Carnet de bord de Novembre 2013 | Partager sur Facebook |
Ce matin il n’est pas mieux le tavernier, juste « bonjour/au revoir » le minimum syndical.
C’est à 7h45 que je me présente, ils ouvrent à 8h, et je suis le seul, ça va aller vite pour charger au cul de la semi les 2 palettes de tuiles.
A 8h30 je les quitte et j’entreprends la descente. En chemin quel que soit la radio, ce n’est que « foot » « bleu » « manque de respect »etc…une impression que les Français sont tous derrière cette équipe, ils en oublie que la France est dans la merde, que des routiers craignent pour leur outil de travail, pour cette passion de la route ,et que dans d’autres corporations c’est la même peur qui les habitent.
Je descends d’une traite en empruntant la N6 comme d’hab entre Avallon et Chalon, je m’arrête manger au snack en bas de la Rochepot, puis une fois arrivé à Belleville je vais aux renseignements car mon premier client à Entre 2 Guiers est un chantier et qu’ils attendent la came pour demain, le soucis que j’apprends c’est qu’ils n’ont rien pour décharger, et que je n’ai pas de hayon, Fred attend la réponse pour savoir ou décharger, et moi je vais me mettre en stand-by sur la 46. 45mn plus tard je vais à Vaulx Milieu, car on a embauché un petit jeune de 45 ans qui vient juste d’avoir son permis, et qui ne sent pas encore capable de se taper un voyage en Italie avec le temps annoncé, vaut mieux le dire que de planter un ensemble et sa vie…
Je décroche dans un coin de cette boite de log qui a pour dessin une mappemonde et j’attends donc le collègue, et c’est avec mon plus beau sourire que je vais voir la secrétaire pour lui expliquer le truc, ça la fait pas rire, mais n’annule pas le voyage pour le lendemain, c’est déjà ça, il arrive à 17h15, je le laisse se mettre à quai, faut bien qu’il apprenne, mais au bout de 2 essais, je prends les rênes, car ça fait pas rigoler les 2 caristes qui sont restés depuis 16h45 rien que pour charger la semi. 15mn plus tard je peux accrocher, et fermer les portes, et je pars pour l’Italie, je vais faire pile 12h55 pour arriver au resto à Coise, cool une journée bien remplis et une 11h de repos.
Je me mets à une table seul, l’autre table étant occupé par 8 chauffeurs plus occupé à critiquer l’équipe de France qu’autre chose, je me dépêche de manger. En sortant je leur demande pourquoi ils regardent le match, vu qu’ils n’arrêtent pas de les critiquer, que ce soit la couleur de leurs peaux ou leur façon de jouer ou d’être, la réponse « on aime ça »… Pauvre France, ferait mieux de s’unir samedi prochain pour aller manifester.