FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2020 Partager sur Facebook
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  • el ponte de Normandy
    toute neuve
  • Mercredi 8 Janvier 2020
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    On est en 2020 mais j'ai toujours mes habitudes, un café et une douche avant de démarrer. A 7h10 je suis à Troarn dans une grosse usine qui fait du tarama, des blinis et toutes ces cochonneries pour la grande distrib'. Nous on apporte les pots en plastique. On me donne un quai de suite, le gars me dit qu'il est tout seul, faudra que j'attende un peu. Pas grave, moi j'ai carburé, je suis à l'heure, après... Vais me tirer un café à la machine quand je reviens ça bouge dans la semi. Le gars a du mal, il me demande de la baisser un peu, le plateau me semble plus haut que sur l'ancienne, faudra que je pense à mesurer. Si c'est le cas c'est bien, ça évitera de meuler le pneu arrière du chariot dans les lacets.

    Sur les coups de 8h je suis vide je monte à Honfleur récupérer des Europe. C'est un transporteur qui stocke dans une ancienne usine de chépaquoi, les allées sont étroites, il y a des rochers de tous les côtés pour empêcher le stationnement, c'est juste bon pour y laisser un pare-choc ou un marche-pied. Je me mets à quai, le temps de faire le tour à pied le cariste me pose une pile de 15 palettes comme ça, au milieu. T'es sérieux ? Même en croyant très fort en dieu il y a peu de chance que ça tienne plus loin que le premier rond-point. Je lui fais dégerber, deux piles et une jolie barre neuve, c'est tout de suite mieux.

    Vers 10h je suis au Havre, la boutique ne me dit rien. Le gardien me demande si je suis déjà venu, je lui dis que non. Je lui file ma carte d'identité, je suis déjà enregistré, transports ATS. Purée j'ai aucun souvenir, Alzheimer bordel ! J'entre, fais le tour des bâtiments, ah si finalement, les quais ça me dit quelque chose. J'ai rendez-vous à 11h, on me donne un quai à 10h57... A midi et quart c'est plié, complet de boissons sur des Europe et des Chep.

    A l'aller j'ai pris le pont de Normandie, le Tancarville au retour, j'aurai fait les deux. Désormais on paye avec le télépéage, autrefois, je parle d'un temps que les moins de vingt ans de peuvent pas connaître, on payait avec une carte spécifique de la chambre de commerce.

    Je finis ma miche de pain d'hier, bien bonne d'ailleurs, après Rouen. J'attaque la région parisienne juste avant 15h, ça doit rouler. Ça devrait, mais non. Je surveille Sytadin et Google, c'est la chienlit aurait dit De Gaulle. Périph', A86, le raccourci par le bout d'A10, bref c'est le binz partout, du coup je fais le grand tour par la Francilienne. Juste avant Évry ça freine un peu mais rien quoi ! Après je suis sauvé. Cette semaine je ne suis pas en piscines, je sais pas trop si j'aurai besoin d'une 11h, dans le doute je vais en faire une ce soir, j'aurais pu finir la conduite mais c'est con. Allez hop je m'arrête ric rac à Avallon pour valider 11h.

     

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  • mon ombre chez Colruyt
    premier débâchage
  • Jeudi 9 Janvier 2020
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    Le local de la douche n'est pas trop chauffé, la vapeur réchauffe l'atmosphère. Un grand crème là dessus et zou ! Je passe par Vitteaux Sombernon et je reprends l'autoroute quand elle est gratuite. J'arrive à 8h à Dijon ça freinouille un peu évidemment, rien de terrible. Vu que je vide chez les ultras-pénibles de Colruyt j'ai peur de ne pas avoir fini à midi, je me prends un bout de pain à Sampans en passant. (rime riche)

    Donc à 9h et des boulettes je suis chez les chieurs, on me donne un quai de suite. Le réceptionnaire m'invite à aller attendre dans mon camion, t'inquiète petit homme je vous connais c'est que je comptais faire... Je l'ai déjà raconté mais, partout dans la grande distrib' le cariste scanne l'étiquette de la palette et c'est bon. Ici non. Le mec ouvre chaque colis d'une référence et mesure le produit avec un mètre, compte les articles par colis, puis multiplie par le nombre de colis. Ça prend des plombes, sans compter que parfois il y a des promos, là le mec appelle l'acheteur pour entrer la réf dans la machine. Des grands malades. Donc je vais me tirer un café et j'attaque un sudoku. Au bout d'un quart d'heure le gars m'appelle : il y a un problème. Je lui demande de m'en dire plus. Il manque un colis sur une palette. Ah ! Et ? Sur une palette filmée il trouve 94 colis alors qu'il en faudrait 95. Je lui explique avec tout le calme nécessaire dans ces cas-là que c'est sous le film, je n'en ai absolument rien à branler. Quand c'est fini il met une réserve sur le BL et sur le récépissé. Pas tombé de la dernière pluie je note une contre-réserve expliquant que le film de la palette était intact. Dont acte.

    Avec une remorque neuve il faut un chariot neuf. Il y a trois mois d'attente minimum donc on se fait prêter un Moffett en attendant. L'engin est à Lyon chez un concessionnaire, il faut aller le chercher demain, donc mes chers exploitants me chargent pour la capitale des Gaules.

    J'ai une ramasse à côté d'Auxonne dans le 21. Je me présente sans espoirs à 11h et demi dans une scierie. Le cariste me fait mettre en place, j'ouvre, un coup de fourches et j'ai six berceaux dans la semi. Papiers en vitesse, à midi dix je me casse. Impressionnant !

    Moi qui pensais manger à quai chez Colruyt j'ai réussi à vider et recharger un lot, je mange mon bout de pain par là le long. Nickel.

    Je rentre au dépôt, je fais le plein et je me charge deux lots. Ensuite je fais marcher mon cerveau. Ne soyez pas moqueurs, j'y arrive un peu quand même. Il me manque des rallonges de fourches et une plaque d'immatriculation pour le chariot. La CC 412 est sur le parc, je vais vider mon coffre, équerres, gummis, et le plus précieux une belle élingue pour sortir le chariot quand il est enlisé.. J'ai oublié mon balai, tant pis c'est cadeau.

    Je passe chez MAN récupérer une plaque d'immat' et je passe aux pneus. J'ai encore sept roues neuves, c'est de la connerie, juste bon pour se faire voler la roue de secours. Le bibendum me vire les roues du milieu, heureusement il a des jantes neuves sans cela je me cassais direct. Pendant ce temps je change la roue de secours, une jante rouillée dans le panier je m'en fous. A 16h je m'en vais enfin. Je pensais quitter la capitale avant le bordel, nenni ma foi. C'est même bien le bouz à Micropolis. Bon après faut se calmer, il est 4h et je vais à Lyon... No stress.

    Je finis la journée à Pont d'Ain et quand je sirote mon kir je vois arriver Fabien, mon frère de Scania. Eh ben on n'a quasi pas parlé de Scania !

     

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  • Vendredi 10 Janvier 2020
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    Le cœur léger après mes café-douche je démarre pour vider mon petit groupage. Trois lots et un complet à recharger, ça va passer crème...

    Juste avant 8h je suis chez DSV à St Quentin Fallavier. Je trouve un cariste à la machine à café du bâtiment 1 : « tu vas en face, quai 2, il y a un tire-pal, tu te vides et tu tamponnes tes papiers, surtout tu ne m'attends pas. »J'adore cette procédure, ça devrait être partout comme ça. Dans les 5 minutes je me casse. Deuxième lot à St Pierre de Chandieu, ici pas de quai le mec me file un tire-pal, il vient chercher les palettes au cul, ça drope. Troisième lot à Vaulx en Velin c'est les bidules en bois que j'ai chargé dans le 21, trois coups de fourches et c'est torché. Purée il est 10h et je suis vide, trop fort, je vais rentrer de bonne heure.

    A 10h et demi je suis à Mions, je n'ai rendez-vous qu'à 14h, je fais l'innocent mais ça ne marche pas, c'est pas prêt. Pas grave, je dis au gars que j'ai une bricole à faire et que je reviens.

    Je file chez Hiab à St Priest. Les gens sont surpris ils ne m'attendaient que cet après-midi, pas grave ils s'occupent de mon cas. On fait le tour du Moffett avec un gars, c'est un ancien chariot de chez Cargomatic, il a été refait à neuf ou presque, hormis la peinture mais ça je m'en fous. Le mec me demande si je sais l'embarquer et l'attacher. Oui ça va merci, j'ai quelques connaissances sur le sujet. En tous cas là-dedans ils sont pros, sympas, rien à redire. J'attrape la baguette que je me suis achetée chez Marie Blachère tout à l'heure et je finis ma dernière soupe de la semaine.

    A 13h30 je suis de retour chez Aldes à Mions. Le chef de quai me dit qu'il y aura un peu d'attente, bon bon... Il me donne un quai de suite. Ça traîne un peu. Ils fabriquent du matériel de ventilation, je charge pour une clinique en construction à Montbéliard, nickel pour moi. Le cariste va chercher des racks de gros tubes dehors. Les machins font tous trois mètres, on met d'abord les gros puis des moyens dedans puis des petits dans les moyens, des poupées russes quoi ! Un carton de séparation et on recommence, c'est chiément long à charger. Le drame survient après la troisième pile de tubes, on doit mettre des palettes au cul mais rien n'est prêt ! Pour pouvoir rentrer il y aurait fallu que je parte à 17h dernier délai. A 17h les mecs partent en pause et il manque trois mètres dans ma semi. Bon ben voilà voilà... Mes palettes sortent de la production au compte-goutte. Tous les autres camions sont partis, je fais la fermeture tel le pilier de bistrot qu'on fout dehors. A 19h05 je m'en vais enfin. Bêtement je me dis que le coup de chaud de la rocade est passé. Mon cul Paul, ça merde encore.

    Je pensais souper à Villemotier et déjeuner demain matin mais c'est fermé. Pas le choix, je pousse jusqu'à Mouchard. A Lons j'appelle le Dan, il me dit qu'il m'attend jusqu'à 22h. Cool. J'y suis à 21h45, il me reste 4 minutes d'amplitude...

     

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  • les Waterair Jacky se reposent
  • Samedi 11 Janvier 2020
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    Comme prévu le troquet est fermé, je me fais chauffer un café et zou ! A 7h et demi je suis au dépôt il me faut des rallonges de fourches pour le chariot. Je le mets en route, il descend, je grimpe dessus, mets la marche arrière...et...nada ! Il refuse de reculer ou avancer. Je bidouille un peu entre le frein de parc et l'inverseur marche avant-arrière, mon cul Paul! Putain t'y crois ? C'est quoi cette poisse ? Je ne peux pas le laisser là au milieu, en plus le long du grillage il va couper le faisceau de l'alarme. Heureusement Christophe est là, on sort le gros Fen et on le déplace, enfin on essaye. Le Moffett fait deux tonnes, en bout de fourches, notre Fen en chie, il lève du cul. Pour le diriger je prends un autre Moffett je pousse l'ensemble. Putain faut se faire chier quand même. On fait les Thunderbirds, vous savez cette série des années 60. C'étaient des marionnettes qui faisaient des dépannages improbables, de la science fiction de l'époque, on voyait les ficelles avec des explosions et des tsunamis de baignoire filmés en gros plan. Bref, j'embarque le vieux Manitou que j'avais avant Noël et je peux enfin me rentrer. J'y aurai passé pas loin d'une heure quand même.

    Sur les coups de 10h je suis à Bourogne, punaise pour un petit groupage sur Lyon ça me fait rentrer bien tard. C'est le transport ma pôv dame. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • chantier caca boudin
  • Lundi 13 Janvier 2020
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    Ce matin je vide sur un chantier et bien sûr le numéro que j'ai sur les papiers sonne dans le vide. J'ai rendez-vous à 9h, à moins le quart je suis sur le chantier de la future clinique du Pays de Montbéliard. J'appelle un numéro de fixe, une secrétaire me dit qu'elle m'envoie quelqu'un. Mouais je m'attends à poireauter des plombes mais non dans le quart d'heure deux types arrivent. Je descends le chariot on commence par les palettes, puis les tubes. C'est là que je vois arriver Sevket. Il a vu le camion en passant, il vient m'embrasser. Il me raconte ses pépins de santé et il file chez le toubib, putain quelle vie le pauvre. Retour à mes tubes, les gars n'ont pas beaucoup avancé. Il y en a quand même pas loin de 300 ! On vide à deux endroits. Quand on a presque fini deux autres mecs arrivent pour donner la main. C'est la cavalerie dans Lucky Luke. Il est 11h et demi je vais vite manger chez ma fiancée.

    A 13h je suis à Seppois, il y a du monde devant moi, Marc et Joël, c'est des vieux ils vont vite. J'ai eu le temps de pointer mon voyage, à mon tour il n'y a plus qu'à charger. 16h je me casse.

    Juste avant la nuit je suis à côté de Rougemont. J'aime bien être dans le sens pour repartir avant le noir complet mais là ça va pas, il n'y a pas bien de place. Le client appelle un pote, le gars se radine avec un tracteur, il emporte les tôles dans le champ derrière, pareil pour l'escalier. Je préfère à cette saison qu'un tracteur y aille plutôt que mon tacot et ses petites roues. Le client est un inquiet, il me pose une question, n'attend pas la réponse mais en repose une autre. Obligé de lui demander de m'écouter, il comprend enfin mes explications. J'inaugure mes super-feux à led pour reculer dans le chemin, nickel.

    Je fonce à Audincourt, ma chérie a besoin de moi ce soir, je me gare en vrac dans la zone.

     

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  • tristesse
    à gauche de la plaque d'immat
    l'Alsace au soleil
  • Mardi 14 Janvier 2020
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    A 7h et demi ça commence à bouger dans la zone commerciale, pas super bien garé il est temps que je m'en aille. Je commence à Valdoie, c'est la banlieue nord de Belfort. Un papy rénove sa grosse Olivia, on range les colis dans le garage. Le liner fait le poids d'un âne mort, le pépé attrape un côté. Ouhlaaa, je lui dis que je vais me débrouiller. Rien du tout, il est vaillant le grand-père. Il me dit qu'il a 81 ans, je suis scié. J'avoue.

    La suite est à deux rues de là chez une femme assez désagréable. Elle ne veut pas que je dépose la structure sur le goudron, c'est là qu'elle gare sa bagnole. Pas dans l'herbe non plus, c'est là qu'ils font la piscine. Je luis dis que je ne vois qu'un endroit, sur le toit de la maison.Le beau-père arrive, il est plus conciliant.

    Je fais une autre rénovation avant midi à Beaucourt F90. C'est là que les emmerdes commencent... Le câble d'accélérateur du Manitou s'est détaché et il pend à peine sous le chariot. Sauf que par miracle il s'est trouvé pincé sur le support de la semi. Il est coincé, gaz à fond. Je fais ma livraison tant bien que mal, c'est super dangereux, le pied sur le frein. Purée j'ai la poisse avec les chariots en ce moment.J'appelle mon patron, il me dit de voir avec le concessionnaire. J'en profite pour lui parler du Moffett vert, il était vraiment en panne. Ce n'était donc pas un problème d'utilisation.

    Je redescends de Beaucourt par Dasle, Audincourt. Je passe à 100m du resto de ma meuf, je vais manger en vitesse. J'avais un peu prévu le truc, j'avoue.

    A 13h je suis chez Z Manutention à Héricourt, c'est une succursale de Z à St Vit. Le mécano regarde, oui c'est le câble ( merci j'avais vu). Mais ils n'ont pas la pièce, ils en ont un à St Vit. Ça me fait une belle jambe.Je finirai la tournée comme ça. En repartant je vois un chariot déglingué, épave au fond de la cour. Putain c'est mon ancien ! Il a encore l'autocollant FDR à l'arrière, la bouteille de pisse pour ceux qui se souviennent. C'est très con mais ça me fait quelque chose, c'est triste. Perrenot l'a vendu et il est échoué là. Si tu le démarres il connaît la route il va à Barcelone tout seul...

    Pas en avance je fonce à Winkel, tout près de la frontière suisse. Le village respire le pognon, tout le monde travaille de l'autre côté bien sûr. Je livre une grosse piscine, toutes options. Le client est bien cool, il m'offre un café et je me sauve. Dernière piscine de la semaine à Mulhouse pas loin du centre routier. Je fais ça vite fait bien avant la nuit. Il a fait beau et limite chaud, après quand le soleil descend ça meule bien sûr. Je remballe vite fait.

    Cyrille m'a envoyé les instructions, il a un truc à vider demain matin en chariot dans le 77 avec un lot avant pour Sens. Laurence dans la foulée m'envoie déjà un retour. Ouhlaaa ! Du calme je suis à peine vide en Alsace, j'en suis pas à recharger en région parisienne. Ils m'ont pris pour un routier ?

    J'avais presque pensé manger à la maison en passant mais non c'est trop tendu, je file tout droit.

    19h15 je suis au dépôt je dépends le Manitou, décroche ma semi, je fais les pleins, l'ADblue crie famine. A cette heure il n'y a plus personne, sauf un intérimaire pas rassuré, il a peur de se gourer de remorque, de lot... En fait sa came est passée à quai et l'immat' ne correspond plus. Du calme mon enfant ça va s'arranger. Pour le rassurer on monte dans la semi et on vérifie avec les papiers, il me remercie. Cool. Je raccroche l'ancienne semi de Gérald avec son chariot. Là aussi je monte vérifier, c'est con de partir avec la mauvaise semi ou le mauvais chargement. La calèche a une grosse fuite d'air, j'essaye de jeter un œil, il fait nuit, tant pis, venga !

    Je finis la journée chez le José à Beauchemin, ça fait un bail...

     

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  • bouhhh
    couleur locale à Sens
    lol
  • Mercredi 15 Janvier 2020
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    Le vent a soufflé toute la nuit, ici on n'est pas à Narbonne on n'a pas l'habitude, j'ai super mal dormi. Le café croissant douche fait du bien, 9h de coupure, zou ! A 9h et demi je suis au Auchan à l'entrée de Sens, c'est le gros centre commercial qu'on voit au bord de la N6. Le non alimentaire c'est après 10h, ça commence bien. Le gardien me laisse entrer, je me mets à quai direct. Bon faut pas être pressé, alors que je le suis. Un mec pas aimable me demande d'attendre, j'avais cru comprendre.Un chauffeur de chez Dachser en porteur arrive, on discute un peu, il n'aime pas venir ici c'est des vrais cons. Oui c'est un peu ce que j'avais remarqué. Quand je réclame les Europe vides au réceptionnaire j'ai cru lui arracher un œil.

    A 11h et quart je suis place de l'église à Bray sur Seine, la commune retape un bâtiment. Moi je livre une moitié de remorque de palettes d'isolation. C'est des briques de chanvre, c'est pas très lourd. Comme lundi il n'y a personne sur le chantier, j'appelle l'usine où ça a été chargé, on me donne un 06, un gars arrive dans les 5 minutes, je vide, ça file. Je vais me chercher un bout de pain à pied dans le bled et je dégage.

    A 13h et quelques je suis chez XPO au Coudray Montceau 91, à peine en retard. Il y a du monde au guichet, ça ne se voit pas. Ce que je vois c'est que c'est hyper long à charger. Je charge la moitié de la remorque ici et l'autre moitié chez Kuhne et Nagel dans le bâtiment en face. On nous oblige à plomber la semi entre les deux bâtiments, c'est le chauffeur qui plombe et déplombe. C'est pas complètement con par hasard ?

    Chez K+N c'est encore plus long. Le mec au guichet me reproche d'être en retard. Kessjypeux si en face ça merde?A 17h je me casse enfin, putain 4h pour charger, c'est beau.

    Depuis ce matin on n'est pas loin l'un de l'autre avec Baloo, on s'est textoté. Bon il m'a énervé j'avoue, il a osé manger un fondant au chocolat sans moi ! Et en plus il me le raconte. Sans déconner y a de l'abus. Par hasard on redescend de la RP au même moment, on papote un peu à la cibi Samsung.

    Je combine mes heures, je pensais couper chez la suisse pour faire une 11h mais ça ne passera pas. Du coup je descends chez le José. Il est surpris de me voir, voilà des mois que je ne suis pas venu et là ça fait deux fois en deux jours. C'est ça le boulot ma bonne dame.

     

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  • Carrefour Chalezeule
    ah c'est mieux !
    à fond, à fond
    Zaragoza en Champagne
  • Jeudi 16 Janvier 2020
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    Je valide une 10h, oui ça sert à rien on est d'accord et zou ! J'ai une chance insolente avec les 19 feux du boulevard de Besac' à 8h30 pile poil je suis à Carrouf' Chalezeule. Changement ici aussi on vide à deux quais. Au quai non alimentaire ils ont fait du rangement, tu ne crains plus pour ton marche-pied passager. De l'autre côté c'est pas la même chanson, il y a du bordel partout faut faire gaffe. J'enlève le câble TIR. Ça fait bien de dire ça, ça fait genre lignard du moyen-orient. Du calme mon grand t'as chargé à Évry !

    Mon cher exploitant m'envoie chez Compo juste à côté. Je pensais faire une ramasse mais non c'est un complet pour le Nord que je garde. Coup de bol je suis seul dans la cour, je me dis que la saison démarre seulement. Je me mets à la rampe devant le bureau directement. C'est le gros cariste qui me charge. Il est toujours torse nu sous le gilet jaune même quand il fait moche. On est en janvier il a quand même mis un blouson. A 10h et demi je me casse, les pneus sont bien écrasés il peut neiger...Quand je sors il y a une chiée de camions en attente, j'ai eu de la moule.

    Je passe chez Mécano Services pour la fuite d'air, c'est un cylindre de frein pourri par la rouille. Pour midi c'est changé. Je vais laver mon tracteur chez Jeantet à côté, un coup de balai et de savon, ça lui fait pas de mal.

    J'ai donc le reste de la journée pour monter dinch' Nord. Je me prends un petit bout de pain à Gray, je mange un peu plus loin. Vite fait faut pas que je traîne, je voudrais couper 11h ce soir, pas le choix. En laissant filer dans les whoops entre la Haute Saône et la Haute Marne je grappille quelques minutes. Des minutes précieuses que je perds à Longeau. Le raccourci par Flagey est désormais interdit aux PL, c'était un peu sûr que ça allait finir comme ça, trop de camions, maintenant on va tourner à Langres. 5 minutes dans le fion quand même. Ça fait un moment que je suis pas passé par là j'aime bien la route Chaumont St Dizier, ça roule.Le Scania crache ses poumons dans les bosses. Je prends quand même l'autoroute à partir de Reims. Les 4h30 m'amènent entre Laon et St Quentin. Je rattrape un peu de retard de carnet de bord.

    Fallait que je coupe à 20h pour valider une 11h, à 19h55 je suis garé au Mille Pattes à Vitry en Artois, tip top l'histoire. Le parking est gadouillou, je vais salir mon petit camion. Je bois un coup, passe à table et je vois arriver Romain, waterairien de chez Jacky. Le mec il arrive en retard juste pour ne pas payer son kir, nan mais je te jure !

     

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  • c'est le Nôôrd
  • Vendredi 17 Janvier 2020
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    Je retrouve mon collègue au jus, il est comme moi, on part au plus tard pour décaler l'amplitude. A 8h et demi j'y vais. Je passe à l'AS24 à Lens. C'est mieux de dormir réservoir vide, même si vu comme j'étais garé le voleur en aurait bien chié.

    J'ai déjà fait ce tour il y a quelques temps, la jardinerie est facile à trouver. Le gars qui me réceptionne est du genre à aimer les fleurs, les compositions florales pardon, un peu artiste, un garçon très très sensible. Il m'apporte deux belles piles d'Europe vides pendant que je me vide, nickel. A dix heure et demi je me casse. De l'autre côté du rond-point il y a un genre de Grand Frais de produits régionaux, je me prends du pain, si des fois ça merde au rechargement.

    J'ai rdv à Sin le Noble chez Simastock à midi, j'y suis à moins le quart. A l'entrée c'est écrit : « barrière automatique, avancez ». Le poste de garde m'a l'air abandonné comme souvent. Donc j'avance et un chiourme sort en courant, m'arrête et me fait garer dehors. Il a un accent chti' purée je comprends rin'. Il me dit que le panneau est trompeur, tous les chauffeurs qu'ont pas l'habitude se font avoir. Oui je confirme.Il y a un peu d'attente, c'est même un peu longuet l'histoire, comme partout il y a une chiée de quais mais pas beaucoup de personnel. A 13h et des bananes je me sauve avec une moitié de remorque direction Sars et Rosières. Là c'est du connu, c'est une boutique qui fait des boîtes en plastoc genre Tupperware, on y venait à l'époque Buffa, ça va toujours bien là dedans. C'est toujours le cas, j'ai un quai aussi sec, un gaillard arrive, charge et fait les papiers, du super boulot, pas lourd, nickel. Bon ben j'ai plus qu'à me rentrer.

    C'est mieux de finir les ramasses du côté de Valenciennes, je suis du bon côté pour repartir. Je mange à l'heure espagnole vers Cambrai, sous une allée de palmiers, au chant des cigales.En fait il drache, je vais salir mon petit camion.

    Je finis ma coupure sur la N4 après St Dizier. A Épinal je me fais foutre les phares par une Volvo blanche, anti-brouillards, clignotants, encore un pédé qui veut qu'on s'arrête au prochain parking. Je reçois un texto, c'est Samu ! Oh merde la honte ! En plus je pensais à lui pas longtemps avant. On discute un peu, ce vilain a le téléphone à la main, on abrège.

    22h30 je suis à Bourogne, ça a bien marché mon histoire finalement. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • l'accès au Gifi
    nouveau nom
    mon vieux poto
  • Lundi 20 Janvier 2020
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    C'est bien le bordel à Besançon ce matin, j'ai voulu jouer au plus malin ça n'a pas marché du tout. Juste avant 9h je suis quand même au Gifi de Châteaufarine, une fille qui semble être une responsable me dit que le cariste est parti chercher du gaz pour le Fen, faut que j'attende un peu. Ben non j'attends pas, je descends le Moffett et j'attaque. Le lot est devant, si les palettes sont coincées je préfère faire mon truc sans personne. Le film colle un peu, quelques colis ont envie de descendre tout seuls mais dans l'ensemble ça va. Le gars arrive avec son Fen et du gaz, il range les palettes que j'ai descendues, nickel.

    Après ça je rentre au dépôt pour vider le deuxième lot. Je fais les pleins, décroche et récupère ma remorque. Je me charge 11 palettes de terreau pour le 79, le top ! Pas de piscines cette semaine, Waterair a changé le système informatique et ils ont eu peur que ça merde, donc on a une semaine blanche. Seuls Michel et Marc ont une petite tournée. Cette semaine il fallait un prénom en M pour tourner, Marcel Mohamed Marcello auraient pu y aller.

    Je file chez Tillet pour compléter, tiens ils ont changé de nom ici. Liberty! Sans déconner? J'ai pas l'impression qu'avant c'était l'esclavage ici. Bon, j'y suis à midi moins le quart ça pue mais non le petit Nono me charge direct. Chargé complet en lourd je peux faire cracher le Scan'.

    Je mange un bout, enfin, entre Dôle et Chalon. Le Marc passe, me klaxonne, on s'appelle et on cale le café. Je croise le toulousain Alec, on papote un peu. On se retrouve avec Marc deux heures plus tard à Montmarault. Lui doit faire 45, moi 30 seulement j'ai mangé en vitesse donc on boit le jus et je me sauve.

    En fin d'après-midi Laurence ne m'a pas envoyé de retour, pas de précipitation inutile si c'est pour glander ensuite. Je me fais une première 11h à St Bonnet de Bellac chez l'Anglais, il reste quelques places sur la parking du village, nickel.

     

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  • La Crèche 79
    Prahecq
  • Mardi 21 Janvier 2020
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    Café croissant douche et zou. A 9h je suis à La Crèche pas loin du centre routier de Niort, c'est une grosse boîte de menuiserie pour l'industrie, ça fait une éternité qu'ils achètent des bobines chez Tillet, je me mets en place directement au bon endroit. Le cariste connaît les camions ATS il attaque sans poser de questions. Je trouve une jolie boulangerie, je me prends un quart de tourte de pain de seigle. La vendeuse me demande si je connais ce pain, elle me dit que c'est spécial. Malheureuse ! J'en ai mangé des quintaux en Corrèze alors que tu n'étais pas née.

    Ensuite je vais à Prahecq chez U, c'est géré par Kuhne et Nagel. Je suis en avance je me présente quand même, faut attendre que mon numéro s'affiche à l'écran, au moins on attend au chaud dans sa cabine. A 11h on me donne le quai 52, je me vide, la réceptionnaire me dit que je dois aller récupérer les palettes Europe je ne sais où, finalement elle me dit de prendre une pile sur le quai, pile poil. Il n'est pas midi je suis vide c'est parfait sauf que Laurence n'a rien pour moi. Je me gare pas loin et j'attends. Je mange un bout, un peu de ménage, je passe un coup de polish sur la cabine j'ai deux trois traces qui ne partaient pas au lavage, bref il fait beau je m'occupe.

    A 14h la Lolo m'a trouvé un truc, c'est pas le voyage du siècle, une ramasse plus au sud dans le 17.

    Je tombe sur les gendarmes en Skoda Kodiak, putain ils se traînent, c'est une départementale limitée à 60 pour nous, j'ose pas trop les doubler ça fait un peu provocateur... Deux bleds plus loin ils tournent à gauche, c'est ça, bon vent !

    Il y a deux trois camions dans la cour du marchand de bois mais ça va vite à charger. Pendant ce temps la situation s'est décantée, j'ai un complément demain matin. Je finis cette petite journée à Rochefort, petit resto portugais tranquille, nickel.

     

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  • purée là je suis de Belfort!
    complet
  • Mercredi 22 Janvier 2020
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    On dort au calme ici sauf que je suis réveillé par des canards d'un enclos juste derrière le resto, ils ne dorment pas le matin ces cons de bestioles ? Je vais à la douche.

    Pour 8h je suis devant une scierie à Aigrefeuille d'Aunis. La grille est encore fermée, je suis le premier, ça me plaît. On charge un lot de 4m pour Dijon. Ça m'a l'air d'être de la mouchette, j'avais ça dans ma chambre mansardée chez mes darons, c'était à la mode à l'époque. Avant que la mode passe à la moquette orange contre les murs, ça j'ai pas eu, mes vieux avaient du goût quand même. Je ne suis pas complet, je préviens Laurence qui me fait attendre un peu. A 10h elle m'envoie entre Poitiers et Châtellerault.

    Juste avant midi je suis chez Geodis à Dissay. Je charge à deux bâtiments, des détergents et des tire-pals. Pour les produits ça va assez vite mais pour les trans-pals électriques c'est trop tard. J'en profite pour finir mon pain d'hier, une merveille !

    A 13h je chope un cariste, il me fait mettre quai 5, on charge direct. A 13h30 quand la secrétaire revient de la soupe elle me file les papiers. Je suis enfin complet. Vide depuis hier midi on aura mis plus 24h pour recharger. Cette fois, daille daille ! Je file vent du cul dans la plaine, Châtellerault Châteauroux Bourges La Charité sur Loire Clamecy Vézelay Avallon. J'aurai fait Dissay Dijon avec pas un centime d'autoroute. Je finis la journée chez la Suisse à Chelsey, j'ai bien roulé, j'ai mérité mon verre de Chablis.

     

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  • c'est pas une preuve de qualité
  • Vendredi 24 Janvier 2020
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    Je passe par la nationale entre Belfort et Mulhouse, c'est interdit mais il y a une super boulangerie aux Errues, facile pour se garer. Je reste sur la 83 jusqu'à presque Colmar, avec la nouvelle bretelle à Rouffach ça va super bien pour reprendre l'A35.

    Sur les coups de 7h je suis à l'Intermarché de Benfeld, c'est parfait Benfeld ça évite de devoir passer Strass de bon matin. Un porteur frigo termine quand j'arrive, je prends sa place. Le magasin est récent, il y a de la place pour manœuvrer, c'est royal même. Ils ne m'ont pas l'air anticamions ici, des mecs ont les rideaux tirés. On vide vite fait, je récupère une pile d'Europe et je file à Obernai.

    C'est pas loin, une quinzaine de bornes mais chez Edouard c'est pas la même chanson. Je me présente au premier quai, une fille me dit que ça se vide au quai du fond. Pour s'y mettre sans rien casser faut un miracle, j'ai épargné mes marches-pieds c'est l'essentiel. Un gars se pointe, regarde mes papiers : « ah ben ça, ça se vide devant au premier quai ». Euh comment vous dire ? Faudrait peut-être vous mettre d'accord. En bon petit soldat il appelle son chef, palabres et discutions... Je retourne devant. La nénette de tout à l'heure a disparu c'est une autre qui me vide.

    Mon dernier client est juste à côté. Je sais que les bobines se vident chez les transports Huck, ça me fait chier d'aller là-bas, je tente ma chance à l'usine. Bingo on me donne un quai, il y a un outil de presse avec, ils en ont besoin. Nickel. Ici je suis toujours impressionné, le matériel électrique ça doit brasser du pognon, tout est hyper luxueux, les bureaux, salle café, ça fait genre showroom, ne manque plus que les hôtesses en minijupe.

    Nouveau changement de décor à Strasbourg, retour dans l'industrie lourde. Il y a du camion en attente à la bascule. Ici on pèse et on va au bureau. Le gars me dit que je suis trop lourd, ça me ferait sortir à 44t300. Oui effectivement c'est grave... Inutile de discuter, il me dit qu'il se renseigne. C'est ça renseigne-toi. J'ai la solution pour que ça aille plus vite, je retourne au camion et j'appelle Laurence. Elle appelle Profil C en direct, ils enlèvent une bobine sur la commande, en 4 secondes c'est réglé. Je retourne au bureau, le mec tripote son ordi et il me dit que c'est bon. Je suis magicien.

    Vu le nombre de camions à la bascule ça n'annonce rien de bon au chargement. Que nenni. Il n'y a personne dans le hall B. J'entre directement, j'ouvre le toit, la fosse, un côté et on charge. Le temps de refermer ça n'aura mis qu'une demi-heure, le top. Bascule, papiers, à midi je me casse. Vider trois clients, recharger dans une boîte de merde pour midi, ça a vraiment bien marché cette histoire. Je prends le temps de manger sur la route du retour. Chemin inverse, j'évite Mulhouse et le péage.

    Avant Belfort j'appelle Cyrille, on avait prévu que je vienne au dépôt pour reprendre ma remorque mais il a du Tillet à vider foulée lundi avant que j'aille aux piscines. Je propose de venir maintenant mais c'est mort le vendredi après-midi chez Tillet. Bon ben ma foi tant mieux, je pique à droite direction la Suisse, à 15h je suis à Bourogne, tip top. Bon week-end à vous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • cul de sac à Ronchamp 70
  • Lundi 27 Janvier 2020
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    J'ai une chiée de trucs à faire avant d'aller aux piscines, j'ai beau compter, faut que je me lève à 4h. Comme disait la célèbre penseuse Nabila, nan mais allo quoi ! Un piscinier qui se lève à 4h !

    A 6h et demi je suis au dépôt, je décroche la porte-bobines, reprends la mienne et fais les pleins. L'ensemble de mon copain Marc est dans la cour, bizarre. Oh le pauvre, faut que je vous raconte... La semaine dernière il avait une bricole à faire donc il enfile son bleu de travail. Il ferme le camion à clef et met son trousseau dans la poche du bleu. Quand c'est fini il enlève son bleu, le range dans le coffre extérieur et referme la trappe... Et les clefs ? Il a dû appeler Renault, un mécano est venu avec une échelle, viré le joint de porte et a ouvert la porte passager avec une longue tringle. La boulette !

    J'accroche ma semi et tiens, ça fait deux fois, le bouton rouge du frein est enfoncé. Bizarre, c'est une nouvelle norme ? Un coup de gas-oil dans le Moffett vert et je monte chez Tillet.

    Le collègue Jean-Luc est devant moi, j'espère qu'il ne traîne pas je suis pressé. Oui bon, inutile d'être pressé mes bobines ne sont pas prêtes. Le gars du bureau fait activer la manœuvre, le temps que le collègue charge, mes palettes sont terminées. On charge, je file.

    Juste avant 10h je suis à Pont de Roide chez le fabricant de volets habituel. C'est un nouveau cariste, pas mauvais, il me vide vite fait bien fait. Purée je suis pile poil dans le timing, nickel.

    J'ai même le temps d'aller embrasser ma meuf, elle dormait ce matin la sainte femme. Je fais couler deux cafés, on papote un peu, elle continue ses trucs et moi je continue à galoper.

    Je passe chez Laily charger une couverture, en 25 secondes c'est fait. Fabrice m'appelle, il part manger mais il a sorti mon voyage, si je vais chercher mes feuilles au bureau je pourrai contrôler du temps de midi. C'est agréable de travailler avec des gens pas cons...

    Donc je vais chercher ma liste de chargement, je pointe mon bazar et je prends le temps de manger un bout. Je termine quand Fabrice revient. On va boire le café et on charge.

    On charge mais avec bien du mal, faut cadrer, dépoter des palettes. On se fait chier alors que je commence dans le 70 avec une grosse piscine, dans une heure j'aurai de la place en veux-tu en voilà.

    Un peu après 15h je suis à Ronchamp, par le plus grand hasard je connais le quartier. L'ex belle-mère de mon grand pote habite juste à côté, je sais que la rue est en cul de sac et que je vais me faire chier. Grosse piscine, plein d'accessoires, j'y passe un moment, mais le client est bien sympa ça aide.

    Quand j'ai fait le programme il y a 15 jours je pensais descendre au moins au sud de Lyon, j'en suis loin avec ma balade matinale, je coupe au Miroir F71. Pas le temps de manœuvrer, je me gare sur le trottoir, il me reste zéro minute d'amplitude. Ouf ! J'en ai bien marre.

     

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  • stationnement royal
  • Mardi 28 Janvier 2020
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    Le troquet ouvre à 5h et demi, je vais faire mes ablutions et à 6h je file. C'est pas la bonne heure pour passer Lyon, c'est bien rouge sur Google. J'esquive par Satolas et St Laurent de Mure. Un bout est interdit aux Pl mais j'en ai rien à foutre j'avoue. Arrivé sur la rocade Est je me dis que j'ai rien gagné si ça se trouve mais je me fais doubler par un fourgon tout bizarre, un truc caréné surbaissé bien particulier, il m'a doublé à fond la caisse à hauteur de Bourg en Bresse. S'il ne s'est pas arrêté boire le café j'ai gagné mon temps, je ne saurai jamais c'est terrible.

    A 10h je suis sur les hauteurs de Bourg St Andéol, un peu inquiet j'avais bien regardé Maps hier soir. Garé où j'avais prévu à 6 ou 700m de la maison j'appelle le client, il me dit que je ne suis pas du bon côté. J'ai l'air con. Il me fait un radio-guidage au téléphone, dans les 3 minutes je suis posé devant son portail. Le trou de la piscine est fini, je tente de déposer les tôles au plus près mais je manque d'enliser le chariot, il a bien plu c'est détrempé. Je lâche l'affaire. Je reste sur le dur, le client comprend bien.

    En repartant je passe devant une boulangerie conseillée par mon copain Baloo mais il me reste de ma super miche de seigle achetée hier chez Demeusy à Audincourt. Si Pascal était devin il m'aurait dit hier de ne pas acheter trop de pain, c'est ballot.

    Bref, je mange un bout là le long, pour 13h je suis à Mornas, ici c'est une autre paire de manches. Le chemin de mes clients est derrière un pont à 3m40... Pas de place pour me garer je me retrouve dans la merde, j'ai vu le moment où je restais coincé. J'arrête les frais. Je me gare en merde et je monte en chariot. J'appelle le client qui me dit que j'aurais dû faire le tour par Uchaux. Oui ok mais après je repartais comment ? Je ne vois aucun coin potable pour faire demi-tour, je n'ai pas de regrets. Il y a en gros 2 km, je monte en 2 fois, il ne pleut pas tout va bien. Les clients m'offrent le café pendant qu'on remplit la paperasse. Je demande au client de venir avec moi, garé en avant je dois reculer sur la N7 c'est pas prudent. J'ai pas envie de tuer des innocents. Il y a des jours je m'en fous de tuer des innocents, mais pas aujourd'hui, je suis pas chaud. Le gars me laisse 5 minutes d'avance, me rejoint et me fait la circulation. Cool.

    La dernière livraison du jour est à Lamanon, ici le commercial a indiqué que je serais garé à 1km de la maison. La rue est au bout d'une zone industrielle, c'est bizarre ça passe facile bien sûr. J'appelle le client, il me dit qu'il entend un bruit de camion, je suis à 20m de sa baraque. Bonne surprise finalement, ça change de la merdouille de tout à l'heure. Je mets le Moffett en route, tiens le gyrophare ne marche plus, je regarderai plus tard. On livre, quand je veux couper le moteur, il ne s'éteint plus. Je le fais caler pour l'arrêter. Mouais c'est bizarre, je pense que c'est le barillet de contact qui est mort, le gyro et le stop moteur sont sur le neiman. On verra ça demain.

    Fin de mission au Cigalon à Lançon de Provence, parfait.

     

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  • à Fos
    Martigues
  • Mercredi 29 Janvier 2020
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    Garé le cul vers la nationale 113 je pensais que ce serait bruyant mais non j'ai dormi au calme.

    Je commence à Fos sur Mer chez un retraité d'après mes papiers. Je pensais tomber sur un vieillard mais c'est un petit jeune de mon âge qui me réceptionne. Je me dis que c'est le fils du retraité. La maison est mitoyenne, il n'y a qu'un portillon, le gars est bien sympa, on dépote tout le bazar.

    Il me fait entrer chez lui pour un café et signer les papiers. Et là je comprends ; le gars a des trophées et des décorations, il était pompier de Marseille, d'où la retraite de bonne heure.

    Ensuite je monte à Ventabren. Je passe pas loin de la Fare les Oliviers, jadis j'avais une carte de fidélité à la cave coopérative. Je suis devenu sérieux, c'est triste...

    Je me gare à 200m de la maison, à l'entrée du lotissement. Une dame d'un âge certain vient me voir, elle me dit que je ne suis pas garé an bon endroit, que je peux approcher. Je lui réponds que non, je préfère rouler en chariot que faire des manœuvres. Elle tourne les talons et se barre, pas trop contente. Au final c'est moi qui avais raison la rue s'appelle impasse. A quoi bon faire gratter les pneus de la remorque ? Le mari est plus aimable, on range la rénovation dans le garage, un chèque et je me sauve.

    En début d'après-midi j'ai une rénovation à Marseille à La Valentine avec une assistance petit camion. J'appelle le gars, lui explique que ça fait une éternité que je ne suis pas venu par là mais j'ai souvenir qu'on se garait devant chez Lafarge. Il me répond qu'on fait toujours ça. Ok, nickel.

    Je me gare devant la centrale à béton Lafarge, ici je ne sais jamais si c'est l'avenue des Trois Luc ou Les Peintres Roux mais c'est par là quoi ! A un bon km de l'usine Heineken. J'ai le temps de manger un bout et mon assistant arrive vers 13h30. On balance les cartons dans le coffre de sa bagnole et on y va. Ça circule fort dans le quartier, même si on est loin de l'heure de pointe. En fait ça pourrait rouler mieux mais les gens n'ont aucun civisme, aucune politesse pour fluidifier le truc, des débiles au volant. A 14h30 je suis de retour au camion.

    Je redescends pour choper l'autoroute. Dans un rond-point une fille en bagnole s'engage, pas de clignotants je me dis qu'elle va tout droit, mais non elle fonce sur moi en klaxonnant avec un majeur dressé bien droit. C'est une gonzesse de 25 ans qui fait ça. J'adore l'éducation, la classe et la distinction de cette fille.

    Je finis la tournée avec une autre assistance petit camion à La Seyne sur Mer. Du temps de midi j'ai jeté un œil sur Maps, ça me semble compliqué, j'ai appelé Sylvain le spécialiste, il m'a dit de ne pas y aller et m'a donné une idée de parking. Parfait. J'appelle un certain Jérôme, il a l'habitude avec Sylvain, il connaît le parking vers Aldi, on se retrouve là-bas.

    Ils sont deux gars avec un Master benne. On transvase, ça prend du temps, je ne voudrais faire qu'un tour, on arrive à tout mettre dans la benne, une sangle par dessus et zou ! Parfois les assistances ne sont pas vraiment justifiées mais là en semi tu oublies. On passe par la corniche dans un dédale de ruelles, même en 3t5 faut s'arrêter pour croiser des bagnoles. Le client a prévu du monde, enfants voisins neveux, en deux temps trois mouvements la piscine est déchargée.

    Les gars me redéposent au camion vers 17h30. Laurence m'a envoyé un rechargement, à Avignon comme d'hab'. Je finis donc la journée au plus près, Noves, relais de la Bassaque en face du garage Scania. Si le mien devait tomber en panne pourvu que ce soit demain matin ou jamais !

     

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  • élagage
    il fait hyper moche dans le Jura
  • Jeudi 30 Janvier 2020
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    Café, pain-beurre, douche et zou ! Sur les coups de 7h et demi je suis chez les transports Bert à Sorgues. La grille est encore fermée, je vois deux mecs qui boivent le café dehors, je les appelle ils m'ouvrent. Le temps de dépendre le chariot un cariste est arrivé, il me donne un quai de suite, on charge 50 Europe vides et je file.

    Vu que je n'ai pas le don d'ubiquité j'arrive chez Faure et Machet à 8h30, en retard d'une demi-heure. Je me dis qu'ils vont me faire lanterner sur le parking mais non, on me donne un quai direct. Le gars charge le camion de 9h, normal il était avant moi. A mon tour, le cariste râle il trouve que je n'ai pas assez reculé contre le quai. Je lui dis que je n'ai pas de tampons à cause du chariot embarqué, je prends soin de ne pas toucher le quai. Et là il me répond : « Ben, qu'est ce t'en a à foutre ? C'est pas ton camion ! » Putain c'est quoi cette mentalité de merde ? Au vu de l'état d'esprit du gonze je le surveille comme le lait sur le feu, pas envie qu'il bourre les palettes dans les rideaux au risque de niquer mes crochets de bâches. Notre système sans sangle c'est beau mais faut être soigneux. J'ai sorti mes palettes Waterair vides pour charger, j'ai juste la place pour poser trois petites sur le Haribo mais j'ai une grande d'escalier Enjoy. Rien de plat pour la poser sur le chargement, personne dans la cour, je la balance dans la benne à bois, ni vu ni connu.

    A 10h et demi j'ai les papiers, allez fonce tonton Pierre. J'appelle Pauline pour le chariot qui déconne. Un gars de chez Moffett me rappelle. Je lui explique le truc, d'emblée il n'est pas d'accord, le gyro et le stop moteur ne sont pas liés. Je réexplique, les deux trucs sont concomitants, je suis certain que c'est le barillet. Non c'est pas ça selon lui. Ok. Je continue ma route bien sûr. Il me rappelle un quart d'heure plus tard : « oui c'est Patrice, j'ai regardé le schéma du circuit électrique, c'est sûrement le barillet de contact qu'est mort, je fais passer quelqu'un demain à votre dépôt. » Sans déconner ? Bon je ne suis pas Louis XIV il n'y a pas crime de lèse-majesté m'enfin, je le ferais bien écarteler en place publique. D'entrée on prend le chauffeur pour une buse, ensuite seulement on réfléchit, et on se dit que peut-être l'utilisateur à raison.

    Avant Donzère j'attaque un FH en porte-conteneur, visiblement il est à vide. Merde je n'ai pas fini de le doubler avant la grande montée, je suis chargé, la soupe et les bonbons c'est lourd, je vais avoir l'air con. Mais non mon petit 500 avale la bosse sans bouger du 90, il arrive encore à me surprendre ce taxi.

    A propos de soupe je me fais chauffer la mienne avant Lyon, un quart d'heure pas plus, faut que je passe le lot à quai ce soir chez nous.

    Le gas-oil est à marée basse, je m'arrête en vitesse à l'AS 24 vers la sortie Heyrieux, c'est Mions par là je crois. Je regrette tout de suite, je voulais en mettre juste un peu en vitesse pour avoir l'esprit tranquille mais la station est en travaux, il n'y a que deux pistes. Pfouuuuu !

    Je coupe 30 ric rac sur la 83, Cyrille m'attend. A 17h30 je suis au dépôt, mon collègue Seb attrape un trans-pal, on transvase dans une semi vide vite fait bien fait.

    Juste avant 20h je suis à Audincourt, la semaine est faite.

     

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  • Vendredi 31 Janvier 2020
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    A 9h je démarre, je vais poser le camion à Bourogne et je saute dans la Fiesta direction Seppois. Comme tous les ans on a la réunion chauffeurs. Café galette de bienvenue, ensuite on a les camemberts Power Point de satisfaction clients, diverses statistiques, on tchatche, on raconte nos misères, comme d'hab' quoi ! Après on va au bâtiment des escaliers, on nous présente les nouveautés dont un chariot enrouleur de couvertures avec des barres en alu de 4 à 6m, on va bien se faire chier encore avec ce truc qui me semble fragile à transporter.

    Bon allez c'est bien on va bouffer, il est l'heure. Ah non, on retourne en salle pour un quiz qui était bien rigolo finalement. J'emmène dans mon carrosse les collègues qui chargent cet après-midi, qui sont donc venus en camion. Comme tous les ans Waterair nous rince le gosier dans un troquet pas mal du tout. A 14h je repose mes potos à l'usine, retour maison. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.