FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2015 Partager sur Facebook
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  • le roc tredudon.
    au garage
  • Mardi 31 Mars 2015
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    C'est la tête dans le gaz et la route dans la brume que je quitte le depôt ce matin, pour les habituelles ramasses de viandes...
    On fait le tour de quelques abbatoirs pour y récuperer les talons de viandes, aussi appelés chute ou encore dechets, déstinés à être servi dans les prisons Anglaises.
    Non pas que la viande soit moins bonne, mais elle est jugée moins "présentable" pour être vendu en supermarché, ce qui fait que le système pénitentiaire Anglais l'achète à bas prix.
    Sauf qu'il devient de plus en plus dur de s'en procurer, les machines de coupe se faisant de plus en plus précise, les chutes quand à elles deviennent de plus en plus rares...


    Trève de bla-bla, la première ramasse étant à 20 minutes du dépôt, il est 8h30 quand je glisse soigneusement la cale à l'arrière de la roue de ma semi une fois à quai...
    Oui vous avez bien lu, je l'à met à l'arrière de la roue et non à l'avant, ce qui fait qu'elle ne sert strictement à rien, si ce n'est à ce que l'alarme du quai ne sonne pas dès qu'on ouve la porte, mais la viande c'est tellement lourd qu'à chaque fois la cale se trouve coincée en dessous...
    La je n'aurais qu'à avancer...


    Il est 9h quand je quitte les lieux avec mes 9 palettes de bichoche "à pas cher", direction la deuxième ramasse, qui se trouve ni plus ni moins à 500m du superbe lac de Brennilis, et de sa centrale nucléaire!
    Mais ça n'a pas l'air de faire effet, la viande est bien rose, elle ne vire pas au fluo, et moi je n'ai pas de troisième oeil qui me pousse sur le front quand je vais là-bas.
    Pour ce qui est de la route c'est tout simplement magnifique, puisque l'on passe par le point le plus élevé du Finistère, le roc Tredudon, tant bien connu pour son antenne satellite gigantesque que pars ses nombreux sentier piéton et autre balade en randonnée...


    Comme souvent ici la brume recouvre tout le paysage à des kilomètres à la ronde, les arbres bordent les routes laissant entrevoir par moment la roche des montagnes noires, le tout dans un air des plus frais, le paradis!
    Ici je n'obtiendrais que 3 palettes, même pas le temps de déguster un café et me voilà en route pour la troisème et la quatrième ramasse, toutes deux sur Quimper.
    La troisième à été rajoutée depuis peu, c'est un transporteur qui rappatrie des talons de viandes d'une autre région, vu que les 3 autres ramasses ne suffisent plus à remplir les semi.
    Et la problème, je baisse ma vitre pour me mettre à quai, et cette dernière se refuse à remonter, il ne se passe rien.


    Je laisse comme ça le temps de charger puis tente à nouveau en partant, et toujours rien, elle bouge un peu, mais on entant bien le câble qui frotte dans le moteur, un peu comme un câble de frein de velo qui s'effiloche...
    Coup de fil au brureau, on a pas de moteur de stock, sinon je l'aurais embarqué avec moi et changé ce soir arrivé en GB, mais non, du coup j'ai pour ordre de remonter la semi dans la cour, elle embarquera à 15h avec un autre chauffeur...


    De là je traverse la zone, et me pointe à la quatrième, qui clairement me dira qu'il n'y a rien...
    Je n'ai donc que 15 palettes pour monter, quand je pense qu'il y a encore 2 ou 3 ans, la semi était pleine avec les deux premières ramasses...
    Je remonte donc tout debout à la boîte y décrocher la semi, et me voilà parti en direction de chez DAF à Brest en solo.
    Je m'y pointe à 13h30 et découvre qu'ils n'ouvrent qu'à 14h, du coup c'est le moment ou jamais pour manger un morceau.


    Je sortirais de là à 15h30, avec une vitre qui fonctionne, mais aussi avec des traces de doigts plein les portes et de la graisse sur le bord du tunnel moteur...
    Je ne vous fais pas de dessin, je suis juste énervé!
    D'autant plus qu'en remontant au dépôt je constate que mon feux espagnol ne fonctionne plus sur cette porte, tout comme le réglage des rétros.
    Je verrais ça plus tard, il y a du boulot qui m'attend...


    Mon affreteur m'a chargé une semi de choux, dans laquelle je prend juste le temps de refaire le plein d'europes dans les coffres le temps de poser 45 minutes, et me revoilà parti!
    C'est quand même top non d'avoir des affreteurs comme ça, qui ont plus d'une corde à leurs arcs, et qui vous ramènent la semi tout souriant, en ayant pris le temps d'y faire le fioul non?
    J'ai déjà 4h35 de volant lorsque je repars, avec le chrono à zéro bien sur, et d'ici y'a pas plus simple, en 4h10 j'arrive au centre routier de Caen, et en 4h20 à l'aire de Giberville, à la sortie de Caen direction Paris.
    Je reprend donc ma Nationale 12 et la 176 jusqu'à Avranches, ou je prendrais l'A84 direction Caen...


    Comme d'habitude j'y croise une floppée de containers descendant du Havre, mais aussi les collègues qui viennent du ferry, surement palot vu le vent qu'il y a eu ces derniers jours, mais je double aussi ce qui y vont, surement déjà blasés par la racler qu'ils vont prendre cette nuit!
    J'y croiserai même Michel50, FDR Cherbourgeois qui joue la carte de la consommation puisqu'il est en solo... le malin!
    Finalement aucun bouchon en montant, et je me pose donc à l'aire de Giberville, sur les places voiture bien sur vu l'heure, et ce avec 8h55 de volant, et 12h50 d'amplitude, je suis bon pour 11 heures de repos...