FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2018 Partager sur Facebook
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  • Mardi 10 Juillet 2018
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    11h01 de coupure c’est impec, ni trop ni trop peu, pour celle-ci en tout cas. Je reprends ma route en pleine forme, j’adore le matin, c’est le moment de la journée que je préfère. Y’a pas grand monde sur la route mais les agriculteurs sont déjà au boulot depuis un bon moment. Ça moissonne dur depuis quelques jours, les champs de blé vont me manquer dans le paysage une fois qu’ils auront tout coupé.

     

     

    Je file donc en direction de Poligné pour aller rendre cet ensemble à son titulaire. J’suis un peu deg’ de lui rendre, le tracteur est vraiment top, y’a eu une sacré évolution sur les Mercedes MP4 entre nos anciens 480 et les 460 qui rejoignent notre flotte en ce moment. La boîte de vitesse est beaucoup moins déconnante, plus réactive. Le ralentisseur est carrément plus efficace, je suis épatée. Belle évolution chez Mercedes : ça n’avance toujours pas mais qu’est ce que ça ralentit bien !

     

    J’arrive au dépôt juste avant midi comme prévu. Le collègue qui vient récupérer son ensemble est déjà là, il revient de congés et il est complètement à côté de ses pompes : dur dur la reprise ! Je profite qu’il est occupé à discuter ailleurs pour mettre un coup de karcher vite fait, au moins sur les carreau qui sont juste complètement pourris de moustiques crevés puis je transfère mes affaires dans mon nouveau tracteur pour les trois semaines à venir. J’ai encore pas un placard de vide pour mettre mes affaires, ça me saoule cette façon de penser qu’à sa gueule et de pas prendre en compte le remplaçant qui va utiliser son véhicule. Je balance mes sacs dans la couchette et je bourre tant bien que mal mes affaires de travail dans les coffres extérieurs, pleins eux aussi. J’accroche ma citerne et monte au resto juste à côté pour boire un café et discuter un peu avec un collègue que je suis contente de revoir. On défait le monde, on le refait, on traîne, on reprend un café, c’est pas facile de repartir quand deux pipelettes comme nous se retrouvent ! Il paraît qu’on est là pour bosser alors on s’en va bosser, bons petits soldats que nous sommes.

     

    J’arrive à St Pierre la Cour, à la cimenterie, il fait 28°C et je dois enfiler un jean et des manches longues, c’est la règle, y’a pas de dérogation possible ! Y’a beaucoup de monde, déjà de la route j’ai aperçu une énorme file de camions en attente, je m’attends à ce que ce soit la merde, mais comme j’ai une chance insolente je charge un produit qui se trouve à un autre poste de chargement qui lui est désert. Je passe un peu moins d’une heure sur le site, je me casse à nouveau en direction du sud de la Région Parisienne.

     

    Je termine dans le même coin que j’ai commencé ce matin mais je change de resto. J’ai appris que La Table Beauceronne a changé de propriétaires, est devenue Le Tempo Gourmand et que c’est une bonne adresse. J’arrive sur le parking et repère un Rouxel en plateau à ferraille qui est toujours dans sa cabine. Je me gare et vais le saluer. Je sens qu’il appréhende pas mal le repas sur fond de match de foot.

    « Mais on s’en fout du foot, viens on va boire des bières en regardant pas le match ! »

    On boit quelques bières, on cause, on mange, on rigole, on passe une bonne soirée. La France gagne, les gens sont contents, je suis contente que les gens soient contents mais je m’en fous que la France gagne.

     

    Je regagne mes pénates, je suis pas fraîche fraîche, j’escalade les 4 marches de mon donjon à roulettes et je tombe de sommeil avant que ma tête touche l’oreiller.