FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2017 Partager sur Facebook
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  • Lundi 6 Novembre 2017
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    La nuit fut courte, j’entame un nouveau chapitre dans ma vie de chauffeur et forcément je cogite toute la nuit. A force de tourner encore et encore le réveil sonne. Il est 7h00 et la Senseo déverse son doux nectar dans ma tasse. Embaumant par la même toute la cuisine. Pendant que la seconde perfusion de caféine coule et que madame œuvre enfin les yeux, je décide de charger la voiture qui refuse de s'ouvrir….qui refuse ensuite de reconnaître la puce de la clé….qui ne veut donc pas démarrer !!! La zenitude n'étant pas de mise un jour comme celui-ci, je fais appel à un ami pour déplacer ma bouse qui bloque l'entrée de garage  afin de partir bosser avec la Maserati de mon amoureuse ! J’arrive à 9h avec 30’ de retard, en sueur, stressé et anxieux à l’idée de savoir à quelle sauce je vais être mangé pour mon baptême du feu ! Je prends donc possession de mon ensemble attitré afin d’aller passer ma remorque au contrôle technique chez Volvo à Livange. Le camion, un xf106 âgé d’un an et demi est dans un tel état d’insalubrité que je jette mes affaires sur la couchette du haut afin de pas les  salir. Le trajet d’Ennery jusqu'à Livange se passe parfaitement et j’attendrais ensuite 1h avant de repartir avec un carton rouge pour une fuite d’air ! Pas le temps de manger je me rends ensuite à Bascharage charger sur un chantier en fin de construction des éléments d’échafaudages. Le chargement prendra 3heures sanglage et paperasse incluse, il est 16h00  et c’est  trempé jusqu'au os que je pars livrer à Rodange, soit 7kms plus loin. Je décroche mon plateau en quatrième vitesse chez le client, un collègue en régional viendra s’en occuper demain. Petit crochet par Rodange ou je fais mon plein et je file à Esch-sur-Alzette chez un gros client récupérer un plateau avec une palette de bâches à déposer au dépôt d’Ennery. Je perds 1h30 dans les bouchons entre Luxembourg et Ennery et c’est vers 18h30 que je me radine au dépôt. Je clôture ma journée épuisante nerveusement par 4h de nettoyage entrecoupé par une pause Mac credo bien méritée. J’aurais encore du nettoyage à faire demain parce que ce n’est pas' parfait mais l’est déjà une heure et Morphée me tends les bras ! 

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  • Mardi 7 Novembre 2017
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    La nuit fut courte au dépôt surtout quand un collègue s’est sauvagement et grossièrement permis d'ouvrir la portière passager à 5h du mat ! J'aurais dû vérifier avant de dormir ça m’apprendra. Après cette frayeur difficile de me rendormir et à 7h je sors du plumard pour continuer le nettoyage et le rangement du camion. Vers 8h les mécanos arrivent, j’en profite pour aller boire un café pendant qu’ils s’occupent de vider ma remorque. Il est déjà 8h30 quand je pars charger à Woippy, le trajet me prend dix minutes. Ont chargent des étais pour un chantier dans le 77 et du matériel et des planches pour une filiale dans le 02. A 11 heures tout est chargé et sanglé mais je dois rentrer à Ennery changer l’extincteur de la remorque. Après toutes ces courreries je pars sur l’a4 jusqu'à Reims puis l’autoroute des anglais jusqu'à la sortie La Fère. Encore quelques kilomètres sur les petites routes et j’arrive chez le client, en trente minutes c’est plié, je me suis même permis de refaire le chargement et 15’. Je rattrape ensuite la D1 jusqu'à Soisson, puis la N2 jusqu'à Gondreville où je fais un arrêt au bodywash ! La suite est tranquille, je monte sur l’A104 à Mitry-Mory pour rejoindre l’A6 et Noisy-Le-Grand. Je sors à Noisy puis je rejoins mon chantier à Champs-sur-Marne. Il est 19h00 et les ouvriers sont déjà partis, je profite pour me mettre en place tranquillement devant la grue. Fin de journée avec une pizza !

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  • Mercredi 8 Novembre 2017
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    Il est 7h00 quand Je décide de bouger mon boule de la couchette. Les ouvriers se radinent au compte gouttes. Le déchargement est prévu à 8h mais le responsable ne veut pas que je reste sur la place de parking à côté du chantier même si la grue est assez grande pour venir me vider à cet endroit! Je suis donc contraint d’aller faire demi-tour et me garer le long du chantier ce qui est assez sport de si bon matin à Paris. Je repars à 9h délesté de 2 tonnes d’étais et je pars via l’A4 direction Reims. Je recharge des big-bag d’engrais à Mont-Notre-Dame dans le 02. J’y suis 45 minutes plus tard mais je devrais attendre 2h30 pour être chargé. Le temps de sanglé je perds encore 30’ et il est 13h30 quand je redémarre, je rejoins la nationale jusqu'à Reims puis l’autoroute jusqu'à Hauconcourt. J’ai le feu aux fesses, mon client m’attend jusqu'à 16h dernier carats !  J’arrive in-extremis sur la bascule à 16h, je défaits les 15 sangles et me mets en place pendant que le cariste arrive. En 10 minutes c’est plié et en attendant la suite je roule mes sangles et rangé mon bazar laissé en vrac sur le plateau. La suite se passe 50kms plus loin au Luxembourg et plus précisément à Esch-sur-Alzette. Je charge des dalles de béton, il y a deux camions avant moi mais ils s’en vont rapidement. Aussi je peux me mettre dans les travées pour charger. Cela prend du temps et la pluie nous a rejoins, au bout d’une heure je sangle et me sauve sans demander mon reste ! Fin de journée au dépôt d’Ennery où j’ai hâte de prendre une douche brûlante et un repas chaud ! Je trouve mon cdb un peu bizarre quand je le relis mais je pense que plus j’écrirais meilleur ce sera, wait and see ! 

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  • Jeudi 9 Novembre 2017
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    7h00, ma journée de fonctionnaire débute par un bon café tranquillou au dépôt, j’ai bien dormi et je me sens d’attaque pour vider les coffres du camion et faire le tri dans les sangles et le matériel qui traîne là-dedans ! Vers 8h00 le chef arrive pour me faire le bon afin de récupérer 5 sangles neuves sur 15 demandées, 20 petites équerre et 12 rouleaux de tapis antiglisse ! Re-café et je démarre à 9h30 pour le centre de Metz histoire de vider mes dalles avant midi. C’était sans compter la motivation des ouvriers et la blague me prendra tout de même trois bonnes heures. Retour au dépôt vers 14h00 pour décrocher mon plateau et prendre une extensible… formation rapide avec les mécanos histoire de savoir agrandir et replier la remorque le moment venu ; j’embarque deux gyrophares et je file direction le Luxembourg et plus précisément Esch-sur-Alzette. Sur le chemin le dispatcher m’appel afin de savoir où je prenais l’euro vignette quand je me rendais au Lux ? Depuis lundi j’y suis allé tout les jours et personne ne m’as dit que c’était à moi de m’en occuper ! Bref comme disait Pépin, Internet et ma carte Shell auront vite fait de réparer cette boulette. A 16h05 précises, j’arrive chez le client pour charger deux dalles de 16,50 mètres. Je déplie la remorque comme un vrai de vrai et me mets en place sous le pont de chargement. Le temps de sanglé et de faire les papiers, il est 17h30 mais je dois art entre 19h00 pour partir car aux heures de pointes les convois sont interdits sur tout le territoire Grand-Ducal. Je remonte direction la Belgique, via la E411  direction Namur ou je bifurque vers Mons. Petite coupure à Spy où j’espérais me faire encore plus beau que je ne suis déjà mais les douches sont en pannes. Déçu, je me venge sur un plat de pâtes qui ne m’avait rien fait ! Je poursuit direction Valenciennes puis une petite départementale pépère qui m’emmène à l’usine de Saint-Amand-les-Eaux, bien connue pour son eau minérale, ses bains thermaux et son futur parking de 4 étages !!! Il est 23h30 et c’est sans le moindre souci que je me gare devant le chantier, je fêterais dignement mon premier trajet réussi en convoi exceptionnel ce week-end mais en attendant je vais ranger mes gyrophares afin qu’ils ne s’envolent pas durant la nuit, écrire quelques lignes et ronflir comme un Loir parce que cette petite semaine pleine de nouveautés m’a épuisé ! 

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  • Vendredi 10 Novembre 2017
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    Toc, Toc, Toc, je sursaute de la couchette, vérifie mon téléphone, il est 7h20, quel est l’inconscient qui m’ôte ainsi de mon sommeil ??? Ce sont en fait les ouvriers du chantier qui aimeraient bien me décharger car ce sont les deux premières dalles du bâtiment qui se trouvent sur ma remorque. La RSE m’oblige à les faire patienter jusqu’à 9h avant de pouvoir me mettre en place, j’en profite pour enlever mes sangles et mes équerres et faire un peu de rangement. A 9h je vais me mettre en place sous la grue et en deux coups de cuillères à pot, les deux dalles sont levées et placées ! Je raccourcis la remorque, signe la paperasse et je file, y a du monde derrière moi et je dois retourner au plus tôt au Luxembourg car un collègue m’attend chez le fabriquant de dalles en béton pour s’échanger nos remorques. Je rejoins l’a23 direction Valenciennes et la Belgique. Ça bouchonne fortement depuis Mons sur une bonne vingtaine de kilomètres mais je ne perds que 20 minutes. Pause-café à la Total à Spy, j’en profite pour prendre la vignette sur internet. Il pleut comme vache qui pisse et les 150 kms jusqu’à Esch-sur-Alzette me paraissent interminable, peut-être aussi parce que c’est vendredi et que j’aimerais bien rentrer à la maison ! J’arrive vers 15h00 chez le client, je décroche l’extensible et reprend un plateau traditionnel. J’ai pour mission de charger 9 dalles à livrer demain matin en plein centre de Luxembourg-ville. 4 coups de fourches, 6 sangles et basta, je rentre à la maison. Les éternels bouchons du soir pour sortir du Luxembourg me font perdre un peu de temps, mais je coupe un peu à travers la campagne que je connais comme ma poche pour gagner du temps. Vu que demain matin, je repars livrer, je me gare pas trop loin de la maison pour ne pas décrocher. Les 200m qui me séparent de la maison se font sous le déluge, je suis bien content de prendre une douche brûlante et un repas chaud.

     

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  • Samedi 11 Novembre 2017
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    J’ai ronflé tellement fort cette nuit que j’ai fait craqué les joints du mur de la chambre…et les nerfs de madame vu qu’à 6h30 je la retrouve endormie dans le canapé, j’ai honte alors je bois mon café dans un silence de cathédrale et je pars sur la pointe des pieds. Je mets en route à 7h00, j’ai trente kilomètres à parcourir jusqu’au chantier à Luxembourg city centrum (t’as vu le trilingue !!) RAS sur la route c’est samedi, à 7h45 je suis en place et pendant que les gars déchargent, je vais prendre un café à deux pas du chantier. En revenant, je vois un homme qui fais la manche sous la pluie, quelqu’un lui tend un café alors pour accompagner je lui laisse mon pain au chocolat, son sourire était le plus beau des merci. A 8h30 je repars de là, je vais décrocher ma remorque sur mon parking habituel et je rentre en solo. Fin de la semaine de cdb, comme vous le constaterez surement, point de photos ou d’itinéraire, j’en ai faites quelques-unes mais elles sont trop grosses pour le fichier et je ne sais pas non plus comment copier et mettre en place la carte avec les itinéraires ! Il faudra que je me fasse expliquer la procédure par les experts et je rectifierais ça rapidement. J’espère que cela vous a plaira. Bon weekend à tous ! 

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  • Lundi 13 Novembre 2017
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    Nous sommes le 13, malheureusement c’est un lundi et après ce week-end ultra pluvieux, il faut se remettre au boulot. Je décolle à 5h de la casa, je vais accrocher le plateau et je descends à Rodange faire le plein. La station est encore fermée mais je garde le ticket qui m’informe que j’ai droit à un café gratis ! Ensuite Esch-sur-Alzette pour charger des dalles à livrer à Saint-Amand-les-Eaux. Il n’y a pas foule et en une heure je peux repartir avec 26 tonnes de bétons. E411 direction Namur, puis ensuite Mons-Valenciennes. Le brouillard devait être bien épais et les pilotes pas frais du jour car un carambolage a eu lieu après Charleroi, une dizaine de camion et autant de voitures sont éparpillés sur la chaussée. Je perds une grosse heure et je suis obligé de faire une coupure, j’arrive pile à midi sur le chantier mais les mecs mangent a tour de rôle donc ont me vide illico presto. Ensuite Je vais à Longueuil-Sainte-Marie, c’est assez simple, faut prendre direction Valenciennes puis la A23 direction Paris et sortir sortie 9, le client est à 500m ! Il y a une palette de 13 tonnes de pré-dalles en béton mais le cariste est débordé, du coup il faudra deux bonnes heures pour ressortir de la. Je repars par la n31, Compiègne puis Soissons, je n’ai bientôt plus d’heures, je vais couper à Courcelles-sur-Vesles chez le Dom, une bonne adresse.

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  • Mardi 14 Novembre 2017
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    J’ai sacrément bien dormi, pas assez à mon goût mais bien. Il est 4h et faut déjà bouger son boule, inhumain ! Je rattrape Reims en 20 minutes puis c’est l'autoroute jusqu'à Châlons-en-Champagne. Je bifurque ensuite vers Nancy et du coup je prends la N4. C’était vraiment vraiment pénible, un brouillard à couper au couteau, des voitures avec les pleins phares, des dépassements plus que limite et un gros coup de barre auront raison de moi et je m’arrête un quart d’heure à Toul pour un kawa. Il me reste 20 bornes jusqu'au chantier à Laxou, il est 7h30 et les ouvriers déjeunent jusqu'à 8h00 ! Pas un français sur le chantier et une grosse galère vu que le chef n’à pas reçu le plan pour poser les dalles, j’écris quelques lignes pour patienter. A 9h30 je suis vide, je monte mettre de l’ad blue à Ennery et récupérer les itinéraires convois. Ensuite direction Esch-sur-Alzette pour accrocher une remorque de dalles à Luxembourg ville. La remorque en question est hors service mais quelqu'un l’a rechargé quand même, je perds une heure à tout transvaser c’est pénible à souhait ! Du coup je ne peux pas décrocher au centre ville mais poireauter deux bonnes heures qu’ont vide ma remorque, heureusement le soleil est de la partie. À 15h c’est réglé, je retourne aux dalles mais avant je passe déposer des papiers à notre bureau de Livange. Ca speed et  je grille la priorité à deux Mauffrey en les doublant un peu sauvagement mais cela me fera gagner deux heures au chargement, fallait rouler à 90 zut ! 17h30 je décolle et je me farcis les bouchons du soir pour sortir du pays. Je monte direction Namur mais je n’ai plus d’heures alors je coupe tranquillou en face du Lunch de Libramont-Chevigny. Un petit souper et extinction à 21h, à chaque jour suffit sa peine.

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  • Mercredi 15 Novembre 2017
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    Il bruine ce matin quand je démarre vers 04h58, mais jusqu'à Namur c’est désert, je roule peinard. Après la bifurcation vers Mons, je fais une dizaine de kilomètres pour la pause café à Spy. Je repars avec deux intraveineuses de caféine, ça va tout de suite mieux pour parcourir les cents bornes qu’il me reste. Un chauffeur s’est couché sur les trois voies à hauteur de Charleroi, il a répandu ses betteraves partout et semé la panique chez le fonctionnaire se rendant a Bruxelles, pris au piège des embouteillages. Pour moi tout va bien jusqu'au client, un collègue un peu ronchon à mis toute l’équipe chargée de nous vider sur les nerfs, ambiance !  Arrivé à 7h30 je repartirais 3h plus tard. J’ai une dizaine de kilomètres de Saint-Amand-les-Eaux jusqu'à Trith-Saint-Léger. Je charge dans une entreprise qui gère la logistique, la maintenance et les réparations pour le compte de la RATP. Deux palettes, une tonne, 4 sangles et 30 minutes plus tard je file sur Paris. Si la RATP pouvait être aussi efficace les gens se plaindraient moins c’est sur ! Les pièces sont attendus d’urgence, j’enquille l’A2, l’A3, le périph où sa ralentit légèrement puis retour sur l’A86 et enfin la N406 jusqu'aux ateliers de la RATP à Sucy-en-Brie. Je visite 5 bâtiments et autant de personnes qui ne sont pas au courant avant de tomber sur un cariste bienveillant. Deux coups de fourches, deux signatures et basta, je m’arrache vite fait direction Vitry-sur-Seine. Retour sur l’A86 direction Rungis puis le périph jusqu'à Vitry. Je me gare dans une zone industrielle, espérons qu’il fasse calme cette nuit. 

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  • Jeudi 16 Novembre 2017
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    J’ouvre un œil à 6h30, oulahhh c’est bien trop tôt pour moi, je me rendors jusqu'à 8h45, je le vaux bien ! A 9h00 je démarre direction Veolia Nanterre, 25kms dont 20 sur le périph soit plus d’une heure et demi de trajet tellement c’est le merdier ce matin. La seule chose à ne pas oublier avant d’arriver c’est de me trouver du café et de quoi manger ! Je trouve une boulangerie artisanale, parfait. J’entre à onze heures sur le site de Veolia mais vu que le chargement est prévu vers minuit, je décroche et pars me mettre au calme dans un coin ! Lecture, nettoyage, rangement, douche et sieste m’occuperont jusqu'à ce soir

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  • Vendredi 17 Novembre 2017
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    Il est minuit quand je fais tourner les bielles dans la cour de Veolia, j’ai passé une partie de la journée à ranger et nettoyer le bahut. J’aurais bien dormi un peu mais avec tout le bazard autour de moi je n’y suis pas parvenu. J’ai quand même trouvé une douche dans l’usine, le top du top.  Il se trouve que ce sont des belges qui font l’entretien de la déchiqueteuse à papier mais pour les rectifications de la mâchoire, ils confient cela à des Luxembourgeois. Je recule dans le hall et j’embarque la petite mâchoire de 3 tonnes et quelques bricoles en sus. Ensuite c’est tout simple, passage au mcdo pour ma dose journalière de gras et plein feu direction Reims. À une heure du mat le périph c’est du velours, idem pour l’autoroute. Je sors à Reims-Tinqueux pour rejoindre la nationale. Je ne ferais pas le trajet sans coupure alors je passe par Sedan puis je rejoins Florenville par les petites routes. Coupure Etalle où j’en profite pour boire le café a la boulangerie. Le reste est simple, Arlon, Luxembourg puis Esch-sur-Alzette. Le client m’attends de pied ferme, tout les ouvriers sont au taquet, personne ne pars en week-end tant que la pièce n’est pas réparée et rectifiée !! Lundi, un de mes collègues passera la prendre à 6h00 pour la ramener à Nanterre. Moi je file à 15kms de là, chez Arcelor Mental Differdange prendre 4 poutrelles de 1,5 tonnes à ramener au dépôt. Finalement j’aurais mis moins d’une heure pour charger, le dispatcher me demande de livrer foulée avant midi, le client est à cinq kilomètres du dépôt. Une fois vide, la mission est simple, retour Ennery, lavage et réunion. Je rentre en voiture mais je suis en pleine heure de pointe, il est près de 19h00 quand je peux enfin mettre mes pieds devant le feu. Bon week-end à tous. 

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  • Lundi 20 Novembre 2017
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    5h30, je me réveil en sursaut, je ne suis pas en retard mais j’avais oublié de mettre le réveil, j’ai du bol sur ce coup là ! Petit café tranquillou avec le chat, chargement de l’auto, dégivrage et je pars à 6h00. J’y vais pépère ca glissouille un peu. Luxembourg, Metz puis Ennery. Je me fais un café pendant que je réchauffe le pépère, je range un peu et à 7h15 je décolle pour Domremy-la-Canne. C’est à 50 bornes mais je mettrais une heure pour y arriver, les derniers cents mères se font sur une route agricole mais à l’intérieur du site c’est assez moderne. Les gars désossent de vieux trains, tout est trié et rangé afin d’être revendu ensuite. Je charge 15 essieux avec les roues pour la SNCF de Joigny près d’Auxerre. Je passe une bonne heure demie sur place à cause du sanglage. Il gèle et je suis bien content de remonter dans la cabine une fois fini. Je vais rejoindre l’A1 au niveau de Ville-en-Woëvre puis l’A6 à Châlons. Je garde l’autoroute jusque Troyes ensuite je rejoins la N7. Je fais ma coupure au calme le long d’un champ et j’en profite pour écrire mon cdb de vendredi dernier. Tout se passe à merveille pour le moment et j’arrive vers 14h à  Joigny. En rangeant les mini-palettes qui calent les roues, je le suis emmêlé les guibolles dans un fil de fer et j’ai glissé sur mon genou, la douleur est assez violente. Une heure plus tard je ripe, je vais à 500m de là, recharger un container à la SNCF, mais c’est un petit village et je ne vois rien qui ressemble de près ou de loin à un dépôt SNCF. J’appelle le client pour avoir des infos. Je suis sur la bonne route mais j’ai 24h d’avance ! Ont chargent demain à 14h00 ! Du coup, je me cherche un coin peinard pour glander jusqu'à demain. J’ai de plus en plus mal au genou et j’en profite pour le badigeonner de crème antidouleur. Pourvu que demain ca aille mieux !  

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  • Mardi 21 Novembre 2017
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    Grasse matinée aujourd'hui,  réveil à 10h00 zennnn. Je n’ai plus mal au genou c’est cool, du coup je vais me chercher un café au mcdo de la zone indus’ ! Vivement que j’installe le micro-onde histoire de prendre le café pépère en cabine, je ne supporte pas de voir du monde avant 2 perf de caféine ! Vers 13h je pars rejoindre le chargement. Il s’agit en fait de la fin d’un chantier SNCF, pendant deux ans, ils ont remplaces les rails et les traverses ; maintenant que tout est fini, ont évacuent les bungalows climatisés  qui leur servent de bureaux et de vestiaire. A 15h je peux tailler la route, je prends la N6 direction Auxerre pendant environ quinze kilomètres. Ensuite c’est l’autoroute A6 direction Lyon, le coucher de soleil est magnifique et je profite agréable des couleurs que nous offre dame nature. Je dois faire un petit crochet par l’agence de Saint-Romain-en-Gal, prendre des calles pour les bungalows. Je fais une coupure sur le site et j’en profite pour aller me doucher. Je repars en longeant les quais, c’est magnifique même le soir, puis c’est autoroute, l’A7 maintenant direction Valence pendant presque une heure. Je sors à Portes-Lès-Valence, les petites routes et le GPS m’emmènent ensuite sur le nouveau chantier SNCF. Il y a des mecs qui bossent de nuit mais ils ne parlent pas la langue de Molière, plutôt celle de Ionesco, mais ils me laissent entrer quand même pour que je puisse dormir au calme. 22h30 extinction des feux ! 

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  • Mercredi 22 Novembre 2017
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    Le vent souffle et il fait caillant ce matin même si le soleil est au rendez-vous, la grue arrive à 8h pour décharger, le temps que le gars se mette en place, je me fais offrir le café. Ils ne sont pas vifs les grutiers et je peux seulement quitter les lieux à 10h00. Je vais recharger une cuve à Romans-sur-Isère, je passe par Saint-Marcel-lès-Valence et Bourg-de-Péage pour arriver 45 minutes plus tard chez le client. Il y a un camion devant moi mais en une heure c’est plié. Je monte tranquillement vers Grenoble sous un magnifique soleil, je bifurque vers Lyon et je sors à Bourgoin-Jallieu. Le client se trouve dans un hameau à quelques kilomètres de Bourgoin, ca grimpe sévère et les virages sont serrés pour y arriver mais le paysage est superbe. Évidemment je ne suis pas au bon endroit, je suis au siège social alors que la cuve est destinée au nouveau dépôt ! Il est 14h00, la grue arrive demain à 8h00 et j’ai dix bornes à faire, en principe ça devrait le faire. Le papa du client qui vient d’arriver tiens absolument à m’ouvrir la route, je ne me fais pas prier. Je roule jusqu'au dépôt du client escorté par le c15, la cour peut accueillir une vingtaine de camions et elle est vide, je me gare facilement. Ont m’ouvre les portes de la douche et le patron m’informe que le café sera prêt pour 7h30, royal !! Il est 17h00, j’ai tout le loisir d’écrire le cdb et de bouquiner un peu

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  • Jeudi 23 Novembre 2017
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    7h30,comme prévu la veille, je vais boire le café avec le client. Le grutier vient nous rejoindre vers 8h00 après avoir mis sa grue en place. Je ne traine pas, je me glisse sous la grue rapidemment. En dix minutes c'est réglé et je me sauve pour espérer recharger avant midi. je monte sous un magnifique soleil dans le 39, à Saint-Amour chercher des éléments chez Algeco. Il y a 135kms et j'arrive vers 10h30. J'attends une heure avant que le cariste ne vienne me chercher, du coup pour les papiers je dois attendre 13h30 que la secrétaire revienne de son heure et demie de table! Par contre je suis enragé, il y avait un vent à décorner les boeufs, pour mettre 6 sangles et 12 équerres je vais galérer pendant 45 minutes sous l'oeil amusé d'un autre chauffeur, gras comme un chien de boucher, qui préfèrait terminer ses rillettes devant son écran tv, plutôt que de prendre deux minutes pour m'aider!!! Mission suivante, rentrer à la maison en faisant un crochet par Rodange pour faire mon plein, facile! En 4h30 j'arrive à Nancy, j'en profite pour manger un morceau et je repars. Je remplis ma cuve à la esso car la shell est en travaux pour le moment. J'arrive à la casa vers 22h30. Un long weekend ça fait plaisir :) 

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  • Lundi 27 Novembre 2017
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    Pas d’affolement ce matin, la journée ne sera pas stressante pour deux sous, je peux boire mon café à l’aise et démarrer vers 10h00. Je vais d’abord accrocher la remorque sous le déluge puis je file direction Namur par la nationale 4. Je dois quand même faire un arrêt chez Daf à Bande pour récupérer une fiche mâle afin de connecter proprement mon transfo. J’en profite pour couper un quart d’heure. La suite se passe sous une pluie battante, je reprends l’autoroute à Namur direction Bruxelles que je traverse sans freiner vu l’heure. Je coupe 30’minute à la sortie de Bruxelles. La pluie ne me quittera pas jusqu’au port de Zeebrugge où je déboule vers 16h30. Petit crochet par le scanner et nous embarquons après les voitures vers 19h00. Let’s go To Hull. 

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  • Mardi 28 Novembre 2017
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    Hier soir, en allant diner au restaurant du paquebot, j’avais une faim de loup, je me suis donc gavé de mets salés-sucrés à la sauce anglaise. Du plat au dessert, je me suis repu en buvant un magnifique jus de pomme hyper sucré. Grâce à la houle, ces doux mélanges ont eu énormément de mal à rester à leur place et c’est avec plaisir, quand le clairon a sonné, que je me suis rendu sur le pont supérieur m’aérer avec un bon café ! Après avoir accosté, nous débarquons enfin après avoir laissé sortir la horde de touriste plus pressé les uns que les autres. Je quitte le port par l’A15 puis l’A63 en direction de Newport en longeant pendant quelques kilomètres l’Humber sous un soleil radieux, un vrai régal pour les yeux. Je bifurque ensuite par la M62 vers Doncaster puis Derby. Ça roule superbement bien et je rejoins Cannock vers 13h30 pour décharger mes éléments de préfabriqués. En vingt minutes, je suis vide, le temps de ranger mon bazar et c’est repartis. Je dois rejoindre Tilbury avant 22h00 pour retourner à Zeebrugge. Ça a l’air facile mais j’ai quelques grosses villes à traverser. D’abord Birmingham puis Coventry, Northampton et enfin Londres. Les trois premières passeront les doigts dans le nez, à peine un petit coup de frein. Mais arrivé à Londres, vu l’heure, je vais passer presque deux heures dans les ralentissements. J’en profite pour admirer les superbes ensembles dont les anglais et les irlandais ont le secret, du pur bonheur. A 20h00 je suis devant la guichetière pour m’enregistrer. C’est un navire de fret, il n’y aura que des chauffeurs, mais nous devons patienter que les dockers chargent les semis à bord avant d’embarquer. A vingt-deux heures, je recule dans la calle et  suis invité à aller déposer mes bagages dans la cabine rapidement car le diner est prêt !! Cette fois, nous ne sommes que six chauffeurs et nous avons droit à un repas qui ressemble plus à celui d’une cantine scolaire qu’à celui d’un cinq étoiles. Néanmoins c’était très bon et rassasiant. La cabine est très spacieuse et le lit beaucoup plus confortable que dans le paquebot à touriste d’hier, je n’oublierais pas de le signaler à mon chef pour mon prochain voyage au pays de Shakespeare. En attendant, je vais rejoindre celui de Morphée, ces émotions m’ont éreintée ! 

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  • Mercredi 29 Novembre 2017
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    7h30, quelqu’un frappe délicatement à ma porte afin de me prévenir que le café est prêt. Je vais me servir une tasse histoire d’être totalement opérationnel. Une heure plus tard, nous sortons de la calle pour rejoindre le parking de contrôle, afin que la police vienne vérifier nos chargements. Etant vide, la maréchaussée me laisse filer fissa, et à neuf heures je suis plein gaz en direction d’Anvers. Je dois aller recharger deux poutres à Ciney, un petit village en dessous de Namur, plus connu pour son truck show et sa bière que pour sa fabrique de pièces en béton ! J’arrive sur le coup de midi, sous la neige, je peux mettre en place sous le pont de chargement, mais je dois attendre 13h00 que les gars reviennent de pause. Quinze minutes, deux poutres et six sangles plus tard, je peux me sauver. Je vais décrocher la remorque au centre de Luxembourg. Je remonte sur l’E411 direction la frontière Belgo-Luxembourgeoise. Petite pause à Wanlin pour remettre les compteurs à zéro et je file. Il tombe de la neige fondante mais ça roule nickel chrome quand même et je rejoins le parking de délestage au centre de Luxembourg vers 17h00. J’y laisse ma remorque pour que demain, la société qui construit l’immeuble puisse venir la récupérer et la décharger quand elle aura besoin de mes poutres. Il y a tellement de remorques chargées ici que je me demande combien de temps il va leur falloir pour les vider. Bref, je m’égare, je vais aller accrocher une remorque extensible au dépôt d’Ennery, mais avant, je vais perdre une heure et demie pour sortir du pays, c’est bien pénible. J’arrive vers 19h00 au dépôt, la remorque n’est pas encore là, j’en profite pour finir le branchement de mon transfo, faire un peu de rangement et prendre une douche. 21h00 extinction des feux !

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  • Jeudi 30 Novembre 2017
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    Le réveil va sonner une dizaine de fois avant que je daigne ouvrir mes paupières et bouger mon corps d’athlète !!! Je vais boire un café au bureau pour connaître le programme du jour. D’abord, je vérifie mes niveaux et la pression des pneus, j’accroche ma remorque et je file à vingt bornes d’ici, à Fameck. J’ai pour programme d’y charger divers éléments métalliques, ce sont des escaliers de secours avec des garde-corps et tout le toutim. L’homme chargé de manipuler le pont à deux mains gauche avec dix pouces, ça prendra pratiquement trois heures pour charger le plateau. En plus je dois poser une dizaine de sangles afin d’arrimer correctement tout ce bordel, pour aller décharger à 15kms d’ici, y a des jours ou ont devraient rester dans son plumard ! Ici, le patron et les ouvriers ne s’embarrassent pas vraiment avec le protocole, pourvu que personnes ne se blessent, faut que ça avancent car le travail ne manque pas. Deux immenses sangles sous la marchandise et deux coups ponts seront nécessaires pour me vider, un quart d’heure et je peux repartir, diablement efficace ! Je dois rejoindre le bureau à Livange pour vider le tachygraphe et récupérer les autorisations pour les convois de deuxièmes catégories, j’en profite pour boire un café et faire ma coupure. La suite est simple, je dois aller tester mon aptitude à rester zen chez le géant de l’acier Indien à Rodange. J’y arrive à 15h00 pour charger 10 rails de quinze mètres, autrement dit, trois coups de ponts. Je patiente plus d’une heure devant l’entrée avant de pouvoir rentrer sur le site pour continuer ma sieste. La blague durera quand même 5h30 et il est déjà 20h30 quand je quitte cette boîte de fous. Je remonte sur Arlon pour rejoindre l’autoroute direction Bruxelles. J’ai eu vraiment froid et je meurs de faim, je prends vingt minutes à Habay pour me restaurer et me doucher. Je termine mes heures tranquillement un peu après Namur sur une bretelle d’autoroute ou j’ai mes habitudes. J’y suis tranquille et je dormirai au calme sans avoir à me tracasser pour mes réservoirs.