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Mardi 5 Novembre 2013

 

7h30 je fais demi-tour pour aller dans cette boite de log, 7h35 je me présente au gardien qui me prend la tête en me demandant ce que je charge, je lui dis que je ne sais pas, il me repose la question, je lui répond la même chose, ben quoi mon gars, commence à parler français, et on y arrivera, alors je lui demande si il ne veut pas plutôt un n° de commande à la place, on y arrive enfin, j’apprendrais que c’est un ancien légionnaire.

A 9h je suis chargé, contrôler par la poêle à frire anti vol du gardien, et la douche prise, je fini de compléter à Lognes, le GPS me dit que je vais arriver à 10h, les bouchons me disent que j’arrive à 10h45, mais ils bossent quand les Parisiens ?

A 11h15 j’ai mes 3 palettes, je me casse le dos sur les p******* de dos d’âne qu’ils ont installés, et je pars pour une descente vers la civilisation.

En route je commence à avoir des vibrations sur le volant, un arrêt sur l’aire de repos pour vérifier, et je trouve tous les boulons de ma roue avant gauche desserrées… pas cool, pendant que je resserre, une voiture banalisé ce met de travers sur le parking, ça sent la mise ne place d’un radar, mais non ils ne descendent pas de la voiture, alors ça sent la surveillance d’un malfrat, voire plusieurs. Je vais même me permettre de les faire dégager en voulant partir, ça les emmerde, mais ça me plait bien, ils se remettent à la même place derrière moi, d’ici que je me fasse doubler par un bolide d’un go fast, il n’y a qu’un pas.

J’arrive à 19h à Nivolas à « Maison Blanche » pour la nuit, ici il vaut mieux arriver avant 19h30 pour trouver une place pour la nuit

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Mercredi 6 Novembre 2013

 

A 6h je me réveille pour aller me laver et prendre le first café du jour, à 6h30 je file vers Les Abrets pour vider mes 3 palettes, ils ouvrent à partir de 6h, et j’ai rdv à 9h chez King Jouet à Rives. J’arrive chez eux à 7h, et je peux repartir à 7h15, cool, je ne vais pas être en retard chez le roi du jouet.

Il est 8h15 quand j’arrive, on va me téléphoner pour me donner un quai, et c’est à 8h30 que je peux me mettre au quai n°13, qu’elle me dit la charmante voix au téléphone.

De là et une fois vide de mes petits soldats en plastique, je vais à Barraux pour enlever mes cuves de produits dangereux. J’arrive chez ce fondeur de métaux qui rouille quand il est en contact avec l’air à 11h, il faudra 1 heures pour me vider mes 5 cuves et me redonner les consignes, que je vais remonter à Paris là où j’ai pris les pleins. Il ne me reste plus qu’à compléter, et pour ça je vais une fois que j’ai mangé à Francin pour remplir la semi, mais une fois chargé, il me reste encore 6m, ils ont bien remplis les espaces vides verticales, alors du coup je fonce faire le plein et finir par charger des barres de cuivre de 6m50 vers Pont de Chéruy. Ici au prix fluctuant des métaux, il faut attendre 16h30 pour charger, dès fois que le CAC40  fasse un bond en avant.

Le feu vert est donné, et je charge au pont les 2t5 de ce métal conducteur. En route vers Paris, je surveille mes rétros régulièrement pour voir si je ne serais pas suivi.

Je file d’une traite jusqu’à l’aire de Lochère, parait que c’est calme, calme mais dans la pénombre, j’ai du mal à retrouver mon parking dans le noir complet de la zone.

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Jeudi 7 Novembre 2013

 

5h30, je suis réveillé, pipi fait, et clef de contact en place, à moi la montée sur Paname. Un arrêt technique pour me laver et boire le café à l’aire de Darvault, et j’arrive chez mon client pour virer mon cuivre, une fois délesté de cette charge, je vais à L’Hay les Roses pour mes palettes de pièces électrique, j’arrive à 11h15 chez eux, mais un porteur est en place et ils ont des soucis pour enlever l’armoire à bord, quand c’est bon, ça ne devient plus bon pour moi, le cariste part manger et revient à 13h, bon ben je vais manger en attendant ma salade et mon jambon cru.

A 13h je vais aux nouvelles, le cariste a fini de boire son café, et sans m’en offrir commence le déchargement. L’ambiance à l’air cool ici, et ce ne sont pas les cadences infernales qui prime d’abord…

Bon je dois virer mes consignes à Garonor, et je suis les panneaux annonçant Porte d’Italie, j’aurais mieux fait de retourner sur mes pas pour chopper l’A6, ça bouchonne à chaque feux rouges.

Une fois à quai à Garonor à 15h, je discute le bout de gras avec le chef de quai qui est fort sympathique, ça fait passer le temps, bon j’en ai pas beaucoup, car il va assez vite pour m’enlever mes cuves. Je récupère la 104, je n’ai pas confiance dans l’A3 à cette heure-là. Bien ou pas, j’ai droit à un fort ralentissement à hauteur du parc des expos, qu’est ce qui attire autant de voitures en ce moment ?

J’arrive à Coubert à 16h15, je peux même me mettre à quai dans la foulée, c’est ça de savoir qu’un des caristes à ses beaux-parents qui habitent à 3km de chez moi, ça créé des liens.

A 17h, je sors de chez eux, bon je dois livrer en principe à partir de 13h demain, mais je vais essayer de gagner du temps, et me pointer à 11h, dans le pire des cas je ferais une sieste.

Ce soir je m’arrête au relais N6 à la sortie Avallon, la serveuse à encore des étoiles dans les yeux de sa rencontre avec Pierre70, parait que c’est un gros coquin…

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Vendredi 8 Novembre 2013

 

A 5h ici c’est ouvert, ça tombe bien, c’est l’heure où je me lève. Aux infos il parait qu’on a perdu un bout de notre 2^ème « A », déjà que c’était déjà dur d’aller au cirque voir les magiciens, qui au lieu de dire la phrase magique « abracadabra » nous sortait un « abrcadbr », ça enlevait toute la magie du tour, il ne nous reste plus que « Anatole a des tracas, quand il mange un baba avec papa »

Bon une fois que j’ai bu mon banani, je continue ma descente par la N6 jusqu’à Chalon sur Saône, n’y voyez pas une prémonition sur la perte totale du second A

J’arrive chez mon client à 10h30, et je peux me mettre à quai, ça c’est la classe intersidéral…

Je pars en même temps que j’apprends à la radio que c’est aujourd’hui la « journée nationale des 2 sexes » je me demande ce que cela veut dire, je vais l’apprendre 1h plus tard en posant la question aux secrétaires, la première quand je lui dis que j’aimerais bien approfondir la question avec elle me met une claque, la seconde une baffe, et la troisième une torgnole, bon ça va j’ai compris, c’est juste la journée ou les femmes mettent des torgnoles aux mecs…

Après ces rencontres SM, je me mets à côté du collègue qui est arrivé avant moi, je sens que cela va être compliqué pour charger les machines, car un porteur avec une grue est là pour charger les 2 semis…

Et je me trompe, c’est en fait 4 semi qui ont été commandées pour récupérer tout le matériel d’occasion vendu aux Italiens, ça fait qu’on va passer l’aprèm à charger, soit par le côté, soit par le toit, on laiisse lâchement le 4^ème à 17h15, d’une part parce que je dois à tout prix être avant 18h30 au dépôt pour mon ampli de 13h, et d’autres part il pleut, et ils le chargent que dans 30mn.

Nous arrivons au dépôt à 18h15, le plein et à la maison…

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Lundi 11 Novembre 2013

 

Ce matin je suis le roi du monde, pas un chat en direction de l’Italie, ils font chier ces Ritals, ils perdent toutes les guerres, du coup je bosse aujourd’hui, bon faudrait mieux qu’il n’y ait ni armistices, ni victoires à célébrer, juste fêter de temps en temps la fête de la paix, la fête de l’humanité, la fête des neuneus…

Et quand je dis, pas un chat, ce n’est vraiment pas un, le péager du Fréjus me sort « c’st marrant je n’ai eu que 10 semi, dont 6 TBD » Par contre le parking du Fréjus est déjà plein, celui de Suse n’est pas mieux, il a déjà au moins la moitié de rempli.

Je me fais une petite pause réparatrice à la sortie de Turin, que je prolonge de 15mn, de toute façon nous sommes 4 à aller là-bas, donc rien ne sert de courir, je suis le troisième de la liste.

J’arrive donc au sud du lac de Côme à 10h30, le premier camion est en train de partir, et ils vont attaquer le second, je prépare le mien, et aide le collègue.

A 12h on est vide et on peut aller recharger, lui part vers sa destinée à gauche, moi à droite ; direction de nouveau le sud d’un autre lac, celui de Lecco.

Bon c’est un peu plus compliqué ici, c’est au pont mais au pont à l’Italienne, rien d’assurmontable, faut juste avancer, reculer, écouter le gus dire vaï, vaï, vaï…

Et c’est comme cela que j’arrive à être chargé et toit refermé à 15h, ils sont tellement sympa que j’ai profité d’être chez eux pour faire faire une patte en U au bout d’un tube en inox pour mes planches trop hautes pour mes petits bras.

Je peux rouler pendant encore 4h, je pense que la montée va être très compliqué pour trouver une place, alors je tente le tout pour le tout jusqu’à Modane, j’avais raison, les semis sont tous garés déjà dans tous les parkings, voir même en double file au niveau des péages.

Je traverse le tunnel, et me plante dans la neige glacé du parking du Freney en 15h pile, voir même 4/5mn de plus.

Le collègue de ce matin arrive 5mn plus tard.

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Mardi 12 Novembre 2013

 

C’est à 6h que je décolle, je dois livrer à Aix les Bains, je passe par le dépôt faire le plein, et j’arrive chez le client à 8h30, ici aussi tout ce fait au pont, mais là pas besoin de manœuvrer, c’est juste, mais ça le fait.

A 10h je suis vide, je recharge un bout à Chambéry puis je complète au dépôt, ce qui fait que je peux enquiller l’autoroute dès 11h30, je fais un arrêt pour manger à la sortie de Chalon nord au snack sur la N6, j’aime bien ici, c’est sympa, copieux, et complète la retraite de la mamie.

Le reste de la montée se fait sans soucis, je reprends l’A6 à Avallon et enchaine par l’A5. Je commence à vider vers Roissy CDG, mais je vais avoir du mal à arriver jusque là-bas, alors j’anticipe pour aller jusqu’à l’aire de repos de la station de Jonchet, je le recommande, c’est calme et retiré du trafic de l’A5.

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Mercredi 13 Novembre 2013

 

A 5h45 je vais prendre ma douche, un chauffeur hier soir me disait que c’était propre, qu’il y avait de la place et que c’était gratuit, il en a de la chance, le pompiste du soir ne devait pas savoir que c’était 2€, la pompiste du matin, elle, elle le sait…

Et c’est donc à 6h15 que je pars pour aller à Tremblay en France, j’évite les bouchons habituel en passant par Coubert et Collégien, et je me pointe chez le client à 7h45, bon après ce fut compliqué, car il y a plusieurs bâtiment, et personne ne sait si c’est pour lui, et ce n’est qu’à 8h30 que je me mets à quai de ce transitaire.

A 9h je pars livrer 2 client à Marly la Ville, le premier, je le fait en 15mn, ça c’est du rapido, le second, ben ma foi, c’est comme d’hab quand on tombe sur une plateforme, j’ai comme rdv entre 11h et 12h, j’arrive chez eux à 10h, le gars devant moi se fait refouler, car il a 1h15 de retard, moi ça failli, car je n’ai pas de BL, je vais pas lui en chier un, si j’en ai pas, et comme c’est le serpent qui se mord la queue, elle me demande de vérifier sur les palettes, oui madame je veux bien, mais faut me mettre à un quai pour que le cariste déplace les palettes, car moi j’en vois pas.

Bon on finit par s’arranger, et j’ai droit de revenir à 12h, même si j’avais une marge de manœuvre, son ordi dit 12h, alors c’est 12h… « Oui madame !!! Et pour la pipe c’est sur place ou à emporter ? »

A 11h20 je vais comme même lui faire un coucou au cas où elle a envie de se débarrasser de ma frénésie sexuelle. Ils nous prennent vraiment pour des chiens dans ce genre de plateforme, alors je récupère un quai, je me mets à quai, je mets la cale, jusque-là rien que du normal, puis je dois ramener les clefs, et attendre qu’un cariste vienne me chercher, et le tout dans un couloir debout, bande de hyenes…le chauffeur qui est déjà là ça fait 30mn qu’il attend, moi je vais attendre 20mn…et tout cela pour assister au déchargement, chose dont je me fout comme de ma première teteute.

A midi je les quitte sans aucun regret, vraiment aucun. Direction vers Meaux pour finir de vider, j’arrive chez le client à 13h, une employée très charmante me dit « oh vous allez être déçu, faut attendre 13h30 » j’aime bien ce genre d’accueil.

Donc à 13h30 je vois arriver mon cariste qui me libère de ma charge. En plus je deviens très intelligent, si, si, j’ai tout gagné au jeu des 1000€, si si je vous jure, et je casse la gueule du premier qui me dira « mais c’est mercredi, et le mercredi c’est le jour des lycéens… »

Pour la recharge, faut faire demi-tour, direction Garges les Gonesses pour 7m de planchers, chargement hyper rapide chez ce transporteur, de chez eux je file à Villeneuve la Garenne. J’arrive chez ce chimiste à 15h30, ils ferment à 16h, et ça se voit, ils me pressent de m’installer, et me prête même les lunettes sans me demander ma CI en échange.

A 16h, oh miracle je suis chargé, CMR tamponné.

Je reprends le périf extérieur, temps annoncé entre la Porte de Clichy et la Porte d’Orléans 1h, ils ne vont pas se tromper, j’arrive bien à la sortie du périf à 17h15, les ralentissements vont continuer sur l’A6 jusqu’au croisement avec la 104. Que de temps perdu, au lieu d’aller jusqu’au St Nitache à Auxerre ma route va s’arrêter bien avant à l’aire de la « Réserve »

 

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Jeudi 14 Novembre 2013

 

C’est à 6h15 que je pars d’ici après ma première coupure de 11h de la semaine, ou seconde on verra bien, car avant hier j’ai fait 13h10.

Je descends sur Avallon en route je suis doublé par un Duarig, pas eu le temps de voir le tracteur, juste le cul de la semi.

A Avallon je sors comme d’hab sur la N6, j’ai hésité, mais vers le sud il ne semble pas y avoir de brume, sinon je serais resté sur l’A6 au vu de la qualité de mes optiques avant comme arrière… Un arrêt au N6 pour me laver et prendre un café. Un autre à l’aire de Macon pour finir ma 45 et j’arrive pile à midi à Genas, cool ici pas d’arrêt, et je peux repartir pour Beaurepaire, juste avant Vienne , je me retrouve avec un soucis majeur, je commence à avoir des vibrations dans le cerceau, c’est un problème que je commence à connaitre et que je n’aime pas, un coup d’œil dans le rétro, et je vois mon jumelage en train de jouer sans moi à la fille de l’air, je ralentis, puis m’arrête sans à-coup, 2 fois en 1 semaine, alors que j’ai déjà contrôlé la semaine dernière l’ensemble des roues, ça devient inquiétant, d’ici qu’il y a ait un enculé dans la boite qui n’a pas trouvé mieux pour se venger de ne je ne sais quoi…

Je suis hyper mal placé sur la BAU, en plus c’est le jumelage gauche, je resserre vite fait pour ne pas perdre la roue, au passage un doigt d’honneur à un enculé de chauffeur français, qui ne s’écartera pas alors qu’il avait de la place sur sa gauche, mais c’est vrai que d’avoir le téléphone à l’oreille ça tue les neurones de l’intelligence, j’avais bien envie de lui balancer la barre dans le pare-brise, mais comme je suis moins con que lui, je ne l’ai pas fait.

J’arrive à Beaurepaire, au passage j’ai zieuté dans la cour de chez Duarig voir si le king était là, mais que nenni mon prince, le roi est à la chasse à courre…

Il est 16h, j’ai vidé, je me mets devant la gare pour attendre les ordres, cela arrive 15mn plus tard, je charge demain un bout à Charavines, rdv 7h30, de mémoire c’est la dèche sur cette route pour manger, alors je plante sur place, le petit bar snack me propose de me faire à manger si je viens à 19h

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Vendredi 15 Novembre 2013

 

Là où j’ai mangé hier soir, un bar qui fait snack, c’est tenu par un ancien routier, qui a roulé 10 ans, puis est devenu chez de garage chez un loueur de PL, trop de pression, il n’arrivait plus à dormir, il a racheté le snack, et depuis redors comme un bébé. J’ai pris mon café chez lui et j’ai enquillé la route pour aller charger à Charavine chez un fabricant de cuisinières industrielles de renommé mondiale, excusez du peu…

LE chef m’a dit d’arriver pour 7h30, ils ouvrent à 7h45, bon d’accord, je suis le premier, et le seul aussi à l’ouverture, je charge mes 3 cuisinières de choc qui ressemble plus à Maïté qu’à miss France.

De là je dois charger des tubes de coffrages pour un chantier à Paris, j’aime toujours pas livrer sur les chantiers, soit il y a de la place, mais tu es dans la boue, soit c’est propre, mais pas de place pour se garer.

C’est à 9h30 que j’arrive à Pontcharra, déjà 1 camion remorque en place, j’attends ma place en allant à la douche. Une fois propre, le cariste est autour de la cabine pour me dire de me mettre en place.

Et à 11h je suis chargé, et complet, bon soit cela annonce le week-end dans 30mn, soit je décroche pour repartir avec une remorque vide.

Je vais aux renseignements dès mon arrivée, c’est la première option la bonne.

Bon week-end les copains, pas de manif pour moi, le boss est persuadé que ce n’est pas pour nous…

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Lundi 18 Novembre 2013

 

Allez en route, pendant que certains se demande comment ils vont pouvoir vivre sans les bleus au Brésil, que d’autres qui ont mis + de 130 millions de droits d’achat pour retransmettre les matchs, moi j’enquille la route qui me mène à la capitale des Français, mais lesquelles ? Ceux qui font et défont les fortunes, ou ceux qui souffrent en ce moment de cette infortune? Je me fais un arrêt café/sieste chez Ursula la Suisse qui nourrit les panses des routiers, et j’arrive pour 13h30 sur le chantier, le Portugais qui me décharge mes 50 tubes de coffrage, donne une leçon de rapidité au Sénégalais, moi en tous les cas ça m’arrange, et en 20 je suis vide, il ne me reste plus que mes 3 cuisinières collectives à livrer à Torcy, la zone est en pleine rénovation, c’est un bordel monstre ou un ingénieur ingénieux n’a pas trouvé mieux que de mettre des rehausses aux trottoirs, pile pour qu’on touche avec les marchepieds, parait même qu’il aurait sorti au chef de la boite que ça ne gênerait pas les semis de rentrer en avant, oui, mais je ne crois pas que les chauffeurs vont apprécier de voir le fen traverser la cabine pour avoir accès à la remorque depuis le quai…blaireauuuuuuuuuuuuu

Une fois vide, je dois aller charger de l’enduit à Coubert, il me faudra autant pour y aller que pour en ressortir, soit 1h30 en tout, et c’est à 17h que je vais me rapprocher du dernier client, trop tard pour ce soir, je vais donc sur la N7 à Boissise le Roi au Pressoir, je ne le recommande pas pour l’accueil du patron, on y mange bien, mais la politesse et le sourire ne sont pas son fort

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Mardi 19 Novembre 2013

 

Ce matin il n’est pas mieux le tavernier, juste « bonjour/au revoir » le minimum syndical.

C’est à 7h45 que je me présente, ils ouvrent à 8h, et je suis le seul, ça va aller vite pour charger au cul de la semi les 2 palettes de tuiles.

A 8h30 je les quitte et j’entreprends la descente. En chemin quel que soit la radio, ce n’est que « foot » « bleu » « manque de respect »etc…une impression que les Français sont tous derrière cette équipe, ils en oublie que la France est dans la merde, que des routiers craignent pour leur outil de travail, pour cette passion de la route ,et que dans d’autres corporations c’est la même peur qui les habitent.

Je descends d’une traite en empruntant la N6 comme d’hab entre Avallon et Chalon, je m’arrête manger au snack en bas de la Rochepot, puis une fois arrivé à Belleville je vais aux renseignements car mon premier client à Entre 2 Guiers est un chantier et qu’ils attendent la came pour demain, le soucis que j’apprends c’est qu’ils n’ont rien pour décharger, et que je n’ai pas de hayon, Fred attend la réponse pour savoir ou décharger, et moi je vais me mettre en stand-by sur la 46. 45mn plus tard je vais à Vaulx Milieu, car on a embauché un petit jeune de 45 ans qui vient juste d’avoir son permis, et qui ne sent pas encore capable de se taper un voyage en Italie avec le temps annoncé, vaut mieux le dire que de planter un ensemble et sa vie…

Je décroche dans un coin de cette boite de log qui a pour dessin une mappemonde et j’attends donc le collègue, et c’est avec mon plus beau sourire que je vais voir la secrétaire pour lui expliquer le truc, ça la fait pas rire, mais n’annule pas le voyage pour le lendemain, c’est déjà ça, il arrive à 17h15, je le laisse se mettre à quai, faut bien qu’il apprenne, mais au bout de 2 essais, je prends les rênes, car ça fait pas rigoler les 2 caristes qui sont restés depuis 16h45 rien que pour charger la semi. 15mn plus tard je peux accrocher, et fermer les portes, et je pars pour l’Italie, je vais faire pile 12h55 pour arriver au resto à Coise, cool une journée bien remplis et une 11h de repos.

Je me mets à une table seul, l’autre table étant occupé par 8 chauffeurs plus occupé à critiquer l’équipe de France qu’autre chose, je me dépêche de manger. En sortant je leur demande pourquoi ils regardent le match, vu qu’ils n’arrêtent pas de les critiquer, que ce soit la couleur de leurs peaux ou leur façon de jouer ou d’être, la réponse « on aime ça »… Pauvre France, ferait mieux de s’unir samedi prochain pour aller manifester.

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Mercredi 20 Novembre 2013

 

7h30 douché, café bu, je file vers ma destinée, le pays des pâtes « Al Dente ». Parait que la France a gagné par sa grandeur hier soir, 3/0, sans aucune aide de TF1, enfin il parait…

Un arrêt au Fréjus pour acheter les clopes de madame et de mon voisin, et je me présente à Vercelli à 11h15, à quai dans la foulée, et je peux 1h après aller voir si le panini est bon juste avant de récupérer l’autoroute.

J’en aurais bien mangé un second, mais faut pas abuser, je monte vers Como pour redonner une palette à un fournisseur, c’est un retour ou un SAV, je ne sais, en tous les cas, il est 14h30, et à 14h45 je peux refermer les portes de la semi, tout en refusant l’offre d’un Roumain qui soit veut me vendre des clopes, soit m’en taxer une, dans les 2 cas je lui dis non que c’est mauvais pour la santé, il ne comprend pas, alors je lui mime le fait de fumer et de me tirer une balle dans la tête, son collègue se marre, pas lui…

Je recharge un complet à Bovisio Masciago dans une petite zone résidentielle, à même la rue, et en prime des bites métalliques pour nous empêcher de tourner trop court au coin des rues. Entre l’attente pour me mettre à la place peinte sur le bitume, le chargement, l’attente de 20mn de la dernière palette pas fini, qui va durer 45mn, ça va prendre 2h.

A 17h45 je peux prendre le chemin du retour, avec bien sur les bouchons habituels sur Milan, je ne fais aucun arrêt, j’aimerais bien pouvoir passer le Fréjus et me retrouver en France ce soir, vu ce qu’annonçait la météo hier soir, autant être en pays ou le téléphone pour me rattacher au monde familial soit gratuit. Je vais arriver à Modane en 9h55, et c’est pile à 21h30 que je coupe le contact, le temps de faire vite les papiers et un collègue manœuvre pour prendre la dernière place vacante.

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Jeudi 21 Novembre 2013

 

6h30 petit café avec le collègue qui n’a pas mis le webasto en marche, car ça vide ses batteries faiblardes, c’est dommage j’ai les câbles, et de plus, je les lui avais déjà filé l’autre lundi, mais il s’en rappelait plus, ça se voit qu’il a peu dormi.

Au comptoir on apprend qu’il y a le préfet qu’il ne veut pas de nous sur les routes, ici c’est noir, la neige tombe à partir d’Epierre, on se tâte, on rebot un autre café, et on part, au rond-point il y a les bleus, merde on n’aura pas été loin, mais non, ils nous laissent passer ne nous disant que nous serons arrêté à Chambéry, toujours ça de pris. Arrivé au péage de Chignin,je tombe sur le traditionnel « mettez-vous sur le côté avec les autres, je lui dis que je vais à mon dépôt, et il me laisse passer, cool…

J’arrive donc au dépôt, ou je vais pouvoir faire réparer 2/3 bricoles en attendant l’autorisation de rouler, même ici la route est noire.

A 11h l’autorisation tombe, ce qui est con c’est que ceux qui ont essayé de passer, ont été parqués sur le parking du parc des expo, et ils seront les derniers libérés.

Rien à signaler sur l’A46 ça roule bien, route bien noire, je cherche encore les raisons de l’interdiction de rouler, certainement la mise en place de la ceinture, des bretelles, et des surbretelles…

Je traverse Fourvière et j’arrive chez le client à 13h10, pas de soucis pour entrer dans la cour, ils ne sont pas cons ici, ils savent que rester dans la rue c’est emmerder tout le monde, je me mets à quai et je profite des 15mn restant avant l’ouverture pour manger un bout de céleri rave.

A 13h45 je laisse la place à un autre chauffeur, je vais me mettre dans un coin pour patienter, car je recharge un client à Arnas, mais pas avant 16h30, alors je patiente en bouquinant un magazine de voile..

A 17h j’ai fini, je discute un bout avec le gars de cette boite de transport, il râle avec justesse, sur ces patrons qui gueulent à tout va sur la difficulté, sur le cabotage, mais qui samedi ne proposera à aucun de ses chauffeurs d’aller se promener dans l’opération escargot.

Il ne me reste plus qu’à aller à Genay à la Petite rive, car demain je continue mes ramasse par Calberson qui est juste à 200m.

 

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Vendredi 22 Novembre 2013

 

Bien dormi, prêt à aller faire mes 300m pour charger mon premier client du jour, coup de bol, la responsable est juste là à boire son café, elle monte avec moi à son bureau pour me filer le CMR, et redescend dire au cariste de me charger, ça roule tout seul.

De là je dois finir de charger à Montluel dans l’Ain, à 40mn d’ici, petit bouchon du matin et au risque de certains de rouler car il y a de la neige dans les champs, ça n’arrange pas. J’arrive chez le client à 9h45, la marchandise n’est pas fini d’être préparée, pas de soucis, je me met dans un coin, et j’attends, j’ai croisé un collègue qui m’a dit que le péage de St Quentin est occupé par les semis bloquées par les bleus.

A 11h je peux partir, pas envie de trainer dans la masse des bloqués, alors je prends la route des vacances, je rentre par Crémieu, Morestel, et je reprends l’A43 aux Abrets. Je me suis arrêté manger un panini Chti en route, j’ai gouté les Fricadelles, c’est pas mon truc.

J’arrive au dépôt à 13h30, je me mets à quai pour jouer aux chaises musicales pour remettre de l’ordre dans la semi pour optimiser les kilomètres.

A 14h c’est fini, je rentre, pleins de choses à faire ,et demain je suis à la manif pour défendre mon volant, ma passion, mon avenir pro…

Pas envie d’être attentiste, je veux être maitre de mon avenir, ou du moins tout faire pour.

 

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Lundi 25 Novembre 2013

 

Cette semaine je fais la grève du CDB, non vous ne saurez pas que je suis partis à 4h pour aller livrer 2 clients du côté de Breschia, et que j’ai enchainé en livrant dans une vallée, et qu’il m’a fallu faire un détour de 50mn pour changer de vallée et livrer au nord du lac d’Iseo, et surtout d’admirer le coucher de soleil en revenant le soir vers Breschia sur ce même lac, non, je ne vous parlerais pas de ma journée, je vais vous parler de ce que j’ai fait, de ce que j’ai vu lors de cette journée de manifestation de routiers, passionnés, et voulant tout faire pour garder cette passion au journalier.

J’ai vu des gens qui se sont levés pour venir participer, j’ai vu des chauffeurs patrons ou salariés avec leurs outil de travail, j’en ai vu d’autres avec leurs voitures, car le patron ne veut surtout pas que le tracteur sorte, on ne sait jamais, si un donneur d’ordre voyait le logo de la société aux infos de 13h de TF1 avant le reportage sur la foire de Triffouillie les Oies, ou le 19/20 de France 3…J’ai pas vu les grandes gueules du bar du routier qu’on côtoye souvent le soir à l’heure de l’apéro, ou le matin à la machine à café de la boite de log, non, eux je ne les ait pas vu, demain il sera trop tard, moi aussi j’avais une excuse j’avais les plaquettes de freins à changer, voir pour le trou dans le pot d’échappement, et passer cette voiture au contrôle technique, on verra plus tard, j’aurais peut-être le temps en 2014 en attendant le sms de Pôle Emploi pour aller pointer.

Moi aussi la veille au soir je me suis dit « fait chier de me lever à 6h, et aller faire 110 bornes ». Là-bas j’ai vu un mec, un petit patron d’origine Portugaise, aimant son métier qui a su rassembler avec des mots simples pour combattre ce maux qui est en train de nous asphyxier, des mots relayer par FDR, mais nous étions peu du forum sur place, j’ai vu un mec qui sort d’une grosse maladie avoir traverser la France en train, qui n’a pas encore le droit de reprendre un volant (bientôt, très bientôt), un chauffeur dont le patron lui a laissé le droit de venir défendre son steack, et en même temps le sien, et qui a fait 100km avec son ensemble, un autre qui s’est arrêté dans la nuit pour être présent au lieu de rejoindre sa douce sous la couette, rien que pour ça, je suis fier d’avoir été présent ce jour-là. Je n’étais pas là pour détruire un portique, j’étais là pour défendre mon droit à rouler, j’étais là contre le dumping social, j’étais là pour faire entendre cette voix silencieuse qui aimerait qu’on remette sur le règlement de la RSE l’obligation aux routiers de rentrer à la maison toutes les 3 semaines, ça ferait du bien à ces hommes, et ça égaliserait un peu les chances. Voilà ce que j’avais en tête ce samedi-là, voilà ce que j’aurais en tête samedi prochain en retournant…et VOUS ? Vous serez ou samedi prochain ?

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Mardi 26 Novembre 2013

 

Vous n’en saurez pas plus aujourd’hui, je suis en grève, je ne peux pas vous parlez que j’ai fini de charger entre Breschia et Cremona, et que j’ai repris la route pour rentrer au dépôt pour faire enlever 4 palettes qui iront sur Lyon pendant que moi j’irais voir au col d‘Evires si il fait froid la nuit, vous ne saurez pas non plus que ça bouchonnait au tunnel du Fréjus, non je ne vous en parlerais pas, je suis en grève, et VOUS samedi?

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Mercredi 27 Novembre 2013

 

Toujours en grève ce mercredi, vous ne saurez pas plus aujourd’hui qu’hier que je n’ai pas voulu affronter la bise pour aller me laver à la station qui est à 300m, vous ne saurez pas que la douche est chaude chez TRAFICTIR à la Roche sur Foron, que SOMFY était en pause 10mn et que ça duré 20mn, ni que c’est galère pour trouver une porte ouverte chez Mermet camion rouge à Scionzier. Ni que j’ai donné rdv à un ami qui roule pour une boite du BTP au routier de Cluses pour boire le café, et pourquoi pas si jamais j’ai du taf que pour le début d’aprèm on mangera ensemble. Je ne dirais pas ce que nous avons mangé à midi avec mon pote qui m’a rejoint, ni que j’ai chargé 3 caisses au prix fort d’un complet pour livrer direct dans une grosse boite de l’aéronautique à St Ouen l’Aumône, merci le flux trop tendu dira Fred…non je ne vous dirait pas, pas plus que je me suis arrêté au bout de mon ampli à l’aire des Jonchets à 22h15, fier de moi, de ma femme qui m’envie de faire un métier que j’aime. Non, car je suis en grève cette semaine…et VOUS, vous serez ou samedi ?

 

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Jeudi 28 Novembre 2013

 

7h15 plus de batterie, je choppe un collègue routier pour me prêter 10s ses batteries avant qu’il décolle, et puis…ah non je ne peux pas vous racontez que je suis passé par les chemins de traverses, pour éviter un max les bouchons, juste 45mn de retard, ça c’est cool, belle technique, mais non je ne peux pas vous le dire, ni que j’ai rechargé chez les Renault de Cergy pour les Renault de Fouchères, que ce soit chez l’un ou l’autre, il y a de sacrés faignants, mais non je ne peux pas le dire, ni que je me suis arrêté pour manger à la Total à la sortie de Paris. Je ne peux pas dire non plus qu’à cause des 40mn d’attente devant le guichet de Renault, les voitures à vivre, j’ai raté ma première et seul ramasse du jour, pas grave, on le fera demain matin, ça devrait pas gêner pour être à la maison demain soir, mais je ne vous ais rien dit, pas plus que le gars qui a une société à faire vivre en chie comme un malade avec le préfet pour organiser la manif de samedi, je ne peux pas vous le dire, je suis en grève…et VOUS, samedi, vous serez ou ?

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Vendredi 29 Novembre 2013

 

Bien dormi, comme un bébé j’ai économisé un peu les batteries, et ce matin ça veut bien démarrer, je ne vais pas casser la grève, donc je ne vous dirais pas ce que j’ai fait aujourd’hui, ni le colis ramassé à Montereau Fault sur Yonne, drôle de nom pour une ville, drôle de nom tout court, ni que j’ai été comme on dit dans la boite « au petit pain » à Joigny, non, non, j’ai la tête tournée vers demain, combien serons-nous ? Je sais pas, j’ai l’impression d’être un extra-terrestre quand j’en parle, ça concerne tout le monde devant le pastis, ou le kir du soir, et là c’est présent, il n’y a plus personne pour dire, « j’en serais », je pense aussi à tous ceux du forum, qui voulait que Phil fasse le premier pas, il en a fait 3 de pas, 3 samedi présent avec son tracteur, là il est obligé de faire le break, merci la RSE, et vous êtes ou, vous ? Allez chiche, on se fait la bise demain...