Carnet de bord de Avril 2019 | Partager sur Facebook |
J'ai le même lundi que la semaine dernière, je me lève beaucoup trop tôt pour être à 8h à Seppois.
Sauf qu'il y a bien plus de bazar à charger, je gratte quelques palettes sur les rénovations pour Barcelone, c'est fin mais tout passe au sol. Nickel. Marc se pointe pour charger derrière moi, on va boire le café et je file.
Je passe chez Manuloc pour récupérer mon triporteur, ils ont fait tout ce que j'avais demandé et un petit plus. Un flexible hydraulique a rendu l'âme chez eux, le coup de bol ! Une panne quand l'engin est au garage ça n'arrive jamais, c'est toujours quand t'es à perpet'.
Je reprends un petit coup l'autoroute pour aller au dépôt, faut rendre les papiers et faire le plein. J'appelle le Bibendum pour mes pneus, il est sur messagerie. Putain j'arriverai à les changer un jour ces gommards ? Ils ne sont pas au bout, pas envie d'attendre jusqu'à 14h, je me casse.
Du coup je suis en avance sur ce que j'avais prévu, je descends tranquille Mimile par la nationale. Il fait beau, les vaches sont ressorties, c'est le bonheur la Franche Comté.
Moins de bonheur pour un pépé allemand en camping-car, il a dû freiner dans Coligny, ses roues se sont bloquées, il a traîné ses pneus sur 1 ou 2 km. Une fumée terrible, tout le monde lui faisait des appels, il n'a rien vu le pauvre ! C'est un mec en moto qui l'a fait s'arrêter, il commençait à attaquer les jantes.
Je passe Lyon avant la mauvaise heure. Je fais le grand tour, pas par discipline mais Google annonce déjà rouge vers St Fons. On freine juste à la bifur' de l'A43, normal quoi.
Je sors à Chanas et je fais ma coupure vers St Vallier au bord du Rhône, je vais marcher. C'est bucolique et c'est bon pour ce que j'ai.
Au péage de Valence nord il y a un monde fou quand je reprends l'A7. C'est quoi ce binz ? Je ne mets pas longtemps à comprendre, un Scania blanc en porte-conteneur est couché sur l'autoroute dans le sens de la remontée sous les radars, il bloque les trois voies. Le bouchon remonte jusqu'à Valence sud où la sortie est obligatoire. Donc tout le monde fait le tour de Valence et se retrouve au péage nord. Je jette un œil sur Maps et je vois que Greg 26 se dirige par là. Je saute sur le téléphone mais il est au courant, vaut mieux prévenir que pourrir comme dit le dicton... Parce que là je pense qu'il y en a pour des plombes à relever le truc.
Ma deuxième livraison de demain matin a été reportée à mercredi, du coup je suis pas trop pressé. Je me tâte, la Tête Noire, le Mistral ? Je coupe la poire en deux, les Blaches et basta !
Je mets en route après mes habituels café-douche. Au feu à Mondragon je vois un FH qui nous est familier, c'est monsieur 26 qui livre des arbres. Je m'arrête en merde deux minutes, on papote, on se donne rendez-vous à l'aire de Tavel. C'est sur l'autoroute mais tant pis, c'est un petit chauffeur, sorti du grand ruban il est perdu. J'aime pas m'arrêter là, le parking est merdique avec des séparateurs en béton. Moi je suis trop mauvais c'est juste bon pour casser le camion. A peine le temps de me garer potablement notre maître du web arrive, on va boire le café. Un vrai, au percolateur, pas la merde en gobelet. On papote dix minutes et faut qu'on file, on a des rendez-vous.
Vers 9h et demi je suis à Manduel, à l'entrée de Nîmes. Je livre une grosse rénovation avec un liner qui fait le poids d'un âne mort. Le client me dit qu'il ne peut pas bouger sa bagnole, elle n'a plus de batterie. Qu'à cela ne tienne, je le mets au volant et je pousse la caisse. On la gare devant la maison. Je lui mets la palette dans le garage, contrôle, chèque. Quand je repars il me dit : « vous voulez bien m'aider à rentrer la voiture svp ? » Putain ma bonté me perdra, rebelote.
Je me fais une autre réno pas loin à Marguerittes. La cliente est une très belle femme, il y a une trentaine d'année ça a dû saigner au baloche du samedi soir0000. Je dépose ça sur le bout de gazon synthétique et zou !
Comme l'autre fois je me prends du pain à la boul' Ange sur la route d'Alès. C'est une chaîne mais faut avouer que le pain n'est pas mal. Pour 13h je suis à côté d'Alès. J'aime pas le coin. Pas du tout. J'avais vu sur Maps que ça allait être chiant, ça se confirme. La route est étroite mais il fait sec, je me sers dans l'herbe. Garé à 500m j'y vais en trois fois. Je me remets à apprécier le Moffett, l'entretien lui a fait du bien. On s'habitue aux défauts qui viennent petit à petit, quand ils sont réglés c'est vachement mieux. Encore des clients anxieux, je fais le job au mieux pour les rassurer.
Ensuite je redescends à Aubord, à côté de Perrier. Des jeunes retraités qui viennent d'acheter une maison avec une piscine existante. Ils n'y connaissent rien, je leur explique comment ça marche.
Pour finir j'ai une assistance petit camion à Vauvert. Je me gare sur le parking de chez St Mamet, il y a deux hectares de goudron. Je retrouve Jacques le gars que j'ai eu la semaine dernière à Alès. On transvase sur sa benne. Parfois l'assistance petit camion c'est pas trop justifié mais là si. On roule dans le bled, c'est étroit, des sens interdits de partout, en semi c'est même pas la peine d'essayer. C'est une grosse Sara rallongée, plein de tôles, plein de jambes de force, on y passe un moment. C'est la cliente qui nous a accueilli mais son mari rentre entre-temps, encore un inquiet, encore des explications. Jacques me redépose au camion.
Demain matin de bonne heure je fais la réno que je devais faire ce matin au-dessus de Nîmes. Je coupe au centre-routier ou je monte à La Calmette ? Boh je ne connais pas la Belle Epoque, ça fait du changement. Malgré la circulation à Nîmes j'y suis à 18h45 ça me laisse le temps d'aller marcher un peu avant la soupe.
A 7h30 je suis devant chez mes clients à Ste Anastasie. Le temps de descendre le chariot, je sonne à 7h35...pas de réponse. J'attends un peu, je téléphone. La cliente trouve que je suis trop matinal. Je lui réponds que je devais la livrer hier, que son mari devait aller à l'hôpital, qu'à sa demande on a reporté la livraison à 7h30 ce matin, qu'on était d'accord. Elle me dit qu'elle s'habille et qu'elle arrive. Faites ça. Je suis brave mais à un moment donné...
La suite est à Palavas, faut donc que je me tape Nîmes de bon matin. C'est bien pénible, le bouchon commence à 7km du péage. A Palavas les rues sont toutes petites, je fais un demi-tour miraculeux. La pluie se calme au bon moment. Les monteurs sont sur place, je les connais bien je dépose au mieux pour les aider. Ils sont obligés d'évacuer la terre à la brouette tellement c'est étroit, heureusement c'est plus une baignoire qu'une piscine. Pour repartir il y a un sens de circulation à la con, je me fais : bande blanche, sens interdit, file de gauche...la totale !
De là je traverse Montpellier, je vais dans le gros lotissement de l'autre côté de St Gély du Fesc. Je connô, ché mun coin. Une réno entre deux averses, un chèque et je file.
Je mange un bout vers Clermont l'Hérault et je retrouve Jordan un monteur à Lodève. On transvase la réno dans son Jumpy et on monte dans les montagnes. La route est interdite aux PL à je ne sais plus quelle longueur. Heureusement qu'il y avait une assistance, en semi t'es mort.
Après je file à Portiragnes chez des retraités alsaciens. Piscine Waterair, voiture Peugeot, c'est bien ils font vivre le Sud Alsace-Nord Franche Comté, des patriotes, des vrais ! Envoyez la Marseillaise !
Je me fais encore une réno à Narbonne, pas bien loin du péage de Narbonne Est, vers la zone commerciale. Facile. 18H c'est fini.
On est mercredi, je vais donc souper au 9 California. C'est comme ça. Blague à part mercredi prochain j'ai intérêt d'être beaucoup plus loin sinon ça va pas faire. Je me paye les programmes pour dans 15 jours. Petit breefing avec Jean-Charles et Joaquim au téléphone, à l'avenir ils vont se débrouiller. A minuit j'envoie le dernier, j'en ai bien marre j'avoue.
Réveil à 7h moins le quart, café croissant con chocolate, douche à la station et zou ! A 8h et demi je suis à Sta Perpetua, il n'y a encore personne, je me prépare tranquillou. C'est Orlando le vieux poseur de liner qui m'ouvre la maison. Pour gratter de la place j'ai dépoté des palettes, je remets tout en ordre : les étiquettes rouges ensemble, les vertes, les bleus...c'est comme à l'école maternelle. Comme c'est le niveau scolaire max que j'ai atteint c'est impeccable.
Je connais mon retour depuis hier, direction Narbonne. Arrêt gasoil à Figueras comme d'hab'. Je suis surpris par le peu de camions qui roulent et sur place. Généralement ici c'est blindé, ce matin plein de pistes libres, pareil sur le parking. Ça fait une ambiance de jour férié, étrange.
Petit arrêt à La Jonq' pour des clopes et du pain. Le pain oui, mais les clopes c'est pas pour moi ; une fille de chez ATS.
Au quatrième top de 14h j'entre chez les vignerons de la Méditerrannée, on peut pas être plus précis. Le gars me donne le quai 1, c'est bien c'est près de la machine à café. A 14h45 je m'enlève du quai, j'adore ce job.
Il ne me reste plus qu'à me remonter cool cool. C'est à vider demain à 18h, donc pas pour moi. 18h c'est trop tard, c'est écrit sur mon contrat de travail.
Fin de cette petite journée sympatoche à La Tour d'Albon, y a rien qui va mal.
Le troquet ouvre à 5h, j'y suis. Je démarre un quart d'heure plus tôt que vendredi dernier, ça passe bien mieux à Lyon du coup. Ce qui me fait dire que je ne suis pas fait pour le régulier, je n'arrêterais pas de comparer d'une semaine sur l'autre, un truc à devenir dingue. Pas d'arrêt à Villemotier j'ai déjà déjeuner, c'est violent comme décision. Allez un petit croissant au feu de bois ! Non non et non !
Vers Arbois j'appelle Alex Despneus, je l'ai écrit comme ça dans mon répertoire, on se donne rendez-vous à Devecey il a du boulot chez nous. J'y suis vers 10h. J'ai pris un clou dans le pneu du chariot à droite. Je voulais l'enlever moi-même cette semaine, pensant que c'était dans le « gras » et j'ai renoncé. J'ai bien fait, dés qu'il retire le clou ça fuit comme un panier. Ensuite il me change les avants. Il me monte deux gommes presque neuves qu'il a retiré d'un camion vendu. Ensuite je vide mon pinard à quai, les pleins, les papiers et zou !
Je passe manger chez ma meuf en vitesse et je file à Seppois. Fabrice m'appelle en chemin, il a de l'avance, je peux venir avant si je veux. Tu m'étonnes que je veux !
J'avis rendez-vous à 15h normalement, à 3h et quart je me casse. Trop bien.
Une tite heure après je suis à la maison. Bon congé de fin de semaine à tous, le ciel vous tienne en joie.
Plein de courage je décolle de la maison à 7h. Pour une fois je prends l'autoroute à Baume les Dames histoire d'éviter le bouchon de Cayenne du matin. La semaine est ultratendue, on va pas commencer à chier dans la colle à une heure de la baraque. C'est bien chargé sur Besac' mais ça roule.
Je descends par la 83 jusqu'à Bourg puis l'autoroute jusqu'à Lyon, au plus rapide quoi. Les 4h30 m'amènent jusqu'au sud de Lyon, pour l'instant c'est bien.
Pas le temps de flaner au bord du Rhône, j'irai marcher plus tard. Ou pas.
A 16h15 je suis au-dessus de Nîmes à nouveau, je dépose une rénovation que j'avais mise aux portes. Tiens c'est encore un couple de filles au vu des noms sur le chèque. Bah oui, elles consomment elles aussi, tout va bien.
Ensuite je vais à Gallargues pour une autre réno. Le petit pont de pierres au-dessus des voies est désormais en sens unique. Pas grave, je ne prends pas le risque de tourner en rond dans le bled, je me gare en face de la cartonnerie et je passe le sens interdit en chariot. Je préfère rouler 300m en chariot, le camion est en coupure, tranquille. Je livre chez des petits vieux, le pépé a bien du mal, je me fais le liner tout seul, sur une grosse piscine comme ça, ça calme.
Il ne me reste plus qu'à aller au premier resto possible à Montpellier, ce sera Vendargues. C'est pas terrible mais j'ai 9h01 de volant et je valide une 11h, tout va bien. La loi sur les heures est ridiculement tatillonne, si j'avais perdu 5 minutes à l'entrée de Besançon ce matin et encore 5 minutes à Gallargues je faisais quoi ? Ça comptait pour une 10heures ?
C'est cher et limite craignos ici mais je m'en vais avec le cul propre, c'est tout ce que je veux. Je commence par une réno-margelles pas bien loin. Je sonne à 8h, pas de réponse. Je débâche en attendant, je retourne à la charge, une voix de femme me dit qu'elle ne m'attendait que vers 9h. T'as raison, je donne 8h pour faire genre. C'est une petite femme toute menue, je ne suis resté qu'un quart d'heure mais ça suffit pour voir que le mari il file droit. Pas voix au chapitre le gars. Un chèque et je file à Teyran. J'aurais peut-être dû inverser les livraisons, je reviens sur mes pas, c'est un peu con. Il n'y a que 9km entre les deux, j'ai pas bouffé le bénéfice là-dessus.
Garé à l'arrache sur un trottoir, je ne traîne pas. La cliente me fait le chèque, je vérifie, il manque un nombre en lettres. Elle dit à son mari de le faire. Il se goure aussi... On en rigole. Je leur dis que le docteur Freud appelle ça un acte manqué, c'est l'inconscient qui refuse.
Ensuite je vais à Clermont l'Hérault, en tournant dans la rue du client j'entends un chtongg. J'ai touché un panneau sur un haricot, je ne l'avais pas vu celui là, j'avoue. J'ai touché juste sur une ancienne griffure, coup de bol. Un coup de polish et ça devrait s'effacer.
Trois petites livraisons dans la matinée, je suis dans les clous. J'ai le temps de manger un bout avant Béziers.
Je me fais un kit à Servian. Je descends l'escalier et le ciel devient noir, on se prend une averse terrible. En deux minutes je suis trempé, j'attends que ça se calme sous l'abri à bois. La cliente m'apporte un café, c'est pas de refus.
Après ça je descends à Perpignan comme d'hab'. Une toute petite piscine dans Canet-Plage. Le client me montre qu'il en a chié pour le trou. Il est tombé sur une vieille cuve à fioul, un ancien proprio n'a rien trouvé de mieux que de la remplir de béton.
Je me fais une dernière réno pour aujourd'hui à St Cyprien. C'est le gendre qui réceptionne, ça m'a l'air de le saouler, deux signatures, il referme la grille derrière moi et saute dans sa bagnole. C'est bien je suis pressé, faudrait que je valide ma deuxième 11h ce soir.
Ça ne bouchonne pas dans le Perthus, c'est le seul truc qui m'inquiétait un peu. Une fois de l'autre côté j'appelle Nestor puis je whatsapp Enrique, on se cadre pour demain. Je devais monter à Igualada mais ils ont un problème de terrassement une fois de plus, je déposerai à l'agence. J'avoue que ça m'arrange. Je me pose à 20h20 à Parets, il me restait 10 minutes d'amplitude, tout va bien.
Je retrouve Nestor à la delegacion vers 8 h et demi. Il a un problème de terrassement, on laisse une piscine au dépôt. Ça m'évite de monter à Igualada, j'avoue que ça m'arrange. Faut faire du rangement, je ressors deux piscines qui traînent et je remets dans l'ordre de sortie. Ça me prend pas loin d'une heure en tout.
Je roule derrière Nestor, on va livrer la suite d'une piscine à Rubi. Celle où j'ai failli lui couper une guibole avec les tôles. On se paye un putain de bouchon à hauteur de Barbera sur l'AP7, trois bagnoles se sont embrassées. Big bordel. J'ai été un peu plus malin en changeant de file, je l'attends devant l'ancienne piscine municipale que j'ai prise en photo l'autre fois. Ça va vite à vider. La rue est trop étroite pour moi pour sortir, je recule jusqu'au premier carrefour...et c'est le drame, j'arrache un fil de téléphone qui pendouille. En France c'est pas grave, les fils doivent être à plus de 4m mais ici j'en sais rien ! Nestor me dit qu'il s'en occupe, il appelle la mairie. Je me casse, j'ai du taf et il parle catalan un peu mieux que moi, lol.
Direction plein sud. Comme ils ont viré le jeune Carmelo il n'y a plus de commercial à Valencia, j'y vais tout seul. Pareil que ce matin, j'amène la suite d'une piscine que j'ai livrée il y a quelque temps. Enrique m'a filé le numéro du client. Vers Castellon, je m'annonce pour 16h30. Le client me répond que je me trompe, qu'il n'attend rien. Oh l'embrouille ! Je fais une copie d'écran des textos à Enrique, c'est lui le chef. Je continue mon chemin mais je sens que ça pue. Enrique m'appelle, c'est mort, ils se sont mal compris avec le client, faut que je ramène le kit à l'agence. T'es gentil mais je suis sur le contournement de Valencia et je vais à Madrid ensuite. Je lui dis que je verrai... Il est gentil, au téléphone il parle lentement pour que je comprenne mais là il me saoule.
Je passe à l'AS24 route de Madrid, je me jette un café solo en vitesse. Point positif j'ai gagné pas loin d'une heure de volant du coup.
Comme tous les mercredi c'est programme Waterair. Purée la semaine de Pâques ne fait que 4 jours et je descends à Alicante, avec une chiée de client en France, ça va être fin.
Allez, je passe à autre chose. Je roule dans la Mancha, les paysages sont magnifiques, j'adore ce coin, kif. Je valide ma fin de journée à une heure de route de Mostoles avec 9h zéro zéro de volant, mieux que sur le plan.
La chica au bar ce matin a bien du mal, elle ne sait pas où est la clé de la douche, ensuite elle ne sait pas combien c'est, du coup elle ne m'a pas fait payer. Avec un menu à 8€50 hier soir j'ai bien fait de m'arrêter là, c'est rentable.
Je craignais de me payer un peu de bouchons pour entrer dans Madrid à 8h mais non, à peine si on a freiné un coup. A 8h10 je suis à Mostolès. Exploit, Roman et les monteurs sont déjà là. Les rues du lotissement sont chiément étroites, je reste sur le boulevard. 100 m en chariot c'est rien. Je fais mon contrôle et je file, chuis pas d'ici moi.
La traversée de la banlieue est un peu plus pénible, la M40 est à l'arrêt, je chope par la M45, c'est un peu plus long mais ça roule. Merci Google.
A 14h je suis chez Cotrali pour charger les croquettes à chien comme d'hab' maintenant. La fille me dit de revenir à 4h. Le voyage est prévu demain, je ferme ma gueule. A 16h j'y retourne, la fille appelle le mec du quai, il me montre un mail, demain. Mañana sobre las 10h. Oups ! Moi qui étais content d'avoir deux coupures de 11h, n'en vlà une troisième! Je préviens Pauline pour qu'elle prévoit d'envoyer quelqu'un charger pour moi, il va être content le collègue... comment niquer un samedi en chargeant un voyage qu'est même pas pour toi.
Bon du coup j'ai le temps, je vais marcher un bon bout. Il y a un vent terrible qui descent des Pyrénnées, limite ça caille mais ça oxygène mes neurones qui en ont bien besoin.
En me baladant j'ai repéré un resto pour ce soir et une meilleure place pour couper, à l'abri du vent derrière une pépinière d'entreprises. Enfin, ce qui aurait dû être une pépinière. Rien n'a été ouvert, les bardages faute d'entretien claquent au vent, c'est lugubre. Les gens qui ont mis du pognon pour construire ça ont bu un joli bouillon. Si on m'avait demandé, je leur aurait dit que c'était impossible que ça marche. L'étude de marché elle est toute faite. Pas grave, c'est bien je suis à l'abri du vent pour dormir.
A 8h j'en ai marre, je me lève. Je vais déjeuner au bar de l'hôtel chicos juste à côté. 2€80 c'est le prix normal. Je me renseigne, il n'y a pas de douche, on verra plus loin.
Sur les coups de 9h je vais directement voir mon cariste, il doit être plus ou moins chef de quai les autres viennent lui demander des trucs sans arrêt. Il me dit de me mettre au quai 8, el ultimo. Ne nous emballons pas, il va chercher les palettes au diable, les autres viennent lui causer, il n'arrête pas de s'arrêter du coup. Je me casse à 11h pétantes.
J'enquille l'A2 jusqu'à Lleida, le bout où il y a 75% de réduction avec le télépéage pour les poids-lourds. Premier arrêt au Parador à Lleida pour la douche, un jeune pompiste vient me voir pour que je paye le parking. Non t'es gentil, je me douche et je me casse. Enfin après les 30 min. Il me pose deux trois questions sur les piscines et le chariot embarqué, il est sympa finalement ce gosse.Les compteurs sont remis à zéro, zou !
Je mange un bout en 15 min à Gurb. J'adore ce nom, une dirait une onomatopée dans une BD, ou le nom d'une bestiole dans Star Wars. Il est 15h c'est l'heure de manger et surtout ça coupe la monotonie de la C25.
Je pensais choper du monde dans le Perthus mais non ça roule, pas fort avec les travaux mais ça roule. Autre coup de bol, un mec a ruiné sa bagnole dans les glissières vers Montpellier, je passe juste ric-rac avant que ça merdoie.
Séverine la chef d'exploitation m'appelle, elle veut me donner le bonjour d'un gars, le nom de famille ne me dit rien, je l'ai oublié depuis. Elle me dit qu'il est affréteur chez Gefco Gennevilliers. Ahhhh ok !!! Elle me raconte que Pascal a été adorable et qu'il l'a sortie d'une grosse galère. Nan ben tu crois pas que n'importe qui me passe le bonjour ?
Je sors de l'autoroute à Piolenc, tous les restos de la vallée sont fermés. Tous sauf Donzère comme d'hab'. Heureusement qu'ils sont là.
Réveil 6h moins dix. Je sirote mon café, à la téloche on parle de cris de singe sur un stade de foot. La serveuse, bien belle femme par ailleurs se lance dans une logorrhée sur le thème : quand c'est un français qui se fait insulter on n'en parle pas à la télé. J'ai beau lui expliquer que ça n'a rien à voir, que c'est pas parce qu'il y a des barbares qu'on doit en faire autant. Rien n'y fait elle est dans son truc. Je renifle mon croissant, d'habitude ils sont délicieux ici, ce matin il pue le racisme, elle m'a coupé l'appétit. Je vais à la douche c'est mieux.
Je m'arrête sur l'autoroute à Valence à l'AS24 pour mettre 4 gouttes de gasoil. J'arrive à couper 15, il n'y a personne.
Il y a du monde à Lyon mais ça passe assez tranquillement. Je sors de l'autoroute à Bourg comme d'hab'.
Dans la bosse après St Etienne du Bois le moteur ne tire plus, je me dis que j'ai une prise d'air, peut-être un filtre à gasoil... Ensuite c'est la direction qui tire à gauche. Ahhh ça y est j'ai compris, le camion sait qu'on arrive à Villemotier, il est bien dressé. C'est plein de bagnoles, eh oui c'est jour de départ en vacances. Je me jette sur le dernier pain au chocolat sur le comptoir, en repartant je me prends un casse-dalle pour midi.
Avant Besançon Pauline m'appelle pour savoir où j'en suis. Je lui dis de laisser ouvert, j'arrive et que Bibit refermera. A midi et demi je suis à quai, je me vide mes croquettes à chien, je fais les pleins et j'attends Bibit. Il m'appelle pas longtemps après, et me dit qu'il part de Seppois seulement. Merde ! Il a chargé derrière deux Pierrat, c'était long paraît-il. Après il me rappelle pour me dire que ça bouchonne au péage de St Maurice, départs en vacances. A 14h il me rappelle encore pour me dire qu'il est pris dans un accident vers Marchaux, après la station. Putain c'est un cauchemar ! J'ai le temps de manger mon sandwich. Purée manger un jambon-beurre le samedi tout seul au dépôt c'est le sommet de la loose. Il se pointe à 15h, enfin ! Le pauvre n'y est pour rien évidemment. Il décroche dans les cailloux derrière, il n'y a plus de place ailleurs. J'attaque ma transvase, je lui dis de filer, je préfère faire tout seul. La semi est bien pleine, gerbé de partout. Et moi faut que je gagne une palette 80x120 avec le kit hiver que je redescends à Barcelone. Autant dire que je me fais bien chier. En plus dans les cailloux ça secoue, les colis menacent de tomber. A 16h15 j'ai enfin fini, purée j'aurai loupé même le goûter du samedi. Je vois que le Q7 du patron est là, ils me l'ont laissé ? Non merde, j'ai la clé de la Fiat. Tant pis, je balance mon sac dans le Cubo et zou ! Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.
Faut retourner tafer après un week-end court mais peu long. Blague à part c'est pas très grave, ce week-end mon Monsieur Patate restait à Nancy, ç'aurait été la merde sinon j'avoue. A 8h je pose le Cubo, je balance mes affaires dans le camion, le boss veut me voir, on papote cinq minutes et je file.
Ça roule pas extraordinairement fort sur la 83, je me paye un gazier puis un levantin de chez CL avec les sangles de la taut qui flottent au vent. La DDE met en place une circulation alternée dans le petit col à Arbois, je passe juste avant. Je me prends ma demi-tradition avant que les deux escargots ne repassent, pile-poil.
Vu que j'ai démarré du dépôt et pas de la maison je gagne une heure, je passe Lyon détendu, calme cool zen. C'est chiant d'avoir dû transvaser samedi après-midi mais le point positif j'économise pas loin de 4h de volant de ne pas être allé à Seppois. Ce sera bon pour la quatorzaine et la suivante aussi d'ailleurs.
Je mange un bout du côté de Valence, ça roule sur l'A7. On arrive dans la période où les lundis vont être pénibles. Je sors à Montélo sud, j'ai le temps, et je passe par Bagnols-Remoulins, j'adore cette route. J'ai mal dormi cette nuit, je m'offre une demi-heure de sieste à l'ombre, fin bien.
En ce moment je passe ma vie au nord de Montpellierdans les innombrables patelins et lotissements. Aujourd'hui c'est St Clément de Rivière. L'entrée du lotissement est en épingle, où je me fais des cheveux. La cliente est une jeune retraitée, limite pénible. Elle critique tout. Quand j'ai fini de ramballer Eric le monteur du coin arrive, je lui refile le problème. Courage, fuyons.
La banlieue de Montpellier à 18h je pensais galérer mais non, ça passe crème. J'avais prévu d'être au taquet au Pont de Barre, j'arrive à pousser jusqu'à Issanka. La vie est belle.
A Gigean au rond-point de chez Charles André c'est déjà indiqué, le pont de Canet sur l'Hérault est interdit aux PL. Tu peux pas louper les panneaux. M'en fous, je m'arrête au bled juste avant le pont. Et de mémoire il y a un rond-point juste avant le pont pour les étourdis.
Je commence chez un Marocain rigolard, hyper sympa, jovial. Voilà qui me change de la pénible d'hier soir. Il m'offre le café pendant qu'on signe les papiers, comme souvent.
Un coup j'ai voulu couper pour choper l'autoroute mais je m'étais fait chier gravement, là je vais tourner au rond-point avant le pont. Sage. Sauf que je ne m'en souvenais plus mais la route est bordée de platanes bien noueux, l'endroit idéal pour décapiter une semi. Je vais à Maraussan, c'est la banlieue nord de Béziers. Sur Maps le lotissement me semblait large, mon cul Paul ! En voulant me retourner je sais pas comment j'ai fait mon compte, je me suis coincé entre un arbre, un mur et une bagnole. Le porte à faux à balayé, je me suis dit que la Golf ou la Polo je sais plus ne devait pas être bien loin... Oui il était grand temps que j'arrête. C'est juste du bol. J'ai ouvert la fenêtre passager pour qu'une branche entre dans la cabine sans rien casser, centimètre par centimètre je me suis dégagé. J'ai tiré la carte chance.
Ensuite je descends à Perpi comme toutes les semaines en ce moment. Pour 13h je suis au Barcarès chez une retraitée. Elle a le style vieille fille, retraitée de l'éducation nationale, abonnée à Télérama. Ensuite je vois qu'elle porte une alliance, donc vieille fille non. Le portail du jardin n'est pas normalisé, trop étroit, je ne peux pas entrer le chariot. Donc je me fais l'escalier à la main, un Pacio tout seul c'est du sport, ensuite je pousse les tôles et les margelles au taquet avec les rallonges de fourches. Le monteur déplacera les palettes avec la pelle s'il faut. Elle me fait entrer pour signer les papiers, son chien en profite pour filer...le portail est ouvert... On part à la recherche du chien, qui est une chienne finalement, j'y connais rien en cabots. Enfin, je vois bien si le cleb's a des couilles ou pas, bon, bref... Je suis bien désolé mais j'ai pas trop le temps.
Après ça je vais à Ortaffa, village catalan pas facile, je me fais même bien un peu chier la vie. Heureusement ici aussi le client est bien cool, il me montre qu'il retape une 203 pick-up, une rareté. Trois ans de travail mais c'est une merveille.
Je finis les livraisons du jour par une rénovation à Argelès. L'adresse c'est : Mas trucmachin, route de Sorède. Mais encore ? Dans Argelès les maisons sont numérotées je me dis que c'est plus loin. Mais après il n'y a plus rien ! J'appelle le client : messagerie. Le fixe : sonne dans le vide. Je m'aventure un peu plus loin dans la pampa, je finis par trouver une pancarte avec le nom du mas. Il y a encore 2 ou 300m de chariot. Le client a entendu le téléphone mais bon, il a laissé sonner, oklm ! Pis il te dit ça tranquille, il ne voit pas où est le problème.
M'en vais finir la journée à Parets del Valles. Au Perthus gros bordel. Il n'y a plus qu'une file avant le péage dans le sens Espagne-France, le bouchon remonte jusqu'au km 9 de l'AP7. Ça doit faire dans les 15 bornes de camions arrêtés. J'ai jamais vu ça ici ! On se croirait en Allemagne.
A 20h30 je suis au Llevant Park, je ne remercierai jamais assez Samu pour le partage de l'adresse.
A 8h30 je retrouve Nestor à deux bleds plus haut dans les collines. Comme d'hab' on fait le tour du quartier en bagnole, j'arrive jusque dans la rue. On ne devait être que tous les deux pour dépoter tout le bordel, surprise, Raùl le monteur est là avec ses gars. Ils attaquent le montage de suite. Du coup nous on a gagné de l'énergie mais surtout du temps.
Je descends à l'agence où je vide 4 rénovations plus la palette que je traîne depuis Valencia la semaine passée. Je recharge une piscine stockée là depuis des semaines, on va la livrer à Abrera. Abrera c'est au-dessus de Martorell, ça ne me fait pas de détour puisqu'après on va à Lérida. Nestor me fait garer au fond d'une zone industrielle, on est à 200m de la maison. Faut juste remonter un sens interdit, c'est de notoriété parait-il, tout le monde le fait. Sinon tu te tapes des km de détour, en chariot ça ne m'intéresse pas. Donc je remonte le sens unique deux fois et c'est torché.
Je laisse Nestor tchatcher avec ses clients, je prends de l'avance, il roule plus vite que moi.
A 13h45 je suis à El Pont d'Alentorn, le commercial ne m'a pas ratrappé, la maison est fermée, j'avale une boîte de sardines en attendant. Il se pointe dans les 10 minutes, suivi du client. Rien n'a bougé depuis le kit hiver 1, les tôles à la même place, l'escalier dans le garage. C'était bien la peine de faire en deux fois. Je dépose le reste de la piscine et je me sauve, j'ai du taf.
Je fonce à Monzon ça me fait un détour pour Madrid mais j'ai pas le choix. Christine m'a prévenu dans la semaine j'ai deux palettes à récupérer pour Waterair. Sur le mail il n'y avait pas de case à cocher où je pouvais refuser, lol.
C'était à charger impérativement aujourd'hui, l'usine chimique ferme à 17h, j'y suis à 16h, cool. J'ai bien fait de speeder depuis ce matin. Le cariste me donne un quai mais non, j'ai encore une piscine. J'ouvre le côté, fais un peu de place devant, il me sort les palettes et je me charge. C'est des produits d'entretien. Je serai resté un quart d'heure sur place, tip top.
Je regarde la carte, pour Saragosse la route est bien pourrie, sinon faut redescendre à Lleida ou Fraga, fait chier. Tant pis je prends la route de merde. Je me fais secouer jusqu'à Sariñena après c'est roulant. On roule de longs moments dans les champs, sans croiser personne, un ou deux villages isolés, c'est impressionnant.
Je coupe 30 sur l'A2, je vais marcher un peu pour prendre l'air. Laurence ne m'a rien envoyé pour le retour, je passe Madrid ce soir ? A Meco j'ai 9h pile poil de volant, vais souper. Il est 21h45, j'en ai assez.
Il a plu toute la nuit, je cours jusqu'au troquet. Je me suis annoncé auprès d'Isidoro pour 9h donc après avoir déjeuné je démarre vers 8h. Je m'arrête de suite à la première station, elle fait AS24. Je dors plus tranquillement quand le gas-oil est dans la cuve plutôt que dans mon réservoir. Il n'y a pas un chat à la bifur' A2-M50, ben oui je suis con c'est férié ici. C'est vert de partout, le pied ! A la sortie de Madrid il y a une bagnole de flics sur des zébras, sortie obligatoire pour les camions. Un panneau lumineux dit que l'autovia nous est interdite jusqu'au km 60. J'ai toujours à portée de main ma carte Michelin 121 zoom, c'est Madrid et les environs sur 100 bornes, ça fait un moment que je la traîne mais c'est bien utile pour ce genre de conneries. Je whatsapise Isodoro, je lui dis que j'ai un quart d'heure dans le fion.
A 9h et quart je retrouve mon compañero toujours jovial. Son monteur est là, lui me demande toujours si je peux garder les palettes. C'est vrai qu'il est en bagnole, si je lui laisse la palette de l'escalier qui fait 3m x1m20, il est dans la merde.
C'est férié ici aujourd'hui et demain en Catalogne, c'était donc impossible de me recharger en Espagne. Laurence m'a trouvé du boulot en France. Zou !
Rebelote pour éviter la sortie de Madrid côté Saragosse, je prends une tite nationale, mais roulante ça va. Ça me fait retomber à Guadalajara, pile poil. Là il est 11h ça roule, tous les madrilènes se barrent en week-end. Par moment ça sature, le trafic est à l'arrêt. Ça me saoule, au km112 je vais prendre ma douche. C'est propre et je laisse partir le flux. Je ne coupe qu'un quart d'heure mais la circulation s'est bien améliorée. Plus on s'éloigne de la capitale, mieux ça roule.
Je finis mes 30 avec un bout de pain vers le km200.
Pas trop pressé je prends la NII entre Saragosse et Lérida, on ne perd pas de temps mais l'enrobé est défoncé. Ceux qui se plaignent des routes françaises, venez rouler ici. Je m'arrête à nouveau un quart d'heure à Burajaloz pour mon cortado de l'après-midi. Le troquet s'appelle l'Español, c'était un bouiboui que j'évitais. Ils ont dû y balancer une grenade, tout est refait à neuf, en allant me laver les mains je vois qu'il y a une douche nickel-chrome. Faudra que je revienne.
A peine reparti on s'arrête, un Scania immatriculé au Portugal est posé dans le fossé, il n'y a pas l'air d'y avoir bien de mal. Circulation alternée, un flic m'arrête pile devant l'accident. Je déteste le voyeurisme mais je peux pas faire autrement que de regarder c'est devant mon pare-brise. Le gars est dans une coquille, ils le grimpent dans l'hélico. Pauvre gars.
Je finis ma dernière coupure du jour à Vic dans une zone indus' déserte, jamais construite. Au calme pour aller marcher un peu.
Fin de cession chez Padrosa, je me gare avec 10h zéro zéro de volant. On dirait que je l'ai fait exprès, genre le mec qui sait compter ses heures.
Je fais l'ouverture du bistrot à 6h. La chica fait tout un cinéma avec la machine à café : elle fait couler l'eau bouillante des groupes, puis elle fait un café par truc qu'elle jette dans l'évier, ça dure des plombes. Ensuite elle compte le fond de caisse, c'est seulement après qu'elle fait mon cafe con leche. Je le savoure, je l'ai mérité. Une douche par là-dessus et zou !
J'ai un nom de boîte à la con, route de Moussan à Narbonne. Je pense que c'est l'embouteilleur dans la zone de Malvézy. Bien ouéj', sauf que c'est pas là, je dois charger à leur autre entrepôt dans la zone vers le centre routier. Putain je suis passé devant ! Tu crois qu'un jour on aura direct la bonne info dans le transport routier ? Ce jour-là on va gagner de l'argent.
Au guichet le mec me dit que j'ai rdv à 10h. Ouhlaaa, je lui réponds de ne pas être certain de pouvoir attendre, qu'on a pris du boulot derrière, tant pis pour ce lot. Je dois être convaincant , il me dit : « On finit un conteneur au quai 16, tu te mets après lui. »
Comme d'hab' quand je sors du pinard je me prends une Carnot à ma boul' favorite, entre deux rond-points trop facile.
J'ai une seconde ramasse chez FM à l'Ardoise, c'est l'entrepôt Carrouf. Fallait y être pour 13h dernier délai, j'y suis à midi et demi. Content de moi je vais voir le gardien qui me dit que les gens sont partis manger. Purée c'était bien la peine que je speede. Du coup j'ai le temps de jeter un sort à ma tradition accompagnée d'une tomate, au soleil, faut avouer que c'est pas désagréable.
J'ai juste le temps d'écouter les candidats se faire rétamer au jeu des mille, le téléphone sonne. (on est bien sur Inter donc) Quai 104 un truc dans le genre.
Les gens sont revenus de la soupe, un cariste m'attaque de suite. Je recharge du terreau Compo en retour fournisseur. Je pensais que ça allait être une galère, des palettes défoncées mais non c'est tout propret. Juste une palette de cartons qui me semble bizarre. Je dis au mec : « Compo c'est un client à nous, je connais assez bien, ça c'est pas du Compo vu comme c'est emballé, les pesticides sont pas emballés comme ça non plus. » Fectivement' il y a mistake. Il appelle sa chef, oups dit-elle. On change la palette. Sur les coups de 14h je me casse. Le gardien veut contrôler à la sortie. Pas envie de descendre à nouveau le chariot, je lui ouvre 1m de bâche, il regarde, et il me dit que c'est bon. Et me redonne mes papiers. Le premier lot à l'avant c'est les produits Waterair chargés à Monzon, en quoi c'est bon ? Ce pauvre gars il est salarié d'une boîte de sécurité, sous-traitant de Faure et Machet, sous-traitant de Carrefour. Tu penses qu'il s'en branle de ce que j'ai dans la semi.
Il ne me reste plus qu'à remonter au max. Je reprends l'A7 à Montélimar sud, normal. Dans mon sens ça roule, en face c'est l'enfer, vers Valence il y a de longs bouts tout à l'arrêt ou au pas. Purée la haine pour les gars là-dedans. Moi je finis mes 30 avant le Boeuf.
Sur Lyon c'est bien rouge de partout. Je joue au plus fin en restant sur l'A7 jusqu'à Feyzin, la pénétrante qui remonte à l'A46, dans la zone indus' Mions St Priest et je me retrouve au rond-point de l'AS24 des Meurières, A43 direction Chambéry puis Satolas, du coup j'ai rien vu du bouchon.
J'appelle Bibit pour m'annoncer à quai demain matin, après j'apelle le José, il est ouvert, pareil à la Tonnelle. C'est un peu con d'aller tourner à Beauchemin, va pour Mouchard. J'y suis avec 9h53 de volant, le top.
Faute de monde le troquet n'ouvre plus le samedi matin, je bois le café dans ma cabine. Malheur.
A 7h moins le quart je suis au dépôt, je fais les pleins en attendant Bibit. Quand il y avait Micka ils alternaient les samedis, depuis il alterne tout seul. Il se pointe à 7h, on vide mes deux lots. Je file à la douche, et c'est le drame. Je sais ça va vous niquer le moral pendant ce long week-end, mais je vous dois la vérité... J'ai oublié mon gel douche chez Padrosa. Un Adidas tout neuf ! Phil si tu y passes j'avais pris la deuxième douche à gauche, tu me l'envoies en Chronopost stp.
Je passe boire le café vite fait vers ma chérie et à 10h je suis à Seppois. La fête bat son plein, des camions au large. Jean-Pierre a été commis d'office pour aider Fabrice, on charge deux camions à la fois donc. Mais quand j'arrive le camion de 9h commence à peine. Faut prendre ça du bon côté, j'ai le temps de tchatcher avec les copains, boire des cafés, tamponner un carnet de récep' et préparer mon bazar. Jean-Pierre me vide les deux palettes de produits, ça tombe bien c'est pour lui. Ensuite c'est Fabrice qui me charge. A midi et demi je me sauve. Comme toujours il me faut une petite heure pour rentrer. Il est grand temps que la semaine se termine, la quatorzaine est comme Notre Dame, carbonisée.
Bon week-end, bon gigot d'agneau, le ciel vous tienne en joie.
Après un week-end « Noël au balcon, Pâques au barbecue » faut y retourner. Comme souvent le lundi je monte pour descendre, je monte dans le Haut Doubs pour éviter Besac' de bon matin, je n'ai rien à y faire. Full N83 jusqu'à Bourg, je ne paye que jusqu'à Lyon.
Quand je veux appeler Pauline pour la visite du tachy, c'est le numéro de Nico 72 qui est composé. Gnin ? C'est koic'tistoire ? Dans le répertoire le numéro de Nico est affiché avec celui d'ATS. Qu'est ce qu'ils me font les Chinois ? Jusqu'à présent j'en étais bien content de ce Huawei. Point positif, Nico me rappelle et on papote un moment.
Midi moins le quart à l'entrée de Lyon, ça bouchonne. Cette fois c'est le régional de l'étape Baloo qui m'appelle. Il me dit que le bouchon n'est pas bien long. Effectivement c'est un jeune avec une vieille Clio qui a voulu faire du tuning à l'aide des glissières. On papote un momentito avec Pascal.
Je me fais ma 45 à Feyzin, c'est peut-être pas ce nom là, mais vous voyez où je veux dire.
Sur les coups de 16h je suis à St Christol les Alès. L'impasse est courte, je reste sur la grande rue, pas loin, heureusement parce qu'il tombe une averse terrible. Le pépé ne peut plus arquer, je range la réno dans le garage en échange d'un chèque.
Normalement j'avais une assistance petit camion pour livrer une rénovation dans Nîmes, Martine n'a trouvé personne, je lui ai dit que j'allais me démerder. C'est pas que c'est loin mais c'est tout des rues à la con. Je trouve à me retourner avant l'hyper centre-ville, c'est pas un demi-tour sur place mais c'est limite. Au premier feu en revenant sur mes pas, les freins sont allumés rouge au tableau de bord. Le flexible rouge n'a pas aimé le demi-tour. Trois tours de scotch et j'arrive à finir la journée.
Je me fais une dernière réno à Milhaud, le long de l'autoroute. Un gars en mobylette m'arrête et me dit que ça va pas le faire. Mais si mon brave, mais si. Bon honnêtement il n' avait pas loin d'avoir raison. Quand je sors de chez la mémé j'ai 9h08 de volant et 9h15 au centre routier. Merde ! Bon bé mort pour mort je continue. Fin de mission au Pont de Barre, j'en ai ma claque.
Ça a changé de patron ici, c'est une jeune femme qui tient l'affaire et une autre tout aussi charmante qui ouvre le matin, ça change du grand dadet. Une douche par-dessus le café et zou ! Ici faut décoller de bonne heure sinon faut trois plombes pour passer Montpellier. Mon flexible de freins n'a pas cicatrisé dans la nuit, avec beaucoup trop de coups de freins je me retrouve en rupture. Dans la forte circulation personne n'y voit rien. Pour 8h je suis à nouveau à St Mathieu de Rivière, je vais finir par connaître tous les lotissements du pays. J'élague quelques branches en passant.Quand j'ai livré j'essaie de rescotcher mon flexible mais cette fois c'est cuit. Je me retrouve une fois ou deux encore en rupture et je m'arrête chez Iveco sur la rocade. J'achète un flexible rouge, bien brillant, 16€42 TTC. Les spécialistes du prix des pièces me diront si c'est cher ou pas, je n'en ai aucune idée. Je le change vite fait et je retourne chez Fiat pour me laver les mains. Le gars est surpris que j'aie déjà fini. Deux coups de clés et c'est torché, faut pas deux heures. En tous les cas ils sont bien sympas là dedans. Chez Iveco c'est mieux de garder le sens de l'humour et de la dérision...
Je me fais encore une réno-margelles à Pignan puis une piscine complète à Servian. J'aime pas Servian, c'est encore une maison dans le bled, impossible de tourner en semi, je me gare à 4 ou 500m. La journée est tendue, j'ai pas vraiment le temps de manger. Pas grave vu mon état.
Je me fais encore une réno à Puissalicon. Le client vient de se faire livrer un spa, le chauffeur a posé ça comme un chien fout sa merde. Pas envie de me payer le liner à la main, je déplace le spa, le client est tout content. Il fait péter le café.
Ensuite ça rigole plus, j'ai encore une réno à côté de Lézignan. La route est étroite, le village sur une colline. Je vais voir à pied chez un viticulteur, il veut bien que je stationne chez lui un moment, ouf !
Il me reste encore une rénovation à Carcassonne, en ville. Je me gare au bord du canal. Je me fais des cheveux pour repartir, devant moi il y a un pont à 4m, le client me dit que derrière je pourrai faire demi-tour. En baissant les suspensions ça passe, 500m plus loin le chemin fait une boucle, sauvé ! Je suis les pancartes « autoroute Narbonne » je me retrouve en centre-ville, c'est bien, c'est joli. Je descends ventre à terre à Barcelone, 21h30 je suis à Parets del Valles. Je me gare avec 8h55 de volant, ça me faisait chier hier soir d'avoir cramé une 10h, si je ne l'avais pas prise hier je l'aurais bouffée ce soir donc tout va bien.
Café douche et zou ! A 8h40 je suis devant chez Waterair, la secrétaire arrive dans les deux minutes, je me vide. Je lui demande le numéro de téléphone de mon client de ce soir, je préfère verrouiller l'affaire moi-même.
Un peu avant 10h je retrouve Nestor à Barbera del Valles, il m'a fait passer par une zone industrielle de Sabadell, nickel chrome. Je suis à 600m de la maison.
C'est une maison mitoyenne des deux côtés, pas d'accès par l'arrière, on enfile les gants et on passe la piscine par l'intérieur. C'est pas une énorme machine, pas de margelles, ça va vite. Le client est un retraité, il me dit qu'il est français d'origine mais ça fait tellement longtemps qu'il est là qu'il a perdu le français, il cherche ses mots, c'est fou hein ! Bon c'est pas que j'ai pas envie de tchatcher mais j'ai de la route.
J'appelle le client d'Alicante, je m'annonce pour 18h-18h30. Zou ! Comme souvent le gas-oil est à marée basse à Tarragone, ça tombe bien il y a une AS24, où il n'y a jamais personne. Ça change de Figueras ! La N340 est interdite sur certains bouts désormais, je garde l'AP7 et je sors à Torreblanca. C'est simple, il suffit de suivre le flot des camions espagnols. Les 4h30 sonnent vers Castellon, je mange un bout et je vais me jeter un cafe solo au bar du coin.
Je me régale toujours autant la région de Valencia c'est magnifique, les orangers les palmiers la vigne les cerisiers, un jardin !
A 18h25 je suis à Elda dans la rue de mon client, c'est étroit je vais me garer au coin et je remonte le sens interdit en chariot. La maison est dans une résidence fermée, c'est étroit, pas facile. Le temps de vider et contrôler 45 minutes se sont écoulées, pile poil.
Laurence m'a envoyé un retour : Barcelone. Je n'ai plus qu'à remonter au plus loin. Pas très loin d'ailleurs, j'échoue à Valencia pas loin de l'AS24, avec 8h57 de guidon, au calme. Merci Truckfly finalement. Je demande au barman à quelle heure ils ouvrent demain, ça reste ouvert toute la nuit !
Très bonne idée.
Surprise ! Il est 6h et c'est le même barman qu'hier soir ! Moi j'ai soupé, tapé ce carnet, dormi et lui il est toujours au taf. Un café, un croissant et je file, les 9h sont écoulées. Ça roule déjà assez fort, comme toutes les grandes villes en fait. Laissez-moi passer, je ne suis pas d'ici.
Pour monter à Sant Marti ça ne passe pas en 4h30 évidemment, je fais une coupure à Cambrils. J'espérais trouver du camion d'exception, le parking est quasi désert. Tant pis pour les photos. Ici les douches sont royales, tu pleures pas tes 3 boules. Je rebois un café, ma religion m'interdit d'entrer dans un bar sans consommer.
Je passe Barcelone aux heures creuses, à 12h45 j'abandonne mon chariot avant de monter sur la bascule de l'usine de sciure. Le gars du bureau me montre un Whatsapp sur son téléphone, ce sont bien mes immat's. Un camion est déjà en place, le temps de virer mes planches, mes protections d'escaliers, tout mon bordel côté passager de la semi, il a fini. Je prends la place, ça file. A 13h30 je me casse, complet. J'adore ce job !
J'avais souvenir d'en avoir bavé dans les côtes pour revenir à la C25, ça se confirme. Chargé lourd, ça crache sous le tapis de sol. Idem sur l'autovia mais c'est moins dur en laissant filer dans les descentes.
Je fais ma dernière coupure en mangeant à l'Emporda sur l'AP7. Je vais boire un café, 1€60 le cafe solo ! Putain j'ai payé 2 balles un grand crème et un croissant ce matin à Valencia. C'est la proximité de la France qui fait monter les prix certainement.
J'aurais bien aimé pousser jusqu'à Nîmes mais il va en manquer beaucoup trop, à 18h10 je suis au relais du soleil avec 9h45 de volant. Nickel. Dimanche c'est les élections en Espagne, je textote à Nestor de ne pas oublier de voter, le parti popular compte sur lui, lol. Il va encore voter pour les indépentistes, il m'énerve.
Réveil 3h le troquet est fermé. Ils abusent, ils auraient pu ouvrir rien que pour moi... Comme d'hab' je sors à Piolenc et je remonte jusqu'à Donzère pour déjeuner et me doucher. Il est 5h Donzère s'éveille et je n'ai pas sommeil, les balayeurs sont pleins de balais et le panier sur le comptoir plein de croissants. Ils sont trop bons ici, des vrais de boulanger.
J'arriverai pas à rentrer je recharge trois gouttes de gasoil sur l'autoroute à Valence, ça m'évite de stresser en surveillant la jauge d'autant que l'autonomie Merco s'est folklo : à un quart l'ordi te dit 600km, 100 bornes plus loin t'as plus que 300... Une citerne polonaise de chez Talke libère la piste, je ne perds que quelques minutes.
Lyon est au vert, le samedi de bonne heure encore heureux ! Je dors une demi-heure du côté de la plaine de l'Ain, fin bien après. Classique, je m'arrête à Villemotier pour un café et un sandwich pour midi, faudrait pas que ça devienne une habitude. Le casse-dalle, pas Villemotier. Le pain bressan de Villemotier j'espère que ça s'arrêtera jamais.
A midi moins le quart je suis au dépôt, je commence par vider les pelets. Pauline s'est arrangée pour me laisser une place sur le parking, c'est pas du fret qui craint la pluie. Comme il y a 15 jours le collègue a laissé la semi chargée dans les cailloux mais cette fois un tracteur est dessous, je fais un tour de la cour en Vico pour me retrouver sur le goudron, ça secoue moins, je préfère être au propre. Bien sûr il pleut sinon c'est pas marrant, donc le jeu consiste à laisser ce qui craint la pluie le moins longtemps possible sous la flotte.
A 14h j'ai transvasé, fait les pleins, refermé les deux remorques, rangé le Fiat, et mangé mon sandwich. Finalement c'est bien de transvaser, de laisser le camion ici sauve ma quatorzaine qui n'a pas explosé mais a senti le vent du boulet de canon. Je saute dans le Jumper, bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.
A 7h et demi je fais chauffer le Panzer et vais garer l'Expert, que je persiste à appeler Jumpy ou Jumper, j'y connais rien en bagnoles. Ça bouchonne un peu à Cayenne comme tous les matins, le temps de décrocher devant chez Estienney je me présente à 8h05. J'aime pas ça fait jemenfoutiste d'être en retard. Sauf que le mécano qui fait les tachys n'arrive qu'à 8h15. Me vlà en avance du coup. Il m'offre le café en haut dans leur cuisine et il attaque. J'ai transvasé samedi j'allais pas encore remplir mes récep's, j'ai le temps de faire mes pages d'écriture. Le mec s'enferme avec mon tracteur dans un truc grillagé, avec des bâches tendues pour pas qu'on voit ce qu'il fait. C'est la loi, ils respectent mais c'est ridicule, j'en n'ai rien à branler de savoir ce qu'il fout sur mon camion. J'avais pas le souvenir que c'était si long, ce n'est fini qu'à quasiment 10h. En route.
Je me suis pris du pain à Audincourt ce matin en partant, j'attaque ça à l'aire de Dompierre sur la rcea. Je mange en vitesse pour ne pas remettre le truc à zéro. Ça aussi putain ! Je veux bien qu'un haut fonctionnaire de Bruxelles m'explique en quoi c'est bon pour la sécurité routière, avec l'informatique aujourd'hui on pourrait faire en sorte que ça ne revienne à zéro qu'après la seconde 30'. Non ?
Ça fait quelques temps que je ne suis pas passé ici, les travaux sont finis avant Digoin. Après non ! Rien. Quand j'ai commencé à rouler on se croisait partout sur la rcea, les travaux ont débuté par tronçons mais on n'aurait jamais imaginé que trente ans après ce serait toujours pas terminé ! La honte !
Il y a un gros bouchon à Limoges sur l'A20, je sais pas pourquoi. J'esquive en sortant, je prends des boulevards, je perds une dizaine de minutes, rien de grave. Avec moi rien n'est jamais grave cela dit.
Je pensais descendre jusqu'à Montauban mais ça va faire juste, pas la peine de faire une infraction ce serait con, je coupe à Caussade comme un lundi, tout va bien.
Un grand café, une douche à 1€ et zou ! Je commence à Bessens le village où des petits gosses se sont faits écraser par un arbre la semaine dernière, horrible. Il n'y a personne, j'appelle le client, il arrive dans les 5 minutes. Il retape et fait retaper une vieille maison de maîtres, il y a moyen de faire un truc magnifique, pour l'instant c'est déglingué du sol au plafond. Sa femme fait couler le café pour les platriers, j'en accepte un en vitesse.
La suite n'est pas loin Villaudric, c'est vers Fronton. Je m'enfile sur un chemin interdit aux 3t5, pas grave je vois que sur Maps ça débouche sur une départementale. En fait non, le chemin est coupé. Je bloque l'essieu auto-vireur et par petits coups, au bord du fossé, j'arrive à faire demi-tour. Pas mécontent j'avoue, sans cela c'était la merde pour repartir.
Avant midi je vais à Bouloc pour une rénovation. C'est sur la rue principale, la rue Jean Jaurès. C'est simple dans les bleds les rues principales c'est Jaurès, De Gaulle, Clémenceau. Un peu de patience on aura bientôt des avenues Dupont Aignan, Poutou ou Copé voire Balkany...
Je casse la graine au calme dans une zone artisanale, au soleil, cool. A 13h je croise le commercial du coin, il fait demi-tour et vient voir la livraison. Encore un chemin étroit bordé de fossés, c'est typique d'ici. Je reste au carrefour, c'est plus simple de rouler en chariot. Grosse piscine, plein de bazar, j'y passe un moment.
De là je monte à Albi, un lotissement pas très loin de l'autoroute. D'ailleurs la rue est en cul de sac à cause de l'autoroute justement. Le gars a une piscine de 20 ans, il profite de la rénovation pour tout péter et mettre un escalier. Il me demande quelques conseils pendant qu'on boit le café.
Retour dans le 31. A la sortie de Lavaur deux gendarmettes sont cachées dans une haie avec les jumelles, bon, elles ne m'ont pas arrêté mais j'ai du bol, je relançais, ça a dû se jouer à 2 ou 3 km/h.
Je finis les livraisons du jour à Verfeil. Le client n'est pas chez lui, je l'appelle, il finit de faire changer les pneus de l'Audi et il arrive dans le quart d'heure. Sa piscine a été inondée par de la boue, il est en litige avec la mairie, muy complicado.
Fin de journée au centre routier d'Agen, j'en ai ma claque j'avoue. En route j'ai appelé tous les clients de jeudi, c'est verrouillé. Nickel.