Carnet de bord de Juillet 2018 | Partager sur Facebook |
Ce matin je me réveille dans mon camion. Je suis venue dormir ici dès dimanche soir pour fuir le tumulte de la ville et aussi pour gratter un peu de sommeil en plus. Il est 4h15 et le réveil est vraiment dur. Tentative de réanimation sous la douche : échec cuisant !
Je décolle à 5h pétantes pour livrer dans les Ardennes en début d'après-midi. Je subis ma vie, j'ai les yeux qui louchent. Je me fais une raison, il faut que je redorme un peu. Après 50 minutes de route je m'arrête à l’Aire de Mondevert et saute dans la couchette. Le réveil me ramène à la réalité 12 minutes plus tard. C'était une sieste express mais j'y vois déjà plus clair. Je fais un saut à la station pour me choper un triple expresso qui finira de me réveiller, et j'attaque l'autoroute avec les yeux en face des trous.
Je coupe 30’ avant la francilienne à l'aire de Limours, j'en profite pour me trouver quelque chose à manger pour ce midi, ils ont des produits sympas ici. Je passe Paris pleine balle et en 50 minutes top chrono je suis sur l’A4 ! Si ça pouvait toujours se passer comme ça… Je recoupe 45’ à l'aire des Ardennes pour rendre visite à mon pote Woinic le sanglier et manger un morceau.
14h je suis dans la cour de la fonderie. Je suis contente de constater qu'il y a eu un effort de fait sur le nettoyage de la cour. La dernière fois que j'étais venue j'avais dû vider en bottes parce que je pataugeais dans la bouillasse de bentonite, j'en avais jusqu'aux chevilles (la matière de base de la bentonite c'est l'argile, je vous laisse imaginer la patinoire). Vite fait bien fait, l'affaire est dans le silo et moi je suis prête à repartir en direction de Nancy.
Il me reste 2h à rouler et pourtant je suis déjà en train de me tracasser de savoir où je vais bien pouvoir dormir. Y’a bien un resto sur ma route mais j'y serai rendue à 17h, avec encore 1h de volant à faire. J'hésite, puis comme je suis joueuse je décide de continuer. Quelle idée ! Je suis même pas pressée !
Je passe un premier parking qui déborde de camions, ça m'inquiète pour la suite, je le savais pourtant que c'était pas une bonne idée de continuer… J'arrive sur un autre parking, il reste une place à prendre mais la manoeuvre est juste pas possible : à contre-main, des camions garés devant en travers. Deux chauffeurs essaient de me guider mais ça le fait pas. Un des deux gars m'annonce qu'il part dans 5 minutes. Ça m'arrange ! Sa place est plus accessible. Je me mets plus loin, à cheval sur la route et un trottoir, j'attends qu'il se casse. Au moment où le mec sort de sa place il y a déjà 3 camions de plus qui sont arrivés et qui attendent. À peine la place libre un des chauffeurs s’engouffre dedans. Dégoutée la meuf ! J'ai 9h56 de volant, je choisis de repartir quand même, j'aurai jamais de place ici.
J’échoue dans la ZI d'un bled paumé, j'ai 10h12 de volant ça me saoule. Y’a intérêt que je trouve à bouffer sinon je vais chier sur la moquette ! Je pars à pieds dans le bled, je trouve un kebab-snack pas ouf mais y’a que ça. La nana me prend le chou parce qu'elle veut pas prendre la carte en dessous de 13€ et j'étais censée le deviner. J'ai pas envie de me battre, je lui acheté 3 canettes de Perrier en plus de mon repas pour atteindre le prix et je vais me coucher soulagée de voir cette journée finir enfin.