FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2013 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Lundi 25 Novembre 2013
  •  

    Cette semaine je fais la grève du CDB, non vous ne saurez pas que je suis partis à 4h pour aller livrer 2 clients du côté de Breschia, et que j’ai enchainé en livrant dans une vallée, et qu’il m’a fallu faire un détour de 50mn pour changer de vallée et livrer au nord du lac d’Iseo, et surtout d’admirer le coucher de soleil en revenant le soir vers Breschia sur ce même lac, non, je ne vous parlerais pas de ma journée, je vais vous parler de ce que j’ai fait, de ce que j’ai vu lors de cette journée de manifestation de routiers, passionnés, et voulant tout faire pour garder cette passion au journalier.

    J’ai vu des gens qui se sont levés pour venir participer, j’ai vu des chauffeurs patrons ou salariés avec leurs outil de travail, j’en ai vu d’autres avec leurs voitures, car le patron ne veut surtout pas que le tracteur sorte, on ne sait jamais, si un donneur d’ordre voyait le logo de la société aux infos de 13h de TF1 avant le reportage sur la foire de Triffouillie les Oies, ou le 19/20 de France 3…J’ai pas vu les grandes gueules du bar du routier qu’on côtoye souvent le soir à l’heure de l’apéro, ou le matin à la machine à café de la boite de log, non, eux je ne les ait pas vu, demain il sera trop tard, moi aussi j’avais une excuse j’avais les plaquettes de freins à changer, voir pour le trou dans le pot d’échappement, et passer cette voiture au contrôle technique, on verra plus tard, j’aurais peut-être le temps en 2014 en attendant le sms de Pôle Emploi pour aller pointer.

    Moi aussi la veille au soir je me suis dit « fait chier de me lever à 6h, et aller faire 110 bornes ». Là-bas j’ai vu un mec, un petit patron d’origine Portugaise, aimant son métier qui a su rassembler avec des mots simples pour combattre ce maux qui est en train de nous asphyxier, des mots relayer par FDR, mais nous étions peu du forum sur place, j’ai vu un mec qui sort d’une grosse maladie avoir traverser la France en train, qui n’a pas encore le droit de reprendre un volant (bientôt, très bientôt), un chauffeur dont le patron lui a laissé le droit de venir défendre son steack, et en même temps le sien, et qui a fait 100km avec son ensemble, un autre qui s’est arrêté dans la nuit pour être présent au lieu de rejoindre sa douce sous la couette, rien que pour ça, je suis fier d’avoir été présent ce jour-là. Je n’étais pas là pour détruire un portique, j’étais là pour défendre mon droit à rouler, j’étais là contre le dumping social, j’étais là pour faire entendre cette voix silencieuse qui aimerait qu’on remette sur le règlement de la RSE l’obligation aux routiers de rentrer à la maison toutes les 3 semaines, ça ferait du bien à ces hommes, et ça égaliserait un peu les chances. Voilà ce que j’avais en tête ce samedi-là, voilà ce que j’aurais en tête samedi prochain en retournant…et VOUS ? Vous serez ou samedi prochain ?