Carnet de bord de Décembre 2017 | Partager sur Facebook |
J’ai fini à 23h30 hier, du coup je vais démarrer à mon aise vers huit heures trente, je roule une dizaine de kilomètres et je m’arrête prendre un petit déjeuner pour patienter lorsque je serais dans les bouchons à Bruxelles. Je ne perds pas trop de temps sur le ring et je rejoins Anvers vers dix heures. Deux coups de clarck et je suis délesté de 22 tonnes, facile, presque trop ! Mission suivante, rejoindre Liège charger des machines à emmener en révision. Je traverse le ring pour rejoindre l’E313, magnifique autoroute à 2x2 deux voies, longues de 150kms ou les camions ne peuvent donc pas doubler, une aberration incroyable. Avec des pointes basses à 60kms voir moins par moment, les nerfs sont mis à rude épreuve, et tous les jours des accidents plus ou moins graves se produisent. Aujourd’hui, un ralentissement d’à peine 45 minutes pour un bus qui a percuté un citernier, pas de blessé mais du mazout sur toute la chaussée. Trois heures pour faire 140kms. C’est une immense entreprise dont les halls sont tenus à 20 degrés en permanence, avec une seule place pour les camions, idéalement située à moins de deux mètres de la soufflerie. Imaginez que la soufflerie est aussi longue que ma semi, sur trois mètres de haut !!!! Au bout d’une heure, je suis en t-shirt et si j’avais un short je l’aurais enfilé depuis longtemps. Les 4 machines sont en places, le temps de sangler et de bâcher il est déjà 17h00. Y a plus qu’à sortir de Liège et se rentrer tranquillou. C’était la première fois que je mettais une bâche, aussi je fais une petite pause à l’aire de Sprimont, histoire de vérifier que celle-ci n’a pas bougée. Tout est ok je me sauve. Je sors de l’autoroute à Bastogne pour prendre la nationale jusqu’Arlon. Je décroche sur mon parking et à 20h00 je suis garé devant la maison. Ce weekend je vais finir le placement du micro-ondes et optimiser le rangement du camion. Petit à petit je prends enfin mes marques et c’est vraiment chouette. Bon weekend à tous.
9h00, il est temps de voir si je sais toujours conduire un camion. J’ai une vingtaine de kilomètres à faire pour reprendre le rythme, je vais vider dans un petit patelin à côté de Longwy les quatre machines chargées à Liège vendredi. Il faut déjà enlever les sangles qui maintiennent les deux bâches, mettre celles-ci de côté puis désangler la marchandise. Pendant que les gars vident je replie proprement les bâches et range mon bazar dans les coffres. Il fait chaud à crever dans le hall et je ressors complètement trempé âpres 1h30. Je vais mettre du gasoil à Rodange, Je suis juste à côté et en plus la station vient d’être complètement rénovée. Le shop est nickel par contre ont nous prends vraiment pour des trous de balle ; avant chaque chauffeur qui faisait le plein recevait une boisson de son choix, maintenant c’est uniquement du café au rabais que la vendeuse fait avec une Senseo !!! Je monte plein nord , direction Givet dans le 08, je dois rejoindre un collègue qui va s’occuper de charger mon ensemble car je n’ai pas le niveau d’accréditation centrale nucléaire ! A 14h je suis au point de rendez-vous mais mon collègue a un peu de retard, le bureau me demande de patienter. Au bout d’une heure, le chef me demande de retourner d’où je vient, mon collègue est coincé dans une autre centrale, c’est ballot ! Le seul point positif c’est que la consommation sera bonne. Arrêt décrassage à Habay et je termine mes heures chez Laksmi à Esch-sur-Alzette. La marchandise sera prête pour demain 5heures, parfait pour sortir du Luxembourg avant les embouteillages du matin.
04h45, le café chauffe dans le micro-ondes pendant que je m’habille, je file voir la réception pour être sur d’être le premier, certains viennent parfois une heure à l’avance pour être les premiers ! Je suis le seul ce matin, et je peux aller allonger la remorque sur la zone de chargement après être monté sur la bascule. Je prends des poutres de 18 mètres de long, facile ! En deux coups de fenwick je suis chargé, il ne me reste plus qu’à sangler vu qu’ont ne m'a pas encore appris à mettre les chaînes. Re bascule, re café micro-ondé et à 6h30 je me sauve. Je sors du Luxembourg mais après la frontière c’est le drame, la maréchaussée me demande de la suivre, je m’exécute ! Il me manque trois tapis anti-glisse, j’ai un morceau de bois sous les poutres qui dépasse, je n’ai qu’un seul triangle de sécurité et qu’une seule lampe flash donc l’addition s’élève à 650€ au frais du patron, ca va lui égayer sa journée j’en suis certain. Donc au lieu d’enquiller la highway jusque Namur, je prends la nationale pour aller récupérer un triangle et une lampe chez Daf à Bande. J’en profite pour faire réparer l’enrouleur de mon store qui merdait et je m’éclipse, j’aimerais bien vider avant midi à Tubize. Namur,Bruxelles,Nivelles et enfin Tubize pile-poil avant que les gars ne partent à la gamelle, 20 minutes et je repars, nickel. Je vais me poser dans la zone industrielle voisine pour casser la croûte et ranger mes sangles. Mission suivante, si je l'accepte bien entendu, est un chargement de dalles en béton à Crisnée, je fonce via le ring de Bruxelles puis la E40 direction liège. J’ai une bonne heure pour arriver chez le client mais y à pas de stress, je viderais seulement demain matin. Deux coups de ponts, quelques sangles, trois litres de sang parce que mon nez à décider d’avoir ses règles et je repars vers liège où ca ralentis légèrement mais je ne perds pas de temps. Je vise le restaurant routier avant la frontière de Sterpenich pour caser 11h, me doucher et reposer mon boule. Pour gagner du temps et 25kms je sors à Bastogne, puis Martelange et enfin Weyler ou je remonte sur l’autoroute pendant cinq kilomètres. J’atteints l’aire de repos en 12h55, le parking est désert et la douche bien chaude. Je mange, j’écris quelques lignes et dodo.
J’ouvre les yeux à 6h30, le temps d'émerger, de m’habiller et de faire le café, il est sept heures quand je lance la bête sur l’autoroute, cinq minutes après je passe la frontière comme pour rire pour atterrir en terre luxembourgeoises. Pas un ralentissement ce matin et à 7h30 je suis à Dudelange non sans avoir sué des grosses gouttes pour traverser la ville. Je prends la place d’un collègue qui a terminé et en moins temps qu’il ne le faut pour l’écrire, les trois dalles sont évacuées et la remorque repliée. Direction Esch à dix minutes d’ici, je dois remonter 3 dalles de 18 mètres à Saint-Amand-les-Eaux. Le plus ici, c’est le sanglage et l’ouverture de la remorque, je reprends un café et vers 9h30 je file, Luxembourg, Namur puis direction Mons. A l’approche de Charleroi il y a un gros carton, je coupe 30’ pour manger un bout et en repartant tout est rentré dans l’ordre. Le déchargement est prévu demain 8h mais je sais qu’ils sont à la bourre sur le chantier alors je tente le coup. Comme de juste, ont me détestent de 22 tonnes en 30 minutes. Entre temps, les pompiers sont arrivés pour un ouvrier qui c’est blessé, ainsi que deux mixer et un porteur avec des ferrailles, c’est un joyeux bazar pour sortir mais je m’en sors. Mission suivante, Tourcoing, 45kms, au plus vite pour recharger avant que le grutier ne se sauve. Pied dans le phare jusqu'à ce que l’ampoule pète ! Le chantier est un vrai champ de boue, il faut rentrer en marche arrière pour s’approcher au plus près de la grue pour qu’elle pose le silo et les deux palettes. Les gars sont doués et en vingt minutes c’est plié. Je vais tenter d’aller dormir chez le client mais je dois d’abord traverser Lille, et vu l’heure ça bouchonne sévère, en plus il y a un accident vers Lesquin, je perds quasiment deux heures ! A1 jusqu’à Creil, puis des départementales pour échouer à dix minutes du client en 10h01 !!!
J’aimerais idéalement vider le premier, alors je démarre à 6h45 pour être à 7h00 devant la porte du client. Quand j’arrive il y a déjà un camion devant moi mais il se met directement en place, sous la grue, en dix minutes c’est plié, je peux prendre sa place. J’ai eu le nez fin de venir tôt, derrière moi il y a dix camions qui attendent. Je ne traine pas, je vais recharger des longueurs de 16.5m à Gargenville. En une heure j’y suis, mais le protocole de sécurité est un peu pénible, je rentre dans l’usine vers 10h00. Il y a deux collègues devant moi, mais comme on est prioritaires, ça va assez vite. Le collègue devant moi aimerait que ses fardeaux soient placés contre le tablier, mais au lieu de le demander poliment au grutier, il s’excite et sa part en sucette, le grutier se barre en le laissant en plan !!! Il m’empêche de sortir et je dois attendre que les camions derrières reculent pour partir à mon tour, je vais perdre trois heures pour un mec qui n’a pas appris à dire bonjour, svp et merci, je suis fin enragé !!! De Gargenville pour rejoindre la N2 c’est un peu rock’n roll, il y a plein d’interdiction convoi, je me fais des cheveux gris ! Une fois sur la N2, c’est tout droit jusqu’à Reims, je coupe 45’ à Soissons, il est déjà 16h00, j’ai faim ! A l’entrée de Reims, la pluie s’invite à la fête, j’ai de le droit de prendre l’A4 jusqu’à Metz, je ne me fais pas prier. J’aimerais dormir devant chez le client à Hagondange, sinon demain matin, je n’aurais pas le droit d’y aller en convoi ; c’est à côté du dépôt, je vais quand même faire le crochet pour aller prendre ma douche. Après mes ablutions, je rejoins gentiment Hagondange, je passe à côté de l’ancien appart de Swedish, je verse une larme en pensant au bon vieux temps, celui où il m’offrait le café, parfois un resto, c’était un mec accessible à l’époque, il ne roulait pas en Man mais en Volvo, il n’avait pas le melon ! Bref, c’est nostalgique que je m’endors !
Le client ouvre à 7h00 mais les porteurs chargés décollent vers 06h30, j’ai donc le temps de reculer sous le pont à mon aise, de défaire mes sangles et de ranger tout mon brol avant que le pontier commence à vider. En une heure c’est plié, papier, café, pliage de remorque et retour dépôt pour mettre de l’adblue, du lave-glace et faire quelques bricoles. Les mécanos sont débordés, les bricoles sont reportées à la saint glinglin ! Je monte au Lux, je vais faire mon plein à Rodange, classique. Je double un superbe XF bleu, c’est Marathon57, klaxon, gyros, clignos, et même un petit échange à la cibi, la classe ! Il neige à gros flocons, je suis à vide alors je fais doucement, je tiens à rentrer entier. Après avoir donné à boire aux canassons, je vais déposer mes papiers à Livange. Ensuite, direction le port autonome de Mertert, ce n’est pas loin de la frontière Allemande. J’arrive vers 11h00 après avoir perdu une demi-heure dans un bouchon près de l’aéroport. Je charge 3 poutres de 17 mètres et une de dix mètres, c’est assez rapide mais les gars sont débordés, je repars 3h plus tard ! Il est 15h00, je devrais pouvoir traverser tranquille le Luxembourg, mais il y a eu un gros carton dans un tunnel, le trafic est à l’arrêt. Heureusement, j’arrive à rejoindre le quartier européen du plateau de Kirchberg et je traverse Luxembourg par le centre-ville. Je connais la ville comme ma poche, je sais que ça passe facilement en convoi. En 15 minutes, j’ai rejoint l’autoroute et je n’ai plus qu’à remonter tranquillement à la maison. À 16h00 je suis sur mon parking, bon weekend à tous.
Il est 4h, Arlon dort encore, alors je pars sur la pointe des pieds accrocher la remorque. J’emprunte la N4 jusqu'à Bastogne pour rejoindre l’autoroute vers Liège, ça speed. Une fois liège, je coupe à travers la ville, ont gagne un quart d’heure mine de rien. RAS sur les routes, le nouveau tunnel qui passe sous Maastricht est un bonheur, ici aussi ont gagne énormément de temps. Venlo, Nimègue, Arnhem je monte tranquille sans un coup de frein. Le week-end à été dur, un repas entre amis samedi et un gastronomique dimanche, j’ai les yeux qui se ferment tout seul, je sors sur un parking pour 45’ de ronflage intensif ! Une heure et demi plus tard je repars, je pense qu’en mettant le réveil j’ai du faire une erreur…bref, j’arrive à Venlo sur les coups de onze heures mais je dois patienter, j’ai deux camions devant moi. Le mec est doué, il empile les 4 poutres et en 10’ je suis vide. Le temps de replier les petites affaires, il est 12h30, y a plus qu’à rouler ! Je dois rejoindre Siegen en Allemagne, j’ai 200kms jusque là, je devrais y arriver. Je descends par les nationales en direction de Kerefeld, le temps est en train de changer et au bout d’une heure, la neige se met à tomber. Ca roule au pas, je mets trois heures pour arriver à Cologne au lieu d’une en temps normal. Bizarrement une fois Cologne traversée, la neige fond en un éclair et le ciel s’éclaircit. J’arrive chez le client vers 17h, ça bosse encore mais je suis prévu au planning de demain, je peux caser 11h tranquille, la vie est belle.
J’ai passez une nuit de merde, je n'ai pas su trouver le sommeil avant minuit et je me suis relevé trois fois. Heureusement personne n’a à subir ma mauvaise humeur ce matin. Pendant que le café coule, je vais voir la gardienne pour m’inscrire. Elle m’envoie direct au chargement, arbeit, les ouvriers m’attendent. Pendant qu’ils finissent de préparer mes tubes, je pose les tapis antiglisse et les sangles sur la remorque sous une pluie de neige fondante, je suis gelé en moins de deux, je remonte en cabine finir mon café. Il est 11h30, j’ai bu 3 cafés, perdu 5h30 de ma vie dans ce trou, toujours de mauvais poils, mais je peux partir ! Je prends les nationales jusqu'à Koblenz, c’est bon pour le porte feuille et avec la neige, les paysages sont superbes. A Koblenz, j enquille l’autoroute direction Trêves, je perds une heure à cause d’un chantier mais l’humeur est meilleure. Un petit coup d’œil sur maps m’indique de ne pas passer par Luxembourg pour rejoindre le dépôt. Je sors après wasserbilich, je longe la Moselle a travers les vignes sous le sol couchant, le moral est meilleur et j’en profite pour faire une pause goûter à Schengen. Je suis à 20 kilomètres du dépôt, que je rejoins en traversant la campagne pour y vider le tachygraphe du camion, récupérer les autorisations et les itinéraires pour les convois de deuxièmes catégories, et passer un coup d’eau bien chaude sur mon corps gras-cieux ! Je dormirais bien au dépôt mais la loi me permet de rouler encore deux heures, que je vais exploiter au maximum en terminant avec 14h58 d’amplitude à l’aire du bois de Chaumont.
Il fait encore nuit noire quand je quitte mon parking, je serais bien resté au chaud sous la couette encore un peu, mais j’ai une femme et un chat, faut nourrir tout ce petit monde ! C’est très calme sur l’A31, je peux profiter du lever de soleil sur Lyon, sympas. Je fais une pause-café après le péage histoire d’avance ma dose de caféine journalière. Le Fourvière et le périph passe comme une lettre à la poste, du coup j’arrive vers 10h30 chez mon client. C’est un collègue qui me décharge avec sa grue embarquée. Il est doués et en moins d’une heure les tubes sont déchargés et mis en place. Je plie les gaules rapidement, je sors du site et me trouve un coin tranquille pour casser une graine. J’aimerais bien recharger aujourd’hui alors je speed, je prends l’autoroute direction Saint-Etienne, puis je bifurque sur l’A72 vers Clermont-Ferrand, pour rejoindre Issoire. On est pas loin du fief Multi transports et ça se sent, on ne voit qu’eux dans la région ! Il est 15h00 quand je donne mes papiers au poste de garde, mais les chargements sont finis pour aujourd’hui, je dois revenir demain à 8h00 ! Je vais me poser tranquillement dans la zone à côté pour ma coupure
14h00 de coupure, je suis frais et dispo pour me présenter au poste de garde, il est 8h00 et il y a plusieurs camions devant moi, ce qui me fait perdre pratiquement une heure. Protocole de sécurité, laissé passer et bon de pesée en poche, je me présente au chargement. Un collègue est en place, il finit de bâcher et de sangler, je lui prête main-forte, de toute façon il est obligé de m’attendre pour partir car il n’y a qu’une escorte pour nous deux. Vers 9h30, je suis en place, remorque étendue au maximum, prêt à recevoir les précieuses marchandises. Une fois chargé, les bâches sont placées avec le pont, ce qui fait gagner un temps non négligeable !! Il y a un responsable de chez nous qui se trouve en permanence sur le site, car c’est un de nos plus gros client, il arrive vers 10h30 pour nous aider à sangler et s’occuper de nos documents administratifs. 11h00, les camions sont prêts à prendre la route, mais des problèmes électriques aux remorques vont nous clouer sur place jusqu’à 16h30, je vous laisse imaginer l’état de mes nerfs ! Bref, nous quittons l’usine, je transpire grave dans les ronds-points mais je ne ramène pas de souvenir avec moi ! Je laisse mon collègue à Gannat, il garde l’autoroute, je n’y ai pas droit, je m’amuse sur les départementales pour rejoindre Moulins. Je me fais quelques frayeurs en traversant certains villages et c’est avec joie que je retrouve la N7 ! Je la garde pendant près d’une heure jusqu’à Cosne-Cours-sur-Loire ou je m’arrête pour une coupure-dîner méritée ! Je poursuis sur les nationales et les départementales, il pleut abondamment et la traversée de certains village sont rock’n roll, certains ronds-points m’obligent à m’y reprendre à plusieurs reprises, je suis au bout de ma vie ! Nemours, Montargis et enfin Fontainebleau pour la nuit, je me gare en vrac le long de la route avec 15h d’amplitude, je suis sur les rotules, je tire les rideaux et je m’écroule sans demander mon reste !
Je suis tellement sur la réserve que le webasto ne s’est pas enclenché de la nuit, ça m’apprendra à attendre la dernière minute pour faire le plein ! Je m’empresse de trouver une station, je fais l’appoint et réchauffe l’atmosphère glaciale de la cabine. Il est 8h30, je dois traverser Melun pour rejoindre l’A105 puis la Francilienne !! Ça roule bien se matin, très peu de ralentissement, il me faut moins d’une heure pour rejoindre la N2. Soissons, Laon puis Marle et ensuite la départementale vers Valenciennes. Je coupe trois quart d’heures à Landrecies, il est déjà 12h30 ! Une fois à Valenciennes, sur ordre du chef, je fais mon terroriste, le prends l’autoroute pendant 20kms jusqu’à la sortie Orchies, ce qui me fera gagner presque une heure de volant ! J’ai encore deux heures de voiture pour rentrer à la maison, il se met à neiger alors je ne perds pas de temps, je gare le camion et jette mes affaires dans le c3 ! Avec la neige, je vais mettre 4 heures pour faire 250kms, je m’écroule dans le canapé en arrivant, bon weekend à tous, merci à tous ceux qui prennent le temps de me lire !
Cette journée ne sera pas des plus passionnante mais il y a du travail alors on se lève vers 8h00 quand même. Il a bien neigé pendant la nuit mais c’est déjà fondu je pars serein avec la voiture de fonction. Je monte par la nationale 4 pour faire le plein de la titine à Martelange. Ensuite c'est direction Namur, Mons puis Valenciennes. RAS il fait beau et ca roule bien.
Je me pointe au dépôt d’Orchies vers 13h00, tout est désert, ils sont en heure de table. Je gare gentillement la voiture et je mets en route le truck. Première mission, rejoindre le dépôt de Pont-a-Marcq pour faire le plein. 15kms, vingt minutes, facile ! Deuxième mission, rejoindre Zeebrugge. J’emprunte l’autoroute pour rejoindre Lille, que je traverse comme une fleur, je passe la frontière et je file sur L’E17 Gand-Brugge. Je suis pépère, le ciel est bleu, les gens sont courtois et j’oublis de sortir pour rejoindre le port, quel boulet franchement ! Du coup, je suis obligé de traverser la ville, ce n’est pas vraiment un souci sauf quand je dois rouler sur la voie réservée au tram a cause d’un virage en épingle. Gros coup de chaud mais le conducteur du tram me laisse manœuvrer sans en rajouter une couche ! Il est 15h30, je suis arrivé, plus qu’à embarquer ce soir !
J’ai bien mangé, je me suis bien reposé et la météo est clémente, je suis au tacquet pour démarrer ce matin. Je rejoins le camion rapidement pour faire monter la pression des suspensions, ayant embarqué le dernier, c’est moi qui ouvre le bal pour sortir. J’ai simplement à me garer sur le parking et attendre mon escorte qui arrive 5 minutes plus tard, nickel ! C’est Serge qui va veiller sur moi aujourd'hui mais ici ont prononcé Ssseuuddgge.
Il y a bien deux trois ronds points pour rejoindre l’autoroute mais ils sont larges donc pas vraiment stressant, et nous rejoignons rapidement la M62 direction Leeds. J’ai pas mal de chance, ca roule super bien, sauf sur le périphérique de Leeds ou nous perdons une dizaine de minutes mais rien de méchant. Après cela, ont se dirige droit sur Chester. Le client, acteur bien connu de l’aéronautique, se trouve juste après la frontière fictive, a Broughton au Pays de Galles.
Il est 13h00 quand je rentre dans l’usine, je remercie mon escort boy et je file me mettre en place dans le hall surchauffé des déchargement. Le temps que les gars reviennent de pause, j’ai rangé mes sangles et replié les bâches. Deux coup de ponts, signatures et à 14h30 je me sauve rejoindre Dover. Je ne vais pas loin, 50kms après avoir quitté le client, je me rends compte que je n’ai plus d’électricité sur la remorque. Depuis le temps que la remorque doit être refaite à neuf, c’était prévisible. Je me gare dans un truckstop par là et j’attends le dépanneur !
Arrivé du dépanneur a 18h00, j’ai profité de l’attente pour me restaurer, une gamelle énorme que je n’ai pas su finir, deux petites mamies qui ont essayées de me refiler des gâteaux en partant mais je n’avais vraiment plus de place !!! En deux heures, je suis dépanné, je peux repartir, je n’ai plus les heures pour monter sur le bateau aujourd'hui d’autant plus que des piétons se promènent sur l’autoroute et que le trafic est à l’arrêt pendant une demi heure. J’arrive à passer Londres malgré tout et j’échoue sous un pont a une centaine de kilomètres de Douvres. 14h59 d’amplitude et le stress ont raison de moi, rideaux et dodo !
Je me suis emmêlé les pinceaux hier soir en mettant le réveil, j’ai mélangé les heures anglaises et belge, du coup j’ai fait dix heures de coupure ; d’un autre côté je n’ai vraiment pas grand-chose à faire aujourd’hui donc je suis serein !! Je décolle à 10h00 pour rejoindre une heure plus tard le port de Douvres. L’enregistrement prend trente secondes, ensuite je me place dans la file d’attente !
A midi, l’embarquement commence et nous quittons les quais une heure plus tard. Il faut 1h30 pour rejoindre Calais, je m’occupe en faisant la sieste, la traversée se fait sans encombre. Une fois débarqué, je dois rejoindre Dunkerque, en une demi-heure je suis chez mon client. Il n’y a personne dans les halls, je suis chargé en cinq minutes, le temps de sangler et de faire les papiers il est 16h45 quand je pars.
Malheureusement, la mission suivante se trouve en plein centre de Dunkerque, à cinq kilomètres d’ici, pour dédouaner la marchandise. Dunkerque ce n’est évidemment pas Paris ou Marseille, il n’y a pas grand monde dans les rues et je peux facilement squatter pendant deux heures devant l’agence de dédouanement ! Une fois les papiers en poche, je m’en vais rejoindre l’A16 direction la Belgique.
Je cherche une douche, ça devient de plus en plus pénible ça aussi. Il me faut faire trois stations avant de trouver mon bonheur chez Total à Jabbeke. Heureusement que l’eau était chaude. Je remonte sur l’autoroute direction Gand puis Anvers, je vais dormir chez le client. Il ouvre tard, j’ai largement de quoi caser heures.
Après un bon petit déj au camion, je me mets en route à 8h00, je parcours les 500m jusqu’au client et je vais m’enregistrer. C’est assez rapide car ma marchandise doit embarquer sur l’un des deux bateaux présents. A 9h00 je suis parti. Le chef n’a pas de travail pour moi, il me demande de rentrer au dépôt, je m’exécute.
Je descends par Bruxelles, Namur, Luxembourg ou je fais un crochet pour déposer mes papiers, puis enfin le dépôt d’Ennery. Mine de rien il est déjà 15h00 !! C’est foutu pour rentrer à temps pour le gouter, alors je donne un coup de main sur le parc pour ranger les remorques proprement afin que tout le monde puisse se garer pendant les vacances. A 19h00, je suis dans la voiture, direction casa.
Pas de cdb la semaine prochaine, la boutique ferme, ont est consigné à la maison :)
Passez tous de bonnes fêtes de fin d’années.