Carnet de bord de Mai 2018 | Partager sur Facebook |
Je me lève pratiquement 30 minutes avant que le réveil ne sonne, ce qui ne m’arrive jamais. Inconsciemment j’ai dû avoir peur que mes collègues ne se repayent ma tête en me loupant comme la dernière fois. J’ai le temps de boire deux cafés en attendant le taxi qui se pointe vers 7h30.
Au dépôt ma mission est simple, prendre un tracteur et accrocher la semi qui est dans le lavage puis descendre vider et décrocher chez Kuehne. Je coupe à travers la pampa comme d’habitude pour rejoindre Mersch et prendre l’autoroute qui m’emmène à Contern. Sur place tout se passe très vite, si bien qu’à 9h, je suis vide et j’ai décroché la semis. Je fonce alors en solo au garage Volvo pour récupérer mon camion-remorque.
Comme souvent après des réparations le camion est bien crade et je passe un petit quart d’heure à tout nettoyé puis j’installe mon brol pour la semaine. Je remonte ensuite chez Dupont à Contern pour charger des rouleaux pour le Danemark. Ils sont assez rapides pour une fois, si bien que je me sauve vers 12h30, avec 12 tonnes de marchandises, impec !
Je descends d’abord jusqu’à Echternach pour faire le plein et deux trois courses, puis je coupe à travers pour rejoindre la nationale b51 que je vais quitter un peu après Bitburg pour quelques kilomètres sur l’autoroute A60, je reprends de nouveau la b51 pour rejoindre l’A1. Ça roule plus que bien jusqu'à l’entrée de Cologne où une voiture vient se jeter sous le camion devant moi. Je n’ai pas le temps de penser ni d’avoir peur, je saute sur les freins pour éviter le sur-accident et atterrit sur la deuxième bande pour éviter l'impact, non sans avoir fait fumer les pneus et entendus un gros boum dans la caisse. Je constate que le camion derrière moi à fini sur la bau. Je me sauve pour éviter des ennuis mais sors sur le premier parking pour caser une coupure et me remettre de mes émotions.
Je continue en direction de Leverkusen, le pont est toujours interdit au camions, je me farci un détour d’une trentaine de kilomètres en remontant vers Dormagen puis en coupant à travers vers Solingen et Wuppertal. Heureusement j’arrive à éviter quelques ralentissements et je roule tout schuss. Munster, Osnabrück. A Brême, je suis ralentit sérieusement dans les travaux et dès que je sors de la ville, je m’arrête à la première station prendre une douche et manger un morceau.
La douche m'a fait énormément de bien, car le mercure n’est pas encore descendus en dessous des 35°C. Je roule encore une petite heure et je me trouve une place sous les arbres, au calme, dans une zone indus’ avant Hambourg. 21h30, 29°C !