FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2021 Partager sur Facebook
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  • vers Sombernon 21
    Semur en Auxois
    idem
    idem
  • Lundi 11 Janvier 2021
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    J'ai fini le bricolage au resto de ma chérie, j'ai presque fini « Les demoiselles du téléphone » sur Netflix je peux donc retourner au taf. J'étais venu samedi faire un tour au camion, le démarrer, faire mon lit...à 7h je n'ai qu'à partir.

    A hauteur de Baume les Dames je me fais doubler par ma fillette dans sa vieille 207, elle ne m'a pas calculé c'est qu'elle est concentrée sur sa conduite, j'espère... Elle retourne à l'école à Marseille, elle doit prendre deux filles en blablacar par là. Elle se démerde toute seule, sans moi, tant mieux mais je prends encore un solide coup de vieux.

    Au dépôt je fais les pleins, début d'année je récupère les assurances et nouvelle AS24. Waterair ne redémarre que la semaine prochaine, on va faire un peu de fret industriel ; changement d'herbage réjouit les veaux.

    Cyrille m'envoie chez Bourgeois, on charge pour Vendôme et Montoire, c'est un trafic qu'on avait déjà chez Buffa c'est dire que c'est verrouillé depuis longtemps. Bon ce matin c'est un peu long, l'informatique qui merde paraît-il. Il reste 5m de plancher je vais compléter chez ARS avec des bobines d'inox. Des ATS au large dans la cour, on papote un peu avec les collègues. Quand ça se décante le chef des expés' me dit que c'est pour un client avec un quai, on charge donc ici à quai. Parfait. Il reste encore 2m, je retourne au dépôt pour finir avec 4 palettes de terreau. A midi j'ai fini.

    Seul hic, le terreau se vide chez Auchan à Semur en Auxois, réception 8h30-12h. Je me vois bien planter là-haut jusqu'à demain ! Je monte on verra.

    Reprise des très bonnes habitudes, ma meuf m'a fait des soupes, je mange un bout avant Dijon.

    Pour 15h je suis au Auchan de Semur, la grille est ouverte, j'entre, personne, le désert. Gros panneau : réception 8h30-12h. Oui, je suis au courant. Je prends mon air le plus con et je vais à la caisse centrale du magasin, sur le thème moi on m'a dit de venir je viens patati et patata. La fille téléphone, elle me dit : « allez derrière, quelqu'un arrive. » Yesss !

    En chargeant j'avais une palette tour de Pise, elle ne s'est pas redressée sur la route, je passe un peu de temps à la refaire. Le mec est content moi aussi.

    A 15h55, c'est précis mais il faut être précis pour l'anecdote, je me présente dans une usine de Montbard pour vider les 5 palettes d'inox. Le cariste me dit : « ah non, c'est trop tard, il y a le couvre-feu à 18h et j'ai des enfants. » Moi aussi j'ai des enfants, je ne vois pas le rapport et il n'est pas 4h, tu n'habites pas à deux heures d'ici ? Il me dit de me mettre devant la porte H, il m'envoie un collègue. Je le vois revenir cinq minutes plus tard, tout penaud, on vide. Je pense que son chef a dû le recadrer. Il me file un tire-pal, en cinq minutes c'est torché. Purée le covid a bon dos. Ah oui j'oubliais, on a vidé au tire-pal parce qu'il n'y a pas de quai alors que le mec de chez ARS a téléphoné devant moi et qu'on lui a dit à l'usine qu'ils ont des quais... Là ça va ce sont des palettes d'une tonne, mais si ça avait été des grosses de quatre tonnes, on faisait comment pour les sortir? Les bobines sont posées sur des chevrons, on ne peut les prendre que dans un sens.

    Il ne reste plus qu'à me rapprocher de Vendôme, Laurence m'a envoyé un retour, petit boulot peinard, je finis la journée à La Bagatelle après Orléans. C'est bien pour une journée de reprise.

     

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  • la Beauce
  • Mardi 12 Janvier 2021
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    Je n'ai pas changé mes habitudes avec la nouvelle année, je ne démarre qu'après m'être lavé le cul. Je mets en route à 7h après avoir validé une belle 11h. J'apprendrai plus tard dans la journée que j'aurais pu déjeuner avec Nico 7-2, il est passé devant devant le troquet mais à 9 kilos le temps de voir mon ensemble et freiner il était déjà au Mans.

    A 8h je suis à Vendôme, un Tchèque de chez Schmidl se met en place quand j'arrive. Il recule franco, j'ai tout juste le temps de klaxonner, il s'arrête ric rac devant un muret, son pare-choc a eu très chaud, on descend voir, il me remercie chaleureusement en tchèque j'imagine. Je reste là jusqu'à la fin, ce quai est bien merdique et il fait encore sombre, c'est pas facile. Il n'est pas complet, un demi-camion, ça va vite. Un autre tchèque arrive en camion-remorque, il vide dehors au tire-pal, 5 palettes. On a tendance à croire que les pays de l'Est ne font que des complets, ce n'est pas le cas ici.

    A 9h je prends la direction de Montoire sur le Loir, patelin connu pour la célèbre poignée de mains entre Hitler et Pétain, deux braves gars qui faisaient copain-copain. Ici c'est une petite usine qui dépend de l'autre à Vendôme, 5 palettes c'est rien à vider. Je m'étais imaginé que le cariste aurait peut-être une petite moustache, en hommage à oncle Adolf, mais non.

    Je croyais n'avoir rien oublié, il me manque quelques bricoles, je passe au Super U à côté.

    A midi et quart je suis chez Antartic, le gardien me donne un bip, je n'ai rendez-vous qu'à 14h.

    J'attaque une soupe, quand j'en suis au kiwi le zinzin vibre. Oh les gars, laissez-moi au moins finir !

    Quai 3. Surprise, ici on ne touche plus à rien, des gars nous chargent avec des trans-pal portés. Ce n'était pas un problème de marcher derrière un trans-pal électrique mais voilà, nouvelle procédure. J'ai pas demandé si c'était à cause du covid. Quoi qu'il en soit à 14h je me casse avec 33 palettes et 27t500, on va aller faire dégueuler les poneys suédois dans les bosses du Morvan.

    Je sors à Avallon j'ai le temps, il fait encore jour je me promène. Visiblement il a un peu neigé sur les sommets, maintenant il pleut, je préfère et de toute façon mon camion est dégueulasse.

    A 19h je suis chez le José à Beauchemin, je n'étais pas venu de tout le confinement, il a monté un barnum derrière le troquet pour l'apéro. Ben ouais ici l'apéro c'est sacré.

     

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  • au revoir Paquito
    petit air de Sibérie dans le 52
  • Mercredi 13 Janvier 2021
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    Café, pain-beurre, douche et zou ! A 8h30 je suis chez les Mousquetaires jurassiens. Je laisse mon 06 au gardien. Je n'ai rendez-vous qu'à 9h30 mais à 9h on m'appelle, quai 81. Le jus de fruits Paquito c'est du ITM pour ITM donc le contrôle est vite fait, ça traîne pas.

    J'appelle l'exploitation mais personne ne me répond. Je vais attendre dehors. Personne ne me rappelle, si ça se trouve ils ne m'aiment pas. Fou d'angoisse je me ronge les ongles, je songe au suicide. Dans le quart d'heure Cyrille me libère de mes tourments, il m'envoie à Dijon mais sans plus d'explications. J'y vais cool cool par la nationale. Notre seul point de chargement à Dijon c'est les transports Martelet qui stockent pour ITM, je vais tanquer là-bas. Quand j'ai enfin une destination je vais voir le cariste, il me dit que le complet Pagny ne sera pas prêt avant 13h30, il manque des palettes. J'ai le temps de faire un repas de communion.

    A 1h et demi le mec vient me chercher. Je me mets à quai mais c'est toujours pas prêt... Je m'en fous un peu je ne vais pas loin mais si je devais charger pour Tataouine c'était pareil.

    A 16h15 je m'en vais enfin. Je monte par la nationale jusqu'à Montigny le Roi après c'est chiant, Neufchâteau tout ça, ça roule mal en plus le pinard et les cornichons c'est lourd, autoroute jusqu'à Toul.

    Je finis cette pauvre journée à La Favorite, le parking est un lac de boue, mon camion ne craint rien.

     

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  • tu sonnes oui ou merde? ?
    Nancy
  • Jeudi 14 Janvier 2021
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    Ce troquet n'a pas une réputation terrible mais je trouve que ça va, ils ouvrent de bonne heure, les douches sont nickel, c'est rare mais j'ai mis un petit com' sur Truckfly.

    A 7h je retrouve le traco de chez nous qui a chargé hier après moi. Il a une grosse journée, j'espère qu'ils vont l'appeler avant moi, que nenni. Ma galette lumineuse vibre avant la sienne, désolé.

    A Rochefort on n'a même pas accès aux quais, ici le gardien te donne un masque chirurgical neuf et tu te vides. Franchement j'aime autant ça occupe et ça fait marcher un peu. Pendant le contrôle je file un coup de main à un mec de chez Cordier, avec leurs remorques surbaissées la lèvre du quai est tellement inclinée que le tire-pal patine, je pousse au cul, ça passe. Après 1000 ans de contrôle je vais rechercher les Europe vides, trois piles proprettes.

    Je vais direct au moulin à Nancy, trafic qu'on fait tous les jours. Je me gare, je regarde tomber la neige en mangeant ma soupe. Vu ce qu'il tombe ici ça promet pour passer les Vosges...

    A 13h un gars vient me chercher, le rendez-vous c'est 14h, cool ! Je me dis que ça va aller vite, je suis bien naïf... Je démarre à 2h et demi, comme prévu quoi !

    A Nancy il neigeait à plein temps, dans les Vosges, rien! Il pleut, j'avoue que ça me va bien.

    J'ai déjà fait ce tour deux ou trois fois, je sais que chez Jeantet faut rien leur demander. J'ouvre le portail avec mon badge du lavage, j'attrape un trans-pal électrique, je me vide et je tamponne moi-même le récépissé, ciao.

    Cyrille m'a envoyé le taf pour demain, retour au dépôt. Je fais le plein, je pense prendre la Fiat pour rentrer mais un collègue l'a demandée. Merde. Il arrive entre-temps, on papote pendant que le gas-oil coule, il me dit qu'il habite à côté, il appelle sa femme et il me laisse la bagnole. Trop sympa.

    A 20h j'ai les pieds sous la table, merci Thierry.

     

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  • y a de l'eau dans l' Doubs !
    c'est beau
    courage !
    voilà voilà
  • Vendredi 15 Janvier 2021
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    Je suis tombé du lit ce matin, j'arrive chez Tillet à 7h moins le quart, c'est encore fermé. Eux, ils sont passés d'italien à indien puis je ne sais plus quoi, ça va de mal en pis. Le gars du bureau a passé les caces cariste pontier, ils ne sont plus qu'une poignée, c'est pas bon signe j'ai l'impression. A 8h pétantes je me casse, 43 tonnes sur la bascule.

    Je commence à Pont de Roide comme souvent. C'est le gamin habituel qui me vide, j'ouvre 3m à l'arrière. D'ailleurs je me rends compte que je n'ai débâché que ce matin, je n'ai fait que du quai toute la semaine, une vraie feignasse. Faut dire que je n'ai pas trop besoin de m'entraîner à ouvrir une tautliner, je vois comment ça marche.

    A 11h et quelques je suis à la caserne. L'ancien régiment d'Altkirch est une pépinière d'entreprises comme on dit maintenant. Sauf que la pépinière n'est pas du tout dégagée, je patine à 30 cm du quai, en insistant un peu ça le fait. En deux coups de cuiller à pot c'est vide.

    Dernier client à Rixheim, petite boîte où je suis déjà venu aussi. J'y suis à midi et demi, ici non plus c'est pas déblayé, ils ne seraient pas devenus un peu feignants les alsaciens ? La rue est toute petite, j'en ai déjà parlé c'est cette usine dans la cour d'une maison, c'est tout petit. Chacun a fait un tas de neige devant chez lui, impossible de me garer, je reste en vrac, je mange un morceau en attendant.

    Décidément on me dérange à nouveau avant le kiwi, une dame vient me voir parce que je la gène pour partir mais surtout elle me dit que l'usine est fermée aujourd'hui, que Tillet était prévenu, et qu'ils ont programmé la livraison lundi matin, avec mail de confirmation de Tillet et tout... Eh ben me vlà dans la merde ! Allo Cyrille.

    Il me dit : « putain aujourd'hui j'en ai marre, je crois que je vais rentrer chez moi. » La rue est en cul de sac, je recule entre les bagnoles et les tas de neige, je recule à l'aveugle sur la rue principale, tout pour plaire. Je n'ai tué personne. Je vais me garer au centre routier en attente de décision et surtout manger mon kiwi.

    A 14h Cyrille a trouvé la solution, on transvasera lundi matin chez Waterair, il fait monter Sébastien à Seppois pour 7h30. En plus José a abandonné 7 palettes de terreau vers Fabrice, il a eu la même histoire que moi en gros, Séb' livrera les deux lots sur Mulhouse et chargera ses piscines à 13h. Ouf ! Je préviens Fabrice pour verrouiller l'affaire et je me rentre. A 15h je pose le camion à Bourogne. La Fiesta est couverte de neige alors qu'on a presque rien eu à Audincourt, bizarre. Je déblaye la bagnole, c'est gelé sous la neige. Toi jeune chauffeur qui me lit, écoute tonton Pierre. Quand tu te gares sur la neige avec les pneus chauds, tes pneus font fondre un peu de neige, ton pneu descend un peu, c'est infime mais ça fait une petite cuvette, quand ça regèle tes pneus sont dans le trou et sur la glace, avec un peu de malchance t'arrives plus à repartir. Donc avant de me casser, pneus refroidis, je ravance une vingtaine de centimètres. Il n'y a que les vieux Francs-Comtois qui font ça,non ? Allez, bon week-end devant le feu, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Waterair fait dans la bobine désormais
    la semi est tellement pleine...
  • Lundi 18 Janvier 2021
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    A 7h20 je suis à Niedersept, du calme c'est juste Seppois le Bas en alsacien. Seb est déjà là, les gars de la production au boulot donc je prends le Fen de Fabrice et je commence à transvaser mes bobines. Fabrice se pointe dans les dix minutes, je lui redonne son engin, il continue, pendant ce temps je pointe mon chargement. Ce matin je suis passé acheter des pains aux raisins à la boul' à Audincourt, on va boire le café tous les trois avant d'attaquer mon chargement. Bonne idée, j'ai besoin de réconfort. Mon voyage est bien trop gros pour mon petit camion, on se fait chier, faut dépoter des palettes, on a bien cru qu'il faudrait abandonner une palette ou deux. Finalement on y arrive. J'en touche deux mots à Martine, sans gueuler mais juste pour qu'elle fasse attention à l'avenir, elle me dit qu'elle avait bien vu que ça allait être juste. C'était juste oui... Elle me rajoute deux colis pour Jaume à Barcelone, je les prends au pied du passager tellement la remorque est pleine.

    J'avais prévu de démarrer à 9h-9h15 je m'en vais à 10h moins le quart, putain c'est pas gagné mon affaire. Comme d'hab' je passe au plus rapide, sortie Besançon centre, mais je prends l'A39 à Poligny. Je mange un bout par là en vitesse et je finis mes 30 minutes à Lyon

    Bonne surprise ma première piscine se vide à St Remèze en Ardèche mais chez Yves le monteur du coin. Je l'appelle quand je suis à Bourg St Andéol, on se donne rendez-vous à la station service au bout de sa rue. En deux voyages c'est vidé. On signe les papiers dans la cuisine, sa femme a fait à manger ils pensaient me garder pour dîner avec eux. Ces gens sont adorables mais je refuse, j'ai encore du taf. Dix fois ils me demandent si je suis sûr, mais oui désolé je ne peux pas reporter.

    A 18h30 je suis à Carsan, il fait nuit mais je reconnais le bled, je crois que ça ne tourne pas devant la mairie ou l'école. En fait si ça passe mais c'est hyper chaud. Je me gare à l'entrée du chemin, 300 mètres en chariot... Je dépose une rénovation dans le garage. Les clients veulent m'offrir un café ou autre mais je refuse aussi, cette fois c'est l'amplitude, je voudrais couper 11h ce soir, Madrid est encore loin. Pas trop envie de retraverser le bled, je jette un œil sur maps, ma route à l'air de déboucher sur la nationale. Venga ! La route est hyper étroite, elle serpente dans les vignes. A un moment il y a un poteau de téléphone à l'intérieur d'un virage penché, le toit de la semi lèche le poteau. Putain je sais pourquoi j'évite les livraisons de nuit, mais cette semaine j'avais pas le choix. Quand j'arrive sur la route de Bagnols, purée le soulagement ! Respire tonton Pierre, respire.

    Il me reste 10 minutes d'amplitude quand j'arrive au relais des Terrailles à l'entrée de Bagnols sur Cèze, j'ai largement mérité mon kir.

     

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  • au cimetière de Laudun
    un ancien encore en service
    Corbières
  • Mardi 19 Janvier 2021
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    Ce troquet est tenu par une mémé qui a largement passé l'âge de la retraite, tout le bâtiment aurait besoin d'un coup de rafraîchissement mais on n'y mange pas mal, la douche est propre, m'en faut pas plus.

    A 7h30 je retrouve Jimmy au cimetière de Laudun, ce n'est pas que nous soyons des satanistes ou qu'on recherche de feux follets mais le parking devant est grand, on peut transvaser la piscine et laisser le camion sans crainte. Le temps de poser la piscine sur la benne le jour s'est levé, c'est mieux parce que la maison est isolée au milieu des vignes, le chemin est bien défoncé sur plusieurs km. La maison est un vieux mas en pierres, magnifique, la vue est chouette sur les vignes, à la belle saison ça doit être superbe. On fait notre truc pendant que la cliente emmène ses nains à l'école. Quand elle revient elle nous offre le café, un chèque et zou ! Jimmy me ramène au camion, on se cale pour la semaine prochaine, on se revoit mardi matin à Nîmes.

    Ensuite je vais au bled à côté, Valliguières. La maison est en construction, personne sur place. Je fais sonner un 06, un gars me dit que sa femme arrive dans les dix minutes. Effectivement une charmante trentenaire se pointe peu après. Il me faut faire un peu de cross pour déposer la structure derrière la maison. Ici il y a très peu de terre, les cailloux remués sont tranchants, je n'y ai pas laissé un pneu de chariot, c'est un miracle.

    Ça a bien marché mon histoire, je prends le temps de me faire chauffer une soupe du côté de Béziers. A 14h je suis à Montséret au-dessus de Narbonne dans les Corbières. C'est un client que j'ai livré en Octobre. Il y a eu une merde à la commande, la piscine était plus petite que prévu, j'ai pas trop compris, en tous cas le client me dit qu'il a payé une Eva 7 et qu'il se retrouve avec une Eva 8, son chantier a pris du retard mais il est content quand même. Cette fois je connais le bled, je me gare à l'ancienne cave coopérative, c'est large j'ai de la place pour vider et recharger. Le gars a été super sérieux, il a refait les palettes, tout filmé proprement, j'ai jamais vu ça. Cerise sur le gâteau il m'offre une jolie bouteille de rouge du pays. J'ai de la place, je prends de refaire mon chargement avant de descendre à Perpignan.

    Il me faut passer en ville à 17h, c'est vraiment le mauvais plan. Il y a des affiches partout en ville où on voit Louis Alliot le nouveau maire se pavaner pour souhaiter les vœux. Ah les fachos et le culte du moi...Ma foi, il a été élu démocratiquement que ça plaise ou non. Je dépose une rénovation chez un papy dans un vieux lotissement. Je me sers de mon magnifique diable rouge, faut vraiment que je pense à regonfler les pneus...

    Il n'y a plus de restos à Perpi, les plus proches c'est La Jonquera ou Fitou, pour passer la frontière il y a un peu de péage et c'est un chouilla plus loin, va pour Fitou. J'y suis à 19h, garé à ma place habituelle.

     

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  • putain de villages catalans
    là c'est mieux
    los Monegros en hiver
  • Mercredi 20 Janvier 2021
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    Pour justifier de leur immobilisme écologique Bill Clinton avait déclaré que « le mode de vie des Américains n'est pas négociable », eh ben moi c'est pareil, mon mode de vie n'est pas négociable ; le soir je mange au resto et le matin je prends une douche avant de partir. Sauf que parfois ça merde, ce matin j'ai une équipe de déménageurs qui attend la douche. J'arrive quand même à démarrer sur les coups de 7h.

    Je commence à Ortaffa et je me fais baiser, je descends dans le bled et ça me revient, j'aurais dû prendre à droite sur une avenue, comme l'autre fois j'enquille une rue qui serpente dans le pays et c'est impossible de faire demi-tour avant 4 ou 5 km. Merde, je fais une Alzheimer précoce. Pour ma défense faut dire que ces villages catalans sont vraiment pas faits pour les camions. Je vais me retourner plus loin, même endroit, c'est fin mais ça le fait. Retour dans le bled je prends la route du Boulou et je finis en triporteur. Chez des retraités je dépose une rénovation dans le garage, un chèque et je file. Déjà que les villages sont étroits mais à Brouilla il y a des travaux, c'est interdit aux 3t5 mais c'est trop tard quand tu es au panneau donc il faut meuler les flancs des pneus contre les blocs en béton.

    Autre bled de merde, Maureillas Las Illas, je trouve à me garer à l'entrée d'une aire de jeux-parking pour camping-cars. Je dépose encore une rénovation dans une incroyable ruelle, même avec le chariot c'est juste. Je sonne à la maison, pendant que j'attends passe en vélo un flic municipal avec un galon d'adjudant ou adjudant-chef je sais pas comment ça marche chez eux. Je l'arrête et je lui raconte que je suis garé à l'arrache en bas du pays, il me répond de ne pas m'inquiéter. Je ne m'inquiète pas mais je préfère prévenir que guérir, autrefois la police municipale on appelait ça le garde-champêtre et c'était pas toujours le plus futé...

    Après ça comme d'hab' je descends à Barcelone. Arrêt gas-oil à la nouvelle AS24 vers chez Padrosa à Figueras, je passe ma carte toute neuve : carte inconnue, code défaut xxx... Putain ça recommence j'ai déjà eu le coup avec une carte neuve aussi, la fille de la hot-line m'avait donné un long code à taper sur la borne pour pouvoir me servir en mode dépannage. Donc j'appelle, je tombe sur un mec, ça dure deux plombes bien sûr, il me dit que tout fonctionne selon lui... Il me demande de passer ma carte dans une autre borne et putain ça marche ! Moment de solitude... Je parlais tout de suite des flics pas futés, là celui qui passe pour un con c'est moi. Je recule, change de pompe, ça marche, je fais le plein de gas-oil mais quand je veux faire le plein d'AD Blue j'ai à nouveau « authentification inconnue ». Bon ça me saoule, je peux rouler encore un peu, je me casse.

    A 13h je suis à Santa Perpetua, Nico m'a vu depuis son bureau il m'ouvre. Je me vide. Marionna vient me voir, pas de bise faut pas déconner. On monte voir Montsé cinq minutes, elles me racontent qu'il y aura un peu de boulot pour moi dans les semaines à venir, parfait.

    Je sors de Barcelone pendant que c'est calme, je m'arrête manger un peu plus loin, il est plus de 14h, je m'adapte aux coutumes locales.

    Vers Saragosse je pensais trouver de la neige comme on a vu aux infos mais tout a fondu, j'avoue que ça me va bien. J'écris à Iñaki pour demain, j'en profite pour lui demander le numéro de Javier que j'ai perdu l'autre fois avec le vol du téléphone, snif. Javier n'a pas Whatsapp, il est vieux, autant que moi c'est dire, je l'appelle et on verrouille l'horaire. Je m'arrête à l'AS24 d'Alfajarin et là ma carte passe normalement, affaire à suivre...

    Je n'ai plus qu'à finir mes heures. Sur la N II il y a des troquets presque tout du long, c'est facile d'optimiser les heures. Je me pose à Monreal de Ariza avec 8h52 de volant, tip top.

     

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  • à Manzanares
    histoire de l'art...
    le défilé de Pancorbo toujours
  • Jeudi 21 Janvier 2021
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    Ce troquet est normalement ouvert h24 mais à 6h tout est éteint, est-ce-que c'est à cause du covid j'en sais rien. Je file. Il y a pas mal de brouillard, je pensais m'arrêter au km112 mais quand j'ai vu l'enseigne c'était trop tard, va pour le km 103. Je déjeune, le serveur me file un ticket à 3€40, ici on paye à la caisse en sortant, la fille me demande 2€. 2€40 ? Non non, 2€ ! J'ai pas trop compris mais j'allais pas non plus insister pour payer plus... Ici les douches sont à la station, 2€40 la douche au lieu des 3 balles habituelles en Espagne. J'ai bien fait de louper la sortie du km112 finalement.

    Le contournement de Madrid est bien tranquille, vu les quantités de neige aux infos la semaine dernière je m'inquiétais un peu mais ça a bien fondu ici aussi.

    A 9h et demi je suis garé à Pommiers le Royal, en français, devant le stade de foot. Il fait bien moche, les nuages bas, ça caille mais il ne pleut pas. C'est parfait parce que je ne peux pas aller plus loin, il me faut finir en chariot. Les rues sont étroites et ça grimpe à mort, mal chargé le camion va patiner c'est même pas la peine d'essayer et de perdre de précieuses minutes de conduite.

    Je retrouve tous mes compañeros, Iñaki Javier et le monteur, à la maison des clients. Je monte en deux fois, ils dépotent tout le bazar pour ranger à l'abri, à cette saison c'est plus sage.

    Quand on a fini je paye ma tournée de cafés dans un bistrot en face du stade de foot. Je ne traîne pas, je range la semi pour que ma piscine en retour ne tienne que sur 3m. J'appelle Laurence, elle me dit de rouler. C'était ce que j'avais l'intention de faire, ça tombe bien. Cette piscine va nous faire chier pour recharger, c'était certain. Ceci dit c'est un transport payé, faut pas s'affoler non plus.

    Je passe la montagne direction Burgos, bizarrement au Somosierra à 1400m d'altitude il y a moins de neige qu'en bas, voire pas du tout même.

    Je re-recomplète 300 litres de gas-oil à Estrella au pays basque, cette fois j'ai de quoi rentrer. Sans nouvelles de l'exploitation je continue mon petit bonhomme de chemin. Ce petit bonhomme m'amène à Marcheprime chez les Portugais avec 10h10 de volant et 868km, j'en ai assez. Oui je sais 10h10 c'est 10 minutes de trop, je suis un dangereux délinquant pour 28 jours après j'aurai l'absolution, pas par le curé de mon bled mais par l'écrasement des données. C'est comme ça ma pauvre dame.

     

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  • ben y sont où les zotres ???
    tristouille la Corrèze en hiver
  • Vendredi 22 Janvier 2021
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    Il est tombé des trombes d'eau toute la nuit, enfin, pour ce que j'ai pu en juger, j'ai dormi quand même. Je me dis que je vais me faire saucer la gueule à pied jusqu'au troquet, mais la pluie cesse comme par miracle. J'enfile quand même un blouson imperméable et je me fais mes dix minutes de marche jusqu'au resto. Café croissant douche, normal.

    De retour au camion je glande jusqu'à presque 9h. Quand je me décide à appeler Laurence c'est elle qui le fait, elle me dit qu'elle a pris un lot dans le 19. Venga !

    Souvent le vendredi la rocade de Bordeaux est le plus grand parking de France, ce matin c'est chargé mais ça roule. J'ai désamorcé avec le pain, je m'arrête prendre une magnifique tradition à Périgueux. La boulan' est dans le centre commercial au bord de l'autoroute sur la route de Bergerac, pain cuit à la perfection, une merveille. Faut que je me calme je vais la bouffer directement.

    A 13h je suis à Ussel, je connais bien c'est le coin de ma tantine, je passe en ville, c'est plus ou moins interdit mais je sais que ça passe. Petite usine de menuiserie, un chauffeur de chez L'Héritier me dit qu'il est là depuis 10h, que c'est jamais prêt, boîte de merde...patati et patata. Je vais voir le chef des expés', il me donne un quai de suite, il me dit que c'est prêt, on charge. Je me mets au quai 2 et je fais chauffer ma dernière soupe de la semaine. Même pas le temps de finir ma coupure, c'est chargé. Purée pour une boîte de merde moi je trouve que ça va bien ! Le temps de mettre ma barre, faire les papiers, les 45 minutes sont passées. Il me reste 1m50 de plancher, un vendredi après-midi faut pas rêver, surtout par ici, je roule.

    J'aurais presque eu les heures pour rentrer à Audincourt mais je vais arriver trop tard au dépôt, pas grave. On se cadre avec Bibitte, c'est lui qui fait le quai demain matin, rendez-vous 7h15, nickel.

    Je finis la journée chez le José à Beauchemin. Je passe un très bon moment avec un gars de chez Bouvier en viande pendue, il descend passer le week-end en Italie. Il me dit : « tu vois, les gars qui acceptent de passer le week-end sur la route c'est comme mes cheveux ça s'éclaircit. » Jolie formule.

     

     

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  • le chapiteau de José
  • Samedi 23 Janvier 2021
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    Réveil 5h et demi, je vais boire un café et niaffer un pain au chocolat sous le chapiteau.

    A 7h je suis au dépôt Christophe et Alex Point S sont déjà là. Je complète un peu de gas-oil, pendant que ça coule je descends le chariot puis je me mets à quai et Christophe me vide. Pendant ce temps je vais faire gonfler les pneus de mon diable, l'air doit coûter cher en Chine, les trucs arrivent avec les pneus à plat. En deux minutes c'est fait, le Bibendum m'a même mis des bouchons sur les valves. Service VIP.

    Sur les coups de 9h je suis à Bourogne, je saute dans la Fiesta, et bouhh houhh houhhh. Succession d’onomatopée pour dire que je n'ai plus de batterie, enfin il manque à peine un chouilla pour que ça démarre. Bon ben allez ! Retour au camion, dépendre le chariot, fouiller dans le fond du coffre pour attraper les pinces, démarrer, tout ranger... Faudra que je pense à soit changer de batterie, soit mettre les câbles à portée de main dans le coffre.

    A 10h je suis à la maison, fin de cette jolie semaine, 3320 km, pas d'infractions, tout va bien. Bon week-end à tous et toutes, le ciel vous tienne en joie.

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  • la jolie mairie de je sais plus où
    les Alpes au fond
  • Lundi 25 Janvier 2021
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    Mêmes éléments que lundi dernier, à 7h30 je suis à Seppois le Bas. Je dis bien le Bas, à Seppois le Haut c'est des cons... Je vais chercher la liste de chargement dans mon casier, je commence en attendant Fabrice. Il se pointe dans le quart d'heure, il commence par vider la piscine que je traîne depuis mardi dernier, elle a fait des km mine de rien. Le voyage est largement plus cool que la semaine passée, tout passe au sol, à 9h je me casse.

    Je passe chez Scania à Besac' pour déposer mon carénage côté chauffeur, je lui ai mis une beugne l'autre jour en faisant du camion-cross et je fais réparer le trou à droite. Camion tout neuf en ouvrant le rideau une planche en alu était tombée, là c'était pas de ma faute. Le chef d'atelier me dit que ce sera fait dans la semaine, hasta luego. Mon taxi va être moche toute la semaine mais c'est pour la bonne cause.

    A 15h30 je suis à côté de St Jean de Bournay. Le client est bien gentil mais il veut absolument que j'entre le camion dans sa cour, je lui explique que ça ne va pas, que ça ne sert à rien mais il insiste le bougre. Après il comprend que je vide par le côté mais il me demande pourquoi je n'ai pas mis les warnings. Bouh tu me saoule toi, il y a 300m de visibilité de chaque côté, les voitures ont le temps de freiner, et pendant presque une heure où je suis resté garé il est passé entre zéro et zéro voiture sur le chemin. Je suis surpris dans le jardin il y a déjà une piscine, Céline 9 je dirais avec escalier filtrant - balnéo. A l'époque cet escalier valait dans les 8000 €. Plutôt que de rénover il préfère changer, c'est bon pour le commerce.

    Ensuite je vais à Beaufort près de Beaurepaire. Le jour décline, la nuit vient plus tard mais quand même, je fais ma manœuvre tant que j'y vois clair. Je dépose sous un hangar une rénovation avec un grand escalier. Le client m'explique qu'il a démonté l'ancien, je vois les vestiges, sur un côté c'est écrit : xx 11 2003 Philippe. Eh ben le Phiphi alias Monaco70 il a pris la retraite depuis ! Le temps passe ma pôv dame !

    La suite était prévue demain matin à Nîmes mais le client est absent, on fera la piscine en remontant de Barcelone. Je pensais devoir tirer mes heures au taquet mais du coup j'ai le temps, je finis la journée au Disque Bleu à Loriol, ce soir c'est couscous. Miam miam.

     

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  • dommage , la peinture mat c'est moche
    Cazouls les Béziers
  • Mardi 26 Janvier 2021
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    Hier soir je me suis garé à côté de Rémi je l'ai cherché dans le troquet mais je ne l'ai pas vu, c'est pas bien grave non plus. Et ce matin on descend exactement en même temps de nos camions, on va donc déjeuner ensemble. On papote un peu, je lui demande des nouvelles de sa famille, il s'appelle Rémi pourtant il en a une. A 7h et demi je décolle, j'ai un report mais faut pas déconner.

    Je descends à l'économie, par Bagnols sur Cèze. Un peu avant 10h je suis à St Génies des Mourgues. J'aime pas bien ce bled, pour y aller faut soit passer dans Lunel mais c'est interdit, soit aller tourner à Vendargues, soit aller tourner à Sommières, je fais ça, en plus j'arrive du bon côté.

    Le lotissement est récent, le client est surpris que j'aie trouvé, ma foi, la rue est Google maps tout bêtement. C'est tout neuf mais bien étroit, je laisse le camion au dernier carrefour potable pour faire demi-tour et je finis en élévateur. Pas mal de bordel dans le garage, tout ne rentrera pas, le client est un jeune gars qui me semble vaillant je lui propose qu'on se fasse l'escalier par-dessus le grillage, il sera en place ; le gars me répond : « bien sûr que je veux bien porter l'escalier, je suis pas à la cotorep. » lol.

    Je mange un bout du côté de Sète puis je me fais une rénovation à Cazouls les Béziers, bled pas facile non plus. Le village est en travaux, les mecs du chantier me font stopper dans la circulation alternée pour faire passer un engin, joli merdier avec les bagnoles qui ont démarré au feu... Je finis par arriver dans ma rue, je sonne à la maison, pas de réponse. Merde, tout est fermé. J'appelle un 06, le client ne comprend pas il est chez lui paraît-il. Ah ben oui, moi comme adresse j'ai le 1 et lui habite au 7. L'erreur vient du fait qu'avant il était au 1 mais des maisons se sont construites et la mairie a changé les numéros, mais sans prévenir Waterair...Je me fais les colis avec mon diable aux pneus gonflés, une merveille.

    La suite est à Pia à l'entrée de Perpignan. Le lotissement ne m'inspire pas du tout quand je vois la rue mais c'est trop tard je suis engagé, j'ai des bagnoles derrière, on verra. De suite un virage à l'équerre, ouh mais ça pue de plus en plus alors que sur maps ça me semblait normal quoi ! La rue est très longue, je trouve à me retourner au bout. Le client ne veut pas me croire que je suis venu en camion, ben si, il est là à 100m, regardez. Je reprends le diable mais le liner fait le poids d'un âne mort, je me fais plus chier qu'autre chose. Je sais pas si c'est une bonne idée ce diable finalement, je verrai bien par la suite.

    Martine m'a demandé des clopes donc je m'arrête à La Jonquera, elle va pouvoir s'en mettre plein les poumons. Ici des restos sont ouverts mais il est 18h30 c'est trop tôt pour souper, je pense aller plus loin. Sauf que plus loin tout est fermé, Hostalric, la cuisine catalane, Parets, tous fermés. Je me retrouve devant chez Waterair, plus qu'à manger au resto Scania. Manger au camion en Espagne, j'y crois pas ! Comme dans le film Neuilly Sa Mère : « je suis un looser, je suis Balladur. »

     

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  • le traînard du jour, à 30 à l'heure
    assistance petit camion
    la terrible machine de Greg 26
  • Mercredi 27 Janvier 2021
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    Fatalement je déjeune au camion, en ces périodes troublées faut être équipé pas le choix. A 8h et demi Montsé ouvre la grille, je me précipite avant que ça se referme. Elle ouvre la boutique, je monte à la douche. L'eau n'est pas bien chaude, faudra que je fasse une réclamation.

    Ensuite je me vide, j'ai pas mal de bazar, des rénovations, un kit hiver, et une piscine complète de Marionna. Je range au mieux dans le dépôt et je monte me faire payer le café.

    A partir de là je devrais être vide mais il me reste une piscine pour Nîmes que j'aurais dû faire hier, le client ne pouvait pas être présent. Donc je remonte vent du cul dans la plaine.

    Arrêt gas-oil et AUS32 à Figueras. C'est quoi l'AUS32 tonton Pierre ? AUS pour aqueous urea solution et 32 c'est le pourcentage d'urée par rapport à l'eau déminéralisée. C'est l'AdBlue quoi !

    Je coupe 15 min à la pompe puis 30 devant une soupe du côté de Narbonne.

    A 4h pétantes je suis au centre routier de Nîmes, Jimmy mon fidèle assistant est déjà là. On transvase sur la benne en vitesse puis on monte sur la route d'Alès. Je n'ai pas de regrets d'avoir demandé une assistance petit camion à Martine, le quartier est impossible en semi, par endroit faut faire gaffe aux rétros avec le petit camion.

    Le client nous explique qu'à l'époque sa première piscine Waterair est venue en petit camion aussi. Il a sa maison à côté mais il a racheté celle-ci et il fait donc une piscine.Il nous raconte qu'il est à l'éducation nationale, il est en bleu de travail. C'est pas du tout l'image qu'on se fait du prof qui ne sait rien faire de ses dix doigts, mais si ça se trouve il est prof de maçonnerie en LEP j'en sais fichtre rien. En tous cas la bétonnière tourne, il a scellé des agglos pour repartir droit sur un terrain rocailleux. Le mec il maîtrise. Quand on a fini de décharger Jimmy me ramène au camion.

    C'est là que je retrouve Greg 26, il m'a vu sur Maps. On discute un moment, dehors au soleil, le centre routier ne rouvre qu'à 18h. On papote un moment et il file, il a un métier lui. Laurence m'a envoyé mon retour, on recharge demain matin chez Perrier, c'est pas la peine que je bouge. J'ai de quoi m'occuper on est mercredi les programmes viennent de tomber, changement de secteur dans quinze jours, Belgique.

     

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  • mes palettes arrivent
  • Jeudi 28 Janvier 2021
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    Le resto ouvre à 5h et demi, plein de courage, j'y suis. Chez Nestlé waters sud il y a une bascule donc je laisse le Moffett dans l'allée avant l'usine. Bon là faut que je vous raconte la procédure, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Tu poses ton camion au parking, équipé de la tête aux pieds tu vas au bureau, tu tapes sur un écran tactile tout ton pedigree, nom prénom téléphone, immat's , numéro de tatouage du chien, si t'as pas de chien numéro de série du stérilet de ta meuf, numéro de commande, numéro de référence...quand tu as tout bien noté l'appareil te sort un ticket, ensuite tu vas scanner ce ticket sur une armoire, une porte s'ouvre et là tu prends un pager. Ou un péïdgeur si tu préfères. Tu retournes à ton camion. Quand le pager sonne, s'affiche sur le petit écran une quantité de trucs dont tu te contrefiches et un numéro d'emplacement. Là tu te dis que c'est bon, non ! C'est un numéro de place sur le parking intérieur, là tu as le droit d'entrer en scannant le pager sur une borne. Une fois garé, le truc sonne à nouveau et là seulement s'affiche 2T4 pour moi, c'est l'emplacement où on va enfin me charger. Dis monsieur Nestlé, tu pourrais pas trouver un truc plus simple ?

    Je suis venu il n'y a pas si longtemps, je sais qu'on n'ouvre qu'un côté. Un cariste se pointe au bout d'un moment, oui parce que jusqu'à présent je n'ai vu aucun être humain, il regarde sur un grand écran, mon chargement s'affiche mais ça clignote, j'imagine qu'il faut attendre. La cabine du Fenwick est fermée, il ne me décroche pas un mot. Mes palettes sortent de la chaîne au compte-gouttes. Bon j'exagère un peu, 25 tonnes de Perrier au compte-gouttes ça va faire long. Un mec des transports Vallée est un peu plus loin, le gars va le charger avant moi. M'en fous je ne suis vraiment pas pressé. Je me fais une partie de Free Cell sur le téléphone, le cariste revient, mes palettes sont sorties de la chaîne, on charge. C'est vrai que ça va super vite, avec cet énorme Fen il prend les palettes 4 par 4, faut pas longtemps.

    Le premier humain qui m'adresse la parole c'est le type qui édite les papiers à la sortie. Je pensais qu'il allait me parler de Kafka ou du monde moderne mais non. Bonjour Au Revoir, point. Il me donne un jeton pour ouvrir la barrière. Voilà voilà...

    J'ai rendez-vous chez Inter demain matin à 8h, autant dire que je ne suis pas vraiment stressé par le timing. Je me fais une remontée à l'économie ; A9 jusqu'à Remoulins, je ne reprends l'autoroute qu'à Montélimar pour ressortir à Valence nord. Je mange un bout avant Vienne.

    A partir de Lyon j'ai pas un centime d'autoroute jusqu'à Dôle, je me promène par Bourg Louhans, c'est joli c'est plat, c'est bon pour la conso de gas-oil.

    Un peu avant Navilly je m'arrête et je vais marcher un bon moment parce que jusque là je n'ai fait que manger et rouler.

    Je finis cette petite journée chez le José à Beauchemin. C'est bizarre le boulot, je n'ai pas réussi à venir ici depuis des mois et là ça fait trois fois en trois semaines, pourvu que ça dure je dirais.

     

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  • ils viennent beaucoup à Rochefort en ce moment
    bon dernier, tout est éteint
  • Vendredi 29 Janvier 2021
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    Toujours très honnête hier soir José m'a dit : « la douche est gratuite le soir, y a pas de raisons que tu payes, je te donne un ticket pour demain. » Un grand crème avec pain-beurre à discrétion, me vlà paré pour affronter cette dure journée.

    Dure journée qui commence cool, d'habitude la flotte faut la vider sous un chapiteau et donc ouvrir les deux côtés, ce matin on me donne le quai 77. Nickel. Il fait moche en plus. Le gars de la réception m'interdit de toucher à quoi que ce soit, t'as bien raison grand, je vais faire un sudoku au chaud dans la cabine, tu m'appelles quand c'est fini. A 9h ma semi est allégée de 25t de bulles de gaz carbonique. Je sonne Cyrille, il me dit de revenir vers Besançon.

    A hauteur de St Vit il m'appelle, il m'envoie dans une petite boîte de Dannemarie sur Crète. Je ne connais pas, c'est une boutique qui fait des barres en inox, le cariste est bien sympa. On charge 8 caisses en bois sur 4m de plancher. L'exploit' tarde à me rappeler pour la suite, je passe chez AD pas loin de là. Je n'ai toujours pas de supports de câble TIR, la remorque a plus d'un an pourtant. On en a reçu mais Pauline les a perdus. Je me dis que ça va faire comme l'autre fois, faut commander ça va mettre 6 mois, mais non ils en ont en stock. Ensuite je passe chez Jeantet pour récupérer des vis auto-perceuses, les supports vont pas tenir tout seuls. Je ferai ça quand il fera beau, rien d'urgent, ça fait un an que c'est comme ça et je fais fort peu de Casino ou Carrefour donc le câble TIR...

    Arrivé à Devecey Cyrille me rappelle, il m'envoie faire une seconde ramasse dans la zone où il y a avait LDI autrefois maintenant c'est Dimotrans. Le site est bien trop grand pour Dimotrans donc il y a deux ou trois boutiques qui doivent louer j'imagine. Je ne connaissais pas non plus cette usine, je découvre le boulot chez nous, c'est navrant. On charge 10 palettes de bobines, oui chez ATS on aime les bobines. Je traverse le bled et je vide les lots chez nous. Il ne pleut pas, il fait doux, c'est le top pour décharger dehors. Un coup de Manitou, un coup de gas-oil, un coup de bonjour au bureau et il est midi. Je passe manger à la maison en vitesse.

    14h45 je suis à Seppois, Fabrice pleurniche déjà, oh le rendez-vous c'est 15h je suis bon ! En fait je suis le dernier de la semaine, ensuite il est week-end, moi aussi cela dit. Bon gros chargement, beaucoup de margelles, il peut neiger, j'ai le béton à l'avant. Mes enveloppes clients sont finies pile poil en même temps, à 16h je me sauve. Je pose le camion à Bourogne, la Fiesta démarre au quart de tour. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.