FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2020 Partager sur Facebook
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  • Lundi 3 Février 2020
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    Hier matin en allant courir je suis passé devant le chantier de la clinique à Montbéliard, les gaines de ventilation que j'ai livré l'autre fois sont toujours là. Vraiment c'était urgent, ça valait le coup de rentrer un samedi. Pas grave le week-end a été sympa, tel le plus grand des sept nains je retourne à la mine en sifflotant avec mon piolet sur l'épaule.

    A 8h je suis à Seppois, Fabrice arrive en même temps. Je vais chercher ma liste de chargement au bureau, première surprise ma première livraison de la semaine est reportée. Limite ça tombe bien, l'informatique est en panne depuis on ne sait pas quand du coup. Martine n'arrive pas à sortir mes enveloppes clients. Je vais charger, on verra après. Petit chargement classique, tout passe au sol. En venant je me suis arrêté à la boulan' de Joncherey, j'ai acheté deux pains aux raisins, on va se les descendre à la machine à café avec Fabrice.

    L'informatique est réparé, à 10h je me casse. Je passe au dépôt pour récupérer le Moffett. Il démarre et s'éteint à la clef, mais le gyrophare est toujours en rade. Pauline est au bureau en train de casser la croûte, je lui dis que j'en ai marre, puisque je passe à Lyon je vais m'arrêter à la concession. Ok on fait ça. Vu que ma première piscine de la semaine à Besançon est reportée, je descends directement.

    Du côté de Lons je commence à avoir faim, il n'est loin de 14h, j'attaque mon bout de pain, dans le sud ça s'appelle une paillasse, c'est une baguette roulée au levain de seigle, trop bonne !

    Sur les coups de 4h et demi je suis à St Priest, je retrouve le gars qui m'a donné le chariot l'autre jour. Toujours bien sympa, il attaque de suite. Le gyro est plein d'eau, il bricole un moment, ça remarche, tout va bien. J'en profite pour changer une ampoule de veilleuse sur le circuit 24 volts. Avec le Scania full led je n'ai même plus de boîte d'ampoules, la honte ! Chauffeur du dimanche. Faut absolument que je passe chez Jeantet pour me refaire du stock, ne serait-ce que pour la remorque.

    Je finis cette bonne petite journée à une bonne petite adresse, le Disque Bleu.

     

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  • mes assistants
    Pont Saint Esprit
    vallée du Rhône
  • Mardi 4 Février 2020
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    Café, croissant industriel, douche. A 8h pétantes j'arrive au rond-point à l'entrée du Teil, j'attrape mon téléphone pour appeler mon assistance, je vois qu'Yves tourne devant moi. Si on avait voulu le faire exprès on n'y serait jamais arrivé ! Depuis le tremblement de Terre de novembre la ville est interdite aux PL, on va se garer sur le parking d'un ancien Intermarché fermé. Yves est venu avec son fils, il n'y aura pas trop de six bras. En rangeant comme il faut sur la benne, on ne fait qu'un tour. C'est vrai que c'est impressionnant, les maisons du centre sont toutes ou presque étayées, soit avec des madriers en bois soit des poutrelles en ferraille. Pauvres gens, comment ils vont faire le jour où il faudra enlever les étais ? Compter sur les assurances ?

    On livre une maison à quelques centaines de mètres du centre ville, visiblement ici les maisons ont été épargnées. La cliente élève seule ses enfants, ce n'est donc pas elle qui va monter la piscine, c'est Yves qui lui fait le truc, on pose tout comme ça l'arrange lui, nickel. Ils me déposent au camion et je descends à Arles pour 13h.

    Le lotissement est bien étroit, j'arrive à me garer sans trop faire chier le monde. La piscine sera à l'arrière de la maison, pas d'accès, rebelote faut tout se péter à la main.

    Je me fais encore une piscine à Lunel, bled de misère. La maison est dans un quartier de l'autre côté de la voie ferrée, avec un pont à 3m et quelques bien sûr. Faut faire tout un détour, purée je déteste ce bled. Je trouve à me garer à 3 ou 400m de la maison, c'est bien. Le client est avec sa fille, une gamine de 3 ou 4 ans, trachéotomisée. D'entrée elle me fait comprendre qu'elle veut un bisou, avec plaisir choupette, avec plaisir. Pour repartir j'esquive le centre ville mais c'est une mauvaise idée. Heureusement je tombe sur un Doubiste en auto-école qui me fait un guidage , nickel chrome. Je vous ai dit que je déteste Lunel ?

    Il ne me reste plus qu'à finir mes heures tranquillou direction Barcelone. Je jette un œil sur Maps, je vois que Philippe F, il tient à rester discret, est en coupure chez Padrosa.

    A 19h30 je me gare aussi à Figueras, mais loin des frigos hurlants. On mange vite fait, lui c'est un vrai, faut qu'il aille se coucher.

     

     

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  • tu attends tonton Pierre
    avant
    après
  • Mercredi 5 Février 2020
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    Café con leche, napolitano, douche, 19€80 de parking, zou ! A 9h et quart je suis à Santa Perpetua. Le temps d'ouvrir le portail, Raùl arrive, il récupère ma piscine. Il va la monter à Barbera dans un coin impossible paraît-il. Il a un petit Iveco benne que je n'ai jamais vu, de la loc certainement. Je lui pose tout le bazar sur la benne puis je me vide un escalier d'expo et deux rénovations.

    Ensuite je monte me faire payer le café par Marionna. Je rencontre un peu de monde, j'ai des infos rassurantes sur la suite des événements. Je suis bien ici, pourvu qu'ils vendent des piscines bordel !

    Laurence a tardé mais j'ai un retour, de la ferraille à Castellbisbal comme on a déjà fait. Ce n'est pas ce que je préfère mais on n'est que mercredi, on va y aller avec philosophie...

    Je dépose le chariot dans une rue à côté, à 11h je suis sur la bascule. Mon téléphone est chargé, je vais pouvoir faire des parties de Free Cell. Ici il faut porter gilet jaune, godasses tout le tremblement, en cherchant des lunettes de sécu dans les coffres je retrouve une boîte d'ampoules, je ne les avais pas toutes débarrassées, je suis moins con que je croyais en fait. On m'envoie porte 5. Ici il faut prendre des chevrons en bois, les mettre en place et se faire la queue, les indications ne sont pas très claires faut avouer.

    A mon tour je me mets sous un pont, j'attends, un type se pointe : la grua est en panne. Faut que j'aille porte 3. Sans déconner ? Je m'étais promis de prendre ça cool, mais ça gave quand même. Grosse satisfaction malgré tout, Fruehauf a modifié le toit des remorques, c'est une merveille à ouvrir. Je pose deux trois sangles pour me donner bonne conscience et à 14h15 je sors enfin.

    Je vais rechercher le Moffett qui m'attend sagement et bof il est largement l'heure de manger, je suis bien garer, j'attaque une soupe.

    Comme d'hab' j'ai du bol à la Petrem à Figueras, toutes les pistes sont prises mais une se libère pile poil quand j'arrive. Je n'ai plus qu'à me rentrer, c'est cool.

    Je finis la journée au 7 sur Sète à Poussan, à 19h30 les places sont déjà chères.

     

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  • Pont St Esprit encore
    L'Arbresle 69
  • Jeudi 6 Février 2020
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    Le troquet est au bord de la N113, pour sortir du parking le matin faut s'armer de patience. Ce n'est pas trop grave, je n'ai qu'à rouler.

    J'ai le temps je sors à Remoulins et je remonte par Bagnols, je l'ai déjà dit mille fois mais je me répète j'adore passer par là. Comme mardi je me prends du pain à l'entrée de Pont St Esprit. C'est un gros risque d'acheter du pain à Pont St Esprit, j'espère que c'est pas du pain maudit. En 1951 il y a eu des morts ici, une magouille avec la farine et probablement une histoire d'ergot de seigle. Vu que j'ai mangé mardi et mercredi sur la miche, je devrais avoir des symptômes. Blague à part c'est commode pour se garer dans ce petit centre commercial, même chargé lourd.

    Je remonte sur l'autoroute à Montélimar, Laurence m'appelle, elle a une palette à prendre dans le 69, je m'arrête pour regarder. Je n'ai plus de place à l'arrière mais devant j'ai des fers plats, ça va le faire.

    Je mange mon pain qui rend fou avec une soupe de folie de ma meuf à l'entrée de Lyon, les 4h30 vont sonner dans pas longtemps, autant être tranquille. Je participe à un site internet bien fichu qui s'appelle Fierdêtreroutier, on y trouve la liste des communes autorisées pour le tunnel de Fourvière. Mon bled s'appelle Savigny, il est dans la liste, en fait je le savais j'y suis déjà allé m'enfin je n'étais plus très sûr.

    A 13h20 je suis en place. Ce n'est pas l'usine que je croyais, la zone est grande. A la demie le cariste charge deux palettes dans un porteur, j'ouvre un côté, il pose la palette en question sur mes longueurs et zou !

    L'objectif c'est vider la palette à Dôle en passant. C'est un client à nous, je sais qu'ils arrêtent de bonne heure. Fends la bise tonton Pierre.

    A 16h25 je suis chez Parrot, c'est l'usine qu'on voit à Dôle en face du garage RVI. Je connais, pas besoin de chercher, j'attrape un cariste, j'ouvre le temps qu'il arrive. Mission réussie. Honnêtement ça m'évite d'aller à Devecey. On fait le point avec Cyrille, il voulait me faire bricoler demain matin à Besançon, mais la réception de la ferraille à Montbéliard ce n'est que le matin. Je bricolerai après.

    Je finis mes 30 dans la cour du client à Dôle puis je me rentre. Pour 19h je suis à Audincourt, la semaine est faite.

     

     

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  • on vide
    chez Tillet
    c'est bien trop tôt
    à Grnadvillars
  • Vendredi 7 Février 2020
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    Les grossistes c'est comme les marchands de matériaux, le matin ils chargent leurs camions, toi tu attends. J'ai le temps de virer les sangles, ouvrir le toit. C'est un petit bonhomme qui me vide, il n'est vraiment pas épais, sérieux il doit mettre du 14 ans. Moi, même quand ma mère m'a sorti de la maternité je n'avais pas un froc si petit. Sur les coups de 9h, venga !

    C'est là que la bien triste nouvelle tombe, Bernard, QRZ Pilule, même pas 60 ans, a fait un malaise hier soir au pied de son camion, les secours l'ont massé une quarantaine de minutes, il est décédé dans la nuit à l'hôpital de Strasbourg. Cyrille est en larmes au téléphone, c'était son collègue depuis 25 ans. J'ose lui parler de boulot quand même, je pensais ramasser du terreau en passant mais non le boulot est cadré, je charge chez Tillet pour moi.

    A 11h et demi je suis à Besançon.Christophe est dans le hall, j'attends mon tour, je ne vous dis pas quel est le sujet de conversation... Je charge rapidement mais ils ont un souci informatique, en plus des autres soucis. Ils ont été achetés par Mittal, et revendus dans la foulée. Pour faire court, ils ont plein d'emmerdes. Je poireaute une dizaine de minutes, pas grave, je tire des plans sur la comète, avant de rentrer à la maison, j'ai le temps d'aller laver. Cyrille contrarie mes plans : Marc est bloqué à Etupes, faut que j'aille charger pour lui à Seppois. Mes papiers sortent enfin, je file au dépôt, décroche, raccroche la semi de Marc, embarque son chariot et zou !

    Je l'appelle en route pour avoir des infos, il a chargé, au Fen, un outil de presse de 13t. Il a cette semaine une vieille remorque de son ex patron d'ailleurs, le toit ne s'ouvre pas, et bien sûr à la SNOP les moules se vident au pont. La baise! Donc là il est au garage chez Bourlier, ils bataillent pour ouvrir le toit.

    Juste avant 16 h je suis à Seppois, Fabrice m'attend de pied ferme. Je fais de l'humour, Marc avait rendez-vous à 13h ; 13h, 16h ça sonne pareil. Gros chargement, on se fait un peu chier.

    Je retrouve Marc à Grandvillars, on échange nos caravanes, je récupère le cabriolet, et je retourne à Devecey.

    Je rereredécroche, reprends ma remorque. Le bureau du patron est allumé, je monte le voir vite fait, il est au fond du trou. Avec Cyrille et les autres ils bossaient ensemble depuis 25 ans, époque Bouquerod, époque Buffa, époque ATS. Ils ont tous des patates à la place des yeux. Je dois lui parler boulot mais j'attends que la conversation dévie. The show must go on.

    Je me refais l'A36, Besançon Belfort pour la cinquantième fois aujourd'hui, j'en peux plus. A 20h je pose le camion à Bourogne, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Lundi 10 Février 2020
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    C'est vrai qu'ici on n'a pas l'habitude, le sujet de conversation c'est le vent bien sûr. Faut dire que ça souffle. A Grandvillars je suis une cabane d'enfants en plastique vert, elle avance toute seule sur la rue c'est rigolo. Un peu plus loin sur la route de Boron c'est un arbre qui est tombé sur la route, il est incliné. Coup de bol un virage a été coupé, ça fait un parking, j'arrive à esquiver. Un mec en Kangoo ne trouve rien de mieux que de passer sous l'arbre, trompe la mort. Abruti !

    A 8h et demi je suis à Altkirch, l'ancienne caserne est une pépinière d'entreprises. Mon client est au fond, j'y suis déjà allé deux trois fois. Ici on vide en latéral, dehors. Les autres fois le mec n'a rien voulu savoir, il m'a fallu ouvrir les deux côtés. Là, c'est l'apocalypse, il tombe des trombes d'eau, la tempête fait tomber des paquets d'eau du toit de l'usine. Le mec me dit de mettre à quai. Je lui dis que ça ne va pas, ça a été chargé par le côté, les chevrons ne sont pas percés de l'autre côté. Il me répond qu'il va se démerder. Ben oui tu m'étonnes, il n'a pas envie de se faire saucer. Faut avouer que ça m'arrange aussi. En écartant les fourches il arrive à choper les bobines, je ne manquerai pas de lui rappeler le prochain coup.

    Ensuite je vais aux transports Trans'Hit à Rixheim, ils stockent pour les volets Bubendorf. Facile à trouver c'est l'ancien siège des transports SMAT, devenus un temps Buffa. Je suis en pays de connaissance. Le temps a brusquement changé, le vent est tombé, il y a un rayon de soleil. C'est agréable de vider sans se faire tremper.

    Fabrice m'appelle, il a des tuiles qui se sont envolées sur sa maison, il voudrait que je vienne au plus tôt pour pouvoir rentrer de bonne heure. Je fonce.

    A midi je suis à Seppois, le vent s'est relevé, le rideau flotte quand je l'ouvre c'est super désagréable et même dangereux, la bâche dans la gueule ça calme. Gros chargement, comme toujours pour la Belgique, à ce propos, Waterair vend plus de piscines en Belgique qu'en Espagne, impensable !

    En optimisant au mieux tout passe au sol. Quand on a fini je prends de manger, Fabrice est content, tout va bien.

    J'ai l'après-midi pour monter tranquille. J'appelle le siège à Charleroi, ici il faut l'accord de Christelle avant de livrer. Sur les sept clients, deux n'ont encore pas payé, mais pour le premier demain matin c'est bon, on refera le point demain.

    Sur l'appli AS 24 je vois qu'il y a une nouvelle station au Lux, côté Longwy, juste à la frontière. Ça m'évite de payer la taxe luxembourgeoise. A Longwy tu fais 300m après la frontière tu es à la station à Rodange et pour repartir, en 300m tu es à Mont St Martin, en Belgique donc. Le top. Après je ne suis pas le seul à avoir eu l'idée, c'est blindé de camions. Je me demande même si ça va durer, c'est un peu l'anarchie. Certainement que si des compagnies pétrolières ont monté des stations là, elles ont eu des assurances que les camions ne seraient pas interdits.

    La pluie est revenue, ça roule mal pour rejoindre l'autoroute de Bruxelles, il fait nuit, il pleut, le caisseux de base est terrorisé.

    Je finis la journée à Longlier au relais St Christophe, il est 19h40 mais il reste quelques places sur le parking, goudronné s'il vous plaît.

     

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  • les grandes oreilles belges
  • Mardi 11 Février 2020
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    Faut reconnaître que par rapport à l'Espagne ici les sanitaires et les douches sont nickel, les règles d'hygiène ne sont pas les mêmes...

    A 8h et des boulettes je suis à Marche en Famenne. La maison est au bord d'une place, grand parking, c'est royal pour stationner. On se fait l'escalier à la main avec le client, le reste dans le garage. Ces gens sont super gentils, ils m'offrent le café. Je veux bien, il y a encore un vent terrible ce matin et vachement froid. Je dois demander de voir la preuve du virement bancaire. Le client me le montre sur sa tablette. Le destinataire, la somme, le jour, l'heure, ça me va. Il me demande si je veux qu'il l'imprime. Ouhlaaa ! Déjà que ça me fait chier de demander ça, je n'ai vraiment pas un tempérament de flic ou de contrôleur fiscal moi. On me demande de voir la preuve, pas de la prendre avec moi. Basta ya !

    La suite est un peu plus compliquée. La maison est encore en construction, on va déposer la piscine dans une ferme à quelques km de là. Christelle de Waterair Belgique m'appelle : « tu sais livrer, ils ont payé. » J'avais oublié qu'ici ils mélangent les verbes savoir et pouvoir. Je sais livrer mais je peux que c'est la merde ! D'abord je me fais baiser sur une route fermée pour inondation, demi-tour, puis je m'enfile sur une toute petite route dans les champs, si c'est pas là je suis mort. Je tombe sur une ferme isolée au bout du monde, ça me semble être en cul de sac. En fait non, la route tourne au coin de la grange. Les clients squattent là en attendant leur baraque. Je pose tout dans un bâtiment. Faut ranger comme il faut, la ferme est louée à un paysan du coin, je ne peux pas m'étaler de trop. Pour repartir je demande conseil aux clients, selon je peux continuer cette route, je vais retomber sur une plus grande. Bon. En tapant la prochaine adresse sur Gogol je vois que c'est à 4km ! Vu les routes je pense que je ne trouverai pas de parking, pas trop mal garé je reste là pour casser la graine il est midi et quart déjà.

    Pas trop rassuré mais l'estomac plein je continue cette route de merde. Effectivement au bout c'est un peu plus large, un peu. J'arrive en avance à Flavion. Je sonne, personne, que le chien qui braille. J'attends au chaud dans ma cabine. Le client se pointe à 14h. Rebelote, on se fait l'escalier à la main dans le jardin, le reste dans le garage. Facile.

    Dernière livraison du jour vers Charleroi. Le gps ne trouve pas l'adresse, faut dire que c'est : « buvette de Hourpes ». C'est une blague ? En 15 ans de Waterair je me suis déjà fait chier, mais celle-ci restera dans ma mémoire. Au fond d'une zone industrielle je prends à droite, la route descend dans la forêt. Sur Maps ça ne semblait pas méchant, je m'arrête pour vérifier, non c'est bien là. Je tombe sur un premier hameau, c'est encore plus loin. Encore un bois, je me fais arrêter par un bûcheron. « Tu vas où ? Ah mais t'es dans la mertte. Au bout du chemin tu tournes pas. » Maintenant que j'y suis, je continue, 1km de ligne droite. Je vois en bas la bagnole du commercial. Je m'arrête devant le virage à l'équerre et vais voir à pied. Procédure chemin étroit : je descends le Moffett, je l'enfile dans le bois, je recule le camion, j'avance le chariot, ravance le camion. J'arrive à me vider tant bien que mal. C'est mou, ça glisse, ça caille, tout pour plaire. Je fais au plus vite, il me faut sortir de là avant la nuit. Idem pour repartir, je ne peux pas passer le long du camion, donc Moffett dans le bois, recule, avance … Le jeune commercial est sur le cul. Eh oui mon jeune ami, voilà comment on se fait chier. Donc, je recule jusqu'au hameau mais comme j'avais prévu je ne peux pas faire demi-tour, je recule encore 1km jusqu'à un carrefour correct. Quand tu sors de là tu te dis, putain j'ai pas enlisé le bordel ou pire tout posé dans un fossé, c'est un miracle.

    Demain je recommence banlieue sud de Bruxelles, je vais donc couper à La Louvière. J'ai largement mérité ma Jupiler.

     

     

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  • un ancien Ballet de Lure
  • Mercredi 12 Février 2020
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    Le troquet n'ouvre plus le matin, café au réchaud et je m'en vais. Je m'arrête à la première station d'autoroute, une Total à une quarantaine de bornes de Bruxelles. Voilà des années que je n'ai pas pris la douche sur l'autoroute. Eh ben ce ne sera pas pour cette fois, la caissière m'annonce plus d'une heure d'attente.

    On est en Belgique, je me paye un peu de bouchons, normal. A 8h et demi je suis à Vlezenbeek, dans le bled mais chez le client. La rue ne m'inspire pas du tout, je fais le tour. Plus loin je n'arrive pas à tourner à gauche, tant pis je prends à droite en espérant trouver de quoi me retourner, mon cul Paul. Il y a des travaux, une rue barrée...je me retrouve devant la rue que je ne voulais pas prendre. Pas le choix j'y vais. Je me retrouve dans les travaux, faut attendre qu'ils enlèvent une pelleteuse. Putain j'en ai un peu marre j'avoue. Je finis par me garer devant la maison. On est en Flandres mais les clients sont francophones, Audrey et Fabien. Je range tout dans le garage, un café là dessus, merci au revoir.

    Je vois sur resto-routier qu'il y a un truck stop à Temse, je passe devant. A 10h et demi je vais enfin me doucher. Avec un café et croissant ça fait 6 balles, c'est correct. Pas comme le menu affiché : entrée plat dessert 28€. Je ne suis pas trop regardant mais là faut pas déconner, sont pas près de me voir.

    A 11h et demi je suis à Beveren, c'est une gamine de 15 ou 16 ans qui m'ouvre le garage, elle ne parle pas français, elle appelle son père au téléphone, lui parle français, on s'explique. Nickel. Je suis garé au coin de la rue, au deuxième tour de chariot une Mercedes se gare en face de la maison, une sublime femme en descend, c'est la mère de la gamine. Elle ne parle pas un mot de français non plus, elle s'excuse, je lui dis que je ne parle pas flamand non plus, faut pas s'excuser. Pour faire de la place dans le garage elle veut virer une petite moto, sa jupe se relève quand elle enfourche la bécane, un grand moment... Je range au mieux dans le garage, en repartant elle me dit gracias. Elle a vraiment du mal avec le français.

    J'en chie un peu pour ressortir de la ville, pas mal de travaux, de rues barrées, je me retrouve sur l'autoroute de Gand, pas grave.

    Pour 14h je suis à Knesselare. Rebelote, il ne parle pas français, je lui propose l'allemand, non il veut qu'on se parle en anglais. Oh putain le rosbeef et moi ça fait deux. Quand j'apporte la palette de colis je lui dis : if it's reining you must cover this one. La honte ! La maison est au bord d'une nationale, ça circule, c'est une nationale dans un village belge, c'est pas la N6 à Villeneuve St Georges mais quand même. A chaque fois je passe deux plombes avant de pouvoir traverser.

    Je préviens Laurence quand je suis vide, elle m'envoie un rechargement. C'est trop tard pour ce soir et puis c'est prévu demain, mais la soirée va être longue.

    On est mercredi, on reçoit les programmes Waterair, la semaine prochaine c'est calme je ne tourne pas mais la suivante, volver a Barcelona. Je vois sur le mail que le camion qui fera la Belgique aura une piscine aux Pays-Bas, du côté d'Amsterdam. Une grosse piscine avec cinq escaliers, certainement pour un camping. Quoi qu'il en soit c'est cool si on peut aller se balader par là-haut.

    Je coupe à Bruges sur l'autoroute. Je vais manger au resto-cafet' sur le parking, je pense me faire massacrer niveau tarif mais la fille m'enlève 5€, c'est un tarif routier j'imagine, du coup pour plat dessert boisson je m'en tire pour 11€75, en Belgique c'est donné.

     

     

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  • FDP
  • Jeudi 13 Février 2020
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    Le troquet est fermé, comme hier café au camion. A 7h et demi, pour l'ouverture, merci Google je suis devant chez le client. Un cariste, le cariste en fait, me dit qu'il y a un camion à l'intérieur, je pourrai entrer quand il aura fini. Le gars m'annonce une demi-heure mais en vingt minutes c'est fait.

    En place, j'ouvre un côté, ça m'arrange bien de n'ouvrir qu'un côté il fait un temps de chien. Dans la prairie à côté les éoliennes battent la pluie, c'est vrai que ça fait du bruit.

    Le jour s'est levé, je vois que j'ai une virgule sur le rideau côté conducteur. Putain je le sais pourtant, il ne faut JAMAIS dormir sur l'autoroute, ça m'arrive une fois tous les dix ans et voilà. Putain je suis vert. C'est pas sur une photo, si le mec de chez Fèvre ne chauffe pas trop on doit pouvoir réparer discrètement.

    Avec son petit Maniscopic le gars me charge du granit qui vient par bateau du diable Vauvert, c'est chouette la mondialisation.

    Pas trop confiance dans la police locale, je mets une sangle par paquets, c'est de la connerie mais bon ! Je préfère éviter les embrouilles. A 9h30 remorque fermée, papiers en poche, zou !

    Les plus perspicaces auront noté que je ne suis pas douché, je pense passer à Longlier mais il sera midi passé, je tente ma chance entre Gand et Bruxelles.

    C'est une station Shell, la douche est à 2 balles mais il faut rajouter 50 centimes dans un tourniquet pour entrer dans les chiottes. C'est nickel propre faut reconnaître.

    Le ring de Bruxelles malgré l'heure est bien bouché, tout le nord vers l'aéroport est bien ralenti. Je prends ça avec philosophie, je n'ai rien d'autre à faire aujourd'hui.

    Je finis ma dernière soupe conjugale, oui je sais ça ne veut rien dire mais l'idée me plaît, avant Namur. Comme lundi en montant je m'arrête au gas-oil au Lux. Cette fois il fait jour je me rends mieux compte. En fait ici on est au carrefour des trois frontières, c'est stratégique. Toutes les stations sont blindées de bagnoles françaises, tu m'étonnes, le gas-oil à 1€088 les stations françaises du coin doivent être abandonnées. Je suis quand même soulagé de repasser en France, le cariste ce matin a bien vu que j'ai un chariot au cul, il m'a demandé pour le poids...t'inquiète ça le fait...

    Les 4h30 m'amènent à l'aire de Lesménils à Pont à Mousson. Je vois que l'usine Gris Découpage au bord de l'autoroute est en travaux d'agrandissement. Si ça trouve je vais revenir là lundi avec des bobines de Tillet. Boh ça me ferait démarrer tôt, c'est pas une bonne idée.

    Je suis chargé pour Remiremont, je m'approche au plus près, et le plus près c'est où ? Eh ben c'est Pouxeux. C'est pas bien fichu cette histoire ? Ici pas de changement, les plats circulent sur de grandes tables, c'est convivial et surtout super bien cuisiné. Je regardais le Pascal, à force d'être brûlées ou au moins à la chaleur ses mains sont rouges et sans poils, des vraies mains de cuisinier.

     

     

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  • c'et là
    j'en rêve...
  • Vendredi 14 Février 2020
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    C'est un mec qui est derrière le bar ce matin, elle est passée où la fille ? Moi je préfère les filles, mais comme on ne m'a pas demandé mon avis... Je déjeune vite fait, douche vite faite et zou.

    A 7h et demi je suis à St Étienne les Remiremont, j'ai quand même fait une douzaine de km, facilement ! C'est tout fermé, normal mais je préfère être le premier, je sens que la journée va être longue. Dans les cinq minutes un type se pointe en Clio, il ouvre la grille et me dit de le suivre. Nickel. Il m'ouvre une porte, je recule et j'ouvre pendant qu'il va revêtir son costume à paillettes. En fait c'est un bleu rapiécé mais le gars est franchement sympa. J'ai bien vu sur le BL qu'il est question de navire, je lui demande d'où vient le granit. Ben de Chine bien sûr, malgré le transport c'est moins cher tu comprends ? Je lui balance ma vieille anecdote : dans les années 90 chez Begey on chargeait de l'alcool furfurylique à Agen, c'est le distillat des trognons des épis de maïs une fois qu'on a donné les grains aux canards, eh bien cet alcool arrivait fini moins cher que la matière première en France. L'usine en question n'a pas tenu bien longtemps. Comme quoi ces conneries ne datent pas d'hier. Hier justement Laurence m'a envoyé un rechargement, on redescend à Besançon les bobines de papier qu'on a monté chez MGE l'an dernier. Tip top cette histoire, ça fait rouler les camions. Hein ? Le quoi ? Le réchauffement climatique ? Quézaco ? On fait rouler les camions je te dis, ferme ta gueule. C'est du transport bien payé, tout va bien.

    Donc à 9h je suis à Chavelot, faut attendre un peu ils n'étaient pas au courant, les bobines sont enterrées sous des autres. J'ai le temps d'ouvrir les deux côtés, ça va assez vite finalement. A 10h et demi je me casse. On est en Février, il peut neiger je vais grimper la Demoiselle comme qui rigole avec ce poids. Je tire des plans sur la comète, d'abord je vais m'arrêter au pain à St Sauveur, je mangerai un bout à Novillars puis j'irai recharger pour lundi, au terreau certainement, c'est à côté...

    Laurence m'envoie un message, livraison lundi. Ouhlaaa. J'appelle Cyrille, questcequonfait ?

    J'imagine décrocher et reprendre une semi blanche... « Boh nan c'est bon, tu rentres chez toi directement, bon week-end Pierre. » Je suis sur le cul ! Oui ben je ne vais pas me faire prier.

    A midi et demi je pose le camion à Bourogne, bien week' à tous, pour les amoureux la soirée sera bonne à n'en pas douter. Le ciel vous tienne en joie.

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  • ça vide
    ça recharge
  • Lundi 17 Février 2020
  •  

    Je veux saluer une figure des routiers de Belfort. Le Kinkin a bossé chez Mandroyan en frigo à la grande époque, chez Begey ensuite où on ne dormait pas beaucoup non plus, un vrai amoureux du métier qui même à la retraite n'hésitait pas à monter dans un camion un bus, voire un minibus pour balader des gamins, à 76 ans il s'en est allé dans la nuit de samedi à dimanche. Repose en paix.

    A 7h je range mes affaires dans le camion. Je retourne au taf après un week-end de St Valentin radieux, chaud même, imaginez, 20° en février en Franche Comté. Sur Terre il n'y a plus que Trump pour dire qu'il n'y a pas de problème. Les restaurants étaient bondés, ça a bossé, tout va bien ma foi. Et on économise du chauffage.

    En arrivant de bonne heure à Novillars je pensais être tranquille, mon cul Paul. Il y a déjà un mec du 39, un du 25 et un LT. A 10h et des boulettes je suis quand même vide.

    Je pensais charger du terreau mais non je monte chez Tillet. Tant mieux, en passant devant chez Compo je vois une sacrée file de camions en attente, dont mon jumeau de Scania, la saison du terreau a commencé.

    Personne chez Tillet, j'entre directement, le petit Nono me charge aussi sec. Pas de merde pour les papiers ce matin, je me demande si j'ai passé une demi-heure en tout dans l'usine.

    Je descends au dépôt, l'Adblue frise le mode dégradé. En fait je dis ça j'en sais rien, j'ai jamais essayé. Je monte voir Pauline, j'ai laissé mes rallonges de fourches dans mon ancienne semi pour ne pas foutre la merde mais je me retrouve avec des merdes qui traînaient dans la cour. Faut que j'en fasse refaire chez le charron à Grandvillars, elle en parle au chef... A suivre.

    Il me reste un peu de place, Cyrille me fait compléter par une grosse palette sur la route de Dôle à Dannemarie sur Crête. J'y arrive du temps de midi. C'est fermé, j'ai le temps de faire chauffer une soupe maison.

    A 13h15 je sonne, un mec vient m'ouvrir, il ne voit pas ce que je veux. Là il me dit : « vous avez suivi Google ? C'est l'usine plus bas à 100m. » Moment de solitude...

    A la bonne boutique j'explique mon histoire à la fille du bureau, elle me dit que tout le monde se goure, qu'elle a même écrit à Google mais que rien ne bouge. Bon, ça atténue ma honte. J'ouvre les portes, un gars bourre la palette avec son Fen et ciao. Pour une fois que je ne suis pas en piscines, je fais du 26 et du 84. Que de changement ! Je rigole mais c'est toujours mieux qu'un Casino pour Paris. Je passe en vitesse à côté chez AD pour récupérer un câble TIR. Ils ont bien le câble commandé par Pauline mais pas les supports pour l'enrouler à l'avant de la remorque, faudra que je revienne. C'est con.

    J'attaque Lyon à 17h15, c'est rouge de partout bien sûr, ça me semble moins bouché sur le périph'. Mouais, je pédale une trentaine de minutes à St Fons, les minutes défilent, je finis mes 30 à la station à Feyzin.

    Je termine ce lundi à La Mule Blanche à Tain l'Hermitage, nickel.

     

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  • grosse carrosserie
    ils modifient ça
    c'est à cause des couilles du curé dans la chanson, elles traînent sur la route ?
    l'avion de Greg
  • Mardi 18 Février 2020
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    Café, pain beurre à volonté, douche, à l'issue de mes 11h, zou !

    A 7h20 je suis à Etoile sur Rhône. Quand j'ai vu carrosserie sur les papiers je pensais livrer un garage. C'est une palette de grilles, je me suis dit que c'était les grilles d'une fosse ou du lavage mais pas du tout ! La carrosserie Vincent c'est une grosse boîte qui modifie des camions, fabrique des bennes. Les grilles que j'apporte c'est en fait les passerelles des camions grues.A 7h et demi le portail s'ouvre, un mec de chez Alainé est arrivé un peu après moi. Il connaît la boutique, va faire demi-tour au fond, papote avec le cariste. Moi j'attends sagement et je vois mon gaillard qu'a l'intention de me passer devant. Teu teu teu l'ami, j'étais le premier point barre. Il me dit qu'il n'a que deux palettes, eh ben moi je n'en ai qu'une. Pas facile à sortir d'ailleurs, hier le cariste a pété un ski en poussant comme un benêt. Pas trop confiant j'avais mis une sangle, elle me sert à tirer la palette en l'enroulant au mât du Fen. Tip top.

    Laurence m'a envoyé un retour hier en fin d'après-midi, j'ai besoin d'Europe vides, je vais en chercher à Montélimar en passant. Je n'avais vu ce dépôt Chalavan et Duc, pas bien loin de la N7, c'est un gros truc pourtant. Je récupère 33 EUR vite fait bien fait.

    A 10h je suis à Sarrians pour vider le Tillet. J'avais déjà vu cette usine au bord de la route, je croyais qu'ils faisaient des rails à Placo vu de loin mais non, ils font des tuteurs pour la vigne avec les petits crochets pour fixer le fil de fer. Je suis le seul camion, on me fait mettre en place de suite. Le cariste a un gros Fen avec des rallonges de fourches hydrauliques, je n'ouvre donc qu'un côté. Le type est super soigneux, il fait doucement pour ne pas cogner la remorque, et pire ne pas cogner mes carénages. Purée un cariste qui fait gaffe, c'est rare ça fait plaisir. Bon, il est 11h je suis vide, ça a bien marché mon histoire. Je descends chez FM à Entraigues.

    A peine garé je reçois un texto de Greg 26, il est chez Système U au fond de la zone. Go ! M'en vais boire le café. On papote un moment devant un café, Greg doit rentrer à son dépôt mais aller dormir surtout. Il ne m'a pas l'air motivé par le truc, j'abrège la conversation j'ai pitié de son sommeil.

    Retour chez FM je fais chauffer ma soupe, à 13h je vais me présenter au poste de garde, fait chier mon rdv c'est 15h. On me donne un bip...

    Juste avant 15h le zinzin sonne. C'est quand même cool de ne pas avoir le Moffett, il n'y a qu'à ouvrir les portes, en 4 secondes t'es à quai. Le gars récupère mes Europe sans les regarder puis apporte les palettes de bonbons deux par deux, ça fonce. A 4h je me casse. Perfect job.

    Le voyage n'est à livrer que jeudi à St Vit, je n'ai qu'à remonter. Seul truc c'est de passer Lyon à la mauvaise heure.

    Bof il est 18h30 mais ça roule tranquille, un ou deux coups de freins mais rien. J'aurais voulu pousser jusqu'au Miroir mais ça va être trop juste, à Villemotier il reste quelques places, en plus je vois qu'il y a le camion de Jean-Luc. Physiquement il fait tout jeune mais en fait c'est un vieux de 52 ans, un vieillard quoi !

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  • réparation discrète
    les bords du Doubs
    gerbage
  • Mercredi 19 Février 2020
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    J'avais mis le réveil à 6h mais je suis réveillé un quart d'heure avant, vais déjeuner. Je voulais me doucher mais vu que je vais au dépôt, j'en suis pas à deux balles mais chez nous c'est gratuit, c'est con. Je me prends un bout de pain pour ce midi avant de partir.

    Je vais arriver à Besançon à la mauvaise heure, je vais me payer la régul' à Beure, j'esquive en passant par Dôle.

    A 8h et demi je suis au dépôt, personne au gas-oil je fais le plein et je me mets à quai. Cyrille sort de son bureau : « attends, tu vides pas, t'en prends une autre, je ferai vider celle-là demain. » Ça m'arrange, le quai est bien plein je voyais mal poser 33 palettes en plus. Du coup je file à la douche direct puis je vais chez Fèvre faire réparer mon coup de cutter belge. La réparation est propre, ça se voit à peine, je suis content.

    Je décroche ma calèche, je prends l'ancienne de Gérald. Coup de bol, Bruno le collègue qui fait le régional en chariot embarqué rentre à ce moment. Je lui demande de me montrer comment le Moffett marche pour rouler en crabe. C'est un vieux chariot, il n'y a aucune explication nulle part, en fait il faut rentrer le mât à fond pour appuyer un contact électrique, si tu ne le sais pas … Passe pour un con Jean-Pierre... Cyrille me donne les instructions, purée je décroche le voyage du siècle, de l'inter-communal. Il me dit qu'il n'y a pas beaucoup de km mais beaucoup de recette. Ma foi, puisqu'on est quand même là pour gagner de l'argent...

    Avant cela je fais un tour de ville, je monte chez ARS charger des bobines, un lot en latéral, un lot à quai. Le lot chargé à quai se vide bien sûr à quai à Dannemarie sur Crête. Je n'étais jamais venu dans cette zone industrielle, ça fait deux fois cette semaine, c'est toujours comme ça. Un type assez désagréable me vite assez vite finalement.

    A midi et quart je suis à Boussières chez un autre emboutisseur, vu l'heure je pense manger sur place mais non, un cariste m'attaque de suite. Je ressors et je mange enfin.

    Sur les coups d'une heure et demi je suis à St Vit. C'est une boutique qui fait des maisons en ossature bois, moi je charge une extension de maison. Gros chargement quand tout est étalé au sol, le gars me dit qu'il y a tout pour faire une maison, il ne manque que les tuiles. Et peut-être la déco.

    Autant dire qu'on y passe un moment, m'en fous c'est à vider demain. On fait un tétris avec les murs, les fenêtres, deux poutres de 11m, tout un tas de bordel. On y passe deux bonnes heures! Heureusement il ne pleut pas. A la fin le gars me dit que c'est agréable de bosser avec moi, j'ai pas gueulé comme le font d'autres chauffeurs. Purée si les gars n'ont que ça comme souci dans la vie. Pis moi j'aime bien ce genre de chargements, faut réfléchir, mesurer, prendre son temps, c'est autrement plus intéressant que 33 palettes à quai. A 4h c'est fini, je me sauve.

    On est mercredi, on a reçu les programmes Waterair, je fais le mien sur un parking par là en faisant chauffer un café.

    Je finis la journée à Comblanchien, je dois être à 3 ou 4 km de la maison demain. Le contraire serait malheureux, ici ils ont du bon vin, je me prends un verre de St Véran à l'apéro, je vous le recommande.

     

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  • ça fait long, même en crabe
    les célèbres climats de Bourgogne
    St Jean de Losne 21
    le Doubs au soleil ça claque
  • Jeudi 20 Février 2020
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    Le Webasto n'en a pas marre de tourner, mais moi j'en ai marre d'attendre à 8h je mets en route. Faut grimper dans les collines, par le plus grand hasard je connais jusqu'au premier village, ma chérie fait faire de la paperasse ici je suis déjà venu, ensuite je saute dans l'inconnu. Boh ça va, c'est pas pire qu'en piscines. Je suis garER ( ça c'est pour faire chier un Ayatollah du français qui se reconnaîtra, il ne me laisse rien passer.) donc je suis garé disais-je, à l'entrée du lotissement. Je vais voir à pied, c'est mort, je reste où je suis.

    Je commence par les poutres de 11m, pas le choix faut rouler en travers. En crabe dans le sens 1 ça va mais dans le sens 2 faut tourner le volant à droite pour aller à gauche c'est déroutant. Je fais un peu le débile une fois ou deux, après je comprends qu'il faut regarder les roues et surtout pas le volant et ça le fait. Il y a des longueurs de 6m, un fardeau de 7m pas le choix à cause des voitures garées faut tout passer en crabe. Pas les chevalets de fenêtres heureusement, là j'y vais ultra mollo, je me vois bien en foutre un par terre... En tout j'y passe plus de deux heures, ah c'est pas une piscine, j'aurai fait 11 ou 12 tours. Un peu inquiet pour repartir je demande au client, soit je recule à perpet' soit je continue mais c'est chaud. Vu les virages que j'ai pris j'abandonne l'idée de reculer. Ça descend sec, à vide le ralentisseur fait bloquer et débloquer les roues, soulagement arrivé en bas.

    Cyrille m'envoie faire la ramasse Parrot à Dôle, je reprends la même route qu'hier en venant par l'abbaye de Citeaux, St Jean de Losne, bled magnifique sur la Saône.

    A midi et quart je suis à quai à Dôle, ici ils sont en pause jusqu'à 13h15 j'ai le temps de chauffer une soupe. Dans les 10 minutes un gars se pointe : « Je vais vous charger, je sais que les ATS vous êtes toujours pressés. » J'ose pas lui dire que moi je suis assez détendu, faut pas décourager les bonnes volontés, on charge, papiers et je finis de manger tranquillou.

    Je passe laver chez Jeantet, je n'ai pas ma semi mais tant pis, caramba, le lavage est fermé. Chittt.

    Passage à quai chez nous, je vide la ramasse. Il y a une ampoule grillée sur la remorque, je la change, c'est désormais la semi de José, ça la fout mal de la redonner comme ça. Pauline avait un truc à me faire faire mais entre-temps elle l'a filé à un autre, j'ai quartier libre jusqu'à demain matin, je vais charger à Seppois pour Sébastien. Je fais le plein du Moffett, prêt à partir je vois le gars qui roule avec mon ancien Merco, il change une ampoule de code. Il lui manque un tournevis long, je sors ma caisse. J'en profite pour jeter un œil à mon ancien tracteur, par fierté et respect je l'avais laissé nickel. Quand j'ai touché le Scania le boss m'avait qu'il gardait encore un peu le Panzer pour le finir, il ne croyait pas si bien dire... Je souhaite bonne route au chauffeur, range ma caisse et me rentre à Audincourt.

     

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  • histoire de cul
    mon ex
    gerbage
  • Vendredi 21 Février 2020
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    A 7h et demi je suis chez Laily à Grandvillars, je suis parti bien trop tôt. Ah c'est la motivation, on ne se refait pas, lol. Le gars arrive peu après, on balance une Solaé dans la remorque et je file.

    A Seppois je fais la connaissance d'un nouveau chauffeur Jacky, c'est un ancien de chez Astier, il a pris son compte pour aller 1 km plus loin. Bien sympa ce gars, on papote, je lui donne quelques astuces sans jouer au grand ancien qui sait tout. Au contraire, je lui raconte ce que moi et les autres on a cassé pour le mettre dans le bain.

    Je voudrais charger vite pour revenir au plus tôt mais Fabrice veut boire le café. Bon. Fred arrive, on reboit le café. Marc arrive on rereboit le café. Je dis à Fabrice : « je te préviens, je vais revenir tard du coup, ne m'appelle pas tout à l'heure pour savoir où j'en suis. » Il se fend la gueule...

    Sébastien a un chargement un peu compliqué, sur la fin on se fait chier, je m'en vais à 11h moins dix, autant dire que revenir pour 14h c'est mort.

    Je fonce à Devecey, full autoroute, je ferai des économies un autre jour. Je décroche au bout de la pile pour que Séb' puisse transvaser sans qu'un pèlerin vienne se poser à côté. Je récupère ma semi et zou, je remonte chez les cigognes. Je prends le temps de manger un bout en vitesse, faut pas déconner.

    A 15h pétantes je suis en place sous le auvent, Fabrice regarde une montre imaginaire à son poignet. Le Fred vient de finir, lui aussi a eu un chargement compliqué avec une grosse piscine pour la Hollande, il me laisse la place. Je vais au bureau, mes papiers ne sont pas prêts, Philippe un plus ou moins nouveau à la log me dit qu'il finit pendant que je charge.

    Moi aussi j'ai un chargement chiant, c'était la journée, faut gerber et faire un peu de vrac. A 4h et demi je me sauve, enveloppes clients faites, je me rentre à Bourogne.

    Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • gerbage
    La Garde Adhémar
  • Lundi 24 Février 2020
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    J'ai vu que la boulangerie pas loin de chez nous ouvre à 6h, je vais à pied au pain. Demeusy c'est une vieille institution dans l'aire urbaine Belfort-Montbéliard, quand j'étais gosse on achetait déjà le pain chez Demeusy à la Pépinière. La boîte a pris de l'ampleur, et moi je prends une tourte de seigle.

    Déjeuner avec ça c'est quand même le top. L'estomac plein je pose la Fiesta à Bourogne.

    Comme un lundi normal je m'offre ma balade dans le Haut Doubs pour éviter l'autoroute et Besançon surtout.

    Descente par la 83 comme d'hab', les 4h15 sonnent avant Lyon. J'aurais pu tenter le diable mais je coupe au grand péage, inutile de faire le malin. A Lyon c'est vert de partout, profitons-en.

    Calé par la soupe maison et le pain de seigle je chope un coup de pompe du côté de Valence, je m'écroule dans les bras de Morphée. D'ailleurs cette expression est fausse, dans la mythologie le dieu du sommeil c'est Hypnos. Morphée, le fils d'Hypnos c'est le dieu des rêves. 

    Pour 16h je suis à Bollène. J'ai le numéro 20 dans une impasse, je pensais devoir aller au fond mais non, ce sont les coordonnées métriques, je suis à 20m de l'entrée de l'impasse. Nickel. On livre chez un couple de retraités, ils font tout faire, autant qu'ils n'en ont rien à foutre, je fais mon truc tranquille. Super gentils ils m'offrent un pot de confiture maison, c'est le mari qui les fait. Je ressors le cul sur la route, le client arrête la circulation, j'avoue que je n'ai pas un tempérament à tuer des innocents.

    La suite est demain à Nîmes, et il y a quoi entre Bollène et Nîmes, non pas l'autoroute... Pouzilhac ! Je finis la journée chez la reine des desserts. J'ai loupé Galles-France, je sais c'est la honte, je le regarde en replay. Gros match qui fait plaisir.

     

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  • Aigues Vives centrum, si si ça passe
    le Pont du Diable, les gorges de l'Hérault
    St Guilhem le Désert
  • Mardi 25 Février 2020
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    Café croissant douche et zou ! Pour 8h je suis à Aigues-Vives, j'avoue que je craignais un peu, c'est vraiment un bled de merde. Et ça ne loupe pas. En fait j'aurais mieux fait de suivre le GPS poids-lourd mais je ne lui fais aucune confiance. Il dévie bêtement les interdictions, par exemple un boulevard à 4 voies interdit sur 100m, il va te faire prendre une ruelle à côté avec un virage à l'équerre au bout, même si ça tourne pas...c'est pas interdit ! Donc je me fais piner en haut du bled, heureusement il y a avait un rond-point 100m avant. Sauvé ! Je voulais éviter le centre, j'avais accroché une bagnole mal garée ici il y a des années, pas le choix, j'y repasse. A un endroit pour éviter un balcon il faut monter sur le trottoir en face, les flancs de mes pneus sont bien noirs, pas de souci, ça frotte bien. Le commercial avait annoncé 500 mais je suis garé à 200m tout au plus.

    Rebelote pour repartir, balcon trottoir, le facteur vire son vélo, merci.

    Ensuite je vais à Vendargues, pas loin. Le lotissement est tout neuf, les rues viennent d'être baptisées ou nommées plutôt. J'appelle le client, il m'explique. C'est sa mère qui me réceptionne. Elle a une Golf électrique, branchée dans le logo VW. Je ne savais même pas qu'il y a des Golf comme ça.

    Il est vite midi, je finis mon bout de seigle avec une soupe chériesque.

    Je me fais une grosse rénovation à St Gély du Fesc. Le client me dit qu'il me reconnaît, ce serait moi qui lui aurait livré sa piscine il y a 15 ans. Va savoir ! On en fait tellement, c'est impossible de se souvenir de tout. Ici les noms des rues c'est : les sabots d'Hélène, les copains d'abord, l'auvergnat, que des chansons d' Aya Nakamura.

    Ensuite c'est pas la même paire de manches. Je me suis pris du temps. Le logiciel Waterair voulait m'envoyer dans la montagne en milieu de journée, j'ai décalé pour avoir le temps de monter. Jusqu'à St Guilhem le Désert ça roule mais ensuite la route longe les gorges de l'Hérault, au bout des gorges tu crois être sauvé mais c'est pire, il faut tournicoter autour des rochers, aucune visibilité, faut klaxonner, par moment je m'offre une pointe à 40 à l'heure !

    Bien sûr je ne trouve la rue nulle part. Téléphone de la cliente sur messagerie. Je m'arrête à un bistrot, je demande ma rue, le patron et deux mecs au bar, personne ne connaît. Merde ! Pas trop mal garé je vais à la mairie de Causse de la Selle à pied. La secrétaire de mairie ne connaît pas non plus. T'y crois? En fouillant dans un dossier elle trouve un plan des rues, je le prends en photo.

    Je continue ma balade à pied, je vais voir où est la baraque. Le commercial a coché : stationnement chez le client. Je pense qu'il n'est jamais venu... J'aurai fait le tour du pays à pied, de retour au camion j'ai mes 45 minutes de marche, c'est bon pour ce que j'ai. Je laisse le camion où il est et en gerbant nickel je ne fais qu'un voyage en chariot. La cliente me dit qu'elle est en congés demain, elle pense avoir fini le montage demain soir. Ouhlaa ! C'est pas mon rôle mais avec tact je la fais redescendre sur Terre. Retour au camion, il est 17h30, purée je suis resté là plus de 2h ! J'avias eu le nez fin de le mettre en fin de journée.

    Je redescends dans la civilisation. Tiens Aniane est dévié, une ligne droite, deux ronds-points, c'est bien ce village était bien chiant.

    Il était temps que j'arrive à l'Oppidum, le parking est blindé, je me gare dans le chemin, bon dernier.

     

     

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  • Béziers
    aussi
    mais que c'est moche !
    à Cases de Pène
  • Mercredi 26 Février 2020
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    Le gars en benne céréalière devant moi n'a pas bougé, grosse coupure, j'arrive à m'échapper par la gauche. Je pensais galérer dans Béziers de bon matin mais non ça roule correctement, à 8h et des boulettes je suis à Villeneuve les Bz. Le client m'explique qu'il a été submergé, même la voie ferrée a été emportée. Le portail en tôle a explosé quand la vague est arrivée, 1m d'eau dans la maison, et bien sûr le liner de la piscine n'a pas apprécié le traitement. Un chèque, un café et zou !

    Le gas-oil clignote rouge, je pensais tirer jusqu'à Figueras mais je m'arrête à La Jonquera. Énorme coup de bol je trouve une pompe libre à la première station, au rond point de la Sol.

    Marionna me whatsappise, c'est Raùl qui récupère la piscine, je m'annonce pour 13h, histoire qu'il n'attende pas bêtement à la delegación.

    Juste avant 13h je suis donc à Santa Perpetua, Marionna toujours chaleureuse vient me claquer la bise, pas trop le temps de papoter Raùl arrive. Il a juste une furgoneta Ford Transit, c'est un peu juste pour y entrer une piscine. La commerciale m'explique que c'est à Sant Quirze, impossible d'accéder en camion, c'est pour ça qu'on fait comme ça. Sur mon modeste conseil ils laissent le local technique à l'entrepôt, c'est con de le péter alors qu'ils n'en ont pas besoin tout de suite. J'ai trois rénovations à vider, je continue mon truc. Je tamponne mon CMR au bureau et je file.

    Laurence m'a envoyé un retour, je pensais aller glander à la ferraille à Castellbisbal, mon cul Paul, on recharge en France. Faut galoper. Je mange un bout en chemin, vite fait, à 16h30 je suis à Cases de Pène. Un quai sur les deux est libre, on me dit de m'y mettre, 22 palettes, un gros quart d'heure c'est chargé. Du boulot en or. Il ne me reste plus qu'à me rentrer.

    J'ai 4h et demi de volant à Sète, il est 19h15, faudrait refaire une coupure de 30, ça ne sert à rien. A Issanka c'est blindé, je passe sous le pont voûté et je me retrouve au 7 sur Sète, c'est bien aussi.

     

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  • ça change de Barcelone
  • Jeudi 27 Février 2020
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    Réveil 5h20, je change d'avis à la dernière seconde, ça me fait chier de déjeuner ici, je décolle. Je m'arrête au relais de Donzère, café pain-beurre douche, le tout en moins de 45 minutes pour ne pas remettre le bazar à zéro. On l'a déjà tous dit mille fois mais en quoi c'est bon pour la sécurité routière de couper moins de 45 minutes ? Avec les moyens électroniques modernes, on devrait pouvoir programmer pour que même avec deux heures de coupure le truc ne se remette à zéro qu'à l'issue de 30 au bout de 4h ou 4h30. Pour l'instant ça n'existe pas, je finis donc mes 30 à Sérézin. Oui je sais c'est interdit de passer par là en transit mais j'en ai rien à braire.

    Pareil à Lons, normalement Montmorrot est interdit, faut prendre la nouvelle rocade. Mais moi j'adore reprendre de temps en temps les anciennes routes, on voit les changements : ici il y a un rond-point, là en face de la fromagerie un Aldi s'est monté à la place d'une friche. J'aime bien.

    Largement dans les clous, je prends le temps de manger un bout entre Lons et Champagnole. Je me méfie, l'an dernier je suis monté ici livrer un Midas ou un truc du genre et j'ai perdu un point sur un radar en pleine cambrousse. Effectivement, je devais encore rêver ce jour-là.

    A 14h30 je suis chez Armstrong, la fille à l'entrée veut me donner un plan de l'usine, nan ben c'est gentil merci. Je file au fond de l'usine. Un jurassien en privé est en train de vider un complet de palettes, Jura scierie palettes, on est dans le truc. Il est garé en long, il fait chier. Je descends, j'ouvre en attendant et je comprends vite ; le vent tourbillonne entre les bâtiments, mon rideau se met à l'horizontale, je n'arrive plus à le récupérer. Putain le vent est terrible. Du coup je me mets dans le même sens que le vieux. Bien sympa par ailleurs, pas le genre vieux pénible, on discute un peu quand le cariste s'en va avec ses piles de palettes. Je dépends le chariot et quand c'est mon tour je tire les palettes du fond au bord devant, le jeune est bien content et moi aussi.

    Je préviens Cyrille que je suis vide, il tarde à me répondre, je me claque dans la zone. Il a dû être surpris que je sois vide aujourd'hui, dans le quart d'heure j'ai une réponse : ramasse de terreau demain matin, deux lots dont un pour moi. A Besançon il n'y a plus rien pour manger si ce n'est l'horrible Cocotte sur la route de Dôle, je préfère encore manger au camion c'est dire. Je check l'appli Truckfly, il y a un gastro à Etalans, nickel l'histoire.

     

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  • chez Compo
    après la douche
  • Vendredi 28 Février 2020
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    J'ai bien fait de couper là, c'est une bonne adresse, bonne bouffe, sanitaires et douche nickel. Au poil. Il a gelé ce matin, ça glisse sur le trottoir devant le bistro, la route brille, autant dire que je ne fais pas le mariole. A vide, chariot au cul, je roule pied léger. Je me pète l'interminable boulevard de Besançon à la mauvaise heure mais ma foi ça roule pas trop mal. A 7h et demi je suis chez Compo, des camions au large, une chiée d'Hegelmann. Renseignements pris ils chargent tous pour la Suisse. Eh ben je leur laisse volontiers ! La Suisse depuis Besac' c'est juste là de l'autre côté, c'est bien sérieux que des Polonais fassent du petit régional ? Parce que je veux bien qu'ils roulent pour moins cher que nous, mais sur une si petite distance, ils grattent combien par rapport à un Français ?

    Bref, je charge deux lots dont un pour moi, l'autre c'est pour Bordeaux, j'ai proposé de vider foulée mais à l'exploit' ils ne sentent pas le truc. Quel manque de confiance !

    Je rentre à Devecey, je vide le lot en question et je reprends une palette pour le 90. C'est vrai, Belfort c'est plus dans mes cordes. Mon pauvre camion n'a pas vu le savon depuis des lustres, m'en vais laver chez Iveco à Valentin. Bon ce n'est plus Iveco, c'est une boutique de dépannage qui a repris le lavage mais on s'en fout.

    Personne dans le truc j'y entre directement, Ghislain me fait ça aux petits oignons avec un coup sur le chariot s'il vous plaît. A midi je me sauve.

    Je passe chez ma meuf manger le plat du jour. J'ai le temps j'aurais pu faire un banquet, j'ai rendez-vous cet après-midi à Grandvillars pour mes rallonges de fourches. C'est du vite fait, le charron prend les mesures, celles qu'il avait faites il y a huit ans, putain huit ans, étaient un peu courtes et un peu trop larges on modifie. Il enverra un devis à Pauline.

    Grandvillars c'est le bled à côté de Bourogne, cinq minutes plus tard je suis garé. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.