Carnet de bord de Septembre 2016 | Partager sur Facebook |
Il est juste 7H15 ce matin quand je me décide enfin à partir, première mission se rendre aux mines à Boulazac. RDV 8H pour passer le plateau, c'est Patrick qui va se charger du contrôle, un type bien aussi, on a roulé ensemble à mes débuts en primeurs, lui roulait chez Huot à Eglise Neuve de Vergt et moi chez Chaumont à Thiviers. Le premier est devenu SATAR, le second est aux oubliettes... C'était à l'époque où la Dordogne faisait transporter ses fraises ou autres par des transporteurs locaux...
A 8H30 tout est ok même le café, reste à monter vider à Lanouaille mes longrines en béton chargées vendredi à Bressuire. Un coup de fil au client, no problémo je suis attendu et je connais aussi, tout est parfait. C'est le patriarche qui manie l'élévateur, 73 piges, fan de camions et de matériel agricole ancien, une tchatche pas possible mais je resterais des heures à les écouter les anciens... Mais j'ai d'autres chattes à fouetter malheureusement!!!
Une heure plus tard c'est plié, la suite est tombée je dois me rendre à Hautefort dans un atelier des compagnons du devoir, c'est bon ça 17 bornes à vide. Je charge 3 poutres en chêne massif de 12 mètres à destination de Murat dans le cantal, pour un de leur chantier. Je fais un peu le curieux chez eux, c'est vrai qu'ils ont de l'or dans les doigts les types. En 30 mn c'est chargé et sanglé, bon 3 sangles c'est pas la mort et me v'là parti avec mes 4 tonnes affronter encore et toujours les routes du Cantal. Après Aurillac je ne connais pas, c'est bien peinard ce coin quand même!!!
Après le tunnel du Lioran, j'apelle le responsable sur le chantier, il m'indique l'ancienne gare de marchandise pour vider, je trouve facile la nationale passe le long, juste qu'il faut aller faire demi tour un peu plus loin pour pouvoir y entrer. Je me pose au chantier avec 3H25 de volant, je vais faire ma 45 ici de toutes façons c'est payé aller/retour donc tranquille pas besoin de s'affoler...
Seul petit Hic, les types n'ont pas de matériel de manutention pour vider, on doit se démerder avec la bite et le couteau, moi j'ai peur des armes blanches, donc je n'ai même pas de couteau sur moi. On est 5, les poutres font plus d'une tonne pièce, je n'ai pas les bras de Stallone non plus. On essai de les faire ripper avec des bois ronds mais ça le fait pas non plus. Bon ben nous voilà bien Tintin.
Le chef n'est pas démoralisé pour autant il part à la chasse à l'élévateur, il a repéré des chantiers dans Murat et bingo 10 mn après il revient suivi d'un maçon et de son manitou. L'Auvergnat a le coeur sur la main. En 10 mn mon plateau est vide, je leur file la main quand même pour rentrer les poutres à l'abri par une petite porte, je ne suis pas un sauvage non plus...
17H il est temps de faire demi tour, ça merdouille un peu à Aurillac cause débauche, mais après à fond, je ne veux pas griller une 10H pour très peu. Après Argentat, je coupe par Albussac, Beynat, Lanteuil et je me retrouve vite à Malemort sur Corrèze. La route est hyper sinueuse mais à vide ça le fait bien. Un bout D'A89 obligatoire et quelques routes de chèvres plus loin me voilà rendu au dépôt. Il est 20H10, 8H56 de route, je décroche le plateau droit pour prendre le plateau neuf avec le col de cygne chargé de paille pour Aurillac demain matin. Sacré valise à traîner ce truc là avec le dernier essieu directeur, ma foi on verra demain matin... 20H20 fin des émissions il est temps de se rentrer au bercaille.