mette la pression...
J'imagine le bordel à cette heure devant Micropolis à Besac', je joue au plus fin je coupe dans Planoise tel un vrai bisontin. Bien joué callaghan. Le reste de la montée vers les montagnes n'est qu'une formalité. Fin de journée à 21h chez le Marcel aux Neyrolles comme d'hab' quand je fais du U.
Café croissant industriel douche, quand les célèbres 9h01 s'affichent, zou ! Il est pourtant tôt mais ça freine déjà à Annecy en venant de Frangy. Il fait encore nuit sur le lac, avec les lumières c'est beau. A 8h15 je suis au Super U de Salins les Thermes, c'est Moutiers quoi. Pour rendez-vous 7h c'est bien. Bon ils le savent moi quand je fais du U je suis systématiquement en retard. Je trouve un portail mais c'est pas le bon, faut faire le tour et passer un petit pont sur une rivière. Il y a une pancarte : transports Tartempion. Mais le quai est là, faut entrer chez le transporteur, bizarre. Je sonne, on m'envoie un chef. Le chef dans la grande distrib' c'est celui qui a le téléphone en main. Non pas un portable, ça fait geek, un téléphone interne sans fil. Puis arrive une petite dame, replète, pas vilaine. Je lui explique le truc pour mon retard, elle me répond qu'il n'y a rien de grave, j'aurais pu venir dans 15 jours ils n'ont pas de place pour stocker les jouets et le chocolat. Tsss. Elle signe mon récèp' je lui demande de signer aussi le BL. « Oh mais vous aimez mon écriture.
-Une femme comme vous, je n'aime pas que votre écriture... » Je l'ai rougir un peu la doudoune... Bon voilà j'ai fait mon gros lourd je peux partir. Demi tour chez le transporteur, pas le choix on ne peut pas tourner directement sur le petit pont.
A 11h moins le quart je suis à la source à Aix les Bains, comme d'hab'. J'avais rendez-vous à 10h...pas un mot. A 11h et demi j'ai mes 26 palettes et 28 tonnes. Plus le contre-poids du Manitou contre le tablier, c'est bon il peut neiger. Je ne fais pas trop le malin non plus, je descends le col avant Frangy en venant de Rumilly à l'ancienne. Mémère a encore des tambours, je n'ai pas envie de foutre le feu aux freins, ce serait la honte pour un vieux comme moi.
A 17h je suis au dépôt, je décroche, récupère ma caravane et mon chariot, et je me rentre. A 18h30 je suis en week-end. Le ciel vous en joie.
Point positif, ça ne bouchonne plus le lundi matin dans le canyon de Sévenans. C'est en travaux, on ne peut plus prendre l'autoroute en direction de Belfort, faut aller tourner provisoirement au nouvel hôpital, du coup ça fluidifie bien. Il y a des centaines de rond-points inutiles en France, ici il y en avait besoin d'un alors qu'il y a largement la place, on progresse.
A 8h je suis chez Waterair. Gros chargement avec des pompes à chaleur en veux-tu en voilà, c'est chaud pour tout rentrer même si je ne vais pas bien loin. Marc arrive pour 9h et demi, on boit le café avec mon pote et je file.
Je commence dans la montagne au-dessus de Colmar. Le pays n'est pas large, à flanc de coteau bien sûr, j'arrive à me garer sur une place. J'appelle le client, on va voir en bagnole, je reste là. Pas de conneries. Je monte en 3 fois, ça va.
La piscine suivante est de l'autre côté de Strasbourg, je traverse sur les coups de 13h, fastoche. J'ai pour consigne d'appeler avant d'arriver. Je tombe sur une personne à la voix grave qui me dit : « mon mari est à la maison. » J'attrape ma feuille elle s'appelle Virginie. Pfiiouu... A la voix j'imagine Virginie nageuse de l'Allemagne de l'Est, les épaules carrées, faut pas la faire chier Virginie sinon elle te démonte la tête.
Une dernière pour aujourd'hui à Marckolsheim au bord du Rhin. Quand je dis au client qu'il faut mettre les colis à l'abri il me dit : « le commercial ne me l'a pas dit, j'en ai rien à faire, c'est pas mon problème. » Ouh làà mon gars et moi donc ! Tu viens de mettre un billet de quinze mille dans une belle piscine et tu t'en fous, moi aussi. Quand je reviens avec l'escalier il s'est ravisé, il me demande ce qu'il doit rentrer.
Fin de journée au Pont d'Aspach, bonne adresse, aux deux restos d'ailleurs.
Café croissant douche et zou. Enfin zou, si on veut, pas de quoi s'affoler. Je commence à Pfaffenheim dans le vignoble, c'est vraiment pas loin. Le village est joli typique, et là y a du bon. Les noms des vignerons sont suivis de : vins fins. Mouais, je n'ai jamais vu vins épais. Je 'enfile dans le pays, c'est étroit. J'abandonne, je fais demi-tour et je redescends me garer proprement. Le client est moyennement sympa, voire pas du tout. Ça arrive, rien de grave.
Ensuite je vais à Wittenheim dans la banlieue de Mulhouse. Là le gars est bien cool, je lui aide à porter l'escalier pour ne pas le laisser dans la rue. Quand on a fini il m'offre un café, un type normal quoi.
En début d'après-midi je fais un saut de quelques km je suis entre Mulhouse et le Pont d'Aspach. La cliente me demande si je peux approcher le matériel au bord du trou. Là c'est impossible. Le pelliste en deux coups de godets me fait un plan incliné, c'est un peu mou mou mais il fait sec ça grimpe. Il est tout juste 16h et j'ai fini le premier tour. Je ne recharge que demain matin. Putain ce régional c'est déprimant, faut vraiment prendre ça du bon côté. Positive attitude. Le seul qui est content c'est mon patron, on gagne bien notre croûte en ne faisant que 100 bornes. A l'écouter on ne ferait que ça., déprimant je vous dis.
Il y a un IKEA tout neuf, tel le blaireau moyen je vais faire un tour pour m'occuper, faut que je pêche des idées pour ma salle de bains.
Fin de journée comme hier au Pont d'Aspach, pour changer je vais ce soir à l'autre resto. Que de changements ! Au bar je tombe sur LE David un ancien de chez Buffa. Il est chez BC Express, il roule avec un new FH pas moche. Chez eux aussi c'est comme chez ATS un repère d'ex Buffa, donc on refait le monde bien sûr.
A 8h je suis à Seppois pour mon deuxième tour. C'est plus simple que lundi, fastoche à charger. On va boire un café avec Fabrice quand on a fini, ensuite on est convoqué tous les deux. Ils lancent un nouveau produit, c'est secret industriel pas le droit d'en parler. Ils ont besoin de notre avis pour le transport et la manutention. C'est assez rare qu'un bureau d'études demande l'avis du bas peuple, modestement on dit ce qu'on en pense et voilà. Wait and see.
Bon c'est pas le tout de tirer des plans sur la comète mais faut que j'y aille, Altkirch c'est à 14km de l'usine ! Faut que je m'affole, c'est hyper tendu avec la RSE... La maison est sur un coteau, le client pensait devoir tout se palucher, penses-tu, je lui monte les éléments avec le Moffett. Fin content le gars ! Il est midi je me trouve un joli parking bucolique à souhait sous les arbres colorés par l'automne, limite ce serait presque beau.
Je fais un saut de 12 km et je me retrouve chez un type à la limite du désagréable. Il m'a l'air d'être technicien dans une boîte de je ne sais quoi : « Ah mais c'est pas Waterair qui va m'apprendre ce que c'est qu'une pompe et gnin gnin gnin.. » Pfiiouu mon gars, Waterair ils n'ont rien envie de t'apprendre, te tracasse pas ! Je prends mon chèque et je file.
La dernière piscine pour aujourd'hui est à Bartenheim, pas loin de l'aéroport Bâle Mulhouse. Je tombe sur une fille de 35 ans, grande brune aux yeux verts, une bombe anatomique ! Et sympa avec ça. Y en a qui ont tout, les bonnes fées se sont penchées sur leur berceau, moi c'est Casimodo qui s'est penché sur ma paillasse. Elle a des instructions précises de son mari qui me semble être un fichu casse-couilles. Je suis pour la paix des ménages, on fait ça.
Fin de mission à Wittenheim, je me gare sur le parking du Norauto, le bistrot est juste en face. Bonne adresse. On a reçu les programmes Wat pour dans deux semaines, retour dans le sud-ouest pour moi. Heureusement parce que le régional c'est pas pour moi, c'est un calvaire je plains ceux qui font ça toute l'année.
Café, douche (gratuite) et zou. Ça commence à rouler fort à Mulhouse de bon matin, je passe pile poil. A 8h je suis dans la proche banlieue, un vieux me fait signe sur le trottoir, nickel. Arrive un type d'une trentaine d'années, il lui sert la main, j'en conclus que ce sont le beau-père et le gendre. Quand on range la pompe à chaleur dans le garage, le plus jeune dit à l'autre : « Attends papa, faut d'abord que je fasse de la place. » Purée, le père et le fils se sont serrés la main, comme des étrangers, je suis scié !
Je passe à l'AS 24 à côté de chez Buffa à Ottmarsheim, les poneys crient famine. Un dernier saut de puce et je dépose mon dernier kit à Chalampé juste vers l'ancienne douane.
Pfou, voilà j'en ai terminé, ras le bol.
A 13h30 me rerererevoilà à Seppois. Fabrice m'avait demandé de venir au plus tôt, le jeudi il a l'export, pas mal de taf donc. Je charge une tournée pour la Belgique avec du 88 à poser lundi en montant. J'ai une piscine reportée, une que je devais faire dans la partie germanophone de la Belgique, du coup ça rentre tip top tout au sol sans gerber. Je suis un peu déçu ça me faisait traverser le Luxembourg de bas en haut, jolie balade certainement. Tant pis j'espère que je retomberai dessus le prochain coup.
J'appelle Pauline, elle veut me garder en soupape parce que Marc ne va peut-être pas pouvoir être là demain. J'irai charger pour lui. Finalement la situation s'est débloquée. A 16h je suis en week-end, sauf qu'on est jeudi...le top ! Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.
Vu que ma première livraison est reportée j'ai largement le temps, du coup je ne démarre qu'à 8h. Premier arrêt à la boulangerie de mon bled je me prends du pain qui se garde, je n'ai pas trop confiance pour trouver facilement des restos en Belgique.
A 10h je suis à Taintrux, magnifique port de pêche à côté de St Dié des Vosges. La maison est dans une courbe, je vais me garer devant les bennes à verre à 200m. Je me sens moyennement volontaire pour faire la une des journaux avec un nouveau drame de la route. Le client est bien sympa, j'arrive à lui déposer les éléments sur le terrain en passant par la terrasse et sans rien casser surtout, au poil. On range les colis dans le garage, il m'offre un café et je file.
J'ai le reste de la journée pour monter peinard chez les belgicains. Pas de bouchon ni au Lux ni à Liège j'ai du bol quand même, dans mon sens ça roule en face, c'est autre chose...
A 18h30 je suis au Truckstop de Genk, pas loin pour demain. Une snitzel, deux bières et le billet de 20 est cramé. Pas grave, d'une je ne serai pas le plus riche du cimetière et de deux j'aime bien aller au resto à l'étranger, je m'imprègne de leur culture ou du moins je regarde leurs habitudes. Je lis le journal en néerlandais, je ne comprends rien à la langue mais entre les photos et les mots ressemblants, on voit en gros de quoi ça cause. La hiérarchie de l'information, les trucs qu'ils jugent importants, les résultats du foot, tennis, cheval... Immersion chez les peuplades sauvages, je me prends pour Claude Lévi-Strauss quoi ! Ce carnet de bord c'est mon « Tristes tropiques » à moi, je vais postuler à la chaire d'anthropologie au Collège de France, je suis confiant...
La Belgique c'est pas loin de la France mais ils nous donnent des leçons de propreté des chiottes. La douche est nickel chrome, tu mangerais par terre. Je ne décolle qu'à 8h, Christelle notre correspondante chez Waterair Belgique embauche à 8h30, hier exceptionnellement elle ne bossait pas du coup je n'ai pas le feu vert financier disons pour livrer. Je me gare à l'entrée du lotissement pour appeler, je n'ai pas envie de devoir expliquer au client que je vérifie s'il a bien payé, c'est gênant. Elle me donne l'accord pour les 4 de la tournée.
La cliente d'entrée me donne une feuille que je pense être la confirmation de paiement, c'est en néerlandais, ok ok. Comme souvent je dois démonter le portail pour entrer dans la cour. Là ça va les vis ne sont pas grippées, fastoche. Je lui pose les palettes où elle veut, tout bien, puis je remonte le portail, tout tout bien. En reprenant la route je me rends compte que je suis à 30 bornes d'Eindhoven, j'aurais pu aller échanger mon Merco contre un DAF, tant pis.
Entre 10h et midi je fais une piscine dans une rue étroite, pas cool. Je vois des traces de camion, la cliente m'explique que son mari est routier et qu'il fait comme moi pour se garer devant chez lui. Bah oui normal.
J'ai bien du mal à trouver un parking sur les routes nationales pour manger un morceau, il n'y a que sur l'autoroute avant Anvers que je peux me poser. A 14h je suis chez un couple, ni l'un ni l'autre ne parle un mot de français, je ne leur en veux pas je ne parle pas un traître mot de leur langue non plus. Je dois tout rentrer dans le garage c'est une maison mitoyenne. Les palettes des grands escaliers ne sont percées que dans un sens, c'est chiant on ne peut pas passer les fourches pour les prendre en long, je fais mon petit calage en bois habituel. Le gars est content ...et moi aussi.
La dernière livraison est à Anvers Ekeren. Le trottoir est large, en bon français je me gare dessus... Malheureux ! C'est une piste cyclable. En Haute Saône on dit que les trottoirs sont larges c'est parce qu'autrefois il fallait la place pour le tas de fumier et que plus le tas était gros plus la famille était riche. Ici visiblement ce ne sont pas les vaches qui font l'opulence. Je me fais engueuler plusieurs fois par des cyclistes, m'en fout je comprends pas. Pour ne pas trop jouer au con, quand c'est vide je vais me garer en face en faisant le tour du pâté de maisons. Je fais le contrôle, et c'est le drame ! Le client a commandé un escalier sans les lumières mais avec la balnéo et moi je lui en livre un avec les perçages pour les loupiotes et pas de balnéo. Heureusement lui parle correctement français, ça aide. Je vous passe les palabres au téléphone. Pour éviter des frais et une nouvelle livraison je propose de faire cadeau des lumières au client. Oui je suis très généreux quand ce n'est pas mon argent ! Le patron de Wat Belgique donne son accord, un technicien viendra poser la balnéo sur place et c'est réglé. Et moi je suis vide, tout va bien.
En montant j'ai vu que le ring est déjà bien bouché, il est 18h c'est pas la peine que j'aille m'enquiller là dedans. Je vais au resto du lavage de citernes Hoyer sur le port, au poil, demain il fera jour.
Chez Hoyer je fais l'ouverture à 6h, café douche en vitesse et je file. Le ring d'Anvers est encore tranquille à cette heure. Bruxelles est déjà bien chargé, ça freine pas mal vers Zaventem et au bout avant de reprendre l'autoroute des Ardennes. Depuis que je roule j'ai toujours vu le binz ici, le bout où l'autoroute se finit et passe en nationale. Bon après c'est pas comme si j'étais pressé, pressé et moi ça fait deux. Je rentre à vide, pas le temps de recharger faut que je sois demain matin à Seppois.
Je me rentre tranquille, en milieu d'après-m' je suis je suis à la maison.
A 8h pétantes je sers la louche de Fabrice, on charge. Je ne commence qu'à 12 km de l'usine mais on doit se faire chier quand même pour tout rentrer. Une pyramide de palettes et c'est réglé, ah on n'a pas des métiers faciles ma bonne dame ! Sevket arrive, il va dire salut au bureau et en revenant il me dit en rigolant que Martine va m'engueuler, j'ai mal rempli des papiers. Quand on a fini on va boire le café et ce salopard rappelle à Martine qu'elle doit m'engueuler, elle avait oublié ! Le coup de pied de l'âne ! Gros fendage de gueule. Bon c'est vrai qu'il y a 3 « retours camions » que j'ai mal renseignés, c'est mal, je vais me flageller.
A 10h et demi je suis à Waldighoffen, le client démonte sa clôture et je lui grimpe les palettes sur le terrain, facile. A 13 h je suis à 20 bornes de là. Je commence à vider et la jauge du chariot clignote, le dernier coup que ça m'est arrivé du côté de Lyon j'ai désamorcé... ça fait pas mal de temps que je ne suis pas repassé au dépôt, je me suis fait avoir, merde. Je fais à l'économie, je l’éteins dès que possible et je le rembarque, ouf ! Je trouve un Intermarché mais il n'y a pas de piste PL, je dois descendre le Moffett pour passer aux voitures. Gros succès avec les gens qui n'ont jamais vu ça.
Encore une piscine vite fait chez un couple bien sympa, je suis super mal garé sur la route de St Louis, ça roule fort je fais au plus vite.
Dernière livraison du côté de Sélestat dans une grosse ferme, des hangars gigantesques, des tracteurs, un Maniscopic... Le client me demande de déposer comme ça vient, il doit faire de la place il bougera tout. Vu le matériel qu'il a, je ne suis pas inquiet. Il est 18h la nuit tombe d'un seul coup, c'est impressionnant avec le changement d'heure. Je remballe les gaules à la lumière des phares, ça suffit pour aujourd'hui. Fin de mission à Kogenheim, miam miam.
Faut que j'avoue un truc, j'aime bien déjeuner et prendre une douche le matin. Donc je fais ça et je mets en route. A 8h je suis dans un patelin, le gps me fait traverser et aller au bled suivant … Bon je me débrouille tout seul. Enfin arrivé j'en parle au client qui me dit que ça le fait à tout le monde, bizarre. Client super sympa, il paye son kawa quand on a fini. Il y a là une forte femme très jolie de visage, elle ne parle pas français. Pour faire le malin je lui fais étalage de mes connaissances de la langue teutonne ...c'est léger.
Je termine à Niederhaslach, c'est facile à trouver c'est à côté d' Oberhaslach ! C'est entre Molsheim et Schirmeck donc pas besoin d'aller à Strasbourg c'est déjà bien. Je m' avance au max dans la rue, un gars bouche le passage avec un camion benne et une pelle. En rigolant il me dit : « tu le diras pas que c'est moi qui te gêne, je travaille souvent pour Waterair. » La maison est à 2 ou 300m, ça va.
Bon voilà, j'ai terminé, je me suis payé mes 11 livraisons de la semaine, j'ai l'impression d'avoir plus roulé en chariot qu'en camion ces deux dernières semaines. Ras le bol. La semaine prochaine c'est back to foie gras land, vais rouler un peu.
Pauline m'envoie recharger des palettes vides chez Aldi à la base de Colmar. Ce sont des demi-Chep avec les pieds en tôle, ils appellent ça des palettes Düsseldorf , va savoir pourquoi ? Et c'est consigné. J'arrive à midi 25, personne au parc à emballages. Je vais voir à la réception, une fille me dit qu'ils ferment à midi. Je donne le nom du type que l'exploit' m'a donné : « Il finit aussi à midi. » Et merde ! Je textote à Pauline et je me casse.
Je vais mettre un coup de gasoil à l'AS24 d'Ottmarsheim et Pauline me répond : « Je suis un peu déçue Pierre, un chauffeur Peco serait resté sur place jusqu'à lundi. » lol
A 15h30 je décroche à la maison, un peu en avance pour le goûter. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.