| Carnet de bord de Février 2015 | Partager sur Facebook |
On prend les même et on recommence?
Je ne vous fais donc pas de surprise en vous disant qu'aujourd'hui comme chaque début de quinzaine l'hiver on va ramasser du choux...
Comme d'habitude les ramasses ne commencent qu'en début d'après midi, toujours dans un secteur de 20 Kms autour de l'entreprise...
Pas le temps de poser un quart d'heure au trois première puisqu'il ne s'y ramassera que 3 ou 4 palettes à chaque fois.
Il est 15h quand je ramène le tout chez l’expéditeur, afin de tout ressortir pour recharger complet ici avec ce que moi et les collègues avons ramené.
D'ici il faut 4h20 pour monter au ferry sans encombre, du coup tout le monde prend son temps, et l'ambiance semble plutôt détendue en ce début de semaine...
Le but étant d’être au ferry avant pour 20h45, pour que tout le monde ai ses 11h en débarquant demain, l'objectif étant donc de quitter les lieux pour 16h20 au plus tard...
Une fois de plus je charge du choux qui à été travaillé sur place, donc pour moi tout n'est pas prêt, ce qui me laissera le temps de préparer mon itinéraire pour demain, enfin surtout de calculer si ça passera, car encore une fois la route sera habituelle, et le GPS risque de ne pas s'allumer de la semaine.
Il est 16h quand je quitte le quai en bon dernier, direction Ouistreham par la N12, la N176, et la A84...
Nous voilà parti pour une éternelle rengaine, nous menant au même ferry, ou j'y retrouverais les même collègues, pour débarquer demain sur le même cailloux...
Il est 20h25 quand je me pose dans les lignes du ferry avec 4h20 de volant, mais avec un petit plus aujourd'hui, j'ai demandé si je pouvais avoir une "débarque rapide" demain matin, ce qui consiste à être garé face à la porte du ferry ce soir pour sortir dans les premiers demain.
Chose à ne pas demander trop souvent, mais qui reste en général faisable, me voilà donc ligne 14, à l'écart des autres frigo prêt à embarquer...
Have a good night...
Et en effet, j'ai bien le nez du camion contre la porte, et il est 7h ici quand cette dernière s'ouvre, laissant les gazs d'échappement des camions qui polluent le garage s'enfuir, et le froid sibérien entrer...
Je suis le premier à quitter le pont supérieur, rejoignant les 4 ou 5 camions du pont inférieur déjà sorti au poste de sécurité pour l'habituel contrôle d’immigration, mais qui ne sera pas poussé cette fois, les coffres à palettes n'étant pour le coup même pas contrôlés, surement parce que nos agents préfèrent rester au chaud...
Résultat pas 5 minutes après ma sortie du ferry me voilà déjà sur la M27, non content du timing, mais le plaisir ne sera que de courte durée...
J'ai 4 minutes de volant, pas 10, pas 20, mais seulement 4 quand je me retrouve à l'arrêt sur l'autoroute, les bouchons du matin ayant déjà pointés leurs nez...
Et ça va rouler au pas sur les 20 prochains kilomètres, jusqu'à que je quitte cette foutue route pour la M3, qui elle me mènera à la A34...
Premier point de repère, le service de Sutton Scotney, ou logiquement je passe en 50 minutes, mais la le chrono affiche déjà 1h de plus que prévu, il semblerait qu'il faille revoir mes prévisions kilométriques de la journée à la baisse...
Je quitte la A34 à Newbury pour prendre la M4 vers l'ouest, ou je sortirai 30 kilomètres plus tard, pour prendre la direction du nord par Cirencester.
La neige à due bien tomber par ici, et la descente à 10% de Cirencester m'inquiète, alors on va y aller molo ce matin...
Au final ça roule pas trop mal, le plus dangereux étant je crois les trouillards du moindre flocon, qui pile à chaque fois qu'il y à 1 cm de neige sur les bords de la route...
Aucun soucis finalement à rejoindre la M5 d’où je sortirais sortie 7, pour prendre la direction de notre dégroupeur habituel qui se trouve non loin d'Evesham.
Ici ça ne traîne pas, 7 minutes à quai le temps de poser 4 palettes, et me voilà reparti...
Il à un nom bien significatif ce dégroupeur "Ferry Fast", et il le porte bien, on à pas trouvé plus rapide...
N'ayant pas la suite du programme je décide de pousser au max aujourd'hui, et d'ici il me faut 6h de volant pour rejoindre ma livraison de demain à Glasgow, et ça tombe bien j'ai 4h tout pile quand je quitte Evesham...
Du coup pause casse croûte au premier parking, ayant 2 coupure à faire pour monter, rien ne sert de courir vers le dépassement du temps de conduite...
Je reprend donc la M5, toujours direction le nord, puis la M6, sans savoir trop si j'arriverais à atteindre Glasgow, ou encore ou se fera ma deuxième 45...
Pour la 45 ce n'est pas moi qui vais décider finalement, un collègue vient de m'appeler, il descend de Peterhead, du coup après de nombreux calculs savant pourvu d'équations et autre théorèmes en tout genres, il en résulte qu'on devrait se croiser sur Carlisle...
Rendez vous pris, ce sera le truck stop sortie 44, à Carlisle Nord.
Et on est pas si mauvais, le collègue arrivera 6 minutes avant moi, juste le temps de préparer la monnaie pour me payer le café, car oui, j'ai un coté ardéchois...
55 minutes après on repart, après quelques photos prises d'une jolie dépanneuse, afin de na pas payer le parking qui passe à 17,5 Livres au bout d'une heure...
J'ai 8h15 de volant quand je reprend la M6, il me reste 147 kilomètres à faire, ça va être juste...
C'est donc à bloc que je fil vers le nord, toujours sur la M6, puis la M74, guettant le moindre panneau pouvant mettre fin à tout mes espoirs de sommeil aux abords de Glasgow, mais non, rien, ça fil comme du velours, et c'est avec 9h57 que me pose sur un bout de trottoir aux abords du marché, trottoir qui d’ailleurs risque de finir par me demander un loyer...
Il est 19h, me voilà parti pour 9h de repos avant de remettre ça...
4h du matin, j'ai 9h01 de coupure et Glasgow dort encore...
C'est au pas que je rejoins le marché, l'échappement crachant sa fumée blanche alors que ma première blonde se consume...
J'en ai 3 à faire dans le marché, les 3 sont étendu sur 50 mètres dans une allée, je n'ai donc qu'à me garer sur le coté et à prévenir chacun de mon arrivée...
Je n'ai pas grand chose aujourd'hui, 4 palettes seulement, et il ne me faudra que 20 minutes avant de passer le portail dans l'autre sens...
Direction Cupar maintenant, pour la quinzaine de palettes qu'il me reste, et c'est donc par l'habituelle M8 que je fonce en direction d'Edinburgh...
S'en suivra le pont de Forth Bridge, et pour finir la M92 jusqu'à destination...
Il est 6h00 quand j'arrive, et il n'y a personne, si ce n'est ce vieil homme qui disperse le sel sur l'asphalte de l'entreprise...
Et en effet il n'y aura personne avant 7h dixit le vieillard, ils ont changé les horaires de récéptions, mais bonne chose pour moi ils laissent tout de même l'accès aux douches ouvert.
Et par -8 degrés dehors, la douche sera la bienvenue!
Il est donc 7h quand j'ouvre les portes, et me met à quai pour une trentaine de minutes...
Chose étrange le cariste me ramène mes papiers en main propre, plutôt que de les laisser au cul de la semi comme à son habitude, au final pour me dire que je recharge sur place...
Ah bon? Ben je ne savais pas, apparemment c'est vu avec l’expéditeur pour que je reprenne les emballages des derniers voyages, mais je passe tout de même un coup de fil au bureau pour m'en assurer.
Et heureusement qu'au bureau ils n'avaient rien trouvé la veille, car ils n'étaient pas au courant non plus, surement un du à un oubli de fax...
Me voilà donc avec un retour facile, ne reste plus qu'à se poser au milieu de la court pour charger les 4940 bacs vident au transpal...
Il est 9h, les lourdes sont fermées, direction la BZH!
D'ici il me faut 11h de volant pour atteindre le port de Plymouth, auquel je prendrais le ferry que demain soir...
Une fois de plus je reprend la route en sens inverse, direction Edinburgh, puis Glasgow, et enfin "the south"...
La pause s'impose au service d'Abington pour manger un morceau, puis une seconde de 3h au service de Carlisle pour une bonne sieste...
Je passe tout de même Manchester aujourd'hui, me réservant les bouchons de Birmingham pour demain matin...
Il est 18h30 quand je quitte la M6 au niveau de Stafford au profit d'un parking éclairé sur les abords de la nationale...
Pas de réveil ce matin, no stress, je n'ai que rouler à faire, et peu...
C'est sur les coups de 7h que je quitte mon bout de goudron direction le sud, en longeant la A34 sur quelques kilomètres avant de rejoindre la M6...
Évidemment j'ai encore pas réfléchi et me retrouve à passer Birmingham à l'heure de pointe, mais qu'importe, ça ne me fais rien pour une fois, même pas un cri primaire, ni un coup sur le volant, rien...
C'est donc sur la voie de gauche que vont se faire les 20 premiers kilomètres, zen attitude en moi, et musique à fond...
Je n'ai que 5h30 à rouler aujourd'hui, pour prendre le ferry à 20h45, c'est vous dire comme je suis speed, mais je ne le cache pas, ça fait tout de même du bien de souffler de temps en temps...
J'ai une 45" à poser en descendant, mais je ne sais pas encore ou car j'hésite pour la douche, non pas que je me demande laquelle est la plus propre sur les 400 prochains kilomètres, mais plutôt laquelle est la moins sale, et la moins froide!
J'étais parti pour le service de Bridgewater, comme à mon habitude, lorsque qu'un collègue m'a gentillement rappelé que c'était un Welcome Break, que je suis censé boycotté, et que j'avais pas de parole si je m'y arrêtais...
Du coup ce sera le service de Tauton, sur la M5 après Bristol, d'après le collègue c'est tout propre, refait il y à peu...
Qu'à cela ne tienne, je m'y pose pour prendre ma douche, mais non, ils ont bien fait des travaux en effet, mais de l'autre coté de la 4 voies, direction le nord, donc ce n'est pas 5 minutes après m'être arrêté que je reprend le volant, jusque la petite Bp qui se trouve sur l'A38...
Je gare le camion comme je peux, à cheval sur les bordures, et trouve enfin ce que je cherche, une douche potable!
Et en effet aucun emplacement de parking pour les PL, donc la douche ne doit servir que peu...
Il y a tout de même un chauffeur Anglais qui viendra m'interpeller, il aurait aperçu mon intérieur beige quand j'ai ouvert la porte, et voudrait voir ce dernier de plus près...
Après tout pourquoi pas, ça ne coûte rien, puis autant profiter du peu de passionner qu'il reste...
La coupure fera au final 1h30, le temps de discuter de tout et de rien avec ce quarantenaire British, que ce soit de la déroute de son pays, se la "fucking Queen" comme il dit si bien, ou encore de son daf Cf explosé de partout...
Ma fois une rencontre forte agréable qui me mènera à mes 100 dernières bornes, jusqu'à Plymouth.
Comme d'hab ça passera par le centre, car oui, partout ou il va le routier français se croit chez lui, un peu comme le parigo en vacances quoi...
Il est finalement 15h30 quand je me pointe le long de la marina de Plymouth, certains collègues étant déjà là, nous voilà donc parti pour une virée shopping en ville pour patienter jusqu'à ce soir...
8h, c'est l'heure à laquelle nous étions censé débarquer, et effet nous approchons bien le quai à l'heure...
Mais nous ne sortirons du ferry qu'à 10h30, la mer étant trop agitée, le tout ajouté à une grosse marée, il est impossible pour le ferry de faire demi-tour, chose à laquelle il se résignera, mais il faudra tout de même attendre que la mer baisse pour pouvoir accoster...
C'est donc en marche arrière qu'il faudra sortie chaque véhicule du ferry, et croyez moi, un papy de 70 ans avec une caravane au cul de son break, ça ne recule pas comme ça...
Du coup c'est rappé pour vider mon complet de bacs ce matin, je rentre donc à la boîte, sans oublier de faire mes pleins à l'AS24.
Sachant que je changerai de semi, je m'étais mis en tête de faire le changement avant de laver, mais celle que je vais récupérer est encore loin d'ici, résultat je ne décroche pas et fil au lavage.
Il est midi quand je reviens, je prend ma bagnole est fonce faire des courses au Leclerc du coin pour ma deuxième semaine.
La semaine que je récupère plus tard est chargée par un collègue "rentrant" qui à commencé les ramasses ce matin à une soixantaine de bornes d'ici, et il ne devrait m'en rester qu'une à faire avant de monter au ferry.
Il en à tout de même 6 à faire, et ne sera donc pas là bien avant 15h.
Du coup je m'emmerde, j'aime pas rester les mains dans les poches alors que d'autres chargent pour moi, résultat je prend le TGX d'un collègue en 24, et fil lui faire ses ramasses qu'il était censé faire le lendemain.
Résultat il se tapera 2h de boulot de moins demain, et moi ça m'occupe et ça me fait faire une balade en camion playmobil, qui me rappellera au passage à quel point un Daf c'est mou, mais confortable!
15h je suis de retour, ma semi, me voilà reparti vers la GB à peine 5h après mon retour sur le sol français.
Je fais ma petite ramasse de 6 palettes sur Morlaix, en prenant soin d'y poser 15 minute, et reprend la N12 direction Caen, pour changer...
La demi heure de coupure se fera à Saint Brieuc, le temps de casser une graine, puis je poursuis mon bonhomme de chemin sur la N176, puis sur l'A84, qui à ma grande surprise n'a pas encore fermée cette année...
N'étant pas pressé je m’octroie un café de plus à l'aire de La Vire De Gouvet, de laquelle il me faudra 1h15 pour rejoindre la port...
Le trafic est dense, surtout en face, et là ça fait tilt, c'est les vacances!!!!
Me voilà donc bien content de dormir chez Daf ce soir, et de n'embarquer que demain matin, ça me fera éviter le surplus de touriste de ce soir, qui vaudra surement à nos routiers d'être à cinq par cabine...
Il est 21h30 quand je me laisse couler sur le port, le ferry du soir n'est pas encore arriver, pour moi ce sera celui de 8h demain matin...
7h30 le camion est posé sur le pont supérieur du Mont Saint Michel, prêt à affronter la Manche et ses embruns qui devraient recouvrir la cabine de ce dernier de sel puisque celle ci va faire tout la traversée à l'extérieur...
Comme souvent le samedi matin nous sommes nombreux, environ une dizaine de Bretons qui s’apprêtent à passer leurs weekend en Angleterre...
Pour moi pas d'Ecosse ce coup ci, mais de la Cornouaille, et ça tombe bien il faut savoir varier les plaisir...
Il est 13h30 quand mon collègue Jean-Yves et moi même quittons le port de Portsmouth, les camions rempli de sel, direction Hayle, ou nous viderons tout les deux demain matin.
La M27 est prise direction l'Est, lui poursuivra par la route touristique, par Dorcester est ses routes plus pourries les unes que les autres, tandis que je décide de remonter par Salisbury, sur la A36.
Le rendez vous est donné, on se rejoint ce soir sur le dernier lay-bay avant le client.
J'avais juste omis une chose ce matin en descendant, c'est que j'ai une semi haute, qui affiche entre 4h25 et 4m30 suivant le tracteur qui se trouve dessous, et à Salisbury le pont est à 4M20, et il est bien marqué que c'est la hauteur maxi sous l'arche, quand on passe au milieu!
Du coup je me tâte, sois je fais le tour de la ville, sois je tente, ce qui est d'ailleurs le seul moyen d'être fixé pour les prochaines fois à venir.
Alors je tente, m'approche doucement du pont, et baisse les coussins du tracteur pour passer, et ça passe...
Sorite de la ville je stop sur le premier parking avec sanitaires pour prendre de l'eau, et faire tout mes carreaux à travers lesquels je ne vois rien à cause du sel.
Le premier quart d'heure est donc posé et me revoilà sur la A303 qui mène au sud ouest du pays.
Ici beaucoup de 4 voies, seulement quelques kilomètres de route sinueuses, mais ça roule bien, et je ne serais pas emmerdé une seul fois jusqu'à Exeter, ou toutes les routes possible depuis Portsmouth se rejoignent, pour prendre la A30 qui elle me mènera en Cornouaille.
Depuis hier je me demande ou on va réussir à garer deux semie demain pour faire notre 24h, et c'est en appelant un collègue qui plante ce weekend, que ce dernier m'apprendra qu'il y a vidé ce matin, et qu'il est déjà en 24h au service de Victoria, à Bodmin.
C'est donc fixé, je ferais ma 30" là bas.
Sorti du service il ne me reste qu'une heure à rouler, pour finir sur ce fameux lay-bay, 35 min avant mon collègue.
J'avais bien dis qu'elle était pourrie la route du sud...
il ne nous reste que 7 kilomètres à parcourir, et nous voilà à quai, dans le silence le plus total.
On nous avait demandé de venir pour 8h, mais ce n'est qu'à 10h que deux types vont se pointer mains dans les poches, et qu'ils vont se décider après plusieurs cafés à chevaucher un chariot chacun...
N'ayant ni l'un ni l'autre de retour pour demain, on décide de laisser les semie ici, de prendre notre douche chez le client, puis de descendre sur la ville faire notre coupure, en bord de mer.
Il est midi quand nous validons notre fin de journée, et que notre première semaine, passez un bon week end!
La 24h est finie, et le programme à changé, nous étions censé mon collègue et moi même recharger là ou nous avons vidé hier matin, mais d'après le client la production n'est pas bonne pour cause de gel...
Pas de cabotage pour nous ce coup ci, nous prenons donc la direction de Portsmouth à vide pour ne recharger que demain matin.
Les semis sont raccrochées, la douche prise, on reprend donc tout tranquillement la route, sans aucun stress possible...
Mais ça c'était avant que mon téléphone sonne, il y a du changement pour moi, je charge finalement ce soir un lot qu'un collègue devait prendre, initialement prévu à 22h mais avancé à 18h pour que je puisse embarqué ce soir pour être à Paris demain matin...
Changement de conduite donc après 1h de route tranquille, le compteur bloqué sur 9 kilos, faut pas que je traîne pour être là bas pour 18h.
Pour l'itiniréraire c'est le même qu'à l'aller, en prenant la A30 jusqu'à Exeter, pour y prendre la M5, pour retourner de nouveau sur la A30 jusqu'à Yéovil ou je prendrais la sinueuse A303.
Tout va pour le mieux, pas de bouchons, pas de travaux, et hormis quelques camions soucieux de respecter les 64km/h sur les voies "simples" ça roule plutôt fort aujourd'hui, et pourtant c'est une des routes les plus fréquentées du coin puisque cette dernière permet la liaison entre le sud ouest du pays et la capitale...
Maintenant que je suis sûr de passer le pont de Salisbury avec cette semi je ne me fait aucun soucis sur le choix de l'itinéraire et décide de passer à nouveau par là, tout en vous prenant le pont en photo, sur lequel on peut voir que pour être à 4m20 il faut passer entre les deux traits blanc, chose plutôt astucieuse certes, mais pas évident de viser une fois en dessous...
De là je traverse la ville entière pour rejoindre la A36 qui me mènera à la M27 qui me suivra jusqu'à destination.
Objectif atteint il est 17h45 quand j'arrive au poste de sécurité, mais pas à l'entrée, car ça ferme à 17h, mais à la sortie...
Ben oui nous sommes en Angleterre, il faut donc tout penser à l'envers...
J'ai bien repéré les 3 collègues qui sont garés le long du supermarché, chose inhabituelle d'ailleurs pour faire une nuit puisque le parking est payant, mais je vais vite comprendre pourquoi, la gardienne, me refoule direct, sans sommation et surtout sans politesse...
Booking 10h PM qu'elle dit...
Je rejoins donc les autres, glisse ma ferraille dans le parcmètre, faisant à mon tour une croix sur le ferry de ce soir, et de ce fait sur la livraison de demain ainsi que sur son retour...
On essaiera tant bien que mal à faire tomber les nerfs en se tapant un bon resto "chez Daf" tous ensemble, mais rien y fera, le sujet reviendra à chaque fois sur la table, la GB c'est la merde!!!!
On réussira à rentrer pour 22h, mais là stupeur, la cour est plein de camions, de toutes nationalités, ça va de l'Anglais excédé, au roumains qui cuisinent, en passant par nos Espagnols glacés, pour finir par nos 4 frenchies désabusés!
On ne sera chargé que dans la nuit, et nous atteignons les lignes du ferry à 3h du matin, pour un réveil à 6h, génial!
J'ai embarqué à 8h ce matin, et après quelques heures de sommeil sur le ferry et un bon repas, me voilà sur la terre ferme vers 15h, à Ouistreham.
Je devais vider à Thiais avant midi, et comme le client ferme à 14h, rien ne sert de foncer ce sera pour demain matin.
J'enfile donc le périph de Caen direction paris, pour me poser à 80Km/h sur cette superbe A13 qui nous mènera à notre si chère capitale... je déconne hein!
Ça roule très bien jusqu'à Rouen, puis quelques bouchons se présenterons aux alentours de Mantes La Jolie pour finir complétement à l'arrêt à la jonction de l'A13 et de L'A12.
J'hésite un instant à sortir pour me poser dans une zone, mais je n'ai roulé que 3h30 aujourd'hui, et 5h30 hier, et n'ayant pas envie de ma taper les bouchons demain matin, donc je pousse jusqu'au bout.
Une fois la bifurcation passée ça repart doucement, mais c'est fluide, et ça restera ainsi jusqu'au bout, sans dépasser le 70 Km/h, mais sans s'arrêter...
Les collègues et moi nous séparons à l'entrée de Rungis, puisque ceux ci vont à la zone delta ou au M.I.N, tandis que je sors à Thiais.
Je me pose le long du trottoir à côté du restaurant l'Express, même si je sais que le passage y est infernal toute la nuit, mais ne sont pas rares les fois ou on s'est fait piqué du gasoil, voir même des europe dans l'impasse ou se trouve mon client.
Je suis parti pour 11h, pas fatigué par la cadence du travail bien sûr, mais ça permettra de rattraper le sommeil en retard...
6h50, le temps de s'enregistrer, et je me fou à quai, les grilles sont enlevées, le frigo coupé, il est 7h quand je fonce à la douche...
Ça ne traîne pas ici, 50 minutes plus tard je reprend l'A86 direction le nord de notre "grande poubelle", avec ses périph affichant sans honte la plus grande misère du monde...
Je me demande même comment peut on supporter ce "paysage" tout les jours, que ressent on quand on fait grève sur le périph en passant devant tout ces sans abris prônant le droit à une augmentation de salaire?
C'est con, mais je suis presque gêné, pourtant personne ne me vois dans la sombre cabine du XF, et pourtant j'ose à peine regarder...
Et pourtant j'ai le temps de regarder, c'est bouché de partout, et d'après l'info trafic qu'importe la route que j'aurais pu prendre ça aurait été la même...
Il est finalement 9h15 quand je me faufile à Gennevilliers pour atteindre mon client, chez lequel je dois charger dans la journée pour un départ à 23h30 ce soir...
Rien de bien réjouissant, mais comme toujours les retours Bretagne ne courts pas les rues, alors il va bien falloir s'en contenter.
Par contre ça semble carré, sur le message reçu par mon affréteur tout est inscrit, l'heure de départ, le rendez vous de livraison, et même le numéro de quai auquel je charge.
Je pensais décrocher la semi mais comme nous ne sommes pas un transporteur habitué ici, pas moyen de sortir en solo, seulement à pied, et pas moyen de se garer en solo à l'intérieur à cette heure ci, du coup je reste à quai, mais descend les béquilles, avance d'un mètre, et baisse les coussins pour ne pas sentir les mecs rentrer et sortir de la semi.
23h15 je vais récupérer mes papiers, et le plomb, 23h30 je quitte le quai, je donne mon billet de sortie au gardien, et me voilà reparti direction le Bretagne.
J'ai rendez vous à 4h à Cesson Sévigné, à l'entrée de Rennes, et d'ici il y a 371Kms, et clairement j'ai pas le choix, si je veux être à l'heure à l'arrivée je n'ai pas le droit de faire de coupure, va falloir que ça passe d'une traite.
J'ai regardé l'info trafic avant de partir et tout est vert, il y a bien quelques fermetures sur mon chemin, mais pas dans mon sens, c'est donc décidé, je coupe au plus court.
Je suis donc l'A86 jusqu'à Saint Denis, ou je prend l'A1 jusqu'au périph intérieur, duquel j'avais prévu de sortir porte d'italie, pour prendre le petit bout d'A6b, mais la sortie est fermée , il faudra donc que je pousse plus loin pour prendre l'A6a, ce qui me rajoute encore 3 kms au parcours total...
J'ai 31 min de volant quand j'arrive enfin sur l'A10, ça reste jouable, surtout que je ne dois pas avoir plus de 5 tonnes dans la semi...
S'en suivra 300Kms de ligne droite, qui me feront passer Chartres, Le Mans et Laval, pour arriver à 3h50 à Cesson Sévigné, objectif atteind! Marche pas si mal le daf finalement...
A la grande surprise des mecs du quai d'ailleurs, car rare seraient ceux qui se pointe avant 5h en général, et en même temps vu le peu de camion qu'il reste à 90Km/h sur les routes ça ne m'étonne pas.
4h je suis à quai, ici pas de palettes mais un tapis roulant, me voilà à quai pendant 2h30 tandis que les colis sortirons un à un...
6h45 je me pose près du centre ville, à côté de la gare rail-route de Rennes, ou je recharge en fin d'après midi...
16h je suis à quai, chez "transfer" filliale des transports lahaye, qui fait de la préparation pour grande surface dans un de ses locaux.
Ici c'est du bazar, et du plein air, donc à moi les palettes de terreau, les tondeuses, et autres salon de jardin...
Le temps de charger, de poser 17 europes au sol, me voilà parti avec deux leclerc à livrer sur Morlaix demain matin.
La rocade de Rennes se passe, la N12 fait son apparition, et déjà le premier arrêt s'impose à l'aire D'Armor Et D'Argoat, pour la douche du jour...
C'est propre, très propre même, mais glacial, et finalement c'est peut être pour ça que c'est propre, parce que personne n'y va...
il est 20h30 quand je me pose sur le parking du leclerc, prêt à m'envoyer une bonne platré de pâtes, à 20 minutes de la boîte, et pas moins de 30 de la maison...
Vous savez les mises à quai foireuses, celle ou étrangement notre marche pied à une folle attirance pour le poteau en béton qui se cache dans l'angle mort?
Ben on y est, mais au réveil...
Il est 7h30 quand je me tape les 100 mètres de marche arrière qui mènent aux quais, pour qu'arriver à ce dernier on me dise "ah ben tout est mélangé ici, on va d'abord vider au plein air"...
Heureux qu'il est le garçon de ressortir d'ici pour se farcir tout le terreau à vider au transpal à main au milieu du parking...
Ici on contrôle tout, le nombre de palette, de colis, d'étiquettes, bref, il faudra 1h pour 15 palettes, vous allez dire que je râle tout le temps, je sais, mais plus ça va, plus ça devient n'importe quoi...
Et quand je vous dis que c'est n'importe quoi là on est en plein dedans, pensait donc que le temps que je fasse mon sport sur le parking, d'autres camions sont arrivés, et me voilà à attendre derrière 5 autres camion, qui bien sûr avaient rendez vous après moi...
Il est 10h quand je sors, pour traverser la rue, pour aller vider mes 3 dernières palettes au "drive" nouveau truc à la mode pour les "pressé de la life"...
Et ici rebelotte, un seul cariste,car le moins cher c'est Leclerc, qui bien sûr ne veut pas que je me vide ( le camion hein...) et qui impose sa pause...
Il est 10h45 quand je quitte le bled, direction St Pol, et pour l'instant pas fret, ce sera donc gasoil et lavage...
Le repas se passe avec les collègues et à 13h30 rien pour moi, nous sommes plus nombreux qu'il n'y a de départ, ce sera donc une place délaissée il y a longtemps qui m'attend...
Ce sera mécanique au programme, en passant par une barre de direction sur un vieux 410, par un roulement sur un essieu SAF ( un plaisir à faire pour ceux qui connaisse les moyeu SMB ) et par le changement de ma butée de sellette qui est déjà étrangement usée...
Il est 19h, je me rentre, passez un bon weekend...
Pas de choux pour moi aujourd'hui, mais de la viande pour attaquer cette nouvelle quinzaine...
Le départ n'est pas violent puisque je quitte la cours à 8h, avec quatre ramasses à faire entre le Finistère Nord et Sud... ( oui vous avez bien lu, le Finistère aussi à ses frontière...
Je me pointe à 8h30 à la première, et comme à chacune je vais y charger des talons de rôti et autre chutes de viandes, ce qui fera de la nourriture à bas prix pour les prisonnier d'Angleterre...
Ici c'est comme d'habitude, tout est prêt, y'a juste le nom de la boîte qui à encore changée, car une énième fois rachetée par un grand groupe.
S'en suis la deuxième, près de la centrale de Brenilis, un coin que j'aime beaucoup, un peu au milieu de nul part, mais avec de chouette paysage...
Ici y'a pas foule sur les quais, ils font principalement de la bouffe pour les cuisines centrales et les écoles, donc forcement en ces vacances de février la demande n'est pas abondante...
Pour la troisième c'est sur Quimper, chez un transporteur au millier de carte grise, arborant à l'époque des châssis jaune et achetant principalement du Volvo, vous avez trouvé?
Un petit indice, le petit fils à eu conduis un 25,25m sur circuit pour les essais Volvo. C'est bon là, ça vous parle?
Me reste donc la dernière, filiale de la première, elle aussi sur Quimper, ou tout le monde est pressé de me voir partir puisque la pause de midi arrive, et si il y a bien un horaire de respecté dans les usines à l'heure actuelle c'est bien celui de la pause...
Le ferry se prend ce soir à Cherbourg à 22h15, j'ai donc une marge énorme pour monter, du coup je m'occtroie un petit détour de 10Kms pour rejoindre la maison mère à Rosporden, ou j'y passerais ( encore ) au lavage et ou je profiterais pour prendre un graisseur pour ma sellette, qui remplacera les cartouches d'origine.
Il est 13h quand je quitte la commandature direction la Nomrandie, en coupant par le Pays du Roi Morvan, par Gourin et Rostrenen pour rejoindre la RN12 à Lamballe.
S'en suivra la N176 jusqu'à Avranches, puis l'A84 ou je sortirais à la sortie 40 direction St Lo, pour finir mon chemin sur la N13...
Valognes se passe, la rocade de Cherbourg approche, ou d'ailleurs je vais y croiser Michel50 fervent Fdr,mais je met du temps à réagir j'ai comme à chaque fois que je passe ici la tête ailleurs...
Ça me le fait à chaque fois que j'arrive sur les hauteur de Cherbourg, et que la vue se dégage sur le port et l'horizon, j'ai une chanson qui parle de Cherbourg qui me vient en tête, mais pas moyen de mettre la main sur le titre...
Il est 18h quand je me glisse sur le parking, ne me reste qu'à attendre...
7h anglaise, le soleil se lève à peine sur les tas de bois qui remplissent le petit port de Cherbourg, qu'une invasion de routier tous plus pressé les uns que les autres font leurs apparition...
Pas de contrôle aujourd'hui, je sors dans les premier du port, et moi qui pensais que 7h du matin serait l'heure des bouchons à Poole, me voilà surpris car il n'y a pas un chat...
J'en m'en vais donc satisfait de cette fluidité routière attaquer la multitude d'ouvrage d'art et autre foutu rond point qui vont me gonfler pendant les 30 prochaine minutes...
Il est 8h quand Dorchester se passe, et se passe plutôt bien d’ailleurs, et ce n'est qu'avant de rejoindre la M5 à Tauton que ça va merder...
Bah oui forcement, suis je bête, c'est impossible que tout ce passe sans encombre ici, et encore pour l'instant je ne me doute pas ce que ma journée me réserve...
Je laisse tout de même 1h de mon temps dans ces bouchons et fini par rejoindre mon client au nord de Bristol à 10h30, chez lequel par contre ça ne traîne pas, puisque j'en sors seulement 30min plus tard.
Direction le sud ouest maintenant, à North Tawton chez Gregory, un transporteur implanté dans tout le pays, sur tout type de transport et surtout tout type de stockage...
Seul hic je ne pourrais m'y rendre d'une traite vu le temps perdu ce matin, et c'est donc sur la A30 que j'atteins les 4h20 de volant, à seulement 20 minutes de mon client...
Le temps de manger un morceau rapido, et de réfléchir à mon trajet pour rejoindre le port une fois chargé et mes 30min sont faites, sans pour autant avoir trouvé de solution à la question principale!
Si jamais ils mettent moins de 45 minutes à me charger, je fil au plus vite de chez eux mais avec déjà 20 minutes de volant ou je reste à quai pour faire une coupure complète et repartir à zéro?
Car de chez mon client au port il y a entre 3h45 et 4h de volant suivant l'itinéraire choisi, et comme vous le savez les bouchons sont imprévisibles ici...
On verra, je fais mes derniers kilomètres de routes sinueuses et fini par arriver, après avoir passer un pont à peine plus large que le camion, pont que doivent emprunter tout les camion qui rejoignent la zone industrielle...
Je vous fais pas un dessin, c'est vite le bordel quand il y en a plusieurs...
Le temps de peser, de rentrer les 24 palettes de big-bag dans la semi et de récupérer les papiers, et je n'ai passé que 30 minutes ici, mais c'est cool aucun camion n'est arrivé entre temps je reste à quai finir ma coupure et en profite pour faire le tour d'un scania qui s'est couché la semaine passée...
Heureusement il n'y avait personne côté passager et le chauffeur n'a rien d'après les dires du cariste...
Pour l'itinéraire j'avais au départ choisi de passer par Salisbury, en prenant la A303 qui mènent jusqu'à Londres, mais finalement il va en être tout autrement...
Ça ne fait pas 15 minutes que je suis parti de chez mon client, traînant mes 40T sur la B3124, petite route qui s'apparente à une communale chez nous, qu'un mec en bagnole essaie de me doubler...
Sauf que ça passait pas, et après avoir mordu le bas côté il à foutu un coup de volant vers moi, et ma arraché tout le feu arrière droit, et à éclaté sa bagnole avec ma barre anti-encastrement...
Du coup on s'arrête, mais là problème...
Pour lui c'est de ma faute, j'aurais fait un écart!
Hé hé rêve mon petit, rêve... Je fais de l'Angleterre depuis trop longtemps pour que tu puisses m'avoir... Car la plupart des anglais ne sont pas assuré, et souscrive leurs assurance qu'après, donc forcement ce ne sera pas le même tarif si il est en tord...
IL veut bien faire un constat mais seulement si je reconnais mes tords, ce qui est hors de question, du coup ne reste qu'une seule solution, appeler les flics.
Et là forcement il change de couleur, car il m'a touché à l'arrière, en doublant, et donc en changeant de file, donc c'est clair c'est pour sa pomme!
Les photos sont prises, il continu à gueuler, je lui propose donc de se tirer, maintenant que les flics arrivent, j'en ai plus rien à faire et lui ça lui fera des problèmes en plus.
Résultat il restera, et ce sont ces derniers qui feront le constat, en accordant tout les tords à la partie adverse.
Mais maintenant avec tout ça je suis dans la merde, donc c'est décidé, je coupe au plus court pour avoir le ferry, par la côte, la route à vache!
Alors là on oublie tout hein, la conso, les branches dans les rétro, les freins dans les descentes à 15%, on oublie tout, ici le matos morfle à mort...
Au final il est 19h30 quand j'obtiens mon billet à Portsmouth, j'embarque dans moins de 30 minutes, c'était moins une, car si on est pas là 1h avant il sont en droit de nous refuser et de donner notre place à un autre...
Il est 8h quand je débarque à Saint Malo, et Saint Malo, au levé du soleil, c'est beau!
Je me demande même si la ville n'est pas plus jolie vue de la mer,avec du recul, puisqu'une fois à l'intérieur dans ses rues étroites on ne mesure pas vraiment la taille de ses rempart, ni même sa superficie...
C'est donc tout sourire que je prend la route de Rennes, sous un radieux soleil breton, mais sans clignotant ni feu de stop côté droit, donc le programme va changer...
J'étais censé rembarquer cet après midi à 16h à Caen, mais repasser de l'autre côté avec un feu comme ça serait clairement provoquer la chasse aux amendes...
Mais pour l'instant il faut déjà aller vider à Crevin, qui se trouve une petite demi heure en dessous de Rennes, en direction de Nantes...
Ici c'est l'usine, dans tout les sens du terme, port bien sur obligatoire du gilet fluo et des pompes de sécu, mais aussi du casque, tout ça pour aller peser, des fois que quelques chose nous tombe sur la tête...
A part le ciel je ne vois pas quoi, surement aurait ils trop lu d'Astérix et Obélix... Sont fou ces Gaulois!
A quai c'est pareil, la cale par ici, les clefs par là, mais ça vide bien par contre, et moins d'une heure plus tard je me défait non sans joie de cet accoutrement de "Village People" et m'en vais reprendre la route...
Une fois n'est pas coutume, je charge chez l'habituel transporteur de Vern Sur Seiche, pour 3 magasin Leclerc sur le Finistère...
En même temps c'est pas compliqué, y'a plus que ça à faire pour rentrer, l'industrie ayant désertée le Finistère il y a bien longtemps, ne nous reste que la bouffe pour rentrer...
Il est 11h40 quand je me pointe là bas, c'est mort, reviens à 14h qu'on me dis.
Du coup je me gare comme je peux dans la rue, près à manger un bout et à faire une sieste...
Mais j'ai pas coupé le contact qu'un collègue se pointe, alors bye bye le plat cuisiné et la sieste, on taille au resto.
Et là c'est "the" resto! On a était reçu avec un immense sourire, le personnel était plutôt marrant, la bouffe tout simplement délicieuse, et en plus la quantité aussi était au rendez vous...
Autant vous dire que je vous recommande, c'est le Bistrot Vernois, il se trouve sur la D34, entre la 4 voies qui relie Rennes à Nantes et la 4 voies qui relie Rennes à Angers!
C'est donc le porte monnaie allégé de 12 euros et la pense prête à exploser, qu'on retourne vers 13h45 chez brigitte...
Et là c'est le merdier, c'est changement d'équipe, tout le monde au café clope, personne ne sait qui prend quoi ( sauf nous bien sûr), alors on nous met tout les deux à quai et on verra...
Au final on me charge en premier, mais non c'est les palettes du collègue qu'ils sont en train de me mettre, heureusement on à vu tout de suite...
Il est tout de même 16h quand on quitte les lieux, direction la boîte, lui pour son weekend, moi pour réparer la casse...
Il est 19h quand je valide ma fin de journée, la semie décrochée car elle sera vidée par un autre demain, quand à moi je me rentre à la maison...
Je suis à 9h au boulot ce matin, après une bonne nuit de repos à la maison, prêt à affronter les quotidiennes ramasses de choux fleurs...
Mais comme toujours il faut attendre que 11h sonne pour avoir le verdict, car c'est l'heure à laquelle le marché s'arrête, et vu la météo qu'ils ont en Gb ces jours ci ça ne sent pas bon du tout pour nous...
Ils des températures agréable en ce moment, ce qui fait qu'ils arrivent à faire pousser les légumes, et donc importe peu...
J'enfile donc comme à mon habitude mon bleu de travail et fil me cloîtrer dans l'atelier jusqu'à que les annonces tombent...
Ce sera Scotland pour moi, mais pas de chargement avant 13h30, et un ferry à voir, soit à Caen ce soir, ou ici à Roscoff cet après midi si j'arrive à tout charger à temps...
J'ai donc pas mal de temps devant moi pour manger et laver le camion ( encore ) et tourner en rond dans la cours...
A 13h30 je suis à la première, ici tout n'est pas pour moi, mais l’expéditeur en profite pour me faire rapatrier de la marchandise chez lui, ou j'arriverais d’ailleurs à 14h15...
Ici on re-vide tout, et recharge dans l'ordre, au fur et à mesure que la came sort de la chaîne...
Les palettes arrivent au compte goutte alors que les minutes quand à elles défilent à vitesse grand V, et il est au final 15h45 quand je quitte les lieux, pour me pointer à 16h au ferry, pour le départ de 16h30...
Il y à 6 bonnes heures de traversée pour rejoindre Plymouth d'ici, je m'en vais donc somnoler un peu puisque je suis le seul français à bord, et essayer de rattraper mon retard de carnet de bord...
Il est 21h30 anglaise ( 1h de plus française ) quand je sors du ferry, mais pas moyen de rester dormir sur le port ici avec le frigo en route à cause des habitations voisines, mais ce n'est pas grave, j'ai une petite idée derrière la tête, alors je pousse mon heure conduite au max et me stoppe avec 55minutes de volant à Exeter pour finir ma coupure maritime...
J'aurais pu rouler plus en restant sur mon amplitude journalière, mais en faisant ainsi il ne me reste que 4h30 de coupure à faire contre 9h si je n'avais pas fais de coupure maritime...
Il est 3h du matin ici quand j'allume les feux, après avoir dormi 4h, alors autant que je serais bien resté sous la couette, et j'aurais pu...
Je suis censé vider demain à 7h à Cupar, donc même si je n'y arrive pas aujourd'hui ce n'est pas grave, mais j'ai une toute autre idée en tête...
Le truc c'est que j'ai 5 clients ce weekend, tous avec des horaires plus ou moins décousu, le premier me voulant à 7h demain, le second lui est ouvert h24, et les trois derniers eux sont pour la nuit de dimanche à lundi...
Ce qui me faisais faire mon repose hebdomadaire de lundi à mardi alors que si j'arrive à vider cet après midi je le ferais d'aujourd'hui à demain, et gagnerai une journée de boulot la semaine prochaine...
D'Exeter à Cupar il y a 814Kms, c'est donc à fond qu'il va falloir les parcourir si je veux y être aujourd'hui, mais en décollant à 3h ça devrait le faire, surtout un samedi matin...
Je quitte donc ma station service et son tout nouveau restaurant typé "Ricain", le route N°5, direction le nord par la M5.
Ma seule hantise est qu'il y est des fermetures, qui elles ne se lèvent qu'à 6h matin, heure à laquelle j'approche finalement Birmingham sans problème...
Je pose ma première coupure à Stafford park avec 3h30 de volant, rien ne sert de pousser vu que je vais prendre mes 10h...
La météo est bizarre aujourd'hui, un coup il fait un temps superbe puis 50kms plus loin c'est l'hécatombe de grêle, puis c'est la neige qui s'en mêle...
Le tout pour revenir à un temps magnifique qui ne me quittera pas jusqu'à la fin à partir de Carlisle, ou je fais ma deuxième coupure...
C'est ici que commence l'Ecosse, et surtout que commence le vent, les côtes sans fin, mais c'est aussi ici que le trafic diminue...
Pourtant il y a un truc qui va me réveiller d'un coup alors que je suis dans mes pensées, un avion, sans doute militaire vu la couleur qui slalom entre les collines...
Je n'avais jamais vu un avion aussi gros si près du sol!
Je passe Glasgow et Edinburgh sans soucis, puis l'habituel Forth Bridge, puis s'en suit la A92 qui elle me mènera jusqu'à Cupar...
Le premier objectif est atteint, je passe la portail à 14h30, avec 9h30 de volant!
Et le second aussi, puisqu'ils acceptent de me vider aujourd'hui, un succès!
Je fou le camion à quai et fil profiter de leur douche, et de leur jet d'eau extérieur pour rincer mes carreaux et mes feux plein de sel...
Ça prendra un peu de temps aujourd'hui, car il me vide entre deux, et il est donc 16h quand je quitte les lieux.
Il me reste 27min de volant pour trouver un coin pour 24h, et ce sera à Glenrothes, ou j'ai repéré une station service dans une zone indus, me voilà donc à nouveau sur mon bout de trottoir, wifi connectée, et FDR pour m'occuper...
A demain!
Je rejoins finalement Newcastle vers 6h sans trop de frayeur, et fil me mettre en coupure dans la zone sud, elle aussi non loin du marché...
Et en effet à peine parcouru 5 kms dessus me voilà sorti, lâché en pleine nature...
Il est 2h30, le réveil et dans 4h....
Il est 20h30, nickel je vais pouvoir poser 11h...
Je n'irais même pas chercher plus loin, j'ai le frigo en route, je vais pas aller me glisser entre tout ces chauffeurs qui dorment, me voilà donc bercé par les camions qui passent sur l'autoroute, mais qu'importe, je suis naze ça ne m’empêchera pas de dormir...
Il est 13h quand je débauche, les pleins sont fait, avec la présence de notre Vonvon national, et me voilà parti pour 72h à la maison...