FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2018 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Lundi 6 Aout 2018
  •  

    Après un excellent week-end ensoleillé auprès de ceux que j'aime il est temps de retrouver mon studio roulant Deutsche qualitat et retourner sauver le monde qui serait totalement paralysé sans moi !

     

    6h je passe la porte de chez moi, 6h01 je suis au travail. Y’a pas à dire, rentrer le week-end avec le camion c'est vraiment confortable ! Ça n'arrive qu’exceptionnellement pour moi vu que j'ai pas de matériel attitré, du coup quand ça colle avec mon programme ça fait plaisir. Je vais récupérer ma citerne sur le parking du Vallon. Tout à l'air à sa place, on m'a rien piqué dans mon coffre à raccords et elle a toujours ses 6 roues. Pas de graffitis autres que les énormes RXL bleus que des vandales professionnels avaient peint sur le flanc alors qu'elle était encore toute neuve. J'accroche et je vais boire un petit café, je me dis que quitte à utiliser leur parking pour laisser mon matériel le week-end c'est la moindre des choses d'y aller.

     

    6h50 je suis la première arrivée chez mon client, un Désert me suit de peu. Je mets mon dépotage en route et l'autre chauffeur vient pour discuter. J'ai pas du tout envie de causer ce matin, après 5 minutes de réponses à base de “oui” “non” et “...” il se rend compte que je suis particulièrement ennuyeuse et retourne auprès de son camion.

     

    Mon programme est ultra chaud ! Pour bien faire il faudrait que je me téléporte de mon point de livraison à mon lieu de chargement suivant. Je serai en retard donc ! Je recharge juste à côté du dépôt pour Bannalec (29). Je pose mon camion sous le silo et je vais discuter avec un collègue et un gars de chez Garnier qui sont en train de vider. Le Garnier me demande si mon tour en Belgique s'est bien passé. Je bug complètement. Qui est-il ? De quoi il me parle ? Quel tour ? Je dois mettre longtemps à me poser ces questions et faire une drôle de tête parce qu'il y répond sans que je demande “Tu sais la dernière fois, on s'est vu ici, tu chargeais pour Andenne” mais oui ! Quand je vous dis que j'ai un problème de mémoire des visages c'est maladif, on avait bien discuté 10 minutes ce coup là, il m'avait sorti sa carte pour m'indiquer l'usine et tout… et moi je le zappe ! Ma citerne est chargée je peux y aller.

     

    Petite pause en fin de matinée pour gober un sandwich et je reprends ma course folle ! J'arrive à Bannalec vers 14h, le type qui me reçoit est sympa, je dépote en prenant le soleil, que dis-je, en rôtissant au soleil ! C’est vide rapidement, chouette, j’ai le temps d’aller jusqu’à Vannes pour laver, comme ça pas besoin de monter dedans. Sauf que non ! J’arrive à 16h30 et le laveur me ferme la porte au nez. Je comprends pas trop, il vient me voir et m’explique qu’en ce moment les mécanos commencent et finissent plus tôt et qu’il est obligé de s’adapter à leurs horaires parce que c’est eux qui ont la main sur l’air qui fait tourner la station. Bon bref, pas grave, c’est parti pour un p’tit lavage au Karcher. Je discute un peu avec deux collègues, dont celui qui fait des blagues sur mon prénom à chaque fois qu’on se croise (Maë va bien ? Maë va où ?). Aujourd’hui il fait pas de blagues mais il m’appelle Magalie, alors Magalie va laver sa citerne donc plutôt que rester causer parce que mine de rien elle commence à plus avoir trop d’heures à perdre ! Le produit est super volatil, même avec les lunettes et le masque anti poussière j’en prends plein la tronche et je suffoque à moitié, c’est carrément désagréable.

     

    Après le lavage commence à se poser la question de mon point de chute pour la nuit. Je charge demain matin en Mayenne, je vais finir aux alentours de Rennes, ce sera donc Le Vallon, mon point de départ de ce matin. On sent que c’est les vacances pour la plupart des restos : j’arrive à 19h30 et c’est déjà plein de monde. Je trouve un collègue que je ne connais pas encore dans sa cabine. Viens amigo, on va boire l’apéro !

     

    Le collègue est vraiment sympa, on boit un coup, on mange assez bien, on rigole. Vers la fin de notre repas j'entends une nana qui parle de son taf aux mecs avec qui elle mange. Elle parle de Slovénie, de frontière Bielorusse et de kalachnikov. "T'entends ça ?" je demande au collègue ! Il se paye ma tête "t'as les yeux qui brillent c'est normal ?" un peu que j'ai les yeux qui brillent ouais des tours pareils je les ferais même gratos si j'en avais l'occasion ! J'ose pas aller couper la dame dans sa conversation pour faire ma relou avec mes questions mais en traversant le parking je regarde en détail tous les camions pour essayer de deviner lequel pouvait être le sien. J'ai pas trouvé.