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Mercredi 2 Octobre 2013

 

07h fin de la coupure, faut que je bosse, ce qui n’est pas le cas aux States, je me demande comment cela se passerait si cela arrivait en France ce genre de truc, que dirait les syndicats « majoritaire » comme la CGT monoprix qui représente en étant majoritaire une infime partie su personnel mais agit comme si elle parlait au nom de tous le personnel ?

Dès fois on est heureux d’être dans les bouchons, ce fut mon cas ce matin juste avant le tunnel de Fourvière, ou la lyonnaise montre haut la jambe. Cela ne me me fait perdre que 45mn, cela ne me dérange pas trop, car j’ai mal au ventre, j’ne ai même de la sueur, en passant au Avenières je m’arrête en catastrophe à la pharmacie pour récupérer du spasfon, il faudra au moins 1h pour calmer cette douleur, j’ai prévenu mon chef qui a prévu quelqu’un pour livrer les 2 derniers, mais en arrivant sur Chambéry ça va un peu mieux, alors je livre le second dans la zone de Chambéry pile avant midi, et je retourne au dépôt, Fred me dit de décrocher pour que quelqu’un livre cet aprem, mais la douleur a disparue, alors je soigne le mal par le mal et je file en compagnie de Pierre François manger des diots chez « Vincent », le meilleur médicament au monde.

A 14h je suis chez le client, gros problème, il n’attendait qu’une palette, il y a erreur, ils cherchent d’où ça vient, et trouve enfin, la secrétaire du grossiste a confondu la commande 20 sacs de 15kg et 20x 15 sacs, et pareil pour les seaux, et de 1 palettes on s’est retrouvé à 18 palettes, demi-tour pour tout poser au dépôt, dommage j’aurais bien été jusqu’à Carpentras pour tout vider.

Je vais donc sur Vaulx Milieu charger pour Norauto Italie, j’arrive chez eux à 16h, je suis attendu, j’aime bien être attendu, pas eu le temps de faire trois pas, qu’on me dit de me mettre à quai, et ils sont 2 à me charger un complet, le doute m’asseille, et je me retourne vers la secrétaire (charmante comme d’hab) et lui pose la question suivante «Je suis le dernier? » et la réponse sera… «oui » je suis fort, trop fort…

Et c’est à 17h chargé et coupure faite que repars vers l’Italie, Italie qui va connaitre aujourd’hui si cet enfoiré de Cavaliere va gagner son bras de fer avec l’état, la justice et surtout avec le peuple.

Ce soir je m’arrête à La Chambre, il commence à refaire le plein ce resto.

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Jeudi 3 Octobre 2013

 

L’Italie a su rester intelligente, et le parti de Berlusconi a lâché son leader, il y a aurait encore de la bonté d’âme chez les politiques ?

A 8h20 je suis à Turin pour vider une partie de ma marchandise, je suis à quai tout de suite, ce qui m’étonne venant d’un transporteur en messagerie, mais je ne vais pas bouder ce plaisir, à 9h je pars de là, et sans reprendre l’autoroute je file à Vercelli à l’ancienne douane bien connue des anciens ayant barouder en TIR.

Pareil ici, je suis à quai à l’instant, mais ici c’est souvent comme ça quand tu arrives vers 10h. Une fois vide petit coup de fil au chef, je recharge chez 2 clients pur Manitowoc, anciennement Potain, l’usine qui faisait vivre une ville entière en Bourgogne à La Clayette, mon meilleur ami y a travaillé, ses frères, son père aussi. Ça me fait toujours plaisir de lui téléphoner en lui disant «Devine ou je vais » même si c’est pour Charlieu et Moulins. Le premier ouvre à 13h, il est 12h30, je file à la cafet au village d’à côté manger un bout, à 13h30 j’ai refermé la taut et je file chez le second, lui on ne sait jamais comment ça se passe, la dernière fois j’ai autant attendu la came que les papiers derrière. J’arrive à 14h, il faut attendre 1h, mais bonne nouvelle les papiers sont déjà fait, je viens de gagner 45mn.

Et c’est à 16h que je quitte l’Italie, un arrêt pour un dernier café au tunnel. L’Italie, l’Europe apprennent une nouvelle catastrophe, un vieux chalut transportant 300 passagers clandestins croyant que en face l’herbe est plus verte ont tenté leurs chances, un incendie à bord va faire 130 morts selon les premières sources, saloperie de vie…

Ce soir je vais boire un coup en leurs mémoires à Nivolas chez Philippe l’ami des routiers, tellement sympa que j’arrive chez lui à 20h et il n’y a plus une seule place, je me gare dans la rue ou je peux.

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Vendredi 4 Octobre 2013

 

6h propre sur moi, ventre plein, à moi la route, je traverse Lyon sans soucis, et j’arrive à Charlieu à 8h15, ici il y a 2 lieux de livraisons, je commence par celui de droite (non, non ne voyez rien de politique, juste que je dois ouvrir le latéral pour lui en premier).

A 9h je vais boire un café au bar d’à côté avant de repartir pour Moulins. En route je traverse Varennes s/ Allier qui va bientôt perdre 300 fonctionnaires, l’armée est la seule administration d’état qui peut avoir de grosses coupes budgétaires et dont le personnel ferme sa gueule, ça me fait penser à un mouton qu’on tond régulièrement. Va bientôt y avoir des banderoles et manif dans le coin, ça me rappelle le dernier « livre blanc » qui a fait déménager le 13^ème RDP de Dieuze, d’un seul coup la ville aimait SES militaires, alors que quand j’étais passé par le 13 pour faire un stage, certains bars mettait en avant l’affiche « interdit au chiens et aux paras », mais c’était avant, avant que l’armée se professionnalisme, et surtout que 1200 soldats habitaient ici, vivaient ici, payaient les taxes ici, achetaient ici, ça créait des « liens »

J’arrive chez le dernier à 11h40, ici aussi il y a 2 lieux de livraison, c’est une habitude maison on dirait, j’ai anticipé avant car j’ai fait mettre les palettes au cul car ici pas de quai, le gars est sympa et me récupère même la palette pour l’autre magasin. Il est 12h, c’est l’heure de manger, ici ils ont une cantine, et je peux en profiter pour manger un repas pour 6€, ça c’est cool, j’ai même droit à 2 crèpes…

Ce n’est pas le tout mais faut recharger, je recharge à Roanne, alors je quitte Moulins et redescend par la N7. A 15h j’atterris chez le client, je récupère 22 IBC vide, avant c’était plein d’encre alimentaire, mais c’était avant…

Et chargé de 2t de marchandise je reprends la route du retour, demain j’ai la visite médicale pour le permis à 9h30, faut pas que je traine, c’est sous une pluie battante que je traverse Lyon, et je replante pour une nouvelle fois à Nivolas, cette fois-ci on est moins nombreux, non pas que Philippe soit moins sympa, mais juste que c’est vendredi soir.

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Samedi 5 Octobre 2013

 

A 7h je décolle, direction le dépôt, ou j’arrive à 8h, je décroche, car la came ne doit être livrée que mardi, je raccroche à une autre remorque vide, et je file chez le doc.

Bon week-end les amis

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Lundi 7 Octobre 2013

 

Vive les fonctionnaires, je décolle du dépôt à 7h45, je livre très loin d’ici, enfin très loin si c’était à pieds, j’ai 6mn de route jusqu’à mon client, rigolote la nana qui me dit de rentrer par cette entrée, moi je ne veux pas, je veux rentrer par l’autre, mais c’est pareil qu’elle me dit, non c’est pas pareil la mienne est plus large, et ça c’est une bonne raison, elle me tue en me disant qu’elle rentre tous les jours avec sa voiture et que ça passe, je me tait, mais j’ai bien envie de lui dire que le jour où les femmes intelligentes sauront voler, elle sera la DRH du personnel au sol. De chez ce nid à blondes je file vers chez moi, ou plutôt à Drumettaz Clarafond, petite commune limitrophe avec Aix les Bains, qui a le plus beau golf de France (selon les afficionados golfeurs) j’ai 10 palettes de pneus à livrer, ça sent le mauvais temps, je n’ai que des pneus neiges, le cariste me dit qu’il en rentre régulièrement depuis mai, et comme dirait le chef indien en voyant le cowboy couper du bois « hivers très froid ».

Il est 10h quand je pars pour aller à Montmélian finir de livrer, coup de fil à l’ami Pierre70 qui livrait à Bourg st Maurice pour voir si on boit le café ensemble, mais non il coupe par Annecy, dommage !!!

Ici pas de grève chez cette filiale de la SNCF, alors je peux me mettre à quai et vider, une fois vide il était prévu que je recharge pas loin d’ici pour Paris, mais changement de programme, je charge pas loin, mais pour Montélimar, alors en route.

Je n’ai que 9 bobines à récupérer chez le transporteur/stockeur à Pontcharra, et je suis déjà à 16t, c’est lourd le papier. Je complète à l’usine même qui est à La Rochette, juste 5 bobines et je suis complet. Pépère n’aime pas être aussi chargé, moi non plus, mais faut se qu’il faut et je roule.

En route j’appelle le resto sur la N7 à Montélimar le « La tête noire »car je ne sais pas où il est, mais il ne répond pas, je tombe sur le répondeur à chaque fois, tant pis je me rabats sur le « disque bleu » à Saulces.

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Mardi 8 Octobre 2013

 

En allant livrer je passe devant la « Tête noire », il est ouvert dommage pour lui tant mieux pour l’autre qui a eu l’immense honneur de m’accueillir à sa table, j’arrive à 07h, ils réceptionnent à partie de 7h30, si je tenais le con qui a lu sur le BL 7h00, bon ça me permet d’être le premier, et de pouvoir ouvrir le latéral de récupérer mes sangles et de les enrouler comme il se doit, et à 8h je suis vide, coup de fil au chef qui m’envoie charger à Mallisard pour l’Italie. Je reprends la N7, un petit café au routier qui lui aussi pourra se souvenir de mon passage, il parait qu’ils ont des soucis de com, d’où le problème pour les avoir hier.

Notre grand et magnifique leader de l’UMP vient de recevoir son non-lieu, et c’est la course aux compliments de ses larbins, Hortefeux et Balkani en tête, rien que de voir leurs têtes, j’ai des envies de meurtres, aurais-je droit à une médaille ? Faudrait juste rappeler à notre « ancien » président, qui est aussi avocat qu’un non-lieu n’est pas la preuve de son innocence, mais qu’il n’y a pas assez de preuves pour le condamner ou l’innocenter.

Elle est belle aussi cette N7, j’arrive chez le client pour 9h30, à 10h je les quitte, et je reprends la N7 pour aller charger dans la banlieue d’Annonay, le charme de l’Ardèche est perceptible, dommage qu’il y a la voie ferrée qui gâche le paysage sur le Rhône.

J’arrive à 11h00, il lui faudra au cariste 1h15 pour me charger, les palettes sont au diable.

A 12h15 je pars me mettre dans un coin pour manger et attendre la suite, il me reste 2m80 de plancher. Fred me trouve du fret, mais il faudra patienter, dommage j’avais de quoi aller jusqu’à Milan peinard. J’arrive à 14h30 chez le client, je me met dans un coin et j’attends la semi qui amène ma marchandise, Jojo un collègue arrive à 16h pour du Turin, et voir pour récupérer du Vercelli si je n’ai pas assez de place, on discute, Jojo est un ancien à la retraite qui vient de temps en temps, alors il me raconte ses faits de guerre dans le monde du transport, de l’époque où tu disais merde au boss et tu allais dès le lendemain chez le voisin sans aucun soucis, une époque «d’homme».

A 18h je suis chargé, lui aussi, et on reprend la route lui pour le dépôt, il a fini sa semaine, et moi pour l’Italie, Italie qui ne me verra que demain, pas assez pour aller de l’autre côté de la frontière, je pousse jusqu’au bout, et j’atterris à 21h15 à St Jean de Maurienne, à cet heure-là je n’aime pas m’arrêter dans les routiers, alors je me trouve un coin au calme pour la nuit.

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Mercredi 9 Octobre 2013

 

06h fin de la nuit, même si la nuit est toujours présente, à la radio il parle de la petite Pakistanaise qui revendique son droit à l’éducation, couillu la gamine, j’admire sa détermination, et je respecte également son père qui laissait vivre sa pensée « d’être » malgré le danger permanent dû à des faux penseurs, à des fanatiques n’ayant connu qu’une pensée celle de leur maitre unique.

J’arrive à Vercelli plein d’espoir envers l’humanité, et je fais décharger mes 6 palettes en 5/7. Je reprends la route jusqu’à Novarra est avant de reprendre l’autoroute, j’arrive à Cavenago 4mn avant la coupure, heureusement que la tangenziale de Milan s’est passé à la régul, sinon j’étais bon come la Romaine d’attendre l’ouverture de l’aprem, et je me mets à quai à 11h30.

Encore un client, il est à Crémona, d’ici j’ai le choix soit de passer par Bergamo et Brescia, ou revenir légèrement par Milan et couper par Lodi, mon choix est fait en route par Lodi et la Strada Stratale, c’est bon pour le portemonnaie de l’entreprise.

J’arrive à 16h45, je suis à quai à 17h, il reste plus qu’à attendre, une douche chez les employés, car celle réservée aux routiers sent la pisse, voir plus.

A 19h30 je pars plombé, le gardien con come la lune m’oblige à descendre pour lui donner le papier, pourtant il faut qu’il sort pour vérifier le plomb, le con, pour la peine je ne bouge pas pour qu’il vérifie en se déplaçant, bien fait pour lui, car pour les autres j’avance jusqu’à ce que le cul de la semi soit à la hauteur du poste.

A 20h45 je suis à Santhià, ce soir c’est escalope milanaise.

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Jeudi 10 Octobre 2013

 

L’Italie a l’aube c’est beau, on voit de belles couleurs qui annonce une belle journée, mais dès le tunnel franchi, c’est la grisaille, alors si en plus de nos politique le ciel nous ment, ou va-t-on ?

Je fais une pause à Epierre pour boire le café du matin, et la coupure de 45 en même temps.

A 12h je suis à Genay chez Calberson, bon on m’annonce 4 semi avant moi, je fais avec. 4h plus tard et une douche tiède, je suis vide, faut que j’attende les papiers, alors j’attends en allant chez le voisin récupérer 2 palettes non assujetti à l’ADR, mais le cariste vient vérifier si j’ai tout, quelle drôle d’idée.

Demain je recharge vers l’Arbresle, alors je passe la nuit à la « Petite rive », on mange bien et c’est calme, juste le ronronnement des diésels des péniches qui descendent la Saône.

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Vendredi 11 Octobre 2013

 

7h15 propre sur moi je reprends la route, je coupe par Neuville, pendant que le chauffeur qui a mangé avec moi part lui par Villefranche pour aller vider dans la même zone que moi, chaqu’un est libre de passer par où il veut. J’ai du bol, j’arrive à 7h50 chez le client, et 3mn après un Polonais arrive, il n’y a que la place pour moi, il va devoir attendre dans la rue, une fois chargé et les rideaux tirés je laisse la place au collègue. Ma route m’emmène vers Pont de Claix ou je charge à Jarrie dans une boite de chimie, une fois inscrit j’attends pour rentrer le retour des caristes de la pause repas, à 13h30 je suis accroché au quai amovible tel la moule au rocher, le cariste est rapide et sympa et en 10mn c’est fait, j’aurais plus perdu de temps dans cette boite en présentation de documents et de protocoles, j’ai l’impression que je suis un terroriste d’AZF.

Je reprends la route du retour, la semaine est fini pour moi, dommage pour le gamin qui va rentrer tout à l’heure de son école, je passe devant, j’aurais bien attendu pour le récupérer, mais il y a 2 sorties, et je ne sais pas par laquelle son bus sort, il est bon pour prendre le tchoutchou…

Moi demain j'ia rdv chez le dentiste à 11h, faudrait pas que j'oublie, ça serait ballot

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Lundi 14 Octobre 2013

 

Le lundi tout est permis, surtout de se lever à 3h, faut ça pour être dès le début d’aprèm à Parme, le chien non plus il n’aime pas, faut dire que je le vire aussi de la maison, à lui les joies du jardin, à moi les joies de la route, chacun son métier.

Le passage du Fréjus se passe bien, tiens pendant que j’y suis la semaine dernière j’ai encore croisé un Duarig dans le tunnel, mais celui-ci avait un plateau à ridelle au cul. J’arrive après une bonne sieste à la sortie de Turin chez le premier client à Viadana pour 12h15, trop tard pour virer mes fûts, alors j’attends dans leur cour jusqu’à uno mezzo. A 13h45 c’est fait, me reste plus qu’à aller chez le suivant à Poviglio, situé à 15mn de là, c’est un fabricant de matériel de tp sur route et sur ferroviaire, moi j’amène seulement les godets. Le cariste est des plus sympa et des plus intelligents, comprenez par-là, qu’il décharge les godets, les pose à côté de la semi pour les emmener au bout du dépôt seulement après, ça cela me fait gagner 20 bonnes minutes. Du coup je calcule que je vais peut-être arriver à vider aujourd’hui, j’ai 2h de route pour aller jusqu’à Ferrara au nord de Bologne, il est 14h30, on va voir.

Et on voit, j’arrive bien chez le client à 16h30, et il est ouvert jusqu’à 18h, c’est bon, ici ils font une photocopie de ta carte d’identité, même pour vider 2 palettes, on est dans un monde de fous, je vous le dis ma brave dame, on marche sur la tête.

A 17h le couperet tombe, je recharge demain matin en groupage chez Zust à Calderara Di Reno près de l’aéroport de Bologne, je connais une trattoria des plus sympa là-bas, je vais donc directement là-bas, j’ai juste en temps, mais ça va le faire.

Ça ne va pas le faire, je vais devenir un bandit de grand chemin, je dépasse les 10h de conduite, et pour 7mn je suis un homme dangereux.

A la télé italienne on fait voir une interview de Marine Lepen, tout ça pour une élection cantonale, bien que je ne sois pas du Front, et loin de là, je suis outré de la façon que les hommes politiques de droite ou de gauche prennent les électeurs, il y a quelqu’un pour leur rappeler ce qu’est la démocratie ? Dites quand vous entendez ça, des paroles aussi méprisantes pour le suffrage universel, si condescendantes pour le débat public, ça ne vous donne pas l’envie de meurtre ? Moi si, que ceux qui n’ont pas voté ferment leurs gueules, 54% de ceux qui se sont déplacés, ont fait une démarche citoyenne, on doit la respecter, et non pas filer la faute à l’autre.

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Mardi 15 Octobre 2013

 

Sur place à 7h45, j’apprends que les bureaux ouvrent à 8h30, ça commence bien, pas grave, attendre ici ou un peu plus loin, ça va pas changer grand-chose. Je suis complet à ras bord pour 12h30, en route mauvaise troupe.

Un incendie au tunnel du Fréjus me fait patienter 1h30, j’avais juste 3 semi devant moi, j’ai du bol, j’aurais pu être coincé dessous.

Ça change pas mal de chose, je voulais aller jusqu’à Nivolas, et je plante à Epierre, on mange bien ici aussi et c’est calme. Et pendant ce temps-là en France, rien ne change, on parle de l’élection de Vitrolles comme si c’était les législatives, il y a quelqu’un qui peut leur dire à ces gesticulateurs d’épouvantails juste là pour nous faire peur, que cela ne concerne que 20000 habitants et non 65 millions « regardez !!! si vous ne votez pas pour nous, c’est le FN qui est élu »

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Mercredi 16 Octobre 2013

 

06h30 je pars du parking, un arrêt par le dépôt pour faire le plein, et j’arrive sous un temps maussade à St Priest, une perte de temps, car le responsable des rues a cru bon donner le même nom mais pas le même prénom à 2 de ses rues, du coup je me suis retrouvé devant la mairie, et non à l’autre bout de la commune, parait que je ne suis que le 267^ème depuis le début de l’année selon le chef de l’entreprise.

A la suite de ça je file à Genay chez Calberson, 2 bétaillères prennent à eux seul 4 quais, soit cela ne devrait pas être autorisé, soit ils devraient augmenter la largeur des quais. Et c’est à 12h15 que je pars de chez eux sans les CMR signés, le chef est partit manger…

J’arrive à Lorette pour l’ouverture, en route j’ai vu sur le parking de la Total à Givors une semi Duarig, coup de clignotant à droite, mais c’est un Scania de chez eux qui tracte, petit bonjour et je repars, en repartant pour charger à Salaise il sera toujours sur le parking, mais cette fois ci à une autre place.

A Salaise il faut que j’appelle le client, Fred n’a rien compris au plan fourni, en fait c’est un chantier de TP en plein dans les champs, merci la boue, j’en aurais de partout, chaussures comprise.

Ce n’est qu’à 17h que je monte sur St Ouen l’Aumône pour aller vider le matos de chantier.

La pluie m’accompagne comme les jérémiades des politiques après l’intervention de la police sur un parking pour récupérer une petite de 14 ans en sortie scolaire pour la raccompagner aux frontières avec sa famille, en écoutant les intervenants j’ai l’impression que ce n’est pas l’expulsion suivant la loi qui les choque, c’est l’image que le peuple va avoir de la gauche, qu’est qu’une gamine, sans papiers, pauvre et Rom, par rapport à l’image du PS…

Pauvre France, ou vas-tu ?

 

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Jeudi 17 Octobre 2013

 

Je pars de chez Ursula, la Suisse neutre, mon patron n’ayant pas voulu m’offrir chez Loiseau. Quelques ralentissements à l’entrée de Paris, et j’arrive à 11h chez le client, il lui faudra 2h pour me décharger son matériel de TP, mais ils sont rigolos et le temps passe tout seul.

Je dois recharger à Trappes pour vider demain matin à 7h à Auxerre, ça devrait le faire sans soucis, enfin je crois.

J’arrive chez DHL charger de la coke liquide, vous savez le sponsor officiel des JO qui ne donne les JO qu’au pays qui respectent les droits de l’homme.

C’est à coup de 6 palettes à la fois qu’on me charge par le côté, ce qui ne fait pas aller plus vite, car une seule machine dans la cour, et avant il faut attendre celui qui les amène par 2 au pieds de la semi…ici ils ne rigole pas avec la sécu, le gardien m’a prévenu de ne pas refermer le rideau, car il va contrôler le nombre de palettes, alors oui il a compté, et ensuite je suis passé sous un radar qui vérifie je ne sais quoi, du n’importe quoi il fait perdre du temps plus qu’autre chose.

Je traverse par l’A86 et ses consœurs le contournement de Paris derrière Versailles Satory, pour me retrouver de nouveau sur l’A6, je file avant d’être ratrappé par les bouchons que j’ai pu de justesse éviter.

Je me pointe à la station-service avant Auxerre pile à 18h30, cool, ça va me faire une 11h qui va durer 12h.

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Vendredi 18 Octobre 2013

 

7h je suis à quai de cette société de vente en gros de produits alimentaires essentiellement, le cariste est bourru, mal luné, pas sympa, il râle après tout, après l’équipe de l’après-midi qui ne range pas, c’est le même qui ne descendra pas de son char pour pousser une palette qui gêne, toujours le même qui balancera par-dessus des palettes une plaque en plastique.

A 8h15 je peux partir d’ici, je vais recharger à côté de Joigny une machine de 12t puis après je vais à Joigny finir avec les petits pains. Le tout pour Milan.

A 9h je suis en place, toit ouvert, ça va être rapide, de plus le toit coulisse bien, ce qui n’est pas pour me déplaire. A 9h30 c’est fini, direction les petits pains, j’ai calculé la place qu’il me fallait pour mes 24 palettes, ce qui m’a permis de ne pas ouvrir par l’avant le toit, ce qui m’aurait compliqué sérieusement ma vie qui est déjà bien faite.

J’ai tellement bien calculé qu’une fois chargé de mes pâtisseries, il ne me reste que 1cm en tout…oufffffffff

Je redescends donc pour le dépôt, passage obligé par la N6 ou je vais m’arrêter manger à 13h à côté de la célèbre ruine possédant encore une superbe fresque néolithique datant des années 30 avant l’avènement d’Hollande.

Je vais continuer sur ma lancée en continuant à faire des économies, je coupe par Bourg en Bresse, et j’arrive à Voglans pour l’heure de l’apéro.

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Lundi 21 Octobre 2013

 

Et c’est à 4h, heure traditionnelle du lundi pour décoller, direction Milan pour vider mes petits pains et ma machine industrielle. Comme d’hab je fais une coupure réparatrice avant mon arrivée, le client a eu la mauvaise idée d’être à 4h45 du dépôt. Moi ça me va bien cette coupure. Quand j’arrive chez eux il y a déjà un Italien en place. Et ce n’est que 45mn plus tard que je me mets à sa place. Faut que j’attende 10mn pour que le fen électrique recharge, je lui en donne 5 de plus.

Et c’est à 11h30 que je pars de chez eux pour aller vers Dalmine vider la machine.

Une petite boite ou les gens sont fort sympa, café avant, café après. La machine sort par le toit, j’ai juste à avancer pour l’aider, car le pont est trop bas.

Je dois recharger après Bergamo des blocs notes directement dans la papeterie, je me pointe à 15h, j’ai la mauvaise idée de me présenter dans la bonne rue, mais ce n’est pas là qu’il faut rentrer, la cour pour faire demi-tour est étroite de chez étroite, le gus me dit que si, ça va le faire, je lui fais confiance mais j’ai des sueurs froides, j’ai le cul dans le grillage, le muret à droite à 2m de moi, et à ma gauche côté ou je dois ressortir, j’ai le coin du bâtiment, je comprends mieux pourquoi il voulait que je recule le long de la ligne, c’est pour pouvoir pivoter la semi sur place, à fond à gauche, à fond à droite, et je ressors, oufffffffff.

Une fois devant la bonne entrée, c’est le gardien qui vient à moi et demande pour ou je charge, je lui annonce Saran, il prononce Sarane…mdr, je dois être pareil quand je demande un renseignement.

A 18h je quitte la piste d’élan, et je vais me trouver un parking sur l’autoroute à Dalmine, pas assez pour traverser Milan, j’aurais pu tenter de me rapprocher un peu plus, mais je me dis que pour 20mn, ça ne valait pas la peine pour trouver le parking over booké.

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Mardi 22 Octobre 2013

 

De nouveau je reprends la route à 4h, direct jusqu’à l’autoport de Susa, c’est bon ça un voyage de 12h de route, sans ouvrir les portes arrières, une sieste plus tard, je passe le Fréjus, en passant par le dépôt faire le plein, il faut que je décroche, juste pour raccrocher une semi qui part aux mines, pas de bol…Je quitte enfin le dépôt à 13h45 après un passage chez « Vincent » manger un diot.

Lyon se passe à la régul, la radio annonce toujours autant de conneries sur nos personnalités politiques, je vais faire 4h30 d’affilés sans stop, je m’arrête enfin pour la nuit à Villeneuve sur Loire, selon les conseils de Lagaffe, on y mange bien, mais il faut rajouter 1€ pour le carafon de rouge, je reste à l’eau et ce pour 13€.

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Mercredi 23 Octobre 2013

 

4h, non 5h30 je pars pour Orléans, l’orage d’hier soir ne m’a pas empêché de dormir comme un bébé. Après Sarko, c’est au tour de Marine de devoir payer ses dettes envers la société, le Béarnais et l’omnigesticulant l’accompagne.

J’ai 3h de route, il fait nuit, c’est sympa de traverser des villages ou les gens se réveillent, on leur prête des histoires, des vies, j’aime ce moment de la journée.

J’arrive à Saran à 8h45, je suis attendu pour…demain, quelle va être la décision du chef ? Parait que déjà celui qui devait livrer la même marchandise hier est arrivé avant-hier, vais-je être la goutte qui va faire déborder le vase ? Non, quel suspense, je peux me mettre à quai.

A 10h30 je suis vide, et je peux aller traverser la Loire pour recharger un complet pour Lyon. J’arrive pile devant un plateau à ridelle qui vient lui aussi charger, j’ai gagné le droit d’être chargé avant la pause de midi…nananananère, j’ai gagné, bon je n’étais pas pressé, mais il fait aussi un complet, et ça me fait gagner comme même 2h, ce n’est pas rien.

Je descends en crabe par Vienne en Val pour retrouver la N7, car les quais de Loire étaient bien plein, je ne vais peut-être pas gagner de temps, mais je devrais consommer moins de GO avec mes 25T en 12ème, que de passer de 1^ère en 5^ème et vice versa pendant 30mn dans les bouchons, et en plus il n’y a pas de portique sur cette portion…mais chut, il ne le savent pas encore.

Une pause casse-croute à Cosne-Cours sur Loire, et je reprends la route, et pendant ce temps-là ces salauds de pauvres emmerdent ces pauvres riches qui sont en train de voir disparaitre un des fleurons de la gastronomie française, la célèbre épicerie Hédiard, qui fait les unes des journaux avec 160 ouvriers, c’est triste pour eux, mais combien de sociétés de transports coulent dans l’indifférence totale, la dernière se trouvant à Clermont Ferrand…pauvre monde, pÔvre France.

Ce soir mes idées, et mon jeans me font arrêter à Paray le Monial, ma prochaine fois je m’arrêterais un peu plus loin, c’est bruyant come parking, on entend certe la RCEA, mais aussi les chauffeurs routiers qui viennent pour faire le plein et ne respectent pas le sommeil de ses collègues.

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Jeudi 24 Octobre 2013

 

C’est à 6h30 que je décolle, je dosi livrer un chantier à Vaulx en Velin, et en principe, ils sont pas spécialement à 8h prêt à recevoir une semi, voir même encore sur la route ou au café du coin, alors j’arrive là-bas à 8h30 et on attaque dans la foulée, 1h plus tard je suis vide, je dois recharger à 3 endroits différents, mon premier client est à Villefranche, alors en route, j’arrive chez mon ancien patron à 10h30, c’est rigolo de venir dans ce dépôt que j’entendais parler en permanence, sans avoir jamais mis les pieds.

Une fois chargé mes 6 palettes pour la Sicile, et échangé un regard avec la secrétaire surprise en plein étirement des bras, je vais à Lissieu pour le second, j’arrive pile à 11h45, mais il reste encore une machine-outil à mettre dans la caisse, et ils vont aller manger, alors moi aussi je fais de même.

Il est 13h45 docteur Schweizer, et faut encore aller à Meyzieu pour compléter, ici je récupère des tubes pour Syracusa, j’essaye de faire chanter la secrétaire sur cet air célèbre, mais rien n’y fait, elle rit, elle glousse mais elle ne veut pas…

A 15h45 je suis chargé, sanglé, et toit refermé. Je file au dépôt, car je ne travaille pas demain, je fais mon Pierre70, voir même mieux…

Bon week-end les amis…

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Vendredi 25 Octobre 2013

 

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Lundi 28 Octobre 2013

 

Lundi, 1^er jour de la semaine, ça devrait être le dernier, moi je vous le dis ma brave dame, en tous les cas je pars la tête dans le c.. à 4h pile, un petit coucou comme la reine d’Angleterre à ses fidèles, mais moi c’est à la dame de la sécurité qui surveille le dépôt que je fais ce signe qui vient de la nuit des temps, c’est un métier pour qu’il soit parfait.

Je suis attendu à 13h30 à Brétigny sur Orge, j’aurais pu partir à 5h, mais comme ça je suis sûr d’être peinard si j’ai les paupières qui se ferment, alors j’en profite pour me faire une sieste d’une heure en route, en plus de la 45’ que je vais faire plus loin, le week-end fut chargé avec les 40 ans d’un ami qui habite à côté du village des irréductibles Gaulois, plus une petite visite juste avant dans l’après-midi dans un lieu sympathique le long de la RN165, c’était chaud, très  chaud, dommage que je ne l’ai pas su plus tôt, j’ai pas pu avoir le bonnet rouge collector… Je deviens bon au jeté de l’œuf, mais j’ai plus de bras, ni de tibia, j’avais l’impression de marcher comme un vieux entre le camion et les quais.

Ça ne m’empêche pas de faire mon travail comme il se doit, je suis à l’heure pour le premier, et lui aussi. Le second lui est à 15mn, c’est un lieu où je ne peux pas avoir d’ordi, ni de téléphone, ni d’appareil photo, ça tombe bien, je n’ai que 2 colis pour eux, et le gars va venir au camion les chercher.

Le 3^ème et dernier client est à côté de Créteil, il me faut 45mn pour arriver chez eux, pas de bouchon, ça roule bien, il est aussi que 15h, les Parisiens sont soient au boulot, soit au PMU.

Une fois vide je vais dans un coin attendre la suite pour recharger demain, je me met au bord du canal à Bonneuil sur Marne, il y a des péniches et je flâne devant, petite discussion fort sympathique avec un marinier, il a fait du container pendant 5 ans et ne veut plus en faire, trop de contraintes, trop de cons, plus de vie perso.

Son rythme de travail était de 360 jours de travail par an, et une amplitude environs de 15h par jours, voire même plus, et le tout pour un prix de 150€ par heure, et ils doivent être 3 pour le travail, lui, sa femme, et un ouvrier, bien Roumain, Tchèque, ou Polonais pour 1300€ net. Maintenant il fait du vrac, et son travail est un peu plus relâche, pas de contrainte d’heures. Bref une joli petite rencontre.

Demain je recharge à Taverny, alors en route, je vais aller jusqu’à Garonor pour me planter dans un coin.

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Mardi 29 Octobre 2013

 

Mauvais début, je pensais que d’aller rejoindre l’A115 serait une formalité à 6h45, eh ben non c’est déjà galère pour couper par l’A86, au lieu des 30mn de route, je vais mettre 1h, bon pas grave sauf pour la conso, ils ouvrent à 8h15 ici, et en plus ils s’occupent de leurs 2 petits porteurs avant.

Une fois mes 5m d’armoires métallique, je file à l’autre bout de la zone pour récupérer 3 palettes de motorisation de pompes hydro, en clair un truc qui fait ouvrir des vannes remplis d’eau.

Il est 10h quand je quitte Taverny pour compléter à Éragny sur Oise, une boite ou les voitures de courses étaient à une époque jaune et noire…et la première blague du jour est pour moi, je me suis garé sur le parking d’attente, et intelligent comme je suis, j’anticipe l’ouverture des portes de remorques en me reculant un max pour ouvrir, je vais au bureau et hop coup de chance on me met à quai de suite, et moi content, je me gare, je descend du camion et le cariste sort par la porte latérale du quai et me dit qu’il va avoir du mal à mettre les pièces détachées, si je n’ouvre pas…ah le con, en tous les cas ça fait pas sourire l’ouvrier modèle de chez Renault de me voir rire…

Je les quitte au même moment ou le conseiller municipal Ayrault 1^er annonce que l’état baisse la culotte devant les bonnets rouge Breton…sacrés Bretons.

Ça m’embête un peu ce truc, car il y avait du bon dans cet écotaxe, bon à condition que cela allait dans le bon sens de l’écologie, comprenez que l’argent aurait servi à créer des trucs aidant à ne plus polluer, j’aurais plutôt pensé à mettre demi-tarif pour tous les plaques françaises, et le double (voir double et demi) pour les plaques étrangères, cela aurait peut-être aidé au transport français d’une part, et d’autre part le traitement du produit dans la même région, donc des emplois à la clef… mais comme on a un gouvernement sans couille et sans neurones…on en est là, ça fait longtemps que les gros lobbys commande dans nos pays dit développés.

Et moi je suis à Créteil pour charger un escalier pour un client du CAC40 ayant une usine à Aix les Bains, il est 12h15, ils rouvrent à 13h15, alors je mange mon pâté avec la baguette d’hier.

A 13h45 je vais voir à Viry Chatillon si les 2 palettes d’ADR vont me faire mettre mes plaques, bingo, je ne suis pas assujetti aux plaques pour quelques kilos.

14h45 en route pour la descente, je calcule, j’ai encore à faire 4h avant la prochaine coupure, je suis à 4h du resto à Fontaines avant Chalon, et je suis à 5h de la fin de mon amplitude de 13h, vous pensez que je ne vais pas aller plus loin, et vous avez raison.

A 18h45 je coupe le moteur, ça c’est du timing.

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Mercredi 30 Octobre 2013

 

4h, non 5h30, non plus, aujourd’hui c’est grasse matinée, et c’est à 6h05 que je reprends la N6, pas pour longtemps, car j’enquille quelques kilomètres plus loin l’A6, toujours le n°6, j’aurais pu m’amuser en disant que je suis sorti 6km plus loin, mais cela aurait été un mensonge, je suis resté sur l’A6, puis l’A46, et finir mal pour la poésie des chiffres par l’A43, pouvait pas l’appeler A66 ?

Aujourd’hui j’ai du taf, les autres jours aussi, mais là j’ai 6 client à livrer, j’arrive chez le premier à Chambéry aux Landiers pour 9h15, je connais la boite et j’ai anticipé en laissant les 2 palettes au cul de la semi, 2 coups de fourches et hop je pars de la là pour changer de zone, je coupe la VRU pour aller à La Motte Servolex, pareil ici ça va vite, je perds juste, mais est-ce perdre du temps que de discuter avec un ancien collègue de chez Alloin, non je ne crois pas…

J’enquille pour aller livrer à Aix les Bains chez le fabricant de centrale nucléaire, ici, il faut montrer patte blanche, faut se garer sur le parking extérieur, traverser le tout pour aller au poste de garde filer sa CI, faut le savoir, sinon tu as le droit de retourner au camion la chercher, revenir avec ton badge pour rentrer dans le dépôt, bien sur le PS ne te dit pas dans quelle zone il faut aller trop facile sinon, mais je suis chanceux, c’est au premier. Ensuite tu refais le chemin inverse, un chauffeur en porteur m’annonce que j’ai été racheté par une boite de l’Isère, si c’était vrai, j’en connais un dans la boite qui va rigoler, il connait bien le patron de chez Cassin, il lui avait claqué la porte au nez il y a quelques années en arrière, puis c’était fait embaucher chez Cassin justement qui avait été acheté par ce même patron…

Je repasse par le dépôt faire le plein, la bise à la miss K, et j’enquille pour livrer avant midi chez Renault à St Alban, j’arrive pile à 11h30, le cariste me demande si je ne pouvais pas arriver plus tôt, je lui dis que je pouvais surtout arriver plus tard, ça le fait pas rigoler, moi si…

A 12h je suis vide, je profite du grand parking pour manger, et à 13h30 je suis chez un client pour récupérer 1 vanne d’eau, la bébête fait 4t5, à livrer sur Grenoble, bon de 6 clients je passe à 8, l’après-midi va être chargé, j’enquille l’autoroute, sans oublier de sortir à la grande barrière de Crolles pour ne pas payer le surplus de la route, c’est un truc que j’ai appris il y a fort longtemps, tu sors à Crolles, et tu fais le tour du rond-point, et hop tu gagnes au bas mot 5€, enfin la société fait 5€ d’économie. J’ai 3 clients à faire, et tout va se régler comme une partition de musique, pas plus de 15mn chez chaque client, du coup j’arrive chez le dernier à 16h30, mais le réceptionnaire me dit que c’est fermé depuis 16h, qu’il avait en plus appelé le fournisseur ce matin pour le dire, mais pas de retour vers moi, je ne dis rien juste que si ils avaient appelé, je ne serais pas venu, et j’aurais planté à Voreppes au routier, le gars est bien sympa, même en disant que pas de soucis je reviens demain à 7h30, il rouvre toutes les portes, et en 30mn c’est bâclé, moi avec le diable pour approcher les vestiaires, et lui pour les descendre. Il va même me payer le café, ça c’est la classe, on se serre la main sur mes remerciements, et lui a me dire « comme cela tu reviendras avec le sourire… »

Je retraverse la rocade pour aller planter à Voreppes.

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Jeudi 31 Octobre 2013

 

7h, en route pour finir la semaine, j’ai des longueurs à prendre à Sassenage pour Paris, j’arrive pile à 7h30, et c’est ouvert, à 8h c’est chargé et sanglé, coup de fil à Fred qui est étonné… «Eh Fred, je suis me meilleur ne l’oublie pas » lol.

Ma recharge suivante est prévue pour 13h30 à Satolas, mais il me trouve un client à La Tour du Pin dans une ancienne usine de soutien-gorge qui a délocalisé, au lieu de ça maintenant ce sont des chaussures fabriquées en Indonésie et en Chine pour « vente privé »…dommage, j’aurais aimé rêver de toutes ces jolies poitrines portant ces si beau joyaux, rêver à des pieds mycosés, ça pas le même charme…

Je repars avec les 12 palettes pour livrer à St Quentin Fallavier, j’y arrive à 11h, et on me décharge de suite, j’ai de la chance, souvent ici c’est attente, attente, et encore attente.

Je me pose à la sortie pour manger au snack à roulette, et fait une petite sieste pour préparer ce long week-end.

A 13h30 je me présente chez le client. Superbe mise à quai, digne de toutes les écoles de conduite Ec, tellement beau que je vois les autres routiers pleurer de joie, les secrétaires sont toutes aux fenêtres la petite culotte pour les unes, le string pour les autres dans la main, et j’entends juste un petit « houhou » venant du quai ou je suis garé à…1m…oupssss la boulette, ça ne m’empêchera pas de rigoler comme une « madeleine » plutôt que de pleurer comme une « baleine ».

14h je les quitte, je suis complet, retour au dépôt.

Une fois au dépôt, je charge une pile de palette Europe pour ramener à Genevilliers, j’espère que « Affrêteur » le sieur Pascal mon homonyme sera au boulot lundi entre 12h et 14h, je suis sûr que j’aurais envie d’un café.

Lavage du tracteur, et je rentre pour un long week-end à la maison, bonne Toussaint à tous, n’oubliez pas vos anciens…